Archive pour la catégorie 'ESPRITS'

Mondes transitoires.

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Existe-t-il, comme cela a été dit, des mondes qui servent aux Esprits errants de stations et de points de repos ? 

« Oui, il y a des mondes particulièrement affectés aux êtres errants, mondes dans lesquels ils peuvent habiter temporairement ; sortes de bivouacs, de camps pour se reposer d’une trop longue erraticité, état toujours un peu pénible. Ce sont des positions intermédiaires parmi les autres mondes, graduées suivant la nature des Esprits qui peuvent s’y rendre, et ceux-ci jouissent d’un bien-être plus ou moins grand. » 

- Les Esprits qui habitent ces mondes peuvent-ils les quitter à volonté ? 

« Oui, les Esprits qui se trouvent dans ces mondes peuvent s’en détacher pour aller où ils doivent se rendre. Figurez-vous des oiseaux de passage s’abattant sur une île, en attendant d’avoir repris des forces pour se rendre à leur destination. » 

Les Esprits progressent-ils pendant leurs stations dans les mondes transitoires ? 

« Certainement ; ceux qui se réunissent ainsi, c’est dans le but de s’instruire et de pouvoir plus facilement obtenir la permission de se rendre dans des lieux meilleurs, et parvenir à la position qu’obtiennent les élus. » 

Les mondes transitoires sont-ils perpétuellement, et par leur nature spéciale, affectés aux Esprits errants ? 

« Non, leur position n’est que temporaire. » 

- Sont-ils en même temps habités par des êtres corporels ? 

« Non, la surface est stérile. Ceux qui les habitent n’ont besoin de rien. » 

- Cette stérilité est-elle permanente et tient-elle à leur nature spéciale ? 

« Non, ils sont stériles par transition. » 

- Ces mondes doivent alors être dépourvus de beautés naturelles ? 

« La nature se traduit par les beautés de l’immensité qui ne sont pas moins admirables que ce que vous appelez les beautés naturelles. » 

- Puisque l’état de ces mondes est transitoire, notre terre sera-t-elle un jour de ce nombre ? 

« Elle l’a été. » 

- A quelle époque ? 

« Pendant sa formation. » 

Rien n’est inutile dans la nature ; chaque chose a son but, sa destination ; rien n’est vide, tout est habité, la vie est partout. Ainsi pendant la longue série des siècles qui se sont écoulés avant l’apparition de l’homme sur la terre, durant ces lentes périodes de transition attestées par les couches géologiques, avant même la formation des premiers êtres organiques, sur cette masse informe, dans cet aride chaos où les éléments étaient confondus, il n’y avait pas absence de vie ; des êtres qui n’avaient ni nos besoins, ni nos sensations physiques y trouvaient un refuge. Dieu a voulu que, même dans cet état imparfait, elle servit à quelque chose. Qui donc oserait dire que, parmi ces milliards de mondes qui circulent dans l’immensité, un seul, un des plus petits, perdu dans la foule, eût le privilège exclusif d’être peuplé ? Quelle serait donc l’utilité des autres ? Dieu ne les aurait-il fait qu’en vue de récréer nos yeux ? Supposition absurde, incompatible avec la sagesse qui éclate dans toutes ses oeuvres, et inadmissible quand on songe à tous ceux que nous ne pouvons apercevoir. Personne ne contestera qu’il y a dans cette idée des mondes encore impropres à la vie matérielle, et pourtant peuplés d’êtres vivants appropriés à ce milieu, quelque chose de grand et de sublime, où se trouve peut-être la solution de plus d’un problème. 

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Texte issu du Livre des Esprits – Allan Kardec – Les principes de la doctrine Spirite. 

Publié dans:ESPRITS |on 2 juin, 2011 |Pas de commentaires »

Choix des épreuves

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A l’état errant, et avant de prendre une nouvelle existence corporelle, l’Esprit a-t-il la conscience et la prévision des choses qui lui arriveront pendant la vie ? 

« Il choisit lui-même le genre d’épreuves qu’il veut subir, et c’est en cela que consiste son libre arbitre. » 

- Ce n’est donc point Dieu qui lui impose les tribulations de la vie comme châtiment ?

 « Rien n’arrive sans la permission de Dieu, car c’est lui qui a établi toutes les lois qui régissent l’univers. Demandez donc pourquoi il a fait telle loi plutôt que telle autre. En donnant à l’Esprit la liberté du choix, il lui laisse toute la responsabilité de ses actes et de leurs conséquences ; rien n’entrave son avenir ; la route du bien est à lui comme celle du mal. Mais s’il succombe, il lui reste une consolation, c’est que tout n’est pas fini pour lui, et que Dieu, dans sa bonté, le laisse libre de recommencer ce qu’il a mal fait. Il faut d’ailleurs distinguer ce qui est l’oeuvre de la volonté de Dieu, et ce qui est celle de l’homme. Si un danger vous menace, ce n’est pas vous qui avez créé ce danger, c’est Dieu ; mais vous avez la volonté de vous y exposer, parce que vous y avez vu un moyen d’avancement, et Dieu l’a permis. » 

Si l’Esprit a le choix du genre d’épreuve qu’il doit subir, s’ensuit-il que toutes les tribulations que nous éprouvons dans la vie ont été prévues et choisies par nous ?

 « Toutes n’est pas le mot, car ce n’est pas à dire que vous avez choisi et prévu tout ce qui vous arrive dans le monde, jusque dans les moindres choses ; vous avez choisi le genre d’épreuve, les faits de détail sont la conséquence de la position, et souvent de vos propres actions. Si l’Esprit a voulu naître parmi des malfaiteurs, par exemple, il savait à quels entraînements il s’exposait, mais non chacun des actes qu’il accomplirait ; ces actes sont l’effet de sa volonté ou de son libre arbitre. L’Esprit sait qu’en choisissant telle route il aura tel genre de lutte à subir ; il sait donc la nature des vicissitudes qu’il rencontrera, mais il ne sait pas si ce sera plutôt tel événement que tel autre. Les événements de détail naissent des circonstances et de la force des choses. Il n’y a que les grands événements, ceux qui influent sur la destinée, qui sont prévus. Si tu prends une route remplie d’ornières, tu sais que tu as de grandes précautions à prendre, parce que tu as chance de tomber, mais tu ne sais pas dans quel endroit tu tomberas, et il se peut que tu ne tombes pas, si tu es assez prudent. Si en passant dans la rue il te tombe une tuile sur la tête, ne crois pas que c’était écrit, comme on le dit vulgairement. » 

Comment l’Esprit peut-il vouloir naître parmi des gens de mauvaise vie ? 

« Il faut bien qu’il soit envoyé dans un milieu où il puisse subir l’épreuve qu’il a demandée. Eh bien ! il faut donc qu’il y ait de l’analogie ; pour lutter contre l’instinct du brigandage, il faut qu’il se trouve avec des gens de cette sorte. » 

- S’il n’y avait pas des gens de mauvaise vie sur la terre, l’Esprit ne pourrait donc y trouver le milieu nécessaire à certaines épreuves ? 

« Est-ce qu’il faudrait s’en plaindre ? C’est ce qui a lieu dans les mondes supérieurs où le mal n’a pas accès ; c’est pourquoi il n’y a que de bons Esprits. Faites qu’il en soit bientôt de même sur votre terre. » 

L’Esprit, dans les épreuves qu’il doit subir pour arriver à la perfection, doit-il éprouver tous les genres de tentations ; doit-il passer par toutes les circonstances qui peuvent exciter en lui l’orgueil, la jalousie, l’avarice, la sensualité, etc. ? 

« Certainement non, puisque vous savez qu’il y en a qui prennent, dès le début, une route qui les affranchit de bien des épreuves ; mais celui qui se laisse entraîner dans la mauvaise route, court tous les dangers de cette route. Un Esprit, par exemple, peut demander la richesse, et cela peut lui être accordé ; alors, suivant son caractère, il pourra devenir avare ou prodigue, égoïste ou généreux, ou bien il se livrera à toutes les jouissances de la sensualité ; mais ce n’est pas à dire qu’il devra passer forcément par la filière de tous ces penchants. » 

Comment l’Esprit qui, à son origine, est simple, ignorant et sans expérience, peut-il choisir une existence en connaissance de cause, et être responsable de ce choix ?

 « Dieu supplée à son inexpérience en lui traçant la route qu’il doit suivre, comme tu le fais pour un enfant dès le berceau ; mais il le laisse peu à peu maître de choisir à mesure que son libre arbitre se développe, et c’est alors que souvent il se fourvoie en prenant le mauvais chemin s’il n’écoute pas les conseils des bons Esprits ; c’est là ce qu’on peut appeler la chute de l’homme. » 

- Lorsque l’Esprit jouit de son libre arbitre, le choix de l’existence corporelle dépend-il toujours exclusivement de sa volonté, ou bien cette existence peut-elle lui être imposée par la volonté de Dieu comme expiation ? 

« Dieu sait attendre : il ne hâte pas l’expiation ; cependant, Dieu peut imposer une existence à un Esprit, lorsque celui-ci, par son infériorité ou son mauvais vouloir, n’est pas apte à comprendre ce qui pourrait lui être le plus salutaire, et lorsqu’il voit que cette existence peut servir à sa purification et à son avancement, en même temps qu’il y trouve une expiation. » 

L’Esprit fait-il son choix immédiatement après la mort ? 

« Non, plusieurs croient à l’éternité des peines ; on vous l’a dit : c’est un châtiment. »

Qu’est-ce qui dirige l’Esprit dans le choix des épreuves qu’il veut subir ? 

« Il choisit celles qui peuvent être pour lui une expiation, par la nature de ses fautes, et le faire avancer plus vite. Les uns peuvent donc s’imposer une vie de misère et de privations pour essayer de la supporter avec courage ; d’autres vouloir s’éprouver par les tentations de la fortune et de la puissance, bien plus dangereuses par l’abus et le mauvais usage que l’on en peut faire, et par les mauvaises passions qu’elles développent ; d’autres, enfin, veulent s’éprouver par les luttes qu’ils ont à soutenir dans le contact du vice. » 

 Si certains Esprits choisissent le contact du vice comme épreuve, y en a-t-il qui le choisissent par sympathie et par le désir de vivre dans un milieu conforme à leurs goûts, ou pour pouvoir se livrer matériellement à des penchants matériels ? 

« Il y en a, cela est certain, mais ce n’est que chez ceux dont le sens moral est encore peu développé ; l’épreuve vient d’elle-même et ils la subissent plus longtemps. Tôt ou tard, ils comprennent que l’assouvissement des passions brutales a pour eux des conséquences déplorables qu’ils subiront pendant un temps qui leur semblera éternel ; et Dieu pourra les laisser dans cet état, jusqu’à ce qu’ils aient compris leur faute, et qu’ils demandent eux-mêmes à la racheter par des épreuves profitables. » 

Ne semble-t-il pas naturel de choisir les épreuves les moins pénibles ? 

« Pour vous, oui ; pour l’Esprit, non ; lorsqu’il est dégagé de la matière, l’illusion cesse, et il pense autrement. » 

L’homme, sur la terre, et placé sous l’influence des idées charnelles, ne voit dans ces épreuves que le côté pénible ; c’est pourquoi il lui semble naturel de choisir celles qui, à son point de vue, peuvent s’allier aux jouissances matérielles ; mais dans la vie spirituelle, il compare ces jouissances fugitives et grossières avec la félicité inaltérable qu’il entrevoit, et dès lors que lui font quelques souffrances passagères ? L’Esprit peut donc choisir l’épreuve la plus rude, et par conséquent l’existence la plus pénible dans l’espoir d’arriver plus vite à un état meilleur, comme le malade choisit souvent le remède le plus désagréable pour se guérir plus tôt. Celui qui veut attacher son nom à la découverte d’un pays inconnu ne choisit pas une route fleurie ; il sait les dangers qu’il court, mais il sait aussi la gloire qui l’attend s’il réussit. 

La doctrine de la liberté dans le choix de nos existences et des épreuves que nous devons subir cesse de paraître extraordinaire si l’on considère que les Esprits, dégagés de la matière, apprécient les choses d’une manière différente que nous ne le faisons nous-mêmes. Ils aperçoivent le but, bien autrement sérieux pour eux que les jouissances fugitives du monde ; après chaque existence, ils voient le pas qu’ils ont fait, et comprennent ce qui leur manque encore en pureté pour l’atteindre : voilà pourquoi ils se soumettent volontairement à toutes les vicissitudes de la vie corporelle en demandant eux-mêmes celles qui peuvent les faire arriver le plus promptement. C’est donc à tort que l’on s’étonne de ne pas voir l’Esprit donner la préférence à l’existence la plus douce. Cette vie exempte d’amertume, il ne peut en jouir dans son état d’imperfection ; il l’entrevoit, et c’est pour y arriver qu’il cherche à s’améliorer. 

N’avons-nous pas, d’ailleurs, tous les jours sous les yeux l’exemple de choix pareils ? L’homme qui travaille une partie de sa vie sans trêve ni relâche pour amasser de quoi se procurer le bien-être, qu’est-ce que c’est, sinon une tâche qu’il s’impose en vue d’un avenir meilleur ? Le militaire qui s’offre pour une mission périlleuse, le voyageur qui brave les dangers non moins grands dans l’intérêt de la science ou de sa fortune, qu’est-ce que c’est encore, sinon des épreuves volontaires qui doivent leur procurer honneur et profit s’ils en reviennent ? A quoi l’homme ne se soumet-il pas et ne s’expose-t-il pas pour son intérêt ou pour sa gloire ? Tous les concours ne sont-ils pas aussi des épreuves volontaires auxquelles on se soumet en vue de s’élever dans la carrière que l’on a choisie ? On n’arrive à une position sociale transcendante quelconque dans les sciences, les arts, l’industrie, qu’en passant par la filière des positions inférieures qui sont autant d’épreuves. La vie humaine est ainsi le calque de la vie spirituelle ; nous y retrouvons en petit toutes les mêmes péripéties. Si donc, dans la vie, nous choisissons souvent les épreuves les plus rudes en vue d’un but plus élevé, pourquoi l’Esprit qui voit plus loin que le corps, et pour qui la vie du corps n’est qu’un incident fugitif, ne ferait-il pas choix d’une existence pénible et laborieuse, si elle doit le conduire à une éternelle félicité ? Ceux qui disent que, si l’homme a le choix de son existence, ils demanderont à être princes ou millionnaires, sont comme les myopes qui ne voient que ce qu’ils touchent, ou comme ces enfants gourmands à qui l’on demande l’état qu’ils préfèrent, et qui répondent : pâtissier ou confiseur. 

Tel est le voyageur qui, dans le fond de la vallée obscurcie par le brouillard, ne voit ni la longueur ni les points extrêmes de sa route ; arrivé au faîte de la montagne, il embrasse le chemin qu’il a parcouru, et ce qui lui reste à parcourir ; il voit son but, les obstacles qu’il a encore à franchir, et peut alors combiner plus sûrement les moyens d’arriver. L’Esprit incarné est comme le voyageur au bas de la montagne ; débarrassé des liens terrestres, il domine comme celui qui est au sommet. Pour le voyageur, le but est le repos après la fatigue ; pour l’Esprit, c’est le bonheur suprême après les tribulations et les épreuves. 

Tous les Esprits disent qu’à l’état errant ils cherchent, étudient, observent pour faire leur choix. N’avons-nous pas un exemple de ce fait dans la vie corporelle ? Ne cherchons-nous pas souvent pendant des années la carrière sur laquelle nous fixons librement notre choix, parce que nous la croyons la plus propre à nous faire faire notre chemin ? Si nous échouons dans l’une, nous en cherchons une autre. Chaque carrière que nous embrassons est une phase, une période de la vie. Chaque jour n’est-il pas employé à chercher ce que nous ferons le lendemain ? Or, que sont les différentes existences corporelles pour l’Esprit, sinon des phases, des périodes, des jours pour sa vie spirite, qui est, comme nous le savons, sa vie normale, la vie corporelle n’étant que transitoire et passagère ? 

L’Esprit pourrait-il faire son choix pendant l’état corporel ? 

« Son désir peut avoir de l’influence ; cela dépend de l’intention ; mais quand il est Esprit il voit souvent les choses bien différemment. Ce n’est que l’Esprit qui fait ce choix ; mais encore une fois il peut le faire dans cette vie matérielle, car l’Esprit a toujours de ces moments où il est indépendant de la matière qu’il habite. » 

- Beaucoup de gens désirent les grandeurs et les richesses, et ce n’est assurément ni comme expiation, ni comme épreuve ? 

« Sans doute, c’est la matière qui désire cette grandeur pour en jouir, et c’est l’Esprit qui la désire pour en connaître les vicissitudes. » 

Jusqu’à ce qu’il arrive à l’état de pureté parfaite, l’Esprit a-t-il constamment des épreuves à subir ? 

« Oui, mais elles ne sont pas telles que vous l’entendez ; vous appelez épreuves les tribulations matérielles ; or, l’Esprit, arrivé à un certain degré, sans être parfait, n’en a plus à subir ; mais il a toujours des devoirs qui l’aident à se perfectionner, et n’ont rien de pénible pour lui, ne fût-ce que d’aider aux autres à se perfectionner eux-mêmes. » 

L’Esprit peut-il se tromper sur l’efficacité de l’épreuve qu’il choisit ? 

« Il peut en choisir une qui soit au-dessus de ses forces, et alors il succombe ; il peut aussi en choisir une qui ne lui profite nullement, comme s’il cherche un genre de vie oisive et inutile ; mais alors, une fois rentré dans le monde des Esprits, il s’aperçoit qu’il n’a rien gagné et il demande à réparer le temps perdu. » 

 A quoi tiennent les vocations de certaines personnes, et leur volonté de suivre une carrière plutôt qu’une autre ? 

« Il me semble que vous pouvez répondre vous-mêmes à cette question. N’est-ce pas la conséquence de tout ce que nous avons dit sur le choix des épreuves et sur le progrès accompli dans une existence antérieure ? » 

Dans l’état errant, l’Esprit étudiant les diverses conditions dans lesquelles il pourra progresser, comment pense-t-il pouvoir le faire en naissant, par exemple, parmi les peuples cannibales ? 

« Ce ne sont pas les Esprits déjà avancés qui naissent parmi les cannibales, mais des Esprits de la nature de ceux des cannibales ou qui leur sont inférieurs. » 

Nous savons que nos anthropophages ne sont pas au dernier degré de l’échelle, et qu’il y a des mondes où l’abrutissement et la férocité n’ont pas d’analogue sur la terre. Ces Esprits sont donc encore inférieurs aux plus inférieurs de notre monde, et venir parmi nos sauvages, c’est pour eux un progrès, comme ce serait un progrès pour nos anthropophages d’exercer parmi nous une profession qui les obligerait à verser le sang. S’ils ne visent pas plus haut, c’est que leur infériorité morale ne leur permet pas de comprendre un progrès plus complet. L’Esprit ne peut avancer que graduellement ; il ne peut franchir d’un bond la distance qui sépare la barbarie de la civilisation, et c’est en cela que nous voyons une des nécessités de la réincarnation, qui est bien véritablement selon la justice de Dieu ; autrement, que deviendraient ces millions d’êtres qui meurent chaque jour dans le dernier état de dégradation, s’ils n’avaient les moyens d’atteindre à la supériorité ? Pourquoi Dieu les aurait-il déshérités des faveurs accordées aux autres hommes ? 

Des Esprits venant d’un monde inférieur à la terre, ou d’un peuple très arriéré, comme les cannibales, par exemple, pourraient-ils naître parmi nos peuples civilisés ? 

« Oui, il y en a qui se fourvoient en voulant monter trop haut ; mais alors ils sont déplacés parmi vous, parce qu’ils ont des moeurs et des instincts qui jurent avec les vôtres. » 

Ces êtres nous donnent le triste spectacle de la férocité au milieu de la civilisation ; en retournant parmi les cannibales, ce ne sera pas une déchéance, ils ne feront que reprendre leur place et ils y gagneront peut-être encore. 

Un homme appartenant à une race civilisée pourrait-il, par expiation, être réincarné dans une race sauvage ? 

« Oui, mais cela dépend du genre d’expiation ; un maître qui aura été dur pour ses esclaves pourra devenir esclave à son tour et subir les mauvais traitements qu’il aura fait endurer. Celui qui a commandé à une époque peut, dans une nouvelle existence, obéir à ceux-là mêmes qui se courbaient sous sa volonté. C’est une expiation s’il a abusé de son pouvoir, et Dieu peut la lui imposer. Un bon Esprit peut aussi, pour les faire avancer, choisir une existence influente parmi ces peuples, et alors c’est une mission. » 

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Texte issu du Livre des Esprits – Allan Kardec – Les principes de la doctrine Spirite. 

Publié dans:ESPRITS |on 25 avril, 2011 |Pas de commentaires »

Sensation chez les Esprits

avatarEssai théorique sur la sensation chez les Esprits

 

Le corps est l’instrument de la douleur ; c’est sinon la cause première, au moins la cause immédiate. L’âme a la perception de cette douleur : cette perception est l’effet. Le souvenir qu’elle en conserve peut être très pénible, mais ne peut avoir d’action physique. En effet, le froid ni la chaleur ne peuvent désorganiser les tissus de l’âme ; l’âme ne peut ni se geler, ni brûler. Ne voyons-nous pas tous les jours le souvenir ou l’appréhension d’un mal physique produire l’effet de la réalité ? Occasionner même la mort ? Tout le monde sait que les personnes amputées ressentent de la douleur dans le membre qui n’existe plus. Assurément ce n’est point ce membre qui est le siège, ni même le point de départ de la douleur ; le cerveau en a conservé l’impression, voilà tout. On peut donc croire qu’il y a quelque chose d’analogue dans les souffrances de l’Esprit après la mort. Une étude plus approfondie du périsprit, qui joue un rôle si important dans tous les phénomènes spirites, les apparitions vaporeuses ou tangibles, l’état de l’Esprit au moment de la mort, l’idée si fréquente chez lui qu’il est encore vivant, le tableau si saisissant des suicidés, des suppliciés, des gens qui se sont absorbés dans les jouissances matérielles, et tant d’autres faits sont venus jeter la lumière sur cette question, et ont donné lieu à des explications dont nous donnons ici le résumé. 

 

Le périsprit est le lien qui unit l’Esprit à la matière du corps ; il est puisé dans le milieu ambiant, dans le fluide universel ; il tient à la fois de l’électricité, du fluide magnétique et, jusqu’à un certain point, de la matière inerte. On pourrait dire que c’est la quintessence de la matière ; c’est le principe de la vie organique, mais ce n’est pas celui de la vie intellectuelle : la vie intellectuelle est dans l’Esprit. C’est, en outre, l’agent des sensations extérieures. Dans le corps, ces sensations sont localisées par les organes qui leur servent de canaux. Le corps détruit, les sensations sont générales. Voilà pourquoi l’Esprit ne dit pas qu’il souffre plutôt de la tête que des pieds. Il faut, du reste, se garder de confondre les sensations du périsprit, rendu indépendant, avec celles du corps : nous ne pouvons prendre ces dernières que comme terme de comparaison et non comme analogie. Dégagé du corps, l’Esprit peut souffrir, mais cette souffrance n’est pas celle du corps : ce n’est cependant pas une souffrance exclusivement morale, comme le remords, puisqu’il se plaint du froid et du chaud ; il ne souffre pas plus en hiver qu’en été : nous en avons vu passer à travers les flammes sans rien éprouver de pénible ; la température ne fait donc sur eux aucune impression. La douleur qu’ils ressentent n’est donc pas une douleur physique proprement dite : c’est un vague sentiment intime dont l’Esprit lui-même ne se rend pas toujours un compte parfait, précisément parce que la douleur n’est pas localisée et qu’elle n’est pas produite par les agents extérieurs : c’est plutôt un souvenir qu’une réalité, mais un souvenir tout aussi pénible. Il y a cependant quelquefois plus qu’un souvenir, comme nous allons le voir. 

 

L’expérience nous apprend qu’au moment de la mort le périsprit se dégage plus ou moins lentement du corps ; pendant les premiers instants, l’Esprit ne s’explique pas sa situation ; il ne croit pas être mort, il se sent vivre ; il voit son corps d’un côté, il sait qu’il est à lui, et il ne comprend pas qu’il en soit séparé ; cet état dure aussi longtemps qu’il existe un lien entre le corps et le périsprit. Un suicidé nous disait : Non, je ne suis pas mort, et il ajoutait : et cependant je sens les vers qui me rongent. Or, assurément, les vers ne rongeaient pas le périsprit, et encore moins l’Esprit, ils ne rongeaient que le corps. Mais comme la séparation du corps et du périsprit n’était pas complète, il en résultait une sorte de répercussion morale qui lui transmettait la sensation de ce qui se passait dans le corps. Répercussion n’est peut-être pas le mot, il pourrait faire croire à un effet trop matériel ; c’est plutôt la vue de ce qui se passait dans son corps auquel le rattachait son périsprit, qui produisait en lui une illusion qu’il prenait pour une réalité. Ainsi ce n’était pas un souvenir, puisque, pendant sa vie, il n’avait pas été rongé par les vers : c’était le sentiment de l’actualité. On voit par là les déductions que l’on peut tirer des faits, lorsqu’ils sont observés attentivement. Pendant la vie, le corps reçoit les impressions extérieures et les transmet à l’Esprit par l’intermédiaire du périsprit qui constitue, probablement, ce que l’on appelle fluide nerveux. Le corps étant mort ne ressent plus rien, parce qu’il n’y a plus en lui ni Esprit ni périsprit. Le périsprit, dégagé du corps, éprouve la sensation ; mais comme elle ne lui arrive plus par un canal limité, elle est générale. Or, comme il n’est, en réalité, qu’un agent de transmission, puisque c’est l’Esprit qui a la conscience, il en résulte que s’il pouvait exister un périsprit sans Esprit, il ne ressentirait pas plus que le corps lorsqu’il est mort ; de même que si l’Esprit n’avait point de périsprit, il serait inaccessible à toute sensation pénible ; c’est ce qui a lieu pour les Esprits complètement épurés. Nous savons que plus ils s’épurent, plus l’essence du périsprit devient éthérée ; d’où il suit que l’influence matérielle diminue à mesure que l’Esprit progresse, c’est-à-dire à mesure que le périsprit lui-même devient moins grossier. 

 

Mais, dira-t-on, les sensations agréables sont transmises à l’Esprit par le périsprit, comme les sensations désagréables ; or, si l’Esprit pur est inaccessible aux unes, il doit l’être également aux autres. Oui, sans doute, pour celles qui proviennent uniquement de l’influence de la matière que nous connaissons ; le son de nos instruments, le parfum de nos fleurs ne lui font aucune impression, et pourtant il y a chez lui des sensations intimes, d’un charme indéfinissable dont nous ne pouvons nous faire aucune idée, parce que nous sommes, à cet égard, comme des aveugles de naissance à l’égard de la lumière ; nous savons que cela existe ; mais par quel moyen ? Là s’arrête pour nous la science. Nous savons qu’il y a perception, sensation, audition, vision ; que ces facultés sont des attributs de tout l’être, et non, comme chez l’homme, d’une partie de l’être ; mais encore une fois, par quel intermédiaire ? C’est ce que nous ne savons pas. Les Esprits eux-mêmes ne peuvent nous en rendre compte, parce que notre langue n’est pas faite pour exprimer des idées que nous n’avons pas, pas plus que dans la langue des sauvages il n’y a des termes pour exprimer nos arts, nos sciences et nos doctrines philosophiques. 

 

avatarEn disant que les Esprits sont inaccessibles aux impressions de notre matière, nous voulons parler des Esprits très élevés dont l’enveloppe éthérée n’a pas d’analogue ici-bas. Il n’en est pas de même de ceux dont le périsprit est plus dense ; ceux-là perçoivent nos sons et nos odeurs, mais non pas par une partie limitée de leur individu, comme de leur vivant. On pourrait dire que les vibrations moléculaires se font sentir dans tout leur être et arrivent ainsi à leur sensorium commune, qui est l’Esprit lui-même, quoique d’une manière différente, et peut-être aussi avec une impression différente, ce qui produit une modification dans la perception. Ils entendent le son de notre voix, et pourtant ils nous comprennent sans le secours de la parole, par la seule transmission de la pensée ; et ce qui vient à l’appui de ce que nous disons, c’est que cette pénétration est d’autant plus facile que l’Esprit est plus dématérialisé. Quant à la vue, elle est indépendante de notre lumière. La faculté de voir est un attribut essentiel de l’âme : pour elle, il n’y a pas d’obscurité ; mais elle est plus étendue, plus pénétrante chez ceux qui sont plus épurés. L’âme, ou l’Esprit, a donc en elle-même la faculté de toutes les perceptions ; dans la vie corporelle, elles sont oblitérées par la grossièreté de leurs organes ; dans la vie extra-corporelle, elles le sont de moins en moins à mesure que s’éclaircit l’enveloppe semi-matérielle. 

 

Cette enveloppe, puisée dans le milieu ambiant, varie suivant la nature des mondes. En passant d’un monde à l’autre, les Esprits changent d’enveloppe comme nous changeons d’habit en passant de l’hiver à l’été, ou du pôle à l’équateur. Les Esprits les plus élevés, lorsqu’ils viennent nous visiter, revêtent donc le périsprit terrestre, et dès lors leurs perceptions s’opèrent comme chez nos Esprits vulgaires ; mais tous, inférieurs comme supérieurs, n’entendent et ne sentent que ce qu’ils veulent entendre ou sentir. Sans avoir des organes sensitifs, ils peuvent rendre à volonté leurs perceptions actives ou nulles ; il n’y a qu’une chose qu’ils sont forcés d’entendre, ce sont les conseils des bons Esprits. La vue est toujours active, mais ils peuvent réciproquement se rendre invisibles les uns pour les autres. Selon le rang qu’ils occupent, ils peuvent se cacher de ceux qui leur sont inférieurs, mais non de ceux qui leur sont supérieurs. Dans les premiers moments qui suivent la mort, la vue de l’Esprit est toujours trouble et confuse ; elle s’éclaircit à mesure qu’il se dégage, et peut acquérir la même clarté que pendant la vie, indépendamment de sa pénétration à travers les corps qui sont opaques pour nous. Quant à son extension à travers l’espace indéfini, dans l’avenir et dans le passé, elle dépend du degré de pureté et d’élévation de l’Esprit. 

 

Toute cette théorie, dira-t-on, n’est guère rassurante. Nous pensions qu’une fois débarrassés de notre grossière enveloppe, instrument de nos douleurs, nous ne souffrions plus, et voilà que vous nous apprenez que nous souffrons encore ; que ce soit d’une manière ou d’une autre, ce n’en est pas moins souffrir. Hélas ! oui, nous pouvons encore souffrir, et beaucoup, et longtemps, mais nous pouvons aussi ne plus souffrir, même dès l’instant où nous quittons cette vie corporelle. 

 

Les souffrances d’ici-bas sont quelquefois indépendantes de nous, mais beaucoup sont les conséquences de notre volonté. Qu’on remonte à la source, et l’on verra que le plus grand nombre est la suite de causes que nous aurions pu éviter. Que de maux, que d’infirmités, l’homme ne doit-il pas à ses excès, à son ambition, à ses passions en un mot ? L’homme qui aurait toujours vécu sobrement, qui n’aurait abusé de rien, qui aurait toujours été simple dans ses goûts, modeste dans ses désirs, s’épargnerait bien des tribulations. Il en est de même de l’Esprit ; les souffrances qu’il endure sont toujours la conséquence de la manière dont il a vécu sur la terre ; il n’aura plus sans doute la goutte et les rhumatismes, mais il aura d’autres souffrances qui ne valent pas mieux. Nous avons vu que ses souffrances sont le résultat des liens qui existent encore entre lui et la matière ; que plus il est dégagé de l’influence de la matière, autrement dit plus il est dématérialisé, moins il a de sensations pénibles ; or, il dépend de lui de s’affranchir de cette influence dès cette vie ; il a son libre arbitre, et par conséquent le choix entre faire et ne pas faire ; qu’il dompte ses passions animales, qu’il n’ait ni haine, ni envie, ni jalousie, ni orgueil ; qu’il ne soit pas dominé par l’égoïsme ; qu’il purifie son âme par les bons sentiments ; qu’il fasse le bien ; qu’il n’attache aux choses de ce monde que l’importance qu’elles méritent, alors, même sous son enveloppe corporelle, il est déjà épuré, il est déjà dégagé de la matière, et quand il quitte cette enveloppe, il n’en subit plus l’influence ; les souffrances physiques qu’il a éprouvées ne lui laissent aucun souvenir pénible ; il ne lui en reste aucune impression désagréable, parce qu’elles n’ont affecté que le corps et non l’Esprit ; il est heureux d’en être délivré, et le calme de sa conscience l’affranchit de toute souffrance morale. Nous en avons interrogé des milliers, ayant appartenu à tous les rangs de la société, à toutes les positions sociales ; nous les avons étudiés à toutes les périodes de leur vie spirite, depuis l’instant où ils ont quitté leur corps ; nous les avons suivis pas à pas dans cette vie d’outre-tombe pour observer les changements qui s’opéraient en eux, dans leurs idées, dans leurs sensations, et sous ce rapport les hommes les plus vulgaires ne sont pas ceux qui nous ont fourni les sujets d’étude les moins précieux. Or, nous avons toujours vu que les souffrances sont en rapport avec la conduite dont ils subissent les conséquences, et que cette nouvelle existence est la source d’un bonheur ineffable pour ceux qui ont suivi la bonne route ; d’où il suit que ceux qui souffrent, c’est qu’ils l’ont bien voulu, et qu’ils ne doivent s’en prendre qu’à eux, tout aussi bien dans l’autre monde que dans celui-ci. 

 

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Texte issu du Livre des Esprits – Allan Kardec – Les principes de la doctrine Spirite. 

Publié dans:ESPRITS |on 17 avril, 2011 |Pas de commentaires »

Ont-ils un sexe ?

Sexes chez les Esprits. 

 Les Esprits ont-ils des sexes ? 

« Non point comme vous l’entendez, car les sexes dépendent de l’organisation. Il y a entre eux amour et sympathie, mais fondés sur la similitude des sentiments. » 

L’Esprit qui a animé le corps d’un homme peut-il, dans une nouvelle existence, animer celui d’une femme, et réciproquement ? 

« Oui, ce sont les mêmes Esprits qui animent les hommes et les femmes. » 

Quand on est Esprit, préfère-t-on être incarné dans le corps d’un homme ou d’une femme ? 

« Cela importe peu à l’Esprit ; c’est suivant les épreuves qu’il doit subir. » 

Les Esprits s’incarnent hommes ou femmes, parce qu’ils n’ont pas de sexe ; comme ils doivent progresser en tout, chaque sexe, comme chaque position sociale, leur offre des épreuves et des devoirs spéciaux et l’occasion d’acquérir de l’expérience. Celui qui serait toujours homme ne saurait que ce que savent les hommes. 

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Texte issu du Livre des Esprits – Allan Kardec – Les principes de la doctrine Spirite

Publié dans:ESPRITS |on 10 avril, 2011 |Pas de commentaires »

Etapes de progression

Progression des Esprits. 

Les Esprits sont-ils bons ou mauvais par leur nature, ou bien sont-ce les mêmes Esprits qui s’améliorent ? 

« Les mêmes Esprits qui s’améliorent : en s’améliorant, ils passent d’un ordre inférieur dans un ordre supérieur. » 

Parmi les Esprits, les uns ont-ils été créés bons et les autres mauvais ? 

« Dieu a créé tous les Esprits simples et ignorants, c’est-à-dire sans science. Il leur a donné à chacun une mission dans le but de les éclairer et de les faire arriver progressivement à la perfection par la connaissance de la vérité et pour les rapprocher de lui. Le bonheur éternel et sans mélange est pour eux dans cette perfection. Les Esprits acquièrent ces connaissances en passant par les épreuves que Dieu leur impose. Les uns acceptent ces épreuves avec soumission et arrivent plus promptement au but de leur destinée ; d’autres ne les subissent qu’avec murmure et restent ainsi, par leur faute, éloignés de la perfection et de la félicité promise. » 

 D’après cela, les Esprits sembleraient être, à leur origine, comme sont les enfants, ignorants et sans expérience, mais acquérant peu à peu les connaissances qui leur manquent en parcourant les différentes phases de la vie ? 

« Oui, la comparaison est juste ; l’enfant rebelle reste ignorant et imparfait ; il profite plus ou moins selon sa docilité ; mais la vie de l’homme a un terme, et celle des Esprits s’étend dans l’infini. » 

 Y a-t-il des Esprits qui resteront à perpétuité dans les rangs inférieurs ? 

« Non, tous deviendront parfaits ; ils changent, mais c’est long ; car, comme nous l’avons dit une autre fois, un père juste et miséricordieux ne peut bannir éternellement ses enfants. Tu voudrais donc que Dieu, si grand, si bon, si juste, fût pire que vous ne l’êtes vous-mêmes ! » 

Dépend-il des Esprits de hâter leurs progrès vers la perfection ? 

« Certainement ; ils arrivent plus ou moins vite selon leur désir et leur soumission à la volonté de Dieu. Un enfant docile ne s’instruit-il pas plus vite qu’un enfant rétif ? » 

Les Esprits peuvent-ils dégénérer ? 

« Non ; à mesure qu’ils avancent, ils comprennent ce qui les éloignait de la perfection. Quand l’Esprit a fini une épreuve, il a la science et il ne l’oublie pas. Il peut rester stationnaire, mais il ne rétrograde pas. » 

Dieu ne pouvait-il affranchir les Esprits des épreuves qu’ils doivent subir pour arriver au premier rang ? 

« S’ils avaient été créés parfaits, ils seraient sans mérite pour jouir des bienfaits de cette perfection. Où serait le mérite sans la lutte ? D’ailleurs l’inégalité qui existe entre eux est nécessaire à leur personnalité ; et puis la mission qu’ils accomplissent dans ces différents degrés est dans les vues de la Providence pour l’harmonie de l’univers. » 

Puisque, dans la vie sociale, tous les hommes peuvent arriver aux premières fonctions, autant vaudrait demander pourquoi le souverain d’un pays ne fait pas des généraux de chacun de ses soldats ; pourquoi tous les employés subalternes ne sont pas des employés supérieurs ; pourquoi tous les écoliers ne sont pas des maîtres. Or, il y a cette différence entre la vie sociale et la vie spirituelle, que la première est bornée et ne permet pas toujours de monter tous les degrés, tandis que la seconde est indéfinie, et laisse à chacun la possibilité de s’élever au rang suprême. 

Tous les Esprits passent-ils par la filière du mal pour arriver au bien ? 

« Non par la filière du mal, mais par celle de l’ignorance. » 

 Pourquoi certains Esprits ont-ils suivi la route du bien, et d’autres celle du mal ? 

« N’ont-ils pas leur libre arbitre ? Dieu n’a point créé d’Esprits mauvais ; il les a créés simples et ignorants, c’est-à-dire ayant autant d’aptitude pour le bien que pour le mal ; ceux qui sont mauvais le deviennent par leur volonté. » 

Comment les Esprits, à leur origine, alors qu’ils n’ont pas encore la conscience d’eux-mêmes, peuvent-ils avoir la liberté du choix entre le bien et le mal ? Y a-t-il en eux un principe, une tendance quelconque, qui les porte plutôt dans une voie que dans une autre ? 

« Le libre arbitre se développe à mesure que l’Esprit acquiert la conscience de lui-même. Il n’y aurait plus liberté si le choix était sollicité par une cause indépendante de la volonté de l’Esprit. La cause n’est pas en lui, elle est hors de lui, dans les influences auxquelles il cède en vertu de sa libre volonté. C’est la grande figure de la chute de l’homme et du péché originel : les uns ont cédé à la tentation, les autres ont résisté. » 

D’où viennent les influences qui s’exercent sur lui ? 

« Des Esprits imparfaits qui cherchent à s’emparer de lui, à le dominer, et qui sont heureux de le faire succomber. C’est ce que l’on a voulu peindre par la figure de Satan. » 

- Cette influence ne s’exerce-t-elle sur l’Esprit qu’à son origine ? 

« Elle le suit dans sa vie d’Esprit jusqu’à ce qu’il ait tellement pris d’empire sur lui-même, que les mauvais renoncent à l’obséder. » 

Pourquoi Dieu a-t-il permis que les Esprits pussent suivre la voie du mal ? 

« Comment osez-vous demander à Dieu compte de ses actes ? Pensez-vous pouvoir pénétrer ses desseins ? Pourtant vous pouvez vous dire ceci : La sagesse de Dieu est dans la liberté qu’il laisse à chacun de choisir, car chacun a le mérite de ses oeuvres. » 

Puisqu’il y a des Esprits qui, dès le principe, suivent la route du bien absolu, et d’autres celle du mal absolu, il y a sans doute des degrés entre ces deux extrêmes ? 

« Oui, certainement, et c’est la grande majorité. » 

Les Esprits qui ont suivi la route du mal pourront-ils arriver au même degré de supériorité que les autres ? 

« Oui, mais les éternités seront plus longues pour eux. » 

Par ce mot les éternités, on doit entendre l’idée qu’ont les Esprits inférieurs de la perpétuité de leurs souffrances, parce qu’il ne leur est pas donné d’en voir le terme, et que cette idée se renouvelle à toutes les épreuves auxquelles ils succombent. 

Les Esprits arrivés au suprême degré après avoir passé par le mal ont-ils moins de mérite que les autres aux yeux de Dieu ? 

« Dieu contemple les égarés du même oeil et les aime tous du même coeur. Ils sont dits mauvais, parce qu’ils ont succombé : ils n’étaient avant que de simples Esprits. » 

Les Esprits sont-ils créés égaux en facultés intellectuelles ? 

« Ils sont créés égaux, mais ne sachant pas d’où ils viennent, il faut que le libre arbitre ait son cours. Ils progressent plus ou moins rapidement en intelligence comme en moralité. » 

Les Esprits qui suivent dès le principe la route du bien ne sont pas pour cela des Esprits parfaits ; s’ils n’ont pas des tendances mauvaises, ils n’en ont pas moins à acquérir l’expérience et les connaissances nécessaires pour atteindre à la perfection. Nous pouvons les comparer à des enfants qui, quelle que soit la bonté de leurs instincts naturels, ont besoin de se développer, de s’éclairer et n’arrivent pas sans transition de l’enfance à l’âge mûr ; seulement, comme nous avons des hommes qui sont bons et d’autres qui sont mauvais dès leur enfance, de même il y a des Esprits qui sont bons ou mauvais dès leur principe, avec cette différence capitale que l’enfant a des instincts tout formés, tandis que l’Esprit, à sa formation, n’est pas plus mauvais que bon ; il a toutes les tendances, et prend l’une ou l’autre direction par l’effet de son libre arbitre. 

Etapes de progression dans ESPRITS barre_separation

Texte issu du Livre des Esprits – Allan Kardec – Les principes de la doctrine Spirite

Publié dans:ESPRITS |on 1 mars, 2011 |Pas de commentaires »

Classification 1 des Esprits

TROISIEME ORDRE. – ESPRITS IMPARFAITS. 

Caractères généraux. - Prédominance de la matière sur l’esprit. Propension au mal. Ignorance, orgueil, égoïsme et toutes les mauvaises passions qui en sont la suite. 

Ils ont l’intuition de Dieu, mais ils ne le comprennent pas. 

Tous ne sont pas essentiellement mauvais ; chez quelques-uns, il y a plus de légèreté, d’inconséquence et de malice que de véritable méchanceté. Les uns ne font ni bien ni mal ; mais par cela seul qu’ils ne font point de bien, ils dénotent leur infériorité. D’autres, au contraire, se plaisent au mal, et sont satisfaits quand ils trouvent l’occasion de le faire. 

Ils peuvent allier l’intelligence à la méchanceté ou à la malice ; mais, quel que soit leur développement intellectuel, leurs idées sont peu élevées et leurs sentiments plus ou moins abjects. 

Leurs connaissances sur les choses du monde spirite sont bornées, et le peu qu’ils en savent se confond avec les idées et les préjugés de la vie corporelle. Ils ne peuvent nous en donner que des notions fausses et incomplètes ; mais l’observateur attentif trouve souvent dans leurs communications, mêmes imparfaites, la confirmation des grandes vérités enseignées par les Esprits supérieurs. 

Leur caractère se révèle par leur langage. Tout Esprit qui, dans ses communications, trahit une mauvaise pensée, peut être rangé dans le troisième ordre ; par conséquent, toute mauvaise pensée qui nous est suggérée nous vient d’un Esprit de cet ordre. 

Ils voient le bonheur des bons, et cette vue est pour eux un tourment incessant, car ils éprouvent toutes les angoisses que peuvent produire l’envie et la jalousie. 

Ils conservent le souvenir et la perception des souffrances de la vie corporelle, et cette impression est souvent plus pénible que la réalité. Ils souffrent donc véritablement, et des maux qu’ils ont endurés et de ceux qu’ils ont fait endurer aux autres ; et comme ils souffrent longtemps, ils croient souffrir toujours ; Dieu, pour les punir, veut qu’ils le croient ainsi. 

On peut les diviser en cinq classes principales. 

Dixième classe. ESPRITS IMPURS. - Ils sont enclins au mal et en font l’objet de leurs préoccupations. Comme Esprits, ils donnent des conseils perfides, soufflent la discorde et la défiance, et prennent tous les masques pour mieux tromper. Ils s’attachent aux caractères assez faibles pour céder à leurs suggestions afin de les pousser à leur perte, satisfaits de pouvoir retarder leur avancement en les faisant succomber dans les épreuves qu’ils subissent. 

Dans les manifestations, on les reconnaît à leur langage ; la trivialité et la grossièreté des expressions, chez les Esprits comme chez les hommes, est toujours un indice d’infériorité morale, sinon intellectuelle. Leurs communications décèlent la bassesse de leurs inclinations, et s’ils veulent faire prendre le change en parlant d’une manière sensée, ils ne peuvent longtemps soutenir leur rôle et finissent toujours par trahir leur origine. 

Certains peuples en ont fait des divinités malfaisantes, d’autres les désignent sous les noms de démons, mauvais génies, Esprits du mal. 

Les êtres vivants qu’ils animent, quand ils sont incarnés, sont enclins à tous les vices qu’engendrent les passions viles et dégradantes : la sensualité, la cruauté, la fourberie, l’hypocrisie, la cupidité, l’avarice sordide. Ils font le mal pour le plaisir de le faire, le plus souvent sans motifs, et par haine du bien ils choisissent presque toujours leurs victimes parmi les honnêtes gens. Ce sont des fléaux pour l’humanité, à quelque rang de la société qu’ils appartiennent, et le vernis de la civilisation ne les garantit pas de l’opprobre et de l’ignominie. 

Neuvième classe. ESPRITS LEGERS. - Ils sont ignorants, malins, inconséquents et moqueurs. Ils se mêlent de tout, répondent à tout, sans se soucier de la vérité. Ils se plaisent à causer de petites peines et de petites joies, à faire des tracasseries, à induire malicieusement en erreur par des mystifications et des espiègleries. A cette classe appartiennent les Esprits vulgairement désignés sous les noms de follets, lutins, gnomes, farfadets. Ils sont sous la dépendance des Esprits supérieurs, qui les emploient souvent comme nous le faisons des serviteurs. 

Dans leurs communications avec les hommes, leur langage est quelquefois spirituel et facétieux, mais presque toujours sans profondeur ; ils saisissent les travers et les ridicules qu’ils expriment en traits mordants et satiriques. S’ils empruntent des noms supposés, c’est plus souvent par malice que par méchanceté. 

Huitième classe. ESPRITS FAUX-SAVANTS. - Leurs connaissances sont assez étendues, mais ils croient savoir plus qu’ils ne savent en réalité. Ayant accompli quelques progrès à divers points de vue, leur langage a un caractère sérieux qui peut donner le change sur leurs capacités et leurs lumières ; mais ce n’est le plus souvent qu’un reflet des préjugés et des idées systématiques de la vie terrestre ; c’est un mélange de quelques vérités à côté des erreurs les plus absurdes, au milieu desquelles percent la présomption, l’orgueil, la jalousie et l’entêtement dont ils n’ont pu se dépouiller. 

Septième classe. ESPRITS NEUTRES. - Ils ne sont ni assez bons pour faire le bien, ni assez mauvais pour faire le mal ; ils penchent autant vers l’un que vers l’autre et ne s’élèvent pas au-dessus de la condition vulgaire de l’humanité tant pour le moral que pour l’intelligence. Ils tiennent aux choses de ce monde dont ils regrettent les joies grossières. 

Sixième classe. ESPRITS FRAPPEURS ET PERTURBATEURS. - Ces Esprits ne forment point, à proprement parler, une classe distincte eu égard à leurs qualités personnelles ; ils peuvent appartenir à toutes les classes du troisième ordre. Ils manifestent souvent leur présence par des effets sensibles et physiques, tels que les coups, le mouvement et le déplacement anormal des corps solides, l’agitation de l’air, etc.. Ils paraissent, plus que d’autres, attachés à la matière ; ils semblent être les agents principaux des vicissitudes des éléments du globe, soit qu’ils agissent sur l’air, l’eau, le feu, les corps durs ou dans les entrailles de la terre. On reconnaît que ces phénomènes ne sont point dus à une cause fortuite et physique, quand ils ont un caractère intentionnel et intelligent. Tous les Esprits peuvent produire ces phénomènes, mais les Esprits élevés les laissent en général dans les attributions des Esprits subalternes, plus aptes aux choses matérielles qu’aux choses intelligentes. Quand ils jugent que des manifestations de ce genre sont utiles, ils se servent de ces Esprits comme auxiliaires. 

 

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Texte issu du Livre des Esprits – Allan Kardec – Les principes de la doctrine Spirite

Publié dans:ESPRITS |on 23 février, 2011 |Pas de commentaires »

Classification 2 des Esprits

SECOND ORDRE. – BONS ESPRITS. 

Caractères généraux. - Prédominance de l’esprit sur la matière ; désir du bien. Leurs qualités et leur pouvoir pour faire le bien sont en raison du degré auquel ils sont parvenus : les uns ont la science, les autres la sagesse et la bonté ; les plus avancés réunissent le savoir aux qualités morales. N’étant point encore complètement dématérialisés, ils conservent plus ou moins, selon leur rang, les traces de l’existence corporelle, soit dans la forme du langage, soit dans leurs habitudes où l’on retrouve même quelques-unes de leurs manies ; autrement ils seraient Esprits parfaits. 

Ils comprennent Dieu et l’infini, et jouissent déjà de la félicité des bons. Ils sont heureux du bien qu’ils font et du mal qu’ils empêchent. L’amour qui les unit est pour eux la source d’un bonheur ineffable que n’altèrent ni l’envie, ni les remords, ni aucune des mauvaises passions qui font le tourment des Esprits imparfaits, mais tous ont encore des épreuves à subir jusqu’à ce qu’ils aient atteint la perfection absolue. 

Comme Esprits, ils suscitent de bonnes pensées, détournent les hommes de la voie du mal, protègent dans la vie ceux qui s’en rendent dignes, et neutralisent l’influence des Esprits imparfaits chez ceux qui ne se complaisent pas à la subir. 

Ceux en qui ils sont incarnés sont bons et bienveillants pour leurs semblables ; ils ne sont mus ni par l’orgueil, ni par l’égoïsme, ni par l’ambition ; ils n’éprouvent ni haine, ni rancune, ni envie, ni jalousie et font le bien pour le bien. 

A cet ordre appartiennent les Esprits désignés dans les croyances vulgaires sous les noms de bons génies, génies protecteurs, Esprits du bien. Dans les temps de superstitions et d’ignorance on en a fait des divinités bienfaisantes. 

On peut les diviser en quatre groupes principaux : 

Cinquième classe. ESPRITS BIENVEILLANTS. - Leur qualité dominante est la bonté ; ils se plaisent à rendre service aux hommes et à les protéger, mais leur savoir est borné : leur progrès s’est plus accompli dans le sens moral que dans le sens intellectuel. 

Quatrième classe. ESPRITS SAVANTS. - Ce qui les distingue spécialement, c’est l’étendue de leurs connaissances. Ils se préoccupent moins des questions morales que des questions scientifiques, pour lesquelles ils ont plus d’aptitude ; mais ils n’envisagent la science qu’au point de vue de l’utilité et n’y mêlent aucune des passions qui sont le propre des Esprits imparfaits. 

Troisième classe. ESPRITS SAGES. - Les qualités morales de l’ordre le plus élevé forment leur caractère distinctif. Sans avoir des connaissances illimitées, ils sont doués d’une capacité intellectuelle qui leur donne un jugement sain sur les hommes et sur les choses. 

Deuxième classe. ESPRITS SUPERIEURS. - Ils réunissent la science, la sagesse et la bonté. Leur langage ne respire que la bienveillance ; il est constamment digne, élevé, souvent sublime. Leur supériorité les rend plus que les autres aptes à nous donner les notions les plus justes sur les choses du monde incorporel dans les limites de ce qu’il est permis à l’homme de connaître. Ils se communiquent volontiers à ceux qui cherchent la vérité de bonne foi, et dont l’âme est assez dégagée des liens terrestres pour la comprendre ; mais ils s’éloignent de ceux qu’anime la seule curiosité, ou que l’influence de la matière détourne de la pratique du bien. 

Lorsque, par exception, ils s’incarnent sur la terre, c’est pour y accomplir une mission de progrès, et ils nous offrent alors le type de la perfection à laquelle l’humanité peut aspirer ici-bas. 

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Texte issu du Livre des Esprits – Allan Kardec – Les principes de la doctrine Spirite. 

Publié dans:ESPRITS |on 23 février, 2011 |Pas de commentaires »

Classification 3 des Esprits

PREMIER ORDRE. - PURS ESPRITS

Caractères généraux. - Influence de la matière nulle. Supériorité intellectuelle et morale absolue par rapport aux Esprits des autres ordres. 

Première classe. Classe unique. - Ils ont parcouru tous les degrés de l’échelle et dépouillé toutes les impuretés de la matière. Ayant atteint la somme de perfection dont est susceptible la créature, ils n’ont plus à subir ni épreuves ni expiations. N’étant plus sujets à la réincarnation dans des corps périssables, c’est pour eux la vie éternelle qu’ils accomplissent dans le sein de Dieu. 

Ils jouissent d’un bonheur inaltérable, parce qu’ils ne sont sujets ni aux besoins ni aux vicissitudes de la vie matérielle ; mais ce bonheur n’est point celui d’une oisiveté monotone passée dans une contemplation perpétuelle. Ils sont les messagers et les ministres de Dieu dont ils exécutent les ordres pour le maintien de l’harmonie universelle. Ils commandent à tous les Esprits qui leur sont inférieurs, les aident à se perfectionner et leur assignent leur mission. Assister les hommes dans leur détresse, les exciter au bien ou à l’expiation des fautes qui les éloignent de la félicité suprême, est pour eux une douce occupation. On les désigne quelquefois sous les noms d’anges, archanges ou séraphins. 

Les hommes peuvent entrer en communication avec eux, mais bien présomptueux serait celui qui prétendrait les avoir constamment à ses ordres. 

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Texte issu du Livre des Esprits – Allan Kardec – Les principes de la doctrine Spirite. 

Publié dans:ESPRITS |on 23 février, 2011 |Pas de commentaires »

Classification des Esprits

Echelle spirite.

Observations préliminaires. 

 - La classification des Esprits est basée sur le degré de leur avancement, sur les qualités qu’ils ont acquises et sur les imperfections dont ils ont encore à se dépouiller. Cette classification, du reste, n’a rien d’absolu ; chaque catégorie ne présente un caractère tranché que dans son ensemble ; mais d’un degré à l’autre la transition est insensible et, sur les limites, la nuance s’efface comme dans les règnes de la nature, comme dans les couleurs de l’arc-en-ciel, ou bien encore comme dans les différentes périodes de la vie de l’homme. On peut donc former un plus ou moins grand nombre de classes, selon le point de vue sous lequel on considère la chose. Il en est ici comme dans tous les systèmes de classifications scientifiques ; ces systèmes peuvent être plus ou moins complets, plus ou moins rationnels, plus ou moins commodes pour l’intelligence ; mais, quels qu’ils soient, ils ne changent rien au fond de la science. Les Esprits interrogés sur ce point ont donc pu varier dans le nombre des catégories, sans que cela tire à conséquence. On s’est armé de cette contradiction apparente, sans réfléchir qu’ils n’attachent aucune importance à ce qui est purement de convention ; pour eux, la pensée est tout : ils nous abandonnent la forme, le choix des termes, les classifications, en un mot, les systèmes. 

Ajoutons encore cette considération que l’on ne doit jamais perdre de vue, c’est que parmi les Esprits, aussi bien que parmi les hommes, il en est de fort ignorants, et qu’on ne saurait trop se mettre en garde contre la tendance à croire que tous doivent tout savoir parce qu’ils sont Esprits. Toute classification exige de la méthode, de l’analyse et la connaissance approfondie du sujet. Or, dans le monde des Esprits, ceux qui ont des connaissances bornées sont, comme ici-bas les ignorants, inhabiles à embrasser un ensemble, à formuler un système ; ils ne connaissent ou ne comprennent qu’imparfaitement toute classification quelconque ; pour eux, tous les Esprits qui leur sont supérieurs sont du premier ordre, sans qu’ils puissent apprécier les nuances de savoir, de capacité et de moralité qui les distinguent, comme parmi nous un homme brut à l’égard des hommes civilisés. Ceux mêmes qui en sont capables peuvent varier dans les détails selon leur point de vue, surtout quand une division n’a rien d’absolu. Linné, Jussieu, Tournefort ont eu chacun leur méthode, et la botanique n’a pas changé pour cela ; c’est qu’ils n’ont inventé ni les plantes, ni leurs caractères ; ils ont observé les analogies d’après lesquelles ils ont formé les groupes ou classes. C’est ainsi que nous avons procédé ; nous n’avons inventé ni les Esprits ni leurs caractères ; nous avons vu et observé, nous les avons jugés à leurs paroles et à leurs actes, puis classés par similitudes, en nous basant sur les données qu’ils nous ont fournies. 

Les Esprits admettent généralement trois catégories principales ou trois grandes divisions. Dans la dernière, celle qui est au bas de l’échelle, sont les Esprits imparfaits, caractérisés par la prédominance de la matière sur l’esprit et la propension au mal. Ceux de la seconde sont caractérisés par la prédominance de l’esprit sur la matière et par le désir du bien : ce sont les bons Esprits. La première, enfin, comprend les purs Esprits, ceux qui ont atteint le suprême degré de perfection. 

Cette division nous semble parfaitement rationnelle et présente des caractères bien tranchés ; il ne nous restait plus qu’à faire ressortir, par un nombre suffisant de subdivisions, les nuances principales de l’ensemble ; c’est ce que nous avons fait avec le concours des Esprits, dont les instructions bienveillantes ne nous ont jamais fait défaut. 

A l’aide d’un tableau, il sera facile de déterminer le rang et le degré de supériorité ou d’infériorité des Esprits avec lesquels nous pouvons entrer en rapport et, par conséquent, le degré de confiance et d’estime qu’ils méritent ; c’est en quelque sorte la clef de la science spirite, car il peut seul rendre compte des anomalies que présentent les communications en nous éclairant sur les inégalités intellectuelles et morales des Esprits. Nous ferons observer, toutefois, que les Esprits n’appartiennent pas toujours exclusivement à telle ou telle classe ; leur progrès ne s’accomplissant que graduellement, et souvent plus dans un sens que dans un autre, ils peuvent réunir les caractères de plusieurs catégories, ce qu’il est aisé d’apprécier à leur langage et à leurs actes. 

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Texte issu du Livre des Esprits – Allan Kardec – Les principes de la doctrine Spirite. 

Publié dans:ESPRITS |on 22 février, 2011 |Pas de commentaires »

Ordres des Esprits

Différents ordres d’Esprits.

 

Les Esprits sont-ils égaux, ou bien existe-t-il entre eux une hiérarchie quelconque ?

« Ils sont de différents ordres selon le degré de perfection auquel ils sont parvenus. »

Y a-t-il un nombre déterminé d’ordres ou de degrés de perfection parmi les Esprits ?

« Le nombre en est illimité, parce qu’il n’y pas entre ces ordres une ligne de démarcation tracée comme une barrière, et qu’ainsi on peut multiplier, ou restreindre les divisions à volonté ; cependant, si on considère les caractères généraux, on peut les réduire à trois principaux. »

« On peut placer au premier rang ceux qui sont arrivés à la perfection : les purs Esprits ; ceux du second ordre sont arrivés au milieu de l’échelle : le désir du bien est leur préoccupation. Ceux du dernier degré sont encore au bas de l’échelle : les Esprits imparfaits. Ils sont caractérisés par l’ignorance, le désir du mal et toutes les mauvaises passions qui retardent leur avancement. »

Les Esprits du second ordre n’ont-ils que le désir du bien ; ont-ils aussi le pouvoir de le faire ?

« Ils ont ce pouvoir suivant le degré de leur perfection : les uns ont la science, les autres ont la sagesse et la bonté, mais tous ont encore des épreuves à subir. »

Les Esprits du troisième ordre sont-ils tous essentiellement mauvais ?

« Non, les uns ne font ni bien ni mal ; d’autres, au contraire, se plaisent au mal et sont satisfaits quand ils trouvent l’occasion de le faire. Et puis, il y a encore les Esprits légers ou follets, plus brouillons que méchants, qui se plaisent plutôt à la malice qu’à la méchanceté, et qui trouvent leur plaisir à mystifier et à causer de petites contrariétés dont ils se rient. »

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Texte issu du Livre des Esprits – Allan Kardec – Les principes de la doctrine Spirite

Publié dans:ESPRITS |on 22 février, 2011 |1 Commentaire »

Forme des Esprits

Forme et ubiquité des Esprits

Les Esprits ont-ils une forme déterminée, limitée et constante ? 

« A vos yeux, non ; aux nôtres, oui ; c’est, si vous voulez, une flamme, une lueur ou une étincelle éthérée. » 

- Cette flamme ou étincelle a-t-elle une couleur quelconque ? 

« Pour vous, elle varie du sombre à l’éclat du rubis, selon que l’Esprit est plus ou moins pur. » On représente ordinairement les génies avec une flamme ou une étoile sur le front ; c’est une allégorie qui rappelle la nature essentielle des Esprits. On la place au sommet de la tête, parce que là est le siège de l’intelligence. 

Les Esprits mettent-ils un temps quelconque à franchir l’espace ? 

« Oui, mais rapide comme la pensée. » 

- La pensée n’est-elle pas l’âme elle-même qui se transporte ? « Quand la pensée est quelque part, l’âme y est aussi, puisque c’est l’âme qui pense. La pensée est un attribut. » 

L’Esprit qui se transporte d’un lieu à un autre a-t-il conscience de la distance qu’il parcourt et des espaces qu’il traverse ; ou bien est-il subitement transporté dans l’endroit où il veut aller ? 

« L’un et l’autre ; l’Esprit peut très bien, s’il le veut, se rendre compte de la distance qu’il franchit, mais cette distance peut aussi s’effacer complètement ; cela dépend de sa volonté, et aussi de sa nature plus ou moins épurée. » 

La matière fait-elle obstacle aux Esprits ? 

« Non, ils pénètrent tout : l’air, la terre, les eaux, le feu même leur sont également accessibles. » 

Les Esprits ont-ils le don d’ubiquité ; en d’autres termes, le même Esprit peut-il se diviser ou exister sur plusieurs points à la fois ? 

« Il ne peut y avoir division du même Esprit ; mais chacun est un centre qui rayonne de différents côtés, et c’est pour cela qu’il paraît être en plusieurs endroits à la fois. Tu vois le soleil, il n’est qu’un, et pourtant il rayonne tout à l’entour et porte ses rayons fort loin ; malgré cela il ne se divise pas. » 

Tous les Esprits rayonnent-ils avec la même puissance ? 

« Il s’en faut de beaucoup ; cela dépend du degré de leur pureté. » Chaque Esprit est une unité indivisible, mais chacun d’eux peut étendre sa pensée de divers côtés sans pour cela se diviser. C’est en ce sens seulement qu’on doit entendre le don d’ubiquité attribué aux Esprits. Telle une étincelle qui projette au loin sa clarté et peut être aperçue de tous les points de l’horizon. Tel encore un homme qui, sans changer de place et sans se partager, peut transmettre des ordres, des signaux et le mouvement sur différents points. 

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Texte issu du Livre des Esprits – Allan Kardec – Les principes de la doctrine Spirite. 

Publié dans:ESPRITS |on 10 février, 2011 |Pas de commentaires »

Action des Esprits

 Action des Esprits sur les phénomènes de la nature

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Les grands phénomènes de la nature, ceux que l’on considère comme une perturbation des éléments, sont-ils dus à des causes fortuites, ou bien ont-ils tous un but providentiel ? 

«Tout a une raison d’être, et rien n’arrive sans la permission de Dieu.» 

- Ces phénomènes ont-ils toujours l’homme pour objet ? 

« Quelquefois, ils ont une raison d’être directe pour l’homme, mais souvent aussi ils n’ont pas d’autre objet que le rétablissement de l’équilibre et de l’harmonie des forces physiques de la nature. » 

- Nous concevons parfaitement que la volonté de Dieu soit la cause première, en cela comme en toutes choses, mais comme nous savons que les Esprits ont une action sur la matière, et qu’ils sont les agents de la volonté de Dieu, nous demandons si certains d’entre eux n’exerceraient pas une influence sur les éléments pour les agiter, les calmer ou les diriger. 

« Mais c’est évident ; cela ne peut être autrement ; Dieu ne se livre pas à une action directe sur la matière ; il a ses agents dévoués à tous les degrés de l’échelle des mondes. » 

La mythologie des Anciens est entièrement fondée sur les idées spirites, avec cette différence qu’ils regardaient les Esprits comme des divinités ; or, ils nous représentent ces dieux ou ces Esprits avec des attributions spéciales ; ainsi, les uns étaient chargés des vents, d’autres de la foudre, d’autres de présider à la végétation, etc. ; cette croyance est elle dénuée de fondement

« Elle est si peu dénuée de fondement, qu’elle est encore bien au-dessous de la vérité. » 

- Par la même raison, il pourrait donc y avoir des Esprits habitant l’intérieur de la terre et présidant aux phénomènes géologiques ? 

« Ces Esprits n’habitent pas positivement la terre, mais ils président et dirigent selon leurs attributions. Un jour, vous aurez l’explication de tous ces phénomènes et vous les comprendrez mieux. » 

Les Esprits qui président aux phénomènes de la nature formentils une catégorie spéciale dans le monde spirite ? Sont-ce des êtres à part ou des Esprits qui ont été incarnés comme nous ? 

« Qui le seront ou qui l’ont été. » 

- Ces Esprits appartiennent-ils aux ordres supérieurs ou inférieurs de la hiérarchie spirite ? 

« C’est selon que leur rôle est plus ou moins matériel ou intelligent ; les uns commandent, les autres exécutent ; ceux qui exécutent les choses matérielles sont toujours d’un ordre inférieur, chez les Esprits, comme chez les hommes. » 

Dans la production de certains phénomènes, des orages par exemple, est-ce un seul Esprit qui agit, ou se réunissent-ils en masse ? 

« En masses innombrables. » 

Les Esprits qui exercent une action sur les phénomènes de la nature agissent-ils avec connaissance de cause, en vertu de leur libre arbitre, ou par une impulsion instinctive ou irréfléchie ? 

« Les uns oui, les autres non. Je prends une comparaison ; figure-toi ces myriades d’animaux qui, peu à peu, font sortir de la mer des îles et des archipels ; crois-tu qu’il n’y ait pas là un but providentiel, et que cette transformation de la surface du globe ne soit pas nécessaire à l’harmonie générale ? 

Ce ne sont pourtant que des animaux du dernier degré qui accomplissent ces choses tout en pourvoyant à leurs besoins et sans se douter qu’ils sont les instruments de Dieu. Eh bien ! de même, les Esprits ! les plus arriérés sont utiles à l’ensemble ; tandis qu’ils s’essayent à la vie, et avant d’avoir la pleine conscience de leurs actes et leur libre arbitre, ils agissent sur certains phénomènes dont ils sont les agents à leur insu ; ils exécutent d’abord ; plus tard, quand leur intelligence sera plus développée, ils commanderont et dirigeront les choses du monde matériel ; plus tard encore, ils pourront diriger les choses du monde moral. 

C’est ainsi que tout sert, tout s’enchaîne dans la nature, depuis l’atome primitif jusqu’à l’archange, qui lui-même a commencé par l’atome ; admirable loi d’harmonie dont votre esprit borné ne peut encore saisir l’ensemble.

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Extrait du Livres des Esprits d’Allan Kardec 

Publié dans:ESPRITS |on 12 janvier, 2011 |Pas de commentaires »

Influence des Esprits

Influence des Esprits sur les événements de la vie….. 

 

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Les Esprits exercent-ils une influence sur les événements de la vie ? 

« Assurément, puisqu’ils te conseillent. » 

- Exercent-ils cette influence autrement que par les pensées qu’ils suggèrent, c’est-à-dire ont-ils une action directe sur l’accomplissement des choses ? 

« Oui, mais ils n’agissent jamais en dehors des lois de la nature. » 

Nous nous figurons à tort que l’action des Esprits ne doit se manifester que par des phénomènes extraordinaires ; nous voudrions qu’ils nous vinssent en aide par des miracles, et nous nous les représentons toujours armés d’une baguette magique. Il n’en est point ainsi ; voilà pourquoi leur intervention nous paraît occulte, et ce qui se fait par leur concours nous semble tout naturel. 

Ainsi, par exemple, ils provoqueront la réunion de deux personnes qui paraîtront se rencontrer par hasard ; ils inspireront à quelqu’un la pensée de passer par tel endroit ; ils appelleront son attention sur tel point, si cela doit amener le résultat qu’ils veulent obtenir ; de telle sorte que 

l’homme, ne croyant suivre que sa propre impulsion, conserve toujours son libre arbitre. 

Les Esprits ayant une action sur la matière peuvent-ils provoquer certains effets en vue de faire accomplir un événement ? Par exemple, un homme doit périr : il monte à une échelle, l’échelle se brise et l’homme se tue ; sont-ce les Esprits qui ont fait briser l’échelle pour accomplir la destinée de cet homme ? 

« Il est bien vrai que les Esprits ont une action sur la matière, mais pour l’accomplissement des lois de la nature et non pour y déroger en faisant surgir à point nommé un événement inattendu et contraire à ces lois. Dans l’exemple que tu cites, l’échelle s’est rompue parce qu’elle était vermoulue ou n’était pas assez forte pour supporter le poids de l’homme ; s’il était dans la destinée de cet homme de périr de cette manière, ils lui inspireront la pensée de monter à cette échelle qui devra se rompre sous son poids, et sa mort aura lieu par un effet naturel et sans qu’il soit besoin de faire un miracle pour cela. » 

Prenons un autre exemple où l’état naturel de la matière ne soit pour rien ; un homme doit périr par la foudre ; il se réfugie sous un arbre, la foudre éclate et il est tué. Les Esprits ont-ils pu provoquer la foudre et la diriger sur lui ? 

« C’est encore la même chose. La foudre a éclaté sur cet arbre et à ce moment, parce qu’il était dans les lois de la nature qu’il en fût ainsi ; elle n’a point été dirigée sur cet arbre parce que l’homme était dessous, mais il a été inspiré à l’homme la pensée de se réfugier sous un arbre sur lequel elle devait éclater ; car l’arbre n’en aurait pas moins été frappé, que l’homme fût ou ne fût pas dessous. » 

Un homme malintentionné lance sur quelqu’un un projectile qui l’effleure et ne l’atteint pas. Un Esprit bienveillant peut-il l’avoir détourné ? 

« Si l’individu ne doit pas être atteint, l’Esprit bienveillant lui inspirera la pensée de se détourner, ou bien il pourra éblouir son ennemi de manière à le faire mal viser ; car le projectile une fois lancé suit la ligne qu’il doit parcourir. » 

Que doit-on penser des balles enchantées dont il est question dans certaines légendes, et qui atteignent fatalement un but ? 

« Pure imagination ; l’homme aime le merveilleux et ne se contente pas des merveilles de la nature. » 

- Les Esprits qui dirigent les événements de la vie peuvent-ils être contrecarrés par des Esprits qui voudraient le contraire ? 

« Ce que Dieu veut doit être ; s’il y a retard ou empêchement, c’est par sa volonté. » 

Les Esprits légers et moqueurs ne peuvent-ils susciter ces petits embarras qui viennent à la traverse de nos projets et dérouter nos prévisions ; en un mot, sont-ils les auteurs de ce que l’on appelle vulgairement les petites misères de la vie humaine ? 

« Ils se plaisent à ces tracasseries qui sont pour vous des épreuves afin d’exercer votre patience ; mais ils se lassent quand ils voient qu’ils ne réussissent pas. Cependant, il ne serait ni juste, ni exact de les charger de tous vos mécomptes, dont vous-mêmes êtes les premiers artisans par votre étourderie ; car crois bien que si ta vaisselle se casse, c’est plutôt le fait de ta maladresse que celui des Esprits. » 

- Les Esprits qui suscitent des tracasseries agissent-ils par suite d’une animosité personnelle, ou bien s’attaquent-ils au premier venu, sans motif déterminé, uniquement par malice ? 

« L’un et l’autre ; quelquefois ce sont des ennemis que l’on s’est fait pendant cette vie ou dans une autre, et qui vous poursuivent ; d’autres fois, il n’y a pas de motifs. » 

La malveillance des êtres qui nous ont fait du mal sur la terre s’éteint-elle avec leur vie corporelle ? 

« Souvent ils reconnaissent leur injustice et le mal qu’ils ont fait ; mais souvent aussi, ils vous poursuivent de leur animosité, si Dieu le permet, pour continuer de vous éprouver. » 

- Peut-on y mettre un terme et par quel moyen ? 

« Oui, on peut prier pour eux, et en leur rendant le bien pour le mal, ils finissent par comprendre leurs torts ; du reste, si l’on sait se mettre au-dessus de leurs machinations, ils cessent en voyant qu’ils n’y gagnent rien. » 

L’expérience prouve que certains Esprits poursuivent leur vengeance d’une existence à l’autre, et que l’on expie ainsi tôt ou tard les torts que l’on peut avoir eus envers quelqu’un. 

Les Esprits ont-ils le pouvoir de détourner les maux de dessus certaines personnes, et d’attirer sur elles la prospérité ? 

« Pas entièrement, car il est des maux qui sont dans les décrets de la Providence ; mais ils amoindrissent vos douleurs en vous donnant la patience et la résignation. 

Sachez aussi qu’il dépend souvent de vous de détourner ces maux, ou tout au moins de les atténuer ; Dieu vous a donné l’intelligence pour vous en servir, et c’est en cela surtout que les Esprits vous viennent en aide en vous suggérant des pensées propices ; mais ils n’assistent que ceux qui savent s’assister eux-mêmes ; c’est le sens de ces paroles : Cherchez et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira. 

Sachez bien encore que ce qui vous paraît un mal n’est pas toujours un mal ; souvent, un bien doit en sortir qui sera plus grand que le mal, et c’est ce que vous ne comprenez pas, parce que vous ne pensez qu’au moment présent ou à votre personne. » 

Les Esprits peuvent-ils faire obtenir les dons de la fortune, si on les sollicite à cet effet ? 

« Quelquefois comme épreuve, mais souvent ils refusent, comme on refuse à un enfant qui fait une demande inconsidérée. » 

- Sont-ce les bons ou les mauvais Esprits qui accordent ces faveurs ? 

« Les uns et les autres ; cela dépend de l’intention ; mais plus souvent ce sont les Esprits qui veulent vous entraîner au mal et qui y trouvent un moyen facile dans les jouissances que procure la fortune. » 

Lorsque des obstacles semblent venir fatalement s’opposer à nos projets, serait-ce par l’influence de quelque Esprit ? 

 « Quelquefois les Esprits ; d’autres fois, et le plus souvent, c’est que vous vous y prenez mal. La position et le caractère influent beaucoup. Si vous vous obstinez dans une voie qui n’est pas la vôtre, les Esprits n’y sont pour rien ; c’est vous qui êtes votre propre mauvais génie. » 

Quand il nous arrive quelque chose d’heureux, est-ce notre Esprit protecteur que nous devons remercier ? 

« Remerciez surtout Dieu, sans la permission de qui rien ne se fait, puis les bons Esprits qui ont été ses agents. » 

- Qu’arriverait-il si on négligeait de le remercier ? 

« Ce qui arrive aux ingrats. » 

- Cependant, il y a des gens qui ne prient, ni ne remercient, et à qui tout réussit ? 

« Oui, mais il faut voir la fin ; ils payeront bien cher ce bonheur passager qu’ils ne méritent pas, car plus ils auront reçu, plus ils auront à rendre. » 

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                    Extrait du Livres des Esprits d’Allan Kardec 

Publié dans:ESPRITS |on 8 décembre, 2010 |Pas de commentaires »

Esprits protecteurs

Esprits protecteurs dans ESPRITS allan_kardecLa doctrine des anges gardiens, veillant sur leurs protégés malgré la distance qui sépare les mondes, n’a rien qui doive surprendre ; elle est au contraire grande et sublime. Ne voyons-nous pas sur la terre un père veiller sur son enfant, quoiqu’il en soit éloigné, l’aider de ses conseils par correspondance ? 

Qu’y aurait-il donc d’étonnant à ce que les Esprits pussent guider ceux qu’ils prennent sous leur protection, d’un monde à l’autre, puisque pour eux la distance qui sépare les mondes est moindre que celle qui, sur la terre sépare les continents ? N’ont-ils pas en outre le fluide universel qui relie tous les mondes et les rend solidaires ; véhicule immense de la transmission des pensées, comme l’air est pour nous le véhicule de la transmission du son ? 

L’Esprit qui abandonne son protégé, ne lui faisant plus de bien, peut-il lui faire du mal ? 

« Les bons Esprits ne font jamais de mal ; ils le laissent faire à ceux qui prennent leur place ; alors vous accusez le sort des malheurs qui vous accablent, tandis que c’est votre faute. » 

L’Esprit protecteur peut-il laisser son protégé à la merci d’un Esprit qui pourrait lui vouloir du mal ? 

« Il y a union des mauvais Esprits pour neutraliser l’action des bons ; mais si le protégé le veut, il rendra toute force à son bon Esprit. Le bon Esprit trouve peut-être une bonne volonté à aider ailleurs ; il en profite en attendant son retour auprès de son protégé. » 

Quand l’Esprit protecteur laisse son protégé se fourvoyer dans la vie, est-ce impuissance de sa part à lutter contre d’autres Esprits malveillants ? 

« Ce n’est pas parce qu’il ne peut pas, mais parce qu’il ne veut pas ; son protégé sort des épreuves plus parfait et plus instruit ; il l’assiste de ses conseils par les bonnes pensées qu’il lui suggère, mais qui  malheureusement ne sont pas toujours écoutées. Ce n’est que la faiblesse, l’insouciance ou l’orgueil de l’homme qui donne de la force aux mauvais Esprits ; leur puissance sur vous ne vient que de ce que vous ne leur opposez pas de résistance. » 

L’Esprit protecteur est-il constamment avec son protégé ? N’y a-t-il aucune circonstance où, sans l’abandonner, il le perde de vue ? 

« Il est des circonstances où la présence de l’Esprit protecteur n’est pas nécessaire auprès de son protégé. » 

Arrive-t-il un moment où l’Esprit n’a plus besoin d’ange gardien ? 

« Oui, quand il est arrivé au degré de pouvoir se conduire lui-même, comme il arrive un moment où l’écolier n’a plus besoin de maître ; mais ce n’est pas sur votre terre. » 

Pourquoi l’action des Esprits sur notre existence est-elle occulte, et pourquoi, lorsqu’ils nous protègent, ne le font-ils pas d’une manière ostensible ? 

« Si vous comptiez sur leur appui, vous n’agiriez pas par vous-même, et votre Esprit ne progresserait pas. Pour qu’il puisse avancer, il lui faut de l’expérience, et il faut souvent qu’il l’acquière à ses dépens ; il faut qu’il exerce ses forces, sans cela il serait comme un enfant qu’on ne laisse pas marcher seul. 

L’action des Esprits qui vous veulent du bien est toujours réglée de manière à vous laisser votre libre arbitre, car si vous n’aviez pas de responsabilité, vous n’avanceriez pas dans la voie qui doit vous conduire vers Dieu. L’homme, ne voyant pas son soutien, se livre à ses propres forces ; son guide, cependant, veille sur lui, et de temps en temps lui crie de se méfier du danger. » 

L’Esprit protecteur qui réussit à amener son protégé dans la bonne voie en éprouve-t-il un bien quelconque pour lui-même ? 

« C’est un mérite dont il lui est tenu compte, soit pour son propre avancement, soit pour son bonheur. Il est heureux quand il voit ses soins couronnés de succès ; il en triomphe comme un précepteur triomphe des succès de son élève. » 

- Est-il responsable, s’il ne réussit pas ? 

« Non, puisqu’il a fait ce qui dépendait de lui. » 

L’Esprit protecteur qui voit son protégé suivre une mauvaise route malgré ses avis, en éprouve-t-il de la peine, et n’est-ce pas pour lui une cause de trouble pour sa félicité ? 

« Il gémit de ses erreurs, et le plaint ; mais cette affliction n’a pas les angoisses de la paternité terrestre, parce qu’il sait qu’il y a remède au mal, et que ce qui ne se fait pas aujourd’hui se fera demain. » 

Pouvons-nous toujours savoir le nom de notre Esprit protecteur ou ange gardien ? 

« Comment voulez-vous savoir des noms qui n’existent pas pour vous ? Croyez-vous donc qu’il n’y ait parmi les Esprits que ceux que vous connaissez ? » 

- Comment alors l’invoquer si on ne le connaît pas ? 

« Donnez-lui le nom que vous voudrez, celui d’un Esprit supérieur pour qui vous avez de la sympathie ou de la vénération ; votre Esprit protecteur viendra à cet appel ; car tous les bons Esprits sont frères et s’assistent entre eux. » 

Les Esprits protecteurs qui prennent des noms connus sont-ils toujours réellement ceux des personnes qui portaient ces noms ? 

« Non, mais des Esprits qui leur sont sympathiques et qui souvent viennent par leur ordre. Il vous faut des noms ; alors ils en prennent un qui vous inspire de la confiance. Quand vous ne pouvez pas remplir une mission en personne, vous envoyez un autre vous-même qui agit en votre nom. » 

Quand nous serons dans la vie spirite, reconnaîtrons-nous notre Esprit protecteur ? 

« Oui, car souvent vous le connaissiez avant d’être incarnés. » 

Les Esprits protecteurs appartiennent-ils tous à la classe des Esprits supérieurs ? Peut-il s’en trouver parmi les moyens ? Un père, par exemple, peut-il devenir l’Esprit protecteur de son enfant ? 

«Il le peut, mais la protection suppose un certain degré d’élévation, et un pouvoir ou une vertu de plus accordée par Dieu. Le père qui protège son enfant peut être lui-même assisté par un Esprit plus élevé.» 

Les Esprits qui ont quitté la terre dans de bonnes conditions peuvent-ils toujours protéger ceux qu’ils aiment et qui leur survivent ? 

« Leur pouvoir est plus ou moins restreint ; la position où ils se trouvent ne leur laisse pas toujours toute liberté d’agir. » 

Les hommes dans l’état sauvage ou d’infériorité morale, ont-ils également leurs Esprits protecteurs ; et dans ce cas, ces Esprits sont-ils d’un ordre aussi élevé que ceux des hommes très avancés ? 

« Chaque homme a un Esprit qui veille sur lui, mais les missions sont relatives à leur objet. Vous ne donnez pas à un enfant qui apprend à lire un professeur de philosophie. Le progrès de l’Esprit familier suit celui de l’Esprit protégé. Tout en ayant vous-même un Esprit supérieur qui veille sur vous, vous pouvez à votre tour devenir le protecteur d’un Esprit qui vous est inférieur, et les progrès que vous l’aiderez à faire contribueront à votre avancement. Dieu ne demande pas à l’Esprit plus que ne comportent sa nature et le degré auquel il est parvenu. » 

Lorsque le père qui veille sur son enfant vient à se réincarner, veille-t-il encore sur lui ? 

« C’est plus difficile, mais il prie, dans un moment de dégagement, un Esprit sympathique de l’assister dans cette mission. D’ailleurs, les Esprits n’acceptent que des missions qu’ils peuvent accomplir jusqu’au bout. 

L’Esprit incarné, surtout dans les mondes où l’existence est matérielle, est trop assujetti à son corps pour pouvoir être entièrement dévoué, c’est-à-dire assister personnellement ; c’est pourquoi ceux qui ne sont pas assez élevés sont eux-mêmes assistés par des Esprits qui leur sont supérieurs, de telle sorte que si l’un fait défaut par une cause quelconque, il est suppléé par un autre. » 

Outre l’Esprit protecteur, un mauvais Esprit est-il attaché à chaque individu en vue de le pousser au mal et de lui fournir une occasion de lutter entre le bien et le mal ? 

« Attaché n’est pas le mot. Il est bien vrai que les mauvais Esprits cherchent à détourner du bon chemin quand ils en trouvent l’occasion ; mais quand l’un d’eux s’attache à un individu, il le fait de lui-même, parce qu’il espère en être écouté ; alors il y a lutte entre le bon et le mauvais, et celui-là l’emporte auquel l’homme laisse prendre l’empire sur lui. » 

Pouvons-nous avoir plusieurs Esprits protecteurs ? 

« Chaque homme a toujours des Esprits sympathiques plus ou moins élevés qui l’affectionnent et s’intéressent à lui, comme il en a aussi qui l’assistent dans le mal. » 

Les Esprits sympathiques agissent-ils en vertu d’une mission ? 

« Quelquefois, ils peuvent avoir une mission temporaire, mais le plus souvent ils ne sont sollicités que par la similitude de pensées et de sentiments dans le bien comme dans le mal. » 

- Il semble résulter de là que les Esprits sympathiques peuvent être bons ou mauvais ? 

« Oui, l’homme trouve toujours des Esprits qui sympathisent avec lui, quel que soit son caractère. » 

Les Esprits familiers sont-ils les mêmes que les Esprits sympathiques ou les Esprits protecteurs ? 

« Il y a bien des nuances dans la protection et dans la sympathie ; donnez-leur les noms que vous voulez. L’Esprit familier est plutôt l’ami de la maison. » 

Des explications ci-dessus et des observations faites sur la nature des Esprits qui s’attachent à 

l’homme, on peut déduire ce qui suit : L’Esprit protecteur, ange gardien ou bon génie, est celui qui a pour mission de suivre l’homme dans la vie et de l’aider à progresser. Il est toujours d »une nature supérieure relativement à celle du protégé. 

Les Esprits familiers s’attachent à certaines personnes par des liens plus ou moins durables en vue de leur être utiles dans la limite de leur pouvoir souvent assez borné ; ils sont bons, mais quelquefois peu avancés et même un peu légers ; ils s’occupent volontiers des détails de la vie intime et n’agissent que par l’ordre ou avec la permission des Esprits protecteurs. 

Les Esprits sympathiques sont ceux qu’attirent à nous des affections particulières et une certaine similitude de goûts et de sentiments dans le bien comme dans le mal. La durée de leurs relations est presque toujours subordonnée aux circonstances. 

Le mauvais génie est un Esprit imparfait ou pervers qui s’attache à l’homme en vue de le détourner du bien ; mais il agit de son propre mouvement et non en vertu d’une mission. Sa ténacité est en raison de l’accès plus ou moins facile qu’il trouve. L’homme est toujours libre d’écouter sa voix ou de le repousser. 

Que doit-on penser de ces personnes qui semblent s’attacher à certains individus pour les pousser fatalement à leur perte, ou pour les guider dans la bonne voie ? 

« Certaines personnes exercent, en effet, sur d’autres une espèce de fascination qui semble irrésistible. Quand cela a lieu pour le mal, ce sont de mauvais Esprits dont se servent d’autres mauvais Esprits pour mieux subjuguer, Dieu peut le permettre pour vous éprouver. » 

Notre bon et notre mauvais génie pourraient-ils s’incarner pour nous accompagner dans la vie d’une manière plus directe ? 

« Cela a lieu quelquefois ; mais souvent aussi ils chargent de cette mission d’autres Esprits incarnés qui leur sont sympathiques. » 

Y a-t-il des Esprits qui s’attachent à toute une famille pour la protéger ? 

« Certains Esprits s’attachent aux membres d’une même famille qui vivent ensemble et qui sont unis par l’affection, mais ne croyez pas à des Esprits protecteurs de l’orgueil des races. » 

Les Esprits étant attirés vers les individus par leurs sympathies, le sont-ils également vers les réunions d’individus par des causes particulières ? 

« Les Esprits vont de préférence où sont leurs pareils ; là ils sont plus à leur aise et plus sûrs d’être écoutés. L’homme attire à lui les Esprits en raison de ses tendances, qu’il soit seul ou qu’il forme un tout collectif, comme une société, une ville ou un peuple. Il y a donc des sociétés, des villes et des peuples qui sont assistés par des Esprits plus ou moins élevés selon le caractère et les passions qui y dominent. Les Esprits imparfaits s’éloignent de ceux qui les repoussent ; il en résulte que le perfectionnement moral des touts collectifs, comme celui des individus, tend à écarter les mauvais Esprits et à attirer les bons qui excitent et entretiennent le sentiment du bien dans les masses, comme d’autres peuvent y souffler les mauvaises passions. » 

Les agglomérations d’individus, comme les sociétés, les villes, les nations ont-elles leurs Esprits protecteurs spéciaux ? 

« Oui, car ces réunions sont des individualités collectives qui marchent dans un but commun et qui ont besoin d’une direction supérieure. » 

Les Esprits protecteurs des masses sont-ils d’une nature plus élevée que ceux qui s’attachent aux individus ? 

« Tout est relatif au degré d’avancement des masses comme des individus. » 

Certains Esprits peuvent-ils aider au progrès des arts en protégeant ceux qui s’en occupent ? 

« Il y a des Esprits protecteurs spéciaux, et qui assistent ceux qui les invoquent quand ils les en jugent dignes ; mais que voulez-vous qu’ils fassent avec ceux qui croient être ce qu’ils ne sont pas ? 

Ils ne font pas voir les aveugles ni entendre les sourds. » 

Les Anciens en avaient fait des divinités spéciales ; les Muses n’étaient autres que la personnification allégorique des Esprits protecteurs des sciences et des arts, comme ils désignaient sous le nom de lares et de pénates les Esprits protecteurs de la famille. Chez les Modernes, les arts, les différentes industries, les villes, les contrées ont aussi leurs patrons protecteurs, qui ne sont autres que des Esprits supérieurs, mais sous d’autres noms. 

Chaque homme ayant ses Esprits sympathiques, il en résulte que, dans les touts collectifs, la généralité des Esprits sympathiques est en rapport avec la généralité des individus ; que les Esprits étrangers y sont attirés par l’identité des goûts et des pensées ; en un mot, que ces réunions aussi bien que les individus, sont plus ou moins bien entourées, assistées, influencées selon la nature des pensées de la multitude. 

Chez les peuples, les causes d’attraction des Esprits sont les mœurs, les habitudes, le caractère  dominant, les lois surtout, parce que le caractère de la nation se reflète dans ses lois. Les hommes qui font régner la justice entre eux combattent l’influence des mauvais Esprits. 

Partout où les lois consacrent des choses injustes, contraires à l’humanité, les bons Esprits sont en minorité, et la masse des mauvais qui affluent entretient la nation dans ses idées et paralyse les bonnes influences partielles perdues dans la foule, comme un épi isolé au milieu des ronces. En étudiant les mœurs des peuples ou de toute réunion d’hommes, il est donc aisé de se faire une idée de la population occulte qui s’immisce dans leurs pensées et dans leurs actions.

  

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~ ~ ~     Les causes premières d’Allan Kardec   ~ ~ ~   

Publié dans:ESPRITS |on 24 novembre, 2010 |Pas de commentaires »

Affection des esprits

Affection des Esprits pour certaines personnes.

 

Affection des esprits dans ESPRITS kardec

 

Les Esprits affectionnent-ils de préférence certaines personnes ? 

 

« Les bons Esprits sympathisent avec les hommes de bien, ou susceptibles de s’améliorer ; les Esprits inférieurs avec les hommes vicieux ou qui peuvent le devenir ; de là leur attachement, suite de la ressemblance des sensations. » 

 

L’affection des Esprits pour certaines personnes est-elle exclusivement morale ? 

 

 « L’affection véritable n’a rien de charnel ; mais lorsqu’un Esprit s’attache à une personne, ce n’est  pas toujours par affection, et il peut s’y mêler un souvenir des passions humaines. » 

 

Les Esprits s’intéressent-ils à nos malheurs et à notre prospérité ? 

Ceux qui nous veulent du bien s’affligent-ils des maux que nous éprouvons pendant la vie ? 

 

« Les bons Esprits font autant de bien que possible et sont heureux de toutes vos joies. Ils s’affligent de vos maux lorsque vous ne les supportez pas avec résignation, parce que ces maux sont sans résultat pour vous ; car alors vous êtes comme le malade qui rejette le breuvage amer qui doit le guérir. » 

 

De quelle nature de mal les Esprits s’affligent-ils le plus pour nous ; est-ce le mal physique ou le mal moral ? 

 

« Votre égoïsme et votre dureté de coeur : de là dérive tout ; ils se rient de tous ces maux imaginaires qui naissent de l’orgueil et de l’ambition ; ils se réjouissent de ceux qui ont pour effet d’abréger votre temps d’épreuve. » 

 

Les Esprits, sachant que la vie corporelle n’est que transitoire et que les tribulations qui l’accompagnent sont des moyens d’arriver à un état meilleur, s’affligent plus pour nous des causes morales qui nous en éloignent que des maux physiques qui ne sont que passagers. 

 

Les Esprits prennent peu de souci des malheurs qui n’affectent que nos idées mondaines, comme nous faisons des chagrins puérils de l’enfance. 

 

L’Esprit, qui voit dans les afflictions de la vie un moyen d’avancement pour nous, les considère comme la crise momentanée qui doit sauver le malade. Il compatit à nos souffrances comme nous compatissons à celles d’un ami ; mais voyant les choses à un point de vue plus juste, il les apprécie autrement que nous, et tandis que les bons relèvent notre courage dans l’intérêt de notre avenir, les autres nous excitent au désespoir en vue de le compromettre. 

 

Nos parents et nos amis qui nous ont précédés dans l’autre vie ont-ils pour nous plus de sympathie que les Esprits qui nous sont étrangers ? 

 

« Sans doute et souvent ils vous protègent comme Esprits, selon leur pouvoir. » 

 

- Sont-ils sensibles à l’affection que nous leur conservons ? 

 

« Très sensibles, mais ils oublient ceux qui les oublient. » 

 

 

rxivj9lk dans ESPRITS

 

~ ~ ~     Les causes premières d’Allan Kardec   ~ ~ ~      

 

 

 

Publié dans:ESPRITS |on 24 novembre, 2010 |Pas de commentaires »
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