Archive pour la catégorie 'AMOUR'

L’AMOUR VRAI

par Osho

Mukesh Singh ChTL’amour a deux possibilités. Il peut être passionné et attaché : alors, c’est comme si vous aviez attaché une pierre au cou de l’oiseau de l’amour afin qu’il ne puisse plus voler, ou comme si vous l’aviez enfermé dans une cage dorée. Si précieuse que soit la cage – elle peut être incrustée de diamants et de bijoux – une cage reste une cage et elle empêchera l’oiseau de voler.

Quand vous libérez l’amour de la passion et de l’attachement, quand votre amour est pur, innocent, sans forme, quand vous donnez par amour sans rien demander, quand l’amour n’est qu’un don, quand il est un empereur et non pas un mendiant ; quand vous êtes heureux parce que quelqu’un a accepté votre amour et que vous ne le marchandez pas, que vous ne demandez rien en retour, alors vous libérez cet oiseau en plein ciel. Alors vous fortifiez ses ailes. Alors cet oiseau peut se mettre en route vers l’infini.

L’amour a fait tomber certains et a permis à d’autres de s’élever très haut. Tout dépend de ce que vous en avez fait. L’amour est un phénomène très mystérieux. Il est une porte – d’un côté se trouve la souffrance, de l’autre, le bonheur, la félicité ; d’un côté l’enfer, de l’autre le ciel. D’un côté se trouve le sansara, la roue de la vie et de la mort, de l’autre côté c’est la libération.

L’amour est une porte.

Si vous cherchez profondément en vous-même, vous verrez que votre amour n’est qu’un mot, les flammes du désir sexuel brûlent en lui. Mais exprimer directement sa flamme à quelqu’un, ce n’est pas acceptable, il faut de la diplomatie. Alors vous dites à la femme dont vous voulez posséder le corps que vous aimez son âme. Vous ne connaissez même pas votre propre âme, comment pouvez-vous donc connaître l’âme de l’autre ? Mais les gens qui sont pleins de convoitise pour le corps parlent de l’âme. Leur désir est de jouir du corps de l’autre, mais ils parlent de beauté intérieure…

Vous avez seulement été pris au piège de l’amour. Mais ce n’est pas l’amour qui en est responsable, c’est vous !

Si vous libérez l’autre par votre amour, si vous donner votre amour sans rien attendre en retour, sans conditions ni marchandage, si vous aimez en étant reconnaissant que quelqu’un accepte votre amour, n’est-ce pas suffisant ? Votre amour aurait pu être rejeté. Alors, peu à peu, vous découvrirez que votre amour commence à s’élever ; le désir sexuel est laissé loin en arrière. En sortant de la cage du désir sexuel, l’oiseau de l’amour peut planer très haut. Vous pouvez grandir dans une direction totalement nouvelle. Votre conscience pénètre alors dans un monde nouveau…

L’amour peut devenir libération, mais vous devez être conscient - vous devez rompre les attachements. Au lieu de cela, vous persistez à agrandir le réseau des attachements. Vous avez oublié ce qu’est l’amour, vous avez appelé la passion, amour.

Voilà une ancienne histoire soufie :
Il y avait un village au pied d’une montagne, entouré par des forêts. Les habitants de ce village n’avaient développé qu’une technique : ils coupaient le bois des forêts et en faisaient des statues, des meubles et autres objets utiles. Tous les villageois étaient devenus des charpentiers, car ils ne disposaient que de bois, c’était le seul matériau. Et le seul commerce de ces gens, c’était de vendre leurs articles en bois aux voyageurs qui traversaient cette vallée.

Un jour, un groupe de voyageurs arriva. Ils dirent aux villageois qu’il y avait un autre village juste au-dessus de la vallée où vivaient des gens au sommet de la montagne.  » Y avez-vous jamais été pour vendre vos biens ?  » demandèrent-ils.  » Ces gens sont très riches et vous pourrez leur vendre vos produits. « 

Les villageois n’en avaient pas entendu parler, car ceux qui habitent dans les vallées ne pensent jamais aux sommets. Ils étaient heureux dans leur vallée, ils étaient contents de leur pauvreté. Et escalader une montagne… c’est difficile ! Il est possible que par erreur, quelqu’un qui habite au sommet d’une montagne descende une fois dans la vallée, mais celui qui vit dans la vallée ne monte pas au sommet d’une montagne par erreur. C’est facile de descendre, monter est difficile.

Mais après avoir reçu cette information de différents voyageurs, certains jeunes du village décidèrent d’emmener là-haut quelques articles en bois :  » S’ils sont riches, nous pourrons les leur vendre.  » Les jeunes se mirent à grimper ; cela leur était difficile, car ils n’avaient pas d’expérience. Ils connaissaient la vie facile de la vallée. Aussi est-ce à grand peine qu’ils escaladèrent la montagne.

Ils n’y croyaient pas vraiment – cela pourrait n’être qu’une rumeur…  » Pourquoi quelqu’un vivrait-il là-haut ? Comment est-ce possible quand la montée est si difficile ?  » Pourtant ils arrivèrent au sommet fatigués, épuisés. Après un voyage de plusieurs jours, ils atteignirent le sommet de la montagne.

Ce qu’on leur avait dit était juste – la ville était superbe ! Les temples de la ville étaient pleins de pinacles dorés. Ces temples qui brillaient au soleil étaient d’une telle beauté, même dans leurs rêves, ces jeunes n’auraient pu l’imaginer. Ils ouvrirent leurs magasins au marché et invitèrent les passants. Ils montrèrent leurs oeuvres, mais les gens se moquèrent d’eux. Personne ne voulait en acheter. Ils finirent par leur demander pourquoi. On leur répondit :  » Que ferions-nous de ces articles en bois ? Il y a ici des mines d’or et d’argent, nous fabriquons des statues en or. Que ferions-nous de ces statues de bois ? « 

Ces jeunes ne pouvaient pas croire qu’il y eut rien de plus précieux au monde que le bois, qu’il put y avoir des statues plus précieuses que les leurs. Ils étaient troublés. Ils étaient déjà tristes, maintenant ils se fâchèrent. Ils étaient indignés par le comportement des gens. Les citadins leur dirent même :  » Venez dans nos temples, et nous vous montrerons nos statues.  » Mais ils étaient si bouleversés, si contrariés, qu’ils ne voulurent pas se rendre dans les temples. Ils redescendirent dans la vallée avec leur marchandise.

Quand les gens de la vallée leur demandèrent :  » Que s’est-il passé ?  » ils dirent :  » Il y a bien des gens qui vivent là-haut, mais ils sont d’une nature diabolique. Et prenez garde à une chose, évitez-la – cela s’appelle de l’or. Bien que nous ne l’ayons pas vu, il semble que cet or soit notre plus grand ennemi. Ces gens nous ont maltraités, nous n’avons même pas pu vendre une seule statue ! « 

On raconte que désormais, les gens de la vallée ne s’approchent plus de la montagne. Ils disent que ceux qui y vivent ne sont pas des amis, mais des ennemis :  » Ce ne sont pas nos amis ! Et méfiez-vous de cet or, car c’est une menace pour toute notre culture. « 

La situation est plus ou moins la même pour ceux qui ont vécu dans les vallées de l’amour et qui n’en ont pas encore connu les sommets. Sur les sommets de l’amour, il y a de l’or. Dans la vallée de l’amour, il n’y a que le déploiement de vos désirs, de vulgaires articles en bois. Celui qui vit dans les désirs et les passions a même peur d’entendre parler de cet or. Il dit :  » Ceci appartient à nos ennemis. Nous sommes contents de nos désirs sexuels – ne nous parlez pas de ces choses supérieures. Ne troublez pas notre sommeil et ne brisez pas nos rêves. « 

Je dis que vous vivez comme si quelqu’un vous avait présenté un palais, mais vous passez toute votre vie sous son porche, sans jamais entrer à l’intérieur, vous croyez qu’il n’y a rien d’autre que le porche. Le porche n’est que l’entrée. Plus vous entrez à l’intérieur, plus vous y pénétrez profondément, plus il y aura des sommets de béatitude et d’or.

Le désir sexuel n’est que le porche de l’amour : on doit le dépasser, on ne doit pas y vivre. Il n’y a rien de mal à traverser ce porche, souvenez-vous-en. Je ne condamne pas le porche. Vous devrez y passer si vous voulez entrer dans le palais -mais ne vous y arrêtez pas, n’en faites pas votre demeure, n’y restez pas figé, ne croyez pas que la vie se borne à cela. Passez à travers la sexualité – il le faut, c’est un aspect inévitable de la vie - mais traversez-le pour aller au-delà, de la même façon que vous empruntez des escaliers ou que vous traversez un pont pour aller plus loin.

De merveilleuses possibilités se cachent en vous. Vous avez connu l’amour en tant que sexe, en tant que passion, en tant qu’attachement. Vous ne connaissez que l’enfer de la vie. Et songez-y un peu, parfois même dans cet enfer, vous avez des aperçus de béatitude. Alors que dire du ciel ? Même dans le sexe vous entrevoyez la béatitude, même sur le porche quelque chose du palais se révèle. Si de l’encens brûle à l’intérieur du palais, son parfum atteindra même le porche. Si la paix règne à l’intérieur du palais, une certaine tranquillité descendra jusqu’au porche. S’il y a de la musique dans le palais, une certaine mélodie s’entendra aussi sur le porche.

Même dans le sexe, il y a un écho de l’illumination, un reflet du divin, mais ce reflet n’est rien de plus que celui de la lune sur un lac. Ce n’est qu’un reflet : le moindre trouble dans le lac et le reflet est détruit. Il n’a rien de réel, mais pourtant il est le reflet du réel. Dans le sexe se trouve le reflet de l’amour lui-même qui se forme sur un lac. C’est un reflet qui se forme sur le lac du corps et de l’esprit. Regardez en haut… Si vous avez trouvé que le reflet dans le lac est si beau, regardez la lune dont c’est le reflet…

Si l’on trouve tant de plaisir à l’extérieur du palais, comme ce sera mieux à l’intérieur. Si par hasard une mélodie se perçoit même dans un amour plein de passion et d’attachement, imaginez donc ce que ce sera quand votre amour sera totalement pur, quand les impuretés de la passion et de l’attachement seront tombées, quand toute la poussière, la saleté et les impuretés seront brûlées dans le feu et que l’or sera pur. Cette seule idée vous enthousiasmera et vous remplira de joie. Elle vous adressera une nouvelle invitation, une nouvelle quête s’éveillera en vous. Cette quête s’appelle religion.

La recherche de l’amour dans son ultime pureté est religion.

Et l’ultime pureté de l’amour est le divin.

Publié dans:AMOUR |on 8 novembre, 2014 |Pas de commentaires »

Les valeurs de l’Amour

 

par Jean-Claude Genel

(paru dans la magazine Vivre – Québec)

images (9)A travers onze valeurs à vivre, Jean-Claude Genel et ses invités nous ont proposé un parcours spirituel depuis le courage jusqu’à la confiance. La compassion vient clore cette exploration et nous rappeler que nous sommes, avant tout, des êtres capables d’aimer sans condition. 

Au terme de cette réflexion sur les valeurs (1), je suis heureux de vous offrir le témoignage des onze invités à qui j’ai demandé de s’exprimer librement sur la compassion à l’issu de la valeur pour laquelle je les avais intervievés. Je vous fais donc partager cette mosaïque spontanée et inspirée afin que vous y trouviez un écho dans votre propre expérience. 

Pour Rémi Tremblay que j’ai invité à nous parler de la valeur Obéissance, la compassion est la capacité de voir l’autre dans tout ce qu’il est. « Si je l’aime assez, je l’aimerais d’avantage quand j’aurais tout découvert de lui, même s’il y a plein d’affaires que je n’aime pas. Mais la compassion est encore plus que cela, c’est aimer l’autre sans le connaître, en sachant que, derrière la personne, il y a une histoire qui fait ce qu’elle est aujourd’hui. » 

Pour Claire Pimparé qui a témoigné de la valeur Confiance, la compassion est la valeur que l’on doit apprendre à développer pour aimer et partager de façon authentique et vraie.  » La compassion, c’est être empli de passion et dénué de toute peur liée à nos émotions, peur de pleurer ou de toucher l’autre. C’est « être avec » et sentir infiniment la souffrance ou le bonheur de l’autre qui est là, devant nous. Dans la compassion, on est offert dans notre présence. » 

Nous rejoignons maintenant Régent Gariwa Sioui avec qui nous avions partagé la valeur de Justice. Pour Régent, la compassion est forcément (force aimant!) précédée d’un profond sentiment de respect pour tout ce qui vit sur cette terre. « La compassion est empathie, écoute et solidarité. Elle est une force toujours bonne conseillère pour la personne. Elle est intervention active même sous une apparente passivité. Elle donne confiance en l’autre ce qui facilite l’aide possible que l’on est prêt à donner. » 

Jean-François Vézina, psychologie jungien, avait témoigné de la valeur d’Honnêteté. Pour lui, « La compassion nécessite d’être capable de se mettre à la place de l’autre, de faire abstraction de soi, de ce qu’on est, de ce qu’on vit, même de nos croyances pour aller vers l’autre et accueillir ce qu’il est dans ses blessures, dans ses victoires, dans ses défaites. Ce que l’on est ne doit pas « parler trop fort » pour être capable de sortir de son balcon et aller voir le monde tel qu’il est chez un autre. » 

Nous rejoignons maintenant Clément N’Gira Batwaré avec qui nous avions découvert la valeur de Tolérance. Il nous parle de la compassion comme « Une sorte d’entrée dans l’autre, sentir ce que l’autre sent et donc le prendre pour soi. C’est à mon sens le résultat d’un travail sur soi, d’un travail de réalisation. Il faut être porteur d’amour, porteur de foi en l’autre, porteur de sensibilité extrême et de service pour ainsi s’offrir et partager avec autrui jusqu’à ne faire qu’un avec l’autre. » 

Son épouse, Fété Kimpiobi qui nous avait remarquablement parlé de la Tempérance. La compassion, pour elle,  » C’est la capacité à pouvoir prendre en soi toute la douleur de l’autre, toute la joie de l’autre, tout ce que l’autre vit au fond de lui-même. C’est pouvoir ressentir en l’autre le sentiment dont il a le plus besoin et d’être en mesure de le rayonner vers lui. La compassion donne le pouvoir de décharger l’autre de sa peine tout en lui procurant un sentiment profond capable de le soulager. » 

Grâce à Marie Lise Labonté qui nous avait fait partager la valeur de la Persévérance, nous découvrons dans la compassion, l’union de deux forces à l’intérieur de soi. « La force de notre verticalité, symbolisée par notre colonne vertébrale. Et celle de l’horizontalité qui fait qu’on peut prendre l’autre dans nos bras. C’est alors vivre la possibilité d’une grande inclusion dans la conscience de la solidarité universelle de tout ce qui est, et de tout ce qui existe. » 

Notre amie Edith Butler qui avait si bien parlé de l’Humilité me confiait avoir un peu de difficulté avec la compassion. « La misère, la souffrance et la maladie des autres me touchent profondément et me perturbent, comme je le suis concernant ce que les animaux subissent. La compassion, c’est ce qui me fait sortir mon âme, mon coeur. C’est de l’amour, de la générosité semblable à une petite chanson qui sonne bien dans l’oreille de l’autre et qui soulage un peu sa souffrance. » 

Pour Alain Williamson qui nous a si bien parlé de Simplicité, la compassion nécessite d’être capable de se mettre à la place de l’autre, de faire abstraction de soi. « Il faut aller vers l’autre et accueillir ce qu’il est, dans ses blessures, dans ses victoires, dans ses défaites. Ressentir la compassion, c’est aller au-delà du pardon, c’est donc ressentir de l’amour pour l’être qui nous blesse nous ou d’autres proches de nous. Alors, on voit l’autre comme une partie de soi et soi-même comme une partie de l’univers. Alors, on sent le lien qui unit chacun de nous. » 

Quant à Guylaine St-Pierre Lanctôt qui nous apporta son témoignage sur le Courage, « La compassion est liée à la conscience de notre divinité intérieure, au sens d’être divin. Si je suis consciente d’être un être divin, je suis consciente d’être tout. Et à ce moment-là, la compassion est cette capacité de réaliser que je suis tout, et de vivre ce que tous les autres vivent. Cela veut dire partager et m’inclure. C’est donc une grande inclusion dans la conscience de la solidarité universelle. Et que tout ce qui touche les autres me touche automatiquement car je suis les autres. » 

Notre invitée Patience, Louise Brissette, ne peut dissocier amour et compassion, « On est en compassion même dans le bonheur, parce qu’on est en passion avec un être qui est là, dans un coeur à coeur, avec nos sentiments, sans limite, sans barrière. On est près de la personne et cela éloigne la souffrance ; cela nous conduit à un amour inconditionnel. La compassion est alors la gratuité de l’amour. On est gratuit dans notre présence. C’est la vraie compassion. » 

Conclusion

Tous ces témoignages spontanés que j’ai sollicités à l’issue de nos entretiens montrent combien la compassion ne peut se vivre que lorsque nous avons intégré quelques notions de base : l’autre nous ressemble ; comme nous, il porte en lui un amour divin tout aussi puissant. Alors nous pourrons lui offrir, par notre seule présence, la possibilité de grandir et de se retrouver dans sa propre lumière intérieure que l’épreuve a voilée momentanément.

La compassion nous unit aux autres au-delà du paraître, à la source même de l’être. Elle nous fait vivre l’amour divin dans notre dimension humaine. Elle se manifeste tout au long de l’accompagnement par les contacts les plus divers, de la main que l’on tient aux caresses les plus simples. Mais les gestes essentiels n’auraient que peu d’effet s’ils n’étaient guidés par l’âme. La compassion exprime alors une manière d’être qui ne peut pas être raisonnée, qui élève et donne vie à tout. Cette compassion-là s’adresse directement à l’être intérieur de l’autre. Le corps n’est plus un obstacle, il devient le serviteur de cet amour inconditionnel.

(1)   Un ouvrage est en préparation aux éditions « Le Dauphin Blanc » (Québec) 

Issu du site : http://www.gproductions.fr  PRESSE.

 

Publié dans:AMOUR |on 13 octobre, 2014 |Pas de commentaires »

L’amour est un chemin de conscience

 

images (2)« Aime ton prochain comme toi-même » a dit Jésus- Christ. Le Christ est le grand messager de l’amour tout comme le Bouddha fut celui de la sagesse. Celui qui se tourne vers sa lumière dans l’élan pur de son coeur trouvera toujours le réconfort nécessaire pour apaiser les forces tourmentées en lui. Mais le message du Christ va au- delà du réconfort et de la bénédiction individuelle. Il vise à libérer tous les êtres  à travers une force qui émane de la Source Originelle.

L’être humain développe généralement l’amour pour ses proches, les êtres et les choses qu’il connaît et apprécie. Par la loi des affinités, il aime aussi le groupe auquel il s’identifie comme son pays ou sa religion. Pour cela comme pour le reste, l’amour est généralement un courant quasi inconscient de la vie qui va faire que le médecin aimera son travail, la mère de famille aimera ses enfants et l’écologiste aimera la Terre. Tous ces comportements, même s’ils sont des manifestations de l’amour, ne dépassent pas la sphère de la personnalité. Car par ailleurs l’homme continue de se battre, de rejeter et de concentrer son énergie créatrice à des fi ns égoïstes. Il apparaît ainsi une force de séparation qui est très présente dans l’oeil humain et dans la compréhension qu’il a de l’univers et de son environnement. Nous voyons donc que l’homme n’applique que très partiellement la parole du Christ. Pourtant l’amour est la force qui maintient toutes choses unies, il est le liant de l’univers. Il est ce qui, sur le chemin de l’évolution, nous permet d’harmoniser notre être et d’avancer en conscience vers la Source. Il est donc essentiel de comprendre ce qu’est l’amour et que tous les êtres portent en eux le potentiel d’expression de ses plus subtiles manifestations. 

Les quatre degrés de l’amour impersonnel

L’amour – selon le degré de lumière – a de nombreuses vibrations. Nous pourrions considérer qu’il y a autant d’états d’amour qu’il y a d’étoiles dans l’univers, toutes étant une manifestation condensée d’un courant de vie, d’une vibration ayant pour origine la Source unique d’amour. Pour s’élever dans les sphères supérieures de l’amour impersonnel, nous retiendrons quatre états vibratoires. Toutefois le lecteur gardera à l’esprit que chaque vertu exprimée dans sa perfection est une émanation supérieure de l’amour qui le lie à son âme. Bien sûr l’amour est omniprésent sur la Terre et les quatre états évoqués ici concernent celui qui veut s’élever dans les étages supérieurs de la conscience.

Le premier état de l’amour est la compréhension

A travers la compréhension, un être a la possibilité de se relier à la Source car il est en mesure de percevoir au-delà du voile de la matière. Les apparences sont parfois la manifestation de la souffrance et de la difficulté. Il semble difficile de se relier à la Source par l’amour puisqu’il n’est pas toujours visible autour de soi. C’est la raison pour laquelle la compréhension est la première manifestation supérieure de l’amour. La compréhension permet de se relier à la Source en soi et ce, en dépit des apparences. L’être s’élève alors au-delà des blessures de sa personnalité et entre dans une perception élargie. Celui qui voit le monde qui l’entoure et ses expériences de vie en ayant compris les lois est en mesure de nourrir en lui l’amour pour la Source de cette vie. Il comprend les causes des apparences et s’éloignent de lui les forces de rejet, de trahison, d’abandon, d’humiliation et d’injustice. Il est ainsi en mesure d’aimer les êtres, car il comprend que comme lui, ce sont des âmes sur le chemin, même si leurs comportements peuvent lui sembler négatifs. Il comprend que la Loi de Cause à Effet est absolue et parfaite et qu’il y a un but derrière chaque expérience de vie. La compréhension permet de ne plus juger, elle est le premier état de l’amour.

Le second état de l’amour est l’empathie qui mène à la compassion

Par l’intelligence, l’être comprend la perfection de la vie. Par l’empathie, il oriente la force qui émane de lui vers les autres. C’est le rayon des thérapeutes, de tous ceux qui veulent aider leur prochain. La compassion est la force qui permet d’offrir. Comme une bougie peut allumer des milliers de bougies sans perdre sa propre lumière, la compassion est la force de l’amour qui donne sans jamais perdre. La compassion est une formidable intelligence. Celui qui manifeste la compassion génère une gigantesque force car un lien l’unit à la Source. La grande compassion vise à libérer tous les êtres et lorsqu’elle est orientée, cette force est toute puissante. C’est le cas du plus grand mantra du bouddhisme : « Om mani padme hum » qui signifie « le joyau dans le lotus » faisant référence à la sagesse innée qui nous relie à la réalité ultime. Ce mantra porte en lui les grandes vertus transcendantes que sont la générosité, l’éthique, la tolérance, la persévérance, la concentration et le discernement. Il est directement lié à la compassion car celui qui suit la voie de l’amour-sagesse libère les êtres. Par ce mantra la compassion est envoyée à l’univers entier. Il porte en lui la semence libératrice de tous les mondes, des paradis aux enfers. Celui qui voudra bénir l’univers entier pourra le pratiquer quels que soient sa tradition et son système de croyance. En d’autres termes ce mantra signifie : puissent tous les êtres être libérés de la souffrance. Il est le verbe fait compassion.

Le troisième état de l’amour est la joie

La joie est force de bonheur car elle amène paix et contentement. De plus la joie est communicatrice. Celui qui connaît la véritable joie n’est plus influencé par les météos de la vie. La Source en lui embrase toutes les forces qui pourraient l’éloigner du chemin de l’amour. Celui qui connaît cet état dans sa vie écarte de lui les gros obstacles et les souffrances inutiles. Il vit avec la Source et la partage autour de lui dans la légèreté. S’il vit dans cet état de satisfaction intérieure qui emplit toute sa conscience, l’être ne connaît plus le manque. S’éloignent de lui à tout jamais l’avidité et les frustrations de toutes sortes. Il est alors en mesure de vivre en harmonie avec la Création. La joie est une cause et, en tant que telle, elle n’a donc besoin d’aucune autre cause pour être. Dans le cas contraire, elle devient un sentiment qui est lié au plaisir. Le véritable bonheur se trouve dans la joie libérée d’autres causes qu’elle-même.

Le quatrième état de l’amour est le lâcher-prise

Le véritable amour est inconditionnel. Aussi le courant d’amour est par son essence au-delà de toute attente, au-delà de tout résultat. Dans le lâcher-prise, l’être expérimente la liberté. Il est dans la maîtrise car quelles que soient les conditions extérieures, il est dans la plénitude intérieure. Son amour ne connaît pas de limites. Celui qui vit dans l’amour inconditionnel est avec la Source, il est dans l’impersonnalité ; ses besoins inférieurs diminuent et sa vie est la démonstration de la divinité manifestée. En lui la séparation n’existe pas et de sa vie n’émane aucun tort. Par ses pensées, ses sentiments, ses actes et ses paroles, il apporte une activité positive qui fait grandir les vertus sur la Terre…

 

Par Raphaël Vehadi http://www.magazine-essentiel.com/

Publié dans:AMOUR |on 1 octobre, 2014 |Pas de commentaires »

Quand les Hommes vivront d’amour

 

(Chanson éternelle et planétaire du Québécois Raymond Lévesque)

Ce chapitre porte le tire divinement symbolique d’une chanson québécoise mythique, véritable plaidoyer pour l’amour. Vivre d’amour… pour l’amour … dans l’amour !

téléchargement (7)Est-ce réaliste ou non ici-bas ? S’agit-il d’un leurre, d’un vœu pieux ou d’une intension viable ? Lorsque l’orgueil aura déserté ce monde pour laisser place à l’humilité, et que les valeurs accompagnant l’un se transformera devant l’autre, l’amour fera-t-il un grand retour en force pour enfin réunir les humains avec un même élan, dans le projet du Père ? Notre naïveté nous pousse à croire que ce qui peut sembler utopique, voire impensable ou irréel, est possible. Sans cette foi en l’amour, où serait l’espérance en des lendemains de bonheur et de joie ? Ainsi le dit Léa à Marie-Madeleine dans le chapitre du même nom :

Ne résiste pas à savourer pleinement les fruits de l’Amour ; Ils sont à toi, ils te sont offerts parce que tu le mérites, parce que tu les désires, parce que les transformes en fruits d’or. Tu es l’alchimiste de l’Amour. Tu le transcendes. Tu le rends beau, sublime, inaltérable, pur et profond. C’est ainsi que tu le donnes généreusement, et c’est ainsi que tu le recevras.

Comme Marie-Madeleine, devenons alchimistes. Nettoyons ce creuset recouvert d’une cendre durcie par le temps, et sachons fusionner les composants les plus élémentaires en sommeil pour  révéler le fruit. Ne devenons pas le mourant qui se surprend parfois au moment fatidique, mais plus généralement après, de n’avoir pas su exprimer le plus pur sentiment ; Il le regrette souvent et se rattrape ensuite, dès que la possibilité lui en est accordée. Le voilà dépouillé de cette matière pesante, encombrante, qui embrouille l’esprit et éloigne l’enfant du Père. Son âme s’exprime enfin, libérée de ses chaînes, et la magie s’opère ; elle ne tarit plus de mots, de signes ou de manifestation d’Amour ; ce sont des parfums, des effluves, fleurs, papillons, oiseaux, animaux familiers et quelquefois objets, qui deviennent messagers. Mais plus directement, il s’agit de messages reçus spontanément en pensée ou en rêve, de caresse délicate, de souffle vivifiant, discret, mais suffisant pour être reconnus.

Avant d’être, le cas échéant, émetteur ou destinataire des signes d’amour de l’au-delà, soyons-le ici-bas ; cependant, l’un n’interdit pas l’autre ; Donnons et nous recevrons. Il est vrai que l’évolution du monde et de nos sociétés telle que nous l’observons, ne conduit pas l’individu vers un enthousiasme débordant. Elle se traduit plutôt par la méfiance, l’indifférence, le recul ou le repli sur soi. Les médias nous abreuvent quotidiennement d’informations violentes, haineuses, mais trop rarement d’amour au sens noble du terme ; Il est fréquent, en effet, de voir des gens s’agresser ou se battre en différents points de la planète, mais il est beaucoup plus rare de les voir s’embrasser. Le matérialisme encouragé et poussé à l’extrême avec ses attributs de puissance, de pouvoir, d’argent, de biens et d’intérêts de toute sorte, s’y oppose. Il rend souvent l’humain égoïste et mauvais.

Il est clair que les règles du jeu sont complètement faussées ; Certaines loi humaines et autres décisions irresponsables contrarient de plus en plus fortement les lois naturelles, créant ainsi de très graves déséquilibres et ce, en tous domaines ; Jusqu’où iront les humains dans leur entêtement ? La cécité, la surdité et l’avidité guériront-elles un jour ? C’est un mur très épais qui attend la fin d’une course infernale, le rendez-vous sera hostile et violent ; le message qui suit, reçu le 16 décembre 2003, renforce considérablement cette hypothétique, mais réaliste évolution : Ils interpellent, questionnent et répondent !

Oui, lorsque les hommes auront compris qu’il leur faut vivre l’Amour et non la haine, le monde sera sauvé. Pour le comprendre, ils seront éprouvés, parce qu’ils ne savent pas pour la plupart ce qu’est l’Amour.

Pourquoi faut-il vivre l’Amour, et ne plus vivre la haine ?

C’est parce que l’Amour est le seul carburant véritable de la vie. Il alimente le moteur spirituel qui est votre âme. Tout doit être fait par Amour. Il n’est aucune activité, aucun rapport humain, aucune relation avec une créature vivante (qu’elle soit animale ou végétale) qui ne doivent être pratiqués sans Amour. L’Amour sublime l’homme, l’Amour sublime l’animal et le végétal. C’est lui qui est à l’origine de la beauté. Sans Amour, il n’existe point de beauté. Sans Amour, la beauté n’est qu’artificielle, et l’artificiel ne dure jamais. L’Amour peut aussi être artificiel, dans ce cas il n’est pas l’Amour, mais son simulacre. 

Rendez à Dieu l’Amour dont il vous comble. Rendez-lui cet Amour par la voie indirecte, c’est-à-dire par l’intermédiaire de toutes ses créatures, trop souvent méprisées.

Pourquoi Dieu nous donne-t-il cet Amour s’il faut le lui rendre ?

C’est parce que Dieu vit lui aussi d’Amour ; Il en est l’origine, il en est la source et cette source peut, si vous n’y prenez garde, se tarir. C’est alors que le flux contraire ; celui de la haine, le contraire de Dieu, se déversera sur vous. Certains l’accueillent déjà avec un grand bonheur, parce qu’ils jouissent de la haine et rejettent l’Amour. Pourtant, ils doivent savoir que cet influx négatif les perdra.

Oui, l’Amour vous promet une vie merveilleuse. Oui, la haine vous promet une vie miséreuse. Réanimez le sentiment d’Amour, il déserte dangereusement le monde. Organisez rapidement son retour si vous ne souhaitez pas voir très bientôt ce monde et tous ses habitants, vivre la plus grande déconfiture de toute l’histoire humaine.

Quand les hommes vivront d’amour ! Est-ce un rêve, une utopie ou une possible réalité ? La réponse vous appartient. Votre terre ressemblera bientôt au Radeau de la Méduse. Elle ne sera plus, si vous n’y prenez garde, qu’une modeste et dangereuse embarcation incapable de contenir la totalité de ses habitants ;

Quand les hommes comprendront qu’ils sont sur une galère, poussées au gré d’un vent soufflant l’orgueil humain, ils se saborderont les uns derrières les autres. Ils ne seront pas nombreux à rester sur cette embarcation précaire et instable, pourtant, il le faudra. Parce qu’ils seront les premiers survivants d’un monde nouveau. Parce qu’ils seront les premiers habitants d’une terre régénérée ; Parce qu’ils seront les premiers serviteurs d’un Maître retrouvé.

Quel futur souhaitez-vous pour tous vos descendants ?

Un monde tourbillonnant, rayonnant de santé, soumis aux lois de Dieu et à sa grande bonté ? Ou un vaste cimetière, où les vivants sont morts, où les morts sont vivants, errant parmi les morts traînant leur triste sort.

Qu’ils se retrouvent vivants sur une terre étriquée, réduite en proportion des erreurs du passé, saccagée et pillée, laissée à l’abandon, comme on laisse une épave couler par les grands fonds ?

Ou qu’ils vivent dans un monde resplendissant d’atours, où domine la joie, où respire le toujours ; le toujours de l’Amour ? Le choix est limité et il n’existe pas de compromis possible. Ce sera l’un ou l’autre, selon votre désir. Toutefois, sachez bien que le respect d’autrui, de ces enfants qui naissent ou qui naîtront demain, vous impose dès maintenant de redresser la barre… De prendre l’initiative et de jeter à l’eau les pilots insensés de ce somptueux navire, de ce brillant paquebot dont l’éclat se ternit, dont la tôle se corrode, mais qui peut retrouver une qualité de vie si vous laissez l’ego et l’orgueil se pourrir ;

Respectable demeure, que deviendras-tu donc si les ingrat te lâchent après t’avoir traitée comme une vache à lait ? Ne dis rien, mécréant, parce que tu est coupable. Tu aurais pu lutter, mais tune l’as pas fait ou alors timidement .. beaucoup trop timidement. Une terre à l’agonie, voilà ce qui te plaît, toi ; le pillard, le producteur de fausses richesses, de générateur de valeurs dépassées. Sache, homme imbu de ta propre personne, homme d’état profiteur, garrotteur de pauvres gens .. sache qu’un jour tu te plieras devant Dieu. Tu seras confronté à la rencontre : la plus pénible de ta vie ; celle de la vérité.

Ce rendez-vous n’est pas encore inscrit sur ton agenda, parce qu’il est ridicule pour toi de l’imaginer, ou insensé d’y croire ; mais un tel rendez-vous, tu ne le manqueras pas. Tu ne l’annuleras pas et tu t’en souviendras.

téléchargement (6)Les années passeront vite, et de plus en plus vite ; les étapes se succèdent au gré de la compétition. Les déchets s’entassent et les laissés pour compte les rejoignent dans un concert de misère effroyable. Saupoudrer l’ensemble de belles paroles, de promesses hasardeuses, d’engagements non tenus, est une insulte à Dieu. Un seul choix s’imposera ; la Réaction ou la condamnation. L’Amour ou l’aversion. La Félicité ou l’indigence.

Extrait du Livre VERS UN MONDE D’AMOUR de Jean Pernin et Marie-Madeleine Jacob aux Editions Louise Courteau – page 275

Publié dans:AMOUR |on 16 août, 2014 |Pas de commentaires »

Au Nom du Coeur

 

Entretien réalisé par Jef Gianadda
Le Matin, Octobre 97

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            Entretien avec Paule Salomon

A la veille de ses stages et conférences en Suisse romande, la philosophe et thérapeute française Paule Salomon nous éclaire sur  » La brûlante lumière de l’amour « 

Dans son nouveau livre, Paule Salomon affirme que « l’amour est une brûlure et quand cette brûlure est acceptée, elle peut se transformer en lumière ». Eclairage.

- « Apprendre à aimer est sans doute la tâche la plus importante de toute une vie. » Pourquoi, selon vous, y rencontrons-nous tant de difficulté ?

- Je pense que la difficulté d’aimer vient essentiellement de l’ego. Chacun d’entre nous a une grande partie de énergie orientée vers l’ affirmation de soi et de sa valeur. Nous héritons tous d’une grande difficulté relationnelle, celle d’ouvrir son coeur, parce que nous nous défendons contre toutes les agressions extérieures qui nous catalogueraient. Ce sont les jugements des autres, puis les nôtres, portés sur nous, qui vont être, d’une certaine façon, les écrans les plus forts entre nous et notre capacité d’aimer.

- Vous parlez de « l’infirmité du coeur (qui) est une maladie plus répandue qu’il ne semble ». Comment la guérir ?

- En s’ouvrant à l’ amour de soi et à celui, plus vaste, de la vie, dimension très intérieure qui a à voir avec l’âme. Si l’amour est un mystère, c’est bien parce qu’il procède de la vie intérieure, une dimension atrophiée dans notre monde actuel. L’amour ne peut pas se passer d’une conscience vaste.

- Vous dites aussi : « La rencontre du sacré et du profane est sans doute la grande affaire des décennies à venir « . Croyez-vous à une prise de conscience suffisamment authentique et universelle permettant d’y parvenir ?

- J’y crois, parce que jamais autant de gens ne se sont tenus à la frontière de ce possible. Nous sommes de plus en plus nombreux à prendre conscience du processus.

- Votre définition de l’amour ?

Une vibration qui vient du coeur et qui se transforme en sensation physique, sans être forcément liée à une seule personne. Au fur et à mesure que cette dimension se développe chez quelqu’un, elle va s’étendre à tout le monde. C’est ce qu’on appelle la compassion dans le bouddhisme. C’est le meilleur de chacun qui peut entrer en relation avec le meilleur de chacun. Il se passe quelque chose qui donne une profonde satisfaction ; tout le contraire du manque et de la frustration.

- Vous posez une série de question dont :  » Allons-nous quitter la souffrance et la crucifixion pour entrer dans le plaisir d’exister ?  » Qu’en pensez-vous ?

- C’est une intuition que j’ai eue très jeune, qu’après s’être nourrie et enrichie à travers la souffrance, la civilisation allait découvrir que le bonheur et le plaisir étaient des sources de créativité bien aussi grandes, que de plus en plus de créateurs découvriront l’immensité de l’extase. J’y, crois encore, mais après avoir moi-même traversé les écueils de ma vie, je me rends compte qu’être quelqu’un qui ne fait pas entrer la souffrance dans sa vie demande beaucoup de connaissance de soi. Ce n’est pas si simple.

Entretien réalisé par Jef Gianadda

Le Matin, Octobre 97

Publié dans:AMOUR, DEVELOPPEMENT |on 11 août, 2014 |Pas de commentaires »

Si on ne connaissait que l’Amour

Sylvie Ouellet, auteure, conférencière et formatrice

 Et si nous ne connaissions que l’amour?

Si notre âme pouvait spontanément s’exprimer à travers notre être, je crois qu’elle dirait : « Ton esprit ne connait ni la peur ni le vide, ni le mensonge ni le désespoir. Il ne connait que l’amour. Il ne sait qu’aimer et dans ce seul mouvement, toute la vie s’exprime en lui et autour de lui. Cet amour est la sécurité, la vérité, plénitude et la confiance que l’ego cherche dans chaque expérience humaine.»

Nous savons toute cela en notre for intérieur et cette vérité est si simple et si accessible qu’elle en est pratiquement déconcertante. Pourtant, quand nous sommes face à une difficulté, quand une situation opposée à l’amour survient, quand l’incertitude nous ronge, nous oublions que nous sommes fondamentalement AMOUR. Nous ignorons notre essence profonde. Nos actions et réactions sont dictés en fonction du regard de l’ego et non plus du regard de l’âme. 

Si nous pouvions alors seulement prendre un temps et nous demander: «Si dans ma nature divine, je ne connais que l’amour, pourquoi est-ce que je suis en lutte en ce moment? Qu’est-ce qui fait que je n’arrive pas à aimer dans la situation présente? Pourquoi je ne parviens pas à exprimer ce que je suis fondamentalement? Qu’est-ce que cette expérience de non amour vient m’apprendre sur moi? Comment serait notre vie si nous parvenions à ce niveau de lâcher prise? Que ressentirions-nous alors en se souvenant de qui nous sommes vraiment? 

Cette mémoire d’Amour pur est imprégnée en nous. Elle est notre guide, notre ultime souvenir qui éclaire note voie et nous intime à vivre la plus fabuleuse histoire qui soit ici-bas… une histoire d’amour… une vraie de vraie! Une rêve, diront certains. Je suis persuadée qu’elle est bien plus proche de la réalité que nous pouvons même l’imaginer. Mais pour toucher cette réalité, il faut simplement tourner notre regard vers celui de l’âme. C’est ce que je nous souhaite à tous.

Pour entendre cette chanson: http://youtu.be/b8xoAMDZySE

Image de prévisualisation YouTube

Ce texte m’a été inspiré en entendant la chanson «I only know how to love » du groupe The Tenors (https://www.facebook.com/tenorsmusic ) Mille mercis pour ces moments d’intense bonheur. 

Sylvie : www.sylvieouellet.ca

Publié dans:AMOUR, VIDEOS à voir |on 6 août, 2014 |Pas de commentaires »

L’amour est plus qu’un sentiment

 

images (5)Contrairement aux autres sentiments qui agiteraient seulement quelques aires émotionnelles du cerveau, l’amour agiterait l’ensemble des réseaux cérébraux… Et si l’amour était bien plus qu’un sentiment ? (Lu sur Planète-Santé)

Plus qu’une simple émotion, telle que la joie, la tristesse ou le mépris, l’amour est une « fonction supérieure » avance le Dr Francesco Bianchi-Demicheli, psychiatre sexologue, travaillant au Département de Gynécologie et Obstétrique, aux Hôpitaux Universitaires de Genève. En collaboration avec Stéphanie Ortigue, chercheuse à l’université de Syracuse, à New York, il est parvenu à mettre en lumière la sublime fonction de l’amour grâce à ce qu’ils appellent la neuroimagerie de l’amour, soit l’analyse des réactions du cerveau face au sentiment amoureux. 

Le fait d’aimer en appellerait selon eux à bien au-delà des simples aires émotionnelles du cerveau. Lorsque l’amour apparait, c’est en effet presque la totalité du cerveau qui s’agite. « Il est bien entendu que les aires émotionnelles se réveillent, mais la neuroimagerie a pu démontrer que les aires les plus évoluées du cerveau, là où se font les processus cérébraux les plus complexes, s’éveillent également, explique le spécialiste. L’amour n’est donc pas qu’une émotion, c’est bien plus que cela. » 

Pour mener à bien leur étude, qui s’insère dans une ligne de recherche et une collaboration scientifique entre Genève et les Etats-Unis, le Dr Bianchi-Demicheli et sa collègue se sont intéressés au cerveau de 36 femmes, âgées en moyenne de 20 ans, et amoureuses. Un amour qui a pu être définit grâce à une échelle très précise : l’échelle de la passion Hatfield & Spracher qui permet, selon différents critères, de comprendre si l’on est en présence d’amour passionnel ou d’un amour « compagnon »« Nous avons alors pris des personnes passionnément amoureuses contre des personnes qui avaient un amour ‘compagnon’, que l’on peut définir par un attachement, un lien de confiance, ou de l’amitié, explique le sexologue. Nous avons alors envoyé des stimuli liés à la personne aimée de manière aléatoire et randomisée. A l’apparition de celle-ci on pouvait constater l’activation de certaines zones du cerveau, les mêmes pour tout le monde. Nous avons tenté la même expérience avec des mots en lien avec l’être aimé et le résultat était le même. En faisant des stimulations très rapides, même si concrètement la personne ne voyait pas distinctement les images qui lui était proposées, son cerveau quant à lui réagissait, et ce de manière bilatérale. Nous avons donc pu construire notre étude sur la base de ces résultats. » 

En opérant des activations corticales, ils ont ainsi pu déceler qu’en tout une douzaine d’aires du cerveau était activée sous l’effet de l’amour. Considérer alors l’amour comme un simple sentiment, reviendrait à ignorer tout ce que l’état amoureux fait sur notre cerveau. « L’amour est un réseau distribué dans le cerveau,surenchérit le Dr Bianchi Demicheli. C’est un phénomène dynamique ! » 

Parmi les aires touchées, l’amour va mettre en mouvement le système cognitif de l’individu, les aires liées à la motivation et à la récompense, ainsi que celles impliquées dans la cognition sociale, soit la capacité qu’a un individu à socialiser. En parallèle, il a été noté que les aires connues pour être en lien avec la peur ou l’agressivité se désactivent sous l’effet de l’amour. Le réseau de l’attention et surtout l’aire du « self » sont également très actifs. Enfin, le gyrus angulaire compris dans les compilations mathématiques les plus complexes et impliqué dans des fonctions langagières très avancées, telles que la sémantique, se réveille lui aussi. 

L’amour devient alors un concept très complexe que le cerveau traite à partir de sensations physiologiques, psychiques, du vécu d’un individu, de concepts culturels, ou d’une expérience personnelle ancrée dans la mémoire. 

Lire l’article sur Planète-Santé

Publié dans:AMOUR |on 2 août, 2014 |Pas de commentaires »

Quand l’amour rend visite

…  

Nous ne connaissons pas les effets a posteriori de nos histoires d’amour sur le monde invisible. C’est pourtant ce qui détermine la qualité du dialogue avec l’au-delà.

 

images (4)Parmi les rencontres avec « l’autre rive » qui m’ont particulièrement ému, je me souviens de cette femme désirant éclairer différents points de son existence et mieux comprendre qui elle était. Alors que nous parlions ensemble, un halo de lumière se manifeste à ses côtés, dans lequel doucement apparaît la silhouette d’un jeune homme. Il reste là un instant, semble regarder par-dessus l’épaule de cette femme. Ce type de manifestation n’étant pas si fréquente, je m’arrête de parler afin de mieux entendre en moi cette présence ; « Vous êtes avec ma mère, quant à moi je suis mort dans un accident de moto. » Je suis un peu troublé par cette annonce car, d’une part la personne en face de moi ne m’a rien dit de particulier et d’autre part si la mort du jeune homme vient de se produire, je ne me vois pas l’annoncer même avec quelque prudence. Comprenant mon inquiétude – la ressentant surtout – le jeune homme ajoute ; « Mais elle le sait, il y a plus d’un an que cela s’est produit. »

Présent dans cette brillance

Avec mille précautions, je préviens la personne qu’un jeune homme souriant se tient à ses côtés et qu’il la regarde avec beaucoup d’affection. Je ne dis rien d’autre, dans l’attente de sa réaction. Je ne connais pas l’histoire de cette femme, ni celle de ce jeune homme et je ne veux pas la choquer. Le jeune homme est toujours présent dans cette brillance, son image semble bouger comme si j’assistais à une projection sur un écran qui ondulerait légèrement, faisant perdre parfois la netteté. Mon regard se fixe de nouveau sur cette dame. Les larmes aux yeux, elle me dit ; « C’est mon fils. Vous le voyez, il est venu. » Sa réaction m’encourage et son émotion me rassure. En fait, je comprends qu’elle est venue pour cela.

Soulagé, porté par le bonheur de cette femme et l’amour qu’il lui porte, je suis tout écoute. De la même manière qu’il devait lui parler de son vivant, le jeune homme confie à sa mère ; « Je vais bien. Je suis en paix, il n’y a pas de souffrance. Je ne suis pas mort sur le coup comme tu le sais, quelques instants après. Mais le choc a été si violent que c’est comme si j’avais été projeté hors de mon corps. Et la seule pensée que j’ai eue, c’est… Oh, maman va être inquiète. Aussitôt, je me suis retrouvé auprès de toi. Tu servais du café à tes collègues de service où tu étais de garde au centre hospitalier. La pendule sur le mur indiquait minuit passé. Tu riais tout en ayant le souci de tes malades, je le ressentais. Je savais que tu ne me voyais pas, que tu ignorais tout. Puis j’ai pensé à ma sœur et instantanément je me suis retrouvé au pied de son lit. Elle dormait et je l’ai contemplée. Et c’est parce que je l’ai regardée qu’elle a bougé, ouvert les yeux et qu’elle m’a vu. Elle en a été surprise, mais a cru à un rêve. A nouveau, j’ai vu mon corps, mais cette fois étendu sur une table et j’ai compris alors que j’étais mort. »

Un monde de ressentis
Et ce fils d’expliquer à sa mère tout l’amour qu’il éprouve pour elle, « pas l’amour que mon cœur de fils te portait de son vivant… il s’agit d’autre chose. » Il attendait de pouvoir communiquer avec elle. Pour lui, le temps n’existe pas mais il ressent l’impatience de sa mère. Et c’est maintenant que devait se faire cette rencontre, partager ce bonheur. Il lui dit aussi qu’il a beaucoup à faire, qu’avec d’autres, dans un ailleurs comme l’on dit sur Terre, il a choisi d’accueillir et d’aider ceux qui sont victimes de mort violente. Et il demande à sa mère de ne pas chercher à reprendre contact avec lui et dit qu’il donnera de ses nouvelles par rêve. Qu’elle sache simplement qu’il est bien, heureux et qu’il y a toujours une partie de moi qui est là, qu’il ne vit pas ailleurs, qu’il est juste là avec ceux qu’il a aimés, qu’il lui est difficile de trouver les mots mais qu’il pourrait dire ceci ; « Il n’y a aucun éloignement entre les êtres que vous prétendez morts et vous autres qui êtes vivants. C’est juste une autre façon de vivre. Notre vie est parfaitement réelle tout autant que la vôtre. Elle est organisée autrement, c’est un monde fait de ressentis, de vagues successives d’amour. » Et cet homme confie à sa mère que, chaque fois qu’elle pense à lui, une vague d’amour le submerge. Il la reconnaît car seule sa mère peut l’aimer ainsi et penser à lui de la sorte. Il est alors aussitôt avec elle. Cette même force comporte d’autres fréquences vibratoires et c’est ainsi qu’il reconnaît s’il s’agit de sa sœur ou de son père. Il sait toujours qui pense à lui, qui l’aime autant. Il est donc omniprésent dans le cœur de tous, mais aussi sur le plan humain à les accompagner.

Le rejoindre en esprit

Par rapport à sa mère, il explique que, non seulement, il perçoit ses pensées mais il continue de vivre avec elle au niveau de l’âme, au niveau intérieur. C’est comme si elle le portait. En effet, bien que l’âme de sa mère soit au cœur d’une expérience humaine (l’incarnation), leurs âmes ne sont pas assujetties à la matière. Sur leur plan de conscience, elles se rejoignent, sont toujours complices. L’âme d’une mère porte l’âme de son enfant. C’est ce qui permet les retrouvailles au moment de la mort, retrouvailles prévues car l’amour ressenti et vécu intensément a des conséquences sur un plan spirituel. Les liens ne sont plus seulement physiques, mais deviennent des liens spirituels éternels. Cela explique pourquoi le jeune homme demande à sa mère de ne pas chercher à l’appeler uniquement sur un plan humain. Désormais, leur relation se poursuit à un niveau plus subtil et il lui explique avec une grande délicatesse qu’elle doit, parce qu’elle le peut, le rejoindre en esprit, communiquer avec lui davantage à travers sa pensée et son cœur. Et pour cela, elle doit écouter en elle et faire confiance à ce qu’elle ressent.

A la fin du contact, il lui redit tout son amour. La maman est en larmes d’émotion et de bonheur. Elle retrouve son calme et m’explique enfin l’histoire qui s’est révélée en tout point exacte. Elle est infiniment heureuse de ce contact et ne doute pas un instant que son enfant de dix-neuf ans est toujours vivant, même si son absence physique lui pèse parfois. La perte d’un être cher est toujours difficile, alors celle d’un enfant…

J’étais moi-même très heureux qu’elle ait retrouvé son fils et qu’elle sache que lorsque des émotions surgissent en elle, c’est parce qu’elle le porte toujours comme au moment de sa grossesse ; que leurs âmes dialoguent dans une autre dimension de l’esprit.

Quelques mois plus tard

Quelques mois plus tard, une jeune femme demande un entretien. Au cours de celui-ci, le jeune homme se présente de la même manière : présence d’un halo lumineux dans lequel s’installe une forme plus précise. Il semble touché de voir cette jeune femme. Sans me prêter davantage attention –il sait que je le vois – il me dit qu’il s’agit de sa belle-sœur envoyée par sa mère. Cette dernière n’a pas osé revenir parce qu’il le lui avait déconseillé. C’est alors qu’une force en moi me fait dire à la jeune femme : « Christian est là et m’explique qui vous êtes, que vous venez aux nouvelles car sa maman n’a pas osé le faire. Les nouvelles sont toujours les mêmes, c’est-à-dire aussi lumineuses, agréables et pleines d’amour. Il prie pour que votre espoir qui est aussi son souhait se réalise, celui d’avoir un enfant. Est-ce bien cela ? » La jeune femme est interloquée. Et comme il l’avait fait avec sa mère, Christian recommande à sa jeune belle-sœur de ne pas renouveler l’expérience ; elle doit compter sur elle-même, sur sa foi, sur ce qu’elle est, sur sa force intérieure. Car en vérité, tout ce qu’elle a envie de vivre et qu’elle ne se sent pas capable d’affronter humainement, elle l’a décidé avant de venir au monde et la réussite est prévue. Elle doit donc avoir confiance. Puis il me remercie avant de se fondre dans la lumière qui semble l’emmener en se refermant sur lui.

En séchant ses larmes, la jeune femme m’avoue qu’elle ne croit pas à tout cela, que sa belle-mère lui a effectivement demandé ce service et qu’elle a accepté en voyant toute sa peine. Elle me remercie du réconfort que lui ont procuré les propos de Christian.

Deux ans plus tard…

Deux ans après, la maman de Christian est revenue. Je ne l’ai pas reconnue mais son fils s’est de nouveau présenté. Avant même de s’adresser à elle, il tient à m’expliquer certaines choses qui rejoignent en tous points différents témoignages de personnes décédées puis : « Elle a besoin d’être réconfortée, je le comprends bien mais il faut aussi qu’elle saisisse l’enseignement que mon amour lui donne. » Je transmets alors le message d’amour de Christian à sa maman, nuancé de recommandations ; il lui rappelle ce qu’il lui avait suggéré la première fois. Elle réagit en s’adressant à lui directement : « Mais ça me fait tellement de bien. Ne refuse pas d’avoir des contacts avec moi, sinon ça veut dire que je te dérange. » Et Christian d’expliquer : « Ce n’est pas de dérangement dont il s’agit, parce qu’il n’y en a pas. Mais comment peux-tu devenir consciente de ma présence en toi et avec toi en chaque instant si tu utilises toujours un intermédiaire ? Pour beaucoup d’autres, ça reste nécessaire, mais de là où je suis, je sais ce dont tu as besoin. C’est pourquoi je t’incite à t’appuyer sur ta foi et sur la confiance que tu éprouves. En consultant, tu les remets en question et c’est comme si tu recommençais à zéro. Bien sûr que je ne t’interdis rien et je te donne ce conseil uniquement pour que l’au-delà fasse peu à peu partie de ta propre vie, devienne ta propre lumière, ta quête, ta vérité. Pour le moment, c’est toujours la vérité d’un intermédiaire même si tu connais les faits et que, par émotion, tu sais que cela est juste avec tous les détails qui la portent. Il serait tellement mieux pour ton évolution spirituelle que tu puisses grandir seule à cette vérité, te l’affirmer et la vivre dans la réalité. C’est ainsi que mon absence physique te pèsera moins. Tu vas me sentir vivre pleinement dans ton quotidien. Tu dois réussir à t’éveiller à ta propre richesse spirituelle comme à celle que moi-même je véhicule.

Dans ton for intérieur

images (5)Nous ne sommes pas désunis mais bien ensemble. Tu le crois, c’est bien, mais tu dois le vivre ; alors, seulement tu comprendras que je ne suis pas mort mais que je reste vivant. Tu le sauras parce que tu vas aborder cette vie-là chaque jour un peu plus dans ton for intérieur. C’est là que tu peux déjà me retrouver sans que tu sois obligée de mourir au plan humain. Maman, à ce moment-là, ma mort te devient « utile » dans ta quête personnelle parce que je t’ai ouvert une fenêtre sur un autre monde que tu aurais  toujours voulu ignorer mais que désormais tu veux vivre. Tu comprends mieux pourquoi je te déconseillais de revenir ? C’est juste pour que tu comprennes qu’en prenant contact avec toi-même, tu te place dans ma force qui vit en toi. Tu vas savoir utiliser tes valeurs et non pas tes manques. Chaque fois que tu es en demande, tu l’es à travers tes manques. Cela t’aide psychologiquement et sur un plan spirituel, mais d’une manière plus lente. Voilà, chère maman, mon message qui nous relie aujourd’hui et jusqu’au jour où je t’accueillerai. »

La maman a parfaitement compris ce que disait son fils parce qu’elle l’a ressenti au plus profond d’elle-même. Au fur et à mesure que je traduisais en mots ce que Christian me disait, la vie se révélait en elle. Je n’ai plus jamais revu cette femme, ni même qui que ce soit de la famille. Avant de s’en aller, Christian s’adresse à moi : « C’est la dernière fois que l’on se voit car maman a ressenti tout ce que je lui ai dit et, puisqu’elle a compris, elle me laisse à ma présence et donc par notre amour réuni, nous existons ensemble. »

Retrouvez d’autres témoignages
dans Ce que la mort m’a confié

Publié dans:AMOUR, MULTIDIMENSIONNALITE |on 28 juillet, 2014 |Pas de commentaires »

L’amour est la seule chose que le partage grandit.

 

Je suppose que si je dis qu’avec un peu plus d’amour notre monde tournerait mieux, presque tout le monde sera d’accord. Cela semble même être une évidence. Si la solution à bien des difficultés est à portée de main (un peu plus d’amour), alors on devrait pouvoir la mettre facilement en application. 

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Mais ce n’est pas aussi facile que cela. Pourquoi ? 

Peut-être pensez-vous à nos jeux d’ego, qui nous maintiennent dans la dualité, à la recherche parfois avide et aveugle de pouvoir et de plaisir, ou à ces peurs qui nous séparent. Vous avez raison, tout cela existe, mais je pense à autre chose : à notre système économique.

Voyez-vous, la doctrine du capitalisme qui régit nos systèmes économiques est basée sur la compétition, la concurrence. Or, dès qu’un être humain entre en mode compétitif, qu’il voit en l’autre un concurrent, il ferme son cœur et ne peut plus exprimer son amour. C’est l’un ou l’autre. La compétition exclut l’amour

Il est facile de comprendre que tant et aussi longtemps qu’on basera nos échanges économiques et la plupart des relations entre humains sur la compétition, nous ne pourrons laisser s’exprimer l’amour présent dans nos cœurs. Qu’on le veuille on non, le capitalisme (ou tout système semblable) étouffe l’amour, l’amitié, la douceur, et empêche la floraison de notre humanité vers des valeurs plus élevées, des valeurs 
de partage, de solidarité, d’unité, de fraternité. 

Notre évolution passe donc inmanquablement par l’abandon du capitalisme. Comme on peut le voir, ceux qui en tirent profit font tout pour maintenir notre humanité sous le joug exclavagiste de se système (à travers le FMI, la Réserve fédérale américaine, la Banque européenne, etc). Je ne donne cependant que peu de temps encore à ce système. Il est trop barbare, cynique, destructeur et inhumain. Pour ma part, on peut s’en libérer dès aujourd’hui. 

Mais alors, comment va-t-on faire ? Voilà une excellente question !

Comment aimeriez-vous que soit notre monde ? 
 
Pensons-y, visualisons-le aussi beau et joyeux qu’on le peut, créons-le dès aujourd’hui en y mettant le meilleur de nous-mêmes, et nous le verrons un jour autour de nous. Car c’est à nous, individuellement et collectivement, qu’il appartient de le décider et de le bâtir. 

Ne laissons plus un groupe de gens passés maîtres dans l’art de la manipulation et du mensonge nous diriger et décider à notre place. S’ils ont pu installer un tel système, qui profite à une infime minorité au détriment de tous les peuples, qui saccage notre environnement et pollue au point de compromettre notre survie, c’est que nous les avons laissé faire.

Or, nous avons le pouvoir de choisir. Nous avons le pouvoir de dire oui et non ! Je connais bien les contraintes de notre vie moderne, je connais nos obligations de tous genres et je sais qu’on ne peut pas changer de vie comme par magie. Mais en ce qui concerne notre système économique actuel, dire « Non, ça suffit la folie ! » et un acte nécessaire. Un acte libérateur aussi, car nous sommes devenus trop dépendants, trop soumis et trop privés d’amour pour nous épanouir.

C’est en mettant la qualité d’amour au coeur de notre vie, de nos échanges, de nos relations à l’autre et à tout être vivant, que nous pourrons enfin exprimer le plus beau de l’humain !

Venez rejoindre « La Vie Devant Soi » ici : http://devantsoi.forumgratuit.org/

 

Publié dans:AMOUR, HUMANITE, MULTIDIMENSIONNALITE, SOCIETE |on 19 juillet, 2014 |Pas de commentaires »

Dieu est PERE et MERE A LA FOIS

 

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Le regard actuellement porté par notre conscience humaine sur tout ce qui concerne l’union de l’homme et de la femme, est encore englué dans nos héritages culturels. Et pourtant au fond de nous, femmes, nous pressentons autre chose. Et si l’Eternel, l’Un, l’Unique, Dieu était Père et Mère à la fois ? 

Et si l’Androgyne pouvait être une entité où principes féminins et masculins se contemplaient, se connaissaient et s’échangeait à l’infini dans l’Amour le plus total à l’origine de toute création. L’Amour étant vie et mouvement, l’acte de création se renouvellerait chaque jour que Dieu fait, car l’Amour est non seulement création, mais aussi échange et partage. L’Homme avec un grand H ne peut être créé qu’à l’image du Père-Mère, masculin et féminin. 

Il me vient à imaginer Dieu divisant en deux ses polarités pour qu’elles puissent, non se tourner le dos, mais au contraire se contempler et échanger leur regard à l’image de leur Père et de leur Mère, à la fois deux et un. Ces deux polarités seraient Adam et Eve, représentant le masculin et le féminin à l’œuvre chez l’Homme. De toute évidence, Adam ne symbolise pas un homme physique de même qu’Eve, une femme physique ; images réductrices d’une lecture erronée du récit de nos origines, mais principes masculins et féminins qui résident en chacun de nous. 

Marie-Madeleine et Jésus, dans leur dimension d’êtres incarnés, nous enseignent que la voie mystique peut emprunter un chemin de vie des plus ordinaires. En reconnaissant Marie-Madeleine, Jésus réhabilite la femme pour l’éternité. Il invite à la réconciliation et à l’union entre l’homme et la femme. Leur destin est de se regarder et de s’aimer dans leur complémentarité et entièreté, sous le regard et la protection de Dieu. C’est à Marie-Madeleine et non à Pierre ou Jean qu’il se présente le premier, ressuscité. Ce n’est pas un hasard s’il l’a choisie, elle, plutôt qu’un homme. Il sait qu’une femme amoureuse, à l’écoute de son coeur, peut être capable  de le reconnaître, beaucoup mieux que ces hommes pourtant si proches de lui, et de croire en sa résurrection. Aussi, c’est à elle qu’il décide d’offrir ce merveilleux cadeau. 

Son engagement à ses côtés et sa fidélité n’ont souffert d’aucune faille ou faiblesse. C’est pour cette raison qu’il l’a récompensée en lui apparaissant en premier ; elle, l’infidèle, la prostituée, « la moins que rien » aux yeux de tous, a obtenu l’immense privilège de constater avec stupeur et incompréhension la survie de son Maître et de son Amant Divin. Marie-Madeleine ne sera véritablement reconnue qu’après la résurrection de Jésus, parce que c’est elle le témoin principal de la survie immédiate de son Grand Amour. L’on raillait sur elle parce que leur union semblait bancale et contre nature. Toujours présente dans les pires moments de la vie de Jésus, Marie-Madeleine a été la seule, avec sa mère Marie, à le soutenir et à lui apporter le réconfort dont il avait besoin. 

De cette femme rejetée, mal-aimée, il en fait son plus proche disciple : Parce qu’il l’a considère comme la plus fidèle des fidèles, méritant sa profonde reconnaissance à ses côtés. Il en fait son premier apôtre, lui demande de témoigner de ce qu’elle a vu et d’enseigner les connaissances qu’il lui a transmises ; lesquelles ne sont pas d’ordre intellectuel. Il l’amène à témoigner de l’Amour : l’Amour transcendé qui permet de triompher de la mort et de ramener l’Humanité à sa source. 

Marie-Madeleine est pour moi un véritable symbole pour l’humanité de demain. A la fois ange et femme munie du flacon contenant le précieux parfum, elle me fait penser à l’ange de la tempérance (Arcane XIV du tarot). Marie-Madeleine ne symboliserait-elle pas la nouvelle Eve, celle de l’ère du Verseau, l’ère de la femme sauveur de l’Humanité ? Marie-Madeleine est fière qu’une Marie-Madeleine relève le défi de sa réhabilitation, parce que c’est bien de cela dont il s’agit : la réhabilitation de l’apôtre le plus fidèle du Christ, mais reniée par les autres. 

Si ce fut une femme qui inaugura la séparation d’avec le Divin ou l’Un, ne reviendrait-il pas à la femme d’ouvrir la voie du retour vers l’Un, l’Unique ou Dieu ? 

Marie-Madeleine est le symbole de la femme « une » et parce qu’elle est réunifiée, elle est une femme libre. Aujourd’hui, elle nous appelle, nous les femmes, à être pleinement « une » au travers de tous les rôles que nous sommes amenées à jouer, qu’il s’agisse de celui d’épouse, de mère ou autre. Elle nous demande de développer toutes les qualités du pôle féminin tout en reconnaissant celles du pôle masculin. Marie-Madeleine représente la femme dans ce qu’il existe de plus noble, de plus pur, de plus beau. Les femmes d’hier et d’aujourd’hui doivent êtres fières d’être représentées par elle qui partagea la vie de Jésus vivant sur terre, et la vie du Christ ressuscité. Les femmes sont perméables au péché, mais plus sensibles  aussi à la sentimentalité. Cela n’est pas une règle à prendre à la lettre, mais c’est un constat qu’il nous est facile d’observer. La spiritualité, l’occultisme, le mystère les attirent. Elles vivent plus dans l’abstrait que les hommes et sont attirées par l’invisible ou l’inconnu. 

Pardonnez-nous de faire cette parenthèse, mais les femmes méritent aujourd’hui plus de place dans les décisions terrestres qui sont liées à l’évolution de notre planète. La sagesse les habite davantage. Elles ont donné la vie. C’est pour cette raison qu’elles défendent bec et ongle tout ce qui touche à la vie sous toutes ses formes. 

Si Eve a ouvert les voies de la connaissance, il revient à nous femmes d’initier l’homme à l’Amour : l’Amour vrai, et de faire qu’ensemble nous soyons unis dans le Christ. Ainsi, il faut espérer qu’un jour l’homme et la femme arriveront à se comprendre et à se retrouver dans une véritable communication. En allant à la recherche de Marie-Madeleine, je me suis trouvée. Engagée sur le chemin, je continue d’aller là où mon âme souhaite que je me rende. Riche de cette expérience et de mes recherches, j’ai envie de vous encourager à retrouver, femmes et hommes, la part féminine de votre être ; cette part masculine amènerait l’Humanité à vivre dans l’unité retrouvée et non plus dans la dualité ou la guerre, base de toutes nos souffrances. 

Je conclurai par cette phrase d’Annick de Souzerelle : « Quelle peur avez-vous donc de la femme, vous les hommes, alors qu’elle n’attend de vous que votre amoureuse puissance, amoureuse, mais réelle, puisée au trésor de votre intériorité ? «   

Extrait du livre : VERS UN MONDE D’AMOUR page 111-116 de Jean Pernin et M.Madeleine Jacob aux éditions Louise Courteau

Publié dans:AMOUR, MARIE-MADELEINE |on 5 juillet, 2014 |Pas de commentaires »

Unis jusqu’à la mort

images (21)Jusqu’où peut aller la connexion d’amour et d’esprit qui nous unit à un être aimé ? Pour Eleanor et Franck Turner, jusqu’au delà de la mort…

Se dire oui, pour le meilleur et pour le pire jusqu’à ce que mort s’ensuive. S’engager l’un à l’autre si fortement au point d’en mourir le même jour, voilà ce qu’ont vécu Eleanor et Franck Turner. Nés le même mois de la même année, et après 65 ans de mariage, ils se sont éteints à quelques heures d’intervalle. 

Eleanor et Franck se sont rencontrés en 1947, un jour où Franck vient acheter une voiture chez le concessionnaire où travaille Eleanor. Le vendeur lui propose de faire un tour pour essayer le véhicule auquel il s’intéresse. Franck accepte, « A condition que je puisse emmener votre secrétaire avec moi », aurait-il répondu avec humour. Depuis, ils ne sont plus quittés. Ils se sont mariés. Ils ont fondé une famille et traversé les hauts et les bas de la vie main dans la main. Leurs proches témoignent du fait qu’ils faisaient pratiquement tout ensemble et qu’ils supportaient mal d’être séparés l’un de l’autre. 

A 87 ans, la santé d’Eleanor s’est empirée. Elle a alors été admise en soins palliatifs. Franck, dont la santé était également fragile, était dans une maison de repos à quelques kilomètres de là. En ce 29 novembre 2013, Eleanor est décédée à 4h30 et Franck à 13h30 – alors qu’il n’avait pas encore eu la nouvelle du décès de sa femme. Seulement quelques heures ont séparé la mort de ces deux personnes qui, bien qu’unies solidement envers et contre tout, étaient séparées physiquement au moment de leur décès. Cette synchronicité est remarquable. « J’avais l’impression que si l’un s’en allait, l’autre ne serait pas bien loin derrière », raconte leur fille Linda qui, encore très affectée par la perte de ses deux parents, se dit aussi rassurée de les avoir su ensemble dans ce passage de fin de vie. Unis dans la vie, unis dans la mort, Eleanor et Franck seraient-ils partis ensemble vers d’autres horizons ? 

Lire l’article sur Gentside.com

Publié dans:AMOUR |on 1 juin, 2014 |Pas de commentaires »

Aspects sociaux de l’état d’amour véritable

 

 

images (15)Nous vivons une époque particulièrement critique et douloureuse. La phase que travers le monde au seuil de cette seconde moitié du vingtième siècle peut être considérée comme une ère de transition. 

L’efficience des valeurs traditionnelles sur le comportement des masses semble diminuer. Nous assistons à une refonte des assises de la pensée traditionnelle. La précipitation des événements, la rapidité foudroyante des progrès intellectuels et techniques nous font pressentir la naissance d’une ère nouvelle. La vie semble balayer irrésistiblement les anciennes formules, les anciens cadres. Des dynamismes nouveaux réclament des formes neuves plus adéquates aux possibilités d’un âge sans précédents dans l’histoire. 

C’est surtout dans le comportement des masses et plus particulièrement celui de la jeunesse que l’on peut juger de l’emprise de plus en plus faible qu’exercent les anciennes valeurs religieuses ou morales. Le caractère critique de l’époque actuelle à ce point de vue réside dans le fait que la faillite des valeurs anciennes n’a pas été compensée par la compréhension de valeurs plus hautes et plus profondes. L’impasse psychologique dans laquelle se trouvent beaucoup d’êtres se traduit par un laisser-aller général atteignant des proportions redoutables. 

L’évolution intellectuelle et technique a contribué à la réalisation d’une prise de conscience et d’un éveil en regard desquels les croyances des grandes religions dogmatiques font figure d’édifices moyenâgeux inadéquats aux exigences de l’heure actuelle. Mais le caractère extérieur et spectaculaire des perfectionnements techniques exerce une magie pernicieuse qui se manifeste par une superficialité, une mécanisation de l’homme et un manque de sensibilité progressifs. Le drame que nous vivons résulte de la disparité entre l’évolution intellectuelle et technique d’une part, et l’évolution morale et spirituelle presque nulle, d’autre part. Cependant, les progrès récents des sciences physiques, biologiques et surtout psychologiques ouvrent des horizons immenses aux possibilités intellectuelles, spirituelles et morales de l’humanité de demain. 

Mais ni les masses, ni la jeunesse ne soupçonnent la richesse et les possibilités nouvelles de la phase de renaissance à l’aube de laquelle nous nous trouvons. Elles ne subissent la plupart que le coté provisoirement négatif de la période de transition critique que nous traversons. 

Les spécialistes qui s’attachent à résoudre les problèmes délicats de l’enfance délinquante dans tous les pays du monde sont effrayés à juste titre de constater la gravité de la crise morale actuelle de la jeunesse. Leur attention est particulièrement attirée par l’irresponsabilité dans laquelle les jeunes d’aujourd’hui se trouvent vis-à-vis des problèmes de l’amour, de la sexualité et de leurs conséquences. 

L’un des points faibles des valeurs anciennes était d’encourager en fait cette irresponsabilité par suite de l’absence totale de sens critique dont se trouvent empreintes les religions dogmatiques.

Les processus de coercition, de crainte sont insuffisants pour déterminer une transformation profonde de la jeunesse actuelle. Ils comportent quelque chose d’artificiel et d’inadéquat à la mentalité d’aujourd’hui. Ce sont toutes les bases de la morale et de l’éducation actuelles qui doivent être totalement révisées pour répondre plus parfaitement aux exigences de notre époque.

Il s’agit là d’un vaste programme de rééducation dont les faits commandent l’urgente nécessité.

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Il faut faire comprendre à la jeunesse que l’amour aussi grand soit-il n’entraîne pas l’irresponsabilité. Dans la mesure où le réel amour s’installe dans le cœur d’un homme, il doit être pleinement attentif au destin de l’être aimé, aux conséquences de ses actes. L’état d’amour véritable réalise précisément le grand avantage d’être hautement lucide. La lucidité profonde n’a aucune commune mesure avec une attitude de calcul qui porterait ombrage à la spontanéité de l’amour, mais elle nous délivre des conséquences d’actes imprudents, irréfléchis. L’amour ne nous dispense jamais du sens de la responsabilité mais cette dernière augmente, au contraire, dans la mesure où nos sentiments gagnent en profondeur et peuvent mériter réellement le terme « Amour ». 

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L’état d’amour véritable se traduit non seulement par une libération de tous les attachements, de toutes les convoitises et les tyrannies de la jalousie qui sont à l’origine d’innombrables conflits intérieurs. Il s’exprime par une bienveillance et une générosité de tous les instants. Cette bienveillance et cette générosité ne se manifestent pas seulement par le rayonnement constant d’une énergie spirituelle. Elles se matérialisent en fait dans le comportement quotidien de l’homme intégré par des attitudes supérieurement constructives. Combien de conflits tant individuels que collectifs ne seraient-ils pas aplanis si chacun des adversaires n’attendait pas le moment de la triste victoire où « l’autre » capitulera. L’homme intégré se caractérise par le fait que dans tous les conflits humains, quels que soient ses droits ou ses griefs légitimes ou ses torts, il est capable de faire le premier geste. Par ceci nous ne voulons pas dire qu’il faille toujours s’incliner devant l’injustice, l’exploitation, la cruauté. C’est à chacun qu’il incombe de discerner par lui même la façon dont la générosité, la bienveillance doivent se matérialiser en acte, suivant les circonstances particulières, imprévisibles. 

Si nous sommes incapables de faire le premier geste, si nous sommes malveillants, ne parlons plus d’amour. Nos discussions dans ce domaine ne sont alors que vaines et subtiles évasions. Notons cependant que si l’homme « intégré » possède éminemment la capacité de se mettre à la place de « l’autre » dans un conflit quelconque, cette tendance ne pourra jamais le conduire au danger de s’inféoder à l’autre. L’Amour seul est la force magique capable de conférer ce pouvoir merveilleux. Bien des conflits humains ne peuvent être résolus que par lui. 

EXTRAIT de : L’Amour Humain  A L’Amour Divin de Ram LINSSEN -  Editions ETRE LIBRE  1953 –  

 

Publié dans:AMOUR |on 24 mai, 2014 |Pas de commentaires »

L’amour valeur en baisse?

 

par Catherine Charrier

dieu9Il y eut la chanson de Dominique A, « L’amour est très surestimé », puis le livre de Brigitte Giraud, au titre éponyme : dans une nouvelle, un homme revient dans l’appartement commun prendre ses affaires après la rupture, et repart sans rien, plongeant son ex dans le désarroi. Leur amour passé ne valait-il même pas qu’il en emportât quelque chose ? Alors, « surestimé » l’amour ? Le sentiment qui agite sans relâche l’espèce humaine est en crise. Ne voit-on pas plus de souffrances que de joies qui ont pour nom amour ? Les candidats à la deuxième vie amoureuse ne se débattent-ils pas sur la terre brûlée du divorce ? Un Français sur deux accepte l’idée qu’il n’aura pas le même partenaire amoureux toute sa vie. L’époque entérine tranquillement le déclin du CDI amoureux. La vie aussi, d’ailleurs, tellement rallongée. On s’apprête à vivre 90 ans, on ne va pas en passer 70 au sein du même couple ! A qui infliger cela ? C’est l’amour unique qui bat de l’aile, plus que l’amour tout court. 

A l’unicité se substitue donc l’idée du champ des possibles. La liberté individuelle et le choix sont-ils des tue-l’amour ? Peut-être pas, mais l’amour en sort chamboulé. Le vocabulaire change : on parle de « rencontre amoureuse » plus que de « rencontrer l’amour ». Un Français sur quatre s’adonnerait à la rencontre en ligne. Outil de prospection terriblement efficace, Internet transforme le coup de foudre en un processus permanent d’évaluation relative des candidats. Au supermarché de l’amour, l’assortiment est si large et profond que le choix donne le vertige. Essayez, vous verrez. Singulière cette impression qu’à chaque fois qu’on entre dans la matrice on peut trouver mieux. Curieux aussi ce sentiment diffus des aficionados que, désormais, ils ne seront plus jamais seuls. Réelle, pourtant, la précarité des relations que génèrent les sites.  

Congédié d’une aventure de plusieurs mois comme d’une entreprise, on se dit que pour éviter les dommages, il faudrait adopter derechef le libertinage amoureux entre adultes conscients et consentants que préconise Michel Onfray. Mais sommes-nous si nombreux à en être capables ? Première condition, très sensée : pas d’enfant. Là on perd déjà pas mal de candidat(e)s. Les femmes viennent à peine de prendre quelque liberté, économique, sexuelle, qu’il faudrait déjà qu’elles explorent les terres inconnues d’un nouveau commerce affectif avec les hommes et renoncent à ce qui les a mobilisées pendant des millénaires : l’enfant. C’est aller vite en besogne. Et jeter la proie pour l’ombre. Ont-elles assez de pouvoir ailleurs pour lâcher celui de la reproduction ? Il le faudrait, pourtant.

Parions qu’avant l’avènement d’une nouvelle ère de l’amour, nous traverserons turbulences et inconfort. Que pendant ce temps l’Amour sera mythifié, adulé, comme tout ce qui devient rare. Bref, valeur en hausse, disent les marchés. 

http://www.cles.com/chronique/l-amour-valeur-en-baisse

 

Publié dans:AMOUR |on 17 mai, 2014 |Pas de commentaires »

Constance, sérénité et puissance de l’Amour

 

 téléchargement (7)

Il a été dit dans l’Imitation : « L’amour veille sans cesse ; dans le sommeil même, il ne dort pas ».

L’Etat d’Amour véritable demeure au delà des alternatives de veille et de sommeil. Il est la toile de fond sur laquelle se profilent toutes nos agitations de surface, nos pensées, nos émotions, nos joies, nos peines. La source de l’amour véritable réside au niveau de l’ultime essence de notre être. Elle occupe la place d’un témoin de profondeur assistant imperturbablement à nos alternatives de plaisirs et de souffrances. Privée de cet amour, l’âme est une plante desséchée, dépouillée de sa sève la plus essentielle. 

Il faut laisser la plante de notre âme plonger ses racines dans le sol fécond du Pur Amour. Il est comme une sève spirituelle précieuse qui régénère et transfigure. 

En nous ouvrant à la sérénité, à la puissance, à la béatitude du pur amour nous donnons à notre âme une santé, un équilibre, une harmonie, une constance de radioactivité, de rayonnement essentiel. Notre être intérieur retrouve ainsi une richesse, une vitalité, une « turgescence » spirituelle comparable à la turgescence physique des plantes s’épanouissant dans leur milieu naturel. Le pur amour et la lucidité sont à l’âme, ce que la chaleur, l’humidité et la lumière sont aux plantes. Il a été dit que « la foi soulève des montagnes ». Mais elle ne peut le faire que dans la mesure où elle s’inspire de l’Amour, car seule la magie de l’Amour recèle d’aussi surprenantes puissances. La véritable puissance ne se mesure pas au déploiement spectaculaire de forces extérieures. Elle ne possède aucune commune mesure avec les bouleversements qu’elle engendre avec ostentation à notre échelle. 

Elle ne se compare pas à l’agitation de l’instant. La véritable puissance ne s’exprime pas par la violence. La véritable puissance est celle du Pur Amour, parce qu’étant ainsi, elle est celle de Dieu Lui-même. Elle est par conséquent discrète, sereine, silencieuse, anonyme, infinie, éternelle, comme l’Amour, comme Dieu est discret, serein, silencieux, anonyme, infini, éternel. Si nous nous ouvrons à la richesse de l’amour, si nous laissons agir en nous la bénédiction de sa grâce infinie, nous introduisons dans notre être intérieur un état d’équilibre souverain que plus rien ne peut perturber. Nous avons jeté l’ancre dans le port de l’éternel. Nous reposons enfin sur notre base spirituelle la plus essentielle, la plus fondamentale. Nous empruntons alors lucidement nos énergies à l’essence même de la vie, de la substance. Nous nous abreuvons à la source intarissable du rythme divin.

 La vie vécue dans une telle attitude est adoration, état d’adoration de tous les instants, adoration qui se recrée perpétuellement. En nous ouvrant à la magie du pur amour nous sentons qu’au moment du sommeil, tandis que cessent les agitations de la pensée, nous retrouvons graduellement la joie infinie, la béatitude d’une présence divine. Nous réintégrons notre demeure la plus essentielle. 

Durant la conscience de veille nous ne percevons d’Elle qu’un pâle écho, submergés que nous étions par les sollicitations du milieu ambiant et les réactions lue détermine notre imperfection. Mais l’Amour n’a jamais cessé d’être. Dans les profondeurs du sommeil sans rêve, alors que l’écran de l’activité mentale tend à disparaître provisoirement, il nous arrive de frôler cette lumière, cette pureté, cette béatitude vertigineuse. Nous sommes au seuil du cratère insondable de l’Etre. Dans la mesure où nous mourons à nous-mêmes, cette grâce infinie nous inonde de sa richesse, dans le sommeil comme dans la conscience de veille. L’Etat de Pur Amour devient alors constant. Il devient ce qu’il doit être : l’Etat suprêmement NATUREL. 

C’est alors un véritable ruissellement de béatitude qui imprègne notre être entier, depuis les profondeurs de l’esprit jusqu’aux moindres cellules de la chair. Nous baignons littéralement dans un flot de lumière, d’Amour, de Paix, de sérénité intérieure se recréant d’instant en instant. En ceci réside le secret accomplissement du Pur Amour qui nous délivre de nos avidités, de nos craintes, de nos conflits. A chaque seconde, l’être entier est littéralement suspendu à l’émerveillement d’un enchantement intérieur dans lequel tout ce qui restait de lui-même — psychologiquement parlant — s’est transfiguré au rythme béatifique d’une incandescence éternelle.

 

EXTRAIT de : L’Amour Humain  A L’Amour Divin de Ram LINSSEN -  Editions ETRE LIBRE 1953 –  

 

Publié dans:AMOUR |on 1 mai, 2014 |Pas de commentaires »

L’état d’amour véritable et la vie pratique

 

 

« L’Amour crée lui-même sa propre discipline », nous dit Krishnamurti. 

imagesVoilà, certes une fois de plus, une affirmation éminemment paradoxale. Il nous semble indispensable de commenter cette pensée de Krishnamurti afin de préciser le climat psychologique de l’homme « intégré » et la façon dont il se comporte vis-à-vis des provocations du milieu ambiant. Nous pourrions illustrer ceci par une comparaison. Supposons un instant qu’un homme se promenant dans la ville croise une jolie femme dont l’attitude est au surplus nettement provoquante. 

Trois réactions sont « grosso-modo » possibles. Dans le premier cas, disons que la vue de cette femme impressionne sérieusement notre promeneur et déclenche en lui soudainement tout un complexe mental imaginatif suivi de désirs. L’homme en question peut être enchanté d’une telle occasion et se laisser aller à toutes les possibilités de l’aventure. Dans le second cas, l’homme est soit indifférent, ou encore évite de porter ses regards sur la jolie femme par peur d’être tenté. Telle est l’attitude de refoulement d’ailleurs très fréquente chez de nombreux religieux. Un troisième cas est possible. Supposons un instant que notre promeneur se trouve dans l’état d’amour véritable constituant l’objet central de nos préoccupations. A peine la silhouette d’une telle femme tomberait-elle dans son champ visuel qu’un tel homme l’examinerait attentivement, dépouillé de toute tendance à l’auto-identification. 

Pour l’homme intégré, fuir n’est pas résoudre. Il regarde les choses en face tout en étant libre d’elles. Il est à chaque instant dans un état d’amour qui le rend incapable de donner suite aux sollicitations d’aventures amoureuses extérieures. A supposer même un instant qu’un résidu d’automatismes mentaux de son « ancienne » personnalité passionnelle subsiste, et que la vue de la jolie femme déclenche en lui un complexe mental érotique, ce complexe effleurera à peine l’intégrité de sa structure psychique. 

Il est comparable à une ride légère se déplaçant à la surface des eaux d’un lac profond.

Les sollicitations mentales viennent se briser en lui comme les vagues d’une mer houleuse se brisent sur un roc. Autrement dit, dans l’état d’amour véritable, ce n’est pas le « moi » individuel qui choisit, qui écarte ou attire, c’est l’état d’amour lui-même qui agit par simple présence. 

Cet état d’amour se manifeste par un véritable envahissement de l’être psychique entier, envahissement capable de conférer une condition d’équilibre supérieur. L’action de ce flux spirituel peut être comparée à celle des principes régulateurs en biologie. Cette action est en vérité celle du principe régulateur suprême dont toutes les autres fonctions régulatrices ne sont que des expressions partielles à des niveaux particuliers. Il semble donc bien exact, ainsi que l’exprime Krishnamurti « que l’état d’Amour véritable crée lui-même sa propre discipline ». Ceci constitue la manifestation sur le plan spirituel d’une loi générale qui s’applique à tous les domaines de l’univers : les conditions d’équilibre profond sont plus difficilement perturbables que les conditions de déséquilibre. 

L’état d’amour véritable est une condition d’équilibre particulièrement stable. Cette condition d’équilibre se matérialise jusqu’à l’échelle biologique des phénomènes dans la nature humaine. Elle se manifeste par une fin de non-recevoir aux perturbations psychiques extérieures. Insistons une fois de plus, que ce refus, n’est pas spécifiquement un refus, mais plutôt un acte de compréhension supérieure et de sublimisation instantanée. A cet acte, apparemment réalisé par le « moi » sur le plan extérieur, préside une inspiration directe du Réel.

 

EXTRAIT de : L’Amour Humain  A L’Amour Divin de Ram LINSSEN -  Editions ETRE LIBRE 1953 -

 

Publié dans:AMOUR |on 27 avril, 2014 |Pas de commentaires »

L’obstacle de l’amour divin imaginé

images (1)L’amour véritable est pure spontanéité, pure liberté, désintéressement total. C’est l’intellect qui corrompt l’amour en le dégradant sous l’emprise de l’intérêt, du calcul, en l’attachant aux formes qui lui servent d’expression, en le rivant aux processus de la sensation, de l’habitude. 

Ainsi que l’exprime Krishnamurti (Ojai 1949, p. 26) :

« Nous aimons avec notre intellect, nos cœurs sont remplis des choses de l’esprit, mais les fabrications de l’esprit ne peuvent évidemment pas être de l’amour. On ne peut pas « penser » l’amour. On peut penser à la personne que l’on aime, mais cette pensée n’est pas l’amour, de sorte que graduellement la pensée prend la place de l’amour ». Le passage de l’amour humain personnel et possessif à l’amour divin ne se réalise ni par le refoulement des désirs ni par des méditations sur l’amour divin. De telles méditations n’aboutissent qu’à des états d’autohypnose formant les obstacles les plus sérieux à l’expérience ultime. Ces obstacles sont sérieux parce qu’ils sont constitués par la cristallisation de projections mentales. Par un paradoxe étonnant, dans la mesure de sa maturité psychologique l’homme tend à s’attacher plus aux idées qu’aux valeurs matérielles. Le culte de nos représentations du réel doit nous conduire à de secrets et pénibles arrachements spirituels exigeant une vigilante attention. En nous attachant plus aux idées qu’aux choses de la matière nous déplaçons simplement le problème.

Il est utile de rappeler que l’état d’amour véritable n’est ni un résultat, ni une somme de moments affectifs antérieurs. Nous ne pouvons le « confectionner » ou le construire à l’aide des éléments du moi. 

L’amour divin n’est pas une « somme » au sens où Bergson, par exemple, désignait le présent comme la somme de tous les moments passés. L’état d’amour véritable est dans le présent mais ce Présent Eternel n’est le résultat d’aucune accumulation. Il ne s’ajoute pas à lui-même à la façon dont le processus du moi s’agrandit d’instant en instant. L’état d’amour véritable est totalement étranger aux processus de croissance qui nous sont familiers. Ces processus impliquent la notion de temps dont notre esprit parvient difficilement à s’affranchir, par le fait que le mental est lui-même le créateur de l’illusion du temps en nous. 

L’amour divin existe par lui-même. Il n’est pas un résultat. Il est « autogène ». Il est étranger à nos efforts affectifs et mentaux. On ne s’efforce pas de créer l’amour divin. Il est spontané. On s’ouvre à l’amour divin. Ainsi que nous l’avons dit ailleurs, tout le problème consiste à réaliser une transparence intérieure, une simplicité, une disponibilité, une sensibilité supérieure, telles, que l’amour véritable — donné, préexistant — se révèle pleinement à nous dans la délicatesse infinie de sa nature primordiale, éternelle. 

EXTRAIT de : L’Amour Humain  A L’Amour Divin de Ram LINSSEN -  Editions ETRE LIBRE  1953 –  

Publié dans:AMOUR |on 21 avril, 2014 |Pas de commentaires »

L’amour divin

 

images (3)La totale soumission à la loi d’amour porte l’humain vers son plus haut accomplissement. Dans un sentiment indicible de liberté il se surprendra à réaliser en toute simplicité ce qu’il pensait précédemment être un miracle : aimer en étant libre de l’objet de son amour.

Pour un tel être, il n’y a plus d’opposition entre l’amour humain et l’amour divin. 

Chaque instant est vécu dans l’émerveillement sans borne d’une compréhension nouvelle des êtres et des choses qu’illumine une vision d’unité prestigieuse. Un tel état d’amour, libéré de ses points d’attaches, affranchi des limites égoïstes du « moi » constitue le plus haut état de sagesse que l’homme puisse réaliser. Il embrasse l’Univers entier dans son élan. Nous dirons mieux : 

 Il EST l’Univers entier.

Il l’EST par un acte qui n’est pas seulement un acte de communion mais un acte d’intégration.

Il EST l’Univers entier, non en tant que manifestation extérieure de son « moi » apparent, ce qui serait absurde, mais il l’EST par son essence qui est l’essence de tous les êtres, de toutes les choses. 

Par cet état d’intégration, l’homme « EST » la réalité de l’Univers extérieur et intérieur, visible et invisible qui désormais ne sera plus conçue comme distincte de lui. Un tel homme n’agit plus, ne pense plus, n’aime plus « en-tant-que-distinct ». L’homme intégré ne dit plus « Je t’aime » ou « J’aime ». Il dira « Je suis Amour » ou plus exactement l’Amour EST. 

Certains Sages nous diraient : « un tel homme ne dit plus rien »… Ainsi que l’exprime le Dr. Godel (L’Expérience Libératrice, p. 210) : « L’Amour exige que soient détruits dans l’ultime consommation l’amant et l’aimée, tandis que lui seul subsiste sans partenaire dans la pureté de sa flamme ». 

C’est un langage très semblable qu’employait Krishnamurti au cours de ses conférences à la Sorbonne en 1950. Nous lisons p. 104 : « L’amour est une flamme sans fumée. La fumée est tout ce que nous connaissons si bien : la fumée de la jalousie, de la colère, de la dépendance, de l’attachement, des mots « personnels ou impersonnels ». Nous n’avons pas la flamme, mais nous connaissons si bien tout ce qui concerne la fumée. Toutefois, il n’est possible d’avoir la flamme que lorsque la fumée n’est pas. Cessons donc de nous préoccuper de l’amour, de savoir s’il est au delà de la pensée et de la sensation ; libérons nous plutôt de la fumée, de la fumée de la jalousie, de l’envie, de la séparation, du chagrin, de la douleur. Et lorsque la fumée ne sera plus, alors seulement connaîtrons-nous, vivrons-nous. Cela qui est la flamme. Et la flamme n’est ni personnelle, ni impersonnelle, ni universelle ni particulière ; elle n’est que flamme ». 

Nous insistons une fois de plus sur le fait qu’une telle expérience n’est pas une création de l’esprit. Elle ne constitue pas une déshumanisation de l’humain mais au contraire son plus haut épanouissement.

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* *

L’amour humain libéré de ses attaches, de ses calculs, de toutes ses limitations habituelles, réalise une condition de liberté, de perfection, de pureté qui le rend réellement divin. Dans cet état d’amour, il y a abolition de l’adorateur et de l’objet de son culte, en tant qu’entités distinctes.

Cet état d’être inexprimable constitue une sorte d’autorévélation de CE qui n’a jamais cessé d’être en nous-mêmes. La magie de l’Amour a dévoré les limites du « moi ». Pour Krishnamurti, un tel homme est le divin-même. Il est le Dieu vivant. Il demeure à jamais au delà des cendres du « moi » limité, dans l’incandescence éternelle d’un amour suprême qui est lucidité et d’une lucidité suprême qui est amour. Mais dans ce domaine chaque mot devient un piège. 

L’état de joie ineffable qu’éprouve l’être humain resté inébranlablement fidèle à la loi du plus haut amour sanctionne le bien-fondé de son attitude. Plus aucune contingence physique ou psychologique ne parvient à perturber l’état d’équilibre intérieur transcendantal du véritable amour. Un tel homme est réellement libre. Il est libre parce qu’affranchi de toute avidité, de tout désir. 

Comment pourrait-il en effet trouver un intérêt quelconque dans la jouissance de quoi que ce soit, s’il goûte à chaque instant, le « Souverain Délice » de l’Ananda, qui suggère inlassablement le désir au cœur de tous les êtres ? 

Un tel homme EST à chaque instant (en vertu d’une expérience d’intégration indescriptible), ce que tous les êtres et toutes les choses ont en eux, de plus précieux, de plus profond, de plus irremplaçable. 

Ceci nous fait mieux comprendre ce que Krishnamurti entend lorsqu’il nous dit qu’il « n’y a d’autre Dieu que l’homme rendu parfait ». Le mouvement de recul qu’éprouvent certains, provient seulement du fait qu’il leur est difficile de se faire une idée de ce qu’est un homme rendu parfait.

L’homme « parfait » ou « purifié » est celui dans lequel l’illusion de la « soi conscience » et le cortège de servitudes qui en découle se trouvent absents. Nous reproduisons ici un des textes célèbres du Bouddhisme Zen relatif à cette expérience désignée par « Satori ». 

Le Zen appelle cela : « Retourner chez soi »… « Vous vous êtes trouvé maintenant ; depuis le tout premier commencement, rien ne vous avait été dissimulé ; c’était vous-même qui fermiez les yeux à la réalité ». (Doctrine Suprême, par le Dr. Hubert Benoit, p. 88.)

 

EXTRAIT de : L’Amour Humain  A L’Amour Divin de Ram LINSSEN -  Editions ETRE LIBRE

 1953 –  http://www.revue3emillenaire.com/doc/livres/Robert-Linssen-Amour-Humain-Amour-Divin-1953.pdf

 

Publié dans:AMOUR |on 15 avril, 2014 |Pas de commentaires »

Amour et don de soi

 

 

images (11)Cependant, ainsi que l’exprime le Dr. Godel (L’expérience Libératrice, p. 217) : « L’amour authentique se reconnaît à un signe infaillible : il donne sans rien attendre en retour. Son absolue gratuité le consacre. Il peut éveiller dans un instant, la suprême quiétude ». 

L’Amour vrai est pure spontanéité, pure liberté que seuls peuvent atteindre ceux qui font le don intégral du meilleur d’eux-mêmes. Cet état de gratuité n’est pas aussi rare qu’on le suppose généralement. Nombreux sont les poètes qui l’ont éprouvé au cours d’exaltantes communions avec la nature. Le côté divin de l’amour n’est révélé qu’à ceux qui sont capables d’aimer profondément, sans rien attendre. De tels états peuvent être réalisés pendant l’audition d’une belle musique. Une belle aurore ou la vision du soleil couchant au sommet d’une montagne peuvent nous saisir dans une magie soudaine et nous arracher à nous-mêmes pour nous immerger dans une sorte ‘éblouissement de lumière intérieure et d’amour. Les grands horizons sont pour nous très souvent une concrétisation de l’infini, qui de ce fait se trouve plus à notre mesure. En d’autres occasions les profondeurs insondables du ciel étoilé peuvent faire surgir un immense appel du fini vers l’infini. 

Quelques secondes d’un immense amour embrassant l’univers entier dans son élan, suffisent pour transformer une vie. Dans ces moments extraordinaires de plénitude, nous avons recueilli au centre de notre être, cette ultime confidence du Divin. 

Signalons cependant que les différents états d’amour précédemment évoqués sont incapables à eux seuls de libérer l’être humain. Nous pouvons les éprouver au cours d’exaltantes communions, mais quelque chose de notre être se « réserve » malgré tout au delà des envols de l’émotion esthétique ou mystique. C’est pourquoi nous insisterons davantage sur la nécessité d’un profond amour humain dans lequel la totalité des secteurs de notre « moi se trouve engagée. Dans un grand amour humain, il n’y a plus de « réserves » secrètes du « moi », toutes les résistances seront brisées. C’est en cela même, et seulement en cela que réside le potentiel de libération intégrale de l’amour humain.

 

EXTRAIT de : L’Amour Humain  A L’Amour Divin de Ram LINSSEN -  Editions ETRE LIBRE  1953 –  

 

Publié dans:AMOUR |on 12 avril, 2014 |Pas de commentaires »

Amour et associations

 

 

images (1)Dans les ultimes profondeurs de son âme, l’homme porte d’obscures mémoires, de puissantes nostalgies qui le poussent irrésistiblement à rechercher un équilibre, un complément idéal capable de combler une lacune béante comme un gouffre. L’homme s’associera à des êtres, il s’associera à des choses, à des idéaux. Il adorera tout ce qui se présente à lui dans la matière et percevant finalement l’impermanence fondamentale des éléments matériels, il poursuivra les créations de l’univers mental. 

Et les unes après les autres, les choses de la matière et celles de l’esprit auxquelles il s’associe sont incapables de combler le gouffre insondable de son âme, véritable tonneau des Danaïdes.

Finalement, l’homme se réveille à la façon dont on se délivre des cauchemars empreints d’une acuité trop douloureuse. Il découvre la force obscure qui présidait à toutes ses tentatives d’association. C’est le « moi », le « vieil homme » dont l’instinct de conservation se manifeste par mille avidités, par mille ambitions. Jusqu’à ce moment, l’histoire d’un univers, depuis l’atome jusqu’à l’homme, en passant par l’amibe, était une succession d’associations. Mais dans un éclair soudain, l’homme saisit la ronde infernale dans laquelle l’entraînent ses associations continuelles. Il cesse de s’associer à son milieu, à ses idées. L’amour et l’intelligence se dépouillent de toutes les fausses identifications auxquelles procédaient le mental. 

Pour la première fois, depuis qu’un univers est né, nous assistons à la fin du processus d’association signe distinctif de l’amour possessif, pour accéder à un règne nouveau : celui du pur amour libéré de toute avidité dans la sérénité et la paix infinies de l’Etre. 

Nous venons d’envisager très sommairement comment certains êtres peuvent accéder de l’amour humain à l’amour divin par la conscience des limitations inhérentes au processus d’association. L’être ainsi libéré ou « intégré » ne s’associe plus à rien. Le désir de s’associer à quelque chose ou à quelqu’un ne peut naître que dans un être psychologiquement incomplet. 

L’homme qui a réalisé l’état de Pur Amour est psychologiquement complet. Il a découvert en lui, la réalité profonde de son être. Cette réalité dépasse infiniment les limites de sa personnalité séparée. Devant elle, le masque de la séparativité des êtres et des choses s’effondre. L’Univers entier se transfigure en une indicible lumière. Ceci ne peut être envisagé comme une acquisition intellectuelle. Le Sage considère cet « Etat d’Etre » comme un fait d’expérience intégrale, supra-intellectuelle. 

Il retrouve ainsi la joie infinie de la pure essence. Chaque seconde lui apporte la révélation d’une divine féerie qui se poursuit en silence dans le cœur des choses. Il participe au Délice du « Souverain Bien » dont les profondeurs constituent la base cosmique de l’Univers. Eprouvant d’instant en instant, la Pure félicité de l’« Ananda » telle qu’elle se situe dans sa plus haute demeure, infiniment pure, éternellement incandescente, le Sage n’a plus à rechercher les jouissances extérieures que pourraient lui procurer les plaisirs des sens. Ces derniers font figure de travestissements et de dégradations du Souverain Bien. Ainsi que l’exprime le poète indou Kanta Gupta (Vers la Lumière) : « Il existe une joie devant laquelle toutes les autres joies ne sont que souffrances ». Cette Joie est celle que nous accorde la réalisation de l’Amour divin. 

EXTRAIT de : L’Amour Humain  A L’Amour Divin de Ram LINSSEN -  Editions ETRE LIBRE 1953 –  

 

 

 

 

 

Publié dans:AMOUR |on 16 mars, 2014 |Pas de commentaires »

Amour véritable et émotion

 téléchargement (2)

 

Il existe donc une gamme infinie d’émotions, qui se situent entre l’amour humain ordinaire et l’amour divin. Les psychologues indous ont décrit avec un luxe de détails toute une hiérarchie de « rasa » ou saveurs émotionnelles correspondant aux différents niveaux évolutifs de l’amour, depuis l’émotion amoureuse libidineuse, jusqu’à l’amour mystique, en passant par l’amour « tendresse », par l’amitié pure, par l’émotion esthétique, par la dévotion. 

Disons tout de suite que pour Krishnamurti, ainsi que pour les maîtres du Bouddhisme Zen et les Advaitistes, l’Amour divin ne se perçoit pas sous la forme d’une émotion. L’énoncé d’une telle affirmation provoque en général un mouvement de recul ou de surprise chez la plupart.

L’amour divin ne peut-il donc être « éprouvé » ? 

Certainement qu’il peut être « éprouvé », mais d’une façon telle qu’il est impossible de la définir.

Dans ce domaine, chaque mot devient un piège. L’Amour véritable est un « Etat d’Etre impensable, incomparable ». Il est, à fortiori, rigoureusement impossible de le définir dans les termes du langage courant. Les philosophes orientaux sont plus prudents que nous à cet endroit. Ils nous disent en effet :  « Ceux qui le connaissent n’en parlent pas. Ceux qui en parlent, ne le connaissent pas. » 

Voilà le comble du paradoxe !

Tout en admettant qu’une grande part de vérité se trouve dans cette pensée, nous constatons que la plupart des Grands Sages, tels le Bouddha, Jésus, Ramakrishna, le Maharshi, Krishnamurti ont proclamé aux foules la vision nouvelle résultant de leurs expériences divines. Nous ne pouvons donc définir l’Amour véritable. Définir l’Amour divin équivaudrait à définir le Divin Lui-même. Ce sont là de pures impossibilités, car l’Infini ne se laisse pas circonscrire par les cadres rigides et limités de nos définitions. 

Pour Krishnamurti, le processus de l’émotion n’est pas différent de celui de la pensée. Les émotions, les pensées, les plaisirs sont considérés d’un même point de vue : ce sont les éléments essentiels du processus du « moi ». Il y a là, autant de distractions que nous poursuivons irrésistiblement pour tenter de recouvrir une pauvreté intérieure fondamentale « L’esprit », dit-il (Krishnamurti Ojai 1949, p. 183) « ne peut jamais expérimenter; il ne peut connaître que des sensations. L’expérience n’a lieu que lorsque l’esprit cesse d’être l’expérimentateur ». L’état d’amour véritable ne se réalise que par la dissolution du processus du « moi ». 

« Il nous faut parvenir à une fin », nous dit encore Krishnamurti (Ojai 1949, p. 183), « ce qui n’implique ni un désespoir, ni une terreur. Connaissez le fonctionnement de l’esprit; voyez ses rouages, et lorsque vous l’aurez vu dans son ensemble, il parviendra à sa fin, sans que vous ayez eu à imposer cette fin. Alors seulement sera possible ce  8renouveau qui est Eternel ». Dans une telle réalisation les pensées et les émotions sont l’objet de processus totalement différents de ceux qui se déroulent chez l’homme ordinaire non intégré. Chez la plupart, la pensée et l’émotion sont séparées entre elles par des cloisons étanches. 

Dans le cas de l’homme intégré, il y a non seulement équilibre entre les fonctions affectives et mentales mais intégration. Nous pourrions dire qu’un tel homme tend plus à penser par le cœur et à sentir par l’esprit. C’est là, l’une des raisons pour lesquelles Krishnamurti emploie souvent l’expression « penser-sentir » ou « esprit-cœur ». La condition de déséquilibre dans laquelle se trouvent nos facultés affectives et mentales et le manque de coordination existant entre elles entraînent une dissociation de notre structure psychologique. Cette dissociation est responsable de la faiblesse dont nous faisons preuve vis-à-vis des images mentales qui nous sollicitent. 

« Nous sommes plus souvent « agis » que nous agissons intégralement nous mêmes », disait Bergson. Et comme l’exprime C.G. Jung, nous sommes possédés par nos facultés. Nous ne les possédons pas. L’homme intégré par l’expérience de l’amour véritable « possède » ses facultés. Il n’est plus « possédé » par elles. Il les utilise en parfaite connaissance de cause. Il est libre d’elles.

Ceci signifie qu’un homme intégré peut éprouver certaines émotions, certaines pensées, mais il est libre de toute « auto-identification » à leur égard. Cette attitude n’entraîne pas un amoindrissement des facultés mais leur plus haut épanouissement. 

EXTRAIT de : L’Amour Humain  A L’Amour Divin de Ram LINSSEN -  Editions ETRE LIBRE

 1953 –  http://www.revue3emillenaire.com/doc/livres/Robert-Linssen-Amour-Humain-Amour-Divin-1953.pdf

 

 

Publié dans:AMOUR |on 13 mars, 2014 |Pas de commentaires »
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