Archive pour la catégorie 'DEVELOPPEMENT'

SE LIBERER DE SES EMOTIONS

La nature des émotions, leur fonctionnement et leur surgissement

L’émotionnel ne provient pas des sensations mentales de base de l’être humain, ni de sa culture, mais est issu de nos schémas individuels C’est pour cela que l’émotionnel est propre à chacun. Deux personnes placées devant une situation similaire auront des ressentis très différents. Ce n’est pas la situation extérieure qui est en cause mais la structure individuelle propre à chacun.

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Cette structure s’élabore sur plusieurs niveaux. Quelle que soit la culture ou l’époque, les humains ont un corps physique particulier qui leur permet d’expérimenter la réalité à travers leurs organes sensoriels. D’un autre côté, nous avons une façon fondamentale de structurer mentalement cette réalité sensorielle avec le langage :
– D’abord on voit, on entend…
– Puis on met des mots appris culturellement sur ce qui est perçu,
– Enfin on structure cette réalité avec notre esprit.

Nous n’avons pas conscience, le plus souvent, de ces trois différents niveaux que nous mélangeons et nous pensons saisir une seule et même réalité en laquelle nous croyons. Nous vivons nos émotions et nos sensations à travers cette triple structure qui définit ce que nous sommes en tant qu’être humain à un niveau normal.

Nous sommes parfaitement convaincus de la réalité véritable de notre perception humaine physique et mentale: la réalité de nous-mêmes, de cette terre… et de cette conviction proviennent le ressenti puis les émotions. Si nous croyons conceptuellement que quelque chose n’est pas bon, nous nous disons simplement: “Ce n’est pas bon, je n’en veux pas”, sans en être perturbé. Mais si nous y croyons beaucoup plus profondément, cela devient émotionnel: “C’est épouvantable, je déteste ça”, on se sent attaqué. L’émotionnel est donc un ressenti mental très fort, très puissant. L’émotionnel et la sensation mentale sont tous deux créés par notre conscience conceptuelle, par notre croyance en la vérité “vraie” de ce qui nous entoure. Cette croyance est la source des émotions. Si on ne croit pas de façon absolue en ce niveau de la réalité, on ne ressent aucune perturbation émotionnelle.

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Dans l’émotion, il y a d’abord une sensation sur laquelle notre esprit s’emballe immédiatement pour commenter ce qui se passe. En Occident, les émotions sont cet ensemble. Pour les Tibétains, elles sont purement sensitives et le reste: pensées, jugement… fait partie du conceptuel. Il est nécessaire de séparer ces deux aspects. Pour autant cela ne veut pas dire qu’il faille refuser les pensées.

Généralement, tout commence par une circonstance extérieure à laquelle nous sommes confrontés. Mais à des circonstances extérieures identiques, diverses personnes vont se relier différemment. Ce qui fait cette différence est à l’intérieur de nous: c’est en lien avec le sentiment de soi. Si ce sentiment de soi est faible, vous pouvez être blessé très facilement. Vous prenez immédiatement les reproches pour vous par exemple. Alors qu’une autre personne à côté ne se sentira pas concernée et réagira autrement. C’est pourquoi, si ce sentiment de soi est faible, vous serez fréquemment la proie des émotions.

Les émotions comme la colère, la jalousie, la peur nous donnent un sentiment désagréable de mal-être. Tout être humain est traversé de temps en temps par des émotions, ce qui est normal. Par contre, si vous êtes pris très fréquemment par ces émotions, ce n’est plus tout à fait normal, il y a une raison à cela et il importe de faire quelque chose. C’est pourquoi nous devons travailler sur ce type d’émotions, même si nous n’arrivons pas à les libérer complètement.

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Les méthodes à employer pour s’en libérer

La tradition bouddhiste tibétaine comprend un grand nombre de méthodes pour faire ce travail sur les émotions perturbatrices. Dans cette tradition, il y avait deux systèmes généraux d’enseignements: les pratiques graduelles et les pratiques simultanées. Les secondes ont été développées au Tibet dans les écoles les plus anciennes: c’est l’auto-libération des émotions. Elle sont simples car directes, sans longues préparations et explications et sans entraînements complexes, mais elles sont difficiles à accomplir.

Par contre les méthodes graduelles sont inefficaces si nous sommes pris dans des émotions trop fortes. L’émotionnel a besoin d’être un peu apaisé avant que l’on puisse travailler dessus. Dans “l’entrée simultanée”, avec une volonté forte, il est possible de rentrer directement dans l’émotion présente, de s’unir au sujet du conceptuel ou à l’énergie de la sensation mentale pour arriver ainsi à l’auto-libération.

Cette méthode peut se subdiviser en deux grandes options :

Rentrer dans la sensation de l’émotion
La première méthode consiste à contacter la sensation proprement dite de l’émotion. Lorsqu’une émotion se lève en nous, notre mental a l’habitude de s’emballer pour décrire ce qui se passe en y ajoutant un jugement (“c’est terrible…”). Cette agitation du mental a pour résultat de nous distancier de ces sensations. Rentrer dans la sensation pure de l’émotion permet de libérer ce problème, de séparer le ressenti des pensées qui l’accompagnent.

À ce niveau, il y a d’un côté le sujet et de l’autre, l’objet. Par exemple: on se dit “cette personne est mauvaise” (c’est l’objet) et notre conscience conceptuelle qui émet cette pensée est le sujet. On va éviter de se focaliser sur la personne (est-elle réellement mauvaise ou non) mais se retourner vers le sujet. Si vous pouvez vous unir avec le sujet au lieu de porter votre énergie sur l’objet comme nous en avons l’habitude, la sensation va se modifier. Vous pouvez arriver à l’auto-libération.

Si nous nous tournons ainsi vers le sujet, les pensées ne peuvent plus créer la réalité, elles n’ont plus de point de projection car elles sont occupées par elles-mêmes. De cette façon, on rentre dans l’énergie de la pensée, c’est-à-dire que cette croyance en la solidité de la réalité que nous avons créée à l’extérieur va s’amenuiser. On peut sentir en soi que, très rapidement, quelque chose change. C’est une des formes d’auto-libération.

Sauter directement dans la situation problématique.
La seconde méthode consiste à sauter directement dans le cœur de l’expérience problématique elle-même. Dans la vie, quand l’émotion surgit, il y a en nous un ressenti physique et mental, puis tout un dialogue mental qui provoque cette forme d’hésitation et nous nous distançons de l’expérience en ne sachant que faire. Il s’agit donc de prendre la décision de rentrer directement dans la sensation au lieu de s’en détourner. Par exemple quand vous marchez sur un sentier de montagne avec des passages difficiles, vous hésitez, prêt à faire demi-tour puis, brusquement vous prenez la décision: “je dois y aller”, et vous passez. L’aspect conceptuel de l’esprit aura tendance à ne pas vouloir rentrer dans l’affaire, à reculer devant cette sensation. Après avoir clairement identifié cet aspect, vous le mettez de côté et vous essayez de rester dans la sensation pure de l’émotion, de vous confondre, de vous unir à cette sensation.

Lorsque nous prenons la décision de sauter dans la situation émotionnelle elle-même, cela produit un revirement, le conceptuel change. On se désinvestit de la croyance conceptuelle qui faisait surgir l’émotion. Bien sûr, nous voyons la situation et tout ce qui l’entoure mais elle n’a plus le même goût. Nous voyons les choses d’une autre façon. La croyance en la solidité de la réalité que nous avons créée à l’extérieur va s’amenuiser. Sa cause disparaît. C’est cela l’auto-libération. On l’appelle ainsi car vous gardez ce que vous voulez changer et vous vous en servez comme méthode pour arriver à la transformation. Cela se transforme de soi-même.

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Vue de Tarab Ling, Inde du Nord

Conclusion
Dans chacune des deux méthodes, le ressenti du soi devient plus naturel. Nous quittons la zone du soi la plus extérieure pour nous relier à l’essence de nous-mêmes, à notre nature la plus profonde. Nous nous sentons alors plus sain et plus fort, et nous pouvons aller au-delà des structures dans lesquelles nous avons établi notre énergie, et notre “sentiment de soi” au cours des évènements de notre vie. Et c’est de ce niveau que nous expérimentons la réalité. Les circonstances extérieures ne nous heurteront plus car elles seront reliées à ce niveau plus profond, plus naturel, plus sain du soi qui n’a pas le sentiment de faiblesse du soi superficiel.

L’auto-libération des émotions peut être pratiquée par toute personne qui le désire, qu’elle suive ou non un chemin spirituel. Elle permet de réduire les perturbations émotionnelles afin de rendre le soi plus sain et de mieux fonctionner en tant qu’être humain.

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Tarab Tulku XI
Fondateur de la formation « Unité dans la Dualité »
1935 – 2004

Sandrine Gousset
Enseignante de la formation « Unité dans la Dualité »
www.tarab-institute.fr

Publié dans:DEVELOPPEMENT, ENERGIES, GUERISON |on 30 mai, 2016 |Pas de commentaires »

Les transformations du lien amoureux

 

L’autre n’est pas toujours choisi pour les raisons que l’on croit.
Dans l’alchimie de la rencontre amoureuse se jouent et se re-jouent nos histoires d’enfance, nos identifications, nos interdits et nos pulsions. L’autre n’est pas toujours choisi pour les raisons que l’on croit. Le Conscient a toujours ses petites histoires à raconter : la séduction, la complicité artistique ou intellectuelle, les mêmes loisirs, une passion commune, un sentiment de sécurité… mais le véritable moteur se trouve ailleurs, au niveau de l’Inconscient : par exemple, au premier regard elle a reconnu son père, elle a retrouvé la même démarche, le même timbre de voix, ou le même caractère. Ou bien, il a recherché inconsciemment une femme qui le trompe, comme sa mère avait trompé son père…

Première phase de la relation: complémentarité positive superficielle

Nos inconscients sont comme des radars, on peut d’ailleurs s’en émerveiller, en voyant comment, passée la lune de miel, passée la première phase de complémentarité positive superficielle et quand les masques tombent, l’autre apparaît dans sa vérité toute crue.

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Deuxième phase de la relation: complémentarité négative sous-jacente

C’est la deuxième phase de la relation où apparaît la complémentarité négative sous-jacente. Le beau prince s’avère être un véritable goujat, la belle princesse une femme tyrannique et castratrice. Et notre radar personnel le savait, puisque justement il avait sélectionné cette personne là pour cette raison. Alors au lieu de se plaindre, de se lamenter sur ce mauvais choix (un de plus…) ne vaut-il pas mieux rechercher dans les mobiles de son Inconscient ?

En accompagnant en thérapie de couple de nombreuses personnes, on observe le mécanisme suivant : pour que survive une part du rêve initial (lune de miel), une part de soi est mise de côté. Pour continuer à plaire, pour garder l’autre et sauvegarder par tous les moyens les apparences, il est possible de se renier soi-même, de se conformer et se soumettre, selon le même modèle que l’enfant qui finit par renoncer à son désir initial devant la pression des adultes. Nombreux sont ceux qui surnagent dans le compromis, les intérêts matériels ou financiers comme ciment d’un couple qui n’en est plus vraiment un. Le désir de rompre peut frapper à la porte, mais il y a souvent la peur comme repoussoir pour envisager de reprendre sa liberté.

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Troisième phase de la relation: le dépassement de la complémentarité négative

D’autres couples comprennent le sens profond de la crise qu’ils traversent et sont réellement motivés pour faire évoluer leur relation, en approfondissant le lien amoureux. C’est la troisième phase de la relation : le dépassement de la complémentarité négative qui, rendue peu à peu consciente, finit par s’épurer et être complètement transcendée. Pour y arriver, le chemin peut être long et semé d’embûches : retrouver son axe, sa pleine autonomie et continuer à être vraiment soi-même, tout en partageant sa vie avec l’être cher. Ecouter vraiment, mais sans se perdre. Parler de soi au lieu de parler sur l’autre, et envoyer des messages JE… «  Je me sens en colère, je suis fatigué et j’aimerais rester seul(e) pendant une heure  » «  J’ai besoin d’ouvrir moi-même le courrier qui m’est destiné…  » etc. Vérifier son ressenti : «  je sens que tu m’en veux, est-ce que c’est vrai ?  ».

S’affirmer en respectant l’autre, poser des limites afin de clarifier ce qui pour soi n’est pas supportable. L’écoute s’apprend et se travaille ; il faut parfois l’aide d’un professionnel pour se prémunir des pièges de la communication.

Ainsi, ce qui met le couple en péril peut s’avérer être un cadeau, un « tremplin » pour approfondir l’amour. Cette exploration dans la relation amoureuse entre deux êtres permet de donner à l’amour une dimension authentique, tout en l’enracinant dans une sexualité épanouie.

Il s’agit de trouver en soi les ressources pour conjuguer durée et créativité, amour et liberté. En approfondissant la relation, le couple avance vers la maturité, en sortant de la lutte de territoire, de pouvoir. Chacun a renoncé à changer l’autre…
Ce ne sont plus deux personnalités qui s’affrontent, mais deux êtres qui se ren-contrent.

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Par Philippe Fréquelin

Psycho-Praticien sur le blog de Francesca http://channelconscience.unblog.fr/

Publié dans:AMOUR, DEVELOPPEMENT |on 24 mai, 2016 |Pas de commentaires »

ETRE CONNECTE A L’ENSEMBLE DU VIVANT

 

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Tu dis dans une interview vidéo qu’être un chaman « c’est être connecté à l’ensemble du vivant » que signifie « être connecté à l’ensemble du vivant » lorsque je prends le métro ou que je suis au travail ou avec les enfants, peux-tu nous expliquer plus en détail ?

Il faut au moins deux choses. La première c’est avoir eu l’ouverture. Si par exemple, vous voulez vous connecter aux odeurs, il est important que vous ayez l’odorat. Donc pour un chaman, la première des étapes c’est ouvrir l’ensemble de ses sens et ouvrir aussi la géométrie de l’intestin, c’est-à-dire le filtre qui donne une réalité aux vibrations du monde qu’il reçoit. La seconde chose c’est d’avoir conscience de sa fonction. Sa fonction est qu’il est le gardien de l’harmonie. Ce qui est à l’intérieur est le reflet de l’extérieur. Donc quand l’extérieur le touche, il se connecte à la partie intérieure qui est sollicitée. Pour qu’il y ait connexion, il faut que les deux parties soient réunies. Et pour lui, c’est la vie qui le connecte. De fait, la vie est constamment celle qui enseigne. Alors quand il est dans le métro, il ne se ferme pas, il ne va pas dans la source de paix qui est en lui, mais se laisse, comme une feuille, porté par le vent des vibrations extérieures.

Quand ces vibrations extérieures, supposons, amènent de la colère, parce qu’il rencontre quelqu’un qui est en colère, il touche la partie intérieure de lui où il reste une porte où il reste peut-être une petite colère mais où il y a la racine ou la graine de la colère. À ce moment-là, il se met en conscience dans cette colère et en fait juste une saison. La colère, ça peut être la frustration donc à ce moment, il laisse venir ce qu’il se passe pour lui avec la colère et la transforme dans la « loi de la vie ». Ainsi l’énergie qu’il va dégager, comme elle sera aussi connectée au monde extérieur qu’il a provoqué, va créer une goutte de vin dans cet ensemble important que peut être la colère et va peut-être permettre une transformation de l’énergie, à son niveau, mais aussi au niveau connecté.

Voilà ce que c’est qu’être dans le métro quand on est un chaman, ou ailleurs. On est toujours en mouvement et on pense que la vie, telle une vague qui percute constamment sur les rochers, que la vie nous sculpte et qu’on est dans un incessant mouvement.

Qu’est-ce que tu appelles « la troisième voie » dans ton approche chamanique ? 

La troisième voie est le schéma de réunification entre le cerveau droit et le cerveau gauche. Le cerveau gauche est surdéveloppé dans le conditionnement occidental. Le cerveau droit est surdéveloppé dans le conditionnement des peuples racines que j’enseigne.

Le cerveau gauche est le gardien de la permanence culturelle, de la culture que l’on transmet de père en fils, de génération en génération depuis des milliers d’années. Ce qui fait qu’on dit « in fine l’homme n’évolue pas ». Pourquoi ? Parce que chaque génération transmet sa réalité du monde à l’autre génération et que notre culture est essentiellement empirique. On construit une ligne droite, une verticalité, et effectivement, à un moment, on arrive dans des extrêmes qui font que le monde va s’effondrer. Dans le cerveau droit, on est dans la « perma-culture », qui est aujourd’hui un outil alternatif extraordinaire de connaissances pour chacun. La perma-culture c’est la permanence de la culture c’est-à-dire l’éternité dans le cycle. On sait que tout vient, tout meurt. On est contre l’attachement. Et c’est la transformation qui crée le mouvement. C’est garder l’équilibre dans ce renouveau essentiel.

On ne construit pas, on n’en fait pas un trésor, on danse !
Voilà les deux. Aujourd’hui, il y a quelque chose d’extraordinaire c’est qu’il faut trouver l’éternité dans le mouvement, sans peur. La physique quantique a approché ce concept sur le plan mathématique mais effectivement notre conditionnement ne peut pas entendre ça, ne peut pas entendre que je suis l’auteur de la réalité. Par contre, c’est ce qu’ont vécu au quotidien les peuples racines dont je me sens très proche. Alors on peut réunir les deux : l’application avec la théorie ! Et cela, c’est tout simplement rééquilibrer notre cerveau droit et notre cerveau gauche.

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Tu expliques que nous passons au niveau collectif une période « extrêmement violente »… faut-il accepter de passer de vieux repères à de nouveaux repères ou de vieilles valeurs à de nouvelles valeurs ? 

Mais bien sûr que l’on est dans une période violente. Mais qu’est-ce que ça veut dire violente ? Ça veut dire que l’on a des contractions parce que toute naissance est une souffrance. Même si on met la péridurale.

Mais ça veut dire quoi une naissance ? C’est quand même, pour le bébé, un passage extraordinaire. On passe du monde aquatique au monde terrestre. On perd, là-aussi, la moitié de son corps, le placenta et il va falloir développer une partie que l’on ne connait pas et pourtant que l’on a fabriqué, qui sont les poumons.Alors ceci résume ce qui nous arrive. Nous sommes à la fin de quelque chose. Comme le ver à soie qui doit devenir un papillon, nous avons à vivre cette phase de mutation, où l’on va perdre certaines choses, où l’on ne sait pas ce que l’on va trouver et où on a construit, surement, à l’intérieur de nous, quelque chose qui est à développer pour pouvoir être adapter au monde de demain.

Qu’est-ce qui fait qu’un indien le vit mieux qu’un occidental ? C’est que l’occidental c’est la culture du mort, c’est-à-dire « on préserve ce qui a été ». Donc on est le ver à soie qui a beaucoup travaillé pour avoir plus de feuilles et on n’a aucune envie d’aller dans le cocon pour se transformer. Voilà pourquoi on a un vrai problème aujourd’hui.

Mais si on rééquilibre les deux cerveaux, le droit et le gauche, alors on a l’intuition qu’on va là où on doit aller, que cette transformation, on a les outils pour le vivre et on préserve la confiance en la vie, qui est la valeur essentielle qui reste dans toute l’éternité.

Quelle est la place de la sexualité et du désir sexuel dans ton enseignement chamanique ? Est-ce que pour toi la sexualité s’oppose à la spiritualité comme dans certaines traditions ou es-tu plus proche du Tantra ?

Mais ça, ça ne peut arriver que dans un conditionnement d’un cerveau occidental ou d’un cerveau vertical. La spiritualité est au même titre que la sexualité. On est dans le même niveau, on est dans l’expression de la vie. La sexualité est une expression de la vie, une porte de plus dans laquelle je rencontre l’autre et une porte de plus qui me connecte à la source.

Voilà ce que c’est que la spiritualité. Ni plus, ni moins. Elle peut être dans un premier temps l’expression de la reproduction comme on le retrouve partout ; cette pulsion qui fait que l’espèce se reproduit. Elle peut être un champ de jeux, elle peut être un champ qui va dans cet espace, qui est un espace qui ramène à la source. Ce sont des espaces essentiels à la vie. Donc il n’y en a pas un de plus que l’autre. La spiritualité est une expression de la vie.

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Que penses-tu de cette « nouvelle tendance » dans le milieu spirituel, être poly-amoureux ou poly-amoureuse ? Crois-tu vraiment que ce soit possible de vivre avec plusieurs partenaires sans se blesser et se perdre dans la jalousie ? 

Dans le schéma amérindien, cette question ne se poserait pas. A nouveau, la relation à l’autre dépend de la nature de chacun. Certaines des espèces sont polygames, d’autres vivent en couple ; on le trouve chez les oiseaux ou comme chez les mammifères, comme chez toutes les autres espèces. Nous faisons partis des espèces de la terre et donc certains hommes ou femmes ont besoin de multiples partenaires et d’autres, ont un tempérament plutôt fidèle. Ça, c’est la réalité de l’incarnation et on reste au plus près de la réalité de son incarnation.

Dans un autre cadre, qui est la voie du chaman, on doit pouvoir s’accoupler avec le monde. C’est-à-dire à tous les gens, mais aussi avec les arbres, avec la terre, avec les animaux, avec la sève qui se trouve dans une fleur. On doit pouvoir s’accoupler à tout. Donc ça va au-delà du poly-amoureux ou poly-amoureuse. Mais dans ce cadre (celui du chaman), on utilise un outil extrêmement érotique, extrêmement sensuel, et qui amène dans des états de transe et d’orgasme aussi profond qu’un rapport sexuel, c’est-à-dire le tambour. Dans le battement du tambour, on laisse monter la transe et ça nous ouvre une porte vers un voyage incroyable. Et dans ce voyage, l’accouplement aux énergies du monde se font et se confondent et nourrissent l’être vivant. Dans le rapport sexuel, avec un-e partenaire, l’autre est aussi un tambour qui nous mène à la source mais il-elle nous y amène avec le côté limité de l’espèce.

Au quotidien, dans tes journées, comment tu fais pour essayer de rester dans la pleine conscience ? 

Eh bien, c’est un peu ce que je disais au début de notre entretien. C’est-à-dire que si j’ai ouvert mon odorat, je ne suis pas en train de penser : « je sens des choses ». Par contre, je dois garder, et c’est ce qui est le plus difficile, cette fraicheur du moment où j’ai enfin senti le parfum. Et cela, nécessite tout simplement je crois, de rester dans la joie du vivant. C’est ce qui permet d’être le mieux connecté à la pleine conscience.

 

Tu as créé le centre Le Cœur du Hérisson à 1H15 de Paris, dans la vallée de la Charentonne. Le lieu permet d’héberger environ une trentaine de personnes, il s’y passe différents types de stages (yoga, chamanisme, thérapie etc..) et des rencontres de personnes « connectées », que souhaites-tu développer à travers Le Cœur du Hérisson ?

Qu’est-ce que j’attends du Cœur du hérisson que nous avons créé, il y a 10 ans, avec mon mari ? Je n’attends rien, je laisse la vie faire. Le Cœur du hérisson c’est comme un utérus : viens s’y déposer ce qui doit s’y déposer. Viens naitre ce qui doit naitre. Moi, je m’en réjouis parce que je suis juste la gardienne, pour quelques temps, de ce lieu. Il y en aura d’autres après moi. Mais en attendant ce qui sera né appartient à la vie et donc amène la joie. C’est un utérus, c’est une énergie extrêmement puissante car elle donne le leurre que l’on peut tout contrôler et en fait, ceux qui viennent ici se laisse déstabiliser par la paix qui y règne. C’est une joie pour moi tous les jours que ce lieu soit ensemencé en permanence par des êtres merveilleux.

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Interview complète de Gislaine Duboc sur sa vision du chamanisme :

Image de prévisualisation YouTube

 

Eveil chamanisme (agenda, vidéothèque et le blog) :
http://eveil-chamanisme.fr/

Intuition et thérapie quantique

Intuitions

Nous vivons collectivement dans une époque où la communication par l’utilisation des portables et l’internet transforme profondément notre vision du monde. Nous avons créé un véritable réseau permettant à chacun de nous de communiquer avec le monde entier. Cette révolution de la communication change notre perception de la réalité et il n’est pas étonnant que le modèle de la physique quantique soit de plus en plus reconnu. La physique quantique propose que l’être humain est un système ouvert qui serait en étroite relation avec son environnement cosmo-tellurique. Notre corps physique ne se composerait pas uniquement de matière mais aussi d’une énergie qui serait en échange continu avec son environnement. Et si l’intuition permettait de communiquer avec l’être humain d’une manière semblable à la nouvelle technologie de communication qu’est l’internet? Laissez-moi vous présenter comment la physique quantique explique les phénomènes intuitif et énergétique que l’on retrouve dans le processus de guérison. Découvrez comment cette affirmation prend sens lorsque l’on tient compte des découvertes récentes de la physique quantique.

L’univers superlumineux

Les physiciens Régis Dutheil et Bohm et plusieurs autres postulent l’idée qu’il existe un univers parallèle au nôtre dans lequel les particules vont plus vite que la lumière. Il faut savoir que les yeux physiques ne peuvent apercevoir des particules allant plus vite que la lumière. Ils émettent l’hypothèse que dans cet univers s’accumule sans cesse l’information et qu’il n’existerait pas d’espace-temps. Ceci signifie que dans cet univers, il est possible d’accéder à toutes les informations et de voyager simultanément dans le passé, présent et futur. Il est intéressant de constater que l’intuitif expérimente un voyage semblable lorsqu’il se met en relation avec son champ d’énergie ou celui d’une personne. Dans le champ d’énergie s’accumule les expériences passées, présentes et futures d’un individu. L’intuitif peut ainsi voyager dans le passé pour comprendre les blessures de l’enfance ou encore retrouver des mémoires provenant d’autres vies. Il peut également interagir avec ces mémoires pour les harmoniser et amener un changement de perception en lui ou chez la personne soignée. En modifiant cette perception, il se permet d’accéder à des potentiels futurs qui ne pourraient exister sans ce travail d’harmonisation. C’est comme si dans cet univers, l’intuitif pouvait mettre de l’ordre dans son propre regard ou encore dans celui de la personne aidée. Ceci signifie que l’être humain est en constant mouvement et que rien n’est figé. Cette idée remet en question l’idée du karma qui affirme que nous venons sur terre pour libérer certaines expériences de vies passées. Selon le biologiste Rupert Sheldrake, le champ d’énergie d’un individu résonne avec l’histoire de l’humanité toute entière. Selon son propre bagage émotionnel, il va résonner avec des mémoires d’autres vies tant qu’il n’aura pas modifié sa relation avec ce passé. Mes observations me permettent de constater que les mémoires du passées peuvent être modifiés favorisant ainsi des résonances avec d’autres mémoires qui seront plus en harmonie avec la conscience du champ d’énergie.

Ces modifications libèrent la conscience figée et limitée qui résonnait avec une mémoire précise pour créer une voie de transformation. La conscience humaine serait donc en perpétuel mouvement et elle communiquerait avec une somme infinie d’information créant de multiples possibilités. On peut certainement imaginer que chacun de nous sommes en communication avec une toile d’information nous reliant à la somme de notre histoire et celle de l’humanité. Par un entraînement, il est possible de voyager dans ces univers afin de se dégager des charges émotionnelles permettant de renouer contact avec notre essence profonde.

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La lumière organise le champ d’énergie

Le physien Popp a démontré que dans cette dimension superlumineuse, les cellules absorbent et réémettent une lumière provenant du soleil. Ce physicien démontre hors de tout doute que l’aura ou champ subtil proviendrait de cet échange biolumineux que l’être effectue avec le soleil. Cet échange biolumineux serait le plus équilibré lorsque les cellules absorbent et réémettent cette lumière avec un minimum d’effort. Ce phénomène se traduit par le déploiement d’un champ subtil équilibré et fort autour de la personne observé. Dès que cet échange s’effectue avec une quelconque tension, il en résulte un champ moins rayonnant. Les cellules concernés ne sont plus en mesure d’absorbé et réémettre de la lumière. Il en résulte un rayonnement affaiblit autour du corps physique et les régions concernées présentent des signes de faiblesses.

Le corps physique serait donc un véritable corps de lumière emmagasinant celle-ci pour se densifier dans la matière physique. L’ADN dont se compose chacune des cellules serait le site permettant à l’énergie émise par le soleil d’être transformée sous une forme assimilable pour le corps physique. L’intuitif utilise selon moi le support imaginaire pour accéder à cette dimension. Il y aurait un véritable langage permettant d’évaluer les échanges biolumineux entre le soleil et les cellules du corps. L’intuitif peut identifier les régions du corps où la répartition biolumineuses est moindre et préciser son potentiel-santé ou celui qu’une personne possède. Ceci expliquerait, comment un intuitif peut percevoir la maladie, avant même qu’elle se manifeste. En fait, elle serait déjà inscrite dans le champ énergétique comme une région perturbé qui non soignée entrainerait la maladie. L’intuition serait donc ici un excellent moyen afin de prévenir la maladie. Le soin énergétique pourrait alors être une solution afin de renforcir l’équilibre biolumineux dans le corps.

Il existerait selon William Tiller, des particules encore plus rapides qui créeraient d’autres dimensions encore plus subtiles. Ces dimensions peuvent s’apparenter aux différents corps subtils que l’on retrouve dans la tradition chamanique. On découvre dans ces dimensions, des énergies psychiques appartenant à notre vie personnelle, des mémoires d’autres vies et ainsi de suite. Le champ d’énergie se composerait de plusieurs dimensions subtiles dans lequel il y aurait une somme d’information distinctes et en même temps faisant partie d’une même réalité. L’intuitif serait capable de se syntoniser à l’une ou l’autre de ces dimensions pour décoder les informations permettant d’évaluer la santé énergétique, psychique et transpersonnelle. L’intuitif pourrait également interagir avec ces informations pour modifier l’équilibre passé-présent-futur favorisant ainsi l’actualisation d’une expression plus élevée de soi.

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Les aliments et les remèdes possèdent une qualité énergétique

La physique quantique met en évidence que la qualité des aliments et des remèdes ne se réduisent pas à leurs composantes biochimiques. Par exemple, le physicien Popp a mis en lumière que la qualité d’un aliment serait déterminée par sa quantité lumineuse. Ainsi donc, un aliment se composant d’une qualité biolumineuse importante apporterait un plus grand apport énergétique dans le corps physique. Des aliments qui possèderaient une qualité faible abaisseraient l’apport énergétique du corps, réduisant le potentiel-santé.

Les appareils en thérapie quantique démontrent que l’on peut identifier l’énergie émise par un aliment ou encore un remède par simple résonance. Il est ainsi possible d’identifier le remède ou l’aliment le plus adéquat pour équilibrer un organisme avant même la prise de celui-ci. La thérapie quantique va encore plus loin en reproduisant la qualité énergétique d’un remède. Il est alors possible de transmettre l’énergie d’un remède afin de soigner la personne soignée.

Encore là, l’intuitif peut effectuer un travail similaire. Il peut percevoir la qualité énergétique de tous les organismes vivants (aliments, remèdes, individus, pierres, animaux, etc.). L’intuitif peut évaluer la qualité énergétique d’un remède ou d’un aliment avant même la prise de celui-ci. Il peut aussi transférer l’énergie du remède vers un partenaire. L’intuitif est en quelque sorte un réel appareil de thérapie quantique capable de capter et transmettre des signaux électromagnétiques.

Le cerveau fonctionne comme un hologramme

La recherche sur le cerveau permet d’émettre l’idée qu’il fonctionne comme un hologramme. C’est-à-dire que les synapses pourraient enregistrées un nombre virtuel et infinies d’images qui se déploieraient à travers tout le cerveau. Les synapses produiraient des effets quantiques permettant de créer tous les états psychiques possibles sous une forme virtuelle. Il en résulterait la conscience qui ne serait pas localisé dans le cerveau mais un produit de cet effet quantique. Cette conscience intelligence serait en interaction avec une multitude d’états virtuels et elle sélectionnerait certains d’entre eux pour les concrétiser dans la matière. Le cerveau aurait ici un rôle dynamique permettant de passer d’un état virtuel à la matérialisation des choses et événements. On peut ainsi imaginer qu’un individu s’auto-observe en créant un réseau d’interactions positives (optimisme, joie, indulgence, amour, etc.) ou négatives (haine, doute, culpabilité, etc.) en constant changement selon la conscience et le corps. Ces états virtuels oscillent entre la santé et la maladie jusqu’au moment où le cerveau actualise l’un ou l’autre de ces états. Selon moi, ces états virtuels sont gérés par des auto-résonances et résonances avec son entourage qui font que certaines énergies virtuelles deviennent plus conscientes que d’autre.

L’intuitif perçoit les états virtuels dans le champ d’énergie. Il peut identifier l’ensemble des états virtuels représentant le passé, présent et futur animant le champ d’énergie. En décodant la dimension psychique dans le champ d’énergie, il peut percevoir le potentiel de réalisation des états virtuels avant qu’ils se soient manifestés dans le plan terrestre. L’intuitif qui prédit l’avenir aurait donc la capacité d’identifier les états virtuels qui sont les plus susceptibles de se réaliser dans la matière. Ce processus s’effectuerait selon un phénomène de résonance qui favoriserait donc sa concrétisation. Il est possible de croire que le futur se concrétise selon l’habileté du cerveau à résonner avec des états virtuels plutôt que d’autres. Le travail personnel sur soi et la thérapie pourrait aider un individu à devenir conscient des états virtuels avec lequel il inter agit et ainsi favoriser la concrétisation d’états favorable.

E

L’intention permet de transférer de l’information

Le docteur Laskow et plusieurs autres ont démontrées qu’il était possible par l’utilisation d’une pensée bienveillante ou encore par la prière de favoriser la croissance d’une plante, de soulager et de favoriser la guérison. Le soin à distance serait tout aussi efficace, ce qui n’est pas surprenant sachant que l’espace-temps n’existe pas dans l’univers superlumineux. L’intention serait en quelque sorte une forme d’énergie pouvant influencer la vie et ce même à distance.

L’intuitif serait donc en mesure de se connecter avec son propre champ ou celui d’un partenaire afin de transmettre de l’énergie avec l’intention de soigner. Il se syntonise alors à sa qualité biolumineuse pour effectuer ce transfert. Il peut ainsi équilibrer les cellules et les structures conductrices qui animent le corps physique. Le transfert d’énergie apporte de nombreux bienfaits et favorise la guérison et cela indépendamment qu’il y ait de la distance ou pas.

Mais ce n’est pas tout! L’intuitif peut également utiliser le pouvoir de l’intention pour transférer une information qui va colorer l’énergie biolumineuse. L’intuitif va donc transférer une intention visant à reproduire ce qu’il souhaite communiquer à son propre champ ou encore à celui d’un partenaire. L’intuitif pourrait transférer les signaux énergétiques d’un aliment, d’un remède mais aussi d’une émotion, d’une pensée ou encore d’un état spirituel. L’Intérêt ici est d’être attentif aux diverses réactions qui se produisent lorsque le champ d’énergie bénéficie de cette intention. C’est alors que prend forme un véritable langage permettant aux champs subtils de communiquer entre eux afin de créer un équilibre profond. Cette capacité à communiquer élargit notre conscience afin de communiquer avec les multiples possibilités qu’offre la sagesse infinie de l’univers.

Finalement, l’intuitif qui communique ses perceptions de façon positive et constructive utilise la parole pour rendre conscient les potentiels permettant d’être en plus grande harmonie avec soi. La physique quantique met bien en évidence que la façon de se percevoir modifie toute l’organisation du champ d’énergie.

Nous créons ce que nous pensons. Par la parole, l’intuitif peut mieux se comprendre et aider la personne aidée à se connecter à des états virtuels qu’il pourrait difficilement reconnaître par lui-même.

Pour conclure, il est important de préciser que l’intuitif doit percevoir son champ d’énergie comme une antenne qu’il doit apprendre à faire vibrer. Pour la faire vibrer, il doit développer sa propre capacité à communiquer avec ses cellules et à s’auto-guérir pour assurer une circulation énergétique optimale. Il devient alors un véritable appareil de mesure et de soin quantique capable d’identifier les énergies perturbées, de communiquer avec elles et de les réharmoniser.

L’intuition de soi est aussi un gage de réussite lorsque l’on effectue une démarche avec un thérapeute car nous pouvons combiner nos habiletés avec le soignant optimisant l’efficacité du soin. L’intuitif entreprend alors un grand voyage dans les dimensions subtiles apprenant à s’harmoniser à la Vie sous toutes ses formes.

La physique quantique élargit notre vision du monde permettant le développement de l’intuition, profitons- en pour en découvrir toute sa richesse.

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Sylvain Bélanger est créateur de l’Écoute Imaginaire, approche moderne de la guérison chamanique intégrant le décodage intuitif, la déprogrammation et les soins psychoénergétiques. Il est thérapeute depuis près de 25 ans et enseignant depuis près de 20 années. Il est auteur de plusieurs livres et cds audio sur l’Écoute Imaginaire.

Site internet : www.ecouteimaginaire.com

Les pièges sur la route du chercheur

 

Voici une liste des différents pièges dans lesquels je peux tomber, et me retrouver à nouveau à vivre l’enfer sur terre !

- Les tentations :
Je dois avoir conscience que si je reproduis mes comportements passés, j’aurai les mêmes résultats. Je dois donc prendre conscience de ce qui peut me faire revenir sur mes choix comme :
La facilité : par exemple, reprendre un travail que je n’aime pas parce que mon CV est bien fournit et que j’ai plus de chance de me faire embaucher dans ce que je faisais avant.
Le confort immédiat : prendre mes décisions parce que je suis trop pressé. L’ego veut et vite ! Je peux me décourager et tout plaquer en cas de difficultés.
Les habitudes : je n’ai pas envie de changer et quand j’adopte de nouveaux comportements, je ressens en moi ou autour de moi des résistances.

le mur

- La comparaison avec des idoles spirituelles :
Si je me mets en colère, ou que je suis déprimé, je me compare avec des maîtres spirituels. Mon ego me dit « tu ne devrais pas te mettre dans cet état si tu étais quelqu’un de spirituel ! ». La réalité c’est que je n’ai aucune idée de comment se comportent ou vivent les personnes que je juge plus avancées que moi. Au lieu de m’éveiller, ces images se retournent contre moi et je m’en sers pour me faire souffrir à nouveau.

- Être inconscient de mes choix :
Quand j’ai deux besoins qui se font la guerre, je choisis de donner priorité à celui qui me semble le plus juste sur le moment. Hors, une fois celui-ci comblé, l’autre besoin frustré fera son apparition et mon juge intérieur arrivera.
Par exemple : je suis en soirée avec des amis que je n’ai pas vu depuis longtemps. Le lendemain, je dois me lever tôt pour aller travailler mais j’aimerais rester et profiter de la soirée. Je choisis de rester plus tard. Le lendemain, me voilà très fatigué au travail, et mon ego fait surface et me culpabilise en me disant « tu vois tu aurais dû rentrer plus tôt » !
Si je fais le choix inverse, mon ego arrivera le lendemain en me disant « tu aurais pu rester plus longtemps et profiter de la soirée avec tes amis pour une fois » et me revoilà pris avec la culpabilité.
Dans les deux cas, je n’ai pas fais de choix conscient.
Un choix conscient implique que je sais qu’une fois que mon désir sera satisfait, il entraînera une frustration pour la partie de moi-même non comblée.
Sachant cela, je fais mon choix consciemment. Quand la frustration arrive, je peux l’accueillir avec sérénité et sans culpabilité car j’assume les conséquences de mon choix.
« Ok ce soir je fais ce choix, sachant très bien que demain, je serai frustré, mais c’est ok pour moi. »

- Confondre acceptation et refus d’évoluer :
Ce piège consiste à se dire « tout est parfait » alors que j’ai un défaut apparent et que je sais que je peux faire quelque chose pour y remédier. Dans ce cas, je dois faire de mon mieux, c’est-à-dire me donner à cent pour cent pour progresser et évoluer. L’acceptation sur ce que je ne peux pas changer pour l’instant se fait avec plus de sérénité si je sais que je me suis donné au maximum.

- Le piège du fanatisme
Parce que je fais confiance aveuglément à un enseignant ou à un livre, j’applique dans ma vie de nouveaux comportements alors que je suis sans expérience.
Par exemple, je peux lire que l’être évolué se détache de la sexualité, mais avoir une libido encore très ancrée. Si je m’empêche de vivre ma sexualité sous prétexte de mon évolution spirituelle, je suis rapidement confronté à la frustration et je rencontre des résistances terribles. C’est un peu comme si un enfant cassait ces jouets sous prétexte de vouloir grandir et devenir un adulte.

Ici, je n’obéis plus à mon propre rythme, et je m’impose une discipline spirituelle persécutrice et normative.
Si je me fais confiance, je peux distinguer, dans ce que je découvre, ce qui fait résonance avec mon vécu et ce qui m’encourage à continuer là où j’en suis dans mon instant présent, en fonction de mon état de conscience.

- Confondre jugement et constat
Lorsque mes illusions s’effondrent, mon ego peut se servir des outils de développement pour rester attaché aux mensonges. Je peux, par exemple, vivre une relation qui ne marche plus, et me dire lorsque je baisse les bras, « ce n’est pas le moment de passer à autre chose, car je suis sous des croyances et des jugements négatifs ». Ici, mon ego manipule les outils de développement pour éviter de se confronter à la réalité des faits, et évoluer.

- L’entourage ne comprend pas la démarche
Je cherche à vouloir convaincre les personnes autour de moi et je les juge du haut de ma spiritualité. Je suis agacé car je ne comprends pas qu’elles restent aveuglées. Ici, je me sers de mes outils spirituels pour me séparer de mes proches et m’estimer supérieur. Je n’ai pas à convaincre qui que ce soit, simplement à prêcher par mon exemple. Si je fais des choix qui font peur à ma famille, je les écoute et utilise la communication non violente.

- Rester dans une tour d’ivoire :
Le mutisme n’est pas la bonne solution non plus. Je n’ai pas à m’enfermer et à ne vouloir fréquenter que des personnes qui me servent dans mon évolution. Je n’ai pas à éviter des sujets de désaccords avec mes proches. Je peux partager ma vérité, et je prends conscience que même si une opinion n’est pas acceptée sur le moment, elle peut faire son chemin par la suite, lorsque l’autre sera prêt. Je me réjouis de partager ma vérité du moment, sans faire la guerre.

- L’attente de l’éveil :
Si je quête l’éveil, il ne viendra pas. En réalité, l’éveil est toujours là, c’est simplement qu’il ne se manifeste pas parce que mon esprit est occupé à le chercher (entre autre). Je fais l’expérience de la vie, je m’abandonne et je sais que cette expérience arrivera au bon moment pour moi, comme le fruit qui tombe dès lors qu’il est assez mûr. On ne tire pas sur les tiges d’une fleur pour qu’elle pousse plus vite !

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Par Ange Beltane
Extrait du livre:
« Se défaire des autorités extérieures… pour enfin croire en soi« 

Publié dans:DEVELOPPEMENT, ESPRITS, HUMANITE |on 23 avril, 2016 |Pas de commentaires »

Les peurs liées à notre enfant intérieur blessé

 

Notre voyage commence en explorant la conscience de notre enfant intérieur. C’est la base de la guérison, de rentrer chez soi. Notre innocence enfantine – notre confiance et notre spontanéité – avec laquelle nous sommes tous nés, a été occultée à cause des traumas que nous entretenons. Maintenant, ce que nous trouvons quand nous entrons dans notre vulnérabilité, c’est un noyau de peur – un monde de peurs profondes, de panique et même de terreur. Nous avons appris depuis tout petit à trouver des moyens pour compenser ces peurs profondes bien installées, afin de survivre, mais cela ne veut pas dire que ces peurs ont disparu. Au contraire, elles se sont installées plus profondément dans notre inconscient.

enfant blessé

Notre enfant intérieur blessé a un mental qui a son propre fonctionnement et qui est complètement indépendant de celui de l’adulte qui compense. Il ou elle vit dans son propre monde, un monde basé sur les expériences et les souvenirs de ce passé lointain. Il ou elle est encore intensément vivant et influence très fortement le présent. Dans mon cas, pendant la plus grande partie de ma vie, il s’est manifesté inconsciemment, mais très puissamment. Je suis maintenant plus conscient de ce qu’il ressent, de pourquoi il fait ce qu’il fait, et de comment il fonctionne. Explorons le monde de cet enfant blessé.

Au fond de la conscience de l’enfant blessé se trouve la peur – une peur non reconnue, et pas acceptée. La peur elle-même n’est pas le problème. C’est notre manque de conscience et d’acceptation de cette peur qui crée les difficultés. On sabote notre créativité, notre estime de nous-même, et nos relations, parce que, caché dans notre inconscient, se trouve un enfant qui a perdu sa confiance en lui ou en elle, et dans les autres. Un enfant qui a profondément peur et qui a toujours souffert d’être privé d’amour. Cet enfant réagit à partir de cette peur, de cette privation, de ce manque d’amour, par de nombreux comportements différents, et inconscients. L’agitation, la précipitation avec laquelle la plupart d’entre nous mangeons, parlons, agissons et nous maintenons occupés, sont quelques-unes des attitudes que montre l’enfant paniqué.

Cela m’a demandé beaucoup de travail avant que l’enfant commence à ressentir, et à regarder avec ses propres yeux. J’ai dû affronter des montagnes de dénis et de protections. Quand j’ai finalement réussi, j’ai pu voir pourquoi j’avais caché tout cela derrière tellement de dénis. J’ai découvert un enfant paniqué, portant tellement de peur, que parfois je me demande comment j’y ai survécu. Comment chacun de nous y survit. Mais je vois que je ne suis pas seul à avoir cette sorte de peur. Notre enfant intérieur blessé ne connaît aucune méditation, et n’a aucune distance par rapport à ses peurs. C’est juste que nous avons recouvert ces peurs par un système de protection inconscient qui a duré toute notre vie. Notre comportement, fait de dépendances, n’est rien d’autre qu’un effort pour tenir à distance la peur terrible que nous gardons à l’intérieur de nous, et ne rien ressentir.

Pendant des années et des années, j’ai masqué mes peurs et ma vulnérabilité par des compensations. J’étais engagé dans une course à la performance, essayant mais réussissant rarement… d’être le meilleur dans tout ce que je faisais ! Maintenant je peux voir que l’enfant intérieur paniqué revenait à la surface durant ces moments de stress et de pression.

Il réapparaissait quand je pensais que j’allais être en retard quelque part, quand j’avais peur de faire quelque chose de mal ou quand j’étais sous pression pour essayer de ‘bien’ faire. Naturellement, je pensais toujours que je n’avais rien à voir avec le fait d’être paniqué, que je n’avais aucune idée d’où cette panique pouvait venir, et j’essayais de réprimer mes peurs autant que je le pouvais (avec peu de succès). La peur n’était pas quelque chose dont on tenait compte dans les cercles que je fréquentais.

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Qu’est-ce que la peur ?

Je peux voir maintenant que ces sortes de situations étaient juste le sommet de l’iceberg. Notre peur va beaucoup plus profond. Elle est intense. Nous avons des peurs profondes concernant notre survie – gagner assez d’argent, être capable d’être indépendant. Nous avons des peurs concernant un éventuel dysfonctionnement sexuel, être insuffisant, impuissant. Nous avons des peurs profondes d’être mal aimé, des peurs d’être rejeté, indésirable. Nous avons peur qu’on nous manque de respect, d’être injurié, ignoré, ridiculisé. Nous avons peur d’affronter quelqu’un, peur de ne pas savoir qui nous sommes. Nous avons des peurs concernant le fait de ne pas être capable de nous exprimer, d’être insignifiant… À un niveau, plus profond, il y a toujours les peurs du vide et de la mort qui sont probablement à la base de toutes les autres peurs.

Les peurs de notre être, et les peurs de notre enfant intérieur sont différentes. Les peurs de notre être concernent la mort et la dissolution, les peurs de notre enfant intérieur concernent plus notre participation à la vie de tous les jours. Nous travaillons sur les quatre peurs basiques de l’enfant intérieur, toutes ayant leur origine d’une façon ou d’une autre dans le trauma de nos premières années.

Les quatre grosses peurs de l’enfant intérieur blessé :

1. les peurs de pressions, et d’attentes,
2. les peurs de rejet et d’abandon,
3. les peurs de ne pas avoir son espace, d’être incompris ou ignoré,
4. les peurs de maltraitance physique ou énergétique, ou de violation.

J’ai découvert que lorsque j’explore la peur cachée derrière ma capacité d’ouverture et de confiance, j’en trouve toujours une de ces quatre. La même chose est vraie pour les gens avec qui je travaille. Elles se manifestent dans tous les domaines de notre vie, notre sexualité, notre créativité, notre affirmation de soi, notre capacité à ressentir, et dans notre façon d’être en relation avec les partenaires amoureux, avec les amis, les relations diverses et les personnes détenant l’autorité. Mais au lieu de s’y arrêter et de les ressentir, nous avons l’habitude de nous en éloigner par tous les moyens. À bien des égards, beaucoup de façons de vivre des Occidentaux ne sont qu’une énorme compensation contre l’éventualité de ressentir cette peur. Nous évitons de nous occuper de la mort en nous entourant de tellement de sécurités et de luxe, que l’on n’a pas à ressentir notre vulnérabilité face à l’imprévu.

C’est dans notre culture, cela nous est transmis par nos parents, nos professeurs, nos leaders religieux, nos politiciens, toute personne que l’on admire.

Si on avait été élevé dans une atmosphère de grande confiance dans la vie, il est très probable que l’on n’aurait pas un tel enfant paniqué à l’intérieur de nous. Je peux imaginer que si j’avais été élevé dans un environnement profondément spirituel et harmonieux où tout mon conditionnement aurait été nourri par une profonde connexion à l’existence et à la terre, j’aurais appris à ne pas avoir autant de peurs. Mais ce n’est pas ce que j’ai eu, et dans ce domaine, pas ce que la plupart d’entre nous ont connu. Si nous voulons guérir, nous devons affronter nos peurs – toutes. Et la meilleure chose à faire est de commencer avec les peurs de l’enfant blessé.

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Nos peurs sont cachées par le déni.

Pour affronter nos peurs nous devons les reconnaître ; nous devons admettre qu’elles sont bien là et regarder d’où elles viennent. Dans notre conditionnement il n’y a aucune place pour la peur – on nous a enseigné de cacher nos peurs. Notre culture ne nous encourage pas à être honnête en ce qui concerne nos peurs, pas plus qu’elle ne réalise combien la peur nous a été inculquée. De toute façon comment pourrait-on exprimer ce avec quoi on n’est même pas en contact ? On l’élimine par des mesures de protection, le déni et l’inconscience, cachant notre vulnérabilité sous un masque, car c’est ce dont on a besoin pour survivre. D’une façon ou d’une autre, on s’arrange, en prétendant que tout va bien. On apprend à se débrouiller. On reste hypnotisé par notre ‘débrouillardise’ sur ce sujet, sans reconnaître combien de peur on cache à l’intérieur de nous. Tant que nous sommes dans cette hypnose, on se trompe soi-même en croyant que c’est moins douloureux de nier la peur que de lui permettre de faire surface.

Notre peur nous entraîne dans de plus en plus d’isolement, et habituellement on ne le sait même pas. On s’isole parce que l’enfant intérieur vit dans la peur. Puisque nous sommes si souvent déconnectés de cet enfant effrayé, nous nous réfugions dans un mode de survie, où il y a peu ou pas du tout de relation intime.

Récemment, à une réunion d’information pour l’un de mes ateliers, je faisais faire un exercice préliminaire pour aider les gens à se connecter à leurs peurs, face à l’intimité. La suggestion était de partager avec la personne qui vous faisait face, et en supposant que cette personne était votre amoureux-se ou un-e ami-e très proche, de partager n’importe quelle peur que vous aviez par le fait d’être proche de cette personne. Après un moment, une femme leva la main et dit qu’elle ne voyait rien dont elle aurait pu avoir peur. J’ai un peu éclairci la situation et elle a admis que son mari l’écoutait rarement quand elle parlait, et qu’habituellement il continuait à lire son journal ou à faire quelque chose d’autre. Il s’avéra qu’enfant, personne ne s’intéressait à elle et en fait elle ne pouvait pas imaginer que quelqu’un puisse prendre le temps ou montrer de l’intérêt pour l’écouter. Personne ne l’avait vraiment aimée. Sans soutien, pas reconnue, elle perdit contact avec son enfant intérieur et s’arrangea pour vivre sans aucune communication intime.

Elle a étouffé toutes ses peurs avec un système de survie routinier basé sur cette carence affective précoce. Cette sorte de phénomène est très commun.

Un autre exemple : dans l’un de mes ateliers, un homme n’avait aucune notion d’avoir peur. Il admit avoir peur en faisant des exploits dans la nature mais ne pouvait pas voir de peur en liaison avec les gens. J’ai découvert que c’était une forme habituelle de déni. (Peu d’années avant, cela aurait pu être moi.) Il parla très mécaniquement des choses de sa vie. Il avait expérimenté tellement peu d’intimité dans sa vie qu’il n’avait aucune idée de ce que cela pouvait être que d’avoir un partage intime avec quelqu’un. Il était venu dans ce stage parce que son mariage battait de l’aile, mais il ne comprenait pas bien pourquoi. Son enfant intérieur restait complètement caché et il était dans un déni total de son monde émotionnel. Doucement et précautionneusement, alors que le stage se poursuivait, il réussit de plus en plus à entrer en contact avec sa souffrance et son angoisse intérieures : la souffrance d’un enfant qui a nié l’importance de recevoir de la tendresse et d’être accepté, et qui a grandi dans un environnement où personne n’exprimait ses sentiments.

Ce sont seulement ceux qui ont commencé à explorer leurs ressentis, et à faire un travail intérieur, qui découvrent qu’ils ont des peurs plus profondes bien cachées, à l’intérieur d’eux. Pour moi, aussi bien que pour beaucoup de mes amis proches, ce ne fut pas avant qu’on se sépare d’une personne aimée que l’on a pu commencer à se connecter avec l’immensité de nos peurs intérieures. Un de mes proches amis qui a fait des millions de stages et a médité laborieusement pendant vingt ans est en train de vivre la fin d’une relation de quatorze ans, et il commence à toucher une peur primale dont il n’avait aucune idée.

Notre peur et notre vulnérabilité se tiennent juste sous la surface de notre mental conscient, toujours prêtes à se réveiller. Elles peuvent faire surface lorsqu’on s’autorise à devenir proche de quelqu’un, quand on doit prendre un risque, faire preuve de créativité, ou quand on prend le risque de s’exposer personnellement. Elles se montrent quand on fait quelque chose qui nous sort de la routine habituelle, qui nous sort de ce qui est sans danger, du connu. L’intimité est peut-être la plus fréquente occasion que nous avons d’affronter notre enfant paniqué et c’est pourquoi nous l’évitons.

Si nous vivons dans un cocon protecteur, ne libérant jamais notre énergie, ne prenant jamais de risques en terrain inconnu, inexploré, nous n’aurons jamais à affronter la terrible peur qui se tient cachée en nous. Mais alors nous sombrerons dans l’ennui, la frustration et la dépression. Cela demande une certaine clarté et de s’engager, pour sortir du déni, pour arrêter les addictions et ré-expérimenter cet espace.

les peurs

D’où viennent les peurs ?

Probablement sommes-nous nés avec. Je pense que je suis né avec. Pendant les premiers jours de ma vie, j’ai failli mourir de faim, car je ne pouvais pas digérer le lait de ma mère. Ma mère m’a dit que j’avais la ‘diarrhée du nouveau né’, mais j’étais probablement en train de dire :

« À l’aide ! Laissez-moi retourner où c’était si chaleureux et sûr ! » Le choc originel de quitter la matrice, de la façon dont la plupart d’entre nous naissons, donnent des raisons suffisantes d’avoir peur ! Quelques soient les traumatismes émotionnels, physiques, sexuels dont nous avons soufferts après cela, ils ne font que s’ajouter au trauma originel de la naissance. La carence affective et les mauvais traitements que nous expérimentons pendant notre enfance – le manque d’approbation, d’attention, d’amour, de respect et de soins, dont nous avons fait l’expérience d’une façon ou d’une autre – est clairement une autre source majeure de notre panique. Maintenant notre enfant intérieur s’attend toujours – en fait redoute – encore davantage de mauvais traitements, et d’abandons.

Nous avons un profond besoin d’être reconnu et que notre survie soit garantie, mais ces besoins n’ont pas été satisfaits et nous avons perdu confiance. Notre besoin d’amour, de protection, d’acceptation, de reconnaissance et d’approbation – qu’on nous donne des références et des directions – et les besoins de tendresse et d’amour inconditionnel, n’ont pas été satisfaits. Notre enfant intérieur blessé a eu peur de ne pas recevoir ce dont il avait absolument besoin. Les chocs subis par notre innocence et notre confiance se sont produits tellement tôt qu’il y a une peur basique que nous n’y survivions pas.

Malheureusement, en tant qu’enfant, on n’était pas en position de conclure : « Bien, je peux voir que maman et papa ont un réel problème dans ce domaine. Ils ne peuvent même pas s’entendre entre eux, et ils ne semblent pas être très intéressés par moi. Et d’abord ils n’auraient pas dû m’avoir. C’est évident que je n’obtiendrai pas ce dont j’ai besoin, ici, aussi je pense que ce que je devrais faire c’est tirer ma révérence et trouver une situation meilleure. » Plus que probablement, n’importe où ailleurs, ç’aurait été pareil ou pire !

Avec la base de carence affective que la plupart d’entre nous avons, entrer dans notre vulnérabilité maintenant peut entraîner une grande confusion, de la panique, de la peur, du jugement contre soi, un effondrement, et parfois une terreur totale. Pourquoi ? Parce que notre vulnérabilité et notre innocence ont été trahies.

Maintenant que j’ai acquis plus de compréhension au sujet de mon extrême vulnérabilité, qui a toujours été enfouie sous des tas d’efforts, je peux apprécier de mieux en mieux les raisons de ma panique. Je peux voir que la peur de l’échec, de la désapprobation, de ne pas remplir les attentes placées en moi par ma famille et ma culture, faisaient remonter de profondes peurs d’être abandonné ; et pour mon enfant intérieur de telles peurs ont dû être dévastatrices. La partie de moi la plus consciente ne s’investit plus dans la recherche permanente du succès qui fait partie de mon conditionnement et reconnaît que lorsqu’un partenaire me quitte ou menace de le faire, je peux rester serein. Mais mon enfant intérieur ne sait rien de tout cela. Il démarre toujours au quart de tour.

Et bien au-delà de toutes ces raisons psychologiques de notre panique se trouve la raison la plus simple et la plus puissante de toutes – la réalisation que nous allons mourir.
On est toujours face à l’insécurité, l’incertitude, et finalement à la mort qui est entre les mains de forces qui sont bien au-delà de ce que l’on peut contrôler. Peu importe le montant de nos assurances et nos systèmes de protection, rien ne peut nous protéger de cette peur. Et en profondeur, nous le savons. Sans une base d’acceptation et de méditation, tout ce que nous avons c’est de la peur, recouverte par des compensations. Du point de vue de l’enfant, vulnérabilité égale panique – la panique d’être abandonné et d’être détruit. C’est seulement le méditant intérieur qui est assez vaste et assez confiant pour tenir le coup face à la vulnérabilité, à l’insécurité et à l’imprévisibilité, parce que la méditation apporte de la compréhension et de la distance. Notre enfant, à l’intérieur, n’a pas ces qualités. On doit apporter ces qualités pour guérir l’enfant paniqué. On peut alors transformer cette vulnérabilité : de la panique aller vers l’acceptation. Mais d’abord, on doit commencer par reconnaître cette partie profondément anxieuse qui vit à l’intérieur de nous.

le mot âme

Le premier pas consiste à accepter la peur

La première guérison essentielle de notre co-dépendance et de notre enfant blessé vient quand nous pouvons reconnaître, accepter et donner de l’espace à cette panique. Habituellement nous ne faisons pas cela. Nous nous enfuyons de notre sentiment de peur :

1. En prétendant qu’il n’existe pas
2. En le repoussant par des compensations
3. En étant une victime, en devenant impatient, en colère contre l’existence ou contre toute personne proche de nous, pour avoir à ressentir cette peur et cette panique
4. En remettant à plus tard
5. En jugeant
6. En régressant inconsciemment et en essayant de trouver quelqu’un d’autre pour prendre soin de notre enfant paniqué.

Cela me demande encore beaucoup de courage pour permettre à ces sentiments de se manifester. Il y a une telle peur que je ne puisse pas y faire face, que je ne sois plus capable de gérer la situation, que je sois jugé faible et impuissant ou que la peur n’ait jamais de fin. Quand elle arrive, même après tellement de temps consacré au travail sur l’enfant intérieur, mon mental rationnel ne comprend toujours pas pourquoi elle doit encore être là et il voudrait la voir disparaître ! J’ai peur de la ressentir, et peur de la partager. Je la juge encore, et je me condamne d’avoir de tels ressentis. Heureusement mon soi profond sait qu’il y a beaucoup plus à gagner en permettant à ces peurs d’être là, afin que tout ce processus continue à m’emmener dans ma profondeur et m’apporte un silence intérieur plus intense.

Il y a toujours une inquiétude, que si l’on admet l’existence de ces peurs elles nous dépassent et qu’elles dirigent notre vie. C’est pourquoi je m’échappe d’elles. Mais j’ai découvert qu’en entrant en elles, cela me rendait plus fort, et que j’acquérais davantage de respect de moi. Pour leur faire face, nous devons boucher les fuites – les façons que l’on a de s’enfuir. Certaines des plus grosse fuites viennent de nos stratégies et de nos attentes.

ascension

Exercice : explorer les peurs de l’enfant blessé

Examinez à nouveau les quatre peurs de base :
1. pressions et attentes,
2. rejet et abandon,
3. on ne vous donne pas votre espace, vous êtes ignoré ou incompris
4. maltraitance physique ou énergétique, violation.

En les prenant chacune en considération, l’une après l’autre, demandez-vous :
– Avez-vous ces peurs ?
– Qu’est-ce qui les provoque dans votre vie d’aujourd’hui ?
– Que vous rappelez-vous de votre passé qui aurait pu contribuer à ces peurs ?
– Comment ces peurs affectent-elle les différents aspects de votre vie – votre sexualité, votre capacité à vous affirmer vous-même, votre créativité, votre relationnel ?

Krishnananda : Face to face with fear – Koregaon – 2nd, revised edition 1998 – Chap. 2
http://www.learningloveinstitute.com/home.php

Publié dans:DEVELOPPEMENT, ENFANTS, MEDITATION, PEUR |on 21 avril, 2016 |Pas de commentaires »

NE PAS ENCOMBRER SA CONSCIENCE

 

La plupart des expériences et des incidents deviennent inconscients. On agit alors « machinalement ». L’inconscient est chargé de gérer les informations qui ne nous sont pas d’une utilité immédiate, ainsi que toutes les actions et chaînes de pensée automatisables. Cette faculté de mécaniser les gestes et les idées a permis l’essor de la parole et des innombrables comportements humains. S’il fallait toujours songer à ce que l’on va dire, ou réviser mentalement les gestes à venir, nous serions restés des êtres primitifs, ne disposant que d’une faible réserve d’actions et de réactions. Le potentiel de l’inconscient est la clé de l’essor humain.

image de soi

La médaille a son revers : le mécanisme de l’inconscient peut nous faire revivre à l’infini des souvenirs désagréables, car nous apprenons rarement à interrompre une chaîne de pensées et à faire bifurquer les émotions. Une fois le mécanisme intégré, on ne le remarque plus, il paraît aller de soi, et l’on ne sait plus comment l’orienter. Et pourtant, de nombreux souvenirs agréables sont disponibles, ne demandant pour ressurgi… qu’une pensée favorable.

Pourquoi ne pas commencer par un exercice tout simple ?

Avez-vous déjà porté une veste bleue ? Avez-vous déjà dansé le tango ? Aussitôt ces questions posées, votre cerveau se met en quête d’images, de sensations, d’exemples. En un instant, votre esprit parcourt des années de votre vie et opère un tri quasi instanta