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LES PLÉIADIENS DANS NOTRE DIMENSION

 

 

Les Pléiadiens ne sont pas en mesure d’agir dans notre dimension car celle-ci présente des niveaux de fréquence trop bas. La structure de notre corps d’humain est reliée à l’environnement : notre univers, en d’autres termes, est la projection de nos pensées.

Un Pléiadien errant dans notre univers serait comme un humain voulant pénétrer dans un hologramme complexe généré en laboratoire par un rayon laser. Notre dimension constitue un hologramme de nos pensées : elle consiste en croyances cristallisées dans notre inconscient. C’est par le biais de cette structure inconsciente de croyances que nous nous incarnons dans notre dimension. Pour s’incarner dans une dimension quelconque, il convient d’adopter les structures de croyances tissant la trame d’une expérience. En ne sachant pas nous détacher de nos expériences, nous sommes tombés dans le piège de notre dimension. Lorsque notre corps physique meurt, nous nous contentons simplement d’en créer un nouveau par un processus automatique.

Pris au piège de notre dimension, nous sommes de surcroît devenus victimes de nos propres croyances limitées. Les Pléiadiens ont pour objectif de nous rendre notre conscience originelle et de restaurer notre puissante individualité multidimensionnelle.

Afin de nous aider, ils doivent s’incarner dans notre dimension et adopter nos systèmes de croyances, ce qui leur est très difficile car, notre dimension étant très dense, il leur faut manifester un niveau de conscience extrêmement élevé pour s’y exprimer. Alors qu’ils tentent de s’exprimer, ce niveau de conscience supérieur baisse en fonction de la densité de la matière. Penser comme un Pléiadien est donc difficile. Aussi, un Pléiadien doit s’incarner en tant qu’humain, mais avec une structure d’ADN modifiée afin de se souvenir de l’être réel qu’il est.

Les Pléiadiens incarnés en tant qu’humains sont réellement humains, mais leur héritage génétique et la structure de leur ADN diffèrent. Par exemple, il en serait de même pour un Anglais épousant une Espagnole : le couple aurait des enfants qui, bien qu’assurant la continuation de la lignée anglaise, seraient porteurs de gènes différents. Les humains ayant reçu un héritage pléiadien portent dans leurs gènes un type d’information spécifique.

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Selon leur fonction, les humano-pléiadiens vivent de nombreuses incarnations au cours desquelles ils intégrent leur nature humaine. Mais souvent, du fait de la densité du corps humain et de son contenu émotionnel, ils ne se souviennent plus des êtres qu’ils sont, et ils n’ont plus pour seul sentiment que celui d’être humain. Seule l’activation de leurs gènes de Pléiadiens permet à leur conscience d’émerger dans la dimension humaine.

Chaque humano-pléiadien opère dans le cadre d’une conscience de groupe supérieure. En d’autres termes, il fait partie intégrante d’une conscience collective et n’agit pas isolément. Des guides sont à ses côtés qui l’assistent dans le processus de la transformation progressive de ses croyances.

En raison de la croyance de l’homme dans la séparation et l’individualité, lorsqu’un humano-pléiadien rencontre l’un de ses guides pour la première fois, il le prend pour une entité distincte. En réalité, ce guide est sa propre conscience supérieure intégrée à une conscience de groupe. Par la découverte de sa conscience supérieure, l’humano-pléiadien accède à son savoir profond.

L’humano-pléiadien représente l’un des aspects de la conscience de groupe incarnée, tandis que les autres aspects de cette conscience de groupe permettent d’évaluer la dimension humaine à travers l’expérience vécue par l’humano-pléiadien.

Les Pléiadiens apprennent beaucoup sur les mécanismes de la pensée ayant engendré le niveau de fréquence si bas auquel l’homme s’exprime. En ayant expérimenté tous les aspects de l’existence humaine, ils peuvent nous aider au mieux. Lorsqu’un humano-pléiadien accepte son identité, il lui faut évaluer ses objectifs personnels et les concilier avec son véritable but dans la vie. Il doit donc réajuster les circonstances de sa vie afin d’être en adéquation avec l’objectif ultime de son incarnation terrestre.

Ce processus ne peut avoir lieu que selon les lois universelles. Si les choix de vie reposent sur la peur, alors des croyances limitées seront autant d’obstacles à surmonter dans la vie

 

Propos de Yasmine ROONEY http://www.exclusivebooks.com   

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Publié dans:MEDITATION, PENSEE, PLEIADES |on 24 octobre, 2016 |Pas de commentaires »

FAIRE SILENCE POUR MIEUX ENTENDRE

 

La possibilité de communiquer n’est pas un don réservé à quelques-uns

Ainsi, l’ensemble des communications que nous recevons se passent dans l’inconscient, mais nous pouvons développer cette capacité de communication de manière consciente en étant plus attentif à ce qui se passe dans notre monde intérieur. Dialoguer avec les énergies subtiles n’est pas un don réservé à quelques élus, mais un mode d’échange entre les mondes énergétiques qui fait partie de notre bagage spirituel. Notre âme connaît ce langage subtil, car elle l’utilisait avant de s’incarner et s’en servira de nouveau en quittant la Terre. En conséquence, il est possible d’en jouir ici-bas si nous retrouvons le mode d’emploi.

À cet effet, il n’y a pas une seule recette magique qui vaille pour tous. Notre unicité requiert de partir à la découverte de soi pour comprendre la manière dont notre âme nous parle en premier lieu. Cela nous permettra de départager ce qui provient de la tête ou du cœur : de la personnalité (ego) ou de l’âme. Après, il sera plus facile d’établir des communications avec d’autres âmes ou énergies subtiles. Même s’il n’y a pas de solution miraculeuse pour y parvenir, il y a tout de même un ingrédient universel qui est essentiel de connaître : le silence.

silence

Une clé : le silence…

Nous savons tous que faire silence, c’est davantage que tenir « motus et bouche cousue », car dans le monde interne s’agitent pensées, perceptions, croyances et émotions qui font parfois tout un vacarme. Il faut dès lors une certaine discipline pour atteindre le vide dans les pensées. Pour une personne qui, comme moi, possède une machine à cogiter des plus fonctionnelles, le défi est alors de taille. Dès qu’on tente de l’interrompre, elle s’agite encore plus vite. Y aurait-il un interrupteur secret caché quelque part ?

Comme je ne parvenais pas à cet état où il n’y a plus de pensées, je me suis longtemps posé la question. Le yoga m’a apporté une clé importante à ce sujet. Bien que cette discipline ne soit pas le seul moyen de parvenir au silence intérieur, elle m’a appris à observer à être en présence consciente de mon corps. Cela à pour effet de nous ramener immédiatement dans l’instant présent et contribue à réduire le flot des pensées. En plus, ce contact avec le corps nous prépare à la communication subtile. En effet, il est le premier allié pour la développer puisque c’est lui qui capte les ondes qui nous sont envoyées, et qui les transmet par le ressenti.

Le contact avec le corps physique est donc primordial tant pour s’intérioriser que pour comprendre notre propre discours interne. Une fois établi, il permet ensuite d’accéder à l’espace sacré du cœur, là où on peut établir des communications avec les énergies subtiles et de renouer avec notre sagesse intérieure. C’est là également que se trouvent bonheur, paix et amour, ainsi que toutes les solutions aux défis du quotidien. Tout ce que nous cherchons se trouve en nous. Alors, concrètement, comment pouvons-nous récupérer toutes ces informations ?

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Plus qu’une technique : un état d’être…

Et c’est là une excellente interrogation, particulièrement lorsque nous baignons dans une situation difficile ! Sachons d’abord que tout cela ne réfère pas à une méthode ou une technique, mais à un état d’être. En effet, la communication claire et limpide s’établit dans l’espace du cœur. C’est là que se trouve la certitude tant souhaitée. Alors, si nous concentrons notre attention sur une technique, nous perdons de vue l’essence même de la communication puisque nous quittons ainsi l’espace du cœur pour se retrouver dans la tête. Il y a certes des moyens pour nous aider à mieux capter les messages qui nous sont envoyés, mais ce qui prime est toujours l’état d’être nécessaire à la communication, et non le moyen que nous utilisons.

Que ce soit le yoga, la méditation, la contemplation, la visualisation, l’art, la musique, la marche en forêt, nombreux sont les moyens qui nous guident vers un état d’intériorisation propice au silence. Il importe aussi de savoir qu’en situation de grande émotivité, il est souvent préférable de changer notre manière de s’intérioriser. Ainsi, la machine à pensées (la tête) sera absorbée par la nouveauté et délaissera du coup les préoccupations du moment. Par exemple, dans ces moments, il serait approprié d’utiliser un exercice de respiration si habituellement cela ne fait pas partie de la routine de centration. D’une simplicité désarmante, mais d’une efficacité éprouvée, quelques grandes et profondes respirations en conscience nous amènent immédiatement dans un état plus calme, car elle permet de reprendre contact avec le moment présent. D’ailleurs, instinctivement, lors de grands stress ou d’un état d’exaspération, ne sommes-nous portés à expirer bruyamment ?

Il importe aussi de savoir que l’écoute intérieure se compare aisément à l’exercice physique. On en voit les résultats qu’avec un entraînement régulier. Chaque moment d’arrêt avec soi est une occasion d’observer ce qui se passe dans notre monde intérieur et de discerner les messages de la tête et de cœur. Cela exige de la vigilance. C’est pourquoi l’entraînement régulier est de nécessaire. Il ne faut cependant pas croire que parce qu’il y a régularité, le silence s’atteindra toujours instantanément. C’est l’état d’agitation intérieur qui donne la marche à ce niveau et non la somme des entraînements.

Dans les situations émotionnelles intenses, il est évidemment plus difficile de capter ce qui se passe. L’accueil de ce qui est dans le moment présent permettra calmer ce qui tente de s’exprimer alors. Il importe donc de ne pas nous juger ni comparer la qualité du silence qui s’installe en nous. Dès que nous allons dans cette direction, nous retournons dans le processus mental d’analyse qui nous éloigne de l’état de présence propice au silence. Chaque moment d’intériorisation est différent. Il n’y a donc pas de comparaison possible. Il s’apprécie pour ce qu’il est, pour le bien-être qu’il nous apporte, pour l’apaisement qu’il nous procure et pour les compréhensions qui en émergent.

Une seule minute de silence vaut son pesant d’or. Sachons la reconnaître à sa juste valeur. Accueillons-la et goûtons-la pleinement. Si étrange que cela puisse paraître, ce qu’on nomme vide du silence est en réalité plénitude de la vie.

Sylvie Ouellet

Auteure, conférencière, formatrice

Courriel : sylvie@sylvieouellet.ca

www.sylvieouellet.ca

Séminaire par Sylvie Ouellet

samedi 5 et dimanche 6 novembre de 9h30 à 17h30 à Voiron (Isère) France

Pour plusieurs, envisager qu’une âme puisse les contacter est fort interpellant. Dans ce monde rationnel, l’idée de communiquer avec l’invisible est encore trop souvent perçue comme une figure d’exception, quand elle n’est pas carrément rejetée.

N’ENTRONS PLUS DANS LA DEMESURE

 

On admet d’ordinaire que les états de conscience, sensations, sentiments, passions, efforts, sont susceptibles de croître et de diminuer; quelques-uns assurent même qu’une sensation peut être dite deux, trois, quatre fois plus intense qu’une autre sensation de même nature. Nous examinerons plus loin cette dernière thèse, qui est celle des psychophysiciens ; mais les adversaires mêmes de la psychophysique ne voient aucun inconvénient à parler d’une sensation plus intense qu’une autre sensation, d’un effort plus grand qu’un autre effort, et à établir ainsi des différences de quantité entre des états purement internes.

1Blog chez francesca

Le sens commun se prononce d’ailleurs sans la moindre hésitation sur ce point ; on dit qu’on a plus ou moins chaud, qu’on est plus ou moins triste, et cette distinction du plus et du moins, même quand on la prolonge dans la région des faits subjectifs et des choses inétendues, ne surprend personne. Il y a là cependant un point fort obscur, et un problème beaucoup plus grave qu’on ne se l’imagine généralement.

Quand on avance qu’un nombre est plus grand qu’un autre nombre ou un corps qu’un autre corps, on sait fort bien, en effet, de quoi l’on parle. Car, dans les deux cas, il est question d’espaces inégaux, ainsi que nous le montrerons en détail un peu plus loin, et l’on appelle plus grand espace celui qui contient l’autre. Mais comment une sensation plus intense contiendra-t-elle une sensation de moindre intensité ?

Dira-t-on que la première implique la seconde, qu’on atteint la sensation d’intensité supérieure à la condition seulement d’avoir passé d’abord par les intensités inférieures de la même sensation, et qu’il y a bien encore ici, dans un certain sens, rapport de contenant à contenu ?

Cette conception de la grandeur intensive paraît être celle du sens commun, mais on ne saurait l’ériger en explication philosophique sans commettre un véritable cercle vicieux. Car il est incontestable qu’un nombre en surpasse un autre quand il figure après lui dans la série naturelle des nombres : mais si l’on a pu disposer les nombres en ordre croissant, c’est justement parce qu’il existe entre eux des rapports de contenant à contenu, et qu’on se sent capable d’expliquer avec précision en quel sens l’un est plus grand que l’autre. La question est alors de savoir comment nous réussissons à former une série de ce genre avec des intensités, qui ne sont pas choses superposables, et à quel signe nous reconnaissons que les termes de cette série croissent, par exemple, au lieu de diminuer : ce qui revient toujours à se demander pourquoi une intensité est assimilable à une grandeur.

C’est esquiver la difficulté que de distinguer, comme on le fait d’habitude, deux espèces de quantité, la première extensive et mesurable, la seconde intensive, qui ne comporte pas la mesure, mais dont on peut dire néanmoins qu’elle est plus grande ou plus petite qu’une autre intensité. Car on reconnaît par là qu’il y a quelque chose de commun à ces deux formes de la grandeur, puisqu’on les appelle grandeurs l’une et l’autre, et qu’on les déclare également susceptibles de croître et de diminuer.

Mais que peut-il y avoir de commun, au point de vue de la grandeur, entre l’extensif et l’intensif, entre l’étendu et l’inétendu ? Si, dans le premier cas, on appelle plus grande quantité celle qui contient l’autre, pourquoi parler encore de quantité et de grandeur alors qu’il n’y a plus de contenant ni de contenu ? Si une quantité peut croître et diminuer, si l’on y aperçoit pour ainsi dire le moins au sein du plus, n’est-elle pas par là même divisible, par là même étendue ? et n’y a-t-il point alors contradiction à parler de quantité inextensive ?

Pourtant le sens commun est d’accord avec les philosophes pour ériger en grandeur une intensité pure, tout comme une étendue. Et non seulement nous employons le même mot, mais soit que nous pensions à une intensité plus grande, soit qu’il s’agisse d’une plus grande étendue, nous éprouvons une impression analogue dans les deux cas ; les termes « plus grand », « plus petit », évoquent bien dans les deux cas la même idée.

Que si maintenant nous nous demandons en quoi cette idée consiste, c’est l’image d’un contenant et d’un contenu que la conscience nous offre encore. Nous nous représentons une plus grande intensité d’effort, par exemple, comme une plus grande longueur de fil enroulé, comme un ressort, qui en se détendant, occupera un plus grand espace. Dans l’idée d’intensité, et même dans le mot qui la traduit, on trouvera l’image d’une contraction présente et par conséquent d’une dilatation future, l’image d’une étendue virtuelle et, si l’on pouvait parler ainsi, d’un espace comprimé. Il faut donc croire que nous traduisons l’intensif en extensif, et que la comparaison de deux intensités se fait ou tout au moins s’exprime par l’intuition confuse d’un rapport entre deux étendues. Mais c’est la nature de cette opération, qui paraît malaisée à déterminer.

La solution qui se présente immédiatement à l’esprit, une fois engagé dans cette voie, consisterait à définir l’intensité d’une sensation ou d’un état quelconque du moi par le nombre et la grandeur des causes objectives, et par conséquent mesurables, qui lui ont donné naissance. Il est incontestable qu’une sensation plus intense de lumière est celle qui a été obtenue ou qui s’obtiendrait au moyen d’un plus grand nombre de sources lumineuses, supposées à la même distance et identiques entre elles.

Mais, dans l’immense majorité des cas, nous nous prononçons sur l’intensité de l’effet sans même connaître la nature de la cause, à plus forte raison sa grandeur : c’est même l’intensité de l’effet qui nous amène souvent à hasarder une hypothèse sur le nombre et la nature des causes, et à réformer ainsi le jugement de nos sens, qui nous les montraient insignifiantes au premier abord. En vain or. alléguera que nous comparons alors l’état actuel du moi à quelque état antérieur où la cause a été perçue intégralement en même temps qu’on en éprouvait l’effet. Nous procédons sans doute ainsi dans un assez grand nombre de cas ; mais on n’explique point alors les différences d’intensité que nous établissons entre les faits psychologiques profonds, qui émanent de nous et non plus d’une cause extérieure.

D’autre part, nous ne nous prononçons jamais avec autant de hardiesse sur l’intensité d’un état psychique que lorsque l’aspect subjectif du phénomène est seul à nous frapper, ou lorsque la cause extérieure à laquelle nous le rattachons comporte difficilement la mesure. Ainsi il nous paraît évident qu’on éprouve une douleur plus intense à se sentir arracher une dent qu’un cheveu ; l’artiste sait, à n’en pas douter, qu’un tableau de maître lui procure un plaisir plus intense qu’une enseigne de magasin ; et point n’est besoin d’avoir jamais entendu parler des forces de cohésion pour affirmer qu’on dépense moins d’effort à ployer une lame d’acier qu’à vouloir courber une barre de fer. Ainsi la comparaison de deux intensités se fait le plus souvent sans la moindre appréciation du nombre des causes, de leur mode d’action ni de leur étendue.

Extrait des Œuvres de BERGSON sur le blog de Francesca http://channelconscience.unblog.fr/

Publié dans:DEVELOPPEMENT, HUMANITE, MEDITATION |on 27 septembre, 2016 |Pas de commentaires »

FAIRE UN PAS VERS L’AUTRE

 

Dans une société qui véhicule des valeurs principalement individualistes et qui prône encore souvent une séparation physique précoce des bébés et de leurs parents, qui enjoint ces derniers à les laisser pleurer à distance et à ne pas « trop » les prendre dans les bras, l’idée de porter son bébé contre soi au quotidien paraît incongrue à certains.

Pourtant, le besoin de contact physique du bébé est primordial, particulièrement dans les premiers mois : son sentiment d’exister passe d’abord par son corps, par le toucher et les soins qu’on lui prodigue. Il n’a pas encore conscience de lui en tant qu’individu et cette naissance psychique n’aura lieu qu’aux alentours de ses 9 mois. Le bébé a besoin de se sentir en sécurité, un besoin dicté par son instinct animal pour assurer sa survie ; cela passe principalement par une proximité corporelle avec l’adulte qu’il va rechercher fréquemment. « Le portage peut être conçu comme un formidable média qui favorise le passage du Moi corporel au Moi psychique, avènement de la construction de la personnalité de l’enfant » comme l’écrit Agnès Vigouroux, psychologue.

Portage-bébé

Le portage contribue également à créer et renforcer le lien d’attachement, ce qui permettra à l’enfant de mieux se séparer plus tard et de prendre son autonomie. En attendant, il a besoin que nous lui « prêtions » notre corps pour répondre à ses besoins de base, pour prendre confiance en lui et en les autres, pour commencer à découvrir le monde. Le portage apparaît ainsi comme une solution qui apporte des bénéfices mutuels, puisqu’il permet de répondre aussi aux besoins de l’adulte. Il libère l’attention et les mains du porteur et l’enfant, sécurisé et en mouvement, peut « faire sa vie » sans excès de stimulation ; paradoxalement, à travers ce rapprochement physique, on induit déjà une forme de séparation douce à travers l’autonomie de chacun. C’est une solution finalement simple et solidaire pour mieux vivre le quotidien ensemble et c’est probablement la raison pour laquelle cette pratique de maternage est utilisée depuis toujours par tous les peuples de la Terre.

Partager, apprendre et transmettre L’enfant porté est au cœur de l’activité de l’adulte et de son entourage ; il participe aux relations et observe ce qui se passe autour de lui. Il apprend à son rythme, dans une forme d’éveil doux et qui semble passif. Il peut choisir de regarder autour de lui, de satisfaire sa curiosité, ou, au contraire, de se blottir et s’endormir, notamment si les stimulations sont trop importantes pour lui.

Nous pouvons évoquer ce que Maria Montessori nomme «  l’esprit absorbant de l’enfant »  : de manière inconsciente et sans effort, durant les trois premières années de sa vie (puis de manière plus consciente jusque vers 6 ans), l’enfant va absorber ce qu’il voit et ce qui se passe alentour (les gestes, les attitudes, les paroles, les objets, les émotions, les ressentis, les sensations). Tout ce qu’il absorbera restera imprimé quelque part en lui et l’aidera à se construire. Ce processus passe principalement par ses cinq sens ; le portage permet justement une stimulation sensorielle globale et douce. Il aide également l’enfant à prendre conscience de son corps, à travers le toucher et le mouvement qu’il procure.

Un bébé perché sur le dos de sa mère ou de son père en train de cuisiner, de dessiner, de jardiner ou de taper sur son clavier d’ordinateur, de discuter avec quelqu’un ou de jouer avec des enfants, va observer et absorber la scène de manière globale, avec tout son corps et ses sens ; il pourra alors plus tard imiter et reproduire ce qu’il a vu. Cela nous semble alors positif et intéressant pour l’enfant, de même quand il observe ses parents dans leurs relations et que tout va bien.

Mais que se passe-t-il pour lui quand, par exemple, il observe sa maman se fâcher et avoir peut-être un geste brusque, voire violent envers sa grande sœur ?

Quand son papa, fatigué et énervé par une journée de travail éprouvante, le porte contre lui au risque de lui communiquer son stress ? Il est bien difficile d’éviter de transmettre nos propres tensions à notre enfant, mais si nous essayons de prendre conscience de notre état émotionnel et que nous le verbalisons, le bébé, même s’il ne comprend pas encore les mots, pourra capter l’intention et l’énergie que nous mettons dans nos paroles. Il est bénéfique pour lui d’apprendre à verbaliser ses émotions et, si nous le faisons nous-mêmes, il le fera plus naturellement par la suite quand il sera en âge de parler.

Nous pouvons garder en tête que nous servons d’exemple à notre enfant. Quand nous prenons conscience de cela, nous pouvons alors être plus attentifs à nos comportements réactifs, à notre façon d’être en relation aux autres et à nous-mêmes, à notre manière d’être, d’écouter et de communiquer. Cela demande souvent un travail sur soi, surtout si notre propre éducation est éloignée de ce que nous souhaitons mettre en place, et ce n’est pas toujours facile. Nous pouvons alors aussi nous excuser auprès de notre enfant et lui expliquer que nous faisons de notre mieux, le plus important étant de mettre des mots sur nos humeurs, d’expliquer la situation simplement et de dégager l’enfant de ce qui ne lui appartient pas.

Extrait du magazine Grandir Autrement n° 48 ◆ Septembre – Octobre 2014

Publié dans:ENFANTS, MEDITATION, SOCIETE |on 17 septembre, 2016 |Pas de commentaires »

Un Enseignement sur la Lumière

« que nous sommes »

 

Cet Enseignement, transmis par Simhananda à ses étudiants dont je fais partie, nous invite à revoir la perception que nous avons de notre réalité humaine en cultivant la Lumière au quotidien.

Simhananda, signifiant littéralement « rugissement du lion », est un Maître de Sagesse, né et vivant en Occident, reconnu pour répandre l’immémoriale Vérité sur un ton résolument moderne. Conférencier émérite depuis plus de 40 ans, auteur de nombreuses œuvres, dont plusieurs ont obtenu de prestigieux prix internationaux, il sait transmettre la joie de la découverte de Soi, mais également de ce qui compose notre univers.

Voici quelques-unes de ses paroles de Sagesse sur la Lumière :

En tant qu’êtres humains, nous faisons tous partie du tissu même de la Création; pourtant, nous nous sentons souvent seuls, isolés et séparés. Tout porte à croire qu’en cours de route nous avons perdu notre intimité avec cette beauté spontanée étreignant la Création. Pour la revivre, la tâche nous revient de laisser tomber nos défenses et nos peurs, et d’éveiller, en notre être, cet état d’union au sein des opposés, sans égard aux contradictions. La paix et la tranquillité intérieures alors créées, préludes indispensables à l’union avec l’âme, nous permettront de vivre une union avec l’univers entier.

Du point de vue de l’âme, nous sommes une unité : ceci est un fait, une vérité, une réalité. Nous sommes issus de cette Source; nous vivons en Elle, nous sommes Elle; aussi, un jour, nous évoluerons consciemment en Elle. Toute attitude séparatrice n’est que la manifestation de notre ignorance fondamentale à l’égard de cette vérité immuable.

 Ciel

Éventuellement, de la même façon que l’ego et son sens de la séparation devront s’effacer, l’âme le devra également. Elle sera appelée à s’unir à plus grand qu’elle, à plus vaste qu’elle, et à consciemment fusionner avec la Création afin de devenir, rien de moins, que le processus créateur lui-même. À l’image de l’araignée, en tant qu’âmes, nous tissons des filaments de Lumière pour construire la toile radieuse de l’espace. Ceci est notre raison d’exister, un peu comme ces fleurs qui éclosent au printemps et expriment leur beauté, nous faisant apprécier davantage l’art d’être, tout naturellement.

Qui peut blâmer une fleur d’être naturellement là et simplement belle ? Une fleur n’a nul besoin de courir ou d’accomplir quoi que ce soit. L’art d’être transcende le savoir-faire et le savoir-accomplir. Bien souvent, dans nos sociétés actuelles, faire équivaut à fuir. Lorsque notre attention est centrée sur l’importance de faire et d’accomplir, nous oublions l’art d’être.

L’invocation « Votre Lumière Qui Est Ce Que Je Suis » a été écrite pour nous aider en ce sens. Plus nous parvenons à nous baigner quotidiennement de Lumière, jusqu’à demeurer en tout temps « dans la Lumière », plus cette Lumière nous imprègne et nous allège… Cette qualité irradiant de nous et se réfléchissant dans nos actions, en toute simplicité, illuminera graduellement et proportionnellement notre chère planète Terre de sa clarté.

bouddha

Lorsque nous devenons « co-créateurs » de ce qui nous entoure, de l’espace même — et cela inclut notre corps —, nous ne vivons plus de séparation. La distance et l’isolement disparaissent, et nous réalisons que tout, absolument tout vit et vibre sur de multiples niveaux de significations empreints de mystère. Le monde nous apparaît sous une nouvelle perspective, habillé de fraîcheur, et nous manifestons une sensibilité et une curiosité inédites, vivant alors avec ravissement et dignité ce que notre condition humaine exige de nous.

Nous ne sommes pas seuls ! Notre planète Terre est régie par de Grandes Intelligences. La galaxie et le cosmos reposent entre leurs mains. Notre race humaine est appelée à œuvrer avec ces Intelligences afin d’établir un travail de collaboration conscient et d’aider, ainsi, à parfaire le processus de la Création.

enseignement

Source

Les photos sont l’œuvre de Simhananda.

Extrait du livre Les Enseignements de Simhananda, compilés par Snezana Stanojlovic, publié aux Publications Orange Palm, Saint-Jean-sur-Richelieu, 2015, 240 p.

À travers ce livre, Simhananda, ce Maître occidental et Pèlerin intemporel de la merveilleuse planète Terre, nous propose de précieux Enseignements spirituels qui toucheront le cœur de ceux et de celles qui sont à la recherche de leur Soi véritable ou qui, simplement, souhaitent entendre des paroles de Sagesse qui leur permettront de faire un pas de plus sur le chemin de transformation qu’ils ont choisi.

Pour plus de détails, consultez le sitewww.palmpublications.com/fr/details_du_produit?id=77

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LA MATERNITE SPIRITUELLE


Chers amis, je suis ici aujourd’hui, pleine de joie et le coeur grand ouvert pour vous tous. Je suis Marie.

J’ai été la mère de Jeshua. Je représente l’aspect féminin de l’énergie du Christ qui naît à présent sur terre dans une mesure de plus en plus grande. L’énergie féminine a longtemps été réprimée dans votre société, ainsi que dans vos coeurs.

maternité

L’énergie féminine est une force primordiale de la création, une partie fondamentale de Tout ce qui est. Elle donne naissance à la vie et s’écoule en chacun. Sans elle, vous n’existeriez pas en tant qu’âme ni en tant qu’être humain. Le courant d’énergie féminine apporte aussi une qualité magique à cette période et veut éclairer l’obscurité de ce mois de décembre tout autant que vos combats intérieurs et vos humeurs sombres.

Vous vous demandez parfois à quoi sert tout cela, cette vie qui est la vôtre sur la planète terre. Je vous dis qu’elle est précieuse et qu’elle est pertinente. Vous accomplissez ici une oeuvre importante. Votre présence a une influence sur toute la vie autour de vous, vous apportez une transformation au monde. Mais il n’est pas nécessaire que cela soit l’objet de votre attention. Vous n’avez pas du tout besoin de vous focaliser sur les autres pour que cela se fasse. Le secret est que vous avez juste besoin de vous focaliser sur vous et sur l’intégrité de votre être. A mesure que votre conscience s’imprègne d’amour et d’acceptation de ce que vous êtes dans toutes vos facettes, vous créez un canal par lequel la lumière vient à vous aisément et s’écoule automatiquement vers les autres aussi. En vérité, vous avez juste besoin de faire attention à vous-même pour remplir votre mission sur terre.

Dans ce contexte, j’aimerais vous parler aujourd’hui de la façon dont vous pouvez être une mère spirituelle pour vous-même. Je représente l’énergie de la mère dans la tradition chrétienne. Mais qu’est-ce que cela signifie réellement? La maternité est un aspect essentiel de l’énergie féminine : la mère est considérée comme l’aspect de la nature qui donne la vie, qui nourrit et protège. Mais cette image est-elle complète? Dans les évocations qui ont été faites à mon sujet au cours de l’histoire, il y a eu beaucoup de distorsions et d’erreurs. C’est pour cela que j’aimerais vous parler un peu plus de ma vie sur terre, lorsque j’étais la mère de Jeshua.

Bien souvent, j’ai été décrite comme une sainte, mais je n’en ai sûrement pas été une dans cette vie là. J’ai été une femme ordinaire de chair et de sang, j’ai connu de grands tourments émotionnels et j’ai vécu tout ce que vous traversez dans vos vies. Dans ma famille de naissance, j’étais arrivée tardivement, la dernière de sept enfants, avec de nombreux frères et soeurs plus âgés. J’étais une forte tête. Toute petite, j’ai très vite appris qu’il me fallait prendre soin de moi et ne pas faire confiance aux autres. Mes parents étaient là pour moi, mais je n’étais pas le centre de leur attention. Ce qui convenait à ma nature, jusqu’à un certain point, car j’aimais être dans mon monde imaginaire et vivre à ma guise.

Pour une fille, j’étais plutôt robuste et audacieuse. J’avais aussi un solide sens des choses et je ne me laissais pas dévier facilement de cette conduite. Je ne me sentais pas trop concernée par ce que les autres pensaient de moi. J’avais des frères aînés qui me taquinaient de temps en temps et j’ai donc compris rapidement qu’il me fallait construire ma fierté et mon estime de soi, pour être moi-même. J’étais un peu différente des autres. Je percevais les énergies et j’avais tendance à « voir à travers » les gens. Souvent, lorsqu’ils bavardaient, je sentais bien qu’ils cachaient des choses, des émotions violentes ou sombres, alors que leur comportement était calme et lisse en surface. Enfant, cela me troublait. J’avais le sentiment qu’il y avait quelque chose de faux et je me demandais pourquoi, mais personne ne me l’expliquait. Parfois j’étais donc aussi très solitaire et je me sentais incomprise. J’aimais les animaux autour de chez moi et être dans la nature.

La pire chose qui me soit arrivée dans mon enfance a été la mort de ma mère. Cela s’est passé lorsque j’étais encore jeune, adolescente ; ma mère était relativement âgée, puisque j’étais arrivée tardivement. Sa mort a été pour moi la première confrontation avec la notion de perte. C’était une expérience profondément douloureuse et je me suis sentie ébranlée et abandonnée. Assise à côté d’elle sur son lit de mort, c’est comme si je perdais un morceau de moi. Une partie de moi semblait disparaître irrévocablement. Et il m’était impossible de la retenir, il me fallait lâcher prise. En fait, il s’est avéré que c’était la plus grande leçon que j’avais à apprendre dans cette vie : lâcher prise.

Je fais à présent un grand bond en avant au moment de la naissance de mon fils Jeshua. Comme toutes les mamans, j’adorais mon bébé et voulais le préserver de tout danger. Au début, je n’avais pas compris qu’il y avait quelque chose de spécial au sujet de Jeshua. Ce que j’ai toujours su, toute ma vie, c’est qu’une main invisible guidait nos vies. J’avais le sentiment que quelque chose de plus vaste était à l’oeuvre dans nos vies, quelque chose que nous ne pouvions soumettre à notre volonté, à nos besoins et à nos désirs humains. Je savais aussi que cette puissance supérieure était bienveillante et sage. Il y a en elle une sagesse que nous ne saisissons pas avec notre mental humain. C’est seulement après que nous réalisons que la vie nous donne exactement ce dont nous avons besoin. Au moment où les choses arrivent, elles semblent parfois injustes et cruelles.

Et telle était mon impression en élevant Jeshua. A mesure qu’il grandissait, cela devenait clair qu’il y avait quelque chose de spécial à son sujet. Il avait des dons et des talents remarquables et c’était une forte tête, tout comme je l’étais enfant. Je reconnaissais très bien cette énergie spéciale en lui mais cela me semblait très difficile. Toute mère souhaite protéger son enfant des forces mauvaises du monde. Mais mon fils ne voulait pas être protégé, il voulait clamer et montrer sa lumière ouvertement au monde. Il était propulsé par une mission intérieure, une énergie plus vaste qui le guidait à suivre son chemin très personnel pour changer le monde. Cela m’a pris de nombreuses années et beaucoup d’angoisses pour l’accepter. Car sa venue causait des soupçons envers l’ordre établi et il courait des risques. Il violait des lois et des limites et par conséquent, il recevait des provocations et même des menaces. Graduellement, j’ai dû lâcher prise de ma peur et du besoin de le contrôler et faire de la place pour la Lumière unique qu’il était venu apporter.

VIERGE CHEZ FRANCESCA

Selon vos termes terrestres, on pourrait dire que j’ai dû lâcher prise de ma maternité. J’ai dû libérer la part de moi qui avait tendance à être inquiète, surprotectrice et contrôlante. Jusqu’à ce que je réalise finalement qu’il n’était pas mon enfant. Oui, il était né de moi, de mon corps, mais il n’était pas mien. C’était une âme mûre de son plein droit qui voulait vivre et créer sa vie selon ses propres voies. Bien plus, il était soutenu en cela par des puissances célestes qui traçaient pour lui un chemin spécial. Mais n’est-ce pas vrai pour tout le monde? Pour chaque enfant qui vient sur la terre, il y a un chemin spécial, le sien, choisi par son âme. En tant que mère, vous avez à comprendre et respecter cela. Sitôt qu’un enfant sort de l’utérus, on doit apprendre à le laisser vivre sa vie et à faire confiance en sa force intérieure et en ses capacités à résoudre les difficultés qu’il va rencontrer au cours de sa vie.

Finalement, cela a été le choix de Jeshua de mourir sur la croix. Il a permis que cela arrive. J’ai dû accepter le fait que c’était sa décision, que cela appartenait au chemin de son âme et que c’était donc pertinent. J’ai versé des larmes amères et mon coeur était plein d’obscurité et de désespoir en le regardant mourir. Ne pensez pas que j’ai pu transcender facilement et être en paix avec ce qu’il se passait. Je n’étais pas une sainte. J’étais effondrée et c’était vraiment « ma sombre nuit de l’âme ». En même temps, cette expérience m’a enseigné de grandes vérités et finalement, m’a apporté une immense libération. Mais cela n’est venu qu’après. La présence de Jeshua dans ma vie m’a élevée et à la fin, je me suis donnée la permission d’être élevée ; c’est mon acte le plus courageux de cette vie. L’énergie du Christ au-travers de Jeshua m’a mise au défi de le voir mourir aux mains de meurtriers brutaux et néanmoins de garder confiance en cette puissance plus vaste, cette sagesse supérieure qui nous guide tous.

M’abandonner ainsi que mon chagrin à cette source de sagesse supérieure m’a éveillée à de profonds niveaux. Cela a permis à mon Soi de s’éveiller et de venir au premier plan pendant cette vie-là. J’ai commencé à réaliser vraiment que la paix intérieure et la liberté que vous désirez tous si ardemment ne peuvent jamais être atteintes en voulant prendre le contrôle sur la vie. Mais la maternité a été associée dans votre culture au fait de s’accrocher et de contrôler. Une bonne mère, dit-on, traverserait le feu et l’eau pour ses enfants et ne cesse jamais de se battre pour eux. Même si l’amour inconditionnel prend parfois la forme de la persévérance et de l’implacabilité, pour moi, la vraie maternité signifiait que je lâche prise de mes attentes et de mes peurs au sujet de Jeshua. Mon plus grand accomplissement a été que je libère Jeshua et que je le laisse être ce qu’il était. Ce n’est qu’alors que j’ai pu percevoir la beauté et la pureté submergeantes de ce qu’il était et représentait. Ce n’est qu’alors que j’ai pu vraiment être là pour lui, en égale, en âme-soeur, en mère dans le sens spirituel du terme. Cela a été mon assignation la plus difficile : apprendre à être une mère spirituelle et lâcher prise des émotions de la mère terrestre.

Lorsque je suis morte dans cette vie et que je suis passée sur l’autre plan, j’étais fatiguée et épuisée d’avoir vécu tant d’expériences, tant d’émotions extrêmes. Mais en même temps, je m’étais profondément enrichie. Une grande lumière m’avait touchée et, à travers elle, mon Soi a été capable de traverser et de se manifester sur terre. J’avais lâché prise, j’avais finalement accepté que les choses soient telles qu’elles étaient. J’ai lâché prise de ma maternité terrestre (dans le sens d’une maternité inquiète, contrôlante) et suis devenue une mère au sens spirituel.

Vous êtes tous invités à devenir une mère spirituelle envers vous. Vous êtes tous dans une lutte intense avec certains de vos aspects négatifs. Ce sont des blocages émotionnels et des croyances négatives à votre sujet. Essayez de les voir avec le regard d’une mère spirituelle : pas une mère qui veut tout résoudre mais une mère qui vous voit, qui reconnaît votre énergie unique. Une mère qui ne veut pas vous changer mais vous honore pour ce que vous êtes. Ressentez un moment ce genre d’énergie maternelle. Vous pouvez avoir l’impression que cette énergie émane de moi mais elle n’est pas mienne. Je ne la possède pas. Cela ressemble plus à une vibration ou à un niveau de conscience auquel j’ai dû m’élever pour me libérer. C’est universel et accessible à chacun de vous. C’est votre héritage car vous êtes tous appelés à devenir des mères spirituelles pour l’enfant Christ en vous.

Vous pouvez avoir accès à l’énergie de la maternité spirituelle en cessant d’essayer de résoudre vos problèmes pendant un instant et en les regardant simplement, en les laissant être là un instant. Pouvez-vous réunir un sentiment d’amour et d’appréciation envers vous, tout en ayant ces problèmes? C’est un point de départ.

Souvenez-vous de la façon dont une mère prend soin de son nouveau-né. D’un côté, il y a l’intimité d’être si proches physiquement et de l’autre, c’est comme si vous regardiez l’enfant de très loin, parce que vous êtes pleine de vénération et de respect pour le miracle de son existence. Une créature si petite et pourtant entière et complète, non seulement physiquement mais spirituellement. Une âme mûre qui est là pour suivre son chemin dans la vie. Quel miracle!

A présent, osez vous regarder ainsi. Créez une certaine distance envers vous et réalisez comment vous avez marché sur votre chemin, toute votre vie et comment vous avez toujours essayé de créer une réalité satisfaisante pour vous. Même lorsque vous avez commis des erreurs, comme vous dites, vous avez fait de votre mieux pour créer du bonheur ou pour trouver une voie hors de la douleur et du désespoir. Donnez-vous une pause pendant un moment et généreusement, permettez-vous ces erreurs. Vous n’êtes pas ici pour être parfaits. Cela deviendrait vite ennuyeux. Vous êtes ici pour vivre, pour expérimenter et traverser vos expériences avec de l’émerveillement, même si elles sont négatives.

La pire chose qui puisse vous arriver, en tant qu’êtres humains, c’est de ne plus bouger, quand vous n’êtes plus ouverts à de nouvelles expériences. Cela se produit quand vous restez coincés dans un problème ou un système de croyances. Chaque fois que vous vous sentez complètement coincés et que vous semblez ne pas avoir d’autre choix que d’endurer passivement la misère de votre vie, alors vous êtes spirituellement morts. Il n’y a plus d’espace, plus d’air à respirer, plus d’émerveillement dans votre vie.

Si tel est le cas, essayez de créer une distance par rapport à la situation ou au problème. Essayez de respirer autour. Imaginez que le problème a une place dans votre corps, par exemple là où c’est tendu ou douloureux et laissez votre respiration s’écouler aisément vers cet endroit et entourez-le d’espace. Ressentez la douce brise de l’air qui entoure l’énergie tendue et contractée et reconnaissez en elle l’étincelle originelle de votre âme. Elle est conscience pure et émerveillement. Souvenez-vous que votre séjour ici n’est que temporaire, vous n’avez pas besoin de le prendre tant au sérieux! C’est un jeu, un magnifique jeu, et en un clignement d’oeil, vous êtes de l’autre côté et vous vous souvenez. Vous n’avez pas besoin d’en faire quelque chose de si lourd, ce n’est qu’un instant dans le temps, respirez à nouveau dans l’espace et élargissez-vous, ouvrez-vous et élevez-vous au-dessus de ce problème particulier. Vous êtes beaucoup plus vaste que cela. Ressentez comment les choses recommencent à bouger dans l’espace que vous créez avec votre souffle.

S’il vous semble impossible de trouver de l’espace en vous, essayez de bouger physiquement. Faites n’importe quoi sauf penser à votre problème. Sortez, marchez, portez votre attention sur autre chose, juste pour faire circuler l’énergie, vous reconnecter au souffle, à l’émerveillement, à la Lumière que vous êtes. En n’y pensant plus, vous aurez de nouvelles réponses, de nouvelles perspectives. Les réponses ne viennent jamais de votre volonté ni de votre mental. Si vous insistez, pour « trouver maintenant ce que je dois faire », alors vous vous mettez la pression et vous vous bloquez. La réponse vient toujours en élargissant votre conscience et en l’ouvrant, et non en la fermant et en vous concentrant. Et si votre mental est obsessionnel, inquiet et qu’il vous semble impossible de lâcher prise, bougez physiquement : allez courir, marcher ou nager, peu importe. Le mouvement physique calme l’énergie dans votre tête.

En vous reliant à la mère spirituelle en vous, vous pouvez vous redonner de l’espace. Vous faites un pas en arrière, vous lâchez prise de l’autojugement et cela crée un nouvel espace pour Être. Vous laissez aussi de la place pour les choses négatives car la mère, en vous, réalise qu’elles sont là pour une raison et qu’elles ont une cause précise dans le passé. Lorsque vous vous sentez très tristes et désabusés, imaginez la main d’une mère sur votre épaule. Ressentez son contact léger mais réconfortant. Une vraie mère a juste besoin de vous regarder et de vous envelopper d’un regard pour vous consoler. Laissez cette consolation vous accompagner, venant du ciel et montant du fond de vous. Rassurez-vous, sachez que vous allez bien : vous faites du mieux que vous pouvez et c’est OK de faire des erreurs. Les erreurs font partie de ce jeu.

Donnez-vous une marge pour vivre : faire des choix, faire des erreurs puis faire de nouveaux choix. C’est cela vivre. Un mouvement continuel, la croissance, la découverte et l’émerveillement qui accompagne tout cela. L’art de vivre consiste à trouver de la place pour choisir dans tout ce qu’il vous arrive. Si vous trouvez cet espace dans lequel vous avez la liberté de choisir votre manière d’expérimenter quelque chose, vous êtes un maître de vie sur terre. Les choses vont se desserrer, même dans des circonstances affreuses et vous aurez des réponses que vous (votre mental) n’attendiez pas. Vous laissez la magie de la vie prendre le dessus.

Je réside à présent dans une sphère de liberté et de joie créatrice. Les fardeaux de la vie terrestre ne sont plus sur moi et je suis heureuse d’être ici en visiteuse, en me reliant à vous à partir du coeur. Je souhaite vous donner l’impression qu’il vous est possible de partager la même liberté et la même joie, même sur terre, selon votre chemin unique. La liberté est disponible pour chacun de vous maintenant, si vous osez lâcher prise et faire confiance dans la main de l’amour qui vous guide. Il est temps à présent de célébrer la vie. Accueillez la lumière, l’air et l’espace dans votre vie afin qu’elle s’écoule à nouveau au rythme de votre âme divine.

PAMELA

par
PAMELA KRIBBE

SOURCE: Site web Jeshua Challelings, « La maternité spirituelle »
http://www.jeshua.net/fr/
Traduction française par Christelle Schoette
Site:
http://www.jeshua.net/fr/

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L’OBLIGATION DE VIVRE DANS L’HARMONIE ET EN SANTÉ

Les épreuves, de nos jours, n’épargnent personne. Les bombardements électromagnétiques et les causes de stress sont tels que les maladies cardiaques, le cancer et d’autres problèmes font de plus en plus de victimes. Cela ne signifie pas que les épidémies causées par l’homme ne sont pas préoccupantes. Au contraire. Les âmes sont tellement désorientées par tous ces assauts qu’elles sont incapables de mener une existence normale. Le véritable enjeu de la bataille, ce sont vos âmes. Beaucoup vont périr et devront attendre une autre chance pour « s’exprimer ». Ces « tests » sont parmi les plus durs que vous deviez affronter.

chez francesca

C’est par l’intérieur qu’on se régénère. Il faut vouloir harmoniser les différentes facettes de sa vie. Mais la tâche n’est pas aussi facile qu’il y paraît. Le désir de retrouver l’harmonie n’est que la première étape. Il faut être prêt à agir, prêt à affronter les causes des conflits personnels intérieurs, voir ces conflits tels qu’ils sont, puis s’en débarrasser. Arrêtez de vous asservir aux démons créés par le moi, de vous soumettre à leur emprise. La vie est censée être vécue dans la joie. Elle est censée être la manifestation d’une expression créatrice qui rend hommage à notre Créateur.

Prenons un exemple. Supposons qu’une relation intime naisse entre vous et une personne que vous aimez beaucoup. Vous vous mariez et fondez un foyer. Au début, tout se déroule merveilleusement. Puis les enfants arrivent, voulus ou non (c’est le cas le plus fréquent). Votre vie commence à changer. Vous ne pouvez plus tout simplement sortir avec vos amis et vous amuser. Le devoir vous retient à la maison où des responsabilités vous attendent. L’argent peut devenir une source de préoccupations. Vous et votre conjoint commencez à avoir quelques conflits suscités par ces pressions et ce stress croissant. Vous comptez sur l’autre pour vous donner la force nécessaire, pourtant celle-ci manque de plus en plus.

Très vite, cette personne merveilleuse, votre conjoint(e), le devient de moins en moins et n’est plus aussi désirable. Vous vous accusez réciproquement d’être la cause de vos difficultés, puis vient le moment où vous n’en pouvez plus. Alors, vous décidez de divorcer. Cet exemple, très général, est commun dans votre monde.

Continuons sur cette lancée. Peu de temps après, vous trouvez quelqu’un d’autre et vous vous remariez. Votre nouveau conjoint(e) vient aussi d’une famille éclatée. Vous joignez alors les deux familles éclatées et tentez d’en créer une qui soit équilibrée. Ainsi, le même cycle se répète.

Quand s’arrête ce cycle ? Au moment où vous vous rendez compte du vrai problème. C’est-à-dire quand vous cessez d’attendre de l’autre qu’il comble ce vide en vous. Si vous sentez le vide en vous, c’est que VOUS l’avez laissé se créer, et vous êtes le seul à pouvoir le combler.

Lorsqu’un rapport intime s’établit entre deux personnes, une énergie s’échange entre les deux dans un esprit de don envers l’autre, et on s’attend à ce que cette expérience se maintienne tout le temps. C’est bien, sauf que la voie sera très cahoteuse si vous ignorez que votre conjoint ne pourra pas vous envoyer cette énergie tout le temps.

Revenons en arrière et reprenons le premier exemple. Une fois que les enfants arrivent, ils exigent beaucoup d’énergie (cette énergie que vous aviez l’habitude de vous donner l’un l’autre). Et soudainement, vous prenez conscience de la responsabilité que vous avez de donner, et de créer un milieu propice à l’éducation des enfants. Les soucis et le stress liés à la tâche de donner le meilleur aux enfants épuisent les parents.

Ni l’un ni l’autre n’a plus beaucoup à donner et se comporte d’une manière mécanique, presque comme un robot avec son conjoint. La joie et la spontanéité disparaissent peu à peu. Un vide s’installe en eux. Ils ne se rendent pas compte que ce sont eux qui ont créé cette situation instable. Ils s’accusent l’un l’autre, alors que chacun est responsable.

Si nous voulons vraiment créer l’harmonie dans notre vie, il suffit de prendre conscience des erreurs dont nous accusons l’autre ou des choses qui nous ont causé beaucoup de peine, puis de se poser la question : « Dans quelle mesure suis-je responsable de cette situation? »

Vous êtes responsable des sentiments que vous ressentez. Il n’y a pas de victime. Si vous vivez avec une personne qui vous bat pourquoi avez-vous choisi ce ou cette partenaire ? Invoquez-vous l’ignorance? Alors pourquoi répétez-vous constamment cette expérience?

Vous allez découvrir l’harmonie désirée lorsque vous vous rendrez compte que vous êtes les auteurs de vos infortunes. Autrement dit, si vous souffrez de solitude, vous-mêmes lui ouvrez la porte. Vous en êtes les créateurs, car vous estimez la mériter.

Prenez conscience du fait que VOUS devez faire vos propres choix et prendre vos propres décisions, et assumer la responsabilité des conditions de vie que vous avez contribué à créer.

L’EQUILIBRE INTERIEUR EST LA CLÉ DE L’EQUILIBRE EXTERIEUR. Si vous souffrez constamment de troubles de santé, eh bien, peut-être recherchez-vous la sympathie (l’énergie) d’une autre personne. Rendez-vous compte que le Moi divin en vous peut vous fournir toute L’ENERGIE dont vous aurez jamais besoin.

Apprenez à vous aimer vous-mêmes, sans ressentir le besoin de recevoir l’énergie d’un autre, sinon vous pompez son énergie psychique, et vice-versa, comme le feraient des parasites. Quand la paix et l’harmonie seront en vous, ces états se manifesteront extérieurement.

Les personnes blessées choisissent la compagnie d’individus ayant subi les mêmes traumatismes. Quand vous trouverez la paix et l’équilibre intérieur, vous vous associerez à des gens possédant ces qualités. De plus, vous reconnaîtrez les personnes pouvant drainer votre énergie et vous faire basculer dans un état négatif. Ce n’est qu’un exemple de déséquilibre intérieur. Il y en a beaucoup d’autres, mais celui-là est particulièrement répandu.

A partir du moment où vous décelez la cause des frustrations et des douleurs que vous ressentez, vous devez faire l’effort conscient de les surmonter. Il faut que vous regardiez la situation bien en face et que vous soyez prêts à ASSUMER LA RESPONSABILITE PERSONNELLE DE VOS « CRÉATIONS ».

Si le problème affecte une autre personne, vous devez le prendre sur vous, si cela s’impose de faire, et être tout à fait honnête à cet égard. Ne rejetez pas la responsabilité de vos frustrations et d’autres désagréments émotifs sur d’autres; ces états émanent de VOUS.

Tous les évènements de la vie que, soit dit en passant, vous percevez par la lentille de votre subjectivité, ont leur raison d’être. En regardant de près, vous constaterez que chaque tragédie apparente comporte un enseignement.

A partir du moment où vous trouverez votre harmonie intérieure, les problèmes externes (par ex. les troubles de santé) diminueront. Il n’est pas assuré qu’une guérison miraculeuse se produise, bien que cela soit possible.

Si vous connaissez quelqu’un qui refuse d’assumer la responsabilité de son état, signalez-le-lui et cessez de le conforter dans sa conviction. Beaucoup d’individus sont portés à créer un problème, sinon comment gagneraient-ils la sympathie (l’énergie) qu’ils recherchent. On ne se coupe de la Source infinie – l’Énergie divine – que pour essayer par tous les moyens de combler le vide intérieur.

La Lumière de Dieu, Son Énergie, est ce à quoi ces individus aspirent. La condition est de se recueillir et de demander la paix intérieure du fond du cœur, de demander qu’on vous montre le moyen d’y parvenir. Dieu va vous donner l’occasion de trouver cette harmonie intérieure, mais c’est à VOUS d’exercer toute la diligence voulue pour supprimer toute entrave à cette réalisation.

hilarion

Il existe d’autres sources de stress sur votre planète : la pollution de l’atmosphère, du sol et de l’eau, ainsi que les maladies (troubles pathologiques) créés par l’homme. Toute la planète est rongée par la MALADIE. Cet état est entièrement attribuable aux tares mentales de ceux qui choisissent de se déconnecter de la Source de Lumière Une.

Ces gens-là ne sont pas capables de créer l’énergie intérieurement. C’est pourquoi ils la soutirent à d’autres. Leur fréquence vibratoire est tellement basse qu’ils se sustentent par les fréquences émotives de la colère et de la frustration. Ils ne supportent pas l’Énergie de l’Amour, car elle les « brûle ». Aussi entretiennent-ils le trouble social en provoquant une détérioration des mœurs, à tel point que la confusion s’empare de la société et qu’ainsi conditionnés, les gens se « pompent » mutuellement. C’est à ces énergies que s’alimentent les forces du mal. C’est pourquoi, lorsque de grand Maîtres nous exhortent à aimer nos ennemis, ils veulent dire par là qu’il faut maintenir la fréquence d’Amour quand on pense à ses ennemis ou lorsque ceux-ci attaquent. L’adversaire ne pouvant rester dans la fréquence de la Lumière associée à l’Amour, il décampera à toute allure. L’inverse est également vrai. Si vous êtes constamment épuisés et angoissés, l’adversaire fera tout pour vous maintenir dans cet état.

Quand vous créerez et entretiendrez cette énergie d’Amour sans avoir besoin de la présence de l’autre, vous ne ressentirez plus le vide intérieur. Vous vivrez dans la félicité, sans avoir besoin d’un apport extérieur, et L’HARMONIE sera réalisée.

L’Amour et l’Énergie de Dieu créateur sont infinis. Laissez-les se manifester INTERIEUREMENT, le moi physique reflètera cet état intérieur. Attention à ceux qui veulent vous empêcher de progresser, ils ne souffrent pas qu’on les devance.

Faites preuve de persévérance et d’assiduité, car il semble très fréquemment que c’est avant l’aube que la nuit soit la plus noire. Plus vous vous approchez de l’objectif de Lumière, plus féroces sont les attaques des forces du mal. Une fois que vous aurez franchi le seuil de la Lumière, ces énergies auront perdu la partie et ne pourront plus rien faire. C’est pour cela que les assauts se font plus intenses juste avant de franchir le denier obstacle et d’atteindre l’objectif. C’est à ce moment-là que la majorité abandonne la partie et succombe à la pression, souvent à un pas de la victoire.

Je suis Maître Hilarion. Je représente le Rayon émeraude, qui est l’Énergie de la régénération et qui émane du spectre lumineux du Créateur. Je viens au nom de la Lumière Une du Créateur et de la Création pour vous aider à trouver l’inspiration et la force intérieure d’accéder à la santé de l’âme et du corps.

Puissent la persévérance et la patience vous accompagner dans la Lumière.

Par MAÎTRE HILARION Extraits du livre La Sagesse des Rayons
Editions Marie Lakshmi
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LA PURETÉ FONDAMENTALE DE L’ESPRIT : une leçon d’Amour


 

La nature de l’esprit est claire lumière.
Les souillures sont superficielles.

Dharmakirti.

Peut-on se débarrasser complètement des émotions conflictuelles? Est-il possible de les éliminer? Selon les principes fondamentaux du bouddhisme, l’esprit est par nature lumière et connaissance. Les émotions n’appartiennent pas à l’essence de l’esprit. Ces manifestations aux effets négatifs sont temporaires et superficielles, elles peuvent être éliminées.

Si les émotions perturbatrices comme la colère étaient gravées dans notre esprit depuis l’origine, nous serions perpétuellement en colère. Heureusement, ce n’est pas le cas. Notre colère surgit lors de circonstances particulières, si rien ne la stimule, elle ne s’exprime pas.

Quelles sont les situations qui génèrent la colère ou la haine? Quand nous sommes en colère, l’objet de notre colère apparaît plus terrible qu’il ne l’est en réalité. Je me mets en colère quand une personne nuit à mes amis ou à moi-même. Mais que veut dire ce « je »qui se met en colère?

Dans le feu de l’emportement, nous ressentons que le sujet « je »et l’objet, l’ennemi, sont substantiels et indépendants. Nous générons de la colère parce que nous acceptons que ces apparences soient par nature fondées. Cependant, si vous raisonnez en vous demandant dès que la colère éclate : Qui suis-je? Qui est celui qui est blessé? Quel est cet ennemi? L’ennemi est-il le corps? L’ennemi est-il l’esprit?, cet ennemi d’apparence solide, qui auparavant semblait avoir été créé pour provoquer votre colère, et ce « je », conçu pour être blessé, semblent tous deux disparaître. Et la colère se dissipe.

PATIENCE

Pensez à cela. Nous sommes furieux lorsque nos désirs sont contrariés. La colère est suscitée par l’idée erronée que l’objet et vous-même êtes définis comme ennemi et victime. La haine n’appartient pas au fondement de l’esprit. C’est une attitude qui n’a aucune assise. En revanche, l’amour est enraciné dans la vérité. Et, sur une longue période, l’attitude qui possède l’assise la plus raisonnable vaincra l’autre.

Les qualités de l’esprit peuvent s’améliorer à l’infini. En augmentant vos capacités à vous opposer aux émotions angoissantes, leurs contreparties négatives diminuent pour disparaître en même temps. L’esprit est lumière et connaissance. Nous avons toutes les ressources nécessaires pour atteindre l’illumination.

IDENTIFIER L’ESPRIT

Je me trouvais en Inde, au Ladakh, pour conduire une succession d’exercices de méditation, il y a une vingtaine d’années. Une statue du bouddha Sakyamuni était placée devant moi selon mon habitude. Une feuille d’or décollée à l’emplacement du cœur de la statue laissait apparaître une tache brune. Cette partie qui ne brillait pas attira mon regard. Je me concentrai. Le cours de mes pensées s’interrompit, et je ressentis la nature lumineuse de la clarté de l’esprit pendant une brève période. J’ai renouvelé plusieurs fois ce processus avec succès.

Il est nécessaire dans la pratique quotidienne d’identifier et de se concentrer sur la nature de l’esprit. Néanmoins, contrôler l’esprit est délicat. Il est enfoui sous la multitude de nos pensées. Pour trouver la nature fondamentale de l’esprit, arrêtez de vous remémorer le passé, puis ne pensez plus à l’avenir. L’esprit doit flotter indépendamment de toute pensée. Il retrouve alors son état naturel. Observez-le pendant un instant.

Par exemple, considérons un bruit : entre le moment où vous l’entendez et celui où vous en devinez la source, votre esprit est vide de toute pensée sans que vous soyez assoupi. L’objet apparaît alors comme un reflet de votre clairvoyance. À ce stade, la nature fondamentale de l’ esprit est saisissable. Vous aurez quelques difficultés quand vous réaliserez cet exercice, elles disparaîtront avec le temps et votre esprit deviendra limpide comme de l’eau. Essayez de maintenir cet état mental à l’écart de toute pensée conceptuelle. Il s’y habituera.

Cette méditation s’effectue très tôt le matin. Votre esprit est éveillé et lucide, alors que tous vos sens ne sont pas encore sollicités. Il faut avoir dîné légèrement la veille sans avoir trop dormi. Votre sommeil devra être léger pour que l’esprit soit plus souple et plus vif le lendemain matin. Si l’alimentation est trop riche, votre sommeil sera lourd et profond, presque comparable à la mort. Chaque jour, je prends un petit déjeuner et un déjeuner conséquents. Le soir, un en-cas composé de quelques biscuits salés me suffit. Je me couche tôt. Et à trois heures et demie le matin, je me lève pour méditer.

Si vous méditez sur l’essence de l’esprit tôt dans la matinée, votre esprit est plus alerte toute la journée. Vos pensées sont apaisées. Votre mémoire s’améliore si vous renoncez à l’agitation psychique pour pratiquer une courte méditation chaque jour. L’esprit conceptuel réagit en permanence aux bonnes et mauvaises influences. Il doit se reposer. L’arrêt de toute élaboration conceptuelle lui procure ce relâchement indispensable.

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Exercice de méditation

  1. Ne songez plus ni à ce qui s’est passé ni à ce qu’il adviendra dans l’avenir.
  2. Laissez votre esprit flotter libre de toute pensée.
  3. Observez la limpidité et la luminosité de votre esprit.
  4. Restez dans cette absorption un instant.

Cet exercice peut être exécuté au réveil dans votre lit. Votre esprit est éveillé sans que tous vos sens soient déjà opérationnels.

NEUTRALISER LES PROBLÈMES

Analysons maintenant les émotions conflictuelles comme la convoitise, la haine et la jalousie. Ces comportements découlent de la vision erronée que les objets existent comme des entités indépendantes, alors qu’en réalité, il n’en est rien. La force d’une telle ignorance génère toutes ces émotions désagréables. Le maître yogi indien Dharmakirti répond à l’analyse que nous venons d’effectuer pour savoir si l’ignorance et les problèmes qui l’accompagnent sont intrinsèques à la nature même de l’esprit en disant : « La nature de l’esprit est une claire lumière. Les souillures sont superficielles. » La nature de la conscience la plus profonde et la plus subtile est pure. La colère, l’attachement sont accessoires et ne subsistent pas dans l’essence de l’ esprit. Nous l’appelons l’esprit inné et primordial de la claire lumière. Il est aussi surnommé la nature du Bouddha, car il rend possible l’illumination. Il se trouve à la racine de toute conscience. Nous exprimons tous de la compassion à des degrés de développement et d’ampleur différents. L’intelligence nous guide pour distinguer le bien du mal. Voilà les conditions indispensables pour atteindre l’illumination.

Après avoir admis que les souillures ne sont pas gravées dans l’esprit, s’y opposer et les éliminer est possible en créant des antidotes, des attitudes qui vont agir comme des médicaments pour les combattre. Si les souillures étaient indissociables de l’esprit, les pensées négatives – la colère, la haine, etc. – devraient persister dans l’esprit aussi longtemps qu’il existe. Mais ce n’est pas le cas. Vous n’êtes probablement pas en colère tandis que vous lisez ces lignes et que vous réfléchissez. L’esprit peut s’affranchir des penchants comme la colère et l’attachement.

Parfois, dans notre vie, nous ressentons de la colère et de l’attachement. À d’autres moments, du détachement, de la satisfaction, de l’amour et de la compassion. Le désir et la haine envers une personne ou une chose ne s’expriment jamais au même moment. Ces deux attitudes s’opposent. Quand l’une prend de l’envergure, l’autre s’affaiblit.

La connaissance de la nature ultime des choses consolide l’amour et la compassion. L’ignorance conçoit les objets de manière erronée en leur attribuant une existence intrinsèque. Quelle que soit la force de la haine ou de la fierté, ces attitudes négatives naissent de l’ignorance. La méprise sur la nature des êtres et des choses est à l’origine de la haine et du désir. Heureusement, les sentiments qui s’opposent à la haine et au désir s’expriment, qu’il y ait ou non une conception erronée d’une existence indépendante des choses.

Lorsque l’ignorant et le sage observent un phénomène, leurs perceptions s’opposent. La sagesse s’appuie sur la vérité et l’ignorant sur de mauvais principes qui provoquent une vision déformée de la réalité. Renforcer la sagesse affaiblit l’ignorance. La sagesse amoindrit la méprise sur la nature des choses et des êtres jusqu’à la disparition totale de l’ignorance.

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LE TOURMENT EST INTÉRIEUR

Les événements extérieurs ne sont pas à l’origine de notre souffrance. L’esprit non maîtrisé est la cause de toute souffrance. L’apparition d’émotions conflictuelles dans notre esprit pousse à des actes négatifs. Les émotions et les visions erronées recouvrent l’essence pure de l’esprit. Leur force nous pousse alors à commettre des fautes qui engendrent inévitablement la souffrance. Nous devons éliminer, consciemment et avec soin, de telles attitudes dommageables. Agir comme si nous devions disperser les nuages, pour qu’un ciel bleu éclate. Les actes nuisibles cessent avec la disparition des attitudes, émotions et conceptions dommageables. Le grand yogi tibétain Milarépa (XIe-XIIe siècle) disait: « Naître, naître de l’univers; se dissoudre, se dissoudre dans l’univers. « Il faut être à l’écoute de sa conscience pour savoir détruire les idées mal fondées et donner une impulsion pour revenir à une réalité plus profonde. Le ciel existait là avant que les nuages ne l’envahissent et il sera encore là lorsqu’ils se seront dissipés. Même si les nuages recouvrent chaque centimètre carré jusqu’à l’horizon, il est toujours là.

L’eau, aussi sale qu’elle puisse être, est par nature propre et non polluée. De la même façon, l’essence d’un esprit, fût-il troublé, n’est pas souillée. Les émotions conflictuelles comme la haine ne peuvent pas affecter l’esprit de claire lumière. La prochaine fois que la haine surgira, sortez de cette exaltation mentale et observez la haine en pleine action. Dans « Je hais … », la « haine » et le « moi » sont liés l’un à l’autre. Et pourtant, en vous plaçant en tant qu’observateur, vous avez écarté légèrement la haine. Toutes les anomalies qui ont provoqué cet état d’emportement se révèlent alors.

Pour réaliser cet exercice, il faudra d’abord développer vos aptitudes à surveiller vos pensées. Tant que votre conscience conceptualise, il est difficile pour la pensée d’observer la pensée. En devenant capable d’observer les pensées dès qu’elles naissent, le potentiel de la conscience à se concentrer sur elle-même augmente progressivement. Et, dès que surgit une expression de haine, l’esprit ne verse plus dans la colère. En étant proche de la conscience, à la fois comme expert et objet expertisé, vous pouvez dorénavant reconnaître ce que l’on appelle la « conscience ordinaire », non affectée par le fait d’aimer ou de ne pas aimer, de désirer ou de ne pas désirer. Quand l’esprit n’est pas sollicité par ses multiples fonctions, sa clairvoyance se manifeste. Et si vous persistez, cette capacité de clairvoyance se développera. La haine se mélange lentement à l’essence de la conscience, car la nature profonde de la haine est aussi lumière et connaissance.

Le flux de vos idées et de vos pensées ne doit pas être interrompu intentionnellement. Ne vous laissez pas emporter par elles et ne laissez pas votre esprit se fondre en elles. Alors l’esprit reprendra sa forme originelle pour que la clairvoyance se révèle. Et sa pureté fondamentale s’exprimera.

Lorsque vous comprenez que la claire lumière est l’essence de votre esprit, des qualités de plus en plus grandes telles que l’amour se déploient. La transformation spirituelle n’est pas motivée par l’environnement extérieur. Il ne sert à rien d’accumuler encore et encore plus d’objets matériels: vous resterez insatisfait.

La libération est atteinte par la connaissance de l’essence ultime de l’esprit lui-même. Personne et rien d’autre ne peut nous l’accorder. Le bonheur s’acquiert avec la maîtrise de l’esprit. Sans elle, le bonheur est inaccessible. Nous ne serons pas affligés ou nous ne causerons pas de souffrance si nous avons confiance dans la luminosité fondamentale de la nature de l’esprit, la claire lumière.

L’ESPRIT DIAMANT

Cette claire lumière, fondamentale et lumineuse, est l’origine de tout esprit, à jamais indestructible, inaltérable comme un diamant. Pour le bouddhisme, cet aspect de l’esprit est permanent dans le sens où il est perpétuel, sans aucune interruption. Il a toujours existé et existera à jamais. Il n’est pas un phénomène qui naît de la causalité.

Notre esprit d’origine est pur, naturellement libre de tout problème. Les phénomènes purs et impurs apparaissent à l’intérieur de cet esprit comme les manifestations de sa spontanéité. Le rayonnement sans entrave de l’esprit est appelé la compassion. Les actions compatissantes émergent de sa nature spontanée et de sa pureté.

Pur depuis le commencement et spontané, l’esprit diamant est la base de tout développement spirituel. L’esprit diamant est libre de toute souillure, comme un ciel couvert de nuages, même s’il émet des sentiments bons ou mauvais comme le désir, la haine ou la confusion. L’eau peut être très sale: sa nature profonde reste claire. De la même manière, toute émotion conflictuelle, quelle que soit sa puissance, générée par l’esprit diamant est un artifice. L’esprit fondamental est perpétuel et demeure non affecté par les souillures.

L’esprit diamant originel possède toutes les qualités spirituelles extraordinaires comme l’amour ou la compassion illimités. Elles se manifestent seulement lors de circonstances particulières. Dans un sens, aux prémices du commencement, nous étions « illuminés », dotés d’un esprit à l’origine profondément bon.

PRIERE

ÉVALUER NOTRE SITUATION PRÉSENTE

Cette renaissance humaine se fait dans un corps qui sera l’instrument nécessaire pour atteindre plus facilement tous les buts, qu’ils soient provisoires ou définitifs. Il ne faut pas gâcher cette vie. Cette renaissance parmi la myriade de formes de vie possibles dans ce monde est tellement unique et avantageuse! Votre potentiel intérieur ne sera pas pleinement réalisé si vous ne vous employez qu’à atteindre une meilleure existence pour vos prochaines renaissances, ou si vous cherchez seulement à vous libérer individuellement des liens qui vous attachent à la souffrance. Sous cette forme humaine, vous devez faire tout ce qu’il est possible pour achever un développement spirituel total et parfait.

Méditation

  1. Méditez sur votre potentiel actuel pour effectuer un développement spirituel: vous avez un corps humain, l’enseignement spirituel est à votre portée. Vous avez la capacité d’intérioriser les enseignements spirituels. Vous possédez un esprit diamant.
  2. Appréciez les opportunités présentes pour exercer une pratique spirituelle.
  3. Établissez comme motivation le souhait d’aider, en dehors de vous-même, tous les êtres vivants.
  4. Ayez pour but d’aider les autres.

Sa Sainteté le Dalaï Lama

Extraits de son livre LEÇONS D’AMOUR, p. 27 à 38
Plon 2006

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Faire la Volonté de Dieu

 

angeBeaucoup entretiennent des notions préconçues sur ce qu’est la volonté. Est-ce vouloir quelque chose, vouloir quelque chose et faire en sorte que cela arrive, plier les autres à sa propre volonté ? La plus importante des notions ‒ apprendre à faire la Volonté de Dieu ‒ est souvent la plus déconcertante, et pourtant la plus simple de toutes. Spirituellement parlant, faire la Volonté de Dieu, c’est permettre à la Petite Voix Calme en votre sein de vous guider, plutôt que de choisir de suivre vos propres instincts inférieurs.

Quand vous démarrez sur le chemin spirituel, il se peut que vous recherchiez cet indéfinissable je-ne-sais-quoi. Peut-être que l’envie de donner un sens à la vie est ce qui vous met en route, et cela peut arriver à n’importe quel âge au cours de la vie mortelle. Idéalement, cela se produit quand un enfant atteint l’âge du discernement et fait un choix correct entre le bien et le mal. C’est alors qu’arrive instantanément le Pilote Intérieur et qu’Il habite le mental de cet enfant. Dès lors, l’enfant choisira le plus souvent d’être guidé par son Changeur de Pensée, souvent inconsciemment dans un premier temps, tandis que la véritable faim de l’âme se développera.

Pendant les années de formation, la façon dont le désir d’être guidé se développe, dépend en grande partie des circonstances prédominantes. Parfois, c’est très progressif, mais parfois les hommes oublient et ils doivent être mis à genoux et incités à se rendre compte qu’il vaut mieux vivre que d’être dépendants d’une vie irréfléchie et facile.

Cela dépend beaucoup dans quelle direction l’attention est placée au niveau auquel vit la personne.

Par conséquent, si l’on vit à la surface de la vie, tout est superficiel et banal, mais quand on commence à penser de manière plus autonome (quand on commence à remettre en question le but véritable de la vie et que l’on commence à chercher les significations et les valeurs plus profondes), la personne développe une soif de regarder derrière le voile et dans l’éternité. L’âme immature commence à se développer et s’efforce d’être nourrie et encouragée.

Cette envie et cette quête de participer à cette aventure ne cessent pas jusqu’à ce que le Dieu Éternel soit trouvé, en effet, jusqu’à ce que l’âme se rende compte qu’elle a toujours appartenu à Dieu, parce qu’elle ne peut simplement pas exister sans Dieu, car tout est inclus en Dieu. Dieu a donné aux mortels le don du libre arbitre. Il appartient à chaque mortel de choisir de faire la Volonté de Dieu et de vivre dans cette conscience d’esprit pour comprendre ce que cela signifie, pour ensuite commencer à agir sur les conseils et les incitations du Fragment de Dieu en lui. 

Méditez sur ce que cela signifie pour vous personnellement de faire la Volonté de Dieu.

Extrait du livre : Appel de la Voix Mission d’Ange de Daniel Vallat aux Editions  DAD

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Publié dans:ACCORD, MEDITATION |on 4 juillet, 2016 |Pas de commentaires »

GRADUATION SPIRITUELLE

 

Un vieil homme sage, très vénéré par ceux qui l’approchaient et par ceux qui l’écoutaient, vivait très simplement dans une maison des plus rudimentaires. Un certain jour, il reçut la visite d’un homme très riche de la ville voisine. Celui-ci fut très étonné de voir le sage logé dans une pièce meublée seulement d’un tapis, d’une table basse et d’une paillasse. L’homme riche s’exclama : « Mais où sont vos meubles ! » L’homme sage répondit : « Mais où sont les vôtres ? » « Voyons, maître… je suis en visite… Je suis simplement de passage ! » rétorqua l’homme très riche. « Moi aussi, voyez-vous ! » répondit le vieil homme en souriant. 

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Afin d’initier et évaluer les compétences des nouveaux philosophes religieux, les prophètes de demain — « Connaissez Dieu et connaissez-vous vous-mêmes comme fils de Dieu » — voici la graduation spirituelle qui vaut comme une certification LUMOVIVO : 

1. Comprendre le dessein

Un homme fait preuve d’intelligence lorsqu’il comprend le dessein de son âme/personnalité, une étape laborieuse de son évolution qui ne sera atteinte que lors de sa maturité, quand il entend que sa voix crie dans le désert des aspirations des hommes. 

2. Cocréer la vision

Un homme fait preuve d’un mental se spiritualisant lorsqu’il cocrée avec son esprit divin intérieur une vision sociale progressiste, une étape initiatique qui le conduira à profondément douter de lui-même, quand il entend qu’il est une voix infime mais importante parmi tant d’autres. 

3. Accueillir les ressources

Un homme fait preuve d’humilité lorsqu’il accueille la contribution de tous les participants quels qu’ils soient, une étape décisive qui exigera toute sa compréhension, quand il entend que la grâce de Dieu dépend seulement de la foi des mortels. 

4. Révéler le Père

Un homme fait preuve de fidélité lorsqu’il choisit de tout son coeur de consacrer sa volonté et sa vie entière à son Père au Paradis, une étape courageuse qui lui permettra de devenir parfait dans son intention comme Dieu est lui-même parfait, quand il entend que la miséricorde est la mesure de l’amour paternel. 

5. Manifester la fraternité

Un homme fait preuve de sagesse lorsqu’il exhorte ses frères à accueillir la bénédiction divine  » Paix sur la terre et bonne volonté parmi les hommes « , une étape joyeuse qui le conduira à voyager au-delà des frontières humaines, quand il voit et sent la présence du Père puisqu’il a vu le Fils. 

6. Étendre la lumière et la vie

Un homme fait la preuve de son potentiel éternel lorsqu’il prend soin de laisser une oeuvre durable pour les prochaines générations, une étape généreuse qui lui permettra de contribuer à la vérité et au progrès spirituel et à la famille de Dieu, quand il entend que l’homme est le temple de Dieu. 

7. Partager l’espérance

Un homme fait la preuve de sa participation essentielle au Plan de Dieu lorsqu’il fortifie tous les hommes dans l’espérance d’une vie meilleure qui révèle l’Être Suprême, une étape grandiose qui ne cessera jamais, même quand il entend que son esprit divin retourne au sein du Père d’où il est venu. 

Publications LUMOVIVO — Daniel Vallat — DAD Editions — www.lumovivo.org

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Voilà pourquoi j’ai appris à méditer

J’ai commencé à méditer lorsque j’avais trente ans. J’étais alors de nature anxieuse, facilement irritable et continuellement sous l’emprise d’émotions qui me faisaient perdre ma stabilité. Mes relations amoureuses et professionnelles s’en ressentaient. J’avais de bonnes intentions, mais il me manquait les outils pour pacifier mon mental, stabiliser mon corps et ouvrir mon coeur.

Pendant quinze ans, j’ai reçu les enseignements de maîtres tibétains, de yogis, de sages de différentes traditions. Je les ai rencontré en France, puis en Inde, au Tibet, aux Etats Unis.

Pendant cet apprentissage, j’ai réalisé que la méditation est tout aussi utile que l’action. Comme le silence est aussi utile que la parole, l’expiration que l’inspiration.

Lorsque tout s’agite autour de nous, lorsque nous perdons nos repères, lorsque la violence nous entoure, chacun cherche l’attitude la plus juste. La méditation n’est pas opposée à l’action. La méditation inspire l’action, elle lui donne du sens.

Lorsque je médite, je retrouve la paix en moi. Presque instantanément. C’est alors seulement que je peux redevenir confiant dans le monde et dans les êtres humains ; optimiste. Je peux alors me relier à cette source de foi inaltérable.

 

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Arnaud Riou au festival de la Méditaion en janv. 2016 à Paris

Lorsque je médite, mon cœur s’ouvre à nouveau. La peur se dissipe et l’amour retrouve la place qu’il ne devrait jamais perdre. Car le contraire de l’amour n’est pas la haine, mais la peur. C’est ce que m’apprend la méditation. C’est lorsque nous avons peur que nous cessons d’aimer et de croire. C’est lorsque notre cœur s’ouvre à nouveau que nous cessons d’avoir peur.

La méditation me met en lien avec l’instant présent, avec la partie la plus vivante de mon être. Lorsque je médite, mes projections, mes peurs se dissolvent l’une après l’autre pour me permettre de m’ouvrir à un océan plus calme. Au milieu de la tempête, sous les vagues de la surface, le fond de l’océan est toujours calme. En méditant, je me connecte avec le fond de l’océan, la source de l’humanité, et la profondeur de mon amour.

Lorsque je médite, je peux identifier mes émotions. Elles sont là bien sûr ; la peur, la colère… Assez vite, je les regarde danser comme je regarde danser les vagues de la tempête. En prenant ce recul nécessaire, je cesse de m’identifier à elles. Les émotions ne sont pas ma personnalité. Elles ne sont pas mon être profond. Elles me traversent, m’envahissent parfois et je ne peux pas les empêcher de me toucher. En revanche, il ne tient qu’à moi de les dissoudre, de les laisser fondre à la lumière de ma conscience, de ma respiration, de mon calme.

L’action juste ne peut s’épanouir que si elle naît de la profondeur de notre être. Les actes posés sous le coup de la colère ou de la peur ne sont que des réactions émotionnelles, des pulsions. Je les comprends, mais ils ne viennent que de notre partie blessée et ne sont porteurs d’aucune réparation. Les actes posés en réaction provoquent eux mêmes d’autres réactions et d’autres violences. Toutes les guerres sur cette terre l’ont prouvé.

Aujourd’hui, chaque jour, je ressens de la peur et chaque jour je ressens de la tristesse. Aussi, chaque jour je médite et j’offre à mon cœur l’espace dont il a besoin pour se déployer.

Certains en lisant ces lignes pourraient craindre de ne pas savoir méditer, de ne pas savoir par où commencer. Pour ma part, bien sûr, les enseignements reçus des maîtres pendant des années, les livres lus, les retraites me sont précieux aujourd’hui plus que jamais.

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Arnaud Riou au festival de la Méditaion en janv. 2016 à Paris

Mais l’endroit où vous êtes ici et maintenant est le meilleur endroit pour commencer à méditer. Vous êtes exactement à votre place. Il n’y en a pas d’autre. C’est en vous accueillant vous même là où vous êtes que vous commencerez à générer de la paix.

Il n’y a pas de protocole obligatoire pour méditer ; il n’est pas nécessaire d’être bouddhiste, de croire en Dieu, d’être initié. Il est juste nécessaire d’être humain ; de prendre le temps de quelques respirations. De fermer les yeux. De laisser le corps se détendre.

Il n’y a rien à faire, juste à être. Alors progressivement, la respiration devient plus profonde, l’abdomen se détend, les mâchoires se relaxent et l’esprit s’apaise. Alors progressivement, un espace vide se crée. C’est aussi simple que ça. C’est de cet espace vide que vous vous remplirez de vous. C’est de cet espace vide que naît votre calme, votre confiance et l’inspiration à partir de laquelle les actes justes s’imposeront… Comme une évidence.

Présentation vidéo du livre

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Arnaud RIOU anime des groupes depuis 20 ans en France et dans différentes régions du monde. Il est le fondateur de la Voie de l’ACTE Approche Consciente de la Totalité de l’Etre, une approche qui s’inspire d’outils issus de l’art dramatique, de la méditation, des arts martiaux et du chamanisme. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages paru dans 7 pays. www.arnaud-riou.com

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CALME, Mon Carnet de Méditation, un carnet de voyage intérieur pour apprendre à méditer, par Arnaud Riou, vient de sortir aux Editions Solar 12,90 € en vente dans toutes les librairies.

 

 

Les peurs liées à notre enfant intérieur blessé

 

Notre voyage commence en explorant la conscience de notre enfant intérieur. C’est la base de la guérison, de rentrer chez soi. Notre innocence enfantine – notre confiance et notre spontanéité – avec laquelle nous sommes tous nés, a été occultée à cause des traumas que nous entretenons. Maintenant, ce que nous trouvons quand nous entrons dans notre vulnérabilité, c’est un noyau de peur – un monde de peurs profondes, de panique et même de terreur. Nous avons appris depuis tout petit à trouver des moyens pour compenser ces peurs profondes bien installées, afin de survivre, mais cela ne veut pas dire que ces peurs ont disparu. Au contraire, elles se sont installées plus profondément dans notre inconscient.

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Notre enfant intérieur blessé a un mental qui a son propre fonctionnement et qui est complètement indépendant de celui de l’adulte qui compense. Il ou elle vit dans son propre monde, un monde basé sur les expériences et les souvenirs de ce passé lointain. Il ou elle est encore intensément vivant et influence très fortement le présent. Dans mon cas, pendant la plus grande partie de ma vie, il s’est manifesté inconsciemment, mais très puissamment. Je suis maintenant plus conscient de ce qu’il ressent, de pourquoi il fait ce qu’il fait, et de comment il fonctionne. Explorons le monde de cet enfant blessé.

Au fond de la conscience de l’enfant blessé se trouve la peur – une peur non reconnue, et pas acceptée. La peur elle-même n’est pas le problème. C’est notre manque de conscience et d’acceptation de cette peur qui crée les difficultés. On sabote notre créativité, notre estime de nous-même, et nos relations, parce que, caché dans notre inconscient, se trouve un enfant qui a perdu sa confiance en lui ou en elle, et dans les autres. Un enfant qui a profondément peur et qui a toujours souffert d’être privé d’amour. Cet enfant réagit à partir de cette peur, de cette privation, de ce manque d’amour, par de nombreux comportements différents, et inconscients. L’agitation, la précipitation avec laquelle la plupart d’entre nous mangeons, parlons, agissons et nous maintenons occupés, sont quelques-unes des attitudes que montre l’enfant paniqué.

Cela m’a demandé beaucoup de travail avant que l’enfant commence à ressentir, et à regarder avec ses propres yeux. J’ai dû affronter des montagnes de dénis et de protections. Quand j’ai finalement réussi, j’ai pu voir pourquoi j’avais caché tout cela derrière tellement de dénis. J’ai découvert un enfant paniqué, portant tellement de peur, que parfois je me demande comment j’y ai survécu. Comment chacun de nous y survit. Mais je vois que je ne suis pas seul à avoir cette sorte de peur. Notre enfant intérieur blessé ne connaît aucune méditation, et n’a aucune distance par rapport à ses peurs. C’est juste que nous avons recouvert ces peurs par un système de protection inconscient qui a duré toute notre vie. Notre comportement, fait de dépendances, n’est rien d’autre qu’un effort pour tenir à distance la peur terrible que nous gardons à l’intérieur de nous, et ne rien ressentir.

Pendant des années et des années, j’ai masqué mes peurs et ma vulnérabilité par des compensations. J’étais engagé dans une course à la performance, essayant mais réussissant rarement… d’être le meilleur dans tout ce que je faisais ! Maintenant je peux voir que l’enfant intérieur paniqué revenait à la surface durant ces moments de stress et de pression.

Il réapparaissait quand je pensais que j’allais être en retard quelque part, quand j’avais peur de faire quelque chose de mal ou quand j’étais sous pression pour essayer de ‘bien’ faire. Naturellement, je pensais toujours que je n’avais rien à voir avec le fait d’être paniqué, que je n’avais aucune idée d’où cette panique pouvait venir, et j’essayais de réprimer mes peurs autant que je le pouvais (avec peu de succès). La peur n’était pas quelque chose dont on tenait compte dans les cercles que je fréquentais.

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Qu’est-ce que la peur ?

Je peux voir maintenant que ces sortes de situations étaient juste le sommet de l’iceberg. Notre peur va beaucoup plus profond. Elle est intense. Nous avons des peurs profondes concernant notre survie – gagner assez d’argent, être capable d’être indépendant. Nous avons des peurs concernant un éventuel dysfonctionnement sexuel, être insuffisant, impuissant. Nous avons des peurs profondes d’être mal aimé, des peurs d’être rejeté, indésirable. Nous avons peur qu’on nous manque de respect, d’être injurié, ignoré, ridiculisé. Nous avons peur d’affronter quelqu’un, peur de ne pas savoir qui nous sommes. Nous avons des peurs concernant le fait de ne pas être capable de nous exprimer, d’être insignifiant… À un niveau, plus profond, il y a toujours les peurs du vide et de la mort qui sont probablement à la base de toutes les autres peurs.

Les peurs de notre être, et les peurs de notre enfant intérieur sont différentes. Les peurs de notre être concernent la mort et la dissolution, les peurs de notre enfant intérieur concernent plus notre participation à la vie de tous les jours. Nous travaillons sur les quatre peurs basiques de l’enfant intérieur, toutes ayant leur origine d’une façon ou d’une autre dans le trauma de nos premières années.

Les quatre grosses peurs de l’enfant intérieur blessé :

1. les peurs de pressions, et d’attentes,
2. les peurs de rejet et d’abandon,
3. les peurs de ne pas avoir son espace, d’être incompris ou ignoré,
4. les peurs de maltraitance physique ou énergétique, ou de violation.

J’ai découvert que lorsque j’explore la peur cachée derrière ma capacité d’ouverture et de confiance, j’en trouve toujours une de ces quatre. La même chose est vraie pour les gens avec qui je travaille. Elles se manifestent dans tous les domaines de notre vie, notre sexualité, notre créativité, notre affirmation de soi, notre capacité à ressentir, et dans notre façon d’être en relation avec les partenaires amoureux, avec les amis, les relations diverses et les personnes détenant l’autorité. Mais au lieu de s’y arrêter et de les ressentir, nous avons l’habitude de nous en éloigner par tous les moyens. À bien des égards, beaucoup de façons de vivre des Occidentaux ne sont qu’une énorme compensation contre l’éventualité de ressentir cette peur. Nous évitons de nous occuper de la mort en nous entourant de tellement de sécurités et de luxe, que l’on n’a pas à ressentir notre vulnérabilité face à l’imprévu.

C’est dans notre culture, cela nous est transmis par nos parents, nos professeurs, nos leaders religieux, nos politiciens, toute personne que l’on admire.

Si on avait été élevé dans une atmosphère de grande confiance dans la vie, il est très probable que l’on n’aurait pas un tel enfant paniqué à l’intérieur de nous. Je peux imaginer que si j’avais été élevé dans un environnement profondément spirituel et harmonieux où tout mon conditionnement aurait été nourri par une profonde connexion à l’existence et à la terre, j’aurais appris à ne pas avoir autant de peurs. Mais ce n’est pas ce que j’ai eu, et dans ce domaine, pas ce que la plupart d’entre nous ont connu. Si nous voulons guérir, nous devons affronter nos peurs – toutes. Et la meilleure chose à faire est de commencer avec les peurs de l’enfant blessé.

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Nos peurs sont cachées par le déni.

Pour affronter nos peurs nous devons les reconnaître ; nous devons admettre qu’elles sont bien là et regarder d’où elles viennent. Dans notre conditionnement il n’y a aucune place pour la peur – on nous a enseigné de cacher nos peurs. Notre culture ne nous encourage pas à être honnête en ce qui concerne nos peurs, pas plus qu’elle ne réalise combien la peur nous a été inculquée. De toute façon comment pourrait-on exprimer ce avec quoi on n’est même pas en contact ? On l’élimine par des mesures de protection, le déni et l’inconscience, cachant notre vulnérabilité sous un masque, car c’est ce dont on a besoin pour survivre. D’une façon ou d’une autre, on s’arrange, en prétendant que tout va bien. On apprend à se débrouiller. On reste hypnotisé par notre ‘débrouillardise’ sur ce sujet, sans reconnaître combien de peur on cache à l’intérieur de nous. Tant que nous sommes dans cette hypnose, on se trompe soi-même en croyant que c’est moins douloureux de nier la peur que de lui permettre de faire surface.

Notre peur nous entraîne dans de plus en plus d’isolement, et habituellement on ne le sait même pas. On s’isole parce que l’enfant intérieur vit dans la peur. Puisque nous sommes si souvent déconnectés de cet enfant effrayé, nous nous réfugions dans un mode de survie, où il y a peu ou pas du tout de relation intime.

Récemment, à une réunion d’information pour l’un de mes ateliers, je faisais faire un exercice préliminaire pour aider les gens à se connecter à leurs peurs, face à l’intimité. La suggestion était de partager avec la personne qui vous faisait face, et en supposant que cette personne était votre amoureux-se ou un-e ami-e très proche, de partager n’importe quelle peur que vous aviez par le fait d’être proche de cette personne. Après un moment, une femme leva la main et dit qu’elle ne voyait rien dont elle aurait pu avoir peur. J’ai un peu éclairci la situation et elle a admis que son mari l’écoutait rarement quand elle parlait, et qu’habituellement il continuait à lire son journal ou à faire quelque chose d’autre. Il s’avéra qu’enfant, personne ne s’intéressait à elle et en fait elle ne pouvait pas imaginer que quelqu’un puisse prendre le temps ou montrer de l’intérêt pour l’écouter. Personne ne l’avait vraiment aimée. Sans soutien, pas reconnue, elle perdit contact avec son enfant intérieur et s’arrangea pour vivre sans aucune communication intime.

Elle a étouffé toutes ses peurs avec un système de survie routinier basé sur cette carence affective précoce. Cette sorte de phénomène est très commun.

Un autre exemple : dans l’un de mes ateliers, un homme n’avait aucune notion d’avoir peur. Il admit avoir peur en faisant des exploits dans la nature mais ne pouvait pas voir de peur en liaison avec les gens. J’ai découvert que c’était une forme habituelle de déni. (Peu d’années avant, cela aurait pu être moi.) Il parla très mécaniquement des choses de sa vie. Il avait expérimenté tellement peu d’intimité dans sa vie qu’il n’avait aucune idée de ce que cela pouvait être que d’avoir un partage intime avec quelqu’un. Il était venu dans ce stage parce que son mariage battait de l’aile, mais il ne comprenait pas bien pourquoi. Son enfant intérieur restait complètement caché et il était dans un déni total de son monde émotionnel. Doucement et précautionneusement, alors que le stage se poursuivait, il réussit de plus en plus à entrer en contact avec sa souffrance et son angoisse intérieures : la souffrance d’un enfant qui a nié l’importance de recevoir de la tendresse et d’être accepté, et qui a grandi dans un environnement où personne n’exprimait ses sentiments.

Ce sont seulement ceux qui ont commencé à explorer leurs ressentis, et à faire un travail intérieur, qui découvrent qu’ils ont des peurs plus profondes bien cachées, à l’intérieur d’eux. Pour moi, aussi bien que pour beaucoup de mes amis proches, ce ne fut pas avant qu’on se sépare d’une personne aimée que l’on a pu commencer à se connecter avec l’immensité de nos peurs intérieures. Un de mes proches amis qui a fait des millions de stages et a médité laborieusement pendant vingt ans est en train de vivre la fin d’une relation de quatorze ans, et il commence à toucher une peur primale dont il n’avait aucune idée.

Notre peur et notre vulnérabilité se tiennent juste sous la surface de notre mental conscient, toujours prêtes à se réveiller. Elles peuvent faire surface lorsqu’on s’autorise à devenir proche de quelqu’un, quand on doit prendre un risque, faire preuve de créativité, ou quand on prend le risque de s’exposer personnellement. Elles se montrent quand on fait quelque chose qui nous sort de la routine habituelle, qui nous sort de ce qui est sans danger, du connu. L’intimité est peut-être la plus fréquente occasion que nous avons d’affronter notre enfant paniqué et c’est pourquoi nous l’évitons.

Si nous vivons dans un cocon protecteur, ne libérant jamais notre énergie, ne prenant jamais de risques en terrain inconnu, inexploré, nous n’aurons jamais à affronter la terrible peur qui se tient cachée en nous. Mais alors nous sombrerons dans l’ennui, la frustration et la dépression. Cela demande une certaine clarté et de s’engager, pour sortir du déni, pour arrêter les addictions et ré-expérimenter cet espace.

les peurs

D’où viennent les peurs ?

Probablement sommes-nous nés avec. Je pense que je suis né avec. Pendant les premiers jours de ma vie, j’ai failli mourir de faim, car je ne pouvais pas digérer le lait de ma mère. Ma mère m’a dit que j’avais la ‘diarrhée du nouveau né’, mais j’étais probablement en train de dire :

« À l’aide ! Laissez-moi retourner où c’était si chaleureux et sûr ! » Le choc originel de quitter la matrice, de la façon dont la plupart d’entre nous naissons, donnent des raisons suffisantes d’avoir peur ! Quelques soient les traumatismes émotionnels, physiques, sexuels dont nous avons soufferts après cela, ils ne font que s’ajouter au trauma originel de la naissance. La carence affective et les mauvais traitements que nous expérimentons pendant notre enfance – le manque d’approbation, d’attention, d’amour, de respect et de soins, dont nous avons fait l’expérience d’une façon ou d’une autre – est clairement une autre source majeure de notre panique. Maintenant notre enfant intérieur s’attend toujours – en fait redoute – encore davantage de mauvais traitements, et d’abandons.

Nous avons un profond besoin d’être reconnu et que notre survie soit garantie, mais ces besoins n’ont pas été satisfaits et nous avons perdu confiance. Notre besoin d’amour, de protection, d’acceptation, de reconnaissance et d’approbation – qu’on nous donne des références et des directions – et les besoins de tendresse et d’amour inconditionnel, n’ont pas été satisfaits. Notre enfant intérieur blessé a eu peur de ne pas recevoir ce dont il avait absolument besoin. Les chocs subis par notre innocence et notre confiance se sont produits tellement tôt qu’il y a une peur basique que nous n’y survivions pas.

Malheureusement, en tant qu’enfant, on n’était pas en position de conclure : « Bien, je peux voir que maman et papa ont un réel problème dans ce domaine. Ils ne peuvent même pas s’entendre entre eux, et ils ne semblent pas être très intéressés par moi. Et d’abord ils n’auraient pas dû m’avoir. C’est évident que je n’obtiendrai pas ce dont j’ai besoin, ici, aussi je pense que ce que je devrais faire c’est tirer ma révérence et trouver une situation meilleure. » Plus que probablement, n’importe où ailleurs, ç’aurait été pareil ou pire !

Avec la base de carence affective que la plupart d’entre nous avons, entrer dans notre vulnérabilité maintenant peut entraîner une grande confusion, de la panique, de la peur, du jugement contre soi, un effondrement, et parfois une terreur totale. Pourquoi ? Parce que notre vulnérabilité et notre innocence ont été trahies.

Maintenant que j’ai acquis plus de compréhension au sujet de mon extrême vulnérabilité, qui a toujours été enfouie sous des tas d’efforts, je peux apprécier de mieux en mieux les raisons de ma panique. Je peux voir que la peur de l’échec, de la désapprobation, de ne pas remplir les attentes placées en moi par ma famille et ma culture, faisaient remonter de profondes peurs d’être abandonné ; et pour mon enfant intérieur de telles peurs ont dû être dévastatrices. La partie de moi la plus consciente ne s’investit plus dans la recherche permanente du succès qui fait partie de mon conditionnement et reconnaît que lorsqu’un partenaire me quitte ou menace de le faire, je peux rester serein. Mais mon enfant intérieur ne sait rien de tout cela. Il démarre toujours au quart de tour.

Et bien au-delà de toutes ces raisons psychologiques de notre panique se trouve la raison la plus simple et la plus puissante de toutes – la réalisation que nous allons mourir.
On est toujours face à l’insécurité, l’incertitude, et finalement à la mort qui est entre les mains de forces qui sont bien au-delà de ce que l’on peut contrôler. Peu importe le montant de nos assurances et nos systèmes de protection, rien ne peut nous protéger de cette peur. Et en profondeur, nous le savons. Sans une base d’acceptation et de méditation, tout ce que nous avons c’est de la peur, recouverte par des compensations. Du point de vue de l’enfant, vulnérabilité égale panique – la panique d’être abandonné et d’être détruit. C’est seulement le méditant intérieur qui est assez vaste et assez confiant pour tenir le coup face à la vulnérabilité, à l’insécurité et à l’imprévisibilité, parce que la méditation apporte de la compréhension et de la distance. Notre enfant, à l’intérieur, n’a pas ces qualités. On doit apporter ces qualités pour guérir l’enfant paniqué. On peut alors transformer cette vulnérabilité : de la panique aller vers l’acceptation. Mais d’abord, on doit commencer par reconnaître cette partie profondément anxieuse qui vit à l’intérieur de nous.

le mot âme

Le premier pas consiste à accepter la peur

La première guérison essentielle de notre co-dépendance et de notre enfant blessé vient quand nous pouvons reconnaître, accepter et donner de l’espace à cette panique. Habituellement nous ne faisons pas cela. Nous nous enfuyons de notre sentiment de peur :

1. En prétendant qu’il n’existe pas
2. En le repoussant par des compensations
3. En étant une victime, en devenant impatient, en colère contre l’existence ou contre toute personne proche de nous, pour avoir à ressentir cette peur et cette panique
4. En remettant à plus tard
5. En jugeant
6. En régressant inconsciemment et en essayant de trouver quelqu’un d’autre pour prendre soin de notre enfant paniqué.

Cela me demande encore beaucoup de courage pour permettre à ces sentiments de se manifester. Il y a une telle peur que je ne puisse pas y faire face, que je ne sois plus capable de gérer la situation, que je sois jugé faible et impuissant ou que la peur n’ait jamais de fin. Quand elle arrive, même après tellement de temps consacré au travail sur l’enfant intérieur, mon mental rationnel ne comprend toujours pas pourquoi elle doit encore être là et il voudrait la voir disparaître ! J’ai peur de la ressentir, et peur de la partager. Je la juge encore, et je me condamne d’avoir de tels ressentis. Heureusement mon soi profond sait qu’il y a beaucoup plus à gagner en permettant à ces peurs d’être là, afin que tout ce processus continue à m’emmener dans ma profondeur et m’apporte un silence intérieur plus intense.

Il y a toujours une inquiétude, que si l’on admet l’existence de ces peurs elles nous dépassent et qu’elles dirigent notre vie. C’est pourquoi je m’échappe d’elles. Mais j’ai découvert qu’en entrant en elles, cela me rendait plus fort, et que j’acquérais davantage de respect de moi. Pour leur faire face, nous devons boucher les fuites – les façons que l’on a de s’enfuir. Certaines des plus grosse fuites viennent de nos stratégies et de nos attentes.

ascension

Exercice : explorer les peurs de l’enfant blessé

Examinez à nouveau les quatre peurs de base :
1. pressions et attentes,
2. rejet et abandon,
3. on ne vous donne pas votre espace, vous êtes ignoré ou incompris
4. maltraitance physique ou énergétique, violation.

En les prenant chacune en considération, l’une après l’autre, demandez-vous :
– Avez-vous ces peurs ?
– Qu’est-ce qui les provoque dans votre vie d’aujourd’hui ?
– Que vous rappelez-vous de votre passé qui aurait pu contribuer à ces peurs ?
– Comment ces peurs affectent-elle les différents aspects de votre vie – votre sexualité, votre capacité à vous affirmer vous-même, votre créativité, votre relationnel ?

Krishnananda : Face to face with fear – Koregaon – 2nd, revised edition 1998 – Chap. 2
http://www.learningloveinstitute.com/home.php

Publié dans:DEVELOPPEMENT, ENFANTS, MEDITATION, PEUR |on 21 avril, 2016 |Pas de commentaires »

Quel est le bénéfice de la méditation ?

 

Il existe plusieurs méthodes pour cela, mais la plus simple est encore de faire comme pour les émotions: regarder défiler les pensées comme au cinéma, en se persuadant qu’elles ne nous appartiennent pas. A ce moment-là, le rythme des pensées commence à ralentir et il est beaucoup plus aisé de les observer. Sans vouloir retenir, sans s’impliquer, sans juger, on se détache lentement du mental inférieur. Alors, peut commencer la méditation…

Après quelques temps (si vous n’avez plus vraiment conscience du temps qui passe, vous êtes sur la bonne voie!) vous éprouvez une sentiment d’unité, de calme intérieur, de plénitude. Vous ne pensez plus, vous ressentez ; vous n’êtes plus là, votre conscience d’être est partout! Relié à votre âme, vous ressentez que vous faites partie du Tout, que l’espace et le temps sont une illusion, que cette enveloppe de chair que vous habitez est beaucoup moins importante que l’étincelle de vie qui vous relie au Divin, que… mais vous verrez, chacun vit cette expérience à sa manière, avec son propre ressenti.

Quelquefois, lorsque la méditation conduit à cet état de béatitude sereine, on met quelques minutes pour “revenir” dans la réalité du quotidien; mais le corps est toujours là pour nous rappeler à l’ordre, par une crampe ou une démangeaison, le plus souvent.

nadis

Quel est le bénéfice de la méditation ?
Dès que vous aurez atteint, par une pratique régulière, ne serait-ce qu’un simple état de relaxation profonde, vous constaterez que vous considérez les choses d’une tout autre manière. Progressivement, vous deviendrez moins soucieux, moins nerveux, moins mental. Vous relativiserez les soucis, les peines, et même les joies.

“Comment ça ! je serai moins joyeux ?”, pensez-vous peut-être. En fait, en étant moins impliqué émotionnellement, la joie peut être vécue de l’intérieur, et là elle prend une tout autre dimension. Tout, en ce monde, est soumis à l’impermanence, les joies comme les peines, le bonheur comme la souffrance. Tellement de personnes s’extasient pour des broutilles et s’affolent également au moindre problème. En étant plus détachée, la conscience garde toute sa sérénité. Et pour arriver à ce détachement, rien ne remplace la pratique de la méditation.

Comme toute discipline, la pratique de la méditation nécessite un apprentissage. On peut apprendre seul, mais on met plus de temps à faire le vide. De plus, l’énergie de groupe “porte” plus efficacement, et le fait de parler de son expérience permet de faire des progrès rapidement. Cependant, chez certaines personnes hypersensibles, les vibrations des autres personnes peuvent les perturber. À chacun de trouver sa pratique.

Avec un peu d’entraînement, vous constaterez que certaines méditations semblent plus réussies que d’autres. Mais parfois aussi, vous aurez l’impression que votre méditation était inutile. Alors, considérez votre pratique comme un sport. Le mental est semblable à un muscle: il a besoin de se roder, de se chauffer avant d’être performant. Certains athlètes s’entraînent pendant des mois pour réussir une performance et vous pouvez être sûr qu’ils se découragent parfois. Ils pensent souvent, tout comme vous après certaines méditations, que la séance d’entraînement était nulle, ou moins bien que la dernière fois. Ce qui est vrai mais, pendant ce temps, les muscles travaillent, ils s’échauffent, et lors d’une séance ultérieure ils vont enfin pouvoir donner leur rendement maximum. C’est la même chose pour les méditations: si certaines vous semblent inutiles, dites-vous bien qu’elles sont aussi nécessaires que celles où vous avez eu l’impression d’avoir atteint la félicité.

Selon le niveau de conscience atteint par le pratiquant, la méditation agit sur différents plans:

- au niveau physique, c’est une relaxation: elle permet de décontracter les muscles, d’éliminer les tensions et de réguler le rythme respiratoire.
au niveau émotionnel, elle permet d’éliminer le stress, de canaliser les émotions et de relativiser les états d’âme sur le plan affectif.
au niveau mental, elle permet d’éliminer les pensées inutiles, de chasser les pensées parasites et de calmer son esprit par le détachement.
au niveau spirituel, elle permet de se maintenir en harmonie avec l’âme, de faire le point sur les progrès accomplis, d’entrer en contact avec les guides et les Etres de Lumière.

En outre, sur le plan causal, elle permet d’avoir du recul par rapport aux actes de la vie quotidienne, de prendre conscience du karma négatif accumulé (de cette vie mais également des vies passées) et à “fabriquer” du karma positif (le dharma). Enfin, elle aide à nous rapprocher des états de conscience les plus élevés.

 dimentionnalité

Pour les personnes qui ont du mal à se concentrer, voici quelques méditations qui m’ont été inspirées par les Etres de Lumière :

“Lorsque tu médites, calme ton esprit en visualisant une mer calme, comme en été par une nuit sans lune et sans vent. Visualise cette mer d’huile et dis-toi qu’elle est ton esprit, qu’elle se pénètre lentement de la paix de Dieu.

Dans cette paix intérieure, entend Sa voix qui te parle, comme à un enfant, doucement et tendrement. Alors, récite le “Notre Père” avec foi et ardeur, en répétant chaque phrase trois fois. Ainsi, cette prière aura une répercussion sur les trois plans principaux : elle calmera ton corps, elle rassérénera ton esprit et elle parlera à ton âme directement.”

“Pensez, lorsque vous méditez, à une eau très pure, une eau de cascade, qui coule depuis le sommet de votre tête et qui vous purifie…

Ensuite, imaginez que cette eau devienne tellement limpide, tellement légère, qu’elle se transforme peu à peu en une fontaine de Lumière, pure, lumineuse, et qu’elle vous baigne de sa clarté, de la tête jusqu’aux pieds…

Alors, ayez une pensée pour Celui qui Est, une seule mais qui vienne du fond du coeur. Ensuite oubliez, et restez dans cette paix profonde…

Par cet acte, vous créerez une bulle de Lumière dans votre espace personnel, et si vous le faites souvent, vous pourrez protéger ainsi votre entourage, votre famille, votre quartier, et même votre ville.”

“Soyez conscients de vos pensées, de la véritable nature de votre esprit, et vous clarifierez votre mental de jour en jour. Lorsque vous méditez, pensez ainsi à faire le “ménage” dans votre tête :

Commencez par débusquer les pensées négatives.
C’est simple : ce sont celles qui vous dévalorisent, celles qui vous rabaissent ou qui vous font douter de votre véritable valeur.

Une fois que vous les avez cernées, plutôt que de vous empêcher d’y penser, envoyez-leur de la lumière afin de les purifier.

Cette lumière doit partir de votre coeur.

Ensuite, débusquez les pensées parasites, celles qui vous empêchent de vous concentrer. Là aussi, c’est fort simple :

Ce sont celles qui ont trait à votre vie quotidienne et à ses vicissitudes. Elles n’ont rien à faire là, aussi demandez-leur de s’en aller, aussi simplement que vous le feriez avec des enfants turbulents : “Allez jouer ailleurs !”. Car, en fait, elles se jouent de vous, ou plutôt de votre mental en lui faisant croire que c’est très important. Elles font partie de ce que vous nommez “l’inconscient collectif”, c’est pourquoi elles ne vous appartiennent pas vraiment. Une fois le ménage fait et que vous commencez à y voir clair, laissez venir à vous les pensées les plus lumineuses, celles qui viennent du plus profond de votre coeur: des pensées d’amour, de compassion, de bonheur et de joie véritables. Comment ?

En imaginant que, du centre de votre poitrine, une fontaine jaillissante irradie vers l’extérieur et baigne tout votre être. Pénétrez-vous de cette image et vous verrez alors vos pensées devenir lumineuses, fluorescentes même, et à chacune d’elles sera accrochée une note d’espoir, de fantaisie, de rire parfois, et bien sûr d’amour…”

Les livres de Patrick Giani – Faire demande par email http://www.giani.fr/livres_giani.htm

Publié dans:MEDITATION, PENSEE, SOCIETE |on 16 avril, 2016 |Pas de commentaires »

Faire naître l’âme

 

Un modèle de sagesse invite à rechercher une vie possédant un sens autre que simplement naître, vieillir et mourir. Cela ne concerne que le corps physique. Grandir spirituellement permet l’accès à une vie pleine de conscience, régénère l’âme et fait alors sortir l’esprit et le corps de la souffrance.

Les maître éveillés contemporains semblent être les nouvelles figures qui remplacent désormais les philosophes. Ces derniers ont pour bilan de leurs théories et mises en pratique un échec : leurs propositions pour un modèle nouveau de vie en harmonie se soldent par des luttes entre les égos, qu’ils soient individuels ou collectifs. La planète n’est pas respectée, ni l’individu, ni le peuple.

De même, par l’exclusion du sacré ou de toutes figures divines ou de la reliance à un ordre supérieur, ces nouveaux philosophes se sont eux-mêmes égarés. Cela nous montre que les labyrinthes des théories conduisent rarement à l’éveil.

Actuellement, il ne s’agit pas de combattre les religions, ni de prôner un retour au christianisme ou même d’aller vers un fanatisme religieux. Retrouver en soi le religieux est le but. Renaître, c’est se relier donc faire vivre en soi et relier à soi le Sacré.

Ainsi, faire renaître notre âme, la mener sur d’autres cheminements nous conduit à l’expérience du sacré.

pensée positive

Percevoir en tout l’indicible

Toutes les religions anciennes proposent des dogmes mais qu’en est-il de la transmission de l’expérience ? Chaque génération d’homme a connu une occasion de vivre une expérience. Vie après vie. Et en 2012, quel chemin prendre ?

Ceux qui parlent de l’éveil utilisent des mots. Ces derniers demeurent bien trop faibles pour décrire l’extase, l’épectase, l’expérience ultime comme une invitation à suivre cette voie différente.

Pour emprunter cette voie, dont la seule promesse est de rencontrer le Soi uni au Grand Tout, il aura bien fallu entendre qu’elle existe. Pour la retrouver, comment ces maîtres de sagesse ont-ils transmis une parole permettant de percevoir l’indicible ?

 

La transmission invisible

Petite ballade du côté de l’histoire et de la transmission invisible…

Lorsque Bouddha voulut transmettre l’essence de son enseignement, il interrompit le sermon qu’il prononçait à ses disciples, prit un lotus dans sa main et le fit lentement tourner entre ses doigts, en SILENCE.

La plupart de ses disciples ne comprirent pas, mais Mahakasyapa sourit. A ce moment-là, Bouddha aurait déclaré :
« Je possède l’œil du trésor du vrai Dharma, l’esprit serein du Nirvana, et je le transmet à Mahakasyapa.
Notre véritable nature se manifeste, est présente.
»

Mahakasyapa est encore considéré aujourd’hui comme le premier patriarche indien, le seul disciple de Bouddha à avoir reçu Sa transmission de l’esprit. Il s’agirait là de l’origine de la Transmission spéciale en dehors des écritures du Chan ou Zen
Dictionnaire encyclopédique du Bouddhisme. P.Cornu

Cette transmission s’est effectuée dans un moment où le mental de son disciple demeure silencieux, au delà du sens des mots : Mahakasyapa touche enfin à l’essence de l’être. « Prendre et faire tourner la fleur » est un geste de totale attention à la fleur telle qu’elle est. Dépouillé de ses attachements, de ses « à priori, de ses certitudes » …l’esprit serein peut alors refléter la réalité dans son essence. Il n’y a plus séparation entre l’observateur et ce qui est observé. Dans le bouddhisme, c’est l’essence même de l’éveil.

Non dualité et coucher de soleil

Vivre totalement le moment présent si cher à Eckart Tolle se traduit par Nirvana, Moksa, Illumination, Eveil… Bien des mots qui pourraient nous décourager de devenir ces chercheurs de vérité, tant l’expérience même de cet état semble inaccessible.
Traduire en paroles l’expérience du non mental, de la non dualité, c’est comme décrire le plus magnifique des couchers de soleil à un aveugle.

« La résonance de la Vérité est tout ce dont nous disposons pour reconnaître ce qui est réel »
Barry Long

Autrefois, certains maîtres très explicites transmettaient par leurs enseignements le parfum de ce qu’ils nous invitent à partager, de ce qui nous attend au bout du chemin.

Pour d’autres, la parole n’a jamais réussi à être transmise même au cœur de leur enseignement.
Leur présence seule, telle celle de Ramana Marshi, invitait au silence.
Ceux qui ont eu la chance ou le courage d’en approcher un ont certainement ressenti que de demeurer à leurs côtés était la plus belle des invitations à explorer le voyage intérieur et à s’approcher ainsi d’un espace non dualiste.

zone d'ascension

Permanence de la béatitude

Krishnamurti nous offre une vision radicale dans cette recherche de la pure béatitude. Il s’agit d’un retour absolu à soi, faisant fi des traditions ancestrales.

A une époque où la conscience fait naître le désir de se transformer radicalement, Krishnamurti rejette toute la structure psychologique de la société, les valeurs traditionnelles, les morales établies, le « Connu » puisqu’il est le passé, ce passé qui projette une ombre sur les esprits.

Que nous donne-t-il à méditer ? Pour lui, l’amour et l’intelligence n’ont pas de cause. Ils sont lumière. Lorsque la véritable nature dans le psychisme est clairement observée et comprise, le processus de la pensée cesse d’être prédominant. Une telle compréhension est pure intelligence, libre de toute causalité, c’est la voie d’un changement radical de la condition humaine.

« La Vérité n’a pas de sentier, et c’est cela sa beauté : elle est vivante. Une chose morte peut avoir un sentier menant à elle, car elle est statique. Mais lorsque vous voyez que la Vérité est vivante, mouvante, qu’elle n’a pas de lieu où se reposer, qu’aucun temple, aucune mosquée ou église, qu’aucune religion, qu’aucun maître ou philosophe, bref que rien ne peut vous y conduire. Alors vous verrez aussi que cette chose vivante est ce que vous êtes en toute réalité. « La vérité n’est jamais dans le passé. Les vérités du passé sont les cendres de la mémoire. La mémoire appartient au temps. Dans les cendres mortes d’hier, il n’y a pas de vérité. La vérité est une chose vivante, elle n’est pas dans la sphère du temps. »

Yvan Amar se situe au confluent de trois héritages culturels : le judaïsme, reçu de son père, le christianisme transmis par sa mère, et l’hindouisme, légué par son maître, un sage indien contemporain.
Son livre « L’effort et la grâce » est une profonde réflexion sur la notion d’éveil, sur le concept de réalisation et des processus de croissance. En voici un extrait :

L’éveil extirpe le doute, premier poison du mental. Au fur et à mesure que l’éveil s’intègre au niveau psychologique, le doute disparaît, sans être pour autant remplacé par son contraire – la conviction ou la certitude – car la qualité fondamentale de l’éveil, c’est de ne pas connaître le contraire. Il ne connaît que l’évidence, qui engendre la vision non duelle de sagesse, de non-séparation. Le travail d’un éveillé n’est pas de résoudre les problèmes de ses disciples, mais bien de leur faire prendre conscience de leur nature profonde.
L’Effort et la Grâce

Ramakrisna
Seule, l’âme vêtue de Silence peut lever le voile qui Le sépare – Lui ! – de l’embrassement…

Ramakrishna, Une vie

Arnaud Desjardins
« …Vous trouverez toujours sur toutes les voies sans exception la même insistance sur l’attention et le souvenir, et d’abord me souvenir que je suis engagé sur la voie, me souvenir que j’essaye d’entrer en relation avec la plus grande profondeur possible en moi-même. Ce qu’on recherche en méditation, mais que vous pouvez rechercher dans toutes les circonstances de votre existence, c’est le tréfonds de votre propre réalité, la vie de votre vie. Qu’est-ce qui vous donne l’être, l’existence ?
J’existe : qu’est-ce que je suis vraiment ? Qu’est-ce que cette vie qui m’anime, plus profondément, plus durablement que tous les changements à la surface ?

Est-ce que vous êtes quoi que ce soit de non changeant – qui n’est pas soumis au temps, au vieillissement – et d’autonome – qui ne soit pas produit par autre chose ? À cette question, les enseignements spirituels répondent : oui. Il y a bien une réalité ultime.

L’invitation à l’expérience

Karlfried Dürckheim n’a jamais prétendu être réalisé. Son enseignement relie la tradition orientale et occidentale, il mérite bien sa place parmi les « grands ».

« Il existe deux notions du temps. En parlant du temps, nous pensons à quelque chose où se positionnait un avant et un après. Il y a également la notion de l’instant éternel. Rien ne bouge. Mais c’est faux de dire rien ne bouge, car c’est au-delà de bouger et de ne pas bouger.

Nous disons oui à la forme et par cela nous nous intéressons à ce qui est là et à ce qui va devenir. Alors les deux choses vont ensemble : le oui à la forme, le oui à la personne, le oui au temps et à l’espace. Et de l’autre côté, le oui à l’instant éternel, à la non forme. C’est le vide qui est la plénitude.  Ce n’est pas le rien, c’est l’absence de la multitude qui fait sortir la plénitude de ce temps éternel. Il est important de cultiver le sens de l’instant éternel, du temps au-delà du temps. (…) Mon travail a toujours été de préparer les conditions grâce auxquelles s’approche la chance d’être touché par le Tout Autre.

Kaveen
Disciple du Maitre spirituel Osho, il a suivi la voie de la méditation pendant plus de 20 ans, puis cette recherche comme il l’affirme s’est évaporée d’elle-même. Il partage son expérience dans un vocabulaire où est exclu tout le « jargon oriental. »

Voici la quintessence d’un art de vivre au présent : pas d’éveil, pas d’état à atteindre. Tout simplement la poésie d’une vie vécue en pleine conscience.

Expérimenter le développement de la conscience de soi est le plus somptueux cadeau qu’un être humain puisse recevoir. La promenade ne s’arrête jamais, le mouvement de la vie est éternel, et seul le promeneur décide, un jour, d’y rencontrer sa solitude, d’en tomber amoureux et de faire naître de ce coup de foudre un être naturel conscient et qui grandit ainsi vers plus de liberté. « La promenade » aux éditions Almasta Kaveen@zeecelebration.com

 

Nous sommes lumière

La vision d’Osho : la vie sans limite

« …Il est le suprême iconoclaste Le visionnaire devenant la vision. Certainement, un projet pour l’Existence – le droit de naissance de chacun de se régaler de la même expérience océanique d’une véritable individualité.
…Il n’y a aucun point à la ligne dans la vision d’Osho, mais une main aidante pour nous comprendre nous-mêmes.
»

Tom Robbins auteur

Dieu n’est pas une personne mais un vécu. La vision de l’univers que vous procure la dissolution de l’égo est ce que j’appelle la divinité. Rien ne peut vous révéler le divin en particulier, « Dieu » est l’expérience de l’amour parfait et universel. Cela n’a pas de centre, c’est l’existence sans limite. Le centre est donc partout. Parler de Dieu est une erreur, mais vous pouvez dire qu’accéder à l’amour parfait est « Dieu »
Osho « Méditation, la connaissance de soi » Aux éditions du Voyage intérieur

Méditer et guérir

Si les maîtres réussissent à transmettre l’indicible, qu’en est-il des thérapeutes qui ont inclus dans leurs séances une dimension méditative ? Pour ma part, cette dimension méditante s’inclut dans le travail de mes guérisons.

Dans chaque séance, j’invite la personne à vivre un espace permettant la rencontre avec elle-même. Ainsi s’ouvre une brèche qui n’est plus blessure mais guérison.
Suit un accueil du Verbe, parole reliée au sacré que nous venons d’expérimenter.

Cette quête et surtout de longues années de pratique m’ont permis de goûter à ce silence, devenu une part essentielle de mes soins. Cette dimension établit toute la différence.
Plus de théories, d’analyse du pourquoi et du comment, mais une expérience à partager.
Vécue à deux, cette expérience capte toute la vibration de ceux qui avant nous l’ont vécue. C’est la transmission de l’indicible, à nous de la vivre.

Patricia Menetrey sur le blog de Francesca http://channelconscience.unblog.fr/
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MÉDITER C’EST REGARDER POUR LA PREMIÈRE FOIS

 

 

Né à Montréal en 1948, Jean Bouchart d’Orval a été pendant de nombreuses années chercheur en physique et en génie nucléaire à l’Université de Montréal. Pendant tout ce temps, il se posait des questions plus fondamentales que celles auxquelles la science et même la pensée peuvent répondre. Cet intense questionnement l’a mené vers une approche méditative de la vie et une désimagination de la réalité. Devenu enseignant spirituel, il ne se réclame d’aucune école en particulier, mais sa pensée est modulée par l’intuition de la non-dualité. Il est possible de le rencontrer en Europe et au Québec.

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Vous avez déjà enseigné la méditation, mais il semble que depuis quelques années vous en parlez différemment. Qu’est-ce que méditer pour vous ? Quel genre de méditation recommandez-vous ?

Si vous pratiquez la méditation pour arriver quelque part, pour engranger des profits, pour devenir quelque chose, pour vous libérer ou pour devenir un être réalisé, alors que faites-vous de vraiment différent de la plupart des êtres humains qui calculent et s’inquiètent sans répit ? Par contre, si vous vous donnez à des instants libres de ce genre d’arrivisme et de petitesse – et de tels moment surgissent chaque jour, il suffit d’être attentif – alors vous sortez de l’habitude. L’acte que n’entrave aucun but est pure puissance. La méditation désencombrée de toute direction volontaire est pur éclat.

Comme vous le dites, à une certaine époque il m’est arrivé de dispenser des « cours de méditation ». Cette formulation malheureuse a peut-être laissé croire qu’il y a des instructions spéciales, quelque chose à faire, à apprendre, à mémoriser et à emporter chez soi pour le ressortir plus tard, quand on éprouve de la difficulté à faire face à sa vie. Non. Il n’y a pas de système, il n’y a pas de truc. Vous posez la question d’un « genre » de méditation. Or, tant que la méditation a un genre, cela demeure une activité mondaine. Il n’est donc pas question de méditation bouddhiste, de méditation zen, de méditation dynamique, de méditation soufie etc. Tout cela c’est de la poudre aux yeux, c’est du spectacle ; ne vous laissez pas impressionner par les images, par le décorum et les réputations que se sont laborieusement forgées les gurus à la mode, les gérants d’ashrams et les directeurs d’écoles de méditation, qu’ils soient occidentaux ou orientaux. Voyez, même les chrétiens tentent désespérément de récupérer ce mot populaire depuis quelques décennies : après deux mille ans de bavardage inutile et la condamnation de la méditation par le pape actuel, il y a maintenant une méditation chrétienne.

La question d’un « genre de méditation » est très liée à celle d’une autorité spirituelle et de toutes les bêtises qui viennent avec cela. J’ai personnellement été témoin du désolant spectacle d’êtres humains captifs d’un système de méditation et d’une idéologie de libération personnelle ; j’ai vu des gens à première vue très brillants être complètement subjugués par la pensée d’un malheureux « être réalisé » affligé du besoin compulsif d’être approuvé et admiré. Je les ai vus adhérer à une doctrine et suivre la ligne du « parti » avec le même aveuglement que les Jésuites ou les gardes rouges chinois du temps de Mao. Il faut avoir vu les romantiques adeptes de tels groupuscules sectaires s’agglutiner pendant des années dans des lieux exotiques pour se concentrer. Il faut avoir vu tous ces gens se retirer dans ces camps de concentration et même souvent se mettre des bouchons dans les oreilles pour « méditer », afin de ne pas entendre la rumeur du monde, qui n’est rien d’autre que la rumeur de Dieu. Je puis témoigner que vingt, trente ans plus tard, ces dormeurs posent toujours les mêmes questions et reçoivent toujours les mêmes réponses formulées de la même manière et avec les même mots. Derrière les barbelés psychologiques dressés par leur guru autour du camp, les croyants se sentent toujours aussi frileux devant la vie et ses grands espaces ouverts.

Je remercie les dieux de m’avoir mis en contact avec cette caricature, où le maître est incapable d’entendre la moindre critique ou suggestion d’une autre approche et où les disciples se sentent immédiatement menacés à la suggestion d’un autre système ou, suprême horreur, de l’absence de système. Ce fut pour moi une grande leçon : j’ai vu comment naissent les sectes – toutes les sectes, dont la plus grosse est l’Église catholique -, les systèmes, les encadrements et les structures. J’étais assis aux premières loges.

Mettre lourdement l’accent sur une quelconque technique et sur une idéologie pour se libérer, c’est une stratégie pour ne plus ressentir sa vie telle qu’elle est. Ce réflexe pathologique face à la peur et à la souffrance (qui n’est rien d’autre qu’avoir des problèmes avec la réalité) est, bien sûr, un ajournement. Cet ajournement peut être nécessaire, quand notre trajectoire passée dans l’espace-temps ne nous laisse pas le choix, mais ça n’en demeure pas moins un ajournement.

De grâce, soyez un peu sérieux ! Si vous avez la capacité d’entendre cela, alors vous n’en serez plus réduit à aller faire la queue pendant des heures pour recevoir l’accolade d’une figure exotique qui flatte les images romantiques populaires. Vous ne ressentirez plus le besoin de ce genre de pitreries. Vous serez libre de cette frilosité qu’est la religion sous quelque forme que ce soit. Les religions, les idéologies, les groupes hiérarchisés, avec leurs leaders, leur autorité, leurs dogmes, leurs promesses, leurs techniques et leurs programmes pour vous éviter de ressentir la misère de ce que vous avez échafaudé dans votre vie, sont des calamités dont vous pouvez très bien vous passer tout de suite, sans autre simagrée. Dans tous les groupes religieux, autour de toutes les autorités spirituelles, on retrouve invariablement les mêmes promesses de mieux-être pour plus tard. Vous devez accepter de penser et de vivre de telle manière, de pratiquer tel rituel ou telle méditation, de marmonner tel mantra, toutes choses qui vous insensibilisent et vous rendent stupide maintenant dans le but de vous libérer plus tard. Croyez-vous vraiment que toutes ces singeries peuvent vous être de quelque utilité pour voir clair et vous comprendre ? Je ne dis pas qu’il ne faut pas se sentir en résonance avec un courant spirituel quand une évidence se présente, mais s’identifier à un groupe, vouloir faire carrière dans le bouddhisme ou le christianisme, c’est un symptôme de peur ou d’ennui. Vous seriez mieux de ressentir votre peur ou l’ennui de votre vie et d’y voir clair, au lieu d’aller vous cacher et grelotter en groupe derrière une doctrine de libération future.

Quand vous pratiquez une technique, vous répétez toujours la même chose, vous essayez de revivre la même situation afin d’exorciser tout ce qui remet en question votre savoir sur le monde et sur vous-même. C’est complètement mécanique. Comment pouvez-vous espérer qu’un monceau de conditionnements vous mène un jour à la liberté ? C’est cela la grande illusion de ce genre de pratiques spirituelles, dont la principale utilité est de faire rouler les affaires de ceux qui veulent vous sauver à tout prix, de ceux qui veulent vous libérer sans que vous ayez à être présent dans votre vie, bref, tous ceux qui se veulent indispensables dans votre vie. On peut comprendre la pratique de techniques en vue d’acquérir une habileté professionnelle, pour apprendre la clarinette ou la boxe, mais pour vivre la liberté.

Qu’y a-t-il donc derrière cette névrose très ancrée qui consiste à s’en remettre à une technique, à un autre être humain, à une façon de penser ou à une nouvelle drogue ? La peur ! La peur de sentir qu’en fin de compte on n’est absolument rien, du moins rien de tout ce qu’on a pu imaginer, y compris les images infantiles qu’on se crée sur « Dieu » ou sur « le Soi ». Ce n’est pas un blâme à l’endroit de ceux qui croient qu’une technique ou un guru va les dispenser de se voir et de se comprendre : l’être humain en est réduit à de telles âneries parce qu’il n’a pas le choix, parce qu’il n’a pas la force et l’humilité d’être simple, direct et honnête avec lui-même. Ainsi, vous ne pouvez demander à un enfant de trois ans de comprendre ce qu’un adulte peut comprendre. Il n’y a rien à imposer à qui que ce soit. Il n’y a aucun jugement ici, simplement une constatation. Par contre, si vous avez l’humilité d’entendre cela sans peur, sans retourner dormir devant un « éveillé », dans un groupe ou derrière une idéologie, alors vous allez peut-être découvrir vous-même que tout est beaucoup plus simple et infiniment plus beau que ce que votre mémoire vous inflige.

La méditation n’a vraiment rien à voir avec une technique. Méditer c’est regarder pour la première fois, alors que pratiquer une technique consiste à répéter pour la nième fois. Se concentrer c’est se couper de la vie, c’est un manque de respect envers ce qui est là. Qu’est-ce donc que vous ne voulez pas voir dans votre vie au juste et pourquoi ? Il n’y a pas à se concentrer ; il n’y a qu’à écouter, regarder.

Méditer ce n’est ni fuir les objets ni aller à la pêche pour en attraper ; ce sont là les deux facettes d’un même manque de maturité. Tout ce qu’on attend, tout ce qu’on espère, tout ce qu’on peut comprendre, ce sont des objets, c’est-à-dire quelque chose qu’un observateur particulier découpe de toutes parts par rapport aux autres « objets » et par rapport à l’arrière-plan silencieux. Si vous allez à la chasse ou à la pêche au fond des bois, vous risquez de tuer un animal ou un poisson qui, comme vous, ne demande qu’à vivre. Ce n’est certes pas là une marque de grande sensibilité, mais quand vous partez chaque jour à la pêche intérieure pour attraper quelque chose de substantiel, vous faites preuve d’une insensibilité encore plus fondamentale : vous n’allez peut-être pas tuer un animal, mais vous allez tuer, ou du moins ensevelir, ce qui en vous est vivant. Au bout de quelques années, vous irez grossir les rangs des vieux croûtons qui errent à la surface de la soupe prétendument spirituelle de cette planète. Chercher à distinguer un objet, chercher à comprendre, chercher un état de conscience, vouloir transcender le monde, devenir un être réalisé, tout cela reflète un manque de clarté et c’est encore un compromis.

Mais alors le mot méditer a-t-il un sens pour vous?

La méditation c’est le respect total de ce qui est là, le respect de la vie telle qu’elle est. C’est le respect de ce que j’appelle ma vie, avec mon corps et mon psychisme tels qu’ils sont. C’est la non-violence parfaite. Cela veut dire que vous ne faites plus dans l’ailleurs ou dans le plus tard. Vous ne pensez plus à votre vie, vous la vivez clairement, directement.

Vous savez ce que veut dire vivre ? Cela veut dire être présent : sentir, ressentir, goûter, regarder, écouter. Ce n’est pas anesthésier cette sensibilité en vivant dans un monde abstrait tissé de notions engluées de mots. Quand vous voyez un arbre, un cerf, un homme, vous vous donnez vraiment à la vision et aussi à ce que vous sentez en vous, vous vous abandonnez au toucher intérieur. Vous n’êtes pas en train d’évaluer l’âge de l’arbre, si c’est un beau cerf ou un homme sympathique. Bien sûr, toutes ces notions peuvent vous venir – vous ne choisissez pas ! – mais vous ne mettez pas l’accent sur elles. Vous êtes beaucoup trop occupé à ressentir, à toucher, à goûter, pour avoir le temps de courir après des concepts ou des opinions. C’est un manque de temps. Généralement, quand on perçoit un objet, un visage ou une énergie, que fait-on immédiatement ? On se détourne de la réalité pour se tourner vers les images proposées par la mémoire. C’est cela vivre de manière abstraite, complexe, virtuelle. La vie est très simple, sauf quand on la regarde à travers le brouillard de la mémoire.

Observez bien ! Notez ce que vous échafaudez par-dessus la perception du moindre objet physique ou mental. Voyez ce que vous construisez encore qui étouffe et ensevelit le regard. Au moment même où vous plongez la main nue dans la neige, il n’y a rien à penser, à juger, à analyser ni à classifier. Au moment même où vous ressentez la tristesse, la colère ou la peur, il n’y a pas davantage à penser ou à « comprendre ». À un moment donné, il vous apparaît étrange de rechercher autre chose que ce qui est là, autre chose que ce qui est offert par la vie. Vraiment, cela paraît très étrange.

Voyez les enfants – tant ceux des êtres humains que ceux des animaux -, voyez comme ils ne sont que regard, écoute, sensibilité, attention. C’est universel, c’est inné ; voilà notre vraie nature. N’y a-t-il pas là un signe très clair ? C’est avec l’accumulation des impressions mentales laissées par les innombrables expériences passées que nous nous mettons à vivre dans l’habitude. Avec le temps nous en venons à accepter l’idée que ce n’est pas la première fois, la seule fois, que nous ouvrons les yeux sur le monde. La notion d’objet va alors de soi et il ne nous vient plus de douter de la réalité de nos images. Notre cerveau, très tôt dans notre vie, a échafaudé une image du « monde » à partir des impressions des cinq sens. Nous sommes dès lors convaincus de la solidité des choses « là-bas » et d’un moi « ici ». Le cerveau a construit les notions même de « là-bas » et « ici ». Mais si vous absorbez des substances hallucinogènes, alors vous voyez différemment et avec la même conviction. Est-il vraiment nécessaire de se livrer aux drogues pour voir l’aspect fallacieux de nos fragiles images du monde ? Il suffit d’être attentif ! Pendant combien de temps allons-nous rêver et remplacer une image par une autre image ?

La vie méditative, c’est la maturité du regard, dans lequel n’y a plus l’habituelle ruée bovine sur des objets. C’est une persistance du regard. C’est par impatience que nous nous jetons sur des objets et sur des situations. L’impatience c’est la peur et cette peur repose uniquement sur une pensée. Méditer c’est persister avec ce qui est là. Cela implique donc le refus des images. Non pas les combattre, non pas chercher à les détruire – qu’y a-t-il à combattre ? Non. Cela consiste à refuser de se contenter du pâle reflet de la réalité qu’est l’image de soi-même. Quand vous demeurez avec « ce qui est là », à un moment donné cette attention devient silence, étonnement, ravissement, tranquillité. La brume des images se dissipe et il reste une lucidité dans laquelle il n’y a plus ni objet ni sujet. Méditer c’est vivre sans se localiser. Il n’y a que pur regard, pure attention.

Vous vivez dans le marasme simplement par manque de conviction d’être pur regard, pure lumière consciente. Conviction veut dire évidence directe, non pas conclusion intellectuelle. Les intellectuels vivent dans la même peur que les autres, à cause de la même déficience de conviction. Sans une telle évidence directe, la vie sur terre n’est qu’une interminable errance pour tenter d’éteindre la soif d’expériences et de compréhension. Tant que vous ne demeurez pas présent à ce qui est là dans votre vie, clairement, simplement, vous ne pouvez éclairer vos constructions mentales et réaliser tout ce qu’elles ont de virtuel. La réalité est sans cesse en train de souffler sur le château de cartes de vos fabrications. Mais tant que vous fuyez de situation en situation, de pensée en pensée, vous êtes comme l’impatient qui pénètre dans une pièce sombre en provenance de l’extérieur en hiver : tout ébloui par l’éclat du soleil sur la neige, ne distinguant rien pendant les premiers instant, il se retire de cette pièce, retourne dehors, puis entre à nouveau dans une autre pièce, puis une autre, sans avoir jamais rien vu. Ainsi affligé, vous avez vite fait le tour de votre maison et vous vous sentez toujours aussi vide. Notre regard a besoin d’une certaine persistance pour distinguer. Alors, ce que j’appelle méditation c’est cette persistance du regard, cette insistance de l’attention, sans but, sans projection de ce qu’on pourrait voir. D’ailleurs, il n’y a rien à voir ! Au cour d’une telle attention, il ne subsiste bientôt plus que la pure lumière consciente, qui est la vie elle-même.

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Vous parlez du regard qui s’exerce. Cela ne ressemble-t-il pas à une pratique ?

Il n’y a pas d’éléments techniques à maîtriser ici. Qui peut vous enseigner le regard ? Il existe beaucoup de « techniques de méditations » sur le marché, mais il s’agit là d’un artifice de marketing. On peut bien créer un espace méditatif, mais ce qu’il y aurait à dire sur une technique méditative tiendrait en très peu de mots. Cela dit, il est vrai que le regard s’exerce et devient plus compétent quand on se donne à des moments de silence sans but. C’est cela qui permet de demeurer présent quand souffle le vent de la vie sur vos plans et sur vos certitudes. Mais ce n’est pas quelque chose à pratiquer dans le but d’être présent plus tard. Ce n’est rien à mémoriser, à thésauriser. Cela vient comme une conséquence naturelle, non comme un objectif à atteindre. Dès que vous êtes tourné vers un autre moment, vous rêvez, vous dormez.

Par exemple, quand vous avez complété les tâches de la journée, vous êtes assis et vous demeurez là. Vous n’allez pas voir ailleurs, vous ne chercher pas ce qui pourrait vous désennuyer à la télé, vous ne cherchez pas dans votre carnet le numéro de téléphone d’un ami qui pourrait être votre clown de service ce soir-là. Vous regardez ce qui est là, vous ressentez votre corps, sans rien essayer. En méditation vous n’êtes tenu à rien, surtout pas de « méditer » ! Demeurez simple. Il n’y a rien à suivre, rien à refuser. Laisser venir, laissez aller. Vous assistez à ce qui est là, y compris à ce que votre mémoire nomme « rien ». « Rien » est un autre concept. Il n’y a jamais « rien » : vous êtes toujours là en tant que pur regard. Mais n’essayez pas de voir ce « pur regard » ! Vous réalisez que vous êtes perdus dans vos pensées ? Et alors ? Vous assistez à cela, sans plus. Depuis toujours vous ne faites qu’assister aux modalités de ce que vous appelez votre vie. Vous allez bientôt voir que tout est vide de substance, qu’il n’y a pas de choses séparées du regard, vraiment.

Et quelle place faites-vous à la prière ?

Prier, dans le sens où on emploie ce mot la plupart du temps, ça n’a pas grand sens. Ce que veulent dire la plupart des gens par prier c’est demander, supplier « Dieu » d’intervenir dans leur petite vie misérable. Mais même ce genre de prière est au moins le signe d’un début d’humilité. Quand leurs stratégies habituelles ne semblent plus rapporter de dividendes, les superbes et les arrogants se mettent à la prière. Quand les Nazis ont envahi l’Union soviétique, à l’été de 1941, et que tout semblait perdu, même Staline a fait rouvrir les églises.

Pour la plupart des gens prier est un réflexe : ils grelottent quand ils ont froid, ils toussent quand leur gorge est chatouillée et ils prient quand ils ont peur et ne comprennent plus rien. Ce réflexe est encore une stratégie qui pointe en direction d’un quelconque soi-même : c’est une activité mondaine et vulgaire. Je veux bien que, sur un mode poétique, on s’adresse à une divinité, ou même que, sur ce même mode, on demande parfois quelque chose pour sa vie personnelle, mais alors cette demande ne devrait pas être formulée à partir de la conviction d’être une entité séparée. Bien sûr, la littérature sacrée est constellée de prières qui ressemblent à des demandes, même à des implorations. Mais c’est toujours sur un mode poétique.

Vous pouvez très bien demander, mais alors de la même manière que vous demandez le sommeil quand vous allez vous mettre au lit. Vous ne pouvez pas le provoquer. Bien sûr, si vous ne vous étendez pas, vous n’allez pas dormir non plus. Alors vous allez interroger le dieu du sommeil. Vous allez vous étendre pour suggérer le sommeil, vous allez voir s’il est là. Le reste n’est pas entre vos mains en tant que personne. Autrement dit, votre corps et votre psychisme sont les dociles instruments du dieu. Vous n’êtes pas là en tant que personne qui exige de dormir. D’ailleurs regardez ce qui arrive quand vous vous étendez avec l’idée que vous devez dormir à tout prix, que vous voulez dormir.

Prier pourrait être cela : être consciemment l’instrument de la vie. Vous pouvez alors interroger pour voir si votre foie ne pourrait pas se désencombrer de certaines énergies, pour voir si votre nerf sciatique ne pourrait pas se décoincer, pour voir si votre ami ne pourrait pas voir sa vie s’éclaircir ; des choses comme cela. Mais vous le faites toujours en souhaitant qu’il arrive ce qui doit arriver. C’est le sens de la prière de Jésus, dans le Jardin des oliviers, qui demande : « Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi. Cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux ». En réalité, c’est le Père qui fait tout, qui est tout. Le Père, en tant que Jésus, ne doute pas de cela et peut donc « demander » sans se fourvoyer comme le font les autres êtres humains. De là la puissance de ses « demandes ». C’est bien ainsi que les malades étaient guéris en sa présence.

téléchargementAlors, quand vous priez, vous n’intervenez pas en tant que cette image pour laquelle vous vous êtes pris depuis si longtemps ; vous n’êtes simplement pas là. Quand vous priez ainsi, vous ne manquez plus de respect envers Dieu en estimant qu’il puisse y avoir autre chose que Lui.

Nous pourrions peut-être terminer par la prière de Maître Eckhart : « Et maintenant, que Dieu nous aide à gagner cette lumière éternelle ! »

Ecrit par Jean Bouchart d’Orval pour le magazine Signes et Sens

MANDALAS – YANTRAS et SYMBOLISME

Les mandalas et les yantras sont extérieurement des diagrammes rituels utilisés dans le Vajrayana (ou  bouddhisme tantrique), chacun d’eux représentant un univers symbolique perçu selon la perspective sacrée d’une médiation.

Nées en Inde, la théorie et les techniques liées à l’élaboration du mandala se sont transmise au Tibet par une lignée ininterrompue de maîtres et des disciples depuis le VIIIè siècle. De nos jours, les lamas enseignent comme ils l’ont toujours fait, et l’actuel dalaï lama, parmi d’autres, maintient cette tradition d‘enseignement.

mandalas

Un mandala comporte un palais sacré au cœur duquel réside la déité, et la forme du mandala bouddhiste ressemble au modèle architectural des temples hindou. Pour accéder au sanctuaire où se trouvent les statues divines à adorer, les fidèles hindous suivent un parcours indirect dans le temple, à travers des cours aux différents emblèmes divin, pour finalement parvenir au sanctuaire du dieu principal, où ils contemplent enfin la présence divine et s’y absorbent.

Mais si la forme du palais d’un mandala ressemble à cela, sa fonction est quelque peu différente. Au cours de l’utilisation, l’entrée symbolique dans le mandala se fait par l’une des quatre portes situées dans les directions cardinales. Chaque direction est liées à une « famille de Bouddha » : Diamant (vajra) à l’est, Joyau (ratma) au sud, Lotus (padma) à l’ouest et Action (karma) au nord.  Chaque disciple visualise qu’il entre par la porte convenant à ses propres qualités ou défauts à transmuter. Ainsi vajna (Diamant) à l’est, est lié au tempérament colérique. Une fois dans la cour du palais, il peut être initié aux aspects extérieur, intérieur et secret de la déité, et le maître lui révèle qu’elle n’est autre que sa vraie nature éveillée.

près l’initiation, le maître confère au disciple les instruction de la pratique (sadhama). L’étudiant s’appliquera alors à pratiquer le sadhana (chemin spirituel) de la déité. Par une visualisation élaborée, il sera amené à faire l’expérience de sa vraie nature identique à la déité. Quand il se sera visualisé comme la déité, toute sa vision du monde sera transformée en vision pure, et c’est là la vraie signification du mandala.

Mandala se dit en effet kyilkhor en tibétain. Kyil est le centre, c’est à dire la déité. Khor est ce qui l’entoure, l’environnement perçu comme le palais de la déité. Le pratiquant purifie ainsi sa vision ordinaire ou « vision karmique » en vision pure et transforme ses passions en la sagesse correspondante.

Le terme mandala est utilisé dans plusieurs contextes et rituels. A un niveau simple, le schéma du mandala marqué de syllabes mystiques, mantras et dharamis, est utilisé comme talisman protecteur par les bouddhistes tibétains. Consacrés et portés sur le corps dans un petit reliquaire ou une amulette, ces charmes variés apportent chance ou santé, ou bien défendent contre les infortunes naturelles ou surnaturelles. Mis sur le cœur d’un mourant, ils l’aident à se libérer dans l’après-mort.

Un autre genre de mandala est celui que l’on offre rituellement à l’occasion des initiations ou des préliminaires tantriques ; en écho à la donation trois répétée de l’Inde au sangha par l’empereur Ashoka, les pratiquant offrent symboliquement l’univers entier aux bouddhas sous la forme d’un mandala. Sur un plateau circulaire, l’officiant dépose de petits tas d’offrandes, riz, pierres précieuses ou poudre d’or, en énumérant les trente sept points de description symbolique de l’univers, le mont Méru, les autre continents, les possession d’un roi universel, etc. et offre le tout aux bouddhas visualisés devant lui. Cette offrande est la pratique du donc et une accumulation de mérites.

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Le schéma du manda fut aussi utilisé dès les origines du bouddhisme tibétain à une tout autre échelle. Quand le roi Trisongdetsen voulu faire édifier le monastère de Samyé, au sud est de Lhassa au VIIIè siècle, les déités locales se déchaînèrent, dit-on pour contrecarrer le projet. Afin de les subjuguer et de créer un espace sacré. Padmasanbhava traça sur le sol un mandala des cinq dhyani-bouddhas. Sur cette base, on édifia le monastère, lui-même sous la forme d’un mandala circulaire.

Les monastères de Lhassa furent également bâtis sur ce modèle. Au centre figure la colline rouge, avec le palais royal, qui devint plus tard le Potala des dalaï-lamas. Aux coins d’un carré abstrait qui s’étend à travers la capitale, trois autres monastères furent bâtis. Le plus vieux et le plus sacré d’entre eux est le Jokhang, construit « sur le cœur d’une démone couchée sur le dos ». Cette démone représente les forces spirituelles hostiles du Tibet pré-bouddhique. Les monastères et les stupas bâtis sur ses membres la clouent au sol, l’empêchant de nuire au dharma.

LES SYMBOLISMES DU MANDALA

Le Tantra est la voie de la transformation, et les éléments du mandala symbolisent le renversement du samsana en nirvana. Le samsara n’est que le fruit de l’ignorance. Par ignorance, les êtres sensibles créent la dualité entre un monde « extérieur » et leur « moi », et entrent en contact avec ce monde par trois biais : l’ignorance, le désir et l’agression. Puis quantité de passions secondaires les poussent à agir égoïstement. Leurs actes créent ainsi du karma. Chaque acte est une cause qui produit un effet de même nature et laisse dans la conscience une empreinte qui va rejoindre d’innombrables autres empreintes d’actes passé. Ces traces karmiques conditionnent leur perception du monde ne leur voilant la réalité.

Mandala1_detailPar la pratique, notre perception karmique impure est purifiée et transformée en vision de la réalité telle quelle. Cette transformation est possible parce que, ultimement, la vision grossière des êtres sensibles (samsara) et la vision pure des bouddhas (nirvana) sont de même nature.

Le pratiquant s’applique à la visualisation de déités dans un environnement pur, le mandala. Dans les Tantras « supérieurs », il se visualise lui-même comme la déité avec tous ses attributs, divins et perçoit son environnement transformé en un palais divin. C’est le niveau du mandala extérieur. Puis il considère dans son corps le mandala intérieur, formé de canaux subtils (nadi) et de roues (cakras) ou circulent les souffles internes (prana) et les énergies (indu). Par les yogas, il transmute son corps ordinaire en corps de vajra. Du point de vue tantrique, ses cinq agrégats (skandhas, sont les cinq dhyani-bouddhas [bouddhas de méditation], ses cinq élément sont les cinq Youm des Dhyani-Bouddhas. A l’intérieur de son corps se déploie le mandala des déités. Un troisième niveau de mandala est le mandala secret de l’esprit. Les cinq passions (stupidité, colère, désir, orgueil et jalousie) ne sont autres que les Cinq Sagesse en potentiel.

 

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Publié dans:HOLONS, MAITRISE, MEDITATION |on 5 mars, 2016 |Pas de commentaires »

La désautomatisation et la régression

 

Cette méditation vipassana solitaire fut l’occasion de réaliser une petite expérience de chimie amusante sur notre propre esprit. Devant moi, j’avais disposé un papier portant un mot neutre, écrit en gros caractères : « CHAISE ». Difficile de trouver plus banal. Bientôt, la séance m’emmena avec fluidité vers une concentration silencieuse et lointaine. Au bout d’un temps indéfini, j’ouvris les yeux ; ils se posèrent sur la feuille blanche ; le mot était toujours là, immobile et sage. Mais il était différent ; quelque chose d’imperceptible et bizarre l’altérait, que ni l’oeil ni la raison ne parvenaient à saisir. Etais-je devenu le jouet d’une illusion d’optique ? Non, puisque l’aspect des lettres était semblable…

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L’éclairage de la pièce était-il différent ? Pas davantage… Comme cette sensation étrange gagnait en densité à chaque moment, ma conscience finit par comprendre ; le sens du mot s’estompait dans mon esprit, comme si ce qu’il avait l’intention de représenter perdait en force. Le dictionnaire d e ma mémoire avait cesse  de lui offrir une définition percutante, et il se transformait en un fade assemblage de lettres, sans plus de mission, qui n’évoquaient plus rien dans mon esprit.

Courageux et téméraire, je laisse l’expérience se poursuive en fixant à présent mon attention sur la lettre E. Au bout de quelques instant, sa réalité m’apparut également. Elle cessait de susciter dans mon esprit l’éclosion automatique de son « eu », dont elle était pourtant la représentante ; Désormais, ma conscience la percevait comme le simple assemblage de trois barres horizontale s, unies à leur gauche par une barre verticale. Elle était devenue aussi peu signifiante que l’idéogramme d’une écriture dont je n’aurais rien connu. A ce moment précis, un sentiment profondément enfoui surgit à mon insu, et me fit sourire ; je ressentais de nouveau la même curiosité fraiche et naïve qu’à l’époque de mon enfance où, ne sachant pas encore lire, les lettres n’étaient encore pour moi que d’intrigants dessins.

Ce phénomène, dit « régressif », est nommé désautomatisation par certains auteurs. Il est aussi stupéfiant à comprendre qu’à vivre ; dans cette expérience de nature authentiquement mystique, l’esprit devenu flexible abandonne une partie de son fonctionnement pour renouer avec d’autres, bien plus anciens, mais qu’il avait désinvestis. Le terme désautomatisation suggère que certains automatismes du cerveau adulte sont momentanément neutralisés, au profit d’une régression qui ravive des fonctionnements propres à l’enfance – voire à la toute petite enfance. La désautomatisation ne se rencontre pas que dans les expériences mystiques, puisqu’elle est aussi décrite dans certains états de conscience modifiés par l’hypnose.

C’est pourquoi en méditation et dans les états hypnotiques cette régression vers certains modes de pensée ou de fonctionnement propres à l’enfance ouvre la conscience à des pans entiers de connaissance, qui étaient masqués par les « logiciels » de notre pensée adulte. Une connaissance que nous avions déjà vue à la fois si étrange et si familière. Etrange, par sa nature purement intuitive et affective, sans réflexion, sans conception intellectuelle.  Et familière également, car cette façon de connaître le monde est proche de celle que les enfants peuvent avoir ; mais aussi les grands sages, tout comme le suggère poétiquement le titre d’un article de psychologie cognitive : « Il y a un mystique dans toute personne ».

Voilà peut-être pourquoi ces véritables « retours en arrière » du cerveau expliqueraient les ressemblances que les expériences mystiques partagent avec les vécus de notre enfance ; la réalité intense de l’expérience ; sa coloration saturée ; le caractère entier et absolu des ressentis ; et ce quelque chose d’ineffable, hors de portée du langage.  D’ailleurs, on peut retrouver des traces de la désautomatisation dans les textes sacrés. Dans la mystique juive, un midrach évoque dans une belle parabole cette connaissance originelle qui imbibe l’enfant avant sa naissance, et qui disparaît ensuite ; le fœtus, dans le ventre de sa mère, possède la totalité de la connaissance du monde, celle de la matière comme celle de l’esprit. Tout l’univers lui est familier, mais d’une façon claire et absolue, sans mot ni pensée pour la limiter. Mais au moment de naître, il oubliera à jamais cette connaissance native. Et dans la vie terrestre il tentera sans relâche de renouer avec elle, à travers le savoir, hélas relatif, que lui prodiguera sa pensée conscient et limitant.

EXTRAIT DU LIVRE : MEDITER C’EST SE SOIGNER sur le  blog de Francesca http://channelconscience.unblog.fr/

LA MEDITATION BOUDDHISTE

 

La pratique de la méditation, si elle n’est pas universelle, a certainement été toujours largement répandue. Les chasseurs tribaux guettant le gibier, comme les méditants, demeuraient physiquement  immobiles et mentalement concentrés. Les chamanes de ces sociétés tribales méditaient de même dans la solitude lors de leur quête de la vision des esprits. Même à l’aube du bouddhisme existait une très grande diversité de pratiques méditatives. Mais toutes étaient fixées sur un même but : se libérer du samsara, la ronde sans fin des renaissances.

Tout comme les sages des Upanishad hindoues qui s’efforçaient d’identifier leur âme personnelle à l’âme universelle, les bouddhistes recherchaient l’absolu. Cependant, l’absolu bouddhiste n’était pas une absorption dans l’âme universelle, mais l’atteinte du nirvana, une condition intérieur du non-soi  ultime. La meilleur façon d‘atteindre cet état consistait à devenir moine, ce qui facilitait l’atteinte de la perfection morale. Non seulement les émotions de colère, de haine et de désir sexuel étaient considérées comme corruptrices, mais la vie émotionnelle elle-même pouvait troubler le processus méditatif.

Telle qu’elle est rapportée dans un long poème : Les Actes du Bouddha, la première méditation du Bouddha survient ors d’une sortie dans la forêt avec quelques compagnons de cour. L’expérience du futur Bouddha, aisée et naturelles, ’élève spontanément au contact de trois stimuli.

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Le premier est l’aspiration à la paix spirituelle.

Le second est la réaction compatissante du Bodhisattva à la vue des laboureurs, des bœufs épuisés et des petites créatures tuées par la charrue.

Troisièmement, la méditation a lieu quand le Bodhisattva s’est soudain séparé avec soulagement de ses compagnons, avec le désir intense d’atteindre la clarté de l’esprit.

Cette expérience se produisit avant son départ d la cour paternelle. Plus tard, quand après avoir renoncé au luxe de la vie, le Bodhisattva errant vint s’entraîner avec des maîtres de méditation, il fut vite capable d’atteindre les états de conscience correspondant aux plus hautes expériences de ses maîtres. Non satisfait de ce niveau, le futur Bouddha partit achever seul son Eveil.

Le Satipatthama Sutra (fondements de l’attention) est le plus célèbre des discours sur la méditation. Alors que le premier stade de jhama découle de la pratique d el « concentration juste » prescrite dans le Chemin octuple, la méditation d’attention vient de « la conscience juste » du Chemin octuple. Si la concentration est utile à l’atteinte de la quiétude (samatha), la conscience claire qui s’élève une fois la quiétude établie peut mener le méditant à l’Eveil complet.

Dans ce Sutra, le Bouddha analyse les quatre « fondements de la conscience claire ». Pour atteindre une complète conscience, le pratiquant doit se fixer sur les cinq agrégats de l’être humain, c’est-à-dire le corps, la sensation, la perception, les formations mentales et la conscience ordinaire avec leurs traves karmiques. Le Maître décrit les conditions et l’environnement propres de la médication. Le bhikkhu, doit se rendre en forêt, au pied d’un arbre ou dans un lieu désert. Assis les jambes croisées, le corps droit, il éveille la claire conscience de sa respiration : « Conscient il inspire : conscient, il expire. En pensant « j’inspire lentement », il comprend qu’il inspire lentement. Et ainsi de suite en de longues ou brèves inspirations et expirations. « Observant les sensations du corps entier, en calmant les activités du corps, je vais inspirer ». Ainsi s’entraîne-t-il.

En observant la respiration, le pratiquant médite sur la vie et le mouvement du corps. Ce n’est pas différent de la concentration qui entre dans un processus non méditatif ordinaire : « Ainsi qu’un intelligent tourneur de bois qui donne un tour long comprend « je tourne long », ou quand il donne un tout court comprend « je tourne court », ainsi en est-il de la contemplation du souffle. Il vit ainsi, contemplant le corps de l’intérieur et contemplant la naissance des phénomènes dans le corps et leur dissolution dans le corps […]. Il vit ainsi, indépendant et sans s’attacher à rien dans le monde ».

L’exercice est répété à propos des sensations, des perceptions, des objets mentaux et de la   conscience. La méditation d’attention peut être pratiquée aussi, couché, debout ou en marchant. Une telle conscience aiguë, instant après instant, s’applique à tous les détails ordinaires de la vie : en mâchant, en goûtant, en avalant, en urinant etc… Par l’observation continuelle de soi, les méditants en viennent à connaître leur vie passée et présente et à en comprendre les changements perpétuels.

L’inspiration et l’expiration sont interprétées comme un signe de la vie et de la mort. En observant la respiration, le pratiquant développe une conscience approfondie du processus de « montée et de déclin » qui est la marque de toute vie. Plutôt que de développer une « connaissance de soi », la méditation d‘attention conçoit la vie comme une série mouvant de processus impersonnels où l’ego se dissout dans le flot des phénomènes. Indifférents dans leur équanimité à la joie ou à la douleur, les pratiquants voient les choses telles qu’elles sont – pleine de souffrance, transitoires, sans soi – telles que le Bouddha les a décrites.

 Quand cette abstractions devient une expérience, les phénomènes « extérieures oud ans la conscience individuelle deviennent simplement ce qui EST.

Propos de Tom Lowenstein sur le blog de Francesca http://channelconscience.unblog.fr/

Publié dans:MEDITATION |on 2 mars, 2016 |Pas de commentaires »

LA MEDITATION PERMET DE DECRYPTER SES PROPRES EMOTIONS

 

Qu’est-ce que la méditation peut m’enseigner sur les émotions ? Elle m’apprend ceci : quand je tremble de pur, quand je frémis de joie ou quand je me crispe de colère, mes émotions sollicitent d’abord mon corps. Pour certains, ce scoop est d’une banalité affligeante ; pourtant, il est loin  d‘être une évidence pour tous. De nombreux patients viennent en thérapie cognitive en nommant très bien le tourment qui les accable ; angoisse, tristesse, colère … Mais, quand on leur demande de préciser les zones du corps où ils ressentent leur détresse, la question fait l’effet d’une nouveauté parfois déconcertante. Du coup, il arrive de prescrire cet exercice, en apparence insolite : « Durant les quinze prochains jours, lorsqu’une situation vous fera vivre de la colère, de la tristesse ou de l’angoisse, observez après coup dans quelles parties du corps vous aurez ressenti ces émotions, ou les sensations qui s’y associent. Notez précisément vos observations, et nous étudierons cela une prochaine fois ». Et bien sûr, on peut inventer le même exercice  pour les émotions positives.

Momentanément, cette tâche à domicile met certains patients mal à l’aise. Ils réalisent rapidement que leur journées sont bien plus semées d’émotions – souvent désagréables – qu’ils ne le pensaient. Mais cet exercice est toujours constructif pour plusieurs raisons :

-          il leur enseigne à affûter leur « détecteur d’émotions »

-          de ce fait, il leur permet de discerner plus tôt le moment et la situation où les émotions pénibles apparaissent.

-          par conséquent, cet exercice est souvent le premier pas de nombreuses prises de conscience (même si elles sont peu agréables au début).

-          du coup, par avancées progressives, le sentiment de maitrise et de connaissance de soi est amélioré.

-          au final, il dynamise les patients à poursuivre leurs explorations sur eux-mêmes et à vouloir changer.

CERCLE VIRTUEUX

Tous ces points font partie des bénéfices qu’une bonne psychothérapie est censée prodiguer ; Mais ils sont également ceux que les traditions méditatives nous offrent, simplement parce que de très nombreuses techniques spirituelles – non toutes – sollicitent elles aussi, et depuis bien plus longtemps que les psys modernes, l’exploration de la composante physique des affects. Ce voyage à l’intérieur des émotions se fait spontanément lors de certaines pratiques spirituelles, comme un surcroît qui arrive sans qu’on le cherche.

On peut aussi explorer les sensations corporelles lors de méditations en mouvement ; pendant ces moments où le temps s’étire, l’esprit écoute le corps. Pratiquer rend tranquille, autant que de l’observer. Quelque soit la pratique, la vigilance aux sensations et aux émotions s’aiguise.

Au fond, méditer fait de moi-même à la fois mon propre thérapeute et mon propre patient. Thérapeute, car je suis  l’écoute de ce qui fait souci dans mon corps ou ma tête ; la médiation est alors comme une prescription, qui me permet d’explorer la situations-problème et d’y remédier. Patient, car en m’observant studieusement moi-même, je développe progressivement des vertus utiles à mon bien-être, comme le détachement, l’équanimité, la pleine conscience.

EXTRAIT DU LIVRE : MEDITER C’EST SE SOIGNER sur le blog de Francesca  http://channelconscience.unblog.fr/

Publié dans:MEDITATION |on 25 février, 2016 |Pas de commentaires »

Nous choisissons notre souffrance

chooisir sa souffrance

La souffrance et le malheur sont les ingrédients de base de la vie cyclique mondaine. Les humains doivent faire face aux quatre grandes souffrances : la naissance, la maladie, la vieillesse et la mort. Il faut encore ajouter les souffrances périodiques ; ne pas obtenir les choses que l’on veut, avoir à faire face à des expériences indésirables, devoir constamment se battre pour obtenir les nécessités de base de la vie, etc… Celles-ci nous tombent dessus comme des vagues déferlantes depuis l’océan. La venue à maturité de ces événements est la souffrance de la souffrance.

Un deuxième type de souffrance est celui du bonheur changeant, ou du bonheur instable. Nous voulons quelque chose et travaillons dire pour l’obtenir, mais en fin de compte, une fois que nous l‘avons, nous en tirons plus de souffrance que de plaisir. Le courant des renaissances est tel que l’on est constamment dans la situation où l’on souffre ou bien d‘avoir ou bien de ne pas avoir. C’est la nature de l’esprit insatisfait.

Il y a un dicton tibétain qui dit : « Si vos possessions ont la taille d’un pou, vos souffrances auront la taille d’un pou. Si vos possessions ont la taille d’une chèvre, vos souffrances auront la taille d’une chèvre ».  Quand on a, on souffre d’avoir ; quand on n’a pas, on souffre de ne pas avoir. Telle est la nature frustrante du bonheur changeant. Nous pensons que si nous achetons ou possédons quelque chose, que si nous nous installons dans un autre pays, notre esprit sera satisfait, mais il n’y a pas de possibilité de satisfaction dans cette approche. A moins de développer la sagesse qui libère du karma et des émotions, tout bonheur est voué à se dissoudre in jour et à être remplacé par de la souffrance.

Les substances mêmes à partir desquelles notre corps est formé sont impures. C’est ce que l’on nous a appris depuis tout petit…. Qu’est-ce que notre corps sinon la quintessence d’un millier de générations d’évolution du sperme et de l’ovule ? Ceux-ci se réunissent dans les parties inférieures du corps, entre des intestins pleins d’excréments et une vessie pleine d’urine.

On doit alors expérimenter l’obscurité de la matrice, dans laquelle notre corps se développe pendant neuf mois, tout lié et enserré. Nous y gisons comme si nous étions ligotés dans un étroit sac de cuir, éprouvant une intense chaleur quand notre mère mange ou boit des aliments chauds, et un intense froid quand elle mange ou boit quelque chose de froid, ayant l’impression d ‘être frappé avec un bâton si elle bouge soudainement, et ainsi de suite. La mère elle-même connaît beaucoup de souffrances durant cette période, et vers la fin de sa grossesse elle se sent presque prête à éclater. Au moment de l’accouchement, sa souffrance est si grande qu’elle doit crier et gémir de douleur.

Nous autres, êtres humains, n’avons pas pris naissance d’une façon grandiose, mais au milieu du sang, de l’urine et de beaucoup de douleurs. Notre entrée dans la vie ne présage en fait rien de bon. Si nous n’utilisons pas notre corps comme un support de développement spirituel, il n’est effectivement qu’un sac inutile empli de sang, de pus, d’excréments et d’os. A moins que notre direction ne soit spirituelle, la seule utilité de manger plus de nourriture est de produire plus d’excrétions.

Parce qu’un corps est un produit du karma et des émotions, c’est une source permanente d’anxiété   et de douleur. Nous finissons en général par passer la plupart de nos vies à le servir, le nourrir, l’habiller, l’abriter, le laver, le soigner quand il tombe malade, et ainsi de suite. Mais à moins que nous ne l’utilisions pour développer notre esprit, nous n’en tirerons en fin de compte aucun bénéfice. Nous mourrons, et le précieux corps que nous chérissons tant, que notre mère regardait avec tant de fierté, refroidira et deviendra nourriture pour les vers. Telle est la réalité que nous devons vivre dans toutes nos existences.

Si nous acquerrons le contrôle des énergies subtiles du corps et des niveaux subtils de conscience nous aurons contrôle sur les éléments internes et externes et pourront par conséquent transformer sa forme ordinaire en un joyeux corps d’arc en ciel. Mais jusqu’à ce que nous puissions faire cela, nous devons accepter le fait que notre base physique est un aimant pour toutes sortes d’inconforts et de souffrances.

Du point de vue de la circulation des énergies, le corps humain ordinaire est la source de nombreuses émotions négatives. Avec l’évolution de nos chakras, Nadis   , gouttes primordiales blanches et rouges, énergies vitales, etc… la nature du flux d’énergies vitales qui agit comme véhicule de l’esprit, parce qu’elle est impure, donne lieur à des états d’esprit impurs, tels l’attachement à la colère. Dans la vue de la circulation des énergies, l’esprit et les énergies du corps qui le soutiennent ont une relation inder-dépendante.

Le corps énergétique nous garde occupé toutes nos vies. Nous devons courir pour satisfaire ses besoins sans fin, pour le garder hors de portée des choses qui pourraient lui nuit et pour le protéger de tout ce qui est désagréable Nous devons lui donner plaisir et confort. Nous devenons moines et cela commence par nous apporter beaucoup de satisfaction : mais rapidement notre corps nous rend les choses si difficiles que nous pensons que notre pratique serait moins perturbée si nous menions une vie de laïque. Nous abandonnons donc la vie monastique et retournons à la vie ordinaire, mais voici alors que nous nous retrouvons avec une grande famille à faire vivre, qui ne nous laisse ni temps ni énergie pour méditer. Nous avons les lourds charges de nourrir nos enfants, de les habiller, de les abriter, de nous occuper de leur éducation et ainsi de suite. Nos vies s’écoulent, partagées entre le travail et les soucis, avec occasionnellement de courtes périodes de plaisir, puis nous devons mourir. Mais, même cela nous ne pouvons le faire en paix car lorsque nous allongeons pour mourir, nos dernières pensées sont pleine de soucis pour la famille que nous laissons après nous. Telle est la nature de l’existence mondaine.

La période la plus heureuse de nos vies, en général, se situe entre les âges de cinq et quinze ans, et la plus créative entre trente et quarante ans. A ce moment, nous sommes dans la pleine fleur de l’âge et pouvons accomplir n’importe quoi, matériellement ou spirituellement.

Les gens les plus beaux deviennent laids quand la vieillesse les atteints. Leurs cheveux tombent ou bien blanchissent, et leur teint ternit. Certains deviennent maigres comme des cadavres, d’autres si gras qu’ils ne peuvent se lever sans être aidés, et d’autres se retrouvent cloués au lit et impotents. Prendre soin de nos personnes âgées – ces personnes qui nous ont donné notre corps, notre vie et notre culture – est un devoir sacré de l’humanité. Mais la plupart des gens agissent davantage comme des animaux que comme des êtres humains, et l’on voit souvent des personnes âgées abandonnées par leur famille. La cellule familiale était très forte auparavant, et les personnes âgées étaient habituellement prises en charge directement par leur famille. Le système occidental d’assistance nationale pour les personnes âgées est un système très bon et très sain, bien que la base spirituelle et psychologique lui fasse peut-être quelque peu défaut.

Nous pouvons donc voir que ce corps est réellement la cause de beaucoup de malheurs dans cette vie et que, c’est triste à dire, en cherchant à satisfaire ses nombreux besoins, la plupart des gens ne font qu’amasser un courant sans fin d ‘instincts karmiques négatifs qui les mèneront dans le future à une renaissance inférieure. Telles sont les souffrances du monde humain.

Cependant, si nous n’avons pas de conviction de l’existence des royaumes célestes, il est suffisant de méditer sur les souffrances humaines. Celles-ci apparaissent avec évidence dès que l’on commence à les chercher. Le point important est de devenir conscient du troisième type de souffrance, la souffrance subtile qui imprègne toute l’existence imparfaite, l’omniprésente misère concomitante avec la possession d’une base périssable…. Un dieu dans les paradis les plus hauts, un humain, un animal, els êtres des enfers et les esprits avides sont tous pris dans les mailles de la souffrance, parce que la nature de leur corps et de leur esprit est liée au processus cycliques compulsifs. Jusqu’à ce que nous développions la sagesse qui puisse libérer l’esprit de ces forces contraignantes, c’est une certitude que nous devrons expérimenter la souffrance tout au long de nos existences et que nous continuerons d’errer sans fin dans la roue de la naissance, de la vie, de la mort et de la renaissance, où la présence de la misère peut être en permanence ressentie, si nous ne faisons rien.

Nous pouvons éliminer les sources les plus profondes de toute notre souffrance en cultivant certaines qualités dans notre courant de conscience. Si nous ne possédons pas de hautes qualités spirituelles, il est certain que les événements dans lesquels la vie nous projettera donneront naissance à la confusion, au désordre émotionnel et à toutes sortes d’états de conscience déformée.  Si notre esprit peut demeurer dans la sagesse qui connaît le mode ultime de l’existence, nous serons en mesure de détruire les racines les plus profondes de la distorsion mentale, du karma négatif et de la souffrance.

Avec une base de discipline éthique, on peut alors entrer dans l’entraînement supérieur de la concentration méditative. C’est pourquoi nous devons méditer sur les souffrances inhérentes aux royaumes même les plus élevés et cultiver une conscience attentive qui considérera spontanément les plus hauts plaisirs tels que la renommée, la fortune, le prestige, etc… du monde humain,  avec aussi peu d’appétit qu’un tigre pour les herbes. L’esprit de liberté, qui est le non-attachement et la non-saisie propres au renoncement intérieur, nous inspirera ainsi à consacre la totalité d entre énergie à transcender toute  imperfection.

Francesca du blog http://channelconscience.unblog.fr/

 

Publié dans:HUMANITE, MEDITATION, TOLERANCE |on 30 janvier, 2016 |Pas de commentaires »
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