L’organisation de nos vies intérieures est une activité simple pour notre biologie.
Elle s ‘appuie sur le fonctionnement naturel et non-conscient de nos « mises en vie » non seulement physiologiques, mais aussi émotionnelles, mentales, psychiques comme spirituelles. Chacun de ces quatre plans à ses tonalités. Tous ces éléments communiquent entre eux pour « notre mise en vie » et composent donc, notre organisation alchimique.
Avant de vous définir ce que Didier Thiellet appelle le laisser-faire intérieur, je me dois d’abord, de vous décrire certaines facettes de cette organisation complexe pour notre logique intellectuelle et d’une richesse inouïe qui embrasse la perfection.
Croyez-vous que notre alchimie ait besoin de notre conscience,
notre volonté, notre désir pour exister ?
Pour mieux vous aider à saisir le phénomène, j’ose vous proposer une suite de questions/réponses pour lesquelles j’espère, vous me pardonnerez de jouer sur les deux tableaux. N’hésitez surtout pas à vous arrêter devant les questions et/ou les réponses, j’espère encore pour ne pas bâiller « la » corneille, mais bien pour amener votre cheminement méditatif aux questions que je m’en vais « nous » poser. Si mes mots venaient à votre réflexion susciter quelques prises de conscience, merci de m’envoyer cinq euros cinquante sur mon compte. Je vous promets d’en faire bon usage.
Mais passons au sujet.
Qui créé et dirige nos vies.
Sauriez-vous dire avec précision qui ou qu’est-ce qui a construit votre personnalité ?
Il y aurait bien une flopée de réponses ! N’est-ce pas ?
Prenons la première qui pourrait arriver à nos têtes : « mes parents ».
Auquel cas je répondrais : « est-ce qu’ici, maintenant, votre vie se crée sur les dires, actions ou soins de vos parents ? »
Il me semble que vous allez me répondre non ? Non ?
Ensuite, il est possible que certains d’entre vous pensent que leur vie se soit créée en partie par l’impact parental ou l’impact de leur histoire. Mais si cet impact est de l’ordre du passé, qui est la mémoire qui le porte ? Qui entretient et actionne cette mémoire ?
« Moi » dirions-nous sûrement ?
Qui est ce moi et quel pouvoir effectif a-t-il réellement ?
Est-ce ce « moi » qui va acheminer l’information d’un neurone à un autre?
Est-ce ce « moi » l’organisateur de ce cheminement ?
Est-ce aussi ce « moi » le commandeur des fonctions cognitives qui animent notre vie ?
Est-ce ce « moi » qui nous fait lever notre bras dans tel degré, latitude ou vitesse ?
Dois-je continuer ?
Qui choisit ?
Est-ce, ce « moi » qui a les possibilités ou capacités de faire une carrière comme ingénieur, électricien ou garçon d’étage ?
Est-ce, ce « moi » qui construit chaque trait de l’histoire qu’il traverse ?
Est-ce ce « moi » qui amène à lui les possibilités entre A ou B pour pouvoir choisir ?
Est-ce ce « moi » qui crée telle ou telle envie ou est-ce que ce moi a telle ou telle envie qui lui arrive ?
Bien sûr la compréhension, la vision du monde et de soi vont nous soutenir dans notre choix.
Mais qui a forgé cette compréhension ?
Qui a adopté cette vision du monde ?
Qui est le créateur réel de cette vision du monde ou de soi-même ?
Qui est le créateur des pensées, émotions, sensations et croyances qui nous traversent ?
Encore « moi » me direz-vous ?
Sommes-nous reparti pour faire une boucle ?
Eh, oui ! Je crois entendre déjà chez quelques uns l’inquiétant « mais si ce n’est pas moi, qui c’est ? », et j’imagine que certaines, c’est certain, pourraient me demander cinq euros soixante cinq de dommage et intérêt. Eh oui, le paradoxe de la dualité dans l’unité est touffue sur nos têtes et va jusqu’à blanchir notre chevelure qui perd de sa force naturelle. Dans cette unité, ce vide, ce silence immanent, nous devons bien faire exister ce toi et ce moi, non ? Comment pourrions-nous nous reconnaître, nous aimer ou nous détester sinon, mes chéris, chéries ?
Ah, mais ! Je ne dois pas confondre cette recherche d’amour avec l’amour qui va bien plus loin. Cet amour qui gonfle nos artères, glisse dans nos nerfs, se faufile dans nos contradictions ou s’accommode dans nos croyances limitantes de la vie et du « moi » et qui n’a pas besoin de l’amour d’autrui pour s’alimenter et orchestrer mais qui se fait une fête de la rencontre.
Derrière papa et maman, la vie.
Si certes mon corps biologique a l’empreinte naturelle de ma généalogie et porte en référence l’histoire de ma mère et/ou de mon père. Si certes, mon corps n’avait jamais pu se condenser sans l’union du spermatozoïde de mon père et l’ovule de ma mère. Tous ces éléments : mon corps, le spermatozoïde de mon père et lui-même l’ovule de ma mère et elle-même, leurs ancêtres, leurs corps et tout ce qui va avec – tous ces éléments réunis ne sont qu’une seule et même chose : des éléments de la vie. Donc, je suis, tu es, il est, nous sommes tous des enfants de la vie pour ne pas dire la vie elle-même.
Dois-je espérer les cinq euros quarante cinq virgule sept sur mon compte?
Mais la vie ne s’achète pas !
Et derrière la vie « quoi qu’il y a ? »
L’amour.
C’est l’amour qui fait battre nos cœurs, active nos pensées, sensations, émotions, souvenirs. C’est l’amour qui se plie à nos croyances, nos désidératas et nos compréhensions et c’est encore l’amour qui nous met devant nos contradictions et nos illusions. C’est l’amour qui nous attache à une histoire et nous fait passer dans le trauma de la pseudo séparation ou qui nous laisse dans la solitude du moi et c’est encore l’amour qui nous laisse le libre choix de nous abandonner et nous reconnaître en lui. Et c’est toujours l’amour qui se réjouit en soi quand nous réalisons que nous ne sommes rien d’autre que lui.
Pourtant, nous traversons la félicité de la dualité, le jour et la nuit.
Les idées sur nous-mêmes et sur la vie se construisent sur une résistance
à celle-ci, un non-laisser-faire intérieur.
Dans ma carrière d’homme des cavernes où l’obligation de montrer au clan comme j’étais beau, efficace, adéquat et performant afin d’être reconnu, récompensé et si possible aimé, la réflexion m’a poursuivi, pourchassé, traqué et acculé.
Cette réflexion a amené Didier Thiellet à réaliser que dans cette forme de bataille, il jouait sur les tableaux : de la rébellion pour forcer la reconnaissance et de la soumission pour recevoir de l’amour ou calmer la peur. Et il nous dit……….. :
Dans cette bataille entre moi et l’autre, il y avait par exemple l’action d’appeler la reconnaissance d’autrui pour sentir « mon moi » exister ou de m’efforcer à être quelqu’un, pour dissiper la peur du « rien » et du vide. De plus, pour pouvoir exiger et revendiquer l’amour, la reconnaissance ou le respect, la fabuleuse organisation de vie qui œuvre en vous comme en moi, avait fait en sorte de me faire rencontrer les personnes et situations au travers desquelles je pouvais revendiquer l’objet espéré. Elle avait aussi, pour plus de congruence, créé dans la terre fertile de mon inconscient, des croyances comme « je suis indigne d’amour », « je suis nul » ou « la vie est dure » pour donner du relief et des raisons à mes revendications. Elle utilisait des traumas passés pour nourrir ces croyances et créait des arguments par un éventail de conclusions, justifications, comparaisons, réactions, visions afin de donner un sens à l’illusion d’être. Je réalisais aussi que toute cette organisation était le résultat de la subtile communication des diverses éléments inconscients composants l’animation de mon existence et que ce ballet s’articulait à partir de mon acceptation ou non acceptation de ces dits éléments inconscients. Il m’est alors apparu évident que la vie n’avait aucunement besoin de ma volonté pour animer mon voyage terrestre. Elle avait répondu à ma façon de m’ouvrir ou de me fermer à elle. Je réalisais aussi que l’amour que j’avais tant de fois pris comme valeur fausse et traîtresse était en fait le créateur effectif de toute existence, la mienne comme la votre.
Rencontrer la fabuleuse organisation de la vie en soi.
Pour apprécier le jeu du « Je » et la diversité subtile des détails de la vie, je comprenais par contre que j’avais besoin de prendre la responsabilité de mes perceptions et du comment je prenais, accueillais, vivais les éléments de cette vie intérieure. Je réalisais que l’idée de moi et de la vie était construite sur la retenue de perceptions collectées et incorporées lors de situations dans lesquelles mon état d’esprit les avait refusées et enregistrées comme traumatisantes. Fait cocasse puisqu’en refusant de laisser se passer en moi des perceptions qui se passaient, je forçais mon cerveau à me définir sur elles et qu’en refusant le vivant qui m’animait dans l’instant j’ordonnais à celui-ci à rêver une autre vie.
Croyez-vous que nos « moi » diffèrent dans leur fonctionnement ?
Je vous laisse la réponse.
Qu’est-ce que le moi pour moi ?
Dans ce moi, l’égo prend une place prépondérante. Il est pour moi la structure qui se crée sur la résistance des perceptions passées tirées des situations vécues, vous en avez un aperçu dans ma description ci-dessus. Comme l’égo ne peut exister sans ces perceptions incorporées, le moi vit dans l’ambiance émotionnelle et mentale de ces perceptions. L’égo est tout à la fois, une vision illusoire de ce que nous sommes et un pont qui permet d’entrevoir ce que nous pourrions appeler la conscience de l’essence ou l’amour que j’ai évoqué plus haut. Sur ce pont s’exerce une conscience, que nous prenons comme individuelle que je qualifie plus de « biologique » et que je reconnais comme le « moi », qui permet à chaque instant de nos vies de discerner sous quelles références nous demandons à celle-ci de s’orienter :
- dans la conscience de l’égo avec tout ce qui a été conditionné
– ou dans la conscience de l’essence à travers laquelle le tout à partir du rien, est possible.
Et comme dit Lavoisier : « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.
Au-delà du mot et des maux ou l’état sans état.
J’ai commencé à apprendre par la psychologie quantique de Stephen Wolinsky, élève de Swami Nissargadatta, comment et combien nous élaborions les états d’âmes sur lesquels nous bâtissions le sens de nos vies et du « nous-même » sur la lecture de nos expériences passées. Bien que notre biologie va enregistrer comme information de survie les perceptions vécues à travers notre matériel corporel, notre conscience intellectualisée ne va en garder qu’une partie pour formater sa raison et ses sens de vie. Comme l’avance Stephen, ce formatage se base sur des fausses conclusions. Pour aller au-delà de cette intellectualisation, nous utilisons en psychologie plusieurs méditations guidées.
La démystification du moi et de l’égo.
Nous ne sommes pas nos pensées, émotions, sensations, idées, croyances, souvenirs et mémoires, nous avons des pensées, émotions, sensations, idées, croyances, souvenirs et mémoires.
Nous nous sommes malgré tout identifiés à ces éléments et de par cette identification, nous avons confondu l’état d’être à l’avoir. L’avoir passe, l’être reste au-delà de la vie et de la mort, au-delà du temps et de l’espace.
Donc, du fait que :
- le moi construit ses raisons d’existence en refoulant dans son intériorité des perceptions passées qui stagnent et peuvent se changer en toxines émotionnelles,
- nous dessinons l’image de nous-mêmes au travers de l’ambiance émotionnelle, mentale et mémorielle de ces perceptions arrêtées,
- « ces arrêts » sur expériences provoquent des états d’âmes où découle de la souffrance,
- la vie se manifeste en « souffrance » quand nous ne sommes plus dans son courant, il suffit alors, pour rencontrer l’état sans état de laisser vivre et passer en soi-même cet avoir de perceptions retenues avec tout état d’âme.
Nous n’avons rien à faire d’autre pour exister que d’épouser la vie dans notre espace de conscience de l’instant et nous laisser diriger par l’amour.
Pour ce faire il suffit de contacter le vivant corporel, d’accepter de le vivre dans sa chair, de suivre les flux de ce vivant dans les paysages intérieurs qu’il emprunte, d’accepter de traverser les nœuds psycho-énergétiques amassés, fruits de nos mensonges et de réaliser que ce que nous sommes va au-delà de l’idée que nous avons sur nous-même. En lâchant la recherche à l’existence et en laissant passer les perceptions retenues qui l’impulse apparaît alors en soi, à un moment donné la conscience de l’essence. Plus nous discernons à chaque moment qu’il se doit l’identification formatée, plus nous rééduquons notre cerveau à lâcher le combat du rêveur et plus nous plaçons notre espace de conscience dans la conscience de l’essence.
J’ai appelé cet pratique le laisser-faire intérieur.
La page blanche.
Dans l’action de laisser se passer en soi ce qui se passe à chaque instant, nous revenons à « la page blanche » où toutes les formes de vie peuvent effectuer leur danse et leur voyage. Nous avons cru être l’écriture alors que nous sommes la page blanche où le tout par le rien est possible. Les mots sont insuffisants pour percevoir ce que nous sommes. Pour citer Nissargadatta :
« pour savoir qui tu es, sache qui tu n’es pas » ou « installe-toi dans le je suis et laisse tomber tout le reste ».
La formation en ligne : « Surfez votre vie. » par Didier Thiellet
LE SITE : http://linstantdeletre.net/bienvenue/
Si l’action du laisser-faire et la rencontre de la diversité de votre vivant intérieur vous attire, je vous accueille avec plaisir dans un voyage passionnant au travers de la formation : « Surfez votre vie ». Dans cette formation, vous apprendrez à contacter le vivant au sein de votre corps, à vivre l’instant dans la présence de ce vivant, à déjouer les cristallisations identitaires, les vérités égotiques et leurs croyances limitantes. Vous apprendrez à vivre dans la simplicité de votre alchimie jusqu’à peut-être vous laisser porter par elle. La simplicité n’est pas facile puisqu’elle demande de lâcher tous les efforts sur lesquels nous avons misé pour devenir quelque chose ou quelqu’un. Cette action/non action demande au départ l’effort de ne plus faire d’efforts. Comme j’ai entendu Josette Calmes l’exprimer, praticienne en Dynamique Emotionnelle Exprimée méthode Etienne Jalenques, « c’est un gros effort ».
Au moment où nous quittons « celui qui rêve sa vie » nous nous laissons embarquer par la vie qui œuvre pour nous comme une grande. Arrive alors, comme le dit Jean Bouchart d’Orval : « les vacances. ».