Archive pour la catégorie 'ESPRITS'

L’évolution vue par la Théosophie

Comme on l’a rappelé au début, la Théosophie voit très large lorsqu’il s’agit de l’évolution sur cette Terre : des milliards d’années au total. La première phase d’involution de l’Esprit dans la matière est révolue depuis la naissance de l’homme soi-conscient. Il reste à parcourir la phase ascendante d’évolution, permettant à la conscience de se dégager de la matérialité la plus dense, remonter au niveau d’origine et opérer la pleine communion avec l’Esprit divin Universel. 

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En remontant vers le plan de l’Esprit, l’évolution va passer en sens inverse à travers les niveaux parcourus au cours de l’involution, cette fois de moins en moins matériels, jusqu’au degré spirituel le plus éthéré. C’est dire que, une fois toute l’expérience utile récoltée sur le plan physique, l’évolution se poursuivra pour nous de façon continue et consciente dans la sphère astrale, et cela jusqu’à ce que, toute l’expérience utile ayant été récoltée sur ce niveau, l’activité des êtres change encore de théâtre d’opération vers des plans de plus en plus élevés.

En clair, notre itinéraire (où la réincarnation ininterrompue nous entraîne, sous le contrôle de karma) va nous mettre de plus en plus en rapport avec l’astral, jusqu’à ce que nous n’ayons plus finalement de corps physique, et vivions entièrement dans la sphère astrale. Cela suppose que nos sens psychiques, avec les pouvoirs correspondants, vont s’éveiller progressivement, pour devenir totalement opérationnels dans l’avenir. Ces sens pourront fonctionner bien avant que nous n’ayons plus de corps matériels : à nous de les accueillir en nous, à mesure qu’ils se révéleront actifs, et de les utiliser au mieux, avec la conscience que ce surcroît de pouvoirs comporte pour nous une responsabilité de plus en plus grande, en augmentant considérablement notre champ d’action et notre capacité d’intervention dans tous les domaines de notre vie humaine. Imaginons les conséquences karmiques qu’entraînerait aujourd’hui l’éveil brusque de la clairvoyance, du pouvoir d’influencer les autres par la pensée, de déplacer les objets à volonté, etc. chez tous les êtres humains.

Comme l’indique Mme Blavatsky dans la Doctrine Secrète, l’humanité a pris du retard sur son programme d’éveil et d’épanouissement intérieur, en raison de la tyrannie des passions, de l’égoïsme et de la séparativité. Le développement de l’intelligence, au détriment de la dimension spirituelle (avec la paralysie du 3e Œil), n’a pas été accompagné d’un développement correspondant du sens moral : d’où le danger permanent qui pèse non seulement sur l’humanité mais aussi sur la planète entière.

Il y a donc grande urgence à ce que l’homme - individuellement et collectivement - découvre la réalité et les perspectives de sa destinée divine, pour la prendre en main dans toute la mesure du possible. 

En résumé, il n’est pas dit que les pouvoirs psychiques soient inutiles, ou à écarter comme dangereux : étant naturels, ils ont leur nécessité et leur utilité. De même que les sens physiques ont leur nécessité et leur utilité mais ne peuvent servir de guide pour l’homme intérieur appelé à incarner le Divin, de même les sens psychiques ne doivent servir de guides pour s’élever vers le spirituel.

Fascinés comme nous le sommes par les merveilles du monde physique, la même fascination nous guette souvent lorsque nous entrerons dans la sphère astrale. À nous de ne pas nous arrêter en chemin, de continuer la quête de l’Esprit là où il se trouve : dans les replis cachés les plus secrets du cœur.

Condensé d’après un article théosophique sur http://www.francelecture.net/

 

 

Publié dans:ESPRITS, PENSEE, POUVOIR, REINCARNATION |on 2 avril, 2015 |Pas de commentaires »

Cela existe : La combustion spontanée

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On parle de combustion spontanée lorsque des êtres humains brûlent sans aucune raison apparente. C est le plus mystérieux des phénomènes provoqués par le feu. C’est un des sujets du paranormal pour lequel il y a un grand nombre de photos et d’expertises, les cas étant toujours suivis d’enquêtes policières, la mort n’étant pas de type naturel

Les combustions spontanées présentent des constantes: la victime semble ne pas avoir conscience de ce qui lui arrive, la chaleur dégagée est très intense, le feu ne s’étend pas (des victimes ont été carbonisées dans leurs vêtements presque intacts) et aucun lieu ne semble offrir de protection, y compris les espaces découverts, les navires, les voitures ou même… les cercueils.

Pour la plupart des scientifiques, ces morts s’expliquent par l’embrasement d’un vêtement par une cigarette ou que la victime se soit trop approchée du feu. Mais ce qui est contradictoire, c’est que même dans les crematoriums le corps humain ne devient jamais que de la cendre. Il reste toujours des petits fragments d’os qui ont résistés a la chaleur, alors qu’il ne reste rien après une combustion spontanée !

Les tentatives d’explication sont nombreuses :

- un « court circuit » des champs électriques du corps humain

- une réaction atomique en chaîne qui produirait une chaleur interne phénoménale

- un cocktail de substances chimiques qui se formerait dans l’estomac

- un syndrome mortel de l’esprit sur la matière qui se produirait avec un état d’esprit négatif.

Physiologiquement cela se traduit par l’accumulation de phosphagènes, dont la vitamine B10 , dans les tissus , qui sont dans certains cas très inflammables . La combustion serait alors déclanchée par des orages magnétiques, ou d’autres phénomènes électriques.

L’inspecteur de police à la retraite John Heymer s’est penché sur les phénomènes de combustion vive

Il est arrivé à la conclusion que la chaleur intense provoquant la combustion spontanée provient d’une flamme alimentée par du gaz et surgissant de l’intérieur du corps. C’est, selon lui, l’unique explication plausible qui rende compte des températures élevées atteintes dans certaines zones du corps. Certains des indices qui l’ont amené à cette conclusion lui ont été apportés par une affaire survenue le 19 septembre 1967. Ce jour-là, un pompier atteignit le lieu de l’accident à temps pour voir une flamme bleue qui sortait encore d’une blessure dans l’abdomen de la victime. On peut supposer que l’homme était bien vivant lorsqu’il a commencé à brûler car il avait mordu fortement le montant de bois de la cage d’escalier où il était tombé.

Bien que cette théorie soit plausible, on ignore encore quelles sont les causes de ce phénomène.

LA COMTESSE DE CENDRES

Le premier cas recensé de combustion humaine spontanée eut lieu en Italie dans les environs de Verone. Au soir du 4 avril 1731, la comtesse Cornelia Bandi – 62 ans – dîne tranquillement en compagnie du chanoine Bianchini puis part se coucher. Le lendemain matin les domestiques qui pénètrent dans sa chambre sont saisis de stupeur : « le plancher de la chambre, précise la gazette locale, était parsemé de grosses taches d’apparence humide et gluante tandis qu’un liquide gras, jaunâtre, écoeurant, coulait le long de la fenêtre emplissant la pièce d’une odeur répugnante ». La camériste remarque qu’une fine couche de suie recouvre les meubles. Quant à la comtesse Band, elle gisait près de son lit où plutôt ce qui restait d’elle : un petit tas de cendre, ses deux jambes et un morceau de sa boîte crânienne, réduit par la force de la combustion. Les autorités et le médecin légiste furent perplexes. Le magistrat se contentera de noter dans son rapport « un feu mystérieux semble s’être allumé spontanément dans la poitrine de la comtesse » et l’on se résoudra à classer le dossier pour toujours.

LE CAS MARY REESEER

Dans l’affaire de Mary Reeser, des experts en pyromanie, des pathologistes et même des agents du FBI furent appelés à la rescousse pour mener l’enquête. Mais aucun d’eux ne put expliquer pourquoi le corps fut entièrement désintégré ainsi que les os. Seuls ont subsisté un crâne brûlé, quelques vertèbres, et un pied qui portait encore une pantoufle. La pièce était complètement intacte et le fauteuil fondu. La mort accidentelle fut déclarée cause de l’accident. Pourtant les faits ne concordent pas avec cette affirmation. En effet, pour réduire des os en cendres, il faut une température d’au moins 1650° C, ce qu’un simple incendie de fauteuil ou de vêtement est incapable de produire. D’autre part, une telle température aurait entraîné la combustion de toute la maison. La quantité de suie dégagée montre que le feu qui a consumé Mrs Reeser l’a fait lentement.

LE CAS D’URUFFE

A Uruffe, petit bourg lorrain proche de Toul, Ginette Kazmierczak mène une vie solitaire, discrète et effacée dans le logement de fonction de son fils, l’instituteur du village. Le soir du 12 mai 1977, elle est seule dans l’appartement car son fils est de sortie. Vers 3 heures du matin, sa voisine de palier se réveille en sursaut. Sa chambre est pleine de fumée. Elle sort et voit de petites flammes qui dévorent le bas de porte d’entrée de Mme Kazmierczak. Elle alerte les pompiers qui, très vite arrivés, se trouvent devant un spectacle d’épouvante. Le corps de Mme Kazmierczak gît carbonisé sur le plancher, contre la porte d’entrée, mais les jambes et le bras droit sont intacts, alors que la tête, le tronc et l’abdomen ne sont plus que cendres. Il a fallu une température énorme (2000°C) pour arriver à ce macabre résultat. Seul le plancher sous le buste de la victime révélera des traces d’incendie. Les murs et le sol sont maculés de suie, mais rien d’autre n’a brûlé dans l’appartement. Le poêle à mazout et le chauffe-eau sont éteints. Une boîte d’allumettes est intacte sur le rebord de la fenêtre. 

L’électricité fonctionne correctement. Crime, suicide? Ces thèses sont écartées à défaut d’élément matériel pouvant les étayer.

Le parquet de Nancy ouvre une enquête et charge le capitaine Laurain d’une expertise. Ce dernier reprend toutes les hypothèses : explosion d’une bombe aérosol ou d’un gaz (mais l’embrasement du mobilier aurait alors été total), crime (mais la porte de l’appartement était fermée de l’intérieur), foudre (la météo invalidera cette possibilité). L’expert doit admettre qu’il s’agit bien là d’un cas de combustion spontanée. En conséquence, le 18 janvier 1978, le parquet de Nancy prononcera une ordonnance de non-lieu dans cette affaire.

Sources: http://secretebase.free.fr/etrange/combustion/combustion.htm 

Publié dans:ENERGIES, ESPRITS, La MORT |on 29 mars, 2015 |1 Commentaire »

ILS ONT TRAVERSE LA LUMIERE

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« J’étais étudiante, je venais de finir mes examens, raconte Nadège. Je me sentais un peu vide et triste. Tout à coup, ma respiration s’est accélérée, je me suis sentie monter de plus en plus haut, jusqu’à atteindre une extase spirituelle totale. J’étais en symbiose avec l’univers, aimantée par une lumière, un condensé d’amour et d’unité. Dans ce voyage, j’ai vu des personnes former une ronde. Elles m’ont invitée à les rejoindre. J’ai alors eu l’impression d’être le maillon d’une chaine d’harmonie parfaite. »

Une expérience similaire peut surgir sans crier gare, chez n’importe qui, à n’importe quel âge, à des moments inattendus. Une nuit, au fond de son lit. Dans une église, en excursion touristique. En fin d’après-midi, face au soleil couchant. Au bac à sable, avec son enfant… Tout à coup, une brèche s’ouvre, la conscience s’élargit, les frontières de l’être s’estompent, l’espace et le temps se dissolvent, un sentiment de paix et de plénitude nous envahit, la conviction intime d’être unis à tout l’univers nous saisit. 

Un changement d’état de conscience

Béatitude, fluidité, communion, bonheur suprême, amour absolu… Pour expliquer le moment, les mots manquent souvent, « notamment pour décrire la sensation paradoxale de toucher du doigt à la fois le tout et le rien, le vide et le plein, la fin et le commencement », indique la psychologue Stéphanie Rajalu, du réseau d’écoute de l’INREES. Surprenante aussi : l’expression de percer le voile des apparences et de s’éveiller à l’essence des choses. Que touche t on alors : le divin ? Une part de soi-même ? Un phénomène extérieur ? Une dimension du réel d’ordinaire inaccessible ? S’agit il d’une révélation ? D’un rêve éveillé ? D’une hallucination ? « C’est un état modifié de conscience », répond le médecin Alain Tayeg, du réseau d’écoute de l’INREES. « Ces moments de transcendance, aussi spectaculaires soient-ils, soit courants. Même si on ne connaît pas leur nature exacte, ils font partie de l’humain. » Généralement lumineux, ils peuvent bouleverser par leur soudainenté et leur intensité. « Ces vécus sont faciles à intégrer lorsqu’ils s’inscrivent dans un cadre qui leur donne un sens – tel que la pratique d’une spiritualité, du yoga, ou de la méditation », commente Stéphanie Rajalu. « Mais ils peuvent aussi surgir comme par effraction, à l’occasion par exemple d’un choc émotionnel, de difficultés personnelles ou professionnelles. »

Un événement bouleversant

Qu’ai-je vécu ? Pourquoi ? S’en ouvrir à ses proches n’est pas toujours aisé ; c’est courir le risque de se heurter au scepticisme et aux moqueries, voire de passer pour un fou. « La manière dont le récit est accueilli fait la différence, indique Stéphanie Rajalu. La personne qui s’interroge a besoin d’une écoute positive. Sinon, l’expérience risquera de devenir douloureuse », entrainant la peur, le déni, ou l’isolement. « Le partage est essentiel », confirme Alain Tayeg. Face à ce type d’événement, la première nécessité, « c’est de se poser. Mettre de côtés ses préjugé pour reconnaître ce que l’on a vécu, tout en acceptant de ne pas avoir d’explication. Puis en parler, car en mettant des mots, on banalise, on clarifie, on crée un contexte qui aide à l’exploration extérieure. » Car ces moments, si on ne les laisse pas nous déborder et nous déconnecter de la réalité matérielle, sont une opportunité d’évolution. Que révèlent-ils de notre situation ? Qu’ont-ils à nous apprendre sur nous, sur le monde ? « L’expérience n’est pas un objet en soi, à triturer ou vénérer ; c’est un signal, dit Alain Tayeg. Il ne faut pas s’y accrocher, mais s’en dégager pour tacher d’en trouver le sens. »

Une renaissance

Comme le début d’un chemin, vers une meilleure qualité d’être et « plus de joie au quotidien », dit Stéphanie Rajalu. « Ressentez, explorez », conseille Alain Tayeg. Au besoin, « lisez États modifiés de conscience, de Sylvie Déthiollaz, un ouvrage réconfortant ». Ou parlez-en à un professionnel formé, qui saura écouter, rassurer et accompagner « avec neutralité et bienveillance ». Sans perdre de vue qu’au final, «c’est vous qui trouverez le sens de ce que vous vivez. La seule vérité qui compte, dans ce domaine, c’est celle qui vous sera utile ». Transcender son être pour mieux le redéfinir ? Une fois traversée, l’expérience est souvent perçue comme « un cadeau ». Une renaissance – à soi, au monde. Un moyen de se nourrir intérieurement, de dépasser certains vécus pour mieux se connaître intimement et avancer avec ouverture et confiance vers plus de cohérence, de lien et de sens. 

Conscience élargie

« C’était en 1990, j’étais en formation. À l’époque, j’avais de gros soucis, professionnels comme personnels. Au dîner, la conversation avait tourné autour de mes problèmes, ce qui m’avait pas mal remué. De retour dans ma chambre, impossible de fermer l’oeil. Je me plonge dans un livre d’Arnaud Desjardins. Au matin, profitant du beau temps, je pars faire un footing. Et là, m’envahit un sentiment d’unité : je ne suis pas que moi, je suis tout le reste. Deux jours plus tard, nouveau choc : je sais à l’avance ce que va dire la formatrice. Comme si mes capacités s’étaient décuplées, comme si mes peurs étaient tombées pour que s’exprime mon plein potentiel. Ma faculté de précognition a duré 3 mois, puis elle s’est estompée. Cette expérience m’a fait comprendre que je pouvais vivre de manière plus consciente, moins mécanique. Elle m’a ouvert à une approche plus spirituelle du monde.«  - Jérôme

Lumière mystique

« J’avais une vingtaine d’années, j’étais militaire de carrière – le métier dont je rêvais. Après quelques jours de vacances au Club Med de Corfou, tournant un peu en rond, je décide de participer à une excursion au Grand Météore, un monastère orthodoxe perché au sommet d’un impressionnant piton rocheux – appelé aussi le monastère de la Transfiguration… À l’intérieur, une porte mène à une petite église. Sous son plafond voûté, je sens une lumière m’envelopper, sécurisante, puissante mais pas éblouissante. Le temps s’arrête. Quand je reprends conscience, je dois courir pour rattraper le groupe ! En redescendant, me vient à l’esprit qu’il faut que je change tout : mes excès, ma manière de me comporter, de me nourrir… Habité d’une force irrépressible, je romps mon contrat avec l’armée et débute un long chemin vers moi-même, qui m’amènera à devenir thérapeute. Dans la religion orthodoxe, ce phénomène de retournement intérieur est connu sous le nom de métanoïa. Dans cette église, d’autres l’ont vécu avant moi. Le savoir m’a aidé à me dire que je n’étais pas fou.«  - Pierre 

Ascension céleste

« C’était il y a 27 ans, je faisais l’amour avec mon ami. Juste après l’orgasme, je nous ai senti quitter notre corps par la tête, puis être propulsés à une vitesse faramineuse dans l’espace. Au fil de cette ascension, j’ai été envahie d’un sentiment de plénitude absolue, d’harmonie et de communion avec l’univers. Je me disais : « Ouf, c’est terminé, je rentre chez moi. » J’ai vu mon ami s’engouffrer quelque part, mais impossible pour moi d’aller plus loin : une sorte de sage m’a arrêtée et m’a dit que je devais redescendre – ma fille m’attendait. Le lendemain, mon ami était mort. Cette histoire a impacté ma vie : j’ai suivi une psychanalyse, repris mes études, suis devenue psychologue analyste, ce qui m’a ramenée à une approche plus cartésienne… Jusqu’à ce que tout ressurgisse au décès de mon père.« - Muriel

Flot d’amour

« Pendant longtemps, je ne me suis pas sentie à ma place sur la Terre : je ne comprenais rien à cette société, à ses codes. Il y a 5 ans, j’étais presque au bout du rouleau, ma vie était très compliquée, de terribles douleurs dans le ventre me tourmentaient. J’ai fini par demander de l’aide « là-haut »… Peu de temps après, j’ai rencontré une magnétiseuse. Dès que ses mains sont passées au dessus de mon ventre, je me suis mise à pleurer, pleurer, pleurer, sans savoir pourquoi. Mon mari, très cartésien, était à mes côtés ; il n’en revenait pas. Un flot d’amour parcourait mon corps de la tête aux pieds. Je me sentais divinement bien. En recevant cet amour là, je me suis dit que si tout le monde faisait l’expérience, il n’y aurait plus de guerre ! Cela aurait pu m’isoler encore plus, mais au contraire ça m’a aidée à vivre, à vaincre mes peurs et trouver enfin ma voie. » - Brigitte

source : http://www.inrees.com/

L’énigme des NDE

 

nde3On les appelle Expériences de Mort Imminente (EMI) ou Near Death Experience (NDE). Ce sont ces moments où des personnes, jugées médicalement mortes, ont eu l’impression de quitter leur corps avant de s’engager dans un long tunnel au bout duquel elles ont perçu une bienveillante présence. Hallucination ou réalité ? Les scientifiques continuent à s’interroger.

Récemment en Angleterre, une équipe de chercheurs a tenté de savoir si la conscience pouvait survivre à la mort du cerveau. Elle a interrogé soixante-trois victimes d’infarctus, qui avaient été considérées comme cliniquement mortes pendant une semaine. Seulement sept des victimes ont des souvenirs de cette période et, parmi elles, quatre ont fait état de NDE. Pourtant, ces sujets n’auraient pas dû être capables de garder le moindre souvenir. Mais la communauté scientifique ne s’avère pas convaincue pour autant. Elle s’interroge, notamment, sur les effets de l’oxygène sur le cerveau. Autre questionnement : le moment auquel s’est produite la NDE. N’est-elle pas survenue juste avant la mort clinique ou en période de réveil ?

Des témoignages contradictoires

Certains vont même plus loin, comme Olivier, infirmier, qui a longtemps travaillé au service des urgences d’un grand hôpital parisien : Tout cela ne sert qu’à rassurer ces gens. Ils ont tellement peur de mourir qu’ils prennent au sérieux leurs hallucinations ! Si c’était vrai, pourquoi toutes les personnes considérées comme mortes ne racontent-elles pas la même histoire ? Pourquoi est-ce que ça ne concernerait qu’une petite minorité ? J’ai connu bien des gens qu’on a considérés cliniquement morts et qui s’en sont sortis. Je leur ai posé la question : qu’ont-ils ressenti ? L’un d’eux m’a dit : C’est comme une télé qu’on éteint. Et croyez-moi, il y a bien plus de gens comme cela que ceux qui ont vécu une sortie de corps. Je ne crois pas une seconde à la véracité de ces histoires de NDE. Certaines personnes qui prennent de la kétamine, puissant anesthésique, pourraient vous décrire le même style de sensation. Et pourtant, on ne les a jamais crues mortes…
En dépit des sceptiques, les témoignages sont pourtant particulièrement troublants. Ils proviennent d’individus des deux sexes, de tous âges, de toutes cultures et de toutes croyances. Tous décrivent les mêmes sensations : perception de son propre décès, décorporation, passage dans un tunnel, vision d’une lumière, rencontre avec des défunts ou des personnages inconnus, sensation de symbiose…
Médiatisé depuis trente ans, le phénomène n’est pourtant pas nouveau. Identifiées et décrites par le psychiatre américain Raymond Moody, les NDE avaient déjà été baptiséesExpériences de mort imminente, dès 1895, par le philosophe français Victor Egger. Elles ont même été évoquées dans des textes très anciens, comme l’« Épopée de Gilgamesh » ou encore « La République de Platon ». Le sujet en question ne peut pas non plus laisser de marbre. Il touche à la métaphysique, aux interrogations les plus profondes que peut se poser l’être humain. Qu’y a-t-il après la mort ?

Voyage au bout de la vie

Plus précisément, comment se passe un « voyage » ? Françoise, 56 ans, a eu un infarctus il y a deux ans. Pendant plusieurs jours, elle est considérée comme cliniquement morte. Cette expérience m’a véritablement transformée, confie-t-elle. D’abord, je n’ai pas osé en parler. J’avais peur qu’on me prenne pour une folle ! Ou, tout simplement, qu’on me dise que j’avais rêvé. Alors que je sais parfaitement que j’ai réellement vécu ça. Ça ? J’ai eu l’impression de me réveiller, d’émerger de je ne sais trop où. J’étais dans mon lit d’hôpital, il y avait du monde autour de moi. Et je savais que j’étais morte. Je ne m’en suis pas rendu compte brusquement, je n’ai pas eu peur, je n’ai pas été triste. C’était une évidence, c’est tout ! J’ai eu l’impression de me détacher de mon corps, de planer au-dessus de lui et des gens qui étaient réunis dans la chambre. Ensuite, je me suis retrouvée dans une sorte de tunnel. Là encore, je n’avais pas peur. Et je suis arrivée au bout du tunnel. Il y avait une grande lumière toute bleue. Je me suis alors sentie incroyablement bien. Et puis j’ai vu un homme âgé, très beau, avec une longue barbe. Il me souriait tout doucement. J’ai eu envie d’aller vers lui mais quelque chose m’a retenue. Je savais que si je m’avançais encore, je ne pourrais plus revenir. J’ai pensé à mes enfants. Alors, j’ai fait le chemin inverse. Dans un premier temps, je n’ai pas osé parler de tout ça. Et puis je me suis rendu compte qu’il y avait eu beaucoup de livres à ce sujet. Des tas de gens avaient vécu la même chose que moi… Françoise n’est pas la seule à avoir été bouleversée par cette expérience hors du commun. Tous ceux qui ont vécu une NDE en restent profondément marqués. Leur perception de la vie se retrouve radicalement modifiée. Ayant flirté avec la mort, ne la redoutant plus, ils savent désormais tout le prix qu’il faut accorder à l’existence terrestre. Ils sont intimement persuadés que notre passage sur terre n’est qu’une étape et qu’une autre forme de vie nous attend après la mort. Beaucoup dépassent leurs anciennes croyances religieuses « ciblées » et réalisent les limites des religions : Dieu est en chacun de nous, personne ne peut se l’approprier. De là à penser que ces manifestations d’indépendance de la conscience sont le signe que nous avons une âme…

 

Nathalie Jeanjean pour Signes et sens

Les thérapeutes de l’invisible

 

images (2)Lorsque rien ne va plus, que l’on ne sait plus par quel bout prendre le quotidien, il est bon de trouver un interlocuteur capable de nous aider à voir la fin du tunnel de nos angoisses. Ces spécialistes que sont les thérapeutes de l’invisible, bien que n’étant pas à proprement parler des magiciens, obtiennent de tels résultats qu’ils pourraient parfois le laisser penser…

Si l’abstraction (n’en déplaise aux émules de Saint Thomas !) n’est pas perceptible par les sens matériels, ses effets – eux – sont bien manifestes. Comment expliquer, ainsi, ce mal-être indéfinissable qu’une simple passe magnétique a le pouvoir de dissoudre ou encore ce soulagement ressenti par le consultant lorsque le médium entre en communication avec l’esprit d’une personne défunte ? Rationaliser en la « matière », même si cette attitude reste naturelle, n’a finalement pas grand intérêt au vu des bienfaits obtenus. Pourtant, quelques éclaircissements peuvent aider à comprendre ces phénomènes pour le moins étranges.

Le concept de l’âme


Certains l’on appelée fluide, d’autres assurent qu’elle vient de l’inconscient, d’autres encore qu’elle est d’origine divine. Quoi qu’il en soit, une énergie immatérielle, que l’on peut appeler l’âme, agit à l’insu ou au su de tout individu. Le philosophe spiritualiste Omraam Mikhaël Aïvanhov explique, pour sa part, que notre âme dépasse de beaucoup ce que nous pouvons nous imaginer d’elle : cette partie de l’Âme universelle qui est en nous tend sans arrêt vers l’espace, vers l’immensité, vers l’infini… L’âme serait donc à la fois intérieure pour chaque être et extérieure à lui. Les thérapeutes spiritualistes pensent que l’être humain souffre lorsqu’il est coupé, pour une raison ou pour une autre, de cette circulation énergétique, situation créant une dysharmonie entre microcosme et macrocosme. La théorie des chakras est basée sur ce concept d’âme individuelle et d’âme cosmique, le chamanisme également, tout comme le druidisme et les techniques de guérison faisant appel à une énergie spirituelle.

Guérir le subconscient


Le monde de l’ésotérisme et de l’occultisme n’est plus aujourd’hui l’objet de sarcasmes. Au point que des reportages télévisés font état de praticiens hors norme qui, s’ils insistent pour que leurs consultants n’abandonnent en aucun cas un traitement médical, agissent néanmoins en complémentarité et voient une réalité qu’aucun appareil ne peut mesurer à ce jour. De son côté, l’ouvrage « Le passeur d’âme », publié aux Éditions Milalma, rassemble des témoignages fort intéressants dont celui de Jacques, 40 ans, souffrant de migraines résistantes à tout traitement :

Vos migraines sont un peu particulières, lui dit le thérapeute de l’invisible. Elles suivent une ligne qui part du haut de votre visage et descend en biais jusqu’à votre bouche, n’est-ce pas ?

Comment le savez-vous ? demande Jacques très étonné.

Je vois un trait rouge sur votre visage, invisible pour la plupart des gens. Cette trace rouge provient d’une mémoire…


Au fil de la discussion, le thérapeute explique à son consultant qu’une mémoire est la résultante d’un choc émotionnel occasionné par une expérience douloureuse que le subconscient refuse de classer. Chose étonnante, le spécialiste fait remonter les faits dans les années 1870… Il s’agit pour lui d’un coup de sabre reçu lors d’une bataille du temps de Napoléon III. Le consultant lui révèle alors qu’il pratique l’escrime et, notamment, la spécialité… du sabre ! À la suite de cet échange, le thérapeute effectua un soin éthérique et les migraines du consultant disparurent…

 

Lucien Rougier du Magazine Signes et Sens

Publié dans:ESPRITS, GUERISON |on 28 février, 2015 |Pas de commentaires »

Le sérieux des sciences ésotériques

 

Ambiance-esoteriqueLe philosophe Henri Bergson en 1913 et l’astronome Camille Flammarion en 1923, Président de la Society of Psychical Research, avaient posé les bases de ce que l’on appelle aujourd’hui la « parapsychologie ». Entre crédulité et scepticisme, ces deux hommes illustres ont montré par leur engagement qu’il existe une place pour une étude neutre des liens existant entre l’univers objectif et le monde subjectif, entre science et conscience.

Des disciplines comme les sciences occultes, l’astrologie, la numérologie, la voyance, intéressent un large public, toutes conditions sociales confondues. Le paranormal, par l’accroissement des publications spécialisées, sort du ghetto dans lequel un matérialisme rigide l’avait enfermé.

Les arts divinatoires


On assiste aujourd’hui à une véritable réhabilitation de textes anciens traitant des arts divinatoires. Il en est ainsi du yi-king avec le « Livre des mutations ». Les différentes approches de l’astrologie, qu’elles soient issues de la tradition occidentale, chinoise ou indienne, s’inscrivent dans une philosophie de vie. Le tarot de Marseille fait l’objet de véritables traités. Bref, l’image de la diseuse de bonne aventure est remplacée par un panel de connaissances que chacun peut s’approprier. Si la clairaudience ou la clairvoyance restent l’apanage de certains profils, il est avéré aussi que ce sixième sens peut s’éduquer. Les scientifiques étant du reste d’accord pour dire que nous n’utilisons qu’une partie infime de notre potentiel cérébral, il est fort à parier que l’avenir nous en apprendra plus à ce sujet.

Magnétisme et guérisseurs

La médecine elle-même semble davantage encline à accepter, même si elle ne comprend pas vraiment ce qui se passe dans ce registre, les résultats thérapeutiques de certains magnétiseurs guérisseurs. Au point qu’une réelle complémentarité se met en place ici ou là. D’ailleurs, de grands scientifiques comme Yves Rocard ont étudié très sérieusement les effets du bio- magnétisme, apportant ainsi une crédibilité (et non une crédulité) à des phénomènes non expliqués entièrement mais qui ont l’avantage de faire du bien…

La psychokinèse

Le terme de psychokinèse définit tout mode d’action psychique sur les systèmes physiques sans médiation connue. Déplacement d’objets, de substances, apparitions, modification paranormale de structures matérielles ou énergétiques, entrent aujourd’hui dans le cadre d’études scientifiques. « Le hasard et la nécessité » ne sont plus les seuls paradigmes du champ d’application des sciences…

Un supplément d’âme

C’est dans un texte du philosophe Henri Bergson, intitulé « Les Deux Sources de la morale et de la religion », qu’il est écrit :Le corps agrandi attend un supplément d’âme… Peut-être sommes-nous arrivés à cette époque où spiritualité et science pourront enfin travailler de concert et ne plus se rejeter l’une l’autre. Dans son « Plaidoyer pour le bonheur », Matthieu Ricard, fils du philosophe Henri Revel, moine bouddhiste et chercheur en génétique cellulaire, explique qu’à l’heure actuelle les neurosciences parlent davantage de neuroplasticité, terme qui exprime l’idée que le cerveau évolue continuellement en fonction des expériences, que ce soit par l’établissement de nouvelles connexions entre neurones, le renforcement de connexions existantes, ou la fabrication de nouveaux neurones. Une façon de confirmer que la vie est en constante évolution et que les perspectives prometteuses de la parapsychologie restent intimement liées aux immenses espoirs de réalisation…

 

Laurence Didot du Magazine Signes et Sens

Publié dans:ASTROLOGIE, CHIFFRES, ESPRITS |on 26 février, 2015 |Pas de commentaires »

Communication avec le Monde des Esprits

 

ar« Au temps où les hommes cherchaient Dieu du fond de leur cœur, leur contact avec le royaume de Dieu s’établissait directement. Individuellement, beaucoup d’entre eux possédaient la faculté naturelle leur permettant de communiquer avec le monde des esprits. Leur propre esprit tourné vers les choses élevées et divines, était capable de recevoir les messages de l’au-delà au moyen de la vision, de l’audition et de la sensation spirituelle.

C’est ce que vous nommez aujourd’hui, clairvoyance, clairaudition, clairsensitivité et clairsensibilité. Jadis, aucun intermédiaire n’était nécessaire pour recueillir et transmettre les messages du Ciel. Ces dons disparurent dès que l’humanité se détourna de Dieu pour orienter ses préoccupations et toute son attention vers les choses de ce monde. La course aux richesses et aux biens matériels firent oublier Dieu. Ainsi, non seulement les échanges avec les esprits furent limités, mais les dons qui avaient permis de communiquer avec eux disparurent en même temps.

Aujourd’hui, l’humanité en est arrivée à un point tel qu’elle ne songe et ne croît même plus à la possibilité d’une telle communication. Relativement peu de personnes possèdent encore ces dons réservés aux hommes pieux d’autrefois qui avaient la particularité de rencontrer les bons esprits. Le temps reviendra où sera rétabli l’ancien état des choses. Chaque individu pourra percevoir l’au-delà par la vision et par l’audition spirituelle. Entre temps, ceux qui continuent à croire en Dieu, pourront entretenir des relations avec le monde des esprits d’une autre manière. De plus, beaucoup de ceux qui ne croient pas pourront observer de leurs propres yeux l’activité du monde des esprits. Cette expérience les secouera et réveillera leur cœur afin qu’ils retrouvent leur foi en Dieu, en l’au-delà et en la survie après la mort physique.

C’est dans ce but que Dieu fit don à l’humanité d’aujourd’hui de ceux que l’on appelle les médiums. Le sens de ce mot n’est pas nouveau pour toi si tu veux te souvenir de tout ce qui a déjà été dit. Comme la juste connaissance de la nature des médiums est une chose essentielle dans le domaine de la communication avec les esprits, je voudrais te donner à ce sujet un enseignement très détaillé. Je me limiterai cependant aux médiums humains et je ferai abstraction des cas où les animaux peuvent servir de médiums.

Les médiums sont des intermédiaires, des individus qui servent d’instruments humains aux esprits, afin que ceux-ci puissent se communiquer aux hommes. L’énergie fluidique étant indispensable aux esprits pour atteindre ce but, les médiums sont des personnes qui servent de source d’énergie fluidique au monde des esprits. Les médiums fournissent principalement leur propre fluide aux esprits qui se manifestent. De plus, les médiums sont des centres collecteurs du fluide que les non-médiums qui participent aux réunions leur cèdent. La mise en place d’un aqueduc nécessite parfois le regroupement de plusieurs ruisseaux qui viennent renforcer le débit de la source principale. De même, la capacité du médium à fournir du fluide s’accroît lorsque ce médium capte ces forces fluidiques plus faibles provenant des participants.

Bien que tous les hommes possèdent de l’énergie fluidique, chez la plupart d’entre eux cette énergie est trop liée à leur propre corps pour être cédée facilement. Il en ressort que la quantité utilisable par les esprits s’avère trop infime. Les individus aptes à servir de médiums sont des sujets très sensitifs. Ceci veut dire que leur facilité à se séparer de leur fluide leur confère la faculté d’être plus aisément impressionnable que les autres hommes. Il n’y a en cela rien de morbide ou de pathologique, comme vos savants terrestres l’affirment.

Il ne s’agit pas non plus de névropathie, de crises d’hystérie, d’instabilité ou de faiblesse de volonté. Bien au contraire, les bons esprits ne peuvent pas utiliser comme médium des individus malades, névrotiques ou faibles mentalement. Un bon médium doit posséder une force de volonté, une santé mentale et une condition physique supérieures à la moyenne. Les médiums sont répartis en plusieurs groupes, selon l’usage qui est fait de leur fluide par le monde des esprits. On classe ainsi les médiums en différentes catégories. »

Extrait des Expériences personnelles d’un prêtre catholique Johannes Greber 

Publié dans:CHANNELING, ESPRITS |on 22 février, 2015 |Pas de commentaires »

Le spiritisme pour communiquer avec l’au-delà

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Le mot « spiritisme » a été introduit pour la première fois par Allan Kardec, un instituteur lyonnais qui travaillait sur le magnétisme et l’hypnose. De nombreuses personnalités se sont intéressées à cette philosophie. On peut citer Sir Conan Doyle, George Sand, Théophile Gautier, sans parler du scientifique Camille Flammarion et du grand Victor Hugo.

De l’oracle grec au chamane indien, la pratique qui consiste à communiquer avec les esprits est un phénomène qui a toujours fasciné l’Homme car n’est-il que matière ou est-il habité par l’esprit ? La possibilité de l’existence d’une âme indépendante du corps qui puisse être en lien avec les vivants est l’objectif du spiritisme…

La mort a-t-elle le dernier mot ? 

Face à ce mystère, difficile d’avoir une certitude. Cependant, Victor Hugo, que l’on ne peut pas taxer de crédule, affirmait qu’il communiquait avec l’esprit de sa fille Léopoldine : Ceux que nous pleurons ne sont pas les absents, ce sont les invisibles, déclara-t-il publiquement. La survie de l’âme après la mort fait l’objet de la croyance en la réincarnation. Or, Allan Kardec, le père du spiritisme, a beaucoup insisté sur cette doctrine dans son enseignement. D’ailleurs, les noms « Allan » et « Kardec » seraient des noms qu’il aurait portés dans des incarnations précédentes. Son ouvrage « Le livre des Esprits », publié en 1856, fait référence aujourd’hui encore dans le monde entier en ce qui concerne cette discipline. Il y est question de médiumnité, de vie spirituelle et d’évolution de l’âme. Loin de l’image d’Épinal des tables tournantes, le spiritisme touche à une question essentielle : la mort a-t-elle le dernier mot ? Il semblerait que non selon les expériences des médiums. Le psychologue analytique Carl Gustav Jung témoigne qu’il est entré en relation avec l’esprit de son père disparu des années plus tôt. Selon lui, une communication est donc possible entre les morts et les vivants.

Une quête spirituelle 

C’est parce que les dogmes religieux ne répondent pas tout à fait de la même façon quant à la vie après la mort que des chercheurs en quête de sens se sont intéressés et s’intéressent toujours au spiritisme. Des expériences comme les sorties de corps ou NDE, relatées dans le célèbre ouvrage du docteur Raymond Moody « La vie après la mort », tendent à aller dans le sens de la doctrine spirite. Si le fait de faire tourner les tables est l’image un tantinet galvaudée que l’on retient généralement, il ne s’agit pas de la seule pratique, loin s’en faut, utilisée par les médiums. Le ouija ou l’écriture automatique sont aussi des médiations pour se connecter au monde invisible. Toutefois, le spiritisme peut causer des désagréments s’il est utilisé de façon sauvage. Il nécessite de ce fait une formation spécifique et un mental équilibré. Ainsi, selon une association spirite se réclamant d’Allan Kardec, être spirite c’est porter un message d’amour et de paix et avancer sur un chemin d’évolution personnelle

 

Vivian Moussa du Magazine Signes et Sens

Publié dans:CHANNELING, ESPRITS, La MORT |on 21 février, 2015 |Pas de commentaires »

Dans le monde des esprits

 

imagesLa classification des Esprits est basée sur le degré de leur avancement, sur les qualités qu’ils ont acquises et sur les imperfections dont ils ont encore à se dépouiller. Cette classification, du reste, n’a rien d’absolu ; chaque catégorie ne présente un caractère tranché que dans son ensemble ; mais d’un degré à l’autre la transition est insensible et, sur les limites, la nuance s’efface comme dans les règnes de la nature, comme dans les couleurs de l’arc-en-ciel, ou bien encore comme dans les différentes périodes de la vie de l’homme.

On peut donc former un plus ou moins grand nombre de classes, selon le point de vue sous lequel on considère la chose. Il en est ici comme dans tous les systèmes de classifications scientifiques ; ces systèmes peuvent être plus ou moins complets, plus ou moins rationnels, plus ou moins commodes pour l’intelligence ; mais, quels qu’ils soient, ils ne changent rien au fond de la science.

Les Esprits interrogés sur ce point ont donc pu varier dans le nombre des catégories, sans que cela tire à conséquence. On s’est armé de cette contradiction apparente, sans réfléchir qu’ils n’attachent aucune importance à ce qui est purement de convention ; pour eux, la pensée est tout : ils nous abandonnent la forme, le choix des termes, les classifications, en un mot, les systèmes. Ajoutons encore cette considération que l’on ne doit jamais perdre de vue, c’est que parmi les Esprits, aussi bien que parmi les hommes, il en est de fort ignorants, et qu’on ne saurait trop se mettre en garde contre la tendance à croire que tous doivent tout savoir parce qu’ils sont Esprits.

Toute classification exige de la méthode, de l’analyse et la connaissance approfondie du sujet. Or, dans le monde des Esprits, ceux qui ont des connaissances bornées sont, comme ici-bas les ignorants, inhabiles à embrasser un ensemble, à formuler un système ; ils ne connaissent ou ne comprennent qu’imparfaitement toute classification quelconque ; pour eux, tous les Esprits qui leur sont supérieurs sont du premier ordre, sans qu’ils puissent apprécier les nuances de savoir, de capacité et de moralité qui les distinguent, comme parmi nous un homme brut à l’égard des hommes civilisés. Ceux mêmes qui en sont capables peuvent varier dans les détails selon leur point de vue, surtout quand une division n’a rien d’absolu. Linné, Jussieu, Tournefort ont eu chacun leur méthode, et la botanique n’a pas changé pour cela ; c’est qu’ils n’ont inventé ni les plantes, ni leurs caractères ; ils ont observé les analogies d’après lesquelles ils ont formé les groupes ou classes.

C’est ainsi que nous avons procédé ; nous n’avons inventé ni les Esprits ni leurs caractères ; nous avons vu et observé, nous les avons jugés à leurs paroles et à leurs actes, puis classés par similitudes, en nous basant sur les données qu’ils nous ont fournies.

Les Esprits admettent généralement trois catégories principales ou trois grandes divisions. Dans la dernière, celle qui est au bas de l’échelle, sont les Esprits imparfaits, caractérisés par la prédominance de la matière sur l’esprit et la propension au mal. Ceux de la seconde sont caractérisés par la prédominance de l’esprit sur la matière et par le désir du bien : ce sont les bons Esprits. La première, enfin, comprend les purs Esprits, ceux qui ont atteint le suprême degré de perfection.

Cette division nous semble parfaitement rationnelle et présente des caractères bien tranchés ; il ne nous restait plus qu’à faire ressortir, par un nombre suffisant de subdivisions, les nuances principales de l’ensemble ; c’est ce que nous avons fait avec le concours des Esprits, dont les instructions bienveillantes ne nous ont jamais fait défaut….

Extrait de conférence  » Le monde des Esprits » http://www.spiritisme.net 

Publié dans:ESPRITS |on 18 février, 2015 |Pas de commentaires »

LES ENTITES OBSCURES et la grille cristalline

 

« Kryeon, je ne peux croire qu’il n’existe aucune entité obscure » ?

Artur-Golacki03Mettons les choses au clair. J’ai récemment mentionné qu’il existe des entités obscures. Oui, il y en a. Cependant, je veux d’abord que vous compreniez que les humains ont tendance à personnaliser et à craindre tout ce qui est sombre. Je veux que vous commenciez à utiliser votre logique spirituelle et votre discernement.

Votre tradition et vote mythologie sont fortes, et elles vous y incitent à priori. Vous avez donc tendance à craindre l’obscurité au lieu de comprendre les vérités. C’est l’objet de cet exposé.

Les entités obscures de la planète sont réelles. Mais elles ont une conscience, ce n’est pas que de la physique. Vous devez savoir que certains humains se sont si complètement retirés de la lumière qu’ils sont eux-mêmes devenus des entités obscures. Ils se servent de ce « pouvoir de l’obscurité » pour assujettir d’autres humains dans la peur. Ce sont donc des entités obscures, et c’est leur choix. Ils sont souvent puissants, car ils dégagent une conscience maléfique ; Vous les avez vus au cours de votre histoire et vous avez constaté à quel point, souvent, l’humanité croit en leur pouvoir. C’est une vieille énergie dans laquelle le mal se reproduit en éliminant toute lumière autour de lui.

Par ailleurs, certaines entités obscures ne sont pas humaines et vont et viennent sur une base régulière. Ce sont des êtres conscients qui vous rendent visite sur la Terre et tentent de vous effrayer pour voir comment vous allez réagir. Il y a une mise à l’épreuve constante quant à la façon dont la conscience humaine évolue. Et comme presque tout ce que vous voyez en physique est polarité, il en va de même en ce qui concerne la lumière et l’obscurité de la conscience. Toutefois, comme nous en avons souvent parlé, ceux qui viendraient d’autres endroits de l’Univers n’ont aucun pouvoir sur vous, à moins que vous les laissiez faire ; Ils n’ont aucun « dieu intérieur » et ne constituent qu’une « biologie intelligente ». Leur fascination à votre égard tient au fait que vous avez vraiment « Dieu en vous » et qu’ils ne peuvent tout simplement pas comprendre cela. Alors ils ont découvert que la peur permettait de vous maitriser pendant qu’ils vous examinent.

Si vous émettez votre lumière, aucune entité ne peut vous atteindre. Ils changeront de direction. Comme toujours, j’ai enjoint aux humains d’appeler l’amour de Dieu dans leur vie et de reconnaître qu’ils font partie de la Source créatrice. Votre Moi supérieur est unique dans la galaxie, et aucune autre forme de vie n’en a. Vous, sur la Terre, vous l’avez, et grâce à cela, c’est actuellement la seule planète où la liberté de choix spirituel existe.

Vous êtes la Lumière.

La Grille Cristalline

Les attributs multidimensionnels des systèmes de la planète en équilibrent le magnétisme global. En particulier, la Grille cristalline, toujours dans une programmation favorisant un quotient de pouvoir négatif, fait en sorte par exemple que vous ressentez autant de lourdeur lorsque vous parcourez d’anciens champs de bataille. Du fait de cette programmation, vous accordez une valeur plus élevée aux éléments négatifs qu’aux positifs. Cela va maintenant changer.

A mesure que l’énergie se modifie sous l’impulsion de la conscience humaine, la mémoire de la Grille cristalline se transforme. Elle st donc actuellement en transformation. De plus, cette grille a conservé la mémoire d’époques anciennes où l’humanité avait atteint des niveaux de conscience relativement avancés. Elle a donc une référence qui l’influence dans sa transformation actuelle. Cela implique aussi une inter-influence entre le passé, le présent et le futur ; Dans un proche avenir, un Travailleur de lumière sensible, debout sur un champ de bataille, ne sentira pas autant ce qui s’est passé au cours de la bataille. Aussi, il y a une redéfinition du sens de la valeur que l’on a de soi. Et cela est perçu par la Grille.

Hier soir, nous avons conclu en cherchant à vous faire comprendre le mouvement de poussée en un va et vient entre lumière et obscurité, et ce qui pourrait très bien se produire ensuite. Faites de votre mieux, sans y attribuer une personnalité ou une entité ; l’obscurité est bête. Elle n’a aucune intelligence. Elle fait tout simplement partie d’un système qui veut survivre pour conserver l’équilibre, comme tant d’autres systèmes sur la planète.

Source : http://francesca1.unblog.fr/  

Texte issu du Livre : « Recalibrage de l’Humanité – Le début d’un nouveau cycle évolutif » – TOME XI de KRYEON aux Editions Ariane 2014 

Nous pouvons en discuter ensemble sur http://devantsoi.forumgratuit.org/

 

Publié dans:ESPRITS, LOI NATURELLE |on 14 février, 2015 |Pas de commentaires »

Les propriétés des bougeoirs en cristal de sel

 

téléchargement (5)Le cristal de sel gemme, formé il y a des millions d’années, possède des propriétés telles que les spécialistes du Feng-Shui, de la géobiologie ou encore de la chromothérapie, conseillent fortement l’utilisation de bougeoirs ou de lampes fabriqués à partir de cette matière.

On voit fleurir ces magnifiques objets décoratifs aussi bien dans les cabinets de thérapeutes, dans les salles de relaxation ou de méditation que chez les particuliers. Ils ont effectivement leur place dans une chambre d’enfant, près d’un ordinateur ou d’un écran de télévision. La lumière relaxante et reposante d’un bougeoir en cristal de sel atténue, en effet, les inconvénients de nos appareils électroniques.

Neutraliser les ions nocifs

L’air qui nous entoure, lorsqu’il est pollué, comporte une surcharge d’ions positifs. Ceux-ci ont la caractéristique de laisser en apesanteur de minuscules grains de poussière. Aussi, les personnes allergiques aux acariens s’en trouvent considérablement gênées. Or, la spécificité du cristal de sel réside dans le fait que, combiné à une source de lumière (bougie ou même ampoule), il émet des ions négatifs. Résultat ? Les grains de poussière tombent sur le sol assainissant ainsi l’air ambiant. Par ailleurs, une bougie disposée près d’un appareil électrique atténue les effets indésirables sur l’organisme humain comme le stress ou l’insomnie, ces inconvénients étant dus à une exposition hertzienne trop importante.

Un recentrage sur soi

Des disciplines de type Feng-Shui, géobiologie, magnétisme, témoignent aussi des bienfaits du cristal de sel en termes d’espace. Le bougeoir permet effectivement de se recentrer selon les axes des points cardinaux. Il aide aussi à résoudre les clivages corps/esprit, matière/spiritualité et réalité/rêve car le sel est un minéral induisant un ancrage. De ce fait, il permet au psychisme de se reconnecter à la terre, de la même manière qu’une prise de terre en électricité. Les thérapeutes le conseillent donc pour lutter contre l’instabilité et la propension à se laisser aller aux fluctuations d’un mental débridé. Très utile également pour aider à se libérer du tabagisme et d’autres dépendances. Une lampe en cristal de sel canalise donc les émotions et incite, quoi qu’il en soit, à plus de sagesse et de sérénité.

Des formes uniques

Récoltés dans des galeries pouvant parfois atteindre 800 mètres de profondeur, les blocs de sel servant à la fabrication de bougeoirs sont travaillés de façon artisanale. Ceci explique que chaque produit est unique par sa forme. S’offrir une telle bougie n’a ainsi rien à voir au niveau vibration avec un objet fabriqué en série. Les couleurs, elles aussi naturelles, vont du blanc au rouge, en passant par le jaune et l’orangé. Le ton est tributaire de la quantité d’argile qui se trouvait là lors du processus de cristallisation. Un spécialiste en chromothérapie peut aider à choisir la couleur de la bougie le plus en accord avec soi. Quant au coût, il varie en fonction de la lampe, selon une fourchette allant de 40 à 100 euros.

 

Pierrette Fillot du MAGAZINE SIGNES ET SENS

Publié dans:ENERGIES, ESPRITS, POUVOIR |on 30 janvier, 2015 |Pas de commentaires »

Conversation avec Dame Nature – exercice

 

NATUREToute chose est un esprit. C’est la façon animiste de comprendre le monde. Le Père Thomas Berry disait une chose que j’aime beaucoup et qui s’applique bien ici : «le monde n’est pas une collection d’objets, mais plutôt une communion de sujets». Le vent a ses esprits, de même que les arbres, l’herbe, les montagnes. Les «objets» sont aussi des esprits ; des tambours et percussions aux tasses à café et aux suspensions murales, en passant par les bâtons de marche, les carillons éoliens. En fait il n’y a que peu de raison de croire que même l’ordinateur sur lequel je suis en train d’écrire ceci n’est pas un esprit.

Cependant les esprits, en particulier ceux de la nature, n’occupent pas tous le même espace. Les esprits de Dana sont une façon d’articuler entre elles un phénomène multiculturel des traditions Irlandaises primitives. Dans la religion Shinto du Japon, on peut les appeler «Kami», chez les Bouddhistes Tibétains, ce seront les Dakinis. En Irlande, ces esprits sont collectivement connus sous le nom de «Tuatha Te Danann», le Sidhe (ou Sith ou encore Sí en Irlandais moderne), et ultérieurement, ils resteront dans la mémoire populaire comme le Peuple des Fées. Quand on parle des esprits de Dana, il n’est pas fait allusion qu’aux Tuatha Te Danann. Ceux-ci sont des esprits de  Dana, mais ce terme peut aussi être appliqué à certains esprits ancestraux, ou à ceux qui habitent certains lieux du monde naturel, ou encore à certains objets.

J’aime tout particulièrement une cascade à Glendalough, dans le comté de Wicklow en Irlande, qui pour moi est un esprit de Dana. Une définition simple de ce terme pourrait être : tout ce qui évoque les caractéristiques de Dana ou du sacré.

Néanmoins, je préfère utiliser la définition du kami de Patricia Monaghan, ainsi qu’elle l’utilise pour illuminer l’idée de la Déesse en Irlande. Voici ce qu’elle écrit: «Cela fait allusion à ces moments, endroits, mythes ou êtres dans lesquels la présence divine se fait sentir d’elle-même. La floraison des cerisiers, l’affleurement aigu d’une roche, le soleil trouant les nuages : ce sont des kami car ils nous rappellent l’ordre – la divinité – dans lequel nous sommes nés. En Irlande, de même, on peut expérimenter la présence de la Déesse comme une hiérophanie (manifestation du sacré), une faille par laquelle la puissance divine entre dans notre conscience humaine, grâce à des arrangements naturels et des moments spécifiques comme moyen de communication.

La pratique est alors ceci : promenez-vous dans la nature, dans un endroit qui est particulier pour vous, vers où vous vous sentez attirés. Allez-y avec l’intention d’identifier les esprits de Dana dans cette zone, et un esprit aîné qui fasse office d’ambassadeur pour le numineux de l’endroit. Pour faire cela, mettez-vous simplement en accord avec l’endroit pendant que vous vous y promenez. Faites attention à vos ressentis, vos sens (psychiques et non physiques), et là où votre regard est le plus attiré. Quelles caractéristiques du paysage semblent «porter l’espace» ? Qu’est ce qui, évoquant une qualité de divine beauté, chante à votre âme ?

Quand vous avez identifié cet esprit, vous pouvez envisager de faire une offrande (j’utilise souvent le tabac ou le Whisky aux Etats Unis). Ensuite, restez simplement quelques temps comme cela. Vous pouvez aussi ouvrir un dialogue. Parler avec la nature est différent de parler avec d’autres humains.

Il est évident que les pierres et les arbres ne parlent pas Français (ni quelque autre langage humain). Ils ont un langage différent. De la même façon que nous pouvons lire un livre, nous pouvons aussi lire la nature : les ombres qui tombent le long de la surface d’une pierre, le bruissement des feuilles d’un arbre, le glougloutement d’un ruisseau ou le chant des oiseaux. Ce sont tous des langages de plein droit, et si nous pratiquons l’ouverture d’esprit et écoutons attentivement avec nos sens intuitifs, alors ces langages deviendront aussi clairs que si nous conversions avec de vieux amis.

Dans tous les cas, le simple fait de passer du temps dans la présence de ces esprits est suffisant. Notez comment ils vous affectent, comment ils semblent, dans l’espace où ils se tiennent, apporter une ouverture vers le liminal, là où nous pouvons rencontrer la numinosité de l’âme. Ce sont là les véritables aînés de la tradition. Ils sont les véritables druides.

Les sens physiques

Cette pratique est assez simple, mais l’expérience peut être relativement profonde. Combien de fois sommes-nous attentifs à la présence physique de la nature ? Même quand nous sommes à l’extérieur, nombre d’entre nous ont tendance à être distraits. Notre esprit erre loin de nous, et soudainement nous ne sommes plus du tout dans la nature !

Nous sommes de nouveau au bureau, en classe, dans de vieilles disputes, ou en train de nous demander ce que nous allons manger le soir. Voici alors la pratique : passez du temps en extérieur, dans la nature, autant que vous le pouvez. La façon dont vous le faites n’a pas vraiment d’importance. Partez en randonnée, asseyez-vous sous un arbre, errez sans but dans un parc ou nagez dans une rivière. Prêtez attention à la présence physique de la nature. Cela peut vous aider de vous concentrer sur chacun de vos sens physiques, un par un.

Qu’entendez-vous ? Passez du temps juste à écouter la nature, que ce soient ses sons ou ses silences. Que voyez-vous ? Prenez le temps de vous concentrer sur une couleur, une lumière, une ombre, un mouvement, l’immobilité.

Que sentez-vous ? passez du temps dans les senteurs de la nature ; le parfum des fleurs, de l’herbe, du sol. Que goûtez-vous ? N’ayez pas peur d’explorer cet espace également !

Quel goût l’air a-t-il ? Si vous connaissez les plantes comestibles de la région, goûtez-les (attention : soyez certains d’avoir bien identifié ces plantes).  Maintenant reportez votre conscience sur la totalité de ce que vous voyez, et passez encore un peu de temps à être pleinement attentifs et conscients du tout, quelle que soit la nature des informations qui parviennent à vos sens.

Vous pouvez aussi essayer de faire ce qui suit quand vous aurez fini : répétez cet exercice sensoriel dans une ville ou une grande cité. Que remarquez-vous des réactions de vos sens suivant l’environnement ? A quel moment s’ouvrent-ils le plus ? Quand se taisent-ils ? Passez autant de temps que vous en avez envie à pratiquer cet exercice ; je vous invite à le répéter souvent. Passer du temps dans la nature en accordant nos sens à sa présence physique peut nous révéler autant de trésors que de parler avec les esprits ou prêter attention aux plans non ordinaires de la réalité.

Créer un lien avec les lieux

Allez dans le monde vert de la nature, plus c’est sauvage et mieux c’est. Si le seul endroit où vous pouvez aller en extérieur est un parc public ou un jardin, ou même un magasin de jardinage, ce sera toujours ça. Utilisez tout ce qui peut être à votre portée.

téléchargement (1)Trouvez un endroit qui vous attire, qui soit suffisamment confortable pour pouvoir y passer un peu de temps. Cela peut être un arbre particulier, une pierre, la rive d’une rivière, une clairière en forêt, votre coin favori du jardin ou votre droséra adoré.  Installez-vous confortablement et prenez le temps d’être bien présent. Branchez-vous sur vos sens physiques, et notez ce que vous remarquez.

Commencez par être conscient de vous-mêmes comme étant «l’observateur» du lieu. Maintenant modifiez votre perception, et soyez conscient de vous-mêmes comme étant «l’observé». Continuez en modifiant votre perception entre les deux états, et notez ce que vous remarquez. Puis, portez votre attention sur la présence physique du lieu. Restez ainsi un petit moment.

Maintenant imaginez pendant quelques temps que ce que vous ressentez comme étant la présence physique du lieu est aussi sa présence spirituelle. Restez ainsi un petit moment. Allez et venez entre l’expérience de la présence physique du lieu et celle de sa présence spirituelle. Notez ce que vous remarquez. Maintenant ayez conscience de vous-mêmes comme faisant partie de ce lieu, de la même façon que les arbres, les plantes, les rivières, la maison, les chats, etc. A quoi cela ressemble de participer à l’expérience du lieu ?

Voici quelques questions auxquelles j’aimerais que vous consacriez du temps, après cet exercice. Pendant la pratique de cet exercice, ai-je fait l’expérience de quelque chose que je considère comme sacré?

Dans les deux expériences du lieu, la physique et la «spirituelle», laquelle considérez -vous comme l’âme du lieu ?

Cet exercice vous demande de contempler la différence fondamentale qui existe entre la nature et l’âme. Quels sont les problèmes posés par la perception du physique et du spirituel comme une dualité ?

Optionnel : essayez le précédent exercice dans un cadre urbain. Que remarquez -vous?

La Wicca, Religion de l’Expression de Soi

JbaZnvxlVowIZrFDnlldMY_EK84@464x571L’un des aspects les plus positifs dans la publication d’un magazine païen est le lien que nous entretenons avec les nombreuses personnes qui nous contactent. La majeure partie de ce contact se fait par lettres et concerne généralement des questions pratiques et concrètes, mais à l’occasion une véritable conversation peut éclore sur cette ligne fragile de communication. En dehors de ces correspondances, nous avons également rencontré des gens en personne. Il est souvent surprenant de voir comment des personnes aux âges et expériences différents peuvent s’entendre, alors que certains font activement partie de la Wicca, quand d’autres sont de complets débutants. 

Assez fréquemment, on nous demande comment nous nous sommes engagés dans la Wicca, et il est toujours intéressant d’apprendre ce qui a attiré les autres dans le style de vie païen. On peut remarquer que la plupart ne savent pas précisément quand ils s’y sont intéressés et que souvent, ils se sont sentis païens une bonne partie de leur vie. La date historique de découverte de la Wicca en tant que religion païenne des temps modernes est souvent la plus simple à retenir. En ce qui me concerne, ce fut particulièrement le cas. Je me souviens assez clairement avoir été très surprise quand j’ai entendu dire qu’une forme moderne de sorcellerie existait et qu’elle était plus connue sous le nom de l’Art. A cette époque, il n’y avait rien de connu sous le nom de Wicca en Hollande. De cette situation émergea l’idée de lancer un magazine païen pour essayer de mettre en contact des gens aux mêmes centres d’intérêt. Le but majeur de ‘Wiccan Rede’ était, et est toujours, de créer un lien et un point commun entre les païens et les gens intéressés par la Wicca. 

La publication du magazine a, de plus en plus, influencé notre développement personnel à l’intérieur de l’Art, un développement probablement très différent de celui que la plupart des gens expérimentent. Mais plutôt que  d’évoquer la façon dont le magazine a influencé mon cheminement personnel, je vais essayer d’utiliser cette opportunité pour présenter mes points de vue personnels à propos de l’Art. Comment la Wicca a-t-elle changé ma vie ? Quelles sont mes expériences dans l’essence même de la Wicca ? 

Une des premières choses que j’ai remarquée quand j’ai pris conscience d’un mouvement païen moderne, était   Un respect commun pour beaucoup des valeurs en lesquelles je croyais, souvent en secret car jusqu’alors, j’avais été rarement capable de trouver des âmes semblables à la mienne, avec lesquelles je pouvais partager mes croyances. 

Du coup, souvent les gens me considéraient comme étant un peu folle, une «bizarre», une hippie, ou ils n’étaient simplement pas d’accord avec moi. Cette attitude me condamnait à la solitude et à la frustration. Il m’a fallu vivre une véritable introspection avant de trouver ma famille, mes frères et soeurs spirituels. Pendant ma quête spirituelle, j’ai bien sûr retrouvé beaucoup des choses auxquelles je croyais dans d’autres chemins spirituels, mais le plus souvent je me retrouvais à trébucher sur des dogmes et des terminologies que je trouvais très limitatifs. Ce qui m’a attirée dans la Wicca fut d’abord l’absence de dogme, de haute philosophie, quand j’ai eu une prise de conscience face au Wiccan Rede : «Si cela ne nuit à personne, fais ce que tu veux.» Ma première réaction fut «c’est si simple, mais tellement vrai. Que veut-on de plus ?» La Wicca est une religion simple. Elle est directe. Il y a un peu d’élaboration mais par dessus tout, elle est ce que l’on en fait. Nous l’appelons fréquemment une religion «bricolage» et cela résume bien l’Art. 

Dans la série d’articles «au-delà du balai de sorcière» que j’ai écrite pour le «Wiccan Rede» j’ai décrit la Wicca comme la «religion de l’expression de soi . Qu’ai-je voulu dire par là ? J’ai voulu véhiculer l’idée que l’essence de la Wicca repose sur la capacité de s’exprimer d’une façon qui nous paraît juste. Dans notre société moderne, nous sommes souvent réduits à n’être qu’un numéro dans la machine technologique et bureaucratique. Nous sentons que notre contribution est minimale. Il y a peu d’appréciation de notre travail et de nos efforts. On en arrive donc à la conclusion que nous sommes inutiles, et cela mène fréquemment à un sentiment de cynisme et d’apathie. Dans l’Art, tout le monde a de la valeur. On est encouragé à chercher nos talents et dons, peu importe qu’ils soient considérés comme futiles ou peu importants par la plupart des gens. Mes activités au sein de la Wicca ont donné à ma vie une nouvelle dimension. Au lieu de me sentir sans pouvoir, j’ai découvert de nouvelles façons de m’exprimer et ce faisant, je me sens beaucoup plus positive face à la vie. Il est clair qu’une attitude positive a de l’influence sur nos vies, de différentes façons. Même le plus morne travail de routine peut devenir intéressant si on y cherche un défi et que l’on fait preuve d’un peu d’imagination. On est plus motivé lorsque l’on se sent partie intégrante d’un système, lorsque l’on donne de la valeur à la Vie dans sa globalité, au lieu de la subir comme quelque chose qui nous dépasse. Dans mon cas, une attitude positive m’a aidée à augmenter ma confiance en moi et mon respect envers moi-même. Même quand tout semble aller de travers, je sais au plus profond de mon coeur qu’il doit y avoir une raison à cela et que ce n’est pas pour rien que nous endurons des périodes difficiles. 

Cela m’a aussi permis de confirmer la présence d’une force divine et par dessous tout, m’a aidée à comprendre quel contact l’on peut établir avec ces forces. Dans l’Art, nous croyons que les Dieux ont besoin de nous autant que nous avons besoin des Dieux. Nous ne sommes pas des servants des Dieux mais leurs représentants sur  Terre. Chaque femme est la Déesse et chaque homme est le Dieu. Notre but est de vivre comme des Dieux,    d’utiliser nos talents créatifs et notre sagesse à leur plein potentiel. Nous sommes encore à beaucoup d’égards des enfants, mais tant que nous n’avons pas le recul pour voir qui nous sommes et quel est notre rôle dans cette vie sur Terre, il y a peu d’espoir d’un développement positif et d’une évolution de l’espère humaine. 

Le principe de l’énergie masculine et féminine est une part vitale de la philosophie Wiccane. C’est un aspect que l’on retrouve, tout simplement, dans toute forme de vie. C’est un principe basé sur la polarité où l’équilibre et l’harmonie peuvent être réalisés. Dans chaque être humain, on peut trouver cette polarité. Chaque homme a quelque chose de féminin et chaque femme a quelque chose de masculin. La Wicca tente de trouver l’équilibre, tout comme la nature lutte pour cet équilibre. Comment cela fonctionne-t-il en pratique ? Dans mon cas, l’Art m’a amenée à remettre en question des aspects particuliers de notre société. Je n’avais jamais été convaincue que les rôles masculins et féminins traditionnels étaient naturels. Puis je me suis vraiment rendue compte du principe de polarité, et j’ai réalisé avec encore plus de conviction l’absurdité de cette division. Chaque pôle a une qualité particulière dont les énergies sont plus appropriées à certaines situations. Mais cela n’implique pas qu’un pôle est supérieur ou inférieur à l’autre. En d’autres termes, le côté féminin de la nature peut être plus approprié à certaines situations où l’approche masculine serait loin d’être idéale, et vice-versa. On ne doit jamais oublier que les qualités féminines et masculines existent indifféremment chez chacun. Une femme est tout aussi capable d’utiliser son point de vue masculin qu’un homme. 

Cela ne veut pas dire qu’un homme ou une femme doive imiter le sexe opposé pour imposer sont point de vue. C’est une question d’équilibre et de reconnaissance des deux pôles en chacun de nous, la polarité masculine et féminine, en intégrant le recul nécessaire pour savoir lequel est approprié à quelle situation. Ce dernier point est extrêmement mis en exergue dans la Wicca, quand on comprend que le Dieu et la Déesse sont égaux, qu’aucun n’est supérieur ou inférieur à l’autre. En tant que femme, cet aspect m’a sûrement attirée. Je ne suis pas traitée comme une citoyenne de second rang, les femmes sont respectées et reçoivent les honneurs qu’elles méritent. Les hommes et les femmes travaillent ensemble en tant que prêtres et prêtresses et créent ainsi l’harmonie. Par dessus tout, c’est le respect qui tient toute sa place dans cette relation. Le résultat d’un tel échange d’énergie est aussi la possibilité qu’un troisième aspect apparaisse : l’équilibre. Quelque chose de totalement nouveau qui n’existait pas auparavant. Cet équilibre est l’un des principes fondamentaux du travail magique et ressemble beaucoup à l’équilibre entre l’intellect, les sentiments, les émotions et la volonté, que l’on devrait développer si l’on veut atteindre la véritable harmonie. 

images (6)Dès qu’un des pôles prend trop d’importance, l’équilibre est rompu. La volonté est par exemple une qualité primordiale en magie, mais si elle n’est pas associée à un peu de sentiments ou de compassion, alors les résultats peuvent être très égocentriques. Si les sentiments prennent le dessus, comme l’envie de revanche, alors les résultats souffriront eux aussi d’un manque d’équilibre. J’ai découvert que le principe de polarité peut être appliqué à tous les aspects de la vie, en particulier dans les domaines de l’éthique. Je me suis rendue compte que beaucoup de gens ne prenaient jamais vraiment le temps de remettre en question la moralité de la société. Quand quelqu’un commet un acte asocial ou barbare, c’est souvent accepté comme une fatalité, ce qui a pour conséquence de devenir «banal». Dès que quelqu’un commence consciemment à travailler la magie, il se trouve confronté à des questions d’ordre éthique. Je suis devenue beaucoup plus consciente du fait que je peux influencer les gens et les situations. Bien sûr, j’étais capable de cela avant même que je n’entende parler de l’Art, mais au fur et à mesure, ma conscience est devenue attentive à cet aspect de la vie, et cela a changé ma façon de voir les choses. Cette conscience m’a incitée à réfléchir à des comportements auxquels je n’avais jamais prêté attention auparavant, à des questions relatives à notre vie quotidienne, comme ces commérages ou ses jugements des autres, des choses dont on sait peu mais dont on prétend être expert, et dont on tire ses idées préconçues ! 

Etre impliqué dans la magie signifie travailler de l’intérieur, unir les sentiments et l’intellect  et les transformer en actes. Le moyen d’y parvenir est la personnalité de chacun. En chaque personnalité, il y a un sens de la moralité et par dessus tout de la responsabilité. Travailler positivement veut dire par essence apprendre à reconnaître ses limites, pour apprendre par soi-même ce qui est bien ou mal par rapport à l’espèce humaine. Nous sommes tellement conditionnés que nous sommes devenus paresseux et même pire, nous ne nous rendons même plus compte que nous pouvons déterminer notre propre futur. Il faut une grande volonté pour ne pas être séduit par la facilité de laisser les autres diriger nos vies. Nous   courons sans doute le risque de perdre des amis parce que nous ne sommes pas conformes, mais en fin de compte, nous pouvons espérer que nos vies ne soient pas gâchées en suivant aveuglément les masses et en vivant une vie relativement insipide et inintéressante. Travailler avec la magie signifie aussi être actif pour l’extérieur. Il y a une communication dans les deux sens (la polarité à nouveau) entre notre monde intérieur et le monde extérieur. Dans l’Art, c’est la Nature qui est notre guide. Une relation étroite avec les forces de la Nature et les cycles forme la base à partir de laquelle nous travaillons. Alors souvent, nous trouvons des réponses à nos problèmes en observant le monde naturel, en prenant la peine de le faire. La Nature est notre source d’inspiration et à son contact, nous prenons conscience du sens de l’existence. 

Cette connaissance m’a donné la foi et l’assurance que rien n’arrive sans raison ou signification. J’en suis arrivée à la conclusion que même sans connaître les réponses à mes problèmes, j’ai la possibilité de les résoudre. Peut-être (sans doute) ne trouverai-je pas toutes les réponses dans cette vie ou dans les nombreuses vies à venir, mais un jour tout me sera révélé. Une certaine dose de patience est clairement nécessaire mais je n’accepterai pas l’attitude apathique du «pourquoi devrais-je ?» ou «à quoi bon ?». La vie est trop intéressante et a trop de valeur pour avoir une attitude négative à son égard. De plus, la négativité peut être destructrice. Combien de personnes se rendent-elles vraiment compte que toutes les pensées négatives (et positives) sont projetées dans l’aura de la Terre ? Ce n’est pas étonnant qu’il y ait de la souffrance et de la douleur sur notre planète quand  il y a tant d’énergie négative autour de nous ! Dans les rituels de l’Art et dans le travail en Cercle, on essaye d’agir contre cette situation. Les rituels sont basés sur une atmosphère de joie et d’amour et le Cercle est un générateur de cette ambiance. Chaque personne qui travaille dans le Cercle est conscient de ce fait. Nous essayons consciemment de transformer les vibrations négatives en énergie positive, pour la projeter dans l’aura de la Terre. Il est aussi possible de porter le Cercle avec vous, dans votre propre aura. De cette façon, vous pouvez irradier de l’énergie positive 24h/24, même si en pratique, il y a une tendance à avoir des hauts et des bas dans le niveau d’énergie. Mais nous avons le potentiel de diffuser beaucoup d’énergie positive. 

Dès que nous sommes menacés par des influences négatives, cette radiation peut être traduite en des termes familiers comme «être optimiste», «avoir la joie de vivre»… Les influences négatives ont la tendance destructrice de fragmenter ou désolidariser nos vies. La fragmentation et toutes ses conséquences sont un phénomène grandissant, spécialement dans l’Ouest. Le nombre de groupes et de fractions continue à augmenter et l’unité idéale du monde semble plus lointaine que jamais. Naturellement, le «phénomène de groupe» n’est pas en lui-même nouveau mais de nos jours, il a une tendance bien plus agressive et destructrice. Il y a peu de tolérance entre les groupes. Il y a un esprit individualiste extrême évident qui a tendance à nier l’existence d’autres groupes qui agissent et pensent différemment. 

images (7)Bien que la Wicca reconnaisse l’existence de petits groupes autonomes (les covens), il y a une base  philosophique commune qui les unit. C’est peut-être un des aspects de l’Art les plus intéressants, mais aussi l’un des plus difficiles à comprendre. Je peux me développer individuellement tout en ayant pleinement conscience d’appartenir à l’Humanité dans son ensemble. Pour pouvoir me développer vraiment individuellement, je dois avoir l’opportunité de découvrir mes propres talents, aussi différents et divers qu’ils soient, en me comparant avec mes amis. Les petits groupes autonomes de la Wicca autorisent cette diversité de développements individuels, tout en ne perdant pas de vue le but plus important de l’évolution de l’espèce humaine. A chaque fois que je rencontre des gens d’autres covens ou des pratiquants solitaires, je me sens complètement libre d’échanger mes idées, même si elles ne sont pas toujours en accord avec les leurs. Cela est possible car nous savons que nous travaillons dans le même but, aussi différentes que puissent être nos méthodes. Cette attitude tolérante peut être extrêmement positive en créant un espace pour le développement dynamique et l’échange. Cela veut dire aussi que le réseau complet des groupes évolue de manière réellement progressive et vivante. Nous apprenons tous et ce processus d’apprentissage continuera. Seulement à ce moment nous sommes vraiment vivants. 

Cette diversité a un autre point positif. Puisqu’il n’y a pas de dogme, il y a peu de chance que les idées stagnent ou se pétrifient ou pire, que les gens deviennent trop paresseux pour penser par eux-mêmes, en absorbant tout ce qu’ils entendent sans expérimenter personnellement le savoir. Il y a vraiment une possibilité d’apprendre activement le respect par le développement personnel. Pour ma part, ce développement individuel a été très important. J’ai pu être capable de découvrir mes propres talents créatifs en matière de pensées ou de sentiments, sans me sentir limitée. Il m’est arrivé de faire une découverte, pour réaliser par la suite que quelqu’un avait déjà découvert la même chose (parfois il y a des siècles) mais cela n’a en rien amoindri mon sentiment d’avoir été innovante. Quand je découvre que quelqu’un d’autre est arrivé aux mêmes conclusions que moi, je le ressens plutôt comme une confirmation. 

Une des expressions de la Sorcellerie est «si cela te paraît bien, alors c’est juste». Cette attitude me donne la possibilité de choisir quelle voie m’est personnellement bénéfique, au lieu d’entendre «tu dois faire ceci ou cela». Bien sûr, des conseils de quelqu’un de plus expérimenté peuvent être extrêmement utiles et j’en suis toujours très reconnaissante, mais je ne me suis jamais sentie forcée de suivre de tels conseils à contre-coeur. En fin de compte, nous devons faire nos propres choix et prendre nos propres décisions. 

Si vous avez lu jusqu’ici, peut-être pensez-vous que j’aurais pu arriver à ces conclusions sans la pratique de l’Art. Quiconque ayant un peu de volonté et de bon sens peut reconnaître sa propre valeur intrinsèque et peut  développer une attitude adéquate face à la vie. C’est sans doute vrai. Alors pourquoi la Wicca est-elle une religion ayant tant de valeur à mes yeux ? L’essence repose en mon lien avec le Dieu et la Déesse et en ma conscience que moi, en tant qu’être humain, je suis un enfant des Dieux. Le Dieu est mon esprit de chasse, de combat, ma volonté, ma persévérance et ma détermination alors que la Déesse est mon âme, mon intuition, ma passion. Ensemble, ils m’ont formée, m’ont créée et en tant qu’enfant de leur union, je suis capable de donner une forme à leurs pouvoirs créatifs sur Terre. Je suis leur manifestation ici-bas. 

La Wicca est une religion de la Terre, elle a la simplicité de la Nature elle-même. Il y a peu de compromis possibles. Les lois par lesquelles nous vivons doivent être naturelles et non créées de la main de l’homme. Le royaume de l’être humain a un rôle spécifique à jouer dans l’évolution de la Terre, mais les plantes aussi, ainsi que les animaux ou les minéraux. Les anciens païens le savaient et en tant que païens modernes, il est de notre devoir de faire revivre ce savoir et de l’intégrer à notre intellect, car cela a eu un énorme impact sur notre conscience moderne. 

La Wicca est une religion de la fertilité, pas seulement de la Terre mais aussi de l’Esprit. C’est aussi la Vieille Religion du Chasseur, le Dieu Cornu. Aujourd’hui nous sommes des chasseurs de Vérité et nous devons réapprendre à utiliser nos cornes, nos antennes spirituelles, si nous voulons découvrir les anciens mystères de notre existence et nos origines cosmiques. Les anciens Dieux païens étaient souvent représentés comme des guerriers, et nous sommes nous aussi des images (8)guerriers, courageux et sans peur. Ce n’est pas pour rien que les armes des Sorcières sont appelées ainsi et que le Cercle est dessiné pour former une barrière contre les pouvoirs de l’obscurité. Mon lien avec le Dieu et la Déesse renforce cette conviction, ce désir de surpasser les forces de la nuit, et bien que je puisse être tentée d’errer sur le mauvais chemin, je sais qu’ils me protègeront et me guideront lorsque cela sera nécessaire. C’est cette croyance qui me guide dans les moments sombres et qui me donne courage et détermination pour continuer. Cette croyance est la fondation sur laquelle je peux construire, et c’est par dessus tout celle sur laquelle je peux m’appuyer avec certitude. En d’autres termes, c’est une stabilité mentale et spirituelle qui, quoiqu’il arrive, ne me laissera jamais tomber.

 

issu du Magazine LUNE BLEUE Par Morgana (www.silvercircle.org), traduction Syd Merle

Publié dans:ESPRITS, GUERISON |on 20 janvier, 2015 |Pas de commentaires »

Le culte de la Dame Sombre Santisima Muerte

 

imageUne chose est certaine : le culte de la dame sombre est présent dans toutes les cultures, toutes les traditions et ce, depuis le début des temps. La dame sombre a même survécu à la christianisation des cultes païens grâce aux Vierges Noires retrouvées un peu partout dans le monde. Elles ont été vénérées, craintes, diabolisées et elles sont encore présentes dans le monde moderne ! J’ai moi-même toujours été fascinée par la dame sombre : Hécate et Perséphone ont fait un passage marqué, Kali a longtemps été à mes côtés pendant mon passage dans le Shaktisme et j’avoue avoir une énorme attirance pour les Vierges Noires qui, pour moi, sont une prolongation du culte d’Isis. Toutefois, il ne m’est jamais passé par l’esprit d’être ainsi appelée par la plus grande des dames sombres, la Mort elle-même, la Santisima Muerte. La Santisima Muerte ou Santa Muerte, ou encore, Sainte Mort, la Squelettique, la Dame Noire, la Dame Blanche, la Dame de la Nuit est une véritable dame sombre des Amériques. Son apparence nous repousse et nous paraît caricaturale la première fois qu’on la voit. On a le réflexe de s’éloigner et de croire qu’elle est démoniaque, une figure du mal. Elle est habituellement représentée sous la forme d’un squelette avec une toge noire à capuchon qui la couvre de la tête aux pieds, laissant seulement son visage et ses mains exposées. Une croyance dit que sa robe symbolise notre réflexe de couvrir notre véritable nature qui, un jour, disparaît. 

Elle porte souvent, dans une main, un globe qui symbolise qu’elle est maîtresse du monde mortel, et dans l’autre, une faux, représentant la mort imminente qui nous rappelle que celle-ci est présente en tout temps et que toutes les créatures vivantes partagent le même destin. «La Mort a été représentée en tant que figure anthropomorphe ou comme personnage fictif dans de nombreuses mythologies et cultures populaires. La personnification de la mort en tant qu’entité vivante, consciente et sensible, est lié à l’idée de la mort et à son poids historique et philosophique considérable. Dans le folklore occidental moderne, La Mort est généralement représentée comme un squelette portant une robe, une toge, noire avec capuche, éventuellement une grande faux. La Mort est alors connue sous le nom de La Grande Faucheuse ou tout simplement La Faucheuse. Ce symbole d’origine italienne est très présent durant tout le Moyen-Âge et à la Renaissance, dans les peintures apocalyptiques et macabres comme celle de Pieter Bruegel l’Ancien (Le Triomphe de la Mort). 

À une époque où la peste noire faisait des ravages, la faucheuse représentait un être terrifiant venu happer les vivants d’un coup de lame.» – Wikipedia Qui aurait pensé que cette figure symbolique serait au centre d’un grand culte religieux et prendrait la forme d’une déesse très actuelle ? C’est pourtant le cas et cette déesse porte le nom de Santa Muerte. Elle est beaucoup plus que cette figure mythologique et symbolique. C’était en fait pour vous introduire à son apparence redoutable. Maintenant que vous l’avez bien imagée, parlons de sa véritable nature qui est plus grande que… nature. Si vous avez été au Mexique dans les dernières années (ou dans certaines parties des Etats-Unis), vous avez probablement croisé la Santa Muerte. Son culte vit actuellement une expansion rapide qui équivaut au culte de la Vierge de la Guadeloupe, mère des Mexicains. On retrouve des autels à la Santa Muerte aux carrefours des rues, devant des demeures privées et même dans des marchés, surtout dans un quartier très pauvre et violent de la ville de Mexico. Elle est souvent la sainte patronne des criminels, des vendeurs de drogues, des prisonniers, des prostitués et des marginaux parce qu’elle les protège. 

On dit qu’elle ne fait aucune discrimination : elle écoute les appels des personnes jugées «amorales» par l’église catholique comme les homosexuels et les travestis. «Diverses églises (catholique, baptiste, presbytérienne, méthodiste) rejettent et condamnent sa vénération en la considérant comme diabolique. L’église catholique la considère comme une tradition païenne contraire à la croyance chrétienne du Christ vainqueur de la mort.» – Wikipedia Pourtant, au Mexique elle est vénérée par 2 millions de Mexicains, majoritairement catholiques. Elle est grandement aimée, priée et vouée par ceux-ci qui l’habillent et la promènent dans les rues, surtout lors du jour des morts (1 et 2 novembre). 

Origine

Le culte de la Santa Muerte est apparu, d’après des experts, dans les années 1960. Vénérée d’abord de manière clandestine, elle a gagné en popularité aussi rapidement que le vent et ce, dans la ville de Mexico. Or, son origine remonte à bien plus longtemps : la Santa Muerte serait une figure divine née d’un syncrétisme entre le culte  préhispanique des morts, des dieux aztèques de la mort (Mictlantecuhtli et Mictecacihuatl), du dieu maya Ah Puch décrit comme un squelette au visage de jaguar, d’un des quatre chevaliers de l’Apocalypse (la mort), de la figure de la mort de la culture grecque et occidentale et, finalement, la Vierge de Guadeloupe, sainte vénérée des Amériques. «Les racines de la croyance dateraient de l’époque pré-hispanique, avec Mictlantecuhtli et Mictecacihuatl, dieu et déesse de la mort, l’obscurité et le Mictlan, le royaume des morts

images (3)Les hommes et les femmes qui mouraient de causes naturelles s’y rendaient, mais le chemin n’était pas facile. Avant de se présenter devant le dieu et la déesse de la mort, il fallait passer par de nombreux obstacles :

des pierres qui s’entrechoquent, des déserts et des collines, un crocodile appelé Xochitonal, un vent de pierres tranchantes d’obsidienne, et une rivière abondante que le mort traversait avec l’aide d’un chien qui était sacrifié le jour de ses obsèques (Xoloizcuintl). À l’animisme préhispanique, on peut associer la vie des différents saints catholiques, dans le style du santería cubain, qui combine des traditions animistes africaines avec le catholicisme.» – Wikipedia 

Des croyances répandues, particulièrement dans la brujeria (sorcellerie mexicaine), affirment que la Santa Muerte est la soeur sombre de la Vierge de Guadeloupe et qu’on lui fait des demandes qu’on n’ose pas demander à cette dernière. La Vierge de Guadeloupe étant pure, les brujos ne sentent pas qu’il soit approprié de lui  Demander un emploi ou de l’argent. D’ailleurs, c’est pour cette raison que nous retrouverons des représentations de la Vierge de Guadeloupe avec le visage de la Santa Muerte. Ceci me rappelle drôlement le mythe d’Isis et Nephtys, ou encore, l’histoire d’Ève et de Lilith. Une lumineuse et l’autre, sombre. La Dame Noire et la Dame Blanche, formant ainsi les deux visages principaux du féminin sacré. 

Sainte ou déesse ?

Tout dépend toujours du point de vue de la personne qui vénère la Santa Muerte. Les chefs des églises chrétiennes la condamnent et affirment qu’elle est fausse. Les Mexicains de croyance catholique la perçoivent comme une sainte et même un archange (d’où le fait qu’ils demandent toujours à Dieu la permission de  S’adresser à elle). Dans la brujeria (sorcellerie mexicaine) et le hoodoo, elle est à la fois sainte et déesse. Pour certains néopaïens qui sont appelés par elle, elle est une déesse. Une chose est certaine, qu’elle soit vue comme une sainte ou  une déesse, elle est hautement associée à la sorcellerie.Ses dévots lui demandent des faveurs et lui donnent des  offrandes comme des cigares, de la bière, des herbes, des fleurs et des bonbons. Les faveurs demandées sont très variées, comme la guérison d’un être cher. Elle tient grandement à ce que les familles et les couples soient protégés. Elle aime apporter la bonne fortune, l’abondance et le bien-être car, elle le dit si bien, nous n’avons qu’une vie à vivre et un jour, elle viendra nous chercher. Notre bonheur est donc important pour elle et ceci inclut d’utiliser la sorcellerie pour transformer et améliorer notre sort. Il existe toutefois un code, des règlements à respecter, car elle est exigeante sur notre franchise envers elle. Son efficacité est très grande et, à elle-même, couvre tous les domaines de la vie. Elle nous dit : «Je suis la Mort, je suis le début et la fin, vers quoi toutes créatures vivantes retournent. J’accepte tous les êtres vivants car vous êtes tous égaux devant la Mort inévitable.» 

Santa Muerte dans la brujeria et le hoodoo

La majorité des brujos et brujas (praticiens et praticiennes de la brujeria) ont appris à pratiquer dans leur famille et de manière orale. Toutefois, de plus en plus d’ouverture se fait au sein de cette pratique permettant aux non-Mexicains de la pratiquer. En fait, la brujeria n’est pas très différente des autres magies folkloriques du monde sauf, bien évidemment, les entités auxquelles elle fait appel. Ainsi, Notre-Dame de Guadeloupe et son penchant sombre, la Santa Muerte, sont probablement les entités les plus invoquées dans cette pratique. Nous retrouvons aussi la Santa Muerte dans le hoodoo qui est né dans le sud des États-Unis, tout près du Mexique. 

téléchargement (1)Que ce soit dans la brujeria ou le hoodoo, elle y est vue comme l’une des saintes les plus puissantes. Parce que la brujeria (contrairement au curanderismo¹) est considérée comme une pratique de magie noire chez bien des Mexicains non-praticiens, la Santa Muerte est aussi vue comme une figure qui est invoquée pour des malédictions noires à des fins de grande vengeance, de brujeria et du hoodoo, elle est une entité très exigeante  mais son énergie est beaucoup plus complexe. Tout comme ses soeurs sombres, comme la déesse Hécate ou encore la déesse Kali, elle offre bénédiction et protection, en échange d’offrandes et de sacrifices (symboliques surtout). Toutefois, la différence principale entre la Santa Muerte et les autres déesses sombres, la chose à toujours se rappeler, c’est que son égrégore est nourri quotidiennement par des personnes de croyances catholiques. La notion de sacrifice est donc encore plus importante et doit être toujours considérée, contrairement aux divinités païennes qui sont, d’après mon expérience, moins exigeantes à propos de la nature du sacrifice ou de l’offrande. On dit souvent que, si elle nous a apporté une bénédiction, que le sacrifice doit être aussi important que la demande. Si on oublie de la remercier, non seulement elle sera très réticente à aider la fois d’après mais en plus, elle risque de vous le rappeler de manière assez évidente. Superstitions folkloriques et catholiques ? Probable, mais sachez que son culte et son égrégore sont nourris de ces croyances et qu’en magie, les croyances des personnes qui l’honorent ont  toujours une grande influence sur les divinités/saints/ alliés. De plus, il ne faut pas oublier que son égrégore est aussi nourri des cultes païens indigènes qui, eux aussi, mettaient une grande importance à la notion de sacrifice. 

Mis à part les croyances et superstitions qui entourent la Santa Muerte, que peut-elle nous apporter ? D’abord, comme les pratiques de la brujeria et du hoodoo ont pour but de régler des soucis très quotidiens (problèmes de santé, trouver un emploi, trouver l’âme soeur, nettoyer la demeure, etc.), il va de soi qu’on lui demande de nous apporter ce dont on a besoin pour survivre. Elle est donc vue comme une sainte qui protège contre les soucis du quotidien. 

Aussi, tout comme Notre-Dame de Guadeloupe, elle est connue pour prodiguer bonne fortune et pour faire des miracles. Elle est efficace et rapide. Son énergie est d’ailleurs si palpable, qu’il n’est pas rare de sentir sa présence intensivement lors d’un travail de conjuration. Son côté «bonne fortune» est extrêmement présent mais, comme avec toute pratique magique, il faut décider D’ABORD du prix à payer et il faut éviter de tomber dans la paresse. La Santa Muerte déteste la paresse alors relevez vos manches et assurez-vous d’être prêts à travailler avant de lui faire une demande. Traditionnellement, les Mexicaines faisaient appel à elle pour s’assurer que leur mari ne les trompe pas. La Santa Muerte est reconnue pour protéger la famille et s’assurer qu’elle demeure intacte. Elle déteste l’adultère et le déshonneur. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle est très populaire pour aider une personne à trouver l’amour et pour protéger les enfants (ce dernier attribut est très proche de Notre-Dame de Guadeloupe qui protège aussi les enfants). 

Pour l’honorer

Ce que je conseillerais à une personne désirant approcher la Santa Muerte c’est d’abord de la connaître avant de faire appel elle dans un travail magique. Établissez un contact avec elle en créant un petit autel sur lequel sera posé soit une représentation d’un crâne humain, une image ou une statuette, une offrande de base comme un verre de téquila (elle adore !), des fleurs, du tabac ou des cigares. 

J’ai moi-même un petit autel bien simple consacré à elle dans ma pièce hoodoo et c’est ainsi que je l’approche lentement. Pour l’instant, je n’ai pas besoin de plus mais peut-être qu’un jour je franchirai une autre étape, qui sait? 

Le bol d’eau

Une pratique très simple qu’on m’a conseillée et que j’applique est la suivante : sur son autel, je place un petit bol rempli d’eau. Une croyance répandue dit que la Santa Muerte purifie les énergies négatives de ses praticiens et qu’en plaçant un bol d’eau, elle fait le nettoyage. Si des bulles d’oxygène apparaissent dans le bol d’eau, c’est qu’elle fait le travail et qu’il y avait du nettoyage à faire. Il y a d’ailleurs toujours des bulles dans le mien. Je vous souhaite une excellente découverte et que la Santa Muerte vous protège ! 

Retrouvez les articles d’Ysis sur :

Las Brujas-Hadas : http://brujas-hadas.blogspot.ca  – Amma Déa : http://deamatre.wordpress.com

 

Publié dans:ESPRITS, La MORT, POLTERGEISTS et LEGENDES |on 17 janvier, 2015 |Pas de commentaires »

Qu’entend-on par Forces occultes

 

images (2)Gérard Encausse, dit Papus, est le personnage incontournable lorsque l’on parle d’occultisme. Ce médecin, né en 1865, définissait l’occultisme en tant que science s’efforçant, en partant de faits physiques, d’en étudier la partie invisible grâce à une méthode appelée « analogie ».

Pas étonnant que le maître de la psychanalyse, Sigmund Freud, se soit très tôt intéressé à cette discipline, même si sa découverte de l’inconscient a pris un chemin plus en adéquation avec la pensée scientifique de l’époque. Il mit pourtant bien en exergue ces forces occultes (dans le sens decachéesinvisibles) qui agissent sans que l’on en soit toujours conscient. On est loin d’un a priori dénigrant une réalité. Comprendre ce que l’on entend par forces occultes demande en fait une certaine ouverture d’esprit…

La pensée de Papus

Surnommé le « Balzac » de l’occultisme, Papus a laissé une œuvre considérable. Doué d’un sens de la transmission, ses livres sont une initiation pour le néophyte et une clarification pour l’étudiant avancé. On dénombre 160 titres et plus de 400 articles en 37 ans d’écriture. Tout en exerçant son métier de médecin il fonde le Martinisme, courant de pensée se réclamant de l’étude de la gnose, de l’hermétisme, de la kabbale dans un esprit de tolérance et d’ouverture, opposé à toute forme de dogmatisme et de fanatisme. Il s’agit en fait de proposer une alternative entre la rigidité du dogme religieux et scientifique. Pour Papus, il existe un monde spirituel. Le but du chercheur est de prendre conscience de cet espace abstrait agissant au travers de forces dites occultes. Le terme occulte renvoie au fait qu’il est nécessaire de cheminer spirituellement et philosophiquement pour en découvrir peu à peu les arcanes.

L’éthique de la pratique occultiste

Associant la mancie (l’art de la divination), l’astrologie, l’alchimie, l’éthique occultiste est telle qu’elle ne confie son enseignement, selon Papus, qu’à des hommes éprouvés et capables de ne jamais employer pour le mal les connaissances qu’ils ont acquises. On retrouve ainsi une prudence et une assurance contre des dérives éventuelles. L’occultisme en tant que croyance postule en l’existence de « fluides » manifestant un monde invisible à l’intérieur du monde visible. On retrouve aujourd’hui ce concept de plus en plus mis en avant lorsqu’il est question de Chi pour la tradition chinoise, ou de Prana en ce qui concerne la tradition védique. En tout état de cause, quel que soit le nom qu’on leur donne – énergie cosmique, orgone (terme créé par le psychanalyste Wilhelm Reich), fluides, ou tout autre appellation –, il semble que toutes ces forces occultes exigent des qualités humaines essentielles pour être… désoccultées !

Kevin Gilet du MAGAZINE SIGNES ET SENS

Publié dans:ESPRITS |on 13 janvier, 2015 |Pas de commentaires »

Quelque chose de vraiment énorme arrivera bientôt

téléchargement (5)« Les lois qui produiront l’Âge d’Or sont aussi cohérentes et inévitables que la gravité. Cela est dû au fait que l’Univers est vivant. Nous sommes tous des hologrammes d’une Conscience Unique, expérimentant la dualité apparente. La vie sur Terre est une illusion immense et structurée, ayant pour but notre illumination et notre éveil. 

Une fois que nous aurons réalisé que les mêmes événements se répètent encore et encore, le pouvoir de persuasion du monde matériel s’estompera rapidement. L’Univers lui-même devient une galerie de miroirs, chaque miroir reflétant une Conscience Unique. La vie sur Terre nous apprend des leçons. Rien n’est le fruit du hasard. Nous subissons une énorme amnésie concernant qui nous sommes, mais nous pouvons vraiment « percer le voile ». 

Les synchronismes de nos propres vies sont le miroir de plus grandes forces, qui sont toujours au travail. Nos vies sont inexorablement influencées par ces cycles, encore et encore, jusqu’à ce que nous maîtrisions les leçons, grâce au pardon. Sinon, des personnes continueront à apparaître dans nos vies sous la forme de « vilains » et continueront à nous faire affronter les uns les autres, par tous les  moyens possibles. 

Ce scénario n’est pas obligatoire. Nous sommes arrivés à un moment de choix et, au moment où les arrestations de masse arriveront, nous devons croître énormément et cela, très rapidement. 

Je ne sais pas quand ces arrestations arriveront mais je sais qu’elles arriveront. Il faudra probablement plusieurs mois, pour un « être humain moyen », pour apprendre les rudiments et voir à quel point on nous a menti. Les gens qui rient le plus fort de ceux qui sont appelés « théoriciens du complot » (parce qu’ils ont peur) ressentiront le plus haut degré de bouleversement émotionnel. 

Si nous comprenons les cycles, cela peut nous aider à éviter la mentalité de vengeance qui pourrait ramener les mêmes cycles, encore et encore. Il nous est présenté une grande opportunité de soulager la souffrance mondialement, plus rapidement que nous ne l’ayons jamais imaginé possible. 

Ces changements arriveront, quoiqu’il arrive. Quelque chose de vraiment énorme arrivera bientôt.

La compréhension des lois naturelles qui amèneront ces changements nous donnent l’opportunité de rendre le voyage plus doux et plus sécuritaire. 

Le monde extérieur reflète le processus émotionnel interne par lequel nous passons tous » 

par David Wilcok sur le magazine « Vivre sa Légende »

Publié dans:ASCENSION, ESPRITS |on 10 janvier, 2015 |Pas de commentaires »

Le Grimoire de Cerrida-fénix

images (9)Pour celles et ceux qui nous lisent à chaque parution, ils doivent se rappeler qu’un «Grémoire» est le terme en vieux français pour «grimoire».

Je voudrais revenir sur un point que j’avais abordé en 2009 lors d’une parution et vous dire :

«En rédigeant nos grimoires, nous protégeons l’herbe, la pierre et l’animal en décrivant leur utilité, en dessinant leur forme car ce n’est pas la disposition qui fait l’effet mais l’acte de la disposition (Cornelius Agrippa)

C’est en rédigeant ton grimoire, Sorcière, que tu continues à préserver la mémoire de tes soeurs ancestrales et c’est grâce à ce devoir de mémoire que nous sommes toujours là, malgré tout ce passé, qui a tenté de nous faire disparaître.»

Rappel de quelques dates …

• Le mois de février : L’origine du mois de février serait un peu controversée, ce nom proviendrait du nom de la Déesse romaine Februa ou Junon Februa et l’autre du nom du Dieu Februus, plus tard identifié sous la dénomination de Pluton ou Dis;

Quoi qu’il en soit, c’est le mois de la Glace dans l’Hémisphère nord, c’est une période de mise en sommeil. Les apparences montrent un peu d’inactivité et, pourtant, la Vie est juste à effleurer la Terre, prête à jaillir. Que ce soit chez les Romains ou les Celtes, c’est le moment de la purification et de l’initiation. A cette période, au Tibet, on fête Bouddha et la Fête des Fleurs. En janvier, nous avons mis fin à nos anciennes habitudes, à l’année passée et tout ce dont on voulait se débarrasser, Février nous offre les nouveaux départs, l’environnement, invitant le corps et l’esprit à être réceptifs à une nouvelle spiritualité et de nouvelles expériences.

• 1er – 3 février : célébration des Mystères d’Eleusis dans l’Ancienne Grèce pour honorer le Retour de la Fille du «Monde d’En-Bas», Déméter et Perséphone, Cérès et Proserpine;

• 7 février : Jour de Sélène et de toutes les Déesses lunaires;

• 9 février : nouvelle année à Singapour, ville située au sud de la Malaisie, ce jour était dédié à la Déesse Kuan Yin, promesse de l’arrivée du printemps;

La Déesse Kwan Yin, dont le nom signifie «Princesse du Coeur du Lion», est considérée par les érudits taoïstes comme un Être venu jadis de l’une des plus brillantes étoiles de notre galaxie, et au Tibet, où le Dalaï Lama est reconnu comme l’incarnation d’un Etre cosmique du nom de «Chenrezig», ce dernier serait la polarité masculine de Kwan Yin.

Kwan Yin, Déesse vénérée à travers tout l’Orient, vient de Regulus (Alpha de la Constellation du Lion). Kwan Yin est une divinité où se rejoignent deux grands symboles : celui de la Mère Divine (en Chine principalement) et celui du Bodhisattva de la Compassion, que l’on trouve au Tibet sous la forme de Chenrezig (« les Yeux de l’Amour «) et de Tara. Kwan Yin et Chenrezig, son pendant masculin. On lui offre des oranges et des épices en offrandes, elle aide les femmes et les filles, guérit et guide les voyageurs.

• Entre le 14 et le 15 février : à Rome, les Lupercalia sont célébrées en l’honneur de Luper­cus, Dieu de la Fertilité et protecteur des mou­tons contre les loups, ce qui explique son nom. C’est l’une des plus anciennes fêtes romaines. Le festival se tenait à Lupercal (au pieds du mont Palatin) où Remus et Romulus ont été nourris par la Louve. Les prêtres païens, les Luperques, se rassemblaient et sacrifiaient des chèvres et des chiens en offrandes. Leur frénésie sexuelle semblait être appropriée au Dieu Lupercus.

NB : je rappelle que les païens ne pratiquent pas le sacrifice. Nous sommes au XXIème et je renvoie à notre texte sacré de la «Charge de la Déesse» de Doreen Valiente.

Au Japon, lors du festival shinto de Sebsubun- Sai, les gens jettent des graines de soja grillées sur le seuil des temples shinto, devant leur porte ou à l’intérieur pour purifier tous les espaces en criant : «Dehors les diables, dedans la chance!». Une fois terminé, chacun ramasse le nombre de graines correspondant à leur âge , plus une pour leur assurer chance et prospérité.

Imbolc

Imbolc se célèbre le 1er ou le 2 février, Festival du commencement du Printemps.

Au fond, Imbolc est une fête syncrétique car c’est une Fête païenne qui fut largement christianisée, elle porte pour ce faire le nom de «Chandeleur, Candelmas».

Imbolc tient son origine du mot «Oilmec» en gaélique1 et signifie ‘Lactation des brebis».  

1 Gaélique : prononcé «gallic» par les autochtones est autre nom gaélique pour ce festival est la Freile Bride «la Fête de la Mariée» honorant la Déesse Brigid. Le Festival est aussi appelé le Jour de la MARMOTTE, en raison du rituel décrit plus loin dans le Grémoire.

En ce jour de parution, nous aurons, à l’heure où je vous entretiens, tous fêté ou allons fêter le premier des quatre grands festivals Celtes. Les brebis au temps jadis recommençaient à avoir du lait et donc allaitaient leur progéniture. De tradition paysanne, les «françois» attendaient avec impatience cette période, car il s’agissait souvent d’une question de vie ou de mort pour les personnes âgées et les enfants de boire du lait frais.

images (10)Dans la tradition païenne, nous versons du lait frais sur la Terre-Mère afin de demander la fertilité et la vigueur pour l’année qui suit. Vous noterez que cette fête est à l’opposé de Lammas, fête des moissons, sur la Roue de l’Année.

Imbolc, c’est la fête des «Lustrations», de la Lumière qui s’élève et augmente un peu plus chaque jour. Faisant partie des quatre Sabbats majeurs, c’est une fête célébrant le Feu et surtout la Grande Déesse sous un de ses archétypes : la Jeune Vierge ou Maiden (terme anglais).

Nous sommes en période lumineuse de l’année et nous célébrons le retour du Soleil qui fertilisera notre Terre-Mère. D’ailleurs, c’est en février que les jours rallongent de manière significative.

On se régale tous de bonnes crêpes bien fumantes, bien rondes, sucrées à souhait, en tenant dans une main la poêle pour les faire sauter et dans l’autre une pièce d’or (elle n’a pas forcément besoin d’être en or) en faisant un voeu. Notre Mère-Nature nous le montre avec des oeufs souvent petits en février, le cercle orange sur un beau blanc (le soleil, peut-être?) de nos bienveillantes poules qui ne recommencent à pondre que lorsque le soleil darde suffisamment haut ses rayons pour éclairer leurs pupilles. Tout y est, je vous dis, il suffit d’ouvrir nos sens

Le retour à la Lumière se met sous le signe physique du Soleil, du Feu et de la Purification. C’est le moment de l’année où nous en profitons pour allumer des feux et nous purifier. Purification corpo­relle : Il existe un moyen très simple, doux et sans danger : une eau doucement tiédie à température du corps que vous consommerez au lever du lit en lune décroissante (petit rappel : de la pleine lune à la nouvelle lune). Un verre suffit. Vous serez sur­pris du résultat.

Imbolc représente le renouveau de la vie de la Terre après l’Hiver et la force grandissante du Soleil. Imbolc est un festival de la Lumière et de l’aube. Il est de tradition d’allumer plusieurs bou­gies pour ce Festival, pour encourager le Soleil à briller plus ardemment et la Terre à évincer le froid des mois de l’Hiver. Pour cette raison, Imbolc est aussi appelée Candlemas, c’est peut-être le nom le plus populaire pour ce Festival.

 

La langue celte parlée dans le nord de l’Ecosse et est l’une des plus vieille langue d’Europe. Cette langue fait partie, avec le Gaélique d’Irlande, des langues celtes dites en «/c» (ou langues gaéliques), au contraire du Breton, du Cornique ou du Gallois qui sont dites en «/p» (ou langues britonniques). Pour faire simple donc, en Irlande et en Ecosse on parle le Gaélique, si ce n’est qu’en Ecosse le mot s’écrit Gàidhlig, alors qu’en Irlande il s’écrit Gaeilge.

 

Publié dans:ESPRITS, NATURE |on 9 décembre, 2014 |Pas de commentaires »

Honorer les esprits urbains

 

par Galina Krasskova, traduit par Lehl

images (11)Cet article traite de l’honneur rendu aux esprits urbains, un acte qui a pris une importance significative dans ma pratique personnelle ces derniers temps. En effet, ayant tout juste donné un cours sur l’hommage rendu aux Saints Pouvoirs de la Tradition Nordique, j’ai été fortement surprise de voir qu’une si grosse part de la pratique consistait finalement à honorer les ancêtres (parmi lesquels les Dieux pourraient être, techniquement, représentés) et à honorer la terre. Ces petites épiphanies sont extraordinaires. Je me retrouve à vouloir me frapper le front de la main et à me demander pourquoi diable ça m’a pris si longtemps pour saisir ce qui semble, finalement, tellement essentiel. Je ne peux m’empêcher de me gronder de ne pas avoir vu ces choses plus tôt ! Je suis sûre que nous sommes tous passés par là à un moment ou un autre. Bref, j’ai récemment fait un bon bout de travail avec les esprits urbains et je voulais discuter un peu de ça avec vous, mes lecteurs. 

J’ai voyagé pendant les vacances, et suis allée cette année pour la première fois à Londres et Oxford, toutes deux de charmantes villes que je voulais visiter depuis très longtemps déjà. Pour une animiste, et aussi une chamane, visiter une nouvelle ville n’est pas nécessairement aussi complètement défini que cela puisse paraître. Il y a quelques mois, l’éditeur de Witches and Pagans1 me demanda -lorsque j’avais écrit mon article sur la Déesse Cardea et sur les Dieux des choses simples2- comment se mettre à engager ces relations de dévotion. J’ai depuis médité sur la question et je pense qu’une bonne chose à faire pour commencer (en plus d’honorer ses ancêtres, qui peuvent vraiment faire beaucoup de chemin pour aider une personne à propos de ces choses) pourrait être simplement de travailler avec les esprits urbains. Ces esprits sont une sorte de Vættir, ou d’esprit de la nature, ce que les anciens Romains appelaient un genius loci (un esprit du lieu), mais ils sont plus bruyants (c’est en tout cas que je pense) et sont plus habitués à interagir avec les êtres humains que les autres types d’esprits terrestres. Il y a par ailleurs énormément de façons différentes de collaborer avec la topographie d’un lieu, et chacune peut représenter un chemin menant vers l’engagement avec l’esprit du lieu en personne, ce qui, en retour, peut s’avérer un très bon enchaînement vers un travail avec les Dieux et les esprits des choses « simples ». 

1 http://witchesandpagans.com/

 Plusieurs façons de s’engager avec les esprits urbains, je peux seulement vous dire ce que je fais. J’encourage mes lecteurs à expérimenter, à partager ce que chacun de vous fait, vos expériences, ce qui a marché et ce qui n’a pas marché, parce que nous pouvons apprendre les uns et des autres. Par ailleurs, nombre de ces pratiques dépendent de chaque esprit urbain en lui-même, de chaque endroit en lui-même. Il n’y a pas de technique difficile et rapide qui marchera à chaque coup. Nous avons affaire à des individus, après tout. Je suis, bien sûr, toujours en train d’apprendre. De toutes les parts de ma pratique, celle-là est l’une des plus récentes qui tombe vraiment sous le sens. Je n’ai réellement commencé à travailler avec les esprits urbains que depuis six ans environ. Que fais-je ? Et bien mon travail avec les esprits des lieux se divise en deux catégories : il y a les esprits de la ville dans laquelle je vis et celle dans laquelle je travaille, et les esprits des villes que je visite régulièrement (ou que j’ai visité dans le passé et avec lesquelles je ressens une forte connexion). 

La façon dont j’honore un esprit donné varie selon la catégorie dans laquelle il se trouve. Après tout, je pense qu’il y a plus de façons d’honorer des esprits avec lesquels nous nous  engageons régulièrement, et que c’est en général plutôt facile quand on vit dans un endroit particulier.  S’engager avec la topographie-même aide à entretenir la connexion. Cependant, parce que je reviens tout juste de voyage, je commencerai cette série d’articles en parlant des moyens que j’ai trouvés pour s’engager avec de nouveaux esprits urbains, des genii loci se trouvant en des lieux que l’on pourrait être en train de visiter pour la première fois. 

Pour commencer, je ne fais pas que visiter une ville. Je développe des relations avec les esprits urbains, des relations complexes, à multiples aspects, nuancées. Avant d’aller plus loin, je veux ajouter que je ne pense vraiment pas non plus que ce soit un truc de chaman. Je pense que tout a à voir avec le fait d’être une animiste qui a travaillé dur pendant des années pour développer une pratique dévouée et engagée. Je pense que c’est une partie et une parcelle du fait d’être une polythéiste active. Je pense aussi que c’est quelque chose que chacun peut faire de sa propre façon. Cette pratique peut, bien sûr, mener à certains tabous et certaines obligations précisément parce que, en s’engageant avec un esprit urbain, on s’engage avec un être vivant, conscient (mais on parlera de cela un peu plus tard). 

Peut-être extrapolé-je trop à partir de ma propre expérience, mais je pense que les esprits urbains sont par trop souvent négligés. Je sais que j’ai tendance à les placer en troisième position parmi mes priorités psychiques, après l’honneur rendu aux Dieux et aux ancêtres. Comme je l’ai dit plus tôt, j’ai vraiment commencé à m’engager profondément et avec consistance avec les genii loci des lieux dans lesquels je vis et j’erre que pendant ces quelques dernières années. J’ai su pendant longtemps que c’était important. Je ne savais simplement pas comment m’y mettre ! 

J’ai en fait appris comment communiquer avec les esprits urbains grâce à un esprit urbain :

Paris. Oui, vous avez bien lu. Paris, en France, m’a appris comment m’engager avec les  esprits urbains. J’y suis allée pour la première fois il y a peut-être six ou sept ans en compagnie de ma mère adoptive, qui m’a fait faire le tour du Paris qu’elle connaissait personnellement. Elle était née là et Paris l’avait élevée telle une enfant durant ses nombreuses visites. Alors que nous nous promenions, je commençai à ressentir une forte sensation indiquant la présence, l’état d’être de la ville (c’était avec certitude un être féminin au fait. Paris est définitivement féminine). A la fin de cette première journée, j’avais l’impression d’avoir été présentée à elle, et dès le deuxième jour, nous étions en communication de façon active. Pourquoi est-ce donc arrivé? Je ne sais pas. Peut-être étais-je dans un état d’esprit particulièrement réceptif, peut-être étais-je à un niveau où j’étais prête à ajouter cela à mon travail, peut-être était-ce juste le hasard, ou peut-être que Paris était particulièrement courtoise à cause de ma mère, qui était l’une des siens, ceux qui étaient nés là (et Paris prend bien soin des siens, bien qu’elle puisse être dure, comme toute ville peut être dure envers certains). Ma mère a peut-être été l’interlocuteur indispensable au développement de cette relation. Tout ce que je sais, c’est que je suis immensément reconnaissante. Elle m’a présenté un ensemble de techniques, une conscience grandissante de la sensibilité des lieux que j’ai emportée avec moi et dès lors utilisée dans mon travail et ma dévotion. 

 Au fait, ça aide d’avoir un interlocuteur. Soit quelqu’un qui est né et élevé dans la ville en question, soit quelqu’un qui y est fortement connecté. Être présenté dans les règles peut paraître un peu vieux jeu dans la société humaine, mais d’après ce que j’ai remarqué, c’est quelque chose que beaucoup d’esprits urbains apprécient. Bien sûr, ce n’est pas toujours possible, mais quand ça l’est, ça vaut le coup d’en tirer avantage. J’ai connu des situations où l’esprit de la terre ou l’esprit urbain refusait simplement de répondre aux gens qui n’étaient pas nés au même endroit. Cela arrive souvent lorsqu’il existe des hostilités ancestrales entre des régions, des gens ou des lieux. Dans de tels cas, développer une quelconque relation qui fonctionne avec la terre peut prendre très longtemps, ou peut ne jamais aboutir. Les esprits terrestres, dont les esprits urbains représentent un type, ont la mémoire longue et peuvent être très, très têtus. Dans un tel cas, je recommanderais fortement de chercher un interlocuteur natif de la région. 

J’ai quitté Paris pour rentrer à New York et ai commencé à mettre en oeuvre ce que j’avais appris. Puis, chaque fois que je voyageais, je mettais un point d’honneur à chercher l’esprit de la ville, à me présenter et faire des offrandes. Je fis cela du mieux que je pouvais bien sûr, de façon formelle ou non selon ce que je ressentais à propos de chaque individu spirituel en lui-même. Je ne reçus une autre leçon sérieuse sur la bonne façon de conduire un tel travail que lorsque je me rendis à Londres (je dois préciser que ce fut assez récemment). Les leçons que Londres me donna concernaient le protocole de présentation. A présent, avant de continuer, je devrais préciser que ce sont les leçons que l’on m’a données, et que cela marche pour moi, et que  c’est probablement ce que j’enseignerai à ceux qui viennent à moi et me demandent comment travailler avec les esprits urbains. Les personnes qui font ce travail par elles-mêmes en revanche reçoivent certainement d’autres instructions. 

Nous avons affaire à des êtres conscients après tout, ce que je peux donc conseiller de mieux est d’utiliser ceci comme un guide et puis de permettre à la relation, quand elle fonctionne, de se développer vers une relation bénéfique dans les deux sens, et vers la satisfaction de toutes

les parties impliquées. Je me sens toujours un peu ennuyée à cause des attentes selon lesquelles, en tant que chamane ou en tant que personne qui travaille avec les esprits, ou même en tant que Païenne et polythéiste, je serais « orientée Nature ». Je ne le suis vraiment pas. Je travaille bien mieux avec des esprits urbains et je me sens bien plus à l’aise avec eux. De plus, les esprits urbains sont plus habitués à avoir affaire à des humains et s’adaptent plus facilement à nos absurdités. Il y a là une histoire commune, une symbiose, et la dynamique de pouvoir est plutôt différente de celle qui existe entre les régions rurales et leurs habitants, et quelque chose d’encore différent existe dans la nature inhabitée. Il n’y a pas de type d’esprit meilleur qu’un autre, mais nous avons tous nos préférences et nos affinités. 

Ma plus forte affinité va sans aucun doute vers les esprits urbains et leur environnement. Je savais -d’après ce que m’avaient dit d’autres alliés- que Londres serait une puissante alliée pour moi (pour un certain nombre de raisons personnelles et rattachées à mon passé) si je pouvais entretenir correctement la relation avec elle. J’ai commencé par faire des offrandes à  New York avant de partir de chez moi, et par demander à mes ancêtres et à l’esprit de ma ville de m’aider à négocier la relation. Cette action m’a permis de préparer mon esprit et l’énergie nécessaire pour être particulièrement réceptive aux incitations de l’esprit de Londres bien avant que je n’arrive sur place. Je me donnais une avance. Je vais en plus vous confier un petit secret à propos de la pratique élémentale : chaque esprit élémentaire donné (et les esprits urbains sont un type de vættir de la terre) est connecté à tout autre esprit du même élément. 

En d’autres termes, chaque esprit de la terre a une connexion avec tous les autres esprits de la terre. Ils peuvent communiquer. Il était donc parfaitement possible de demander à l’esprit de ma ville de jouer les intermédiaires pour moi. 

Une fois arrivée en Grande-Bretagne, pendant l’atterrissage et pendant la route pour aller à l’hôtel, je saluai attentivement Londres, me présentai, et exprimai le désir de pouvoir m’engager avec elle plus tard et de commencer à construire une relation efficace. Plus tard dans la journée, lorsque je fus installée à l’hôtel, je reçus une très forte pression de la part de l’esprit de la ville pour qu’il m’emmène me promener. Je ne m’attendais pas à ça : je ne savais en fait pas du tout à quoi m’attendre. Je fus informée, cependant, que cette promenade initiale faisait partie du protocole auquel il fallait s’attendre lorsque l’on rencontrait un esprit urbain pour la première fois. J’enfilai donc mon manteau et sortis (ma soeur dans mon sillage), allant là où la ville en personne me dirigeait. Je fus conduite tout droit vers le Parlement et Big Ben, puis je suis passée devant le Old War Office, le Cénotaphe et autres monuments militaires. J’étais incitée à marcher dans les environs pendant environ une heure, puis à laisser des offrandes, ce que je fis. Le jour suivant, je suis allée visiter le monument de la Royal Air Force et la tombe du Soldat inconnu et, plus tard, je fus incitée à me rendre au cimetière et à laisser des offrandes.

téléchargement (1) En tant que personne extérieure, lorsque je fus dirigée vers le coeur de la ville, je fus alors spécifiquement dirigée vers le coeur de Westminster : le siège gouvernemental. J’ai finalement posé des questions à ce propos à quelques collègues et mon expérience généra un peu d’excitation. Ce que je ne savais pas (mais mes amis me l’expliquèrent rapidement), c’est que Londres est composée de deux villes : la ville de Westminster et la ville de Londres. Il était parfaitement logique qu’une personne ayant une orientation militaire, étant au service des morts de l’armée, et qui avait été très fortement connectée aux morts des Première et Seconde Guerres mondiales depuis qu’elle avait posé les pieds sur le sol anglais, serait dirigée vers le centre gouvernemental. Après ça, je me rendis au quartier de St Paul, puis visitai la partie  d’un vieux mur romain qui se trouve aussi dans la ville de Londres, et fis quelques offrandes là aussi, bien que ma connexion avec l’esprit de Londres fût bien plus légère que celle avec la ville de Westminster. Je fis cela par respect et par politesse. 

Les villes se souviennent de tellement de choses. Elles ont regardé passer des générations et des générations de folie et de souffrance humaines, de succès, d’espoir, d’échecs et de joie. Elles ont beaucoup à enseigner. J’ai mentionné plus haut que je faisais un bon bout de boulot avec les morts de l’armée, et ce travail était franchement en premier plan lorsque je suis arrivée à Londres. Les deux esprits urbains l’ont ainsi fait. J’étais là pendant l’anniversaire des bombardements de Londres. En tant qu’académique, c’est une chose de savoir que la Seconde Guerre mondiale a eu un effet énorme sur Londres et ses citoyens, mais c’en est plutôt une autre que de ressentir la présence des militaires décédés, de ressentir les souvenirs des esprits urbains, de passer la main sur les murs carbonisés d’un bâtiment toujours criblé de trous faits par des éclats d’obus, ou de discuter avec un vieil homme qui était enfant pendant les bombardements et d’entendre ses histoires, racontant comment il collectait les éclats d’obus, blancs et brillants, quand les raids cessèrent. Tout le temps où j’étais là, la Première et la Seconde Guerres mondiales ont tiré sur les cordes de ma mémoire. La ville a partagé ses souvenirs, ses expériences, son chagrin, et sa volonté de perdurer et de soutenir ses habitants. 

 Et plus qu’une fois, alors que je sortais, je me surpris à rendre hommage. C’est ce que font les villes : elles éveillent les gens aux choses du passé. Elles peuvent partager leurs expériences et connecter une personne aux moments qui l’effraient le plus, et qui ainsi la définissent.

Londres est une ville magnifique : elle a de la bravoure. Une chose que j’ai aussi remarquée : il n’y a pas un seul monument militaire, peu importe à quel point le lieu où il se trouve est connu ou inconnu, qui soit dépourvu de décorations. Tous avaient au moins des guirlandes de coquelicots en papier, et la plupart avaient bien plus de décorations, offrandes données par un peuple qui se souvient des sacrifices de son passé. Chaque ville a son histoire. Parce qu’il n’existe pas vraiment de modèle ou de livres avec 101 choses à savoir pour faire ce type de travail avec la terre, une façon pour les gens de commencer à s’engager avec les esprits urbains est de prendre du temps pour apprendre l’histoire de la ville. 

Prenez connaissance de ses endroits secrets, de ses histoires, de son folklore. Apprenez comment elle a été construite, apprenez tous les grands noms qui y sont nés et comment elle a construit une relation avec les gens qui y vivent et ceux qui n’y vivent pas. Discutez avec votre esprit urbain, montrez votre désir de construire une relation. Faites quelques offrandes, vous prendrez conscience en faisant cela de quelles sont les offrandes que votre esprit aime. Si vous avez des doutes, une bonne eau propre versée est toujours bonne, un peu de tabac (dont vous retirerez le filtre puisque celui-ci n’est pas biodégradable) est aussi acceptable en général. C’est une bonne façon de commencer de toute façon. En faisant ce genre de travail, vous vous retrouverez poussés à être plus appliqués dans le recyclage, ou poussés à donner de votre temps pour nettoyer un parc municipal. C’est un moyen bon et concret d’honorer l’esprit. 

C’est affreusement facile d’oublier la composante pratique et physique de tout ça, mais c’est une part importante de ce travail. Ça ne mène à rien de bon de parler d’honorer un esprit urbain pendant que l’on souille les rues de la ville de détritus. Il y a une chose qui m’a pris du temps à saisir, c’est pourquoi je vous le dis : lorsque vous faites des offrandes à un esprit élémentaire, soyez sûrs qu’elles soient biodégradables. Ne faites pas d’offrandes, si vous le pouvez, qui violeront la santé de l’élément. Par exemple, si je souhaite offrir une tarte aux esprits de la terre, je ne laisserai pas la tarte dans le moule en aluminium. Je la retirerai du moule et ne donnerai que ce que la nature peut dévorer sans que ça ne lui fasse du mal.

De même, je ne laisse pas des choses qui pourraient blesser les animaux des alentours. 

J’essaie de n’offrir que des choses biologiques, moissonnées par des humains et  biodégradables. Chaque chose faite pour transformer la ville en un lieu meilleur et plus humain  peut être faite comme une offrande réfléchie et offerte aux esprits du lieu. 

Allez à présent dehors et versez une offrande à l’esprit du lieu où vous vivez. Honorez son genius loci, l’esprit du lieu, pour le support qu’il vous apporte. C’est un digne et bon endroit où commencer.

Restrouvez les articles, en anglais, de Galina Krasskova sur son site http://krasskova.weebly.com

2 http://witchesandpagans.com/Pagan-Paths-Blogs/crossing-the-sacred-threshold-the-gods-of-small-things.html

Publié dans:ESPRITS |on 7 décembre, 2014 |Pas de commentaires »

Et s’ils étaient partout dans le vivant

 

Les esprits ont-ils toujours une substance, une impression humaine ? Et s’ils étaient partout dans le vivant, de l’oiseau au rayon de soleil, avec chacun quelque chose à nous apprendre ? Dans son livre « Comment la terre s’est tue », David Abram nous partage cette vision des cultures orales.

téléchargementLa maison familiale avait été, comme la plupart des maisons sur cette île tropicale, bâtie à proximité de plusieurs nids de fourmis. Comme on faisait beaucoup la cuisine dans l’enclos (où demeuraient, outre le Balian, son épouse et leurs enfants, différents membres de leur nombreuse famille) et qu’on procédait aussi à la préparation minutieuse d’offrandes de nourriture pour les rituels et les fêtes dans les villages voisins, le sol et les bâtiments étaient vulnérables à l’invasion d’une population considérable de fourmis. De telles invasions peuvent aller d’une nuisance occasionnelle à un siège périodique, voire même permanent. Les offrandes quotidiennes servaient donc à empêcher de telles attaques de la part des forces naturelles qui entourent (et supportent) la terre familiale. Les dons de riz quotidiens gardaient les colonies de fourmis occupées et, vraisemblablement, satisfaites. Leur disposition régulière, au coin des différents bâtiments de l’enclos, semblait établir une certaine frontière entre la communauté des humains et celle des fourmis. Honorant cette frontière par des présents, les humains espéraient, semblait-il, pouvoir persuader les fourmis de la respecter elles aussi et de ne pas entrer dans les bâtiments. 

Pourtant je restais intrigué par l’affirmation de mon hôtesse selon laquelle il s’agissait de présents « pour les esprits ». Il faut reconnaître que, entre notre notion occidentale d’« esprit » (si souvent décrit en contraste avec la matière ou la « chair ») et les présences mystérieuses que les cultures tribales et indigènes respectent tant, une certaine confusion a toujours régné. J’ai déjà fait allusion aux malentendus grossiers liés au fait que les premiers à étudier ces coutumes aient été des missionnaires chrétiens qui n’étaient que trop disposés à voir des esprits occultes et des fantômes immatériels là où les membres de ces tribus offraient simplement leur respect aux vents locaux. Alors que la notion d’« esprit » en est venue à avoir, pour nous Occidentaux, des connotations avant tout anthropomorphiques ou humaines, cette rencontre avec les fourmis fut la première d’une série d’expériences qui m’ont suggéré que les « esprits » d’une culture indigène étaient avant tout ces modes d’intelligence ou d’attention qui ne possèdent pas une forme humaine.

En tant qu’humains, nous connaissons bien les besoins et les capacités du corps humain – nous vivons nos propres corps et nous connaissons donc, de l’intérieur, les possibilités de notre forme. Nous ne pouvons connaître avec la même familiarité et la même intimité l’expérience vécue d’une couleuvre à collier ou d’une tortue serpentine ; il nous est difficile d’avoir une expérience précise des sensations d’un colibri collectant, à petites gorgées, le nectar d’une fleur, ou d’un hévéa absorbant la lumière du soleil. Et, pourtant, nous savons ce que l’on sent en buvant l’eau fraîche d’une source ou en se prélassant et en s’étirant au soleil. Notre expérience peut être sans doute une variante de ces autres modes de sensibilité, néanmoins nous ne pouvons, en tant qu’humains, faire l’expérience précise des sensations vivantes d’une autre forme. Nous ne connaissons pas de manière tout à fait claire leurs désirs ou leurs motivations. Nous ne pouvons savoir ou ne pouvons jamais être sûrs que nous savons ce qu’ils savent. Pourtant, que la biche ait l’expérience de sensations, qu’elle soit porteuse de savoirs lui permettant de s’orienter, de trouver de la nourriture, de protéger ses petits, qu’elle sache comment survivre dans la forêt sans les outils dont nous dépendons, voilà qui est évident pour nos sens humains. Que le manguier ait la capacité de créer des fruits, et l’achillée millefeuille, le pouvoir de diminuer la fièvre d’un enfant, possèdent la même évidence. Pour les humains, ces Autres nous livrent des secrets ou sont détenteurs d’une intelligence dont nous avons nous-mêmes souvent besoin. Ce sont ces Autres qui peuvent nous aviser de changements de conditions climatiques inattendus, ou nous prévenir d’éruptions volcaniques ou de tremblements de terre imminents. Ils nous montrent, lorsqu’ils fourragent, où trouver les baies les plus mûres, ou alors, quelle est la meilleure route pour rentrer à la maison. En les regardant construire leurs nids ou leurs abris, nous recueillons des indications quant aux manières de renforcer nos propres demeures. Leur mort même couvmax_1368nous enseigne la nôtre. Nous recevons d’eux d’innombrables dons : nourriture, combustible, abri et vêtement. Mais ils restent Autres pour nous, habitant leurs propres cultures et déployant leurs propres rituels – jamais tout à fait compréhensibles. 

De plus, ce ne sont pas seulement ces entités que les Occidentaux reconnaissent comme appartenant aux « vivants » – pas seulement les autres animaux et les plantes – qui parlent en tant qu’esprits aux sens de ceux qui appartiennent à une culture orale. C’est aussi la rivière sinueuse où s’abreuvent les animaux, les pluies torrentielles de la mousson, et la pierre qui s’ajuste parfaitement au creux de la main. La montagne, elle aussi, a ses pensées. Et les oiseaux qui bruissent et jacassent alors que le soleil disparaît sous l’horizon sont les voix mêmes de la forêt tropicale humide.

Comment la terre s’est tue, David Abram
Editions La Découverte (Novembre 2013 ; 347 pages) 

 

 

Publié dans:ESPRITS |on 6 décembre, 2014 |Pas de commentaires »

Les nouveaux Chamans du XXIè siècle

 

 

téléchargement (6)Néochamanisme, le mot fait peur, si bien que personne ne s’en réclame. Il fait tout de suite penser au Nouvel- Age, cette fameuse espérance fantasmée d’un monde spirituel meilleur, annoncé par les étoiles, qui arriverait comme par miracle pour sauver l’espèce humaine en grand danger. Inventé par certains observateurs extérieurs à ce mouvement, il semble être imposé à des personnes qui voudraient qu’on les appelle tout simplement chamans…

Du point de vue anthropologique, la résurgence de pratiques chamaniques dans une société comme la nôtre où le chamanisme a disparu depuis des siècles justifie une différenciation par rapport au chamanisme séculaire porté par les peuples autochtones1. Ainsi, un néochaman est en général une femme ou un homme, né ou ayant vécu dans la modernité, pratiquant des rituels inspirés par les chamans autochtones, le plus souvent mélangés à d’autres formes spirituelles ou thérapeutiques. Cette approche syncrétique s’explique alors par le fait que le chamanisme ancien doit être adapté pour convenir à l’homme moderne ou urbain, déjà très détaché de la nature et par ailleurs largement égocentrique. Pourtant, le mot «néochamanisme» n’a rien de barbare a priori. Du point de vue étymologique, il tente d’associer la modernité (néo) à une pratique fort ancienne dont on pense qu’elle fût la toute première religion de l’humanité (chamanisme). C’est un peu comme si modernité et tradition cherchaient à se marier, sans pour autant que l’un gagne sur l’autre ou appeler à un retour en arrière, si décrié par les progressistes.

La tradition, un présent façonné par le souvenir du passé

Pour sortir de cette mésentente, un petit détour sur ce qu’est exactement la tradition peut nous être utile. En effet, l’homme moderne déraciné de son histoire et de ses origines a tendance à idéaliser les peuples premiers, détenteurs immuables des secrets du passé. Il imagine volontiers les Indiens en « bons sauvages », sagement figés dans une tradition plus que millénaire, refusant avec certitude la modernité décadente dans laquelle « les petits frères » seraient tombés par inadvertance… C’est oublier par exemple que la si belle culture des Indiens Sioux avec ses tipis itinérants et ses hordes de chevaux sauvages, était une toute jeune société de moins de deux siècles fuyant l’Est Canadien colonisé, lorsqu’elle fût rattrapée par les pionniers du far-west ! Ou que les nobles Indiens Kogis de Colombie ne sont que les descendants de la civilisation Taïrona, foulant de leurs pieds des plates-formes ouvragées dont ils ont oublié en partie le sens… Ainsi la tradition, elle aussi, s’oublie, se transforme au fil des générations pour donner ce qu’elle est aujourd’hui : à savoir, une sorte de choix ou tri sélectif du passé en fonction des critères du présent2. Elle est donc en perpétuel remaniement et correspond plus à une identité affirmée, un héritage exclusif servant à s’auto différencier de l’Autre,  envahissant, dominateur ou raciste. L’exemple des Indiens d’Amérique latine est frappant à cet égard : il est fréquent de rencontrer dans les mégalopoles, un autochtone occidentalisé déclarer haut et fort : «Nous autres, les Indiens…», alors qu’il ne parle même plus en famille sa langue vernaculaire. Si la tradition n’est que la mémoire vivante de ce qui n’est plus, un chemin du présent vers le passé tel qu’il peut encore être vu, il ne doit pas nous faire oublier que les sociétés dites traditionnelles (premières) ont quand même gardé une façon de fonctionner que la société moderne ne pratique plus : elles continuent de construire de manière active et maîtrisée un «être aujourd’hui» toujours en lien avec le passé. Et c’est donc au moment où cette maîtrise culturelle entre passé et présent s’effondre qu’elle perd son caractère traditionnel pour basculer dans l’acculturation.

De même, la notion d’authenticité (chamanisme authentique) est à remettre en question, puisqu’elle fait allusion à la tradition, à ce qui est très ancien En fait, le terme «authentique» peut aussi nous égarer en privilégiant la forme plutôt que le fond : toute activité ou rencontre, a fortiori chamanique, n’est-elle pas a priori sincère, tant qu’elle n’est pas dévoyée par l’argent ? Tout cela explique pourquoi un Indien Huichol réalise aujourd’hui, bien volontiers, son pèlerinage annuel dans le désert sacré de Wirikuta en 4×4, si possible climatisé, alors qu’un Occidental poussé par la même envie pressante de se ressourcer, le fera… à pied, en ayant payé un Indien qui se demande encore pourquoi faire tant d’efforts, devenus inutiles de nos jours… Peut-être, est-ce là que chamans et néochamans finissent par se différencier !

TRAJET-VOYAGE-BD-1Les nouveaux chamans autochtones

Ni mal, ni bien, simple réalité de notre époque, les sociétés autochtones sont presque toutes aux portes de la modernité. Elles ont été rejointes  géographiquement par la machette, la casserole, le T-shirt, puis les routes, l’électricité, la télévision, le Coca Cola… et les ont acceptés… Leur défi, pour continuer à exister, est de parvenir à intégrer la modernité sans perdre la tradition, cette capacité à «être en lien avec son passé» dont on débattait précédemment. C’est ce que les Indiens appellent aujourd’hui «le développement avec identité» (ou en conscience de son identité). Dans ce processus difficile, le chamanisme traditionnel se présente alors comme une ressource primordiale, car il est d’une certaine manière le gardien des mythes fondateurs et donc d’une grande partie de la spécificité culturelle. Plus que les garder, le chaman les incarne et leur donne vie, une vie pratique qui certes détermine l’identité de tout un peuple, mais surtout les rend utiles au quotidien.

Si le chaman se retranche vers le passé dans une attitude conservatrice, il devient un fardeau allant à l’encontre du changement voulu par le reste de la population et court le risque, par là-même, d’être marginalisé et de disparaître à terme. Par contre, si le chaman intègre lui-aussi la modernité, il peut alors continuer à être un acteur du changement en faisant évoluer les mythes et ses pratiques. C’est aujourd’hui, on l’aura compris, le choix fait par la plupart des chamans autochtones. Comme leur peuple, ils sont amenés concrètement à effectuer la même gymnastique entre Néo et Chamanisme…

Voici différents exemples qui illustrent la réalité de ces changements en Amazonie, certains au stade des prémices, d’autres plus avancés : A… est un chaman Shiwiar en pleine forêt. Dans le quotidien, la vie n’a pas encore beaucoup changé, on constate juste que certains jeunes Indiens partent à la ville pour travailler et que peu en reviennent… Sa fonction principale, comme le veut la tradition Shiwiar, est celle d’un guérisseur (et non d’un leader spirituel). Comme son grand-père, il vit à l’écart des villages et ses patients doivent faire plusieurs heures de marche pour lui rendre visite. Et comme son grand-père, sa plus grande crainte est d’être accusé de sorcellerie par ses voisins Achuar. C’est pourquoi, il se fait discret et a marié une de ses filles avec un Achuar… Très rarement, il va voir un autre chaman, de préférence d’une autre ethnie, pour apprendre d’autres techniques de soin, surtout pour les maladies qu’il n’arrive pas à soigner.

Il a ainsi appris à soigner avec l’oeuf, une technique andine descendue en Amazonie, de chaman en chaman… traditionnel. Encore plus rarement, des Occidentaux s’intéressant au chamanisme viennent le voir. Pour lui, s’intéresser au chamanisme n’est pas une chose intelligible : soit on est chaman (ou on veut le devenir), soit on ne l’est pas ! Sa réaction est donc d’étudier ces gens étranges qui viennent le voir et s’il détecte des capacités chez certains, il leur demande tout de go, de soigner à sa place ses

patients3. Cela lui fera du travail en moins ! B… est un chaman Shuar, grand guérisseur reconnu par son peuple et débordé de travail, qui vit dans une bourgade autochtone. Quelques voyages à l’étranger l’ont rendu célèbre, au point qu’il reçoit chez lui une ou deux fois par an des patients occidentaux. Du coup, il s’est attiré la jalousie de certains Indiens. Mais son cap reste ferme, il a créé un Conseil des Chamans Shuar dans le but de légaliser sa profession, processus encouragé par le Ministère de la Santé équatorien ! Ses détracteurs, médecins ou dirigeants autochtones, lui refusent le titre de chaman traditionnel. Pour eux, avoir un cabinet de consultation ou unir les chamans de son peuple n’a rien de traditionnel. En fait ce qui les gène, c’est le rôle social identitaire que sont en train de s’approprier ces chamans-guérisseurs d’un nouveau genre. Ils sont devenus des leaders indigénistes, veulent par exemple créer une charte éthique et une école de chamanisme pour lutter contre le charlatanisme et la magie noire (importée) qui font leur apparition chez les jeunes en terre indienne. B. a encore un long chemin à parcourir au sein de son peuple, il lit beaucoup, milite contre la biopiraterie, s’intéresse à la réflexologie, à la transformation galénique des plantes médicinales et n’exclue pas de lancer FarmaShuar, un laboratoire pharmaceutique autochtone !

C… est un chaman quechua déjà âgé qui parcourt les villes équatoriennes pour satisfaire la demande de soins traditionnels en pleine croissance. Ancien président de l’Association des Chamans du Napo, il s’est finalement orienté vers une carrière de guérisseur ambulant mieux rémunératrice. Il utilise des techniques chamaniques variées de plus de six ethnies différentes et comme il soigne beaucoup des colons métis, il a pris l’habitude de toujours commencer ses soins par une prière chrétienne…

Son fleuron, sa dernière arme thérapeutique, c’est… le Tarot de Marseille qu’il a appris un jour dans une grande ville et adapté. Ailleurs, d’autres chamans en Colombie ou au Pérou, inspirés par une visite à l’hôpital, réalisent des opérations chirurgicales virtuelles, sans jamais avoir entendu parler des guérisseurs philippins à mains nues… Et on a même vu apparaître, il y a quelques années, le chamanisme téléphonique4 dans lequel le chaman appelle ses esprits alliés en simulant explicitement un appel téléphonique par portable !

D… est un chaman Shipibo, chanteur exceptionnel d’icaros, qui s’est attiré un certain succès auprès des Occidentaux, notamment grâce à des films. Leader de son peuple pour un temps, il a dû déchanter… Dans les sociétés autochtones, on n’accepte pas facilement qu’un individu, même grand guérisseur, se hisse si haut au-dessus des autres. La mort dans l’âme, il a dû quitter son peuple et s’installer à proximité d’une grande ville amazonienne. Là-bas, il a monté un Centre Spirituel qui ne reçoit que des Occidentaux en quête de soins ou d’enseignements chamaniques.

On y accueille des gens pour quelques jours ou pour plusieurs mois, comme chez les bouddhistes. Il  n’est pas le seul dans ce cas, car on dénombre près de 20 centres de ce type dans la région. La demande est forte, certains de ces centres ne désemplissent pas et les prix ont monté jusqu’à 100 dollars par jour. A ce sujet, Jeremy Narby déclarait dans le documentaire suisse «Chacun cherche son chaman» : pourquoi faudrait-il interdire aux Indiens le droit de faire du business, puisque nous sommes dans un monde globalisé ? Bonne question !

Enfin, E… est un chaman Capanahua Perfumero, Ayahuasquero et Visionario. Peut-être parce que cela fait vingt ans qu’il n’est pas retourné sur le territoire de son peuple, il s’est senti sur le tard la vocation d’artiste peintre. Il expose ses visions du chamanisme amazonien dans les plus grandes villes d’Europe et des Etats-Unis. Peintures acryliques sur toile de ses enfants ou teintures végétales d’art naïf sur écorce d’arbre, il est apprécié pour le rêve exotique qu’il procure à bon nombre d’Occidentaux en quête d’un sens à leur vie.

A travers ces cinq exemples de chamans, on mesure combien l’engouement des Occidentaux pour le chamanisme a un impact sur les Indiens. Il est à la fois une aubaine (renforcement des pratiques chamaniques, source alternative de revenus permettant de préserver la forêt) et une pression de plus  (jalousies, tensions communautaires, inégalités sociales, risque de folklorisation). Après s’être intéressé à ses terres, à son sous-sol et à ses plantes, il ne faudrait pas qu’une fois de plus, l’Homme Blanc en vienne à dépouiller les Indiens de la dernière chose qui leur reste : la culture. Eco ou Ethnotourisme, tourisme solidaire, tourisme thérapeutique sont autant de qualificatifs nouveaux qui traduisent une demande forte de la part des Occidentaux à la recherche de l’authentique. Avec le temps, celle-ci prendra inéluctablement des formes artificielles et organisées en fonction des désirs occidentaux…

L’ethnopiratage a déjà commencé! Les nouveaux chamans autochtones sont donc partout et même jusque dans les cliniques privées nord-américaines cherchant à fournir un service de santé le plus  global possible, c’est à dire prenant en compte le physique, le mental et aussi le spirituel. Ils n’hésitent pas à s’adapter à la demande même étrangère à leur société, parce que la tradition est pour eux quelque chose de vivant et sans frontière, une sorte de patrimoine de l’humanité qui ne demande qu’à s’exprimer dans le quotidien, partout. Avoir une attitude chamanique, c’est finalement croire et agir dans un monde étendu qui ne s’arrête pas à ce que nos sens détectent et notre mental rationnel construit. C’est un peu faire et défaire le monde, sans jamais manquer de racines… terriennes et historiques…

Lorsque l’on tombe dans le néochamanisme…

En fait, cette gradation précédemment décrite de pratiques chamaniques chaque fois plus orientées vers la demande occidentale pourrait se poursuivre dans les grandes villes sud-américaines pour finalement rejoindre nos contrées du Nord. Et de manière fort naturelle, ce sont les métis qui en constituent la passerelle :

F…. est un chaman métis équatorien qui a découvert sa vocation bien après ses études universitaires. Né dans un petit hameau andin, il a connu très jeune la vie trépidante de la capitale, lorsque sa famille est partie s’y installer. Ses études de sociologie auraient dû le guider vers une carrière plus conventionnelle, s’il avait pu faire taire en lui ses racines indiennes. Mais à l’inverse, elles l’ont tiraillé au point de le pousser à partir à la rencontre des chamans autochtones pour les interviewer. De ce voyage dans plusieurs pays, il en retire d’abord un livre, puis la certitude qu’il doit mettre en pratique ce qu’il a appris. Il monte alors un restaurant végétarien couplé à une école de chamanisme à Quito où il lui arrive de donner des soins. Quelques années après, de rencontre en rencontre, il se retrouve installé en France, marié à une française et organisant des séminaires de chamanisme andin à douze niveaux…

Nombreux sont les métis qui ont compris bien avant les Indiens que le chamanisme pouvait être une source de revenu intéressante. Parmi les plus inventifs, on citera Miguel Ruiz capable de ressusciter le chamanisme toltèque disparu bien avant l’arrivée de Cortès ou encore Aurélio Diaz, mexicain lui aussi, à l’origine d’une nouvelle congrégation religieuse : la confédération du condor et de l’aigle, dont le propos initial était d’unir toutes les cultures amérindiennes, mais qui dans les faits officie plutôt dans les capitales latino-américaines, lorsque ses représentants ne sont pas en voyage en Europe ou en Californie…

Zaparo1Au bout de cette chaîne, il y a donc les nouveaux chamans d’Occident. Libres de toutes contraintes culturelles, ils ont multiplié les voies et les méthodes chamaniques. Par certains côtés, on pourrait penser qu’ils sont les cousins des chamans autochtones, tellement leurs paroles sont proches. Mais à y regarder de plus près, ils ne sont pas dans la même logique de continuité passé-présent que les autochtones, car pour eux, il s’agit d’organiser une rupture avec le paradigme du présent, de renier une partie du passé pour reconstruire une nouvelle… tradition. Suite à ces conditions particulières, ils ont par exemple développé un concept qui n’existe pas chez les autochtones : un chaman sommeille à l’intérieur de chacun d’entre nous ! Autrement dit, tout le monde est en capacité d’opérer cette rupture sociale tant espérée…

Voilà pourquoi le terme de «néo-chaman» me paraît plus adapté à tous ceux qui rejoignent le chamanisme, sans être né dedans. Un peu comme les «néo-ruraux» qui partent s’installer à la campagne et se différencient des locaux par leurs étranges coutumes, il leur faudra du temps pour qu’enfin, on les traite un jour de chamans…

Pour aller plus loin : La Chamane du Cinquième Age, Jean-Patrick Costa

Les chamans, hier et aujourd’hui, Jean-Patrick Costa

La Tribune Arutam sur le Néochamanisme : http://arutam.free.fr/Chamanisme_moderne.html

Publié dans:AMERINDIENS, ESPRITS |on 30 novembre, 2014 |1 Commentaire »
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