Archive pour la catégorie 'La MORT'

Rien n’est laissé au hasard, pas même la mort

La mortOn voit souvent la mort comme un événement qui survient sans crier gare et surtout sans que personne n’en ait le moindre contrôle. Mais est-ce le cas ? Se pourrait-il que tout comme la vie, elle ne soit pas laissée au hasard ? Se pourrait-il que derrière les apparences, ce passage se prépare de longue date ?

D’emblée, l’idée peut sembler totalement farfelue, voire abjecte surtout quand elle survient subitement. Comment alors prétendre à autre chose qu’un coup inexplicable du destin ? Quand on regarde ce passage de vie uniquement sous l’angle de la matière, il est effectivement difficile d’y voir un aspect de préparation. Mais c’est aussi ce qui la rend si difficile à accepter parce qu’elle semble n’avoir alors aucun sens.

Par contre, quand on l’observe d’un point de vue énergétique, alors, elle se révèle sous un autre jour et apporte des réponses à de nombreux phénomènes entourant la mort. Depuis la nuit de temps, un lot de d’expériences entourant la mort ne trouvait d’explications que dans ce qu’on appelle la science ésotérique. Les érudits de cette science pouvaient en donner une explication. Le problème avec ces informations, c’est qu’elles n’étaient pas reconnues et donc on y portait peu de crédit. Aujourd’hui, nous avons le privilège de bénéficier de recherches scientifiques qui étudient ces divers phénomènes entourant la mort et qui apportent un complément d’information à ce que la science ésotérique enseigne depuis déjà longtemps.

Un savoir inné

Du point de vue spirituel, la mort, tout comme la naissance, possède un temps de gestation pour permettre à l’être de préparer sa transition du monde matériel au monde immatériel. Même si on ne voit pas ce qui s’y produit de manière tangible, il n’en demeure pas moins que cette préparation a bel et bien lieu. Toutes les morts sont préparées très à l’avance, sauf le suicide qui, lui ne relève pas d’une décision de l’âme (conscience), mais plutôt d’un choix de la personnalité.

Quand on observe ce qui s’est produit dans les derniers moments d’incarnation d’une personne décédée subitement (accident ou mort violente), on y trouve très fréquemment des éléments inhabituels qui, après coup, indiquent que cette dernière sans nécessairement savoir consciemment qu’elle allait mourir, détenait un certain savoir intangible sur son avenir.

Par exemple, elle aura laissé un message d’amour à ses proches ou un texte ou une chanson qui parle de départ, de voyage ou d’amour. Elle aura préparé tous les renseignements et papiers inhérents à son départ. Elle aura réuni avec insistance ses proches. Elle aura dit des propos étonnants sur son avenir qui à ce moment n’avaient pas de sens, mais qui prennent toutes leur portée après la mort, comme « C’est mon dernier Noël avec vous ».

Tout cela témoigne qu’à un autre niveau l’être sait que la transition entre les mondes arrivera bientôt pour lui. Difficile à envisager qu’on puisse préparer sa mort ? Eh bien ! Regardons ce que les scientifiques ont observé de leur côté

Une conscience accrue

Grâce à une infirmière, nommée Maggie Callanan
qui a œuvré auprès des personnes en fin de vie pendant plus de vingt ans, certains scientifiques ont décidé d’observer un phénomène qu’ils ont ensuite nommé Expérience de conscience accrue. Ils sont découverts que peu importe la religion ou la culture d’une personne en fin d’incarnation, sa conscience s’accroît et lui donne ainsi accès à des éléments d’information que personne d’autre ne capte.

En d’autres mots, dans les derniers jours de vie, les sens s’affinent pour capter des éléments plus subtils et permettent ainsi de voir, d’entendre ou de ressentir des informations notamment réservées aux médiums. Par exemple, de nombreuses personnes voient des êtres chers décédés et communiquent avec eux.

Longtemps considérées comme des hallucinations ou des désordres mentaux, ces visions sont maintenant reconnues et prises au sérieux. Les chercheurs ne peuvent expliquer comment cela se produit, mais ils ont clairement éliminé les possibilités de désordre, de mal fonctionnement du cerveau ou encore de conséquences inhérentes à la médication.

Une aide précieuse au passage

Du point de vue énergétique, les expériences de conscience accrue font tout simplement partie de l’une des étapes de préparation à la mort. Les scientifiques y ont d’ailleurs observé tout le bienfait qu’elles suscitent. En effet, il y a une diminution considérable de la peur de la mort après l’avoir vécu. Elles servent donc à apprivoiser cette nouvelle réalité qui surviendra sous peu pour mieux l’accepter. L’être touche à des états vibratoires en dehors du corps physique et voit ce qui l’attend de l’autre côté des choses. Voilà qui rend la traversée plus rassurante.

Sous cet angle, il n’y a plus rien d’infâme dans la préparation à la mort, Bien au contraire. On peut voir la beauté de la vie se déployer pour que tout être vive ce grand voyage de la meilleure façon qui soit y compris celui qui survient subitement.

Comprendre la mort est si aidant pour mieux la vivre et l’accompagner. J’en parlerai plus longuement le 8 juillet prochain dans visioconférence Après la mort, qu’est-ce qui m’attend ?

Ce sera un plaisir de passer ce moment avec vous.
À très bientôt.

Sylvie Ouellet

Auteure, conférencière, formatrice www.sylvieouellet.ca

Publié dans:La MORT |on 18 juin, 2015 |Pas de commentaires »

Hommage à une personne qui savait regarder la mort dans les yeux

 

«Quand il est temps que la  vie s’arrête, la Mort sera mon  premier choix !»

Terry Pratchett, Le Dernier Continent, Disque-Monde 22    

220px-10.12.12TerryPratchettByLuigiNovi1Les semaines passées, les médias mondiaux ont annoncé la mort de l’écrivain de fantasy anglais Terry Pratchett (28 avril 1948 – 12 mars 2015). Après 70 livres, 70 millions de copies vendues et traduites en 37 langues, et après 44 ans comme écrivain professionnel, l’un des auteurs les plus intelligents et visionnaires est passé dans le Grand Au-delà. Terry a écrit beaucoup par rapport à la Mort, un être qui prend son travail au sérieux et qui semble souvent surprendre ses victimes.   TU ME DEMANDES, dit la Mort. SI JE SUIS VRAIMENT LÀ, GARÇON ? «Oui», dit Mortimer lentement. «Je… j’ai observé les gens. Elles te regardent mais elles ne te voient pas, je crois. Tu fais quelque chose à leurs esprits.» La Mort secoua la tête.

ELLES FONT TOUT ELLES-MÊMES, dit-elle. IL N’Y A AUCUNE MAGIE. LES GENS NE PEUVENT PAS ME VOIR, ELLES NE LE PERMETTENT SIMPLEMENT PAS. JUSQU’À CE QUE LEUR MOMENT SOIT ARRIVÉ, BIEN ÉVIDEMMENT. LES MAGICIENS PEUVENT ME VOIR, LES CHATS AUSSI. MAIS UN HOMME COMMUN… NON, JAMAIS.

 Il fit un rond de fumée vers le ciel, et ajouta BIZARRE MAIS C’EST VRAI.    

Terry Pratchett, Mortimer, Disque-Monde 4 ; Terry était bien prêt à regarder la mort dans les yeux. Un homme à la recherche d’une épée J’ai rencontré pour la première fois Terry Pratchett il y a un quart de siècle quand on organisait la première conférence de la Pagan Federation en inté- rieur. Terry a tout de suite accepté de nous soutenir. Il arriva avec son caractéristique Fedora noir et son intervention nous fit rire aux larmes. Il jugea avec humour l’ensemble très varié de participants à la compétition pour le «Best Magrat». Si vous ne le savez pas – Magrat Goussedail, Mémé Ciredutemps et Nounou Ogg sont les sorcières du coven de Lancre. À la différence des autres, Magrat est une sorcière New Age, qui utilise avec enthousiasme les cristaux et, ce qui est encore plus outrageux pour Mémé Ciredutemps – les chandelles colorées ! Terry fut bien impressionné par le talent des participants qui donnaient vie à ses personnages. De manière tout à fait impartiale, et bien en avance sur son temps, il conféra les prix à deux femmes et un homme. Il regarda aussi les épées en vente, mais il ne trouva pas ce qu’il cherchait. Quelques années plus tard, quand il fut fait chevalier par la Reine, il fondit son épée à partir d’un dépôt de fer issu d’un champ près de chez lui à 22 kilomètres au sud de Stonehenge. Il mélangea au métal un tout petit peu de fer météorique. C’était, disait-il «…très magique, il faut ajouter ce truc qu’on y croie ou pas.»

La Mort semblait préoccuper Terry Probablement Terry savait que la mort l’aurait appelé bien avant que lui, sa famille et ses fans l’auraient souhaité. La Mort est l’un des personnages principaux dans ses livres et Terry souvent se réfère à Elle. La recension de son roman Les Tribulations d’un mage en Aurient, Disque-Monde 17 disait : «Terry Pratchett naquit en 1948 et il n’est pas encore mort. Il a commencé à travailler comme journaliste un jour en 1965 et il vit son premier cadavre trois heures après, l’expérience de travail à l’époque était importante.» En 2007, Terry reçut un diagnostic d’atrophie corticale postérieure (ACP), une forme rare de démence. On pense d’habitude à la démence comme à quelque chose qui affecte la mémoire, mais l’ACP est une progressive dégénération du cortex cérébral postérieur responsable de l’élaboration des informations visuelles. Elle se manifeste à travers une difficulté progressive qui affecte la lecture, l’orthographe, les opérations mathématiques, la capacité de conduire, et l’utilisation et l’identification des objets communs. Pour un écrivain comme Terry, c’était une maladie tragique, mais grâce à la technologie et aux assistants il a réussi à écrire encore des livres jusqu’à la fin de sa vie. «La Mort n’est pas cruelle, elle est juste terriblement, terriblement bonne dans son travail.»  

 Terry Pratchett, Sourcellerie, Disque-Monde 5

Publié dans:La MORT |on 10 juin, 2015 |Pas de commentaires »

A LA VIE, A LA MORT

 

arton52igxLa mort est un processus complexe et simple à la fois. La mort est la vie et la vie est la mort. L’une et l’autre ne sont que des états différents, et restent prisonnières d’une fausse interprétation. La mort physique existe, certes mais il nous faut prendre conscience que cette mort est irréversible. Ce qui veut dire que personne ne renaîtra un jour à la vie dans son corps physiques actuel. Seule l’âme est immortelle…

Le temps n’est qu’illusion propre à notre dimension. La mort surgit et la vie se poursuit. La vie s’arrête et la mort est vaincue. C’est tout le sens de notre destin auquel personne n’échappe.

Il existe des plages de tranquillité sur le torrent de la vie, mais parfois de brusques vagues arrivent et notre vie, notre existence, connaissent de soudains débordements ; ils sont maîtrisable contrairement au torrent que seule la nature capricieuse réussit à dominer.

La vie et la mort sont semblables à cette image. C’est-à-dire qu’elles connaissent alternativement des phases de paix et de tourment. C’est ainsi que l’âme évolue comme la vague qui grossit avant de se jeter dans une immensité. L’âme se précipite aussi à l’issue de son parcours terrestre dans une immensité spirituelle où l’Amour est partout. Mais la haine l’habite également. L’un et l’autre ne sont qu’un prolongement de ce que l’âme a vécu sur la terre. L’amour et la haine s’opposent ; ils sont les ressentis les plus forts de notre monde. Les esprits sont parfois tiraillés par l’un ou par l’autre, même si la majorité d’entre eux a compris que la haine n’était plus compatible  avec leur évolution.

Cependant, certains n’entendent rien au message d’Amour de notre Père Divin, ils poursuivent leur action terrestre et sont encouragés par le mal parce qu’il est le pendant de Dieu, le pôle qui attire, l’ennemi qui convoite, le fourbe que rien n’arrête et dont l’activité nous irradie chaque jour.

L’esprit de ce que l’on appelle du « mal » est destructeur. Les souffrances qu’il fait endurer à tous ceux qui l’ont pris comme maître durant leur séjour terrestre et par la suite, sont terrifiantes. Personne sur terre ne peut imaginer leur degré d’atrocité. Parfois, elles s’atténuent avec le temps lorsque l’esprit concerné prend conscience d’une possible remontée vers la Lumière. Mais tous ceux qui n’ont pas compris le principe de descente au plus profond des enfers, se laissent enfermer comme des prisonniers dans les tombeaux les plus immondes de la nuit.

Ces âmes n’en pouvant plus de souffrir malgré leur volonté de se ressaisir demandent, à partir d’un certain niveau de souffrance, d’être définitivement libérées de leur condition insupportable. Leur demande est entendue et l’acte divin prend parfois l’initiative d’offre à ces âmes le rachat par la seconde mort. Le rachat ne veut pas dire qu’elles seront repêchées, mais tout simplement libérées d’un supplice oint par les forces du mal.

A partir de cet instant, leur vie éternelle est détruite. Il n’est plus possible à l’âme d’être reconstituée, sauf par ces quelques particules disséminées dans le champ cosmique, qui pourront être un jour les constituants partiels d’une nouvelle âme. D’où l’importance de cette mémoire cellulaire qui nous caractérise et qui agit à notre corps défendant sur notre Etre.

Nous ne comprenons pas toujours les causes de nos tourments terrestres et c’est bien naturel. Sachons que tout cela est d’une très grande complexité, et que la médecine classique est bien incapable d’en expliquer les raisons fondamentales.

Rien n’est si simple. La composition d’une nouvelle âme  à partir de ces particules éparpillées ne doit pas faire l’objet de notre éternelle recherche, nous ne réussirions jamais à comprendre. Sachons simplement qu’il est des secrets auxquels nous n’avons pas encore accès. Ce qui veut dire qu’il nous est impossible de connaître encore aujourd’hui le Grand Dessein de Dieu. Il nous faut progresser pour sonder l’immensité divine, et rien n’est plus palpitant que d’en découvrir chaque jour les trésors cachés.

Rien n’est dû au hasard, mais tout est utile pour l’équilibre des mondes.

Francesca du Blog http://channelconscience.unblog.fr/

Publié dans:AME, La MORT |on 9 mai, 2015 |Pas de commentaires »

LE COTOIEMENT AVEC L’AU-DELA

AU DELA

Printemps 2013, un samedi matin. L’air est doux et, par les hautes fenêtres, on aperçoit un jardin entretenu avec soin, des buis taillés en boule et quelques tulipes déjà fleuries. On est en plein coeur de Paris mais la frénésie de la ville est loin. Les lieux respirent plutôt la quiétude. Nous sommes au Forum 104, qui met sa bibliothèque à disposition de l’INREES afin d’y accueillir une vingtaine de personnes. Le point commun de ces femmes et de ces hommes réunis ce matin ? Tous disent avoir vécu une ou plusieurs expériences de contact avec des défunts. Agnès Delevingne, psychologue clinicienne et coordinatrice du réseau de l’INREES, anime la matinée. Elle pose d’emblée l’enjeu de la rencontre : « L’objectif est de vous permettre d’échanger et de partager vos expériences. »

Est-ce un défunt ou le produit de mon imagination ?

Assis en cercle, 13 femmes et 5 hommes se présentent à tour de rôle. Ils ont entre entre 20 et 60 ans environ, viennent de toutes sortes d’horizons professionnels et la plupart évoquent une vie de famille. Certains ont vécu une expérience de médiumnité suite au décès d’un proche, d’autres vivent ces phénomènes de contacts depuis la toute petite enfance. Pour la plupart, ces vécus ne font aucun doute, il s’agit bien de défunts, mais pour quelques personnes comme Odette*, c’est l’incertitude qui prévaut. Après le décès de son mari en 1990, elle a été réveillée plusieurs fois par des toussotements dans sa chambre, puis par une sensation de souffle sur le visage… Était-ce son mari qui lui faisait signe, comme on le lui a dit ? Ou le produit de son imagination ? En tous cas, elle a été tétanisée par la peur.

Julie aussi a eu peur : elle voyait des morts quand elle était enfant. Elle parvint à faire cesser les apparitions mais, quand elles sont revenues à l’âge adulte, la jeune femme a craint d’être devenue schizophrène. Elle a consulté une psychiatre, qui l’a rassurée en lui disant que mentalement elle allait bien, mais qu’elle ne pouvait pas l’aider car Julie était au contact d’un monde dont elle-même, psychiatre, ignorait tout. Elle évoque la rencontre avec un médium qui a pu la guider, et met en garde contre les « cours de médiumnité » donnés par des individus qui ne maîtrisent pas le phénomène. D’ailleurs, pour les médiums que l’on a interrogés sur le sujet, la médiumnité est juste un canal qui s’ouvre mais on ne peut pas décider de l’ouvrir. Ceux qui prétendent le contraire cherchent souvent le pouvoir et tentent d’installer des relations d’emprise. Julie évoque aussi la difficulté d’être en lien avec les morts, « qui nous envahissent de leur souffrance et de leur douleur ».

Le regard des autres

Agnès Delevingne veille à la bonne circulation des échanges. Les temps de parole sont brefs pour permettre que tous s’expriment. Les uns réagissent aux propos des autres et l’intervention de Julie a déclenché plusieurs réactions. Si certains rappellent que les expériences négatives sont également formatrices, plusieurs insistent sur la nécessité de « se protéger », d’apprendre à «bloquer le phénomène s’il devient intrusif », « entrer en lien avec son guide pour obtenir du soutien ». Sabine insiste : « C’est à nous de prendre les choses en main, de nous réapproprier notre quotidien. Il faut leur parler et leur dire quand on est disponible, et quand on ne l’est pas. Il m’arrive souvent de refuser le contact. » D’autres questions reviennent : « Que faire avec ces phénomènes ? » « Comment les utiliser pour aider les gens autour de soi ? », mais surtout « Comment en parler ? », car le regard des autres est souvent vécu comme problématique. Ceux qui ont raconté leurs expériences ont souvent fait face à l’incompréhension voire au rejet. Jeanne s’est entendu traiter d’oiseau de mauvais augure pendant toute son enfance et Marine a bloqué tous ces phénomènes à l’âge de 7 ans, quand elle a été punie pour avoir parlé à ses parents d’une forme humaine qu’elle avait vue apparaître dans l’église, qui ressemblait à la Vierge et lui avait adressé un signe en lui disant qu’elle la protégeait. Chez les 2 femmes, les contacts médiumniques sont pourtant revenus à l’âge adulte, après la mort de leur propre enfant. Si un ou deux participants se présentent comme médiums, pour la plupart ces expériences ressortissent plutôt à l’intime et sont souvent cachées, ce qui génère un sentiment de solitude partagé. Dans la salle, au fil de l’échange et de la confiance qui s’installe, on peut ressentir le soulagement de cette parole libérée, qui ici ne craint ni le rejet, ni les jugements ou les moqueries. « Quand j’ai entendu parler de ces groupes d’échange, je me suis dit : « Enfin, il se passe quelque chose ! », conclut Charlotte, qui précise que ces rencontres lui ont permis de se sentir en confiance, mais l’ont aussi rendue plus humble face à la diversité des vécus.

Écouter l’extraordinaire

D’autres rencontres comme celle-ci ont lieu plusieurs fois par an autour d’une thématique spécifique : les expériences de mort imminente, les expériences psychospirituelles, le développement des capacités de guérison, etc. Elles sont organisées par le réseau d’écoute de l’INREES, animées bénévolement par des professionnels de santé (des psychanalystes, des psychologues cliniciens, un infirmier psychiatrique, une formatrice en soins palliatifs, etc.). Agnès Delevingne en précise le fonctionnement : « Nous assurons une veille bénévole pour répondre aux personnes qui souhaitent avoir un éclairage sur l’expérience qu’elles ont vécue. Il ne s’agit ni de poser un diagnostic, ni de valider l’expérience. Nous ne proposons pas non plus de suivi psychologique. Nous avons plutôt vocation à informer, et organisons aussi des réunions d’échange comme celle-ci afin de créer des liens entre des expérienceurs qui souhaitent rencontrer des personnes ayant des vécus similaires. » Patricia Serin, psychologue clinicienne membre du réseau, précise d’ailleurs que « le simple fait de pouvoir témoigner peut aider dans un cheminement personnel : quelle que soit l’expérience extraordinaire vécue, tout l’enjeu est de l’intégrer dans sa vie, de parvenir à lui donner du sens. En effet, si elle nous fascine et que l’on se cristallise dessus, l’expérience devient enfermante. Si au contraire on parvient à l’intégrer, elle peut être le déclencheur d’un épanouissement personnel. » À l’issue de la matinée, la moitié des participants quittent les lieux mais une petite dizaine d’autres s’attardent un peu dans le hall puis, après un quart d’heure de discussion, un petit groupe se dirige vers le jardin pour poursuivre les échanges. Au bout de 2 grands bassins où nagent quelques poissons, des tables et des bancs accueillent la suite de la rencontre. Déjà, des liens se tissent… * Tous les prénoms ont été changés.

Une curieuse date

« Je m’appelle Cécile, j’ai 20 ans et je suis en troisième année de licence de psychologie. Depuis l’âge de 15 ans, j’ai des perceptions auditives, j’appelle cela des connexions. J’entends des chuchotements sans comprendre ce qu’on me dit ; ma perception visuelle se trouble, je sens une ou plusieurs présences sans savoir qui c’est, j’arrive pourtant à distinguer si c’est une femme ou un homme. Puis une multitude d’images, de sensations, de bruits arrivent, c’est intérieur. J’ai le sentiment fort d’être en connexion avec des esprits. Ces connexions ont une fréquence aléatoire, environ 3 par mois. Un jour, j’ai eu un nom avec deux dates. Curieuse, j’ai cherché sur Internet et j’ai trouvé le nom et les 2 dates de naissance et de mort de cette personne. Elle était née au XIXe siècle, aux USA ! Je sais que ce ne sont pas des hallucinations car je n’ai aucun trouble du comportement, ni de maladie, je ne prends pas de drogue, je ne bois pas. J’ai mis beaucoup de temps avant d’accepter d’entendre ou de ressentir car les connexions me perturbaient. Maintenant, j’arrive beaucoup mieux à gérer et ce n’est plus du tout perturbant. Je souhaiterais vraiment que nous soyons reconnus aux yeux de la société et des scientifiques car nous ne sommes pas des fous. » - Cécile

Mon père à mes côtés

« J’étais assise depuis un quart d’heure seule sur un banc dans le parc de la maison de retraite, quand soudain je sentis près de moi une présence familière. J’eus la certitude de voir mon père décédé en 1986. Il me murmura : « N’aie pas peur, c’est papa. » Il était en tenue militaire. De son vivant, il était dans l’armée. Il me semblait transparent malgré ses vêtements. Je ressentais une chaleur qui se dégageait de son corps. Cela dura bien 10 minutes. Son silence, brusquement, me fit tourner la tête vers lui. Il n’y avait plus personne. Je n’osais pas bouger tant j’étais émue. Je restai paralysée pendant un bon moment avant de reprendre mon souffle.»- Viviane

Un étrange don

« Voilà bientôt 9 ans que ma maman est décédée. Suite à son départ, j’ai développé un don. Ceux qui m’entourent vous diront qu’il s’agit de médiumnité. Personnellement, j’ai du mal à le nommer. Je dirais plutôt que c’est un cadeau que la vie m’a fait. J’ai eu l’occasion, à plusieurs reprises, de tester ces « capacités ». Je ne veux pas que les personnes qui viennent vers moi me donnent quoi que ce soit comme information, sur elles ou sur les personnes avec qui elles veulent entrer en contact. Je demande une photo (que je ne regarde quasiment pas) et je l’appose sur mon front (cela est plus symbolique qu’autre chose, je pense que c’est une façon de m’aider à l’introspection). Je ferme les yeux, je fais le vide (rien que cette capacité à faire le vide me sidère) et j’attends. à ce moment-là, des informations commencent à arriver, que ce soit sous forme de symboles, de mots, d’images, de sensations, de ressentis. A chaque fois les gens sont vraiment surpris et moi aussi d’ailleurs. Je suis assez « seule » car je n’ai autour de moi personne ne vit les mêmes expériences. »- Linda

http://www.inrees.com/

Publié dans:ESPRITS, La MORT |on 4 avril, 2015 |Pas de commentaires »

Comprendre les Métamorphoses de l’âme

AMES

 

L’Ego spirituel – le foyer de conscience et d’identité spirituelle – de l’homme se meut dans l’éternité comme un pendule qui oscille entre les heures de la naissance et la mort. Mais si ces heures qui marquent les périodes de vie terrestre et de vie spirituelle sont limitées dans leur durée, et si la série de ces étapes à travers l’éternité, entre le sommeil et la veille, entre l’illusion et la réalité, a un commencement et une fin, le pèlerin spirituel n’en est pas moins éternel. 

La réalité de ce pèlerinage se trouve surtout dans les heures de la vie post mortem où, désincarné, l’être humain se retrouve face à face avec des vérités essentielles, et non plus avec les mirages de ses existences terrestres passagères. Malgré leurs limites, ces intervalles n’empêchent cependant pas l’Ego de suivre sans dévier – bien que graduellement et lentement – le chemin qui l’amènera jusqu’au point de sa dernière transformation où, ayant atteint son but, il devient lui-même un être divin. Ces intervalles et ces étapes aident à atteindre le résultat final au lieu d’en entraver la réalisation. Et, sans de tels intervalles limités, l’Ego divin ne pourrait jamais atteindre son but ultime.

De même que l’abeille recueille son miel de chaque fleur qu’elle visite et laisse le reste en pâture aux vers de la terre, de même notre individualité spirituelle ne recueille de chaque personnalité terrestre, dans laquelle karma la force à s’incarner, que le nectar des qualités spirituelles et de la soi-conscience ; elle réunit l’ensemble de ses récoltes en un tout unique et sort finalement de sa chrysalide comme un être un glorifié.

Lorsque la mort arrive, cette âme se dégage du corps, mais, après, que se passe-il ? Quelles sont les nécessaires métamorphoses pour cette âme ? Pour beaucoup de croyants, celle-ci est dirigée soit sur le purgatoire, soit sur l’enfer, soit sur le paradis. En fait, le 19e siècle, fut une époque où l’idée de l’âme s’est confortée considérablement grâce au spiritisme. Il devenait crédible non seulement que l’âme était immortelle mais qu’elle restait assez près de la terre pour pouvoir communiquer parfois par la voie des médiums. Cependant, dans le même temps, les choses se gâtaient avec le développement de la  science. Au tournant du 20e siècle, cette science triomphante nous fit douter qu’il existât quoi que ce soit qui ressemble à une âme immortelle distincte du corps physique.

La conscience était-elle autre chose qu’un épiphénomène ? une manifestation du fonctionnement du cerveau ? Si tel était le cas, parler des « nécessaires métamorphoses de l’âme » après la mort perdait tout sens logique. Si, après la mort, il n’y a plus rien, il n’y a plus d’âme, ne cherchez pas !

Cependant, ce 19e siècle a été remarquable par l’irruption de l’Orient dans la pensée occidentale. Il n’y avait plus, en présence, que la tradition dogmatique religieuse et la science : il y avait aussi l’apport des penseurs de l’Orient. Grâce à l’Orient, on pouvait maintenant apprécier les choses d’une façon différente. Il n’y avait notamment pas création d’une âme à chaque naissance de corps puisqu’il fallait tenir compte de la réincarnation. Et cette âme personnelle que l’on imaginait comme passant par des alternances de vie et de mort était  profondément enracinée quelque part dans ce que l’on devait appeler le Soi cosmique ou le Soi universel.

La psychologie est la science de l’âme ou de l’esprit, mais on a élaboré une psychologie humaine sans âme, sans croyance à une âme immortelle, distincte du corps, simplement, sur l’analyse des faits psychologiques, des pensées, des désirs, des pulsions intérieures et de l’analyse des rêves. Cette psychologie est une science psychologique « matérialiste », qui n’imagine pas qu’il puisse y avoir une dimension bien plus vaste à l’âme humaine que celle dont on peut découvrir les manifestations. Mais, avec le temps les choses ont évolué : on a vu ainsi se développer une psychologie transpersonnelle, où l’influence de sages orientaux est indéniable.

Dans ce climat de changement, une nouvelle révolution s’est produite dans la pensée de l’Occident, avec l’irruption de ce que l’on appelle les « N.D.E. », (les expériences de mort imminente). Avec toutes les enquêtes qui ont été faites, on s’est rendu compte que, lorsqu’une personne approchait de très près la mort, finalement, ce n’était pas le « trou noir », l’extinction que l’on aurait dû attendre lorsque le cerveau apparemment cesse de fonctionner. Au contraire, ce sont des instants de surconscience tout à fait extraordinaires. Tout nous oblige à une profonde révision de la notion de l’âme, qui n’est plus simplement ce qui anime le corps, sent et pense en lui.

Ainsi donc, beaucoup des conceptions sur l’âme que l’on pouvait avoir au 19e siècle, encore tout imprégné des idées de la chrétienté, ont dû être revues considérablement. La Théosophie de Madame Blavatsky est arrivée (vers 1880) avec beaucoup d’avance sur tout ce qui devait faire les nouveautés du 20e siècle : vulgarisation des conceptions orientales (philosophie, psychologie, karma et réincarnation), psychologie transpersonnelle, approche lucide de la mort et N.D.E.

On va donc commencer par examiner ce qui se passe au moment où une personne est en train de mourir.

Madame Blavatsky l’avait dit dans Isis Dévoilée (1877), la mort n’est jamais immédiate, c’est un processus progressif naturel, au cours duquel les choses, pourrait-on dire, se mettent en place. Dans leur conscience, les témoins de N.D.E. se sont trouvés encore « très vivants » ; certains d’entre eux ont raconté que, pendant que les médecins essayaient de ranimer le corps, ils sont sortis de ce corps pour l’apercevoir, là, sur une civière ou bien sur la table d’opération, en suivant très clairement toutes les opérations de réanimation. Première constatation importante : ces personnes « découvraient » qu’elles n’étaient pas leur corps, qu’elles restaient tout à fait conscientes en dehors de lui. Puis, après le passage dans une sorte de trou noir, d’un étroit tunnel, où elles s’engouffraient, il y avait comme un reflux de la conscience, loin du champ de ces expériences en rapport avec le monde physique, pour accéder finalement à une atmosphère extraordinaire de joie, de bonheur, de paix, d’amour, de lumière. Et là, dans cette transcendance, s’imposait la sensation d’une Présence, d’un être invisible mais très présent, qui semblait tout connaître du personnage en train de mourir. Expérience tout à fait extraordinaire, n’ayant rien de commun avec un rêve ou une hallucination.

Nous avons ici l’impression de toucher une dimension de l’être qui est bien plus grande, bien plus profonde que celle qu’explorent habituellement les psychologues ou les psychanalystes. À ce moment, le mourant pénètre dans la sphère de ce que le docteur Moody a appelé l’ « Être de lumière ». Avec les explications fournies par Mme Blavatsky, on peut comprendre qu’il s’agit, en fait, d’une partie essentielle de nous-mêmes : c’est notre vraie racine spirituelle, alors que la conscience que nous avons en ce moment, ici, dans le corps vivant, la personnalité qui s’est construite depuis l’enfance et tout au long de la vie, cette personnalité n’est qu’un personnage sur la scène terrestre, qui joue un rôle, le temps d’une vie, entre la naissance et la mort ; mais derrière ce personnage, soutenant ce personnage, il y a, en permanence, une conscience profonde, puissante, une conscience  pour ainsi dire, trans-personnelle, qui apparaît comme un foyer de lumière, de connaissance, de volonté et d’amour, et qui demeure très étroitement lié à ce personnage que l’on serait tenté d’appeler l’ âme personnelle, impliquée dans l’histoire de notre existence.

Ainsi donc, si on tient à appeler âme la totalité de notre être intérieur, on voit qu’il y a en elle une dimension beaucoup plus grande que ce qu’évoque la psychologie courante, une dimension spirituelle très forte, dont notre « moi » n’est que le poste avancé, ici, dans le corps impliqué dans ce monde.

La suite des récits des rescapés de la mort est également passionnante, et s’éclaire avec la Théosophie. Il est question d’expériences cognitives extrêmement importantes dont la première est la revue intégrale de toute la vie qui vient de s’écouler, une revue panoramique complète dans laquelle le témoin est, semble-t-il, à la fois acteur et observateur (un genre d’expérience que l’on n’a pas du tout l’habitude de faire). Autrement dit, on revoit tous les détails de l’enfance, de l’adolescence et de l’âge adulte, à la fois comme l’acteur – on se rappellera par exemple une ancienne chute à vélo – mais on éprouvera aussi les choses de l’extérieur, comme un observateur qui saisit les rapports entretenus avec les autres, qui comprend le sens de ces rapports et l’influence qu’ils ont eue sur les autres. C’est vraiment quelque chose de tout à fait extraordinaire. On peut même revoir une scène de violence contre un tiers, mais ressentir en même temps ce que le tiers a vécu à cet instant.

Comme Mme Blavatsky l’a signalé en 1889, dans certains cas, il y a même une revue d’une ou plusieurs incarnations précédentes – ce qu’ont confirmé certains témoins de N.D.E.. Ajoutons que dans cette atmosphère tout à fait extraordinaire, il n’y a aucun jugement, aucune condamnation. Mais, à ce moment-là, la justice et la justesse des événements apparaissent très clairement à la personne : il s’est passé telle chose, les événements se sont enchaînés de telle façon.

Notez bien que, cette vision, qui est pratiquement instantanée, sera rapportée plus tard par la personne ranimée, qui, quant à elle, est habituée à vivre dans le temps, dans l’espace, dans l’écoulement des moments. D’où la difficulté qu’elle aura, au retour, à décrire son expérience vécue, pour ainsi dire, hors du temps et de l’espace. Embrassant un passé, parfois lointain, le témoin d’une NDE peut aussi, dans certains cas, apercevoir le déroulement d’événements qui vont se produire lorsque la personne sera revenue dans son corps.

Les gens qui ont fait une NDE ne sont pas morts, évidemment, puisqu’ils sont revenus. Ce qui a été souvent vécu par le témoin est comme un instant de choix : dans le discours qui s’échange entre la personnalité et sa racine profonde, les mots semblent être : «  Est-ce que tu veux rester ou bien revenir ?  » Là, le choix éthique s’impose. La personne sent qu’elle ne peut pas « s’en aller » : il y a un mari, des enfants qui ont besoin d’elle, ou bien telle mission, tel ou tel devoir à accomplir. Elle choisit donc de revenir et aussitôt elle réintègre son corps. Il faut remarquer la tonalité éthique qui marque cet ultime échange avec le Soi profond.

Si le mourant avait obtenu de mourir, que serait-il arrivé ? Comme il lui a semblé, il y avait comme une porte, une limite, une barrière à franchir pour « partir », mais pour aller où ?

Pour la Théosophie, la mort n’est pas une extinction – loin de là. Pour mieux comprendre ce qu’elle réserve, il faut analyser un peu ce que représentent ces deux instances réunies dans les N.D.E. : la conscience active (la psyché terrestre) et ce que peut être cette Présence extraordinaire, qui a l’air de savoir tout de cette psyché et se manifeste comme un foyer de lumière, un foyer d’amour, de compassion. Pour la Théosophie, nous découvrons l’opposition très claire entre un moi personnel et un Soi impersonnel, individuel, mais, qui, en somme, agit comme un parent pour ce moi, qu’il soutient pendant toute la vie du personnage que nous sommes ici-bas. À juste titre, on peut utiliser le mot Soi pour exprimer que c’est, en quelque sorte, la quintessence du moi, ou la racine essentielle de ce moi. C’est, en fait, le principe de notre identité ; si j’ai le sentiment d’un « je » c’est parce qu’il y a ce principe d’identité au fond de mon être. Cependant, d’après la Théosophie, ce Soi individuel n’est qu’une manifestation, ou une réflexion, du Grand Principe d’Identité qui pénètre tout notre univers et qui le soutient de tout son pouvoir divin. À cette échelle cosmique, on peut lui donner des noms différents : Logos, Atman ou Brahman, selon les traditions du passé. L’essentiel pour nous tenant à cette constatation : notre personnalité actuelle, par le canal de ce Soi individuel, est suspendue, un peu comme un fœtus, à la grande matrice de l’univers ou à la vie, même de cet univers. Et il en est de même de tous les êtres humains qui nous entourent.

S’il est vrai que le personnage que je suis en ce moment tire tous ses principes vivants - l’intelligence, la capacité d’aimer, et d’agir efficacement, la capacité de créer, et même le génie potentiel qui attend de se manifester – s’il est vrai que nous portons tous quelque chose du génie sans limite de l’humanité – si tout cela est dû à cette Présence qui apparaît à l’heure du décès, et nous relie à l’univers c’est qu’il y a, dans tout ce mystère, une signification à découvrir.

Tous ces pouvoirs dont nous disposons ne peuvent être des cadeaux gratuits de la Nature : elle doit avoir un projet avec nous. Quand arrive la fin d’une expérience terrestre, tout ce qui aura été vécu n’a pas dû l’être en vain ; si la Nature est conséquente, de même qu’un arbre qui vit contribue à l’équilibre de la biosphère et n’est pas là en vain, de même avec nous toutes les expériences que nous avons pu faire ne sont pas gratuites : elles ont pu contribuer à l’équilibre et au progrès de notre monde. Bien sûr, dans le bilan final, certaines sont complètement caduques et stériles, d’autres vont entraîner des conséquences mauvaises (c’est la loi de karma) mais d’autres encore vont produire des effets constructifs (c’est aussi la loi de karma), dont nous allons récolter les effets. Finalement, il doit y avoir une richesse à préserver dans toute existence vécue.

Les systèmes qui expliquent qu’après la mort on revient de suite sur terre (réincarnation immédiate) ne donnent pas à la nature le temps d’engranger la richesse produite par une personnalité terrestre. Même si le bilan de richesse est faible, il est rarement tout à fait nul. Bien sûr, pour les personnes qui pensent qu’après la mort il n’y a plus rien, le vivant est un peu comme un figurant qui passe sur la scène : après la fin de l’acte, il disparaît pour toujours.

Mais si on pense que l’être humain tel qu’il est en ce moment est lancé dans un pèlerinage, il est très clair que chaque existence vécue devrait marquer, en progrès, une étape dans ce pèlerinage. Nous sommes tous issus d’une même source, d’un même point de départ qui est la divinité que nous portons intrinsèquement en nous, mais dont nous n’avons pas conscience. Dès lors, le projet de la nature est de nous ramener périodiquement sur la scène terrestre, pour y faire des expériences, enrichir notre être en profondeur, jusqu’à ce que, finalement, notre conscience s’éveille pleinement à sa nature divine, à sa nature spirituelle.

Examinons donc ce qui peut se passer après la mort.

Normalement, l’économie de la nature s’arrange pour que l’étape du pèlerinage qui vient d’être franchie soit fructueuse. Par conséquent, tous les phénomènes qui vont se dérouler, devraient nécessairement confirmer ce que laissaient présager les rêves de mort : beaucoup de choses secondaires seraient perdues mais l’essentiel serait conservé. Ces idées ont été déjà esquissées par un philosophe platonicien du 1er siècle, du nom de Plutarque. Il a expliqué que l’homme n’est pas seulement corps et âme, soma et psyché, mais qu’il possède aussi une dimension spirituelle, le noûs, qui est un peu comme le soleil, par rapport à notre corps et qui est lié à la terre, l’âme intermédiaire ou psyché, étant à rapprocher de la lune, qui sert de pont entre les deux. Pour cette partie solaire, Plutarque emploie le mot Soi, autos en grec : c’est ce qui permet aux êtres de penser et de comprendre. Ainsi donc, pour Plutarque, ce qui se passe après la mort doit se passer suivant un processus logique ; après la première mort (qui concerne le corps), il doit y avoir une deuxième mort, séparant cette fois le noûs de la psyché : elle se passe dans le champ de la lune – le monde psychique par excellence.

Pendant la vie, le personnage que nous sommes, qui utilise tous les pouvoirs que nous connaissons, avec un cerveau, une machinerie à penser et à sentir, ce personnage représente, un peu le poste avancé du Soi profond ; mais, si on fait l’inventaire, il y a des tas de choses qui sont complètement sans valeur dans cette machinerie, dans cette personnalité – tous les souvenirs de la routine de notre vie, d’une façon générale qui ne méritent guère d’être conservés dans tous les détails. Par ailleurs, le Soi profond, que la première mort libère du corps physique, devrait-il conserver la machinerie astrale, liée au cerveau physique pendant toute la vie, pour aller vivre loin de la terre et se retirer sur son propre plan ? Non, certainement pas. De même que l’acteur qui sort de scène s’en va dans sa loge et se défait de son grimage, de son costume, de toutes ces choses qui lui étaient nécessaires pour jouer son rôle, de même, lorsqu’il vient à quitter la scène de la vie, la Loi de la Nature doit permettre au Soi-Ego de se défaire d’instruments astraux ou psychiques désormais inutiles.

Pour Plutarque, la deuxième mort abandonne, dans la sphère de la Lune, ce qu’il faut appeler un « cadavre psychique », privé de vie et de conscience, et destiné à se désintégrer dans l’espace lunaire. Ensuite, la partie spirituelle de l’être – son noûs, qui survit à cette mort – s’élève pour aller du côté de la Lune qui est tourné vers le soleil, par l’amour que ce noûs porte en profondeur à la lumière du soleil. Tout cela est très symbolique, bien sûr, mais éclaire singulièrement l’itinéraire posthume qui nous attend tous.

Avec la Théosophie, les choses se précisent, grâce aux indications fournies par les Maîtres de Mme Blavatsky. Essentiellement, on doit distinguer , après la mort, deux grandes étapes : une phase de rejet par le Soi-Ego, où il se décharge des bagages inutiles (trop liés à la terre) et une phase de retrait dans une béatitude où il peut assimiler le butin spirituel de l’existence passée.

Dans la première phase, se déroulent non seulement l’abandon progressif des machineries astrales qui ont servi, en rapport avec le cerveau et le corps physique, à fonctionner comme une personne incarnée sur la terre, mais aussi, un tri minutieux dans toutes les pensées, les images, les énergies et tout ce qui a fait le tissu de la vie de la personne incarnée, de telle sorte que n’est conservé que ce qui est homogène à la nature du Soi spirituel, ce qui a été inspiré par l’idée de justice, de beauté, de vérité, par l’amour, par tous les idéaux les plus nobles ou les plus riches que nous ayons pu avoir. À de rares exceptions près, tous les êtres humains ont nourri, secrètement ou ouvertement, des aspirations de ce genre, de vivre un idéal – même chimérique -, et toutes ces énergies psychiques de qualité spirituelle demeurent dans l’intimité de l’être comme autant de ressorts tendus qui demanderont à se détendre. Une fois accomplis ce tri et ce rejet, le moment vient pour le Soi profond, ainsi « allégé », d’entrer dans une période de félicité extraordinaire, qui ressemble au paradis de toutes les religions mais qui n’est pas un paradis où l’on contemple Dieu et où l’on marche dans les rues de la Jérusalem céleste pavées d’émeraudes et de rubis : c’est un paradis subjectif, complètement intérieur.

Le Soi-Ego, avec toute sa puissance – enfermé dans sa propre sphère, pourrait-on dire – va reprendre et redonner vie à toutes les images, toutes les idées, toutes les énergies, tout ce qui a été produit de positif par le personnage qu’a été l’être humain, avec son cerveau, son cœur, ses mains, etc. Toute cette richesse-là, va être exploitée à fond, par une espèce de méditation dans laquelle l’être va redonner vie à l’or de chacun de ces instants de soi-conscience humaine, et cela en dehors de toute contingence liée à la terre, aux problèmes et aux chagrins d’ici-bas.

Au moment de la mort, l’homme qui découvre, dans sa vision ultime, la présence d’un être rayonnant ne comprend pas ce qu’il représente pour lui – comme l’a dit très bien un psychologue, Kenneth Ring ; il ne comprend pas qu’il est lié directement à cet être-là, comme le moi incarné à son Soi transcendant. Mais, dans l’expérience qui est vécue maintenant, la face lumineuse de ce « moi » reprend vie, grâce au pouvoir spirituel de ce Soi : elle est, en quelque sorte, « immortalisée », assimilée comme une grande image dynamique dans la mémoire de l’être spirituel.

Cette expérience béatifique se prolonge considérablement, aussi longtemps qu’il y a une moisson à engranger, pourrait-on dire. Cela peut durer des centaines d’années. La Théosophie a avancé le chiffre de dix ou quinze siècles. Platon et les Égyptiens ont parlé de deux mille, trois mille ans. Peu importe d’ailleurs : il ne peut s’agir de quelques semaines, pour le Soi-Ego retiré dans sa sphère où rien ne l’oblige à revenir sur la terre – tant qu’il y a pour lui des énergies et des images à assimiler.

Dans les religions, il y a, après la mort, récompense et bonheur pour les bons,  punition et souffrance pour les mauvais. Avec la Théosophie, il n’y a rien de pareil. Le « devachan » n’est pas une récompense « pour les bons », mais une phase de repos et d’assimilation bienheureuse du bilan positif de la vie d’un être, qui a par ailleurs pu avoir des côtés « mauvais ».

Avec la loi de karma, on peut être sûr que les conséquences karmiques des actions et attitudes positives se manifesteront dans l’incarnation suivante ou les incarnations ultérieures, et, de même, que les conséquences mauvaises des attitudes négatives ne manqueront pas d’être récoltées dans les incarnations à venir sur la terre, où les causes positives ou négatives ont été semées.

Maintenant, qu’est ce qui va faire que sonne l’heure de revenir à l’incarnation ?

C’est précisément qu’il n’y aura plus d’énergies pour soutenir l’être dans son expérience lumineuse. Dès lors va se faire sentir précisément l’influence de tout le karma qui a été produit à travers les causes semées dans la vie précédente. Bientôt viendra le moment où le flux qui a emporté la conscience jusqu’au plus haut niveau possible s’inversera pour l’entraîner irrésistiblement à s’incarner dans un nouveau corps de chair. Le nouvel enfant qui naîtra sera ignorant de tout ce qui s’est passé jadis, mais il entrera dans la vie avec une richesse cachée puisque cette richesse constitue le bilan positif de l’incarnation dont il hérite à présent. Si cette richesse-là est bien mise à la disposition de cet enfant, il est clair que son existence ne  s’engagera pas dans les mêmes conditions que la vie précédente. Dans la mesure où cette richesse est notable, la distance qui séparera la nouvelle personnalité humaine de son Soi-Ego profond se trouvera diminuée.

En règle générale, si un homme s’engage vraiment dans la voie de l’éthique supérieure – l’éthique universelle – un lien de plus en plus solide se construit avec ce Soi, ce qui constitue, pour l’âme qui se réincarne, une progression authentique. Lors d’une nouvelle naissance, marquée d’événements qui sont les conséquences karmiques du passé, tout cela va permettre au personnage terrestre d’y voir plus clair et, peut-être, de disposer d’une façon plus efficace des pouvoirs qui viennent de l’être de lumière – volonté, intelligence, amour, créativité, ou même génie particulier, dans un domaine ou un autre – tout cela étant notre héritage, en quelque sorte, notre héritage spirituel, à nous les hommes de la terre.

L’optique théosophique ne relève pas de l’invention humaine. Elle révèle toute la dimension bénéfique de la mort, qui apparaît comme l’alliée invisible de la vie. La mort, cette « ultime extase » de l’existence (comme l’a rappelé Mme Blavatsky) doit cesser de nous effrayer, comme si elle nous plongeait dans le néant. Et la Nature se révèle ici extrêmement clémente en nous permettant, pendant l’expérience posthume, d’assimiler en profondeur, et d’une façon efficace, tout ce que nous avons pu semer de généreux, tout ce qui ressemble à de l’idéal, de l’amour, de la conduite éthique.

Conférence sur « La Mort et les nécessaires métamorphoses de l’Âme »
Condensé d’un document du site  http://www.theosophie.asso.fr/

Cela existe : La combustion spontanée

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On parle de combustion spontanée lorsque des êtres humains brûlent sans aucune raison apparente. C est le plus mystérieux des phénomènes provoqués par le feu. C’est un des sujets du paranormal pour lequel il y a un grand nombre de photos et d’expertises, les cas étant toujours suivis d’enquêtes policières, la mort n’étant pas de type naturel

Les combustions spontanées présentent des constantes: la victime semble ne pas avoir conscience de ce qui lui arrive, la chaleur dégagée est très intense, le feu ne s’étend pas (des victimes ont été carbonisées dans leurs vêtements presque intacts) et aucun lieu ne semble offrir de protection, y compris les espaces découverts, les navires, les voitures ou même… les cercueils.

Pour la plupart des scientifiques, ces morts s’expliquent par l’embrasement d’un vêtement par une cigarette ou que la victime se soit trop approchée du feu. Mais ce qui est contradictoire, c’est que même dans les crematoriums le corps humain ne devient jamais que de la cendre. Il reste toujours des petits fragments d’os qui ont résistés a la chaleur, alors qu’il ne reste rien après une combustion spontanée !

Les tentatives d’explication sont nombreuses :

- un « court circuit » des champs électriques du corps humain

- une réaction atomique en chaîne qui produirait une chaleur interne phénoménale

- un cocktail de substances chimiques qui se formerait dans l’estomac

- un syndrome mortel de l’esprit sur la matière qui se produirait avec un état d’esprit négatif.

Physiologiquement cela se traduit par l’accumulation de phosphagènes, dont la vitamine B10 , dans les tissus , qui sont dans certains cas très inflammables . La combustion serait alors déclanchée par des orages magnétiques, ou d’autres phénomènes électriques.

L’inspecteur de police à la retraite John Heymer s’est penché sur les phénomènes de combustion vive

Il est arrivé à la conclusion que la chaleur intense provoquant la combustion spontanée provient d’une flamme alimentée par du gaz et surgissant de l’intérieur du corps. C’est, selon lui, l’unique explication plausible qui rende compte des températures élevées atteintes dans certaines zones du corps. Certains des indices qui l’ont amené à cette conclusion lui ont été apportés par une affaire survenue le 19 septembre 1967. Ce jour-là, un pompier atteignit le lieu de l’accident à temps pour voir une flamme bleue qui sortait encore d’une blessure dans l’abdomen de la victime. On peut supposer que l’homme était bien vivant lorsqu’il a commencé à brûler car il avait mordu fortement le montant de bois de la cage d’escalier où il était tombé.

Bien que cette théorie soit plausible, on ignore encore quelles sont les causes de ce phénomène.

LA COMTESSE DE CENDRES

Le premier cas recensé de combustion humaine spontanée eut lieu en Italie dans les environs de Verone. Au soir du 4 avril 1731, la comtesse Cornelia Bandi – 62 ans – dîne tranquillement en compagnie du chanoine Bianchini puis part se coucher. Le lendemain matin les domestiques qui pénètrent dans sa chambre sont saisis de stupeur : « le plancher de la chambre, précise la gazette locale, était parsemé de grosses taches d’apparence humide et gluante tandis qu’un liquide gras, jaunâtre, écoeurant, coulait le long de la fenêtre emplissant la pièce d’une odeur répugnante ». La camériste remarque qu’une fine couche de suie recouvre les meubles. Quant à la comtesse Band, elle gisait près de son lit où plutôt ce qui restait d’elle : un petit tas de cendre, ses deux jambes et un morceau de sa boîte crânienne, réduit par la force de la combustion. Les autorités et le médecin légiste furent perplexes. Le magistrat se contentera de noter dans son rapport « un feu mystérieux semble s’être allumé spontanément dans la poitrine de la comtesse » et l’on se résoudra à classer le dossier pour toujours.

LE CAS MARY REESEER

Dans l’affaire de Mary Reeser, des experts en pyromanie, des pathologistes et même des agents du FBI furent appelés à la rescousse pour mener l’enquête. Mais aucun d’eux ne put expliquer pourquoi le corps fut entièrement désintégré ainsi que les os. Seuls ont subsisté un crâne brûlé, quelques vertèbres, et un pied qui portait encore une pantoufle. La pièce était complètement intacte et le fauteuil fondu. La mort accidentelle fut déclarée cause de l’accident. Pourtant les faits ne concordent pas avec cette affirmation. En effet, pour réduire des os en cendres, il faut une température d’au moins 1650° C, ce qu’un simple incendie de fauteuil ou de vêtement est incapable de produire. D’autre part, une telle température aurait entraîné la combustion de toute la maison. La quantité de suie dégagée montre que le feu qui a consumé Mrs Reeser l’a fait lentement.

LE CAS D’URUFFE

A Uruffe, petit bourg lorrain proche de Toul, Ginette Kazmierczak mène une vie solitaire, discrète et effacée dans le logement de fonction de son fils, l’instituteur du village. Le soir du 12 mai 1977, elle est seule dans l’appartement car son fils est de sortie. Vers 3 heures du matin, sa voisine de palier se réveille en sursaut. Sa chambre est pleine de fumée. Elle sort et voit de petites flammes qui dévorent le bas de porte d’entrée de Mme Kazmierczak. Elle alerte les pompiers qui, très vite arrivés, se trouvent devant un spectacle d’épouvante. Le corps de Mme Kazmierczak gît carbonisé sur le plancher, contre la porte d’entrée, mais les jambes et le bras droit sont intacts, alors que la tête, le tronc et l’abdomen ne sont plus que cendres. Il a fallu une température énorme (2000°C) pour arriver à ce macabre résultat. Seul le plancher sous le buste de la victime révélera des traces d’incendie. Les murs et le sol sont maculés de suie, mais rien d’autre n’a brûlé dans l’appartement. Le poêle à mazout et le chauffe-eau sont éteints. Une boîte d’allumettes est intacte sur le rebord de la fenêtre. 

L’électricité fonctionne correctement. Crime, suicide? Ces thèses sont écartées à défaut d’élément matériel pouvant les étayer.

Le parquet de Nancy ouvre une enquête et charge le capitaine Laurain d’une expertise. Ce dernier reprend toutes les hypothèses : explosion d’une bombe aérosol ou d’un gaz (mais l’embrasement du mobilier aurait alors été total), crime (mais la porte de l’appartement était fermée de l’intérieur), foudre (la météo invalidera cette possibilité). L’expert doit admettre qu’il s’agit bien là d’un cas de combustion spontanée. En conséquence, le 18 janvier 1978, le parquet de Nancy prononcera une ordonnance de non-lieu dans cette affaire.

Sources: http://secretebase.free.fr/etrange/combustion/combustion.htm 

Publié dans:ENERGIES, ESPRITS, La MORT |on 29 mars, 2015 |1 Commentaire »

La mort est une illusion

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La mort ? « En somme on ne peut rien savoir là dessus. Faisons de notre mieux ici-bas, et espérons que tout s’arrangera de l’autre coté. » Voilà ce qu’on entend dire communément par des gens vertueux, réfléchis, mais incapables de substituer à une croyance rejetée une conception rationnelle de la vie future. Mais est-il vraiment impossible de rien savoir ou peut-on au contraire dès maintenant connaître les faits en présence desquels nous nous trouverons un jour?

Eh bien, aujourd’hui comme autrefois, on nous affirme qu’il est possible d’acquérir la connaissance de ces autres mondes, tout comme on acquiert la connaissance des pays étrangers, c’est-à-dire en les parcourant, et en observant ce qui s’y trouve.

Je commencerai par cette affirmation qu’il est possible de quitter son corps et d’y revenir. Vous allez peut-être le trouver étrange, mais c’est ce que vous faites chaque soir. En s’endormant on quitte son corps tout en restant une intelligence vivante. Ce fait est de plus en plus reconnu par les savants qui utilisent ce qu’on appelle la transe, et qui n’est qu’un sommeil pendant lequel le corps physique est, il est vrai, insensible, mais qui n’en est pas moins essentiellement un sommeil. On a prouvé, de façon irréfutable, qu’il est possible de quitter ainsi son corps, et que, dans ces conditions, l’intelligence est beaucoup plus active et plus puissante que dans les conditions physiques normales. Et c’est sur cette possibilité de quitter le corps sans perdre l’intelligence, que se fondent nos recherches.

Ce n’est pas cependant de l’état de rêve que nous nous servons; nous quittons volontairement notre corps. On arrive à le faire par entraînement, pendant le sommeil ou pendant la veille, et, graduellement on parvient à relier les deux états, à quitter le corps sans perte de conscience, et à rapporter au retour pour l’imprimer sur le cerveau, le souvenir de ce que l’on a observé en dehors de lui. On peut alors faire un pas de plus et éveiller les sens psychiques intérieurs, si bien qu’après un certain temps il n’est plus nécessaire de quitter le corps pour s’en servir. On apprend ainsi graduellement à les développer de façon à en être maître, et à pouvoir observer l’au-delà à l’état de veille.

Rappelez-vous que l’autre monde n’est pas lointain, il est autour de vous. Ceux de vos amis qui ont quitté leurs corps ne sont pas partis pour un pays éloigné; ils restent près de ceux qu’ils aiment, et sont visibles pour les yeux ouverts qui peuvent voir la matière subtile dont l’intelligence est alors revêtue.

Je dis donc que tous vous avez un corps fait de cette matière subtile, et, que vous possédez les sens qui permettent de voir ces corps subtils. Et si vous suivez l’entraînement dont je vous parle, vous pourrez, tout en restant conscients des choses de ce monde-ci, examiner aussi les choses de l’au-delà qui peut devenir pour nous un monde connu, et non plus seulement un monde espéré.

Voyons maintenant ce qui arrive quand une personne rejette son corps physique au moment de la mort

Il arrive exactement ce qui arrive chaque soir lorsque vous vous endormez. Aucune douleur, aucune peine n’accompagne ce départ, même s’il y a des signes de souffrance physique. La souffrance n’existe plus, quand bien même le corps physique simulerait par ces mouvements une souffrance qui n’est plus ressentie. L’intelligence qui s’en va ne sent plus les dernières convulsions du corps mourant, elle est pour ainsi dire tournée vers le dedans, vers sa propre existence immortelle, consciente du monde qui s’ouvre à elle, et inconsciente du monde qu’elle quitte pour la dernière fois. D’où le devoir,pour ceux qui entourent le mourant, de ne pas troubler l’ami qui s’en va en manifestant leur chagrin, car cela l’empêcherait de partir paisiblement, et le rappellerait un instant aux souffrances d’ici-bas.

La plupart des religions ont sagement prescrit des prières pour les mourants et cela encore plus pour calmer les vivants que pour celui qui s’en va. 

En réalité il n’y a pas de mort; rien qui ressemble à la cessation de la vie n’est possible

Pendant environ trente-six heures après la mort, l’homme reste dans un état de conscience heureux mais vague. Je veux dire par là qu’il n’est pas conscient de ce qui l’entoure ni ici-bas ni de l’autre coté; il est plutôt perdu dans ce qu’on pourrait appeler des rêves; il ne souffre plus et en ressent de la joie, de la satisfaction. C’est comme une pause entre les deux existences, et cela dure pendant un temps assez bref. Après cela, chacun fait des expériences variant selon la vie qui vient de se terminer.

Condensé d’une conférence d’Annie Besant
Un document de l’Association Théosophique Canadienne,
 site web : www.theosophique.ca 

Publié dans:La MORT |on 21 mars, 2015 |Pas de commentaires »

Entretiens avec l’au-delà

 

 esprit

Les contacts avec l’au-delà , par le support de l’écriture automatique impliquent la médiumnité spirite. Etre un vrai médium spirite nécessite un long apprentissage qui comporte des dangers pour qui ne respecte pas certaines lois et certaines règles de vie intangibles. Le spiritisme n’est pas un jeu, encore moins une attraction. Tout au contraire, il nécessite beaucoup de sérieux car il permet d’accéder à la compréhension des différentes formes de vie de l’au-delà et de réaliser des travaux sérieux :

· Les communications avec les disparus

· L’aide au vrai départ de personnes mal décédées

· L’exorcisme 

 

Des conseils, une guidance qui vont aider la personne qui consulte à résoudre les problèmes qu’elle rencontre dans sa vie.

Beaucoup de personnes sont victimes de voyants peu scrupuleux qui n’hésitent pas à leur prédire des événements tragiques et bien sûr à les en protéger grâce à leurs fameux talismans, leurs poudres magiques et j’en passe! Très généralement, une fois que ces personnes ont épuisé les voyants de la place sans avoir pour autant solutionné leurs problèmes, elles viennent alors me consulter. Il ne s’agit pas pour moi de leur dire ce qu’elles aimeraient entendre. J’essaie au contraire de leur faire comprendre la source de leurs problèmes et de les aider à redevenir autonomes, à savoir juger et à décider par eux-mêmes.

Je le compris lorsque je fus interrompue dans ma communication avec un disparu. Je me trouvais alors en présence d’une écriture tourmentée, celle d’un esprit ne proférant qu’insultes et mots incohérents. Lui étant là, la communication avec le disparu devenait impossible. Et à chaque fois que je reprenais mon crayon, je me retrouvais face au même problème. Il me fallut donc chercher un moyen de me défaire de ce mauvais esprit.

A cette époque, j’étais dans l’ignorance la plus totale de l’après-vie,  hormis mon expérience personnelle, suite à un accident. Comment pouvais-je penser qu’après le trépas où l’être était censé devenir pur, pareil phénomène puisse se produire? Après avoir étudié la question, j’ai pu avoir l’intelligence du phénomène. 
 

Que sont ces esprits du mal ou esprits errants, sinon des êtres victimes d’une mort atroce ou difficile?

Les esprits errants sont des êtres qui souffrent, et qui, pour différentes raisons, ne peuvent s’élever. Ils font alors le tour des séances spirites, se montre farceurs, agressifs ou délirants selon l’état qu’ils avaient au moment de leur mort. Avec les bons esprits que j’aime, je vis comme de vrais moments « d’extase ». Je suis médium, mais, même si je me situe dans mes séances alors entre deux mondes, je refuse la transe totale, une partie de mon moi gardant toujours le plein contrôle de moi-même.

Je souffre de la souffrance des esprits, et s’ils étaient atteints de maladies de leur vivant, je le ressens. Cela m’arrive de pleurer, mais à d’autres moments je peux aussi sourire, c’est selon. A toutes ces sensations que je partage, notamment de grand froid, s’ajoutent les odeurs qui imprègnent la pièce. Ces sensations m’annoncent que le disparu a fait le voyage jusqu’à moi, qu’il est là , présent mais invisible dans cette pièce, et qu’ il veut communiquer, très souvent avec un membre de sa famille. Ainsi, un soir, une femme, accompagnée de ses deux filles adolescentes vint me demander d’entrer en relation avec son mari disparu. A peine la séance commencée, voilà que je suis prise de violents maux de tête. Mon nez me fait mal et coule abondamment. Je pleure et me sens de plus en plus mal.  La douleur est de plus en plus insupportable. Je demande alors à la dame de quoi est mort son mari. C’est la fille aînée qui me répond. Elle m’apprend que son père est décédé d’un cancer et qu’à ses derniers moments on lui insufflait de la morphine par les narines pour essayer de diminuer son intense souffrance!

En ce qui concerne l’écriture automatique, le « don » n’intervient pas automatiquement. Il nécessite un long apprentissage, et surtout un conditionnement préalable fait du plus grand calme et d’une sérénité sans faille.

Lorsque je me suis lancée dans cette « aventure », j’en ignorais les dangers, et j’estime avoir été bien protégée car j’en connais beaucoup qui se sont essayés à cet art très particulier et par la suite ont dû y renoncer, s’étant attiré de graves ennuis. 

La première fois où j’ai senti bouger mon crayon, je fus prise d’une grande peur. J’ai  persévéré malgré tout et beaucoup travaillé. Comme tout le monde, j’avais entendu parler des « esprits du bas astral », mais qu’est-ce au juste ?

Les communications avec les disparus sont extrêmement variées. Elles concernent aussi bien les disparus de morts naturelles que certaines personnes décédées de façon suspecte. Je reçois des mères qui ont perdu un enfant, des maris qui veulent s’entretenir avec leurs épouses décédées, ou vice versa. Parfois aussi, l’on vient consulter un ancêtre ou plus prosaïquement s’entretenir d’héritages ou du patrimoine familial.

Les communications avec des êtres « mal morts » : pendus, accidentés de la route, tués par balles, par armes blanches, ou qui ont absorbé des barbituriques présentent un caractère tout particulier, et m’amènent à effectuer des travaux pénibles, mais qui permettent de mettre fin à leur souffrance. Ces « mal partis » souffrent, et peuvent faire beaucoup de mal, volontairement ou non. Si ces « mal mort »s ne sont pas aidés, ils ne cesseront de souffrir et resteront des errants dans un périmètre bien délimité, surtout lorsqu’il s’agit de pendus volontaires.

Des personnes viennent me consulter car victimes de ces êtres « mal partis ». Je procède alors à ce qu’il est convenu d’appeler un exorcisme, et ce au moyen de l’écriture automatique qui s’avère pour moi un outil extrêmement précieux qui me permet de savoir quelle entité habite l’exorcisé, quel est son âge, la manière dont elle est morte et qui la commandite.

Certaines familles viennent me voir pour me demander d’aider leur disparu à s’élever en toute sérénité.

En fonction de ce qu’il a été dans sa vie terrestre passée, un « esprit » sera non-violent ou au contraire prêt à tout pour se venger

Certains deviennent ainsi des êtres maléfiques récupérés par des sorciers peu scrupuleux qui iront jusqu’à posséder des personnes de différentes manières, trop contents de pouvoir se venger au travers d’un individu, et ils n’auront de cesse que d’entraîner leur victime à une mort le plus souvent semblable à la leur.

Au départ, j’étais très cartésienne et j’ai eu beaucoup des difficultés à admettre la réalité de l’irrationnel. Mais les faits sont là et parlent d’eux-mêmes. 
 

MONSIEUR et CHOPIN

Je peux m’honorer de la présence à mes côtés, quand le besoin s’en fait sentir de « MONSIEUR ». Il apporte à tous des conseils judicieux, et trouve des solutions aux problèmes complexes soulevés par mes clients. Force est de constater que, tout au long de ma carrière, ce que MONSIEUR a annoncé à mes clients s’est avéré exact, et que ceux qui l’ont écouté ne l’ont jamais regretté. Les conseils qu’il donne sont de tous ordres et concernent tout aussi bien des affaires de cœur, des affaires d’argent, des litiges familiaux ou un conseil d’orientation pour un enfant. Il s’agit aussi parfois de faire le choix et du mode d’acquisition d’une maison, de décisions qui doivent être prises par un chef d’entreprise à tous niveaux. Bref, il n’y a aucun domaine où MONSIEUR ne pourra apporter ses précieux conseils.

Une autre de mes activités et qui m’est très agréable sont mes entretiens avec des personnages célèbres. Les messages de ces derniers consistent souvent à nous dire que la mort n’existe pas, et que le plus important est de bien vivre sa vie sur terre. Ils nous parlent aussi de leurs vies terrestres et de ce qui leur a manqué le plus ici-bas : être aimés pour eux-mêmes.

Je corresponds ainsi depuis de longues années avec Frédéric Chopin, et chacun de mes consultants bénéficie d’un écrit de sa part. 
Mes échanges avec Chopin s’étendent sur des sujets très variés, et c’est toujours un ravissement pour moi d’avoir la possibilité de converser avec lui.

Voilà, brièvement décrite, mon activité de médium spirite que j’exerce depuis de longues années grâce au support de l’écriture automatique.

Danielle Prieur 
 

Site Internet : http://www.geocities.com/spiritandconverse

Publié dans:ASCENSION, La MORT |on 16 mars, 2015 |Pas de commentaires »

Le spiritisme pour communiquer avec l’au-delà

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Le mot « spiritisme » a été introduit pour la première fois par Allan Kardec, un instituteur lyonnais qui travaillait sur le magnétisme et l’hypnose. De nombreuses personnalités se sont intéressées à cette philosophie. On peut citer Sir Conan Doyle, George Sand, Théophile Gautier, sans parler du scientifique Camille Flammarion et du grand Victor Hugo.

De l’oracle grec au chamane indien, la pratique qui consiste à communiquer avec les esprits est un phénomène qui a toujours fasciné l’Homme car n’est-il que matière ou est-il habité par l’esprit ? La possibilité de l’existence d’une âme indépendante du corps qui puisse être en lien avec les vivants est l’objectif du spiritisme…

La mort a-t-elle le dernier mot ? 

Face à ce mystère, difficile d’avoir une certitude. Cependant, Victor Hugo, que l’on ne peut pas taxer de crédule, affirmait qu’il communiquait avec l’esprit de sa fille Léopoldine : Ceux que nous pleurons ne sont pas les absents, ce sont les invisibles, déclara-t-il publiquement. La survie de l’âme après la mort fait l’objet de la croyance en la réincarnation. Or, Allan Kardec, le père du spiritisme, a beaucoup insisté sur cette doctrine dans son enseignement. D’ailleurs, les noms « Allan » et « Kardec » seraient des noms qu’il aurait portés dans des incarnations précédentes. Son ouvrage « Le livre des Esprits », publié en 1856, fait référence aujourd’hui encore dans le monde entier en ce qui concerne cette discipline. Il y est question de médiumnité, de vie spirituelle et d’évolution de l’âme. Loin de l’image d’Épinal des tables tournantes, le spiritisme touche à une question essentielle : la mort a-t-elle le dernier mot ? Il semblerait que non selon les expériences des médiums. Le psychologue analytique Carl Gustav Jung témoigne qu’il est entré en relation avec l’esprit de son père disparu des années plus tôt. Selon lui, une communication est donc possible entre les morts et les vivants.

Une quête spirituelle 

C’est parce que les dogmes religieux ne répondent pas tout à fait de la même façon quant à la vie après la mort que des chercheurs en quête de sens se sont intéressés et s’intéressent toujours au spiritisme. Des expériences comme les sorties de corps ou NDE, relatées dans le célèbre ouvrage du docteur Raymond Moody « La vie après la mort », tendent à aller dans le sens de la doctrine spirite. Si le fait de faire tourner les tables est l’image un tantinet galvaudée que l’on retient généralement, il ne s’agit pas de la seule pratique, loin s’en faut, utilisée par les médiums. Le ouija ou l’écriture automatique sont aussi des médiations pour se connecter au monde invisible. Toutefois, le spiritisme peut causer des désagréments s’il est utilisé de façon sauvage. Il nécessite de ce fait une formation spécifique et un mental équilibré. Ainsi, selon une association spirite se réclamant d’Allan Kardec, être spirite c’est porter un message d’amour et de paix et avancer sur un chemin d’évolution personnelle

 

Vivian Moussa du Magazine Signes et Sens

Publié dans:CHANNELING, ESPRITS, La MORT |on 21 février, 2015 |Pas de commentaires »

Les enfants non incarnés frappent à la porte

 

ob_11e28e6abb8505d8ed8aa2563d6e30be_img-0723Des notes destinées à son prochain livre, qu’Anne-Marguerite Vexiau a eu la gentillesse de nous confier, nous avons tiré les extraits suivants :

Pour rester en lien avec moi depuis son pays, Ilonka, une petite fille polonaise, a lancé des “cordes de vie”, comme elle dit, que d’autres ont attrapées et lancées à leur tour dans d’autres directions. “Je veux servir d’amitié à ceux des enfants qui cachent cafard dans votre valise”, a tapé une adulte “normale” [...] Bien sûr, tout cela pourrait être une belle histoire fantasmatique de mon inconscient, enrichie de tous les rêves et fantasmes de mes patients. J’ai néanmoins noté de plus en plus de progrès, de coïncidences et de résultats thérapeutiques. L’avancée des uns permet aux autres de progresser. Sans distinction d’âge, de race, ni de quotient intellectuel, mes patients réclament de l’aide des autres, qui leur offrent leur soutien.

L’action des morts tient toujours une immense place dans les propos des Facilités, et tout spécialement celle des enfants perdus avant la naissance.

L’insistance de mes patients à parler de ce sujet était telle que je ne pouvais littéralement pas faire comme si je ne remarquais rien. Dans l’ensemble, ces propos les faisaient aller mieux, mais je n’osais parler d’autre chose que d’une “guérison intérieure”.

Mais visiblement, tous attendaient que cette guérison leur vienne des personnes disparues.

Un enfant a écrit : “Guérir, c’est ouvrir une fente sur les morts pour qu’ils puissent vivre.” [...]

Il arrivait que mes patients m’offrent en CF “leurs” morts pour aider les autres patients. Il n’est alors question dans leurs propos que de vie et d’amour. Je suis partagée entre le désir de les arrêter et celui d’en savoir plus. Il m’arrivait parfois, le matin, de prendre la ferme résolution de couper court à leurs propos s’ils s’avisaient à nouveau de me parler de l’action des morts sur les vivants.

Mais certains enfants pleuraient lorsque je les interrompais. Beaucoup évoquaient les enfants perdus avant la naissance comme une source de vie [...] Tant que l’un de ces petits disparus n’avait pas été réhabilité, il semblait peser sur la communauté tout entière [...] Certains cependant ont refusé d’entrer dans cette ronde, tel cet adolescent, lourdement handicapé, dont la main a frappé : “Je retire ma main si vous dites que le but de ma vie, c’est d’être vu comme un guide de vie pour vous.” [...]

Parfois, il me semble que le Facilité puise dans une autre mémoire que la sienne [...]

L’origine des maladies reste souvent mystérieuse. “Petit lutteur (= fœtus qui lutte pour garder la vie) a maladie donnée à moi pour fracas (= avortement) éviter pour moi”, a frappé un enfant handicapé dont la mère avait fait une fausse couche avant lui.

“J’ai évité mort en choisissant la maladie”, a frappé un autre, dont la mère avait avorté quelques années auparavant. “Vie vient des morts”, affirma un jeune garcon polyhandicapé. Ce qui donna ce dialogue : “Alerte des morts jamais chômeurs. Je vois fils de maman jouer avec  moi.

- Tu parles du bébé que ta maman n’a pas voulu mettre au monde ?

 - Oui, vu naissance de mort et destruction de vie. Vis en moi et moi, je vivrai en toi. – Tu penses que ton petit frère mort peut t’aider à vivre et à guérir ?

- Oui. [...]

“Pépé est-il malheureux ? A-t-il mal pris ce que je lui ai dit ?”, a frappé Solena

- une jeune adulte autiste non voyante. Son grand-père était décédé depuis de longues années. “Que lui avais-tu dit ?” lui demandai-je.

“Pépé, agitation de moi s’estompe si Allemagne devient ton pays d’amour. – Ton grand-père en veut aux Allemands d’avoir tué des Français ? – Pépé doit sortir de mort pour aller faire la paix aux Allemands. Je fais paix en moi si Pépé fait paix aux Allemands.” Je sens bien que ce n’est que le tout début d’une grande aventure.

-Contact : 
Association Ta main pour parler (TMPP) , 2 rue de Saint-Cloud, 92150 Suresnes.

Site web : http://www.tmpp.net/cf/

Publié dans:ENFANTS, La MORT |on 21 février, 2015 |Pas de commentaires »

Pagan Sex Intentions

AD’ aussi loin que les religions existent, elles cherchèrent en premier à expliquer le pourquoi de notre existence sur terre, à nous, puis au reste de la création. Elles cherchèrent à nous situer au sein de cette création, et une fois ceci fait, elles établirent des codes de société, supposés ceux voulus pour nous par des entités divines supérieures. Et elles assignèrent un rôle à chacun, selon le genre, la classe sociale, l’âge ou l’activité. Et surtout, toutes les religions s’interrogèrent longuement et en  détail sur deux aspects de l’existence, désormais bien connus du langage freudien : le sexe et la mort. 

Le but de cet article n’est pas d’établir une histoire de la sexualité de l’époque pré-monothéiste (que ce soit par le  christianisme, le judaïsme ou l’islam), qui serait bien trop longue et n’aboutirait certainement pas à cette idée voulant que la sexualité païenne était plus libérée que la sexualité  chrétienne (il suffit de voir comment les Grecs, et en moindre mesure les Romains, traitaient leurs femmes). Par contre, il est très intéressant de se pencher sur l’idée finalement désormais bien commune voulant que la sexualité ancienne était plus naturelle, saine ou libre. 

Ce thème parcourt les écrits et les discours, de la Wicca aux courants paganisants régionalistes et/ou nationalistes. Je me souviens avoir entendu parler de l’idée de «sexualité païenne» pour la première fois en 2003, étant étudiante, par un camarade païen plutôt identitaire. Il me mit un exemplaire de magazine païen identitaire entre les mains et me conseilla de lire l’article sur la sexualité païenne, me sous-entendant clairement que n’est païen que ceux qui adoptent une telle vision de la sexualité, et donc un tel mode de vivre cette sexualité. Et qu’ai-je trouvé dans cet article ? Rien de bien  mystérieux en soi : l’homme en pôle actif et la femme en pôle passif, comme le soleil et la lune, qui comprendraient leurs différences de genre pour mieux se compléter, qui seraient sexuellement très ouverts et actifs, sans tabou, mais où chacun reste bien à la place que Dame Nature lui aurait assigné. Non, pas d’écart de genre, s’il vous plait. Exit la timidité sexuelle, exit les complexes, les  craintes, les blocages. 

Le païen, et surtout la païenne, sont des êtres humains libres qui forniquent quand ils veulent, avec qui ils veulent… oui mais en respectant quand même une certaine idée de mariage, de famille, de filiation. La tradition ancienne, ce serait pour eux la liberté sexuelle dans une famille bien traditionaliste. 

D’autre part, la Wicca, avec à l’origine ses cérémonies nues (skyclad) et ses Grands Rites induisant une union sexuelle symbolique ou réelle entre la Grande prêtresse et le Grand Prêtre représentent sans équivoque une spiritualité où la sexualité est libre, librement et joyeusement vécue. La Charge de la Déesse, l’un des rares textes aujourd’hui lus et regardés comme une fondation de la Wicca et probablement écrit par Doreen Valiente, affirme : «vous serez nus lors de vos rites et vous danserez, chanterez, ferez la fête, jouerez de la musique et ferez l’amour, tout cela en mon honneur». Il est donc question de sexualité joyeuse, vécue avec insouciance dans la grâce de la Déesse et… à priori sans rapport avec un quelconque lien conjugal. C’est là le rappel des anciennes Bacchanales, ou plutôt des Bacchanales réinvesties par l’imagination populaire qui conçut et développa le thème des orgies sexuelles, pas toujours rituelles, pas toujours au nom de Bacchus-Dionysos. 

Ceci étant dit, lorsque la théorie se confronte à la réalité, le constat est en un sens étonnant : les païen(ne)s et sorcier(e)s d’aujourd’hui ne répondent pas, ou très peu à tous ces critères énoncés, et force est de reconnaître que la vie amoureuse des païens et sorcières reste finalement celle d’un ensemble de société, encore gangrénée par les tabous hérités du passé, également minée par une libération sexuelle qui a rendu la sexualité banale, qui a fait de la femme un objet de désir stigmatisé si jamais elle n’est pas suffisamment ouverte à la sexualité, ou si elle l’est trop, qui a forcé l’homme à jouer de performance, qui pointe du doigt les failles de ses capacités sexuelles, qui étale au grand jour une sexualité masculine qui se devrait toute puissante. Et finalement, la sexualité païenne se révèle être un mythe plus qu’une réalité, au regard de toutes ces femmes sorcières ou païennes qui se reconnaissent complexées face à leur corps, qui continuent de souffrir de mal-être, de peur de l’Autre, au regard de ces hommes qui doivent se situer par rapport aux attentes de la société, à leurs désirs et ceux de compagnes ou de partenaires. Une sexualité païenne qui se calque sur les coutumes de notre société, en instituant des handfasting où on ne fait que changer le terme de Dieu, pour Déesse ou Déesse et Dieu, où on bénit des alliances et où on se promet, selon des formules si proches des formules laïques ou chrétiennes, de s’aimer, d’être fidèles l’un à l’autre et de s’entraider au quotidien. Parfois pour toujours, mais très rarement en laissant clairement entendre que ce mariage pourrait avoir une date d’expiration. Le handfasting initial était pourtant connu pour lier une personne pour un an et un jour, une sorte de contrat renouvelable. Un mariage très moderne finalement, mais d’une forme finalement peu utilisée. Il est vrai que certains courants prévoient aussi des rituels de séparation, tout comme il y avait déjà des divorces dans l’Antiquité. Il est intéressant toutefois de noter l’évolution notable des handfasting homosexuels, qui marquent au moins une avancée dans la liberté sexuelle païenne. 

A17Finalement, tout ceci pour en venir à un fait manifeste ; celui que la sexualité païenne n’existe pas, bien qu’il existe des rites amoureux et sexuels. Il y a donc différence entre un rite ponctuel pratiqué par païens et sorciers, et un mode de vie qui s’accorde vraisemblablement à un ensemble sans lien direct avec une quelconque spiritualité ou religion, une sexualité dite contemporaine. La seule  volonté de chercher une sexualité païenne crée le danger de tomber, une fois de plus, dans des archétypes. Si la Vierge et la Prostituée sont dépassées, des figures nouvelles de sexualité ne doivent pas les remplacer pour enfermer de nouveau les personnes dans des rôles stéréotypés, avec de nouvelles formes de normalités et d’anormalités. Aussi, sacraliser la sexualité, aussi librement que chacun se sent prêt, apparaît positif, tandis que chercher à créer une nouvelle conception de la sexualité risquerait d’entrainer de nouvelles pressions, de nouvelles obligations, de nouveaux interdits. Il n’est pas rare de voir d’ailleurs des personnes, hommes ou femmes, utiliser le prétexte de la sexualité dite libre dans le paganisme et la sorcellerie pour abuser de personnes en faisant passer certains actes pour des nécessités rituelles. Faire passer la perversion pour du sacré, honnissant comme le dernier des bigots celui ou celle qui oserait ne pas vouloir s’y plier. 

Tout un article qui n’apporte peut être pas tant, si ce n’est de parler ouvertement d’un des aspects les plus présents du paganisme, tel que l’est le sexe. Réfléchir sur sa place dans l’imaginaire, dans la pensée et la réalité des païens et sorciers modernes. Accepter d’y mettre pleinement les mains là où tout est souvent dit par des phrases toutes faites, des acceptations générales et si lointaines de nos vies réelles, tout comme les chrétiens utilisent le Credo pour soutenir et affermir leur propre foi par la répétition de cette prière. 

images12La sexualité ne devient véritablement sacrée que lorsqu’on arrive à avoir de l’estime pour soi-même, à s’aimer de corps et d’esprit. Que lorsque nous avons réussi, parfois après avoir longuement travaillé sur nous-même, à vouloir aller vers l’autre sans préjugé, sans attente excessive, en parfait amour et en parfaite confiance. C’est tout un programme, un long et difficile programme. C’est aussi peut-être lorsque nous parvenons à ne plus associer forcément fidélité à amour, à sexualité, ou aussi peut- être lorsque l’amour est tel que la sexualité s’en trouve transcendée et que tout autre comportement que la fidélité serait ressenti comme sacrilège à cette sexualité sacrée. La sexualité sacrée n’a jamais été morale, mais elle n’a jamais été vécue non plus comme immorale. Elle est avant tout cet instinct qui naît et sort de nos tripes, cet instinct sauvage et intuitif qui pousse vers l’Autre, quel qu’il ou elle soit. Il est ce désir d’union avec l’Autre et à travers lui, l’univers. Il est aussi absence de désir, et est vécu autrement. Il est ce qui ne pourra jamais avoir de dogme, ce qui ne pourra jamais être défini. Il est ce qui continuera à faire parler encore et encore. 

Source Magazine Wiccan 

Publié dans:La MORT, SEXUALITE |on 27 janvier, 2015 |Pas de commentaires »

La mort est une autre vie

 

téléchargementJe viens d’assister à l’avant-première du film documentaire de Franck Flanquart “Le Premier Souffle” et j’ai été éblouie d’y retrouver en images tout ce qui m’avait profondément marquée lorsque j’écoutais, il y a quelques mois, Idris Lahore donner une conférence publique sur l’accompagnement des mourants et des défunts.

Moi qui – comme la plupart des Occidentaux, je suppose -, me faisais de la mort une idée plutôt lugubre et assez désespérée, j’ai, grâce à ces deux événements, commencé à  aborder le sujet tout autrement. J’ai appris que la notion de réincarnation existe depuis toujours, de Platon à Hugo et de Cicéron à Goethe !

Selon cette théorie, l’être humain n’est pas créé au moment de sa conception : il est un esprit, entrant avec son âme dans un corps physique préparé par ses parents et poursuivant son évolution dans d’autres mondes après la mort de ce corps physique, avant de naître à nouveau dans le monde terrestre.

L’esprit humain parcourt ainsi des cycles, de vie en vie, il a connu de nombreuses naissances et de nombreuses morts, dont il ne se souvient pas.

Mais… vous souvenez-vous des neuf mois que vous avez passés dans le ventre de votre mère ou des deux ou trois premières années de votre vie ?

Pourtant, vous avez bien vécu ces moments !

  • Les éléments constitutifs de la nature humaine

Le corps physique de l’être humain est composé de quatre éléments :

• un élément solide, l’élément Terre, par exemple nos os et nos muscles ;

• un élément liquide, l’élément Eau : le sang, la lymphe, les larmes… ;

• un élément chaleur, l’élément Feu : ce sont les 37° qu’on a normalement, quelle que soit la température extérieure ;

• un élément gazeux, aérien, l’élément Air, qui nourrit toutes nos cellules.

Mais la différence entre notre corps physique, ici, maintenant, et un cadavre, c’est la force de vie, l’énergie vitale, qui maintient le corps physique dans une certaine structure où circule l’énergie de vie (dans les chakras et les méridiens, par exemple). Certaines spiritualités appellent cette structure le corps éthérique ; il maintient la vie, la santé et l’équilibre.
L’esprit, quant à lui, est ce qu’il y a de vraiment éternel pour l’être humain, il n’a ni début, ni fin, pas de limites ni dans l’espace, ni dans le temps, parce qu’il est issu de l’Absolu (ou de Dieu ou du Tao, ou de l’Origine, chacun le nommera comme il veut) comme une étincelle vivante.
Il est de la même nature que l’Absolu et il en a les caractéristiques.

  • La dissolution des éléments dans la mort

L’idée du film “Le Premier Souffle”, ainsi d’ailleurs qu’un très élégant petit livre d’I. Lahore, qui vient de paraître aux Editions EccE et intitulé “Lecture aux Morts – guide de la vie après la mort”) est d’apprendre ce qui se passe au moment de la mort et dans la mort, pour ne plus en avoir peur et pour pouvoir observer le tout en restant curieux, comme lorsqu’on est vivant face à quelque chose de neuf et d’intéressant.

Qu’est-ce que la mort, dans un  premier temps ?
Les éléments qui s’étaient rassemblés dans le corps physique commencent à se dissoudre.
L’élément Terre, solide, perd de sa force.
L’agonisant ne peut plus se tenir droit, il commence aussi à voir flou et même lorsqu’il ferme les yeux, c’est comme s’il ne voyait à l’intérieur que des mirages.
Vient ensuite la dissolution de l’élément liquide.
Le mourant perd le contrôle de ses liquides corporels et de ses sphincters, et les bruits ne le dérangent plus car il devient de plus en plus sourd.
L’étape suivante est la dissolution de l’élément chaleur, qui se retire des extrémités vers l’intérieur.
Lorsque le quatrième élément, Air, commence à se dissoudre, l’inspiration devient de plus en plus courte et l’expiration de plus en plus longue, jusqu’au dernier souffle.
Pour la médecine, c’est là le moment de la mort, puisque l’électro-encéphalogramme et l’électrocardiogramme sont plats.

  • La mort réelle

Or, la structure énergétique ne s’est pas encore dissoute et commence alors la deuxième étape dans la mort.
Les canaux énergétiques (méridiens) se vident et il se passe en même temps de nombreux phénomènes psychiques ou mentaux, l’un étant que tout ce qui est lié à la mémoire est mis en mouvement : pendant trois à quatre jours, celui que les gens imaginent mort, voit à rebours tous les événements de sa vie passée, du moment de sa mort jusqu’à sa naissance.

C’est la raison pour laquelle, autrefois, dans les religions, on demandait de ne pas toucher le corps pendant ce laps de temps.
D’autres phénomènes se produisent encore qui aboutissent à la séparation définitive de l’esprit et de son âme d’avec ce corps dans lequel ils étaient entrés à la conception.

C’est là le moment de la mort réelle : les éléments physiques et la structure énergétique se sont dissous.
Il reste d’une part le cadavre et d’autre part l’esprit avec son âme, qui va poursuivre son voyage dans les mondes de l’après-mort.

  • Les mondes de l’après-mort

Il arrive d’abord dans le monde astral des âmes, où il entre en contact avec les défunts qu’il a aimés ou admirés et qu’il perçoit comme des “êtres de lumière”, pour reprendre l’expression de ceux qui ont fait des expériences proches de la mort.
Il revit ensuite tout ce qu’il a pensé, dit et fait de beau, de bon et de vrai ; puis tout ce qu’il a pensé, dit et fait de mal.
Il revit aussi tout le mal qu’il a fait subir aux autres, volontairement ou pas.

Ces moments ou ces mondes sont décrits dans les religions comme le purgatoire ou les enfers.
Ainsi purifié, l’esprit entre dans le monde spirituel proprement dit, un monde de lumière et d’amour…
Mais il sait qu’il ne peut y rester, et il décide de renaître pour avoir une chance supplémentaire de corriger le mal qu’il a pensé, dit et fait, de se purifier, de se perfectionner pour pouvoir un jour rester dans ce monde divin et spirituel.
On ne peut en effet pas entrer au paradis en étant méchant, jaloux, haineux, ignorant, sous peine que le paradis ne devienne l’enfer !

L’esprit avec son âme choisit alors les parents et la naissance les mieux adaptés au karma qu’il lui faut compenser et aux mérites dont il peut profiter, et la spirale de  l’évolution continue à l’emmener toujours plus haut, vers la réalisation de sa nature (divine) véritable.

Ceci n’était qu’un bref résumé de cet étonnant voyage dans l’après-mort et je ne peux que vous encourager à voir le film et à lire le livre qui ont totalement changé la vie de certains.

Contact :
contact@imagessence.info
Publié dans:La MORT |on 24 janvier, 2015 |Pas de commentaires »

Le culte de la Dame Sombre Santisima Muerte

 

imageUne chose est certaine : le culte de la dame sombre est présent dans toutes les cultures, toutes les traditions et ce, depuis le début des temps. La dame sombre a même survécu à la christianisation des cultes païens grâce aux Vierges Noires retrouvées un peu partout dans le monde. Elles ont été vénérées, craintes, diabolisées et elles sont encore présentes dans le monde moderne ! J’ai moi-même toujours été fascinée par la dame sombre : Hécate et Perséphone ont fait un passage marqué, Kali a longtemps été à mes côtés pendant mon passage dans le Shaktisme et j’avoue avoir une énorme attirance pour les Vierges Noires qui, pour moi, sont une prolongation du culte d’Isis. Toutefois, il ne m’est jamais passé par l’esprit d’être ainsi appelée par la plus grande des dames sombres, la Mort elle-même, la Santisima Muerte. La Santisima Muerte ou Santa Muerte, ou encore, Sainte Mort, la Squelettique, la Dame Noire, la Dame Blanche, la Dame de la Nuit est une véritable dame sombre des Amériques. Son apparence nous repousse et nous paraît caricaturale la première fois qu’on la voit. On a le réflexe de s’éloigner et de croire qu’elle est démoniaque, une figure du mal. Elle est habituellement représentée sous la forme d’un squelette avec une toge noire à capuchon qui la couvre de la tête aux pieds, laissant seulement son visage et ses mains exposées. Une croyance dit que sa robe symbolise notre réflexe de couvrir notre véritable nature qui, un jour, disparaît. 

Elle porte souvent, dans une main, un globe qui symbolise qu’elle est maîtresse du monde mortel, et dans l’autre, une faux, représentant la mort imminente qui nous rappelle que celle-ci est présente en tout temps et que toutes les créatures vivantes partagent le même destin. «La Mort a été représentée en tant que figure anthropomorphe ou comme personnage fictif dans de nombreuses mythologies et cultures populaires. La personnification de la mort en tant qu’entité vivante, consciente et sensible, est lié à l’idée de la mort et à son poids historique et philosophique considérable. Dans le folklore occidental moderne, La Mort est généralement représentée comme un squelette portant une robe, une toge, noire avec capuche, éventuellement une grande faux. La Mort est alors connue sous le nom de La Grande Faucheuse ou tout simplement La Faucheuse. Ce symbole d’origine italienne est très présent durant tout le Moyen-Âge et à la Renaissance, dans les peintures apocalyptiques et macabres comme celle de Pieter Bruegel l’Ancien (Le Triomphe de la Mort). 

À une époque où la peste noire faisait des ravages, la faucheuse représentait un être terrifiant venu happer les vivants d’un coup de lame.» – Wikipedia Qui aurait pensé que cette figure symbolique serait au centre d’un grand culte religieux et prendrait la forme d’une déesse très actuelle ? C’est pourtant le cas et cette déesse porte le nom de Santa Muerte. Elle est beaucoup plus que cette figure mythologique et symbolique. C’était en fait pour vous introduire à son apparence redoutable. Maintenant que vous l’avez bien imagée, parlons de sa véritable nature qui est plus grande que… nature. Si vous avez été au Mexique dans les dernières années (ou dans certaines parties des Etats-Unis), vous avez probablement croisé la Santa Muerte. Son culte vit actuellement une expansion rapide qui équivaut au culte de la Vierge de la Guadeloupe, mère des Mexicains. On retrouve des autels à la Santa Muerte aux carrefours des rues, devant des demeures privées et même dans des marchés, surtout dans un quartier très pauvre et violent de la ville de Mexico. Elle est souvent la sainte patronne des criminels, des vendeurs de drogues, des prisonniers, des prostitués et des marginaux parce qu’elle les protège. 

On dit qu’elle ne fait aucune discrimination : elle écoute les appels des personnes jugées «amorales» par l’église catholique comme les homosexuels et les travestis. «Diverses églises (catholique, baptiste, presbytérienne, méthodiste) rejettent et condamnent sa vénération en la considérant comme diabolique. L’église catholique la considère comme une tradition païenne contraire à la croyance chrétienne du Christ vainqueur de la mort.» – Wikipedia Pourtant, au Mexique elle est vénérée par 2 millions de Mexicains, majoritairement catholiques. Elle est grandement aimée, priée et vouée par ceux-ci qui l’habillent et la promènent dans les rues, surtout lors du jour des morts (1 et 2 novembre). 

Origine

Le culte de la Santa Muerte est apparu, d’après des experts, dans les années 1960. Vénérée d’abord de manière clandestine, elle a gagné en popularité aussi rapidement que le vent et ce, dans la ville de Mexico. Or, son origine remonte à bien plus longtemps : la Santa Muerte serait une figure divine née d’un syncrétisme entre le culte  préhispanique des morts, des dieux aztèques de la mort (Mictlantecuhtli et Mictecacihuatl), du dieu maya Ah Puch décrit comme un squelette au visage de jaguar, d’un des quatre chevaliers de l’Apocalypse (la mort), de la figure de la mort de la culture grecque et occidentale et, finalement, la Vierge de Guadeloupe, sainte vénérée des Amériques. «Les racines de la croyance dateraient de l’époque pré-hispanique, avec Mictlantecuhtli et Mictecacihuatl, dieu et déesse de la mort, l’obscurité et le Mictlan, le royaume des morts

images (3)Les hommes et les femmes qui mouraient de causes naturelles s’y rendaient, mais le chemin n’était pas facile. Avant de se présenter devant le dieu et la déesse de la mort, il fallait passer par de nombreux obstacles :

des pierres qui s’entrechoquent, des déserts et des collines, un crocodile appelé Xochitonal, un vent de pierres tranchantes d’obsidienne, et une rivière abondante que le mort traversait avec l’aide d’un chien qui était sacrifié le jour de ses obsèques (Xoloizcuintl). À l’animisme préhispanique, on peut associer la vie des différents saints catholiques, dans le style du santería cubain, qui combine des traditions animistes africaines avec le catholicisme.» – Wikipedia 

Des croyances répandues, particulièrement dans la brujeria (sorcellerie mexicaine), affirment que la Santa Muerte est la soeur sombre de la Vierge de Guadeloupe et qu’on lui fait des demandes qu’on n’ose pas demander à cette dernière. La Vierge de Guadeloupe étant pure, les brujos ne sentent pas qu’il soit approprié de lui  Demander un emploi ou de l’argent. D’ailleurs, c’est pour cette raison que nous retrouverons des représentations de la Vierge de Guadeloupe avec le visage de la Santa Muerte. Ceci me rappelle drôlement le mythe d’Isis et Nephtys, ou encore, l’histoire d’Ève et de Lilith. Une lumineuse et l’autre, sombre. La Dame Noire et la Dame Blanche, formant ainsi les deux visages principaux du féminin sacré. 

Sainte ou déesse ?

Tout dépend toujours du point de vue de la personne qui vénère la Santa Muerte. Les chefs des églises chrétiennes la condamnent et affirment qu’elle est fausse. Les Mexicains de croyance catholique la perçoivent comme une sainte et même un archange (d’où le fait qu’ils demandent toujours à Dieu la permission de  S’adresser à elle). Dans la brujeria (sorcellerie mexicaine) et le hoodoo, elle est à la fois sainte et déesse. Pour certains néopaïens qui sont appelés par elle, elle est une déesse. Une chose est certaine, qu’elle soit vue comme une sainte ou  une déesse, elle est hautement associée à la sorcellerie.Ses dévots lui demandent des faveurs et lui donnent des  offrandes comme des cigares, de la bière, des herbes, des fleurs et des bonbons. Les faveurs demandées sont très variées, comme la guérison d’un être cher. Elle tient grandement à ce que les familles et les couples soient protégés. Elle aime apporter la bonne fortune, l’abondance et le bien-être car, elle le dit si bien, nous n’avons qu’une vie à vivre et un jour, elle viendra nous chercher. Notre bonheur est donc important pour elle et ceci inclut d’utiliser la sorcellerie pour transformer et améliorer notre sort. Il existe toutefois un code, des règlements à respecter, car elle est exigeante sur notre franchise envers elle. Son efficacité est très grande et, à elle-même, couvre tous les domaines de la vie. Elle nous dit : «Je suis la Mort, je suis le début et la fin, vers quoi toutes créatures vivantes retournent. J’accepte tous les êtres vivants car vous êtes tous égaux devant la Mort inévitable.» 

Santa Muerte dans la brujeria et le hoodoo

La majorité des brujos et brujas (praticiens et praticiennes de la brujeria) ont appris à pratiquer dans leur famille et de manière orale. Toutefois, de plus en plus d’ouverture se fait au sein de cette pratique permettant aux non-Mexicains de la pratiquer. En fait, la brujeria n’est pas très différente des autres magies folkloriques du monde sauf, bien évidemment, les entités auxquelles elle fait appel. Ainsi, Notre-Dame de Guadeloupe et son penchant sombre, la Santa Muerte, sont probablement les entités les plus invoquées dans cette pratique. Nous retrouvons aussi la Santa Muerte dans le hoodoo qui est né dans le sud des États-Unis, tout près du Mexique. 

téléchargement (1)Que ce soit dans la brujeria ou le hoodoo, elle y est vue comme l’une des saintes les plus puissantes. Parce que la brujeria (contrairement au curanderismo¹) est considérée comme une pratique de magie noire chez bien des Mexicains non-praticiens, la Santa Muerte est aussi vue comme une figure qui est invoquée pour des malédictions noires à des fins de grande vengeance, de brujeria et du hoodoo, elle est une entité très exigeante  mais son énergie est beaucoup plus complexe. Tout comme ses soeurs sombres, comme la déesse Hécate ou encore la déesse Kali, elle offre bénédiction et protection, en échange d’offrandes et de sacrifices (symboliques surtout). Toutefois, la différence principale entre la Santa Muerte et les autres déesses sombres, la chose à toujours se rappeler, c’est que son égrégore est nourri quotidiennement par des personnes de croyances catholiques. La notion de sacrifice est donc encore plus importante et doit être toujours considérée, contrairement aux divinités païennes qui sont, d’après mon expérience, moins exigeantes à propos de la nature du sacrifice ou de l’offrande. On dit souvent que, si elle nous a apporté une bénédiction, que le sacrifice doit être aussi important que la demande. Si on oublie de la remercier, non seulement elle sera très réticente à aider la fois d’après mais en plus, elle risque de vous le rappeler de manière assez évidente. Superstitions folkloriques et catholiques ? Probable, mais sachez que son culte et son égrégore sont nourris de ces croyances et qu’en magie, les croyances des personnes qui l’honorent ont  toujours une grande influence sur les divinités/saints/ alliés. De plus, il ne faut pas oublier que son égrégore est aussi nourri des cultes païens indigènes qui, eux aussi, mettaient une grande importance à la notion de sacrifice. 

Mis à part les croyances et superstitions qui entourent la Santa Muerte, que peut-elle nous apporter ? D’abord, comme les pratiques de la brujeria et du hoodoo ont pour but de régler des soucis très quotidiens (problèmes de santé, trouver un emploi, trouver l’âme soeur, nettoyer la demeure, etc.), il va de soi qu’on lui demande de nous apporter ce dont on a besoin pour survivre. Elle est donc vue comme une sainte qui protège contre les soucis du quotidien. 

Aussi, tout comme Notre-Dame de Guadeloupe, elle est connue pour prodiguer bonne fortune et pour faire des miracles. Elle est efficace et rapide. Son énergie est d’ailleurs si palpable, qu’il n’est pas rare de sentir sa présence intensivement lors d’un travail de conjuration. Son côté «bonne fortune» est extrêmement présent mais, comme avec toute pratique magique, il faut décider D’ABORD du prix à payer et il faut éviter de tomber dans la paresse. La Santa Muerte déteste la paresse alors relevez vos manches et assurez-vous d’être prêts à travailler avant de lui faire une demande. Traditionnellement, les Mexicaines faisaient appel à elle pour s’assurer que leur mari ne les trompe pas. La Santa Muerte est reconnue pour protéger la famille et s’assurer qu’elle demeure intacte. Elle déteste l’adultère et le déshonneur. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle est très populaire pour aider une personne à trouver l’amour et pour protéger les enfants (ce dernier attribut est très proche de Notre-Dame de Guadeloupe qui protège aussi les enfants). 

Pour l’honorer

Ce que je conseillerais à une personne désirant approcher la Santa Muerte c’est d’abord de la connaître avant de faire appel elle dans un travail magique. Établissez un contact avec elle en créant un petit autel sur lequel sera posé soit une représentation d’un crâne humain, une image ou une statuette, une offrande de base comme un verre de téquila (elle adore !), des fleurs, du tabac ou des cigares. 

J’ai moi-même un petit autel bien simple consacré à elle dans ma pièce hoodoo et c’est ainsi que je l’approche lentement. Pour l’instant, je n’ai pas besoin de plus mais peut-être qu’un jour je franchirai une autre étape, qui sait? 

Le bol d’eau

Une pratique très simple qu’on m’a conseillée et que j’applique est la suivante : sur son autel, je place un petit bol rempli d’eau. Une croyance répandue dit que la Santa Muerte purifie les énergies négatives de ses praticiens et qu’en plaçant un bol d’eau, elle fait le nettoyage. Si des bulles d’oxygène apparaissent dans le bol d’eau, c’est qu’elle fait le travail et qu’il y avait du nettoyage à faire. Il y a d’ailleurs toujours des bulles dans le mien. Je vous souhaite une excellente découverte et que la Santa Muerte vous protège ! 

Retrouvez les articles d’Ysis sur :

Las Brujas-Hadas : http://brujas-hadas.blogspot.ca  – Amma Déa : http://deamatre.wordpress.com

 

Publié dans:ESPRITS, La MORT, POLTERGEISTS et LEGENDES |on 17 janvier, 2015 |Pas de commentaires »

Transformation de son véhicule physique d’incarnation

 

Plus une âme est polarisée sur un plan subtil, plus son taux vibratoire en incarnation est élevé, et plus ses véhicules eux-mêmes vibrent. À un moment donné, quand la maîtrise de l’âme sur ses véhicules et les plans de la forme atteint un degré suffisant, au-delà d’un certain seuil, et quand, parallèlement, le karma individuel disparaît, le taux vibratoire est tel qu’il est difficile, voire impossible de trouver un véhicule physique d’incarnation capable d’y résister, parmi les embryons humains (dans la matrice maternelle) en attente de sélection par une âme en vue d’une prochaine incarnation).

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 L’humanité terrestre est en retard sur son évolution initialement prévue par rapport au dessein de Gaïa et par rapport à celle de la planète sœur de la Terre, Vénus. L’humanité de Vénus possède des millions d’années d’avance, évolutivement (et donc sur le plan de la Conscience), socialement, culturellement, politiquement, scientifiquement, spirituellement… Pour tenter de combler une partie du retard et faire entrer l’humanité dans un mode évolutif accélérer, il a était instauré sur Sol 4 un processus initiatique des consciences avec le concours notamment du cinquième règne spirituel, et initialement grâce à des frères venus de Vénus pour créer ce règne sur la Terre (aucune âme terrienne n’étant parvenue à l’époque à se libérer du cycle des réincarnations et de la forme).

Certains Vénusiens et certaines Vénusiennes sont actuellement présents sur la planète pour aider l’humanité dans la phase actuelle. Leur véhicule physique a subit les ajustements nécessaires et ils vivent généralement incognito, bien qu’assez récemment une Vénusienne présente sur Terre depuis 1955 ait dévoilé sa véritable identité. Il va sans penser, mais mieux en le pensant, que peu d’êtres humains informés de la chose l’ont cru. Et la masse des hommes est ignorante du fait, car aucune campagne médiatique n’a été orchestrée dans le but de la faire connaître. Si une campagne avait lieu, ce serait pour la faire passer pour une terrienne folle. Il n’est pas dans l’intérêt des dominants de révéler un tel fait, car ils perdraient rapidement toute crédibilité quant à leurs capacités à gouverner (quand on en voit le résultat). Quand les hommes cesseront de dormir et ouvriront les yeux, ils verront enfin le contrôle et la manipulation qu’ils subissent depuis tant et tant d’années.

 Symboliquement, le processus initiatique consiste, pour une âme donnée, à franchir certaines étapes cruciales, certaines portes, qui peuvent être vues comme des sortes d’examens dans certaines classes du parcours scolaire dans l’école de la vie sur Terre. Pour chaque porte, un certain degré de maîtrise, de connaissances et de sagesse doit être démontré pour pouvoir la franchir. Si sur l’ensemble des critères requis, une moyenne suffisante est atteinte, l’initiation peut techniquement avoir lieu, un peu à la manière de réussir un examen universitaire dans certaines universités terrestres, par l’obtention d’une note moyenne suffisante sur l’ensemble des matières étudiées et requises.

La première porte à franchir, correspondant donc à la première initiation,  majeure, de l’âme en incarnation, peut être appelée symboliquement la Naissance du principe d’amour inconditionnel. Pour l’atteindre, un certain degré  de maîtrise du plan physique doit être démontré, avec une activité correspondante suffisante des trois chakras inférieurs et leurs pétales désormais orientés vers le haut. Correspondant au chakra racine, transmetteur de la vie physique et pourvoyeur de l’instinct de survie individuelle, un degré suffisant de maîtrise sur le véhicule physique lui-même doit être démontré, une maîtrise telle que l’individu pourrait pratiquer de nombreux sports et d’autres activités physiques avec une excellente coordination. À ce niveau, un degré de maîtrise suffisant de l’alimentation doit aussi être démontré. Les pétales du premier chakra (en partant du bas) ne s’orientent vers le haut que lorsque l’âme incarnée, et par conséquent également la personnalité, pratique l’activité physique dans un but d’élévation spirituelle et non simplement de compétition, d’entretien ou de performance. Correspondant au second chakra, le centre sacré, transmetteur de l’énergie créatrice physique et lié à la vie sexuelle et pourvoyeur de l’instinct de survie de la race, un certain degré de maîtrise sexuelle doit être démontré, sans répression de la sexualité. Les pétales de ce chakra ne se tournent vers le haut que lorsque l’acte sexuel est pratiqué dans un but d’élévation ou de partage avec l’autre, et non pour assouvir les plus bas fantasmes, et lorsqu’une partie de l’énergie pro-créatrice est utilisée dans une forme de création artistique ou manuelle. Correspondant au troisième chakra, le centre du plexus solaire, transmetteur de l’énergie émotionnelle et pourvoyeur de l’instinct de possession, un certain degré de maîtrise du monde du désir et du besoin de collectionner ou de posséder (objets ou êtres) doit être démontré. Les pétales ne se tournent vers le haut que lorsque les désirs commencent à se transmuer en aspirations. Enfin, une certaine activité du cœur doit aussi être enregistrée, par le développement du sens du groupe et de l’esprit fraternel.

Une âme travaille plus ou moins simultanément sur tous les plans et sous-plans d’activité humaine, à chaque étape de son parcours terrestre, du moins à partir de moment où les expériences de la vie ont été suffisantes, après un nombre suffisant d’incarnations, pour qu’elle commence à porter un intérêt (depuis son propre plan, hors de la forme) à sa personnalité (ses véhicules) d’incarnation, quand le moment est venu pour elle d’entrer sur le chemin de probation. Sur ce sentier de probation, l’âme se met à l’épreuve, ou plus exactement éprouve son degré potentiel de maîtrise sur les véhicules d’incarnation, éprouve sa capacité éventuelle à entreprendre le processus initiatique. Les âmes sur le sentier de probation ont généralement des vies éprouvantes, difficiles, pour lesquelles la personnalité souffre souvent beaucoup, parce qu’elle ne comprend pas encore son rôle et qu’elle n’est pas encore reliée en conscience à son âme. (D’autres vies difficiles peuvent être liées à la résolution d’un karma particulier ou au passage d’initiations, mais dans chacun de ces cas, le vécu intérieur de la personnalité est différent). Quand une âme a testé avec succès sa capacité à entrer sur le chemin de l’initiation et de l’évolution supérieure, elle prépare la première initiation.

Lorsque l’âme a démontré, en incarnation et pour une durée suffisante, un degré de maîtrise adéquat du plan physique et un début d’expression d’amour inconditionnel (amour qui se donne sans s’occuper d’en recevoir à son tour en retour, et amour qui se donne quoi que l’autre (nous) fasse ou ne (nous) fasse pas), elle trouve la clef de la première porte. La première initiation peut avoir lieu. À l’époque actuelle de l’humanité de Sol 4, cette initiation est collective.

Les âmes arrivent en nombre devant la première porte, et le passage de la porte, d’un point de vue technique, est maintenant collectif. Les âmes prêtes, sont amenées devant l’initiateur, celui qui, dans le cinquième règne de la nature, a la fonction de Christ, et en l’occurrence devant le Christ qui s’était manifesté, il y a deux mille ans, via l’individu nommé alors Jésus, et qui est toujours en charge.

L’initiateur stimule spécialement le chakra cardiaque de l’individu. Celui-ci reçoit et vit une révélation, et même si la cérémonie de l’initiation a lieu sur le plan causal de l’âme, elle est normalement ressentie aussi sur le plan physique.

La première initiation voit aussi l’établissement durable d’une première connexion consciente de la personnalité vers l’âme (sachant que le lien âme vers personnalité existe de tout temps et est condensé sous la forme de la corde d’argent existant entre les véhicules subtils et le corps physique).

Après la première initiation majeure de l’âme, celle-ci travaille plus spécialement à atteindre la maîtrise du plan astral des émotions, avec tout ce que cela comporte, mais continue à parfaire sa maîtrise du plan physique et à travailler sur la substance mentale. Il est à remarquer qu’à partir de la première initiation, l’évolution de l’âme en incarnation est accélérée et présente même une croissance généralement exponentielle, chaque étape suivante étant atteinte en un temps de plus en plus réduit. Ainsi, si l’âme reste plusieurs dizaines ou quelques centaines de vies sur le sentier de probation, il ne lui en faut généralement que quelques dizaines pour parvenir au seuil de la seconde porte, puis seulement une ou deux pour parvenir à la troisième… Il peut même arriver qu’une âme passe les deux et troisièmes portes dans la même vie et si elle ne le fait pas, il arrive encore plus fréquemment, à l’heure actuelle, de passer la troisième et la quatrième initiation dans la même vie.

 La seconde porte à franchir, ou seconde initiation majeure de l’âme, peut être appelée symboliquement le Baptême de l’eau et du feu (et dans le passé de l’humanité terrestre, il ne s’agissait que du baptême de l’eau). L’eau et le feu engendrent les brumes des mirages auxquels l’âme en incarnation va être confrontée à ce stade et même jusqu’au franchissement de la troisième porte.

Parvenir à cette porte ne se fait pas sans démontrer un dépassement suffisant de l’illusion du temps et une maîtrise subséquente du plan astral. L’illusion du temps est essentiellement ce qui contribue à plonger l’être humain dans l’angoisse face à l’avenir ou dans le désir de voir dans son avenir se matérialiser tel ou tel rêve, ainsi que dans l’existence de phobies héritées de traumatismes passés et non encore transcendés, ou encore par de la nostalgie concernant des événements passés perçus comme heureux face à un présent moins satisfaisant.

Quand l’illusion du temps est en grande partie dépassée, l’avenir est essentiellement considéré sous l’angle de la curiosité mentale, sans angoisses ni désirs relatifs aux possibles événements à-venir. Et l’individu ne connaît plus non plus de phobies notables ni de nostalgie relatives au passé, celui-ci étant  d’ailleurs alors perçu essentiellement comme une partie intégrante de lui-même (lui-même : l’individu, pas le passé). L’essentiel de la peur humaine provient de l’illusion temporelle et de la méconnaissance de la nature de la mort, de la vie et de l’âme. La préparation de la seconde initiation implique notamment un travail sur la Peur, sous toutes ses formes, et de la transmutation des désirs en aspirations spirituelles. L’individu ne désire plus rien pour lui-même, en tant que Soi illusoirement séparé de ses frères, mais aspire pour le groupe. Il ne s’entoure plus matériellement que des objets qui lui sont strictement nécessaires pour sa vie physique et pour son activité de service à l’humanité, sachant que rien de matériel n’est requis pour le travail sur lui-même. Pour celui-ci, ce sont les rencontres et les circonstances de la vie qui procurent les opportunités.

Une partie du travail sur le dépassement des peurs et de l’illusion du temps peut parfaitement s’accomplir durant la nuit. Ce sont même les sorties du corps ayant lieu sur le plan astral qui fournissent la meilleure matière sur laquelle travailler.

C’est plus particulièrement dans les sous-plans inférieurs de l’astral (ou bas astral), là où sévissent une bonne partie des forces reptiliennes et des égrégores créés par l’humanité, que la confrontation aux peurs est la plus intense. Bien entendu, sur le plan physique même, les situations vécues peuvent fournir également un excellent support, d’autant plus qu’elles auront été prédéterminées pour l’essentiel par l’âme lors de son choix des conditions d’incarnation, pour lui fournir les meilleures opportunités de travail, compte tenu de ses objectifs (et  pour lui permettre parallèlement de rectifier le karma, ou plus exactement de transmuter le karma en dharma, ce qui constituera en définitive l’essence de l’Être, en accord avec les Lois universelles).

Au passage, dans une vie donnée, l’âme ne retrouve pas d’emblée le degré de conscience et de maîtrise qu’elle avait pu acquérir en incarnation jusque-là. Elle doit d’abord se réapproprier progressivement ses divers véhicules d’incarnation (ou, en d’autres termes, s’y placer en conscience, dans l’objectif de ce travail subséquent de maîtrise sur les plans et substances correspondants aux différents véhicules). En moyenne, la réappropriation du véhicule éthérique ou vital est achevée vers la septième année. Ensuite, jusqu’à approximativement 14 ans, l’âme se réapproprie progressivement le véhicule astral des émotions, sensations et désirs. Puis jusqu’à environ 21 ans, c’est le tour du véhicule mental. Entre 21 et 28 ans, s’établit une communication plus efficace entre ces divers véhicules et un certain degré de synthèse fournissant l’essence de la personnalité est  atteint.

Et entre 28 et 35 ans, se déroule l’étape finale, comprenant notamment l’acquittement de l’essentiel du karma des vies précédentes que la vie présente peut régler, pour parvenir vers 35 ans à retrouver le point où l’âme était parvenue dans son existence terrestre précédente. Il est à noter que sur Sol 4 actuellement, les âmes réellement concernées par l’intégralité du processus évoqué de réappropriation sont en nombre encore relativement limité (un individu sur cent tout au plus). Par exemple, la masse des âmes dont la vie incarnée est encore centrée sur le plan astral, passent le restant de leur vie, après la réappropriation astrale, à tenter de s’approprier le véhicule mental. Ainsi, environ deux êtres humains sur trois demeurent émotionnellement centrés et donc immatures, toute leur vie. Un individu n’est réellement capable de maturité qu’à partir du moment où l’âme parvient à se réapproprier le véhicule mental, ce qui concerne environ actuellement un terrien sur quatre.

En raison de la polarisation émotionnelle de la plus grande partie de l’humanité, le travail sur la nature émotionnelle est l’un des plus difficiles actuellement sur Sol 4, pour les âmes engagées sur le sentier de l’initiation. Et en raison même de la nature de la substance astrale confrontée ainsi que des mirages créés alors par interaction des eaux émotionnelles avec le feu du mental, l’âme doit faire face à un grand nombre de mirages typiques de ce sentier….

Après le passage de la seconde porte, l’initié peut maintenant se consacrer plus activement au travail final de libération de l’âme des plans terrestres et se focalise plus particulièrement sur l’obtention d’une maîtrise suffisante du plan mental. L’objectif est ici d’obtenir une très bonne capacité à utiliser la substance mentale pour visualiser sur le plan mental et pour y formuler les concepts issus des plans supérieurs. Également, une compréhension et un contrôle plus poussés du processus de descente des impressions en provenance de l’Esprit divin sont recherchés. En parvenant ainsi à canaliser l’énergie supramentale, source des concepts émergeants dans le mental, ou, en d’autres termes, en parvenant à contrôler quelque peu la source des pensées, l’initié parvient à clarifier son mental, et à en faire un lac paisible, à la surface uniquement parcourue par les ondes des pensées dirigées. À l’occasion, le lac mental peut se trouver parfaitement calme, aucune pensée ne venant alors traverser le mental de l’individu, lui-même devenu alors observateur également sur ce plan.

C’est le travail conscient de l’initié, et essentiellement ce travail, qui permet l’impression supramentale. Si les canaux (ou liens entre les différents plans) ne sont pas préalablement ouverts et clarifiés, aucune impression supramentale ne parviendra à la personnalité via le mental ou, dans le meilleur des cas, si elle y parvient, elle sera faible et dénaturée.

images (6)Après le passage de la seconde porte, l’initié est en outre spécialement soumis à l’illusion mentale qu’il devra dépasser. Au voisinage de la troisième initiation, l’initié confronte consciemment le Gardien du Seuil, la Mémoire de l’être, la somme résiduelle de ses personnalités et expériences antérieures et doit apprendre à s’en détacher, à ne plus s’y  identifier. L’âme, elle, procure à l’individu sa conscience d’exister, sa conscience d’être lui-même, son sentiment du je suis ou je suis cela (et pas un autre ni autre chose), la conscience de son unicité. Elle est indépendante de toute mémoire et un amnésique total, ayant perdu toute forme de mémoire événementielle et relative à son identité sociale, conserve la conscience, la conscience d’être quelqu’un, même s’il ne connaît plus son identité en incarnation. La conscience est procurée indépendamment de toute mémoire. Elle découle uniquement de l’interaction entre la Vie de l’Esprit de l’homme et la Forme que représente l’ensemble de ses véhicules d’incarnation. L’âme est une émanation de l’esprit alors que la Mémoire qu’est le Gardien du seuil est l’empreinte des personnalités successives dans la forme. Chaque nouvelle personnalité voit cette empreinte se creuser, alors que l’âme, sur son plan demeure. Le travail de l’initié sur ce point est donc de réaliser la séparation consciente du Gardien et de l’âme. Il se détache du gardien et se rapproche de l’âme. Le Gardien du Seuil est l’ultime illusion à dépasser. Ce n’est pas sa mémoire qui constitue l’être. La mémoire n’est tout au plus là que pour lui rappeler les étapes de son parcours pour en arriver où il est maintenant.

Quand la maîtrise mentale est suffisante et démontrée pendant une période conséquente, l’initié se présente devant la troisième porte pour vivre la Transfiguration de sa personnalité. À partir de cette initiation et pour les suivantes jusqu’à la septième, l’initiateur est cette fois la partie Personnalité de Gaïa, partie qui se présente sous des traits humains, mais dont le niveau de conscience est nettement plus élevé que celui du Christ.

Après le passage de la troisième porte, l’initié se prépare à la Grande Renonciation. À ce stade, l’âme doit renoncer à tous les aspects de la vie terrestre, sur tous les plans de la forme. Elle n’est plus attirée en rien par aucune dimension de la vie humaine, ne recherche plus aucune forme de plaisir. Son monde de désirs est entièrement géré depuis les plans supérieurs à tel point qu’on ne parle plus de désirs pour le petit soi Elle est simultanément capable de poursuivre son rôle et d’agir pleinement dans la forme, sans résignation, sans indifférence, sans rejet, dans l’acceptation totale, à la fois comme acteur intensément à son jeu et comme observateur extérieur à la scène. La véritable renonciation ne se fait pas sans détachement doublé d’acceptation. 

 Mais le plus difficile est de parvenir à renoncer à sa propre âme après un contact direct avec l’Esprit, la source de Vie. L’initié qui passe la quatrième porte voit son âme fusionnée avec l’Esprit. Il n’a plus d’ego et ne se voit plus comme un individu séparé. Il se retrouve présent en chacune des expressions de la vie, du minéral à l’homme, en passant par le végétal et l’animal. Il est tout cela.

L’humanité comme un tout prépare actuellement la première initiation majeure, la naissance du principe christique. Quand l’initiation sera passée, le Christ manifestera de nouveau sa présence sur le plan physique. Avec d’autres membres du cinquième règne de la nature, il aidera l’humanité dans l’établissement d’un nouvel âge qui ne sera pas encore d’or, mais ne sera plus de fer et de sang. Cela aussi est inscrit et aura lieu, tôt ou tard, sur Sol 4 ou ailleurs, selon le choix des hommes. Cela aura lieu, car tel est le dessein divin. C’est inscrit dans le grand livre de Vie. Les aliénigènes avancés, sur Vénus et ailleurs dans l’univers, ont accès à ce livre. L’humanité de la Terre devra encore attendre pour pouvoir le lire. Elle a encore de nombre pages de sa propre histoire à écrire.

téléchargement (4)L’époque actuelle de l’humanité terrestre est d’autant plus particulière que Gaïa elle-même prépare l’équivalent de la troisième initiation, au niveau planétaire. Cet événement imminent en fera alors une planète sacrée, comme le sont notamment actuellement Vulcain et Vénus. En raison de la montée subséquente de l’énergie de vie planétaire, la planète connaîtra un accroissement de radioactivité dans tous les règnes de la nature. Devenant planète sacrée, elle ne sera plus sous l’influence directe du mal cosmique et les égrégores Reptiliens actuels seront nettoyés. Il ne sera plus nécessaire pour l’humanité de connaître et d’expérimenter une telle friction avec les forces de contrôle et d’asservissement, et la suite de son évolution se fera de manière plus légère, et le niveau de souffrance physique sera assez nettement réduit.

EXTRAIT de « La Terre vue d’ailleurs » par http://www.louisecourteau.com/

Publié dans:ENFANTS, La MORT, PENSEE, REPTILIENS |on 3 janvier, 2015 |Pas de commentaires »

Un autre regard sur la mort

Selon plusieurs études, en moyenne 4% de la population vivrait ce que l’on appelle une expérience de mort imminente, soit 2,5 millions de personnes rien qu’en France. Immersion dans un tunnel, rencontre avec des êtres de lumière ou des proches disparus, sentiment d’amour infini… De plus en plus de personnes n’hésitent plus à s’affranchir du regard des autres et à partager leur expérience de « l’au-delà ».

640x914_13133_Knocking_on_heaven’s_door_3d_fan_art_surrealism_picture_image_digital_artEn 2003, Nicole Canivenq est au volant de sa voiture lorsqu’elle percute violemment un arbre. « Je me suis retrouvée directement dans un autre lieu » se souvient-elle. Puis, elle remarque que « le ciel était en bas et la terre en haut ». Elle essaie alors de se remettre dans la bonne position et constate qu’elle n’est « plus dans son corps ». De nombreux témoignages font part de cette décorporation. L’espace de quelques instants, ces personnes observent leur corps, sur une table d’opération ou dans une voiture accidentée… et sont capables, malgré un état d’inconscience apparente ou de mort clinique, de voir et d’entendre tout ce qu’il se passe autour d’eux juste avant d’accéder à une autre réalité.

La rencontre avec des êtres de lumière

Lors d’une conférence organisée par l’INREES, Nicole Canivenq raconte qu’elle s’est retrouvée dans « une espèce de prairie avec une herbe très verte », et explique que des êtres de lumière sont venus à sa rencontre. « C’était des êtres blancs. Ils avaient une forme d’apparence humaine, mais en même temps, ils n’avaient pas vraiment de visage, de bras et de jambes. J’ai senti un amour extraordinaire. Ce n’est pas évident de parler de ce niveau d’amour. C’était plutôt comme une vibration d’amour. Ces êtres étaient animés d’une grande joie. Leurs rires emplissaient tout l’espace. C’était comme des retrouvailles. » 

Découvrez la conférence : Les EMI par ceux qui les vivent 

Cette autre réalité est souvent associée à « l’au-delà », à l’existence d’une autre forme de vie par ceux et celles qui la vivent, suscitant de nombreuses interrogations. Cet « au-delà » existe-t-il vraiment ? Y aurait-il une vie après la vie ? Si les questions demeurent, depuis une quarantaine d’années des milliers de témoignages ont été collectés à travers le monde et dans toutes les cultures, puis analysés afin d’observer leurs similitudes. D’après ces études, les personnes qui vivent une expérience de mort imminente évoquent une succession d’étapes : le tunnel, la lumière, le sentiment de calme et de paix, la rencontre avec des êtres chers décédés et/ou avec des guides spirituels, la sensation de baigner dans un amour absolu, la vision de paysages magnifiques, le passage en revue de la vie. Chaque expérience est unique et ne comporte pas forcément l’ensemble de ces différentes étapes. Ces différents moments sont vécus par la plupart comme une expérience « initiatrice ».

Un amour inconditionnel et infini

En 1968, âgée de vingt-six ans, Nicole Dron a vécu ce sentiment d’Amour absolu. Elle partage son expérience dans le magazine de l’INREES n°9

Trois semaines après l’accouchement de son deuxième enfant, elle a fait deux hémorragies successives. Alors qu’elle était en salle d’opération, son cœur s’est arrêté de battre pendant 45 secondes, probablement les plus marquantes de son existence. Durant ce laps de temps, Nicole Dron raconte être elle aussi sortie de son enveloppe physique, et avoir vu tout ce qu’il se passait autour d’elle. Elle s’est ensuite retrouvée dans« un abîme de ténèbres, de silence ». Affolée, elle a décidé d’appeler à l’aide. « Au loin, j’ai vu une lumière. A partir de ce moment, je n’étais plus seule au monde. Surtout, une joie inouïe s’élevait dans mon cœur, mille fois plus grande que toutes les joies que j’avais pu éprouver sur Terre. Et je suis rentrée dans la Lumière. Là, il n’y a plus de mots. J’étais immergée dans cet océan d’amour, totalement comprise, comblée et aimée telle que j’étais, et si loin des soucis et des agitations de cette terre ! Je n’avais plus conscience du temps et de l’espace, mais d’être, d’avoir toujours été. J’ai compris que j’étais une partie de cette lumière, que j’étais éternelle. » 

Sentiment de paix et de plénitude

Et alors que la mort fait souvent peur, le sentiment de paix et de plénitude ressenti est souvent exprimé dans les témoignages. Hospitalisé d’urgence et opéré à la suite d’une erreur de manipulation lors d’un examen médical, le Père Patrice Gourrier s’est senti mourir. « Je me vois très bien couché sur une barque avec des bords très plats puisque je voyais la surface de l’eau. Il y avait une légère brume sur la surface de l’eau et là, j’ai vu une ombre noire jeter l’amarre. J’avais conscience que je mourais. Ce moment était très paisible. J’éprouvais un sentiment de quiétude, mais alors… que je n’ai jamais retrouvé, ci ce n’est quand je me remémore ce moment, je revis ce moment de quiétude. Et je partais doucement, doucement, vers une grande lumière blanche. » 

La vision panoramique du passé

Certaines personnes racontent avoir revu leur vie, comme si c’était l’occasion pour elles de comprendre certaines choses et de les mettre ensuite en application une fois revenues à la vie. « J’ai revécu ma vie à l’envers, de mes 26 ans de l’époque jusqu’à ma naissance, raconte Nicole Dron. Près de moi, il y avait un être de lumière. Il m’a demandé :  »Comment as-tu aimé et qu’as-tu fait pour les autres ? » J’ai senti tout de suite l’exigence de la question. C’était troublant car, pendant le déroulement de ce bilan, j’étais à la fois celle qui revivait chaque situation avec toutes les émotions qui l’accompagnaient, et l’autre partie de moi, celle qui n’était pas du tout affectée par les émotions, qui était toute sagesse, connaissance, amour, et justice. Lorsque j’avais accompli un acte de bonté, j’étais dans le cœur de la personne à qui j’avais fait du bien et je recevais le bien que je lui avais fait. Il en était de même lorsque j’avais été désagréable avec autrui. J’éprouvais en moi-même les souffrances que j’avais infligées à cette personne. »

Un autre regard sur la mort

Si les témoignages diffèrent selon les personnes, ces expériences modifient à la fois le regard sur la vie, la rendant plus précieuse et sacrée, mais aussi sur la mort. La plupart des personnes ayant vécu cette expérience déclarent ne plus avoir peur de la mort. A l’image du Père Patrice Gourrier. Il aime dire qu’il a fait sa « répétition générale » et explique : « Je n’ai vraiment plus peur de mourir parce que je sais que même s’il peut y avoir de la souffrance, à un moment donné, celle-ci disparaît et autre chose se met en place. » Par ailleurs, il en retire un grand bénéfice dans sa fonction de prêtre qui l’amène souvent à être confronté à la mort. « J’ai vécu la mort de beaucoup de proches. Je me rends compte que j’étais spectateur de tout cela. Ce moment m’a préparé à ne plus l’être. » 

La vision de situations ou d’objets confirmée par la suite

D’autres témoignages, rapportant certains éléments vus ou entendus pendant la sortie hors du corps et vérifiés par la suite, donnent du fil à retordre aux plus sceptiques, rendant tout simplement impossible l’hypothèse de l’hallucination. En 1949, à l’âge de vingt ans, Jean Morzelle est à l’armée. Il reçoit par inadvertance une balle dans la poitrine lors d’un exercice. Il arrive quelques heures plus tard à l’hôpital très affaibli, et se sent rapidement tomber dans un trou noir avec une sensation de chute. Puis, il se réveille et se trouve dans une pièce qu’il ne connaît pas et dans laquelle est opérée une personne, en l’occurrence lui. « J’étais en l’air, et regardais le spectacle, intrigué, nullement inquiet, et curieux de voir dans quel état j’étais. »se souvient Jean Morzelle plus de soixante ans après les faits. Il souhaite se rapprocher de ce corps et se rend rapidement compte qu’il peut se déplacer où il veut : « C’était ma pensée qui dirigeait tout ce que je voulais faire. ». Curieux, il décide de se promener dans l’hôpital, traversant murs et vitres à sa plus grande surprise. Revenu dans la salle où l’équipe médicale l’opérait, son attention se porte sur une plaque métallique située sous la table d’opération. Très marqué par cette expérience, il revient voir son chirurgien quelques mois plus tard et lui parle de cette plaque. D’abord dubitatif, celui-ci décide tout de même d’aller vérifier et revient « blanc comme un linge », confirmant la présence de l’objet. « Cette plaque était sous un molleton recouvrant la table d’opération », précise Jean Morzelle, toujours aussi étonné d’avoir pu la voir. 

Souvent décriés, ces récits défient la science et les conceptions actuelles au sujet de la conscience. Récemment, le témoignage du Dr Eben Alexander, célèbre neurochirurgien américain, va sans doute modifier le regard actuel sur ces expériences et faire progresser la compréhension scientifique de la conscience. En 2008, alors qu’il ne croit absolument pas à une vie après la téléchargementmort, une méningite foudroyante vient faire voler en éclat ses croyances. Après avoir passé sept jours dans le coma avec un pronostic très engagé, le Dr Eben Alexander a « expérimenté quelque chose de si profond » qu’après avoir étudié son dossier médical et avoir fait de nombreuses recherches pendant près de quatre années, il déclare avoir « une raison scientifique de croire que la conscience survit après la mort. »

Retrouvez le portrait du Dr Eben Alexander dans Inexploré n°18

Publié dans:La MORT |on 23 août, 2014 |Pas de commentaires »

L’illusion de la mort

 

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https://www.youtube.com/watch?v=iezmBBqcVBA#t=208

 

La mort est une porte d’entrée vers Dieu. Elle est le seul phénomène à avoir échappé à la corruption humaine. Elle demeure pure, incorruptible, inviolée. Tant que l’être humain n’acceptera pas la mort comme étant inséparable de la vie, il demeurera un être incomplet. Lorsqu’il l’acceptera, il deviendra un être entier. Depuis des siècles, on nous enseigne que la mort est à l’opposé de la vie. C’est pour cette raison que nous vivons dans la peur. Nous ne pouvons nous détendre, nous laisser aller devant la mort. Et si, au contraire, la mort était le point culminant de la vie ? Craindre la mort nous condamne à craindre la vie. Pourtant, la mort est une des choses les plus sacrées qui soit.

Lorsque l’on meurt, un chapitre de notre vie meurt, mais pas le livre. On tourne la page et un nouveau chapitre commence. Dans la pensée chrétienne et musulmane (qui découle de la conception juive selon laquelle nous n’avons qu’une vie), tout devient une course contre la montre. Il en résulte une telle tension que nous vivons continuellement dans un état de stress. La vie est tellement empoisonnée par la pensée de mort, que le bonheur est presque impossible. Toute source de joie est entachée par l’impression de perdre son temps. À cause de l’idée qu’on ne vit qu’une fois, la méditation, tellement indispensable à un bon équilibre, devient inaccessible. On n’a tout simplement pas le temps de méditer.

Et pourtant, comme la vie pourrait être une fête si on reconnaissait que la mort est une expérience fabuleuse, peut-être même la plus extraordinaire qui soit. Selon notre conception occidentale, la mort est la fin de la vie, alors que dans la conception orientale, elle n’est qu’un évènement dans le long processus de la vie. Il y aura d’autres morts, innombrables même. Et chaque vie atteint son apogée dans la mort, avant le début d’une autre vie. Le sentiment de brièveté de la vie est néfaste, car il apporte de l’angoisse et parfois, du désespoir. L’accumulation des richesses n’apporte aucun réconfort, car dans la mort, on entre nu et dépouillé. Sauf pour celui qui a accumulé des richesses intérieures, telles la paix, l’amour, la sérénité, la joie sur lesquelles la mort n’a pas d’emprise. Elles servent de base pour le départ d’une autre vie.

Chaque mort qui survient dans notre entourage, nous rappelle notre propre mort. Comme elle est fréquente, elle engendre la peur. Le seul moyen de nous libérer de la peur est celui de nous libérer de la mort. La mort n’est qu’une idée, elle n’est pas une réalité. On voit quelqu’un mourir et tout ce que l’on voit, c’est une personne qui ne respire plus, son cœur s’étant arrêté de battre. Mais ce processus constitue-t-il la fin de la vie ? La vie est-elle seulement une respiration ou une pulsation cardiaque ? Si la vie se résumait à respirer, pourquoi continuer de respirer ? La vie est quelque chose de bien plus grand que la respiration. Au plus profond de nous-mêmes, nous savons cela. Nous savons que nous sommes immortels. C’est comme pour l’amour qui ne consiste pas seulement qu’à s’embrasser ou à se tenir par la main. On ne connaît l’amour que lorsque l’on est soi-même immergé dans l’amour, imprégné d’amour.

Pour apprécier la vie, il faut se débarrasser de l’idée de la mort. Alors toutes les autres peurs disparaissent. La culpabilité également, car cette dernière n’est qu’un artifice des religions. Celles-ci ont rendu l’homme coupable de tout et de rien. Elles l’ont tellement traumatisé qu’il lui est difficile de jouir de la vie. Le sentiment de culpabilité empoisonne tout. Toutes les religions ont conspiré contre l’homme pour lui faire croire qu’il est coupable, car un être non troublé par la culpabilité, ne peut être tenu en esclavage. Or, les religions ont besoin d’esclaves pour satisfaire les ambitions démesurées de quelques individus assoiffés de pouvoir.

images (4)Les religions et la mort marchent main dans la main. Si la mort n’existait pas, à quoi serviraient les religions ? Ce n’est pas la vie qui incite à être religieux, c’est la mort. Cette dernière pousse les gens à chercher quelque chose qui leur échappe. Imaginons un instant un monde où la mort ne serait pas reconnue. La question : « Et après la mort ? » perdrait toute signification. L’idée du paradis et de l’enfer n’aurait plus aucun sens. C’est la crainte de la mort qui a engendré les religions. Comme il est facile pour le religieux de contrôler son prochain ! L’homme qui croit à la mort a besoin du religieux pour s’accrocher à une bouée, à quelque chose qui l’éloigne de sa plus grande crainte : la mort.

Le dévot, dans n’importe quel temple, synagogue ou église, s’humilie et humilie le dieu qui est en lui. Le dieu intérieur n’a pas besoin d’un dieu extérieur à adorer. Seuls suffisent l’éveil, la conscience, la connaissance de notre être profond. L’homme qui prend conscience de ce qu’il est vraiment, cesse d’être mortel : il devient immortel. Il l’a toujours été, mais dans son ignorance, il s’est imaginé en entité mortelle, en un être qui va mourir. Le corps physique est mortel, mais la vie en nous, la conscience en nous sont immortelles. La mort n’est qu’une illusion !

***

Source :

Bhagwan Shree Rajneesh. La mort, l’ultime illusion ; traduit de l’anglais par Anand Raji. Paris : Le Voyage Intérieur, c1988, 141 p. (cote Dewey : 294.523 R161m)

Publié dans:La MORT, VIDEOS à voir |on 2 août, 2014 |Pas de commentaires »

Moi aussi, je vais mourir

 

images (1)C’est la mort des autres qui nous fait prendre conscience de notre mortelle condition. « Moi aussi, je vais mourir. » Un constat propre à l’homme et impossible pour l’animal qui vit dans l’ignorance du sort qui l’attend. Etre un homme c’est craindre la mort et inventer des rituels pour marquer son passage. Les spécialistes de la préhistoire ne parlent d’ »hominisation » qu’à partir du moment où les grands singes velus que nous tenons pour nos premiers ancêtres se sont mis à honorer leurs morts par des rites funéraires. Pourquoi ont-ils, dans la foulée, inventé les religions ? Probablement pour essayer de donner un sens à la vie et des images à la mort, univers de l’invisible et du non-représentable par excellence. Ce n’est pas un hasard si la majeure partie de la littérature philosophique s’emploie à nous aider à la penser. Pour mieux la dénier. « Il est inutile d’y songer, déclare Epicure. Tant que nous sommes là, elle n’est pas ; quand elle est là, nous ne sommes plus. » Ou pour nous persuader de l’accepter avec sérénité. Grâce à la philosophie. « On peut apprendre à mourir », assure Montaigne.

« A 40 ans, je constate qu’autour de moi on commence à développer des cancers, observe Emmanuel, la mort a cessé d’être un “accident” pour entrer dans un certain quotidien. Surtout, j’ai peur pour mes parents : ils vieillissent et j’imagine que d’ici à quelques années, ils seront impotents… Après, forcément, ce sera la mort. »

Si craindre la mort de parents, de proches, malades ou vieillissant, est légitime, être obsédé par la perspective du décès de tous les êtres qui nous entourent est névrotique. Tout comme la crainte perpétuelle de certaines mères pour la vie de leurs enfants. Pour la psychanalyse, ce type de symptômes est l’effet de vœux inconscients de mort transformés dans la conscience en obsession permanente de la mort.

Vouloir rester en vie, pour ceux qui ont besoin de nous, est une autre préoccupation très courante. « Quand mon mari et moi partons en voyage, nous ne prenons jamais le même avion, avoue Estelle, 40 ans, mère de deux garçons de 10 et 13 ans. Pour que nos enfants ne soient pas orphelins. Statistiquement, il est impossible que deux catastrophes aériennes surviennent coup sur coup. » Eviter les situations susceptibles de causer prématurément notre décès n’a rien de pathologique. En revanche, se sentir en situation de danger permanent, sans raison, est plus problématique. On ne monte jamais dans une voiture, ni dans un bateau, on est obsédé par la pensée que nos proches vont disparaître… Certains individus, par superstition névrotique, frémissent d’horreur dès qu’ils lisent ou entendent le mot « mort », signe qu’il pourrait leur arriver une chose terrible.

En psychanalyse, la sensation constante de mort imminente, les angoisses morbides chroniques ont généralement leur source dans des conflits psychiques non résolus. « Grâce à ma thérapie, je me suis rendue compte que ma peur venait de la relation que j’avais eue avec ma mère, confie Sylvia. Enfant, je n’avais jamais pu me fier à elle. Adulte, je n’avais pas davantage confiance en la vie : j’imaginais que rien de bon ne pouvait m’arriver. »

Que subsistera-t-il de notre moi ?

Pourquoi meurt-on ? Que se passe-t-il après ? De la mort dans sa concrétude, on ne sait rien. Nous n’avons que des fantasmes, c’est-à-dire un savoir inventé pour se rassurer, insiste Françoise Dolto. Les religions – fantasmes collectifs, selon Freud – nous font espérer un au-delà, une survie de « l’âme » : expliquer que Dieu rappelle très tôt à lui ceux qu’il aime est une façon de mieux supporter ce scandale absolu qu’est la mort d’un enfant. Elles ont aussi insufflé l’idée que la mort est, à l’occasion, une libération, le remède le plus efficace aux blessures de la vie. Mais leur perte d’influence laisse l’Occidental d’aujourd’hui plus démuni que jamais. Il ne dispose plus des mots et des gestes qui permettaient jadis de faire face à la Grande faucheuse. D’où sa tendance à cloîtrer dans les hôpitaux, à éloigner de son regard malades et vieillards et à négliger les rites funéraires.

Puisque la mort ne peut être pensée qu’à partir de l’unique expérience dont nous disposons – la vie –, l’illusion est nécessaire : après le moment fatal, quelque chose de notre moi subsistera. D’où nos préférences sur la façon dont sera traité notre cadavre. 

« Je tiens à être enterrée pour qu’on vienne me voir, qu’on se souvienne. Le nom sur la tombe continue de maintenir une sorte d’existence », explique Marie. « Je voudrais être incinérée pour que mes cendres soient dispersées, pour être libre, explique Laure. Léguer mon corps à la science ? Pas question d’être charcutée ! » Cette impossibilité de réaliser que, une fois morts, notre moi cessera d’exister, est à la base d’un fantasme très répandu : la peur d’être enterré vivant. Plus que la mort abstraite, c’est le « mourir » qui nous effraie. Evoquer ce moment de passage entre vie et trépas, où l’on se dirait « je meurs », donne le vertige.Mais au-delà de cette crainte métaphysique, il existe aussi la crainte très banale de la « sale » mort, celle qui fait souffrir. La plupart d’entre nous souhaite périr dans son sommeil, sans rien savoir de ce « mourir ». Mieux vaut une crise cardiaque brutale à la lente agonie qui laisse le temps de penser à l’inévitable.

La mort, moteur de la vie

La mort impersonnelle, abstraite, nous la refusons tous : « Chaque individu veut mourir de sa mort “à lui” », constatait Freud dans ses Essais de psychanalyse (Payot, 1989). C’est pourquoi il agit, tente de se construire son propre destin. Selon les psychanalystes, c’est l’aiguillon de la mort qui nous pousse à faire des enfants grâce auxquels nous survivrons au-delà du néant. C’est lui aussi qui incite l’artiste à créer pour immortaliser son nom. James Joyce, auteur de textes particulièrement obscurs, l’affirmait clairement : « J’écris pour donner du travail aux universitaires pour les siècles à venir. »

En fait, vivre éternellement serait sans doute d’un ennui sans fin. Car le désir de vivre, de créer, d’aimer se nourrit d’obstacles. Et, sans l’horizon de la mort, cette énergie intérieure s’éteindrait probablement à tout jamais. Autrement dit, nous avons psychologiquement besoin de la mort pour vivre.

Eros contre Thanatos

Plus nos décennies filent, plus la conscience de notre statut de mortel s’ancre dans nos esprits. « Tant que j’avais mes parents, j’y pensais rarement, assure Louisa, 59 ans. Maintenant que je suis grand-mère, je me dis qu’est venu mon tour. »

Rédiger son testament est sans doute l’acte qui nous confronte le plus à la mort. Néanmoins, nous n’y croyons jamais concrètement. « Dans l’inconscient, chacun est persuadé de son immortalité », écrit Freud dans ses Essais de psychanalyse (Payot, 1989) : l’inconscient ignore le temps et, par conséquent, la mort. Même si nous avons vu des parents, des amis disparaître, notre inconscient nous murmure à l’oreille : « Toi, tu ne mourras pas. » Le malade qui demande à être euthanasié ne croit pas davantage qu’il va mourir : il veut surtout abréger ses souffrances. Mais, à cet élan qui nous jette parfois dans les bras de la mort, il existe une autre explication. Selon Freud, en nous s’affrontent deux types de pulsions : les pulsions sexuelles, d’auto-conservation (qu’il nomme « Eros ») et la pulsion de mort (qu’il appelle « Thanatos ») présente en nous dès la naissance. 

Chez l’individu normal, les deux sont associées et c’est cette union qui produit un mouvement vers la création ou la procréation. Cependant, il arrive que les péripéties de l’histoire personnelle d’un individu (mauvais traitements, abandon ou deuils précoces mal surmontés) entraînent une disjonction de ces forces. Et là, la mort mène la danse…

Yasmina, 25 ans : “J’ai annoncé à mon père qu’il allait mourir”

« Plus que trois mois à vivre… » Ces mots, le jeune interne des hôpitaux de Paris n’a pas su les dire à mon père, qui, à 77 ans, entrait en phase terminale d’un cancer du fumeur. Ma mère non plus : « Je n’y arriverai jamais… » 
Je lui ai répondu, la gorge serrée, que papa détestait le mensonge et qu’il avait le droit de savoir… Me voici assise devant lui, au salon. Le vide s’est fait autour de nous… « Papa, ils nous ont menti, il ne te reste pas beaucoup de temps, trois mois au mieux. Tu as une tumeur dans un poumon, en plus de celle dans ta gorge, et des métastases partout… Rien à faire, c’est fini… » 

Il répond d’abord avec ses yeux, surpris que l’émissaire désigné soit la troisième de ses enfants : moi qui, à 25 ans, continue à refuser qu’il me quitte. J’ai su lire dans son regard : il n’était pas trop inquiet pour lui-même, il était enfin parvenu à accepter l’idée de la mort. Après ce silence, il me répond : « Je le sais bien : les brûlures sont de plus en plus fortes dans ma gorge, dans mon dos… Chaque jour, c’est pire, mais moi ça va, j’ai bien vécu. » C’est décidé, il mourra à la maison, ne veut pas d’infirmière et demande qu’une belle grille soit mise autour de sa tombe. Ces paroles sans réserve nous ont permis à tous de mieux vivre ce passage vers l’inconnu. Sa mort a été comme un instant de grâce : dans sa maison, entouré de ceux qu’il a aimés, il a eu droit au bonheur, même au bord du trépas. Je suis sûre que mes mots y ont été pour quelque chose.

 Source Psychologie.com

Publié dans:La MORT |on 8 juillet, 2014 |Pas de commentaires »

Peur de la mort ou peur de mourir ?

 

A ce destin scandaleux, nul ne s’habitue jamais. Jusqu’où ce refus est-il normal ? Quand devient-il pathologique ? Voici comment l’idée de la mort s’ancre en nous.

« Jusqu’à 32 ans, j’ai tenu la mort pour une abstraction, explique Sonia. Puis ma meilleure amie est décédée : un accident de voiture. Ce jour-là, j’ai vraiment réalisé que, moi aussi, j’étais concernée. Depuis, quand mes parents partent en voyage, je suis un peu anxieuse. Adepte de l’escalade, je prends moins de risques… »

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Pour la psyché humaine, la mort est le paradoxe des paradoxes. C’est notre destin, donc un phénomène bien ordinaire, pourtant, écrit le philosophe Vladimir Jankélévitch dans La Mort(Flammarion, 1977), nul ne s’y habitue : « Chaque mort étonne ou scandalise, comme si elle était la première. » En même temps, nous réussissons à vivre, à aimer, à agir malgré la menace quasi quotidienne de notre trépas… Serions-nous héroïques ou inconscients ? Rares sont ceux qui se disent : « Puisque je dois mourir, je commence dès aujourd’hui à me laisser dépérir, à refouler en moi tout désir. » En fait, les pathologies directement liées à la peur de la mort sont peu nombreuses. Cependant, pour définir, dans la relation à la mort, la limite entre le normal et le pathologique, encore faut-il cerner les processus par lesquels elle s’ancre en nous, ainsi que leurs effets.

Naître à la mort

« L’expérience de la naissance est la première expérience de l’émergence de la mort », déclarait Françoise Dolto dans Parler de la mort (Mercure de France, 1998). Notre venue au monde nous installe parmi ceux qui vont mourir. Elle implique d’emblée une perte : celle du placenta protecteur vécu par le nouveau-né comme une part de lui-même. Dès l’âge de 2-3 ans, l’enfant peut réaliser qu’une personne de son entourage est morte. Mais il s’imagine qu’elle est partie habiter dans un autre univers d’où elle reviendra peut-être. Pour un petit, mourir c’est vivre autrement. Inutile de s’inquiéter s’il ne pleure pas toutes les larmes de son corps et manifeste surtout de la curiosité (« Où il est papy, maintenant ? »). La mort intrigue les enfants, comme la sexualité et la procréation. En revanche, une absence de questionnements de sa part signale une difficulté : l’enfant se tait pour ménager ses parents s’il saisit leur incapacité à parler de ce décès. Or ce silence risque de le rendre inapte, plus tard, à assumer la confrontation avec la mort… sans se mortifier.

La peur s’installe

C’est une étape normale du développement de l’enfant. Vers 7 ans, l’idée de la mort devient très active. « J’y pensais tous les soirs avant de m’endormir, se souvient Delphine. J’étais angoissée à l’idée que j’allais mourir un jour. Pour me rassurer, j’ai imaginé un personnage, Monsieur Tout-le-Monde, nécessairement promis à la mort. Puis je me suis identifiée à lui. Alors, j’ai pu me dire que mourir était une chose normale et ma peur s’est atténuée. » Certains enfants, eux, ne cessent de craindre que « maman meurt ». Cette inquiétude provient d’un malaise ressenti par le tout-petit qui, lorsque sa mère s’absente, a peur qu’elle ne revienne pas, analyse Ginette Raimbault, psychanalyste et auteur de L’Enfant et la mort(Dunod, 1998). D’ordinaire, ce type d’angoisse s’apaise avec l’apprentissage de la solitude.

Très tôt la conscience de la mort donne lieu à une peur des morts inspirée, selon Freud, par la culpabilité : nos relations aux autres sont toujours teintées d’ambivalence, l’être le mieux aimé est simultanément haï. Aussi, quand une personne proche s’en va, nous nous sentons coupables – plus ou moins consciemment – des sentiments hostiles que nous lui portions. D’où les scénarios d’enfants et les dessins campant monstres et fantômes. Ceux-là mêmes que nous retrouvons dans la littérature fantastique et les films d’épouvante. Toutefois, sauf situation névrotique où la culpabilité demeure inentamable, notre psychisme sait aussi se protéger et transformer les morts en êtres bienveillants. Mais, d’une façon générale, les morts impressionnent. Les précautions oratoires adoptées pour les désigner témoignent de notre embarras. D’un défunt, on préfère dire qu’il est parti ou plongé dans le sommeil de l’éternité. Saint Paul nommait les morts « ceux qui dorment ».

Publié dans:La MORT |on 6 juillet, 2014 |Pas de commentaires »

Vous aimeriez savoir ce qui se passe après la mort

?

Je suis fière de vous présenter mon nouveau livre issu du fruit de mes recherches et de mes expériences de communication avec mes guides et avec les défunts en guise d’outil de réflexion à ce sujet.

Après la mort, qu’est-ce qui m’attend?
Où irai-je? Qui verrai-je? Que ferai-je?

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video http://www.youtube.com/watch?v=jMXWZ_emvXk

 

Au moment de notre mort, qu’allons-nous vivre? Qu’est-ce qui nous attend de l’autre côté du voile ? La mort nous fascine depuis toujours. Bien plus qu’une simple curiosité naturelle, il s’agit là d’un appel de notre être à chercher des réponses, car non seulement celles-ci nous aident à nous abandonner en toute confiance au processus de la mort, mais elles nous permettent aussi de mieux vivre notre quotidien et de mieux accompagner les êtres chers qui doivent affronter la mort. Forte de sa vaste expérience et de ses recherches personnelles notamment dans le domaine scientifique, l’auteure nous partage une vision de la mort fondée sur un sens profond; une vision remplie d’amour et de compassion pour tous ceux qui aspirent à découvrir toute la grandeur de ce passage, aux apparences parfois si effroyables.

Au fil des pages, nous découvrons les étapes du passage de la mort. Nous apprenons comment se prépare et se déroule ce processus, ce qui survient au moment même de la mort, et après, lorsque nous sommes parvenus dans l’au-delà. Le chemin à parcourir, les êtres qui nous accompagnent et ce que nous y accomplissons, tout cela et bien plus encore nous est dévoilé. La justesse du propos, la profondeur de la réflexion et la pertinence des exemples choisis, non seulement participent à démystifier les nombreuses croyances entourant la mort, mais font de ce livre un ouvrage incontournable pour quiconque est livret_ils_nous_parlenttouché ou intéressé par la mort.

Ce qui nous attend après la mort dépendra de ce que nous avons accumulé dans nos bagages, de notre état de conscience et de ce que nous avons cultivé dans notre vie. Voilà pourquoi il est si important de comprendre ce passage avant que la mort ne survienne.

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Publié dans:La MORT, VIDEOS à voir |on 22 juin, 2014 |Pas de commentaires »

Vivre en paix avec nos morts

 

Pouvoir accueillir le meilleur et le moins bon des moments partagés, établir avec le défunt un lien de complicité et d’amour : au temps de la douleur aiguë peut succéder celui de l’apaisement, et même de la joie. Car, si l’être cher a physiquement disparu, nos liens avec lui restent vivants. par Flavia Mazelin-Salvi

images (1) «Hier encore, j’ai eu un fou rire avec ma mère. J’étais attablée à la cantine d’entreprise et forcée d’écouter deux femmes que je ne connaissais pas. Leur discussion était ennuyeuse, bourrée de clichés et de banalités. Je me sentais m’assoupir doucement. À un moment donné, l’une d’elles a lancé : “C’est trop génial !” Et, là, d’un seul coup, ma mère était en face de moi, prise d’un fou rire inextinguible comme nous en avions le secret. »

Sara, 37 ans, a perdu sa mère il y a cinq ans, victime d’un cancer foudroyant. Pendant deux ans, la douleur, quotidienne et « aiguë comme une morsure », empêchait la vie de circuler en elle. Puis, au fil des mois, les crises de larmes se sont espacées et, si la souffrance de l’absence est toujours tangible, elle s’est transformée en une douce présence intérieure. Aujourd’hui, Sara confie vivre une relation vivante avec sa mère : « Je la sens près de moi, joyeuse et apaisante, dans une complicité qui n’a rien à avoir avec le déni de sa mort. C’est difficile à expliquer, à comprendre. D’ailleurs, mon frère aîné m’a dit trouver cela bizarre, il n’a pas osé dire “infantile” ou “pathologique”, mais ça y ressemblait. Du coup, je n’en parle à personne. »

Il n’est pas toujours facile d’évoquer sa relation avec un disparu dans une culture où « faire son deuil » signifie ravaler le plus rapidement possible son chagrin et « positiver » pour ne pas gêner les vivants et les bien portants. « Nous avons beaucoup perdu de nos capacités à concevoir les morts, leur existence, leur devenir », écrit le psychologue Tobie Nathan dans son dernier livre, La nouvelle interprétation des rêves (Odile Jacob 2011). Avant d’ajouter que « la seule influence que nous concédons aux morts, c’est cette émotion que ressentent les survivants. Mais nous la considérons comme le signe d’une dépendance imaginaire, d’un reste d’enfant au coeur de l’adulte ».

Le long chemin de l’acceptation

Pouvoir nouer une relation avec « son » mort implique que l’on ait accompli le travail du deuil. À un rythme propre à chacun. « Pendant des semaines, des mois, des années, l’endeuillé va se confronter à toutes les émotions, expose Nadine Beauthéac, psychothérapeute spécialisée dans l’accompagnement des survivants, auteur de Cent Réponses aux questions sur le deuil et le chagrin (Albin Michel, 2010). Ce temps de deuil douloureux, permanent ou intermittent, singulier dans tous les cas, va finir par ouvrir sur une réconciliation avec la vie. » La psychothérapeute précise qu’il ne s’agit pas d’accepter la perte – celle d’un être aimé étant par essence inacceptable –, mais d’accepter ce qui est arrivé, de « consentir, de parvenir à faire avec ». De ce mouvement intérieur va naître une relation nouvelle. Avec le mort… et avec la vie. « L’absence extérieure est remplacée par une présence intérieure, poursuit Nadine Beauthéac. Et ce n’est pas parce que le défunt continue à nous manquer que le deuil est inachevé ou que quelque chose ne va pas. »

Marie-Louise, 51 ans, a perdu son fils de 17 ans il y a treize ans, dans un accident de moto. « J’ai commencé par refuser les antidépresseurs, car je ne voulais pas étouffer ma souffrance, j’aurais eu l’impression de couper le lien avec lui. J’ai gardé sa chambre en l’état, mon mari m’a dit que c’était malsain, mais j’ai tenu bon. J’ai continué à fêter son anniversaire ; au début, c’était affreux, maintenant, c’est une célébration familiale joyeuse. Mon sentiment est que tout cela a contribué à maintenir Cédric en vie parmi nous. Les enfants de ma fille parlent de lui, de ses exploits sportifs. Il est là, au milieu de nous. » Vivre avec le disparu, garder des traces de sa vie, parler de lui ou avec lui… « Chacun fait au mieux avec sa douleur, l’important est d’écouter ses besoins et ne pas suivre les faux bons conseils, prévient Nadine Beauthéac. À savoir : ne pas conserver de souvenirs, ne plus parler du défunt, bref, tourner la page. Des idées faussement “psy”, qui sont génératrices de souffrance, et qui augmentent la culpabilité et le chagrin. »

Des relations parfois inachevées

L’autre vérité que les survivants apprennent, et parfois très douloureusement, est que la relation que l’on entretenait avec le défunt ne disparaît pas en même temps que lui. « Les conflits, l’ambivalence de nos sentiments ne s’estompent pas avec la mort, constate la psychologue et psychanalyste Marie-Frédérique Bacqué. Ils demeurent en l’état et sont source de mal-être. » Les ados en révolte qui perdent un parent, un époux en instance de divorce qui meurt, un adulte en froid avec sa fratrie dont un frère ou une soeur disparaît… Comment assumer, sans se noyer dans la culpabilité, le déferlement des émotions contradictoires ? Il arrive que ces sentiments ne soient pas conscients. « Ils parviennent alors sous forme de rêves très “questionnants”, perturbants, remarque la psychologue et psychanalyste. La relation négative ou conflictuelle avec le défunt peut aussi être ressentie sous forme de malaise diffus, de tristesse profonde. Ces défauts d’intériorisation font l’objet de la plupart des demandes de consultation. En thérapie ou en analyse, le sujet comprend qu’il peut travailler la relation avec le disparu, et cela change tout pour lui. » D’autant plus lorsqu’il n’y a eu aucun contact entre le mort et celui qui consulte. Louis, 38 ans, a mesuré, au bout de deux ans d’analyse, l’influence qu’exerçait sur lui son grand-oncle paternel, mort en Afrique du Nord un an après sa naissance : « Il était ingénieur, comme moi, assez instable affectivement, comme moi. Physiquement, je lui ressemble beaucoup. J’ai un peu enquêté dans la famille, et je pense que ma mère était peut-être sa fille, qu’il aurait eue avec sa belle-soeur. En tout cas, cet oncle a toujours été pour moi une sorte d’ange gardien, je lui fais des confidences, mais je ne me sens plus tenu de reproduire son destin d’aventurier un peu kamikaze. »

Une énergie vitale

Il en va des liens avec les morts comme avec les vivants : la relation est juste, bonne et apaisée quand nous intégrons et acceptons leurs défauts et leurs qualités, la volte-face des émotions. « On peut alors parler de bonne intériorisation du défunt, reprend Marie- Frédérique Bacqué. Elle est le fruit d’un travail de deuil complet, qui a passé en revue tous les éléments de la relation et qui aboutit à la conclusion que l’on a gardé de la personne disparue quelque chose qui nous a permis, ou nous permet, de nous construire. » Des qualités, des valeurs, des contre-exemples parfois, une énergie vitale qui continue à courir de génération en génération. « L’intégrité et la combativité de mon père sont toujours là, en moi, comme un moteur de vie, témoigne Aude, 45 ans. Sa mort, il y a six ans, m’a coupé les jambes et le souffle. Puis la vie est revenue quand j’ai recommencé à sentir que son essence, ses valeurs étaient là, bien présentes. » Les changements de vie sont aussi des étapes difficiles pour les endeuillés, mais sont adoucis lorsque la relation à leur mort est apaisée et revivifiée. Un déménagement, une promotion, un mariage, un divorce, une naissance… et l’absence se fait plus douloureuse. Parler du mort, l’évoquer dans ces instants, l’intégrer à l’événement devient alors pour beaucoup une déclaration d’amour. À celui ou celle que l’on aimait, mais aussi à la vie.

Pour en savoir plus : le site d’Allan Botkin, induced-adc.com  (en anglais).

 

Publié dans:La MORT |on 17 juin, 2014 |Pas de commentaires »
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