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Les nouveaux Chamans du XXIè siècle

 

 

téléchargement (6)Néochamanisme, le mot fait peur, si bien que personne ne s’en réclame. Il fait tout de suite penser au Nouvel- Age, cette fameuse espérance fantasmée d’un monde spirituel meilleur, annoncé par les étoiles, qui arriverait comme par miracle pour sauver l’espèce humaine en grand danger. Inventé par certains observateurs extérieurs à ce mouvement, il semble être imposé à des personnes qui voudraient qu’on les appelle tout simplement chamans…

Du point de vue anthropologique, la résurgence de pratiques chamaniques dans une société comme la nôtre où le chamanisme a disparu depuis des siècles justifie une différenciation par rapport au chamanisme séculaire porté par les peuples autochtones1. Ainsi, un néochaman est en général une femme ou un homme, né ou ayant vécu dans la modernité, pratiquant des rituels inspirés par les chamans autochtones, le plus souvent mélangés à d’autres formes spirituelles ou thérapeutiques. Cette approche syncrétique s’explique alors par le fait que le chamanisme ancien doit être adapté pour convenir à l’homme moderne ou urbain, déjà très détaché de la nature et par ailleurs largement égocentrique. Pourtant, le mot «néochamanisme» n’a rien de barbare a priori. Du point de vue étymologique, il tente d’associer la modernité (néo) à une pratique fort ancienne dont on pense qu’elle fût la toute première religion de l’humanité (chamanisme). C’est un peu comme si modernité et tradition cherchaient à se marier, sans pour autant que l’un gagne sur l’autre ou appeler à un retour en arrière, si décrié par les progressistes.

La tradition, un présent façonné par le souvenir du passé

Pour sortir de cette mésentente, un petit détour sur ce qu’est exactement la tradition peut nous être utile. En effet, l’homme moderne déraciné de son histoire et de ses origines a tendance à idéaliser les peuples premiers, détenteurs immuables des secrets du passé. Il imagine volontiers les Indiens en « bons sauvages », sagement figés dans une tradition plus que millénaire, refusant avec certitude la modernité décadente dans laquelle « les petits frères » seraient tombés par inadvertance… C’est oublier par exemple que la si belle culture des Indiens Sioux avec ses tipis itinérants et ses hordes de chevaux sauvages, était une toute jeune société de moins de deux siècles fuyant l’Est Canadien colonisé, lorsqu’elle fût rattrapée par les pionniers du far-west ! Ou que les nobles Indiens Kogis de Colombie ne sont que les descendants de la civilisation Taïrona, foulant de leurs pieds des plates-formes ouvragées dont ils ont oublié en partie le sens… Ainsi la tradition, elle aussi, s’oublie, se transforme au fil des générations pour donner ce qu’elle est aujourd’hui : à savoir, une sorte de choix ou tri sélectif du passé en fonction des critères du présent2. Elle est donc en perpétuel remaniement et correspond plus à une identité affirmée, un héritage exclusif servant à s’auto différencier de l’Autre,  envahissant, dominateur ou raciste. L’exemple des Indiens d’Amérique latine est frappant à cet égard : il est fréquent de rencontrer dans les mégalopoles, un autochtone occidentalisé déclarer haut et fort : «Nous autres, les Indiens…», alors qu’il ne parle même plus en famille sa langue vernaculaire. Si la tradition n’est que la mémoire vivante de ce qui n’est plus, un chemin du présent vers le passé tel qu’il peut encore être vu, il ne doit pas nous faire oublier que les sociétés dites traditionnelles (premières) ont quand même gardé une façon de fonctionner que la société moderne ne pratique plus : elles continuent de construire de manière active et maîtrisée un «être aujourd’hui» toujours en lien avec le passé. Et c’est donc au moment où cette maîtrise culturelle entre passé et présent s’effondre qu’elle perd son caractère traditionnel pour basculer dans l’acculturation.

De même, la notion d’authenticité (chamanisme authentique) est à remettre en question, puisqu’elle fait allusion à la tradition, à ce qui est très ancien En fait, le terme «authentique» peut aussi nous égarer en privilégiant la forme plutôt que le fond : toute activité ou rencontre, a fortiori chamanique, n’est-elle pas a priori sincère, tant qu’elle n’est pas dévoyée par l’argent ? Tout cela explique pourquoi un Indien Huichol réalise aujourd’hui, bien volontiers, son pèlerinage annuel dans le désert sacré de Wirikuta en 4×4, si possible climatisé, alors qu’un Occidental poussé par la même envie pressante de se ressourcer, le fera… à pied, en ayant payé un Indien qui se demande encore pourquoi faire tant d’efforts, devenus inutiles de nos jours… Peut-être, est-ce là que chamans et néochamans finissent par se différencier !

TRAJET-VOYAGE-BD-1Les nouveaux chamans autochtones

Ni mal, ni bien, simple réalité de notre époque, les sociétés autochtones sont presque toutes aux portes de la modernité. Elles ont été rejointes  géographiquement par la machette, la casserole, le T-shirt, puis les routes, l’électricité, la télévision, le Coca Cola… et les ont acceptés… Leur défi, pour continuer à exister, est de parvenir à intégrer la modernité sans perdre la tradition, cette capacité à «être en lien avec son passé» dont on débattait précédemment. C’est ce que les Indiens appellent aujourd’hui «le développement avec identité» (ou en conscience de son identité). Dans ce processus difficile, le chamanisme traditionnel se présente alors comme une ressource primordiale, car il est d’une certaine manière le gardien des mythes fondateurs et donc d’une grande partie de la spécificité culturelle. Plus que les garder, le chaman les incarne et leur donne vie, une vie pratique qui certes détermine l’identité de tout un peuple, mais surtout les rend utiles au quotidien.

Si le chaman se retranche vers le passé dans une attitude conservatrice, il devient un fardeau allant à l’encontre du changement voulu par le reste de la population et court le risque, par là-même, d’être marginalisé et de disparaître à terme. Par contre, si le chaman intègre lui-aussi la modernité, il peut alors continuer à être un acteur du changement en faisant évoluer les mythes et ses pratiques. C’est aujourd’hui, on l’aura compris, le choix fait par la plupart des chamans autochtones. Comme leur peuple, ils sont amenés concrètement à effectuer la même gymnastique entre Néo et Chamanisme…

Voici différents exemples qui illustrent la réalité de ces changements en Amazonie, certains au stade des prémices, d’autres plus avancés : A… est un chaman Shiwiar en pleine forêt. Dans le quotidien, la vie n’a pas encore beaucoup changé, on constate juste que certains jeunes Indiens partent à la ville pour travailler et que peu en reviennent… Sa fonction principale, comme le veut la tradition Shiwiar, est celle d’un guérisseur (et non d’un leader spirituel). Comme son grand-père, il vit à l’écart des villages et ses patients doivent faire plusieurs heures de marche pour lui rendre visite. Et comme son grand-père, sa plus grande crainte est d’être accusé de sorcellerie par ses voisins Achuar. C’est pourquoi, il se fait discret et a marié une de ses filles avec un Achuar… Très rarement, il va voir un autre chaman, de préférence d’une autre ethnie, pour apprendre d’autres techniques de soin, surtout pour les maladies qu’il n’arrive pas à soigner.

Il a ainsi appris à soigner avec l’oeuf, une technique andine descendue en Amazonie, de chaman en chaman… traditionnel. Encore plus rarement, des Occidentaux s’intéressant au chamanisme viennent le voir. Pour lui, s’intéresser au chamanisme n’est pas une chose intelligible : soit on est chaman (ou on veut le devenir), soit on ne l’est pas ! Sa réaction est donc d’étudier ces gens étranges qui viennent le voir et s’il détecte des capacités chez certains, il leur demande tout de go, de soigner à sa place ses

patients3. Cela lui fera du travail en moins ! B… est un chaman Shuar, grand guérisseur reconnu par son peuple et débordé de travail, qui vit dans une bourgade autochtone. Quelques voyages à l’étranger l’ont rendu célèbre, au point qu’il reçoit chez lui une ou deux fois par an des patients occidentaux. Du coup, il s’est attiré la jalousie de certains Indiens. Mais son cap reste ferme, il a créé un Conseil des Chamans Shuar dans le but de légaliser sa profession, processus encouragé par le Ministère de la Santé équatorien ! Ses détracteurs, médecins ou dirigeants autochtones, lui refusent le titre de chaman traditionnel. Pour eux, avoir un cabinet de consultation ou unir les chamans de son peuple n’a rien de traditionnel. En fait ce qui les gène, c’est le rôle social identitaire que sont en train de s’approprier ces chamans-guérisseurs d’un nouveau genre. Ils sont devenus des leaders indigénistes, veulent par exemple créer une charte éthique et une école de chamanisme pour lutter contre le charlatanisme et la magie noire (importée) qui font leur apparition chez les jeunes en terre indienne. B. a encore un long chemin à parcourir au sein de son peuple, il lit beaucoup, milite contre la biopiraterie, s’intéresse à la réflexologie, à la transformation galénique des plantes médicinales et n’exclue pas de lancer FarmaShuar, un laboratoire pharmaceutique autochtone !

C… est un chaman quechua déjà âgé qui parcourt les villes équatoriennes pour satisfaire la demande de soins traditionnels en pleine croissance. Ancien président de l’Association des Chamans du Napo, il s’est finalement orienté vers une carrière de guérisseur ambulant mieux rémunératrice. Il utilise des techniques chamaniques variées de plus de six ethnies différentes et comme il soigne beaucoup des colons métis, il a pris l’habitude de toujours commencer ses soins par une prière chrétienne…

Son fleuron, sa dernière arme thérapeutique, c’est… le Tarot de Marseille qu’il a appris un jour dans une grande ville et adapté. Ailleurs, d’autres chamans en Colombie ou au Pérou, inspirés par une visite à l’hôpital, réalisent des opérations chirurgicales virtuelles, sans jamais avoir entendu parler des guérisseurs philippins à mains nues… Et on a même vu apparaître, il y a quelques années, le chamanisme téléphonique4 dans lequel le chaman appelle ses esprits alliés en simulant explicitement un appel téléphonique par portable !

D… est un chaman Shipibo, chanteur exceptionnel d’icaros, qui s’est attiré un certain succès auprès des Occidentaux, notamment grâce à des films. Leader de son peuple pour un temps, il a dû déchanter… Dans les sociétés autochtones, on n’accepte pas facilement qu’un individu, même grand guérisseur, se hisse si haut au-dessus des autres. La mort dans l’âme, il a dû quitter son peuple et s’installer à proximité d’une grande ville amazonienne. Là-bas, il a monté un Centre Spirituel qui ne reçoit que des Occidentaux en quête de soins ou d’enseignements chamaniques.

On y accueille des gens pour quelques jours ou pour plusieurs mois, comme chez les bouddhistes. Il  n’est pas le seul dans ce cas, car on dénombre près de 20 centres de ce type dans la région. La demande est forte, certains de ces centres ne désemplissent pas et les prix ont monté jusqu’à 100 dollars par jour. A ce sujet, Jeremy Narby déclarait dans le documentaire suisse «Chacun cherche son chaman» : pourquoi faudrait-il interdire aux Indiens le droit de faire du business, puisque nous sommes dans un monde globalisé ? Bonne question !

Enfin, E… est un chaman Capanahua Perfumero, Ayahuasquero et Visionario. Peut-être parce que cela fait vingt ans qu’il n’est pas retourné sur le territoire de son peuple, il s’est senti sur le tard la vocation d’artiste peintre. Il expose ses visions du chamanisme amazonien dans les plus grandes villes d’Europe et des Etats-Unis. Peintures acryliques sur toile de ses enfants ou teintures végétales d’art naïf sur écorce d’arbre, il est apprécié pour le rêve exotique qu’il procure à bon nombre d’Occidentaux en quête d’un sens à leur vie.

A travers ces cinq exemples de chamans, on mesure combien l’engouement des Occidentaux pour le chamanisme a un impact sur les Indiens. Il est à la fois une aubaine (renforcement des pratiques chamaniques, source alternative de revenus permettant de préserver la forêt) et une pression de plus  (jalousies, tensions communautaires, inégalités sociales, risque de folklorisation). Après s’être intéressé à ses terres, à son sous-sol et à ses plantes, il ne faudrait pas qu’une fois de plus, l’Homme Blanc en vienne à dépouiller les Indiens de la dernière chose qui leur reste : la culture. Eco ou Ethnotourisme, tourisme solidaire, tourisme thérapeutique sont autant de qualificatifs nouveaux qui traduisent une demande forte de la part des Occidentaux à la recherche de l’authentique. Avec le temps, celle-ci prendra inéluctablement des formes artificielles et organisées en fonction des désirs occidentaux…

L’ethnopiratage a déjà commencé! Les nouveaux chamans autochtones sont donc partout et même jusque dans les cliniques privées nord-américaines cherchant à fournir un service de santé le plus  global possible, c’est à dire prenant en compte le physique, le mental et aussi le spirituel. Ils n’hésitent pas à s’adapter à la demande même étrangère à leur société, parce que la tradition est pour eux quelque chose de vivant et sans frontière, une sorte de patrimoine de l’humanité qui ne demande qu’à s’exprimer dans le quotidien, partout. Avoir une attitude chamanique, c’est finalement croire et agir dans un monde étendu qui ne s’arrête pas à ce que nos sens détectent et notre mental rationnel construit. C’est un peu faire et défaire le monde, sans jamais manquer de racines… terriennes et historiques…

Lorsque l’on tombe dans le néochamanisme…

En fait, cette gradation précédemment décrite de pratiques chamaniques chaque fois plus orientées vers la demande occidentale pourrait se poursuivre dans les grandes villes sud-américaines pour finalement rejoindre nos contrées du Nord. Et de manière fort naturelle, ce sont les métis qui en constituent la passerelle :

F…. est un chaman métis équatorien qui a découvert sa vocation bien après ses études universitaires. Né dans un petit hameau andin, il a connu très jeune la vie trépidante de la capitale, lorsque sa famille est partie s’y installer. Ses études de sociologie auraient dû le guider vers une carrière plus conventionnelle, s’il avait pu faire taire en lui ses racines indiennes. Mais à l’inverse, elles l’ont tiraillé au point de le pousser à partir à la rencontre des chamans autochtones pour les interviewer. De ce voyage dans plusieurs pays, il en retire d’abord un livre, puis la certitude qu’il doit mettre en pratique ce qu’il a appris. Il monte alors un restaurant végétarien couplé à une école de chamanisme à Quito où il lui arrive de donner des soins. Quelques années après, de rencontre en rencontre, il se retrouve installé en France, marié à une française et organisant des séminaires de chamanisme andin à douze niveaux…

Nombreux sont les métis qui ont compris bien avant les Indiens que le chamanisme pouvait être une source de revenu intéressante. Parmi les plus inventifs, on citera Miguel Ruiz capable de ressusciter le chamanisme toltèque disparu bien avant l’arrivée de Cortès ou encore Aurélio Diaz, mexicain lui aussi, à l’origine d’une nouvelle congrégation religieuse : la confédération du condor et de l’aigle, dont le propos initial était d’unir toutes les cultures amérindiennes, mais qui dans les faits officie plutôt dans les capitales latino-américaines, lorsque ses représentants ne sont pas en voyage en Europe ou en Californie…

Zaparo1Au bout de cette chaîne, il y a donc les nouveaux chamans d’Occident. Libres de toutes contraintes culturelles, ils ont multiplié les voies et les méthodes chamaniques. Par certains côtés, on pourrait penser qu’ils sont les cousins des chamans autochtones, tellement leurs paroles sont proches. Mais à y regarder de plus près, ils ne sont pas dans la même logique de continuité passé-présent que les autochtones, car pour eux, il s’agit d’organiser une rupture avec le paradigme du présent, de renier une partie du passé pour reconstruire une nouvelle… tradition. Suite à ces conditions particulières, ils ont par exemple développé un concept qui n’existe pas chez les autochtones : un chaman sommeille à l’intérieur de chacun d’entre nous ! Autrement dit, tout le monde est en capacité d’opérer cette rupture sociale tant espérée…

Voilà pourquoi le terme de «néo-chaman» me paraît plus adapté à tous ceux qui rejoignent le chamanisme, sans être né dedans. Un peu comme les «néo-ruraux» qui partent s’installer à la campagne et se différencient des locaux par leurs étranges coutumes, il leur faudra du temps pour qu’enfin, on les traite un jour de chamans…

Pour aller plus loin : La Chamane du Cinquième Age, Jean-Patrick Costa

Les chamans, hier et aujourd’hui, Jean-Patrick Costa

La Tribune Arutam sur le Néochamanisme : http://arutam.free.fr/Chamanisme_moderne.html

Publié dans:AMERINDIENS, ESPRITS |on 30 novembre, 2014 |1 Commentaire »

La découverte du chamanisme dans l’histoire des occidentaux

 

79856855_oNous avons extrait ces quelques lignes de l’excellent ouvrage ANTHOLOGIE DU CHAMANISME de Jérémy Narby et Francis Huxley, paru aux éditions Albin Michel.

Il y a 5 siècles, les Européens se mirent à explorer les Amériques et rencontrèrent un peu partout des individus qui affirmaient pouvoir communiquer avec les esprits afin de guérir les gens et de connaître la vie. De nombreux textes ont été écrits à ce sujet par les explorateurs qui qualifiaient ces individus de magiciens, ministres du diable, sorciers, magiciens et autres.

Au 18e siècle les Russes rencontrèrent en Sibérie, des individus qui affirmaient pouvoir entrer en communication avec les esprits. Chez les Toungouses de Sibérie orientale, on appelait ceux-ci saman ou shaman.

Ils jouaient des tambours, chantaient, se livraient à la ventriloquie et à des tours de passe-passe, imitant des cris d’animaux….

Enfin, vers la fin du 19e siècle, certains anthropologues comprirent que ces gens n’étaient pas fondamentalement différents d’eux-mêmes. Au début du 20e siècle, ils se mirent à prendre en compte les préjugés de leur propre vision des choses, ce qui leur permit d’améliorer la qualité de leurs observations et d’écrire un nombre de rapports détaillés sans précédent sur les chamanes. Ils commencèrent aussi à leur donner la possibilité de s’exprimer avec leurs propres termes.

“La véritable sagesse ne peut être trouvée que loin des gens, dans la profonde solitude. On ne la rencontre pas à travers le jeu, mais seulement dans la souffrance. La solitude et la souffrance ouvrent l’esprit humain. C’est donc là que le chamane doit puiser sa sagesse”.

GJUGÂRJUK, INUIT

Mircéa Eliade pressentit que le chamane allait devenir un personnage attractif et il présageait l’explosion de l’intérêt pour le chamanisme, qui allait culminer dans le mouvement du New Age.

Ce qui caractérise les chamanes ce sont les étonnants pouvoirs de l’esprit dont ils disposent pour agir sur les événements de n’importe quel secteur de l’existence humaine et pour communiquer avec tous les niveaux du monde vivant. Ces pouvoirs de l’esprit viennent en fait de leur façon très particulière d’utiliser leur conscience et aussi de certaines pratiques énergétiques.

Après avoir été pendant des millénaires un art de guérisseur magicien, le chamanisme est passé, voici quelques décennies, dans la catégorie des démarches personnelles grâce à quelques anthropologues, dont le principal est Carlos Castaneda qui, pendant 30 ans d’initiation, a pu recueillir de son maitre, ces techniques de conscience et de travail énergétique.

Chaque être vivant est relié physiquement, psychiquement et affectivement à tout ce qui l’environne par d’innombrables connexions énergétiques qui s’échelonnent du niveau le plus matériel au niveau le plus subtil. Nous sommes nés de la terre et du soleil, la lune rythme les marées de nos océans et conditionne la vie des milliards d’animaux qui peuplent la terre, donc la nôtre. La terre elle-même nous fournit l’eau, l’air et la nourriture sans lesquels nous ne serions pas là. Plus loin encore, les milliards de galaxies d’étoiles de l’univers lointain nous envoient des fréquences d’énergie dont nous ne soupçonnons même pas encore toute l’importance, et qui règlent certainement nombre de nos équilibres intérieurs. Tous ces liens et bien d’autres encore, d’ordre émotionnel, mental, corporel, génétique et social nous conditionnent profondément, et parfois d’une façon négative, que nous ressentons comme une lourde dépendance.

À ces conditionnements de nature extérieure s’ajoutent encore de nombreuses dépendances que nous nous créons nous-mêmes en nous attachant à diverses routines mentales, émotionnelles, comportementales, alimentaires, etc. qui se révèlent peut-être les plus douloureuses, car, une fois devenues conscientes, elles installent en nous un conflit permanent entre mémoire et volonté de libération.

Finalement, l’expérience de la vie, que nous arrivons, avec le temps, à observer comme un grand spectacle où nous avons le premier rôle, et à condition de se donner la peine d’une réflexion sur le sens de notre présence dans ce gigantesque événement, nous montre à quel point nous sommes peu libres. Si le bonheur est le sujet de cette réflexion, une question surgit alors : « peut-on être vraiment heureux, enserré par un tel réseau de liens et de conditionnements ? Est-il possible de se sentir plus libre ? »

Extrait d’un texte de PAUL DEGRYSE

Publié dans:AMERINDIENS, GUERISON |on 16 novembre, 2014 |Pas de commentaires »

CHAMANE A L’HORIZON

 

Interview de Johanne Razanamahay-Schaller

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Q : Comment êtes-vous devenue chamane ?
Johanne : J’ai toujours été chamane, aussi loin que je remonte dans mes souvenirs. En revanche, je n’ai jamais cherché à l’être, à le démontrer à l’extérieur !

Q : Que voulez-vous dire au juste ?
Johanne : En fait, j’ai toujours été en contact avec les esprits de la nature. Les étoiles, qui sont reconnues dans ma culture comme étant nos ancêtres, m’ont toujours raconté les belles histoires de l’humanité, d’où nous venons et nous allons. Le soleil, cette puissance divine qui enveloppe la planète Terre de son chaud manteau, me communiquait sa raison d’être et me parlait des civilisations extra-terrestres qu’il rencontre lorsqu’il fait sa tournée. La lune, qui a pour mission de faire rayonner nos sourires en nous fascinant avec douceur dès notre plus jeune âge, me donnait des conseils pour rester joyeux et léger durant notre séjour sur Terre ainsi que pendant le retour vers les mondes célestes. Les rochers et les pierres m’informaient avec des sons très spéciaux des rôles qu’ils ont pour le maintien de la vie avec leurs forces et leurs lumières arc-en ciel et j’ai toujours senti la présence de toutes sortes d’êtres passionnants dans le monde souterrain. Je percevais aussi le langage des animaux qui sont nos frères et jouent un rôle clé pour l’harmonie de la vie sur Terre. Car tous nous sommes indispensables à l’équilibre de la vie même si les hommes, hélas, ont tendance à oublier leur fraternité avec tous les êtres vivants parce qu’ils sont trop préoccupés par l’argent et les luttes de pouvoir.

J’ai vu, avec bonheur certes mais aussi avec une grande frayeur, certains arbres se pencher sur mon passage et sur celui d’autres enfants pour parler de leurs missions tandis que d’autres fredonnent des chants pacifiques pour harmoniser la fréquence de la Terre et des êtres qui y vivent. J’entendais aussi les chants de fleurs qui communiquent l’état de la terre et de ceux qui y vivent au Créateur officiel dont nous sommes tous les enfants. Clairvoyante, j’ai toujours vu les êtres humains brandir des drapeaux blancs pour signaler leurs états intérieurs et extérieurs, pour partager leurs succès et réussites comme pour appeler au secours là où ils ont de la peine à vivre. De plus, des Esprits de la nature affiliés à tous les règnes vivent avec des corps d’énergie rayonnants et dotés d’une sagesse incroyable. Seuls les médiums et les clairvoyants connaissent leur existence. Les chamanes sont souvent dotés de ces atouts magiques même si tous ne perçoivent pas la même réalité puisqu’il existe de multiples plans d’existence !

Q : Ah bon ? Alors tous les chamanes ne voient pas tous la même chose et ne détiennent pas tous les mêmes talents magiques ?

Johanne : Non. Dans leur originalité et leur beauté ils n’ont pas tous développé les mêmes talents. Si nous pouvons tous affiner nos organes des sens au fil de nos expériences, nous pouvons aussi les atrophier si nous gardons de mauvais souvenirs du passé, lorsque nous avons appris à les ouvrir. De plus, il existe plusieurs plans d’existences où nous rencontrons des Esprits-guides aux fantastiques enseignements. C’est merveilleux de pouvoir ne plus être prisonnier de la matière, changer de niveau de conscience et visiter les sphères célestes. Plus nous évoluons, plus nous pouvons faire des rituels magiques puissants, élevant et très complémentaires les uns des autres.

 Image de prévisualisation YouTube

http://www.youtube.com/watch?v=knMsNO4wu_c&feature=youtu.be&a

Q : Passionnant ! Et vous Johanne, qu’avez-vous reçu comme dons du ciel, personnellement ?
Johanne : Si je sais capter les formes pensées et voir les auras des gens pour voir ce qui se passe et pouvoir harmoniser les énergies, je vois aussi de mes yeux l’être humain de manière inédite avec, au-dessus de la tête, comme la coiffe d’un chef amérindien, des personnages d’énergie, qui sont des potentiels de missions à réaliser. Par la suite, en fonction de ses choix de vie, chacun peut déployer davantage certains d’entre eux.

Pour bien distinguer ce que je vois des concepts d’autres chercheurs, j’ai baptisé ces personnages les « Sous Personnalités Psycho-Actives » (ou SPPA). Ces personnages qui vivent à l’intérieur de nous, sont, en fait, les véritables créateurs de toutes nos réalités tant positives que négatives. Nous ne sommes pas un seul « bloc de matière » mais des êtres multidimensionnels porteurs d’une multitude de personnages qui ont chacun leur mission à réaliser. Certaines SPPA peuvent notamment créer des maladies pour être entendues. La guérison ne sera alors possible que si on tient compte d’elles !

Q : Incroyable ! Cependant, si je comprends bien tout ce que vous venez de révéler, je me demande alors si tout le monde peut vraiment être chamane ?
Johanne : Je ne tiens pas à insécuriser tous les gens intéressés par le chamanisme, cette approche vivante et non intellectuelle qui connaît un immense succès de nos jours puisqu’elle donne un sens à notre vie sur Terre. En voyant ces SPPA que je viens de décrire, je ne peux qu’affirmer ceci : Nous sommes tous porteurs de la SPPA destinée à devenir chamane, guérisseur ou thérapeute pour nous permettre de nous adapter dans notre monde et nous prendre en charge. En tant que créateurs, nous sommes conçus pour pouvoir nous soigner nous-mêmes et soigner les autres. Mais comme nous sommes souverains, nous avons toujours le libre arbitre, comme dans toutes nos autres missions et nul n’est obligé de déployer tous ses personnages. Si nous avons tous le même nombre en tant que potentiels d’énergie à réaliser, nous pouvons nous intéresser aux uns d’abord, aux autres ensuite. C’est la seule différence !

Si nous avons donc tous le potentiel de devenir des chamanes, des initiations sont indispensables pour ceux qui ne savent pas voyager dans des mondes magiques et communiquer avec les Esprits. En plus d’avoir la foi et l’amour de soi ainsi que de son prochain pour pouvoir trouver son centre et sa puissance, il faut disposer d’un mode d’emploi. En effet, entrer en communication avec les âmes des vivants comme celles des morts ainsi de croiser des entités positives et négatives sur son chemin, tout cela demande de l’expérience et du savoir faire.

D’ailleurs, preuve en est que Tal et moi, nous venons de deux mondes différents avant de nous affirmer en tant que chamanes. Tal vient d’une monde scientifique puisqu’il a commencé par être médecin avant de devenir chamane et moi j’ai refusé mon côté chamane tant je voulais d’abord être civilisée ! Aujourd’hui, nous rassurons les gens avec nos différences et leur permettons tous de reconnaître leurs limites afin de pouvoir les dépasser. Ils découvrent alors la possibilité de vivre dans un monde plus spacieux et plus merveilleux et ils s’amusent en s’élevant.

Q : Enfin, que faites vous, Johanne, comme chamane, dans la vie de tous les jours ?
Johanne : Je n’allume pas de bougie car je ne viens pas d’un pays ayant cette tradition, je n’allume pas de feu car je suis dans une maison et je ne consomme pas de substances psychédéliques pour voyager avec ma conscience mais, quand je me lève, je me relie à l’énergie d’un feu central que je visualise au centre de la planète, en faisant un grand cercle avec tous les êtres humains. Je chante alors dans mon cœur pour témoigner de ma puissance et de ma joie et j’en profite pour inviter à se joindre à nous tous les grands Esprits bienveillants. Comme ceux-ci sont sensibles à l’amour, ils viennent et m’entourent, ce qui m’élève en renforçant ma foi. Puis, ils s’écartent de moi et chuchotent des mots doux et personnels à chaque être vivant, à une vitesse extraordinaire. Ceux-ci sourient alors et leur joie élève et éclaire le monde d’espoir et d’arc-en ciels qui montrent la valeur de la vie et la bonne direction qu’elle suit toujours.

Puis, ces grands Esprits nettoient et harmonisent les nuages, les montagnes, les forêts les rivières et les océans avec des gestes mystérieux et des sons. Ils ramènent les vivants vers leur vérité en les enveloppant d’un respect et d’une tendresse infinis. Je m’occupe alors de moi pour me faire du bien et fais à mon tour des actes personnels pour le monde. Puis je me relie à tous mes frères et sœurs chamanes et je fais avec eux toutes sortes de rituels connus et nouveaux pour honorer et respecter la Terre et le Ciel. Nous, les chamanes, sommes conscients de la valeur de ce que chacun apporte pour aider la société à évoluer vers la paix, le partage et l’unité dans la diversité.

Q : Comment avez-vous découvert la Prière sauvage ?
Johanne : Les maîtres chamanes du village du sud de Madagascar dont je voulais suivre les enseignements m’ont envoyée (alors que j’étais encore une enfant) dans un endroit où des entités étaient prisonnières, sans m’avertir de ce qui m’attendait.  Je devais rester toute la nuit dans ce lieu étrange, avec un gros arbre qui s’est soudain transformé en une immense tour translucide terminée par une base pyramidale. De nombreuses âmes errantes arrivèrent alors vers moi, dans un silence sépulcral. Je fus prise de panique  en voyant leurs yeux vitreux et leurs mouvements extrêmement lents. Dans un élan du cœur, je récitai mes prières comme j’avais appris à le faire depuis l’enfance avec ma famille ou au temple. Mais cela ne les arrêta pas. N’obtenant aucune attention de leur part, j’abandonnai toute politesse et toute gentillesse. Terrorisée et désespérée, je me mis à crier mes prières, poussée par un réflexe naturel. Je hurlai comme une folle, d’une manière tout à fait nouvelle. Je n’étais plus qu’un être sauvage, doté d’une intelligence et d’un instinct si intenses que je cessai d’être séparée de ce qui m’entourait. Avec une force incroyable, j’étais le ciel, la terre et tout ce qui vit. Je n’avais plus ni espoir ni désespoir. Plus rien n’était bien ou mal, juste ou faux, les divisions avaient disparu pour laisser place à une extraordinaire unité. J’ÉTAIS, un point c’est tout !

J’exprimai alors à l’Univers tous les états d’âme que je traversais sans rien retenir ni édulcorer. Peurs, colères, tristesses, frustrations, tout coulait sans retenue ni contrôle. Alors brusquement, ces êtres sombres qui se tenaient devant moi cessèrent d’avancer. Pensant que tout était fini, je respirais, soulagée et apaisée. Mais mon attention fut à nouveau attirée par le gros arbre. Le même scénario se reproduisait avec d’autres entités qui remontaient à la surface et criaient à mon attention : « Continue, s’il te plaît, tu es en train réussir ! Fais passer tout ce que tu ressens au plus profond de ton être pour que tes vœux puissent ouvrir les portes du ciel. Nous attendons depuis longtemps cette opportunité de nous libérer. Ayant été immobilisés, au moment de la mort, par la peur de perdre nos bien-aimés, nous n’avons pas pu nous élever vers la lumière. Grâce à la force que tu amènes avec ton innocence et ta spontanéité, tu nous aide à retrouver le chemin du Ciel. Alors, s’il te plaît, ne laisse pas ton intellect bloquer tes prières sauvages. Nous sommes prêts à monter mais avons encore besoin d’une forte poussée ! »

Je criai alors à pleins poumons, les bras grand ouverts et les yeux tournés vers le ciel. Mon corps tremblait et résonnait sur des fréquences de plus en plus élevées. Les créatures qui étaient devant moi s’envolèrent, portées par des ailes lumineuses et sublimes. Dans le ciel apparut un arc-en-ciel merveilleux, frémissant comme un ruban plein de vie et d’invitations. Je sentis alors qu’il fallait que je brasse l’air en faisant des gestes circulaires pour toucher les êtres les plus lourds et les plus froids et les aider ainsi à s’élever. Lorsque mon être put rayonner plus intensément encore, ils furent transformés en tourbillons de lumière, dans des éclats de rire bienheureux. Et alors, oh miracle, ils devinrent splendides, rayonnants de bonheur, et ils me remercièrent en créant des pluies d’étoiles de toutes les couleurs.

Si j’étais enchantée, j’étais aussi exténuée. C’était trop incroyable pour vraiment me rassurer ! En titubant, je regagnai ma chambre pour m’écrouler dans un sommeil sans rêve.

Après cette initiation bouleversante, les chamanes de mon village m’ont acceptée comme apprentie et je suis bientôt devenue une chamane accomplie. Mais par la suite, poussée par le désir de m’ « occidentaliser », j’ai mis de côté mes talents de chamane pour développer mes facultés intellectuelles. Ce n’est que bien des années plus tard, après un divorce et la rencontre de chamanes de nombreux pays, que j’ai peu à peu reconquis mes talents chamaniques. Mes ancêtres et mes guides m’ont inspiré ce que j’appelle aujourd’hui la « prière sauvage », cette merveilleuse technique de libération qui m’a non seulement sauvé la vie cette nuit-là mais a aussi permis à un grand groupe d’âmes errantes de rejoindre les royaumes des cieux.

Il s’agit d’oser s’exprimer en toute sincérité et avec foi, au-delà des mots, par des sons et des gestes, tout comme l’enfant encore pur et spontané, intègre et honnête, qui extériorise sans retenue toutes ses émotions. Dans ce monde prisonnier du conformisme, nous vivons dans toutes sortes de peurs et nos prières sont faites dans l’hypocrisie car nos corps n’expriment pas ce que nous ressentons à l’intérieur. Nous prions sans oser vraiment révéler ce qui nous arrive et encore moins nos objectifs véritables. Or nous disons que “DIEU”, cette Grandiose, Sublime, Belle et Puissante Energie, nous aime sans condition et voit TOUT ! Comment pouvons-nous alors continuer à prier avec des comportements si contradictoires ?
Comme pour tous les exercices de défoulement émotionnel que nous proposons dans nos stages, mon époux et moi-même, vous pouvez aussi faire cette prière sans mettre le son pour éviter de faire peur aux voisins. Dans ce cas, expirez et gesticulez mais sans faire de bruit.

Cette prière donne accès aux royaumes célestes et permet d’entrer en contact avec les entités spirituelles de haut niveau.  Elle permet aussi de laisser s’exprimer tous les personnages intérieurs, responsables de notre bonheur et notre santé, comme de nos malheurs et de notre mort.

Q : Vous enseignez le Chamanisme sauvage, de quoi s’agit-t-il ?
Johanne : Avec mon mari nous proposons le Chamanisme sauvage, soit un chamanisme délivré des traditions rigides. Car bien des formes de chamanisme sont adaptées aux peuples qui les ont créées mais, à notre époque moderne, nous avons besoin de pouvoir aller droit à l’essentiel du chamanisme sans devoir passer par les rituels compliqués de telle ou telle tradition amérindienne, maya, péruvienne, tibétaine ou celte !

Pour cela, nous montrons comment apaiser le cerveau gauche, siège du rationnel devenu trop contrôleur, pour élever le cerveau droit, siège de l’intuition et une porte ouverte aux divines inspirations. Il sera alors possible de :

- Retrouver sa verticalité et découvrir ou renforcer son côté chamane sauvage pour pouvoir se soigner soi-même et de guérir ceux qui s’ouvrent à cette possibilité.
- Capter les énergies de la Mère Terre et du Père Ciel et découvrir les belles et simples techniques pour les invoquer avec des chants et danses sauvages.
– Déployer les ailes de sa conscience spirituelle pour voyager dans des sphères magique et y rencontrer les Esprits de la Nature, les Alliés, les Ancêtres et les Guides spirituels.
- Expérimenter des danses et des chants de pouvoirs chamaniques libérateurs et dynamisants pour respirer dans une dimension sacrée et sentir sa puissance.
-Accepter ses talents de guérisseur et oser se conduire en chamane devant tous, sans peurs ni complexes en osant aussi téléchargement (5)pratiquer l’exorcisme pour libérer les âmes errantes.
- Récupérer nos bouts d’âme manquants dans des voyages sacrés pour récupérer les talents que nous avons déjà développés (Psychothérapie spirituelle)
-Devenir capables de communiquer avec les Esprits par la pratique du channelling, de l’écriture et de l’art inspirés.

Maître Johanne RAZANAMAHAY-SCHALLER est chamane, médium, philosophe et psychothérapeute. Auteur de nombreux livres, elle parcourt le monde avec son mari, le docteur Christian Tal SCHALLER, pour enseigner la médecine holistique et le chamanisme sauvage. www.santeglobale.info

Pour des démonstrations de prière sauvage, voir :

(@YouTube http://t.co/cENrrhh12r)
(@YouTube http://t.co/DxnNsOruj6)
 

Publié dans:AMERINDIENS, ESPRITS |on 1 novembre, 2014 |Pas de commentaires »

Vision Tuscaroras sur les bouleversements terrestres d’aujourd’hui

 

 

téléchargementPendant qu’un moine bouthanais réalisait un mandala de sable dédié à la guérison de la Terre, Erich Lancaster (E. L.) éclairait les bouleversements terrestres au travers des « Vision Quest » (Quêtes de vision ) qui font parties intégrantes des traditions amérindiennes depuis des millénaires. 

Il commença par préciser que les phénomènes de pollution et d’exploitations excessives par l’homme n’expliquaient pas, à eux seuls, cette étape terrestre si cruciale. Il ne s’agit pas uniquement d’un problème environnemental causé par l’homme, mais d’un véritable cri de la Terre- Mère. Ce qui est en train de se dérouler n’appartient pas simplement à notre époque. Cela s’inscrit dans un plan bien plus vaste. Dans la tradition Tuscarora, Terre-Mère se manifeste régulièrement. Les cycles sont d’environ 60 ans. Il y a déjà des milliers d’années, la Terre-Mère avait poussé un cri en voyant les Hommes s’éloigner d’elle. L’un des cris eut lieu quand les nations devinrent sédentaires, c’est-à-dire à l’arrivée des Espagnols, lorsque ceux-ci implantèrent leur agriculture et leur élevage. La majorité des Amérindiens était auparavant nomade. En 2004, La Terre-Mère a de nouveau alerté les humains par des bouleversements importants car ses précédents appels n’avaient pas été entendus.

Conscience originelle

Lors de ce séminaire, certains intervenants ont parlé des bouleversements planétaires liés à un processus nécessaire d’ouverture de conscience pour l’humanité. Cela a légèrement fait sourire notre homme car pour les Tuscaroras, tous les êtres humains naissent avec une conscience. «La Terre-Mère ne met pas au monde des enfants sans conscience. C’est plus tard, devenu adulte, que  l’homme choisit ce  qu’il veut faire de sa conscience». Le grand chef Seattle a dit :

«Les adultes sont des enfants qui portent des costumes». Cela a beaucoup fait rire les autochtones, mais derrière cette phrase se cache une grande vérité. Enfant, nous avons la conscience puis en devenant adulte, nous faisons des choses de plus en plus intellectuelles qui s’appuient beaucoup sur le mental et nous nous éloignons de cette conscience originelle. 

Que ce soit en Europe, en Afrique ou en Australie, la difficulté, aujourd’hui, pour les hommes qui traitent des problèmes complexes, est de ne plus être reliés à leur conscience. Pour certains, ils  ignorent même le chemin pour la retrouver. 

Aujourd’hui, beaucoup de personnes cherchent des racines dans d’autres traditions ou dans d’autres pays. C’est ainsi que certains traversent l’Atlantique jusqu’à des nations amérindiennes pour en retrouver le chemin. Les nations amérindiennes respectent et sont admiratives des racines de toutes les traditions, mais cette démarche occidentale reste un étonnement pour eux. 

En cherchant davantage de liberté, les enfants de la Terre se sont coupés de leurs racines. La Terre-Mère ne reconnaît plus ses fils. Ce cri présent de Terre-Mère est lié, chez les Tuscaroras, à la prophétie de la loutre. Il y a très longtemps, des loutres sont apparues dans le plus ancien village de l’île de la Reine-Charlotte, là où il n’y en avait jamais eu. Elles ne trouvaient plus de quoi se nourrir.

Pour les autochtones, ce fut un signe de Terre-Mère car un esprit qui se manifeste montre qu’elle souffre et est en danger. Il est nécessaire de se ré-accorder au Grand Esprit. Aujourd’hui nombre d’espèces comme les baleines sont en voie de disparition… Autrefois, les îles de la Reine-Charlotte en regorgeaient. 

L’agriculture et l’élevage intensifs sont arrivés aux limites du vivant. Les sols sont détériorés, voire morts sur une grande superficie planétaire. Comment la Terre peut-elle nourrir ses enfants si ces derniers la tuent ? Les cultures intensives ne respectent pas la terre et les hommes l’exploitent sans conscience. 

Originaires de la Caroline du Sud, les Tuscaroras sont de langue et de cultures iroquoises. Chasseurs et cultivateurs de maïs, de courges et de haricots, ils habitaient dans de longues maisons rectangulaires. En 1708, leur chef, King Hancock se montra amical et bienveillant avec les colons anglais qui arrivaient. Cependant, ces derniers leur prirent les meilleures terres et en firent des esclaves.

téléchargement (1)Ces rapts et raids guerriers firent beaucoup de morts. En 1712, les colons, aidés d’autres indiens Catawbas, assiégèrent le village principal de K. Hancock. Il se rendit contre un engagement de ne pas prendre des Tuscaroras pour esclaves. Les engagements ne furent pas tenus. 

En 1713, les survivants fuirent vers le Nord où ils demandèrent de l’aide à la ligue des 5 nations  créée par les Iroquois qui s’appelaient alors les Haudenausee, ce qui signifie «Peuple de la maison longue». 

En 1722, les Tuscaroras seront la sixième nation de la ligue, avec les mêmes droits que les premiers.

Originaires des Appalaches. Ils ont migré (de force) au Canada où ils vivent dans l’exode permanent. Étant de pacifiques agriculteurs, ils sont un peu les gitans de l’Europe. Les Mowahks, par exemple, sont beaucoup plus nombreux et de nature combative ; de ce fait, ils ont davantage de moyens pour réagir. 

L’exode s’est fait dans trois directions : les Appalaches, l’état de New York et le Canada.

Le gros problème de la Caroline du Sud est d’avoir un sous-sol qui regorge de gaz. Les autochtones ont été expulsés dès la fin du XVIIIe et début du XIXe siècle à cause de l’exploitation du gaz par les États-Unis. Aujourd’hui, à New York, deux chefs représentent la nation Tuscarora : Stuart Paterson pour le clan des castors et Kenneth Paterson pour le clan des loups. Ce sont eux qui sont habilités à traiter entre le Conseil tribal et les autorités gouvernementales. Aujourd’hui, certaines familles Tuscaroras se sont fédérées avec des familles Haïdas Gwaii  afin de mener conjointement des projets et ainsi de mieux se faire entendre. 

Extrait de Sacrée Planète.

Publié dans:AMERINDIENS |on 3 octobre, 2014 |1 Commentaire »

Plusieurs sortes d’êtres spirituels

 

images (5)La croyance qu’il existe au-delà du monde physique une vie peuplée de plusieurs sortes d’êtres spirituels est une certitude générale chez les Aborigènes australiens. Dans cette dimension, la vitesse des énergies est supérieure à celle de la lumière. C’est là que vivent les Héros du «Temps du Rêve» – qui créèrent toutes les formes naturelles de l’univers -, divers esprits de la nature et les esprits des éléments. C’est le pays que nous occuperons après notre mort physique. 

Les esprits des ancêtres ont leur origine dans le ciel, tandis que les autres esprits demeurent, eux, un peu partout. Les Tintookies, par exemple, vivent dans le Bush, les Tintuppa dans les plantes, et les Mimi dans les rochers. Durant leur longue initiation, les Wirinun reçoivent le don de communiquer par perceptions extrasensorielles et de pouvoir ainsi étendre leur niveau de conscience à la dimension astrale et spirituelle du Dowie (le corps astral). Pour augmenter sa sensibilité aux influences psychiques, un Sage initié se doit  d’avoir expérimenté une mort rituelle et connu la transformation qui s’ensuit. 

Au cours de cette expérience d’expansion de la conscience, une grande quantité d’énergie  électromagnétique s’échappe de son corps physique pour être convertie en ondes d’énergie circulant à une vitesse supérieure à celle de la lumière. Ces ondes sont utilisées pour aider le Dowie qui s’est détaché du corps physique à voyager  vers la dimension spirituelle. 

À ce stade, seul un mince fil astral relie l’individu à son corps physique.

C’est par ce procédé que les Wirinun se rendent dans le royaume de ceux qui ont quitté le monde physique.

Ils tissent alors un lien direct entre la vie ordinaire et le fameux Temps du Rêve, lien essentiel pour l’harmonie de la tribu. C’est alors qu’ils sont en mesure de communiquer avec des personnes chères ou des

parents disparus et de rencontrer des ancêtres, afin de pouvoir ensuite rapporter les messages bienfaisants concernant les questions du jour. 

Une autre méthode communément employée pour entrer en contact avec le monde des esprits consiste à utiliser la faculté qu’a le système nerveux de se régler sur le Dowie de l’être ou de l’environnement spirituel à examiner. Le système nerveux central, ou une de ses parties, agit dans ce cas comme un récepteur radio à travers lequel sont captées les vibrations subtiles émises par tout être ou objet réglé sur la même longueur d’onde. L’individu devient ainsi capable d’appréhender le monde subtil par les sens. Grâce à cette méthode, les Wirinun peuvent témoigner de ce qu’ils ont vu dans le monde des esprits. 

Il y a de nombreux Aborigènes, surtout parmi les plus âgés qui ont, naturellement ou de manière acquise, un sens de l’âme tellement développé que, sans quitter leur corps physique, ils sont capables de voir, d’entendre, de sentir et de toucher des informations appartenant à ces royaumes plus subtils. 

La science du monde des esprits est primordiale pour les Aborigènes. Ils veulent connaître en détail le grand plan de la vie tracé par Baiame le Créateur et par les ancêtres. Or, les esprits du Dowie peuvent leur fournir des informations concernant le passé, le présent et le futur. C’est ce qui leur permettra d’orienter leurs efforts vers quelque chose de plus vaste que leur simple séjour ici-bas, sur Tya. En retirant de son corps la majeure partie de l’énergie électromagnétique pour la convertir en une énergie beaucoup plus rapide dans le Dowie, le Wirinun est capable de sortir de son corps physique. En réglant ensuite la fréquence vibratoire de son corps astral sur celle d’un de ces sept niveaux, il atteint instantanément la dimension correspondante et participe à ce qui s’y passe. 

Il peut s’y promener et communiquer à volonté. C’est un monde à part entière, et aussi longtemps qu’il maintient la fréquence adéquate, le Wirinun peut y demeurer. 

Ce procédé est comparable à un programme de télévision que nous captons. Le niveau vibratoire choisi nous propulse dans le monde auquel il correspond. Ainsi, quel que soit l’endroit où se trouve le corps physique, la conscience vivra dans la région du Dowie sur laquelle ont été réglées les fréquences vibratoires correspondantes. 

Les êtres ancestraux excessivement évolués auxquels il est si souvent fait allusion dans la mythologie aborigène ont acquis le pouvoir de passer à leur gré d’une fréquence vibratoire élevée à une fréquence plus basse, et inversement. Vivant  normalement à un niveau élevé, ils peuvent en cas de nécessité abaisser cette fréquence par simple exercice de la volonté. Cela leur permet de franchir successivement les différents niveaux et de pénétrer dans les mondes qui leur correspondent. Par le contrôle de la volonté, ils ont le pouvoir de s’arrêter à n’importe quel niveau pour enseigner ou aider les personnes qui s’y trouvent.

Eric Grange

Venez en discuter avec nous sur « La Vie Devant Soi « 

Publié dans:AMERINDIENS, DEVELOPPEMENT, SOCIETE |on 14 septembre, 2014 |Pas de commentaires »

Sagesse amérindienne

Reiki
images (3)De nos jours, il se dissémine beaucoup d’information fausse, confuse et dangereuse à propos des cristaux, et ces pierres sacrées sont mal utilisées par des gens qui n’ont pas transformé l’ignorance et l’avidité en action juste et généreuse. Dans notre tradition, les étudiants se préparent de façon très empressée et sur une longue période d’étude, de pratique, de formation de l’esprit et de purification avant de travailler avec les cristaux. Il faut parfois vingt et un ans pour raffiner et renforcer le système nerveux dans un équilibre optimal afin de pouvoir manipuler le potentiel des cristaux de quartz. Beaucoup de gens donnent maintenant des ateliers sur les cristaux et enseignent des pratiques dont ils ne comprennent pas vraiment la subtilité. C’est dangereux, car l’énergie des cristaux est aussi volatile que la bombe atomique, et lorsqu’on travaille avec le cristal, tout ce qui se passe dans l’esprit est amplifié.
Reiki
Le mauvais usage de l’énergie du cristal peut être aussi destructeur pour les corps physique et lumineux que l’usage des drogues. Une grande part de ces prétendus “enseignements éclairés du cristal” a le pouvoir de tuer une personne. Il est particulièrement dangereux de placer des cristaux sur les centres énergétiques de quelqu’un ou de s’asseoir à l’intérieur de certaines configurations de cristaux sans avoir établi la stabilité d’esprit et la pureté d’action. Ces “jeux de cristaux” affaiblissent le réseau éthérique du corps et activent les forces de pensée négative qui peuvent chercher à vivre et à agir à travers le corps. L’énergie du cristal peut perturber le spin des électrons et la cohésion moléculaire de n’importe quelle forme. Ce potentiel du cristal est plus grand que celui des plus grandes armes nucléaires actuellement en usage. Le tort qui peut être infligé à son corps dans le présent affecte également les vies futures.
Reiki
Chaque cristal retiré de la Terre entretient un contact avec le cœur de la Terre. De bien des façons, le cristal ressemble à “l’Œil de Dieu”, et rapporte au Ciel et à la Terre les pensées et actions de l’humanité.
Reiki
Pour toutes ces raisons, la lignée Ywahoo de la Nation Tsalagi met l’accent sur le développement de la stabilité mentale, de l’esprit altruiste, et de fortes relations communautaires, afin qu’on ne s’enfle pas la tête, en pensant qu’on a un ascendant sur quoi que ce soit. On cultive plutôt un esprit de bonnes relations et d’action responsable.
Reiki
Bien des gens, aujourd’hui, lisent sur les pratiques spirituelles amérindiennes et ont la chance d’y participer. Malheureusement, les gens se méprennent souvent sur le caractère direct et la simplicité de la pratique et de la cérémonie autochtone, croyant qu’ils peuvent eux-mêmes accomplir de telles cérémonies et pratiques.
energie du cristalLes rituels autochtones de la pipe et de l’abri de purification, le travail avec le cristal sacré, nombre de ces cérémonies et pratiques profondes sont destinées aux autochtones qui les pratiquent en relation avec les cycles sacrés de la Terre et des ciels qu’ils ont pour fonction d’entretenir.
Reiki
De nos jours, les attraits extérieurs de ces mystères sont extrapolés dans des pratiques « Nouvel Age » pour des rassemblements religieux ou sociaux. Ces activités ont des effets nocifs sur ceux qui y participent, et aussi dénigrent et violent la sagesse des autochtones. Les enseignements présentés dans ce livre sont destinés à clarifier toutes les fausses conceptions qui peuvent exister à propos de la sagesse amérindienne, et surtout, à rallumer le feu de la sagesse dans le cœur de tous les gens, afin que nous puissions répandre des semences de bien pour les sept généra rions à venir. Ces enseignements sur les cristaux sont destinés particulièrement à libérer une partie de la souffrance provoquée par le mauvais usage du cristal.
Reiki
Anne Givaudan
www.sois.fr

Publié dans:AMERINDIENS |on 7 septembre, 2014 |Pas de commentaires »

Peuple guérisseur en Amazonie

Le peuple Shipibo-konibo d’Amazonie péruvienne est réputé pour ses pratiques de guérison chamanique puissantes et le magnifique artisanat élaboré par ses femmes. Il compte environ 45000 personnes établies dans des villages le long du fleuve Ucayali et de ses affluents ainsi que dans la ville de Yarinacocha. Traditionnellement, elles vivent de la pêche, de l’horticulture et aussi du commerce du bois comme journaliers. Pour eux, le phénomène visionnaire ou onirique est une manifestation tout à fait courante, provoquée, exprimée, travaillée et maîtrisée. Il s’agit d’interagir avec un monde intérieur, un espace psychique amplifié afin d’avoir accès à d’autres réalités. 

téléchargement (1)

C’est dans ces autres réalités que les humains vont trouver et rencontrer des forces, des ontologies avec lesquelles ils pourront négocier leur condition humaine dans la réalité physique. Pour ces indiens, ce ne sont pas des hallucinations, c’est à dire une transformation délirante de la réalité, mais plutôt des « visions » ou des rêves lucides qui font office de référents et de « vrai réalité ». Tout un système d’apprentissage est mis en place pour les apprivoiser, les interpréter et les utiliser. Pour bien appréhender ce système, il est nécessaire d’en comprendre l’univers chamanique et de connaître comment ce peuple intègre différentes dimensions du réel. 

Depuis la naissance, voire depuis la vie intra-utérine jusqu’à leur mort, les Shipibo sont en contact avec le monde végétal et sont amenés à absorber des plantes pour différents usages et surtout pour la médecine. Selon une classification ethnobotanique qui leur est propre, ils accordent de l’importance aux plantes de pouvoir, des végétaux auxquels on impute un fort effet curatif et dont les grands arbres de la forêt sont le paradigme. On les appelle aussi « plantes maîtresses ». Elles ont deux aspects : un caractère physique, c’est-à-dire le corps de la plante, et un caractère spirituel multiple, c’est-à-dire une intériorité, un esprit générique appelé la « mère » d’une espèce de plante en particulier. Avec le corps de la plante, ils élaborent des remèdes de toute sorte, en utilisant tant les racines que l’écorce, les feuilles ou les tiges. Les préparations suivent des procédés tels que la macération, la décoction, l’infusion, la réduction en poudre après séchage… et les usages peuvent se faire en emplâtre, en boisson, en bain, bain de vapeur ou en fumée. Ces manipulations seront tout spécialement l’apanage des herboristes plus que des « curanderos », les guérisseurs locaux ou « chamanes » comme on les appelle en Occident. Ces derniers établissent un contact privilégié avec les esprits des plantes de pouvoir. 

A cet effet, l’apprenti-guérisseur suit une diète qui consiste en un protocole strict au cours duquel, après ingestion d’une préparation végétale, il respecte des règles préétablies pendant un temps imparti. En fonction du type de médecine que l’apprenti-guérisseur veut intégrer, il absorbe une plante particulière. Ce protocole permet de purifier le corps et l’esprit, et de recevoir les messages des entités végétales. Au titre des restrictions alimentaires, seules les céréales, les légumineuses bouillies à l’eau ainsi que les poissons et les volailles maigres boucanés ou bouillis sont permis, sans assaisonnement ; des restrictions sociales, physiques, émotionnelles et spirituelles : la diète implique une période de fragilité intérieure, l’apprenti reste tranquille et calme, à l’abri des regards et des énergies d’autrui. Cela lui permet de sortir des préoccupations émotionnelles du quotidien et de garder l’esprit clair. Il surveille ainsi ses pensées en permanence, lors de l’éveil jusqu’au moment des rêves. Une activité physique moindre est préconisée. De ce fait, les relations sexuelles sont évitées à l’instar des travaux de forces comme la coupe de bois, les parties de chasse, les marches sous le soleil ou encore le jardinage. 

Les visions chez les Shipibo-koniboGrâce à ce travail de purification, l’univers onirique se développe : les rêves deviennent plus clairs, plus présents, les couleurs plus vives. Ils marquent une empreinte visuelle et psychique beaucoup plus forte, qui s’inscrit dans le corps. En effet, il semblerait que, de par leur force, ce type de rêves, ou de visions au cours des rêves, conditionne la réalité en état d’éveil. Les esprits des plantes se manifestent pour transmettre des savoirs sous forme de messages visuels, sonores, cinesthésiques ou invisibles nécessaires à la guérison. Par ailleurs, ils le mettent à l’épreuve afin qu’il puisse mener à bien sa future fonction. Non seulement, il doit résister aux tentations des prohibitions liées à la diète mais aussi à la peur : les esprits le testent en le sommant d’exécuter un acte négatif dans le monde physique. Répondre à ces injonctions conditionnerait pour toujours l’exercice de sa fonction vers la sorcellerie, au lieu de la guérison. La diète initiatique est le modèle sur lequel se base les diètes ordinaires. Moins strictes, elles sont ouvertes à tous et elles permettent d’acquérir et de renforcer tout type de savoirs, de transformer des situations favorablement ou d’atteindre un but. 

L’apprenti-guérisseur accroît aussi ses connaissances en parcourant le monde lors de voyages astraux. Il apprend à circuler, à s’orienter et à ne pas se perdre grâce à certains repères visuels tels que les « kene », ces dessins géométriques exécutés par les femmes, autrefois sur des objets rituels et aujourd’hui sur l’artisanat. Ils sont visibles au cours des visions et servent d’ancrage et de repère visuel au guérisseur. Projetés sur le corps du patient comme une aura, ils permettent de savoir, selon la continuité du tracé, si il est sain ou non. Par ailleurs, ils agissent comme un chemin qui le relie entre la réalité d’éveil et l’état visionnaire. En effet, ces voyages de la conscience ne sont pas sans danger. Le guérisseur peut se perdre dans les méandres de sa pensée et des visions et ne plus revenir à la raison. Cette iconographie sert alors de référent visuel, culturel et mythologique ; elle est le fil, le long duquel le « curandero » revient à lui. Elle est une sorte de carte, un parcours cognitif que l’apprenti-chamane décode. 

Aussi, il apprend à reconnaître les rencontres spirituelles, au delà des physicalités et des apparences, en se focalisant seulement sur les intériorités car certains esprits malintentionnés peuvent se présenter sous un aspect trompeur. Pour ne pas être dupé, il accède à la dimension cachée des êtres en reconnaissant leur vraie nature. Enfin, l’initiation permet de renforcer le pouvoir de l’intention et de la concentration, essentiel pour se diriger dans ces autres réalités et accéder à la guérison. Il est exprimé et véhiculé par plusieurs supports : des chants transmis en rêve par les esprits des plantes ainsi que la fumée de tabac émis et soufflée en soins sur le corps du patient. Les chants sont psalmodiés selon une tonalité particulière, plutôt dans les aigus, dont la vibration, projetée sur le corps et dans l’esprit du patient, transforme ou élimine les éléments pathogènes. 

Un guérisseur ou « chamane » confirmé soigne grâce aux visions qui lui apparaissent des patients. Ces derniers le consultent lors de cérémonies nocturnes où il boit une décoction appelée ayahuasca. Ce mélange agit sur la conscience et permet au chamane de voyager dans les différents mondes. Cela lui donne un plus grand champ de vision, tant du monde du tangible que de celui de l’intangible. C’est à partir de ce monde invisible qu’il peut voir et comprendre ce qu’il se passe dans le visible. Pour le guérisseur Shipibo, la vision est un espace psychique nécessaire à sa fonction. Plus les visions sont claires et plus elles sont exactes et précises sur la cause des maux du malade. Il peut s’agir de visions clairvoyantes, d’événements passés, présents ou futurs. Elles sont stimulées par les effets chimiques des plantes psychotropes sur la conscience et s’appuient sur des représentations culturelles de l’environnement naturel. Elles s’alimentent des catégories intrinsèques mettant en scène et en action des esprits zoomorphes puissants et amphibies tels que le jaguar ou l’anaconda (animal mythique fondateur), phytomorphes (les grands arbres), topomorphes (des lieux particuliers : sous l’eau, dans la forêt, dans les cieux). 

En somme, on peut dire que le processus d’initiation suivie par les guérisseurs Shipibo permet d’aiguiser l’acuité visuelle lors des visions et le pouvoir de l’intention. Tout ce qui se passe en conscience onirique et visionnaire agit sur la réalité et est La Réalité. Il existe une réflexivité de la conscience modifiée sur la conscience vigile : ce qui est transformé dans l’autre monde agit dans la réalité physique. Il s’agit d’un mode d’apprentissage par l’absorption de substances végétales et imprégnation des visions en conscience onirique. Enfin, la vision joue un rôle de régulateur social afin que les individus puissent se positionner parfaitement au sein de leur communauté et agir de façon appropriée envers les êtres du monde autre.

Source INREES.

Publié dans:AMERINDIENS, GUERISON |on 23 août, 2014 |Pas de commentaires »

Chez LES HAIDAS GWAII

 

Le domaine du peuple Haïda s’étendait des îles de la Reine-Charlotte jusqu’aux limites sud de l’actuel Alaska. Les fameux  mâts totémiques sculptés, mesuraient de 15 à 20 mètres de haut. Pour pêcher, les Haïdas utilisaient de longues pirogues, creusée dans le tronc d’un cèdre, pouvant atteindre 18 m. La base de leur nourriture était le saumon. Ils vivaient dans une société d’abondance ; aussi, avaient-ils fondé leurs relations sociales sur la notion de richesse. Mais il s’agissait d’une richesse destinée avant tout à être distribuée. C’était la cérémonie du potlach durant laquelle une famille offraient aux membres de la tribu les biens accumulés depuis des mois ou des années. La considération et la noblesse venaient de l’abondance et la qualité du potlach.

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Cette cérémonie fut interdite par les autorités canadiennes entre 1884 et 1951.

Les Haïdas vivent actuellement à Skidegate et à Massat, dans les îles de la Reine-Charlotte. Ils s’efforcent de maintenir au moins un partie, leur économie fondée sur la pêche au saumon. Certains Haïdas ont remis à l’honneur l’artisanat traditionnel, la sculpture des mâts totémiques, la construction de pirogues de cèdre et la vannerie.

Le projet de la fédération entre certains Tuscaroras et Haïdas est de reboiser l’île de la Reine-Charlotte, avec des cèdes rouges. Si vous voulez les aider, vous pouvez faire un don pour un arbre.

C’est l’essentiel pour eux aujourd’hui ; la reforestation qui aidera Terre-Mère et qui permettra leur survie. Pour vos dons, c’est Erich LANCASTER qui a créé l’association « Terres et racines » pour recueillir les dons qui sont intégralement reversés à Madame Audemard de l’Unesco.

QUI EST ERICH LANCASTER, nommé « Water Standing Bear » ?

Erich Lancaster, est demi-sang de la nation Tuscarora. Il est membre du Conseil tribal Wide Bini d’Alberta (Canada) et appartient à la ligue de la défense des droits autochtones. Il donne des conférences en France et fait des cérémonies afin de faire connaître la culture Tuscaroras. erichphoto

Voici ce qu’il écrit : « Né à Winnipeg : moi et ma famille respectons la tradition orale depuis plusieurs générations, mon grand-père a longtemps habité la province d’Alberta. Il a pris pour femme une jeune fille d’une famille de trappeurs Français. Grand-père disait que cette famille apportait régulièrement de la nourriture durant l’hiver à sa tribu. Ils finirent par chasser le castor ensemble.

Mon père, issu de cette singulière union, rejoignit les grands lacs d’abord, puis New-York où se trouvaient les Mahowks. Il a ensuite traversé le Canada pour s’établir à Winnipeg. Certains Tuscaroras ont connu diverses influences, espagnoles, anglaises et françaises. Entre la ruée vers l’or noir, le textile, le tabac et la chimie, tous les territoires des ancêtres sont devenus aujourd’hui des mégalopoles industrielles. Ceci contribuant à couper, pour toujours, les natifs de leurs racines et souiller la Terre-Mère.

Mon père Stanley, Little Red Beaver (petit castor rouge), fut enrôlé de force en 1944 dans l’armée Américaine pour le débarquement en Normandie. Il se maria en terre Normande et devint français. Entre deux voyages, je suis né à Winnipeg. Conséquence, aujourd’hui malgré ma quête du passé, j’ai l’impression de ne plus avoir de patrie. J’ai l’impression d’être entre deux mondes et d’appartenir à un temps révolu… Aujourd’hui, je fais partie du Conseil tribal qui a lieu chaque année à Alberta au Canada. Il rassemble 5 Nations : Navajo, Haïda, Cree, Tuscarora, Oneïda.

Défendeur contre l’abattage du bois et des forêts, principalement au Canada et dans l’Idaho. Président d’honneur et premier organisateur du Festival Amérindien, de Haute Garonne, qui a réuni pour l’unique fois 27 ethnies autour d’un projet d’échange culturel ».

Pour vos dons : envoyez un chèque à :

TERRE ET RACINES

Au 7 rue Cabrouly

81120 AUDEMARD

Une plantation de cèdres nécessite 22 euros,

Vous pouvez planter le nombre d’arbres de votre choix.

Pour en savoir plus allez sur http://indiannativ.ifrance.com/

 

Avec nos remerciements à Erich Lancaster pour son ouverture d’esprit et de cœur… puissions-nous, à notre tour être ouvert et respectueux des cultures et traditions autochtones.

 

Publié dans:AMERINDIENS |on 2 juillet, 2014 |Pas de commentaires »

MESSAGE D’UN AUTOCHTONE A UN MONDE BOULEVERSE

 

Erich Lancaster nommé « Erich Water Standing Bear », Amérindien demi-sang Tuscarora, a partagé la vision de sa tradition.

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QUI SONT LES TUSCARORAS : Originaires de la Caroline du Sud, ils sont de langue et de culture iroquoise. Chasseurs et cultivateurs de maïs, de courges et de haricots, ils habitaient dans de longues maisons rectangulaires. En 1708, leur chef, King Hancok se montra amical et bienveillant avec les colons anglais qui arrivaient. Cependant, ces derniers leur prirent les meilleures terres et en firent des esclaves. Ces rapts et raids guerriers firent beaucoup de morts. En 1712, les colons, aidés d’autres indiens Catawbas, assiégèrent le village principal de K.Hencok. Il se rendit contre un engagement de ne pas prendre des Tuscaroras pour esclaves,. Les engagements ne furent pas tenus.

En 1713, les survivants fuirent vers le Nord où ils demandèrent de l’aide à la ligue des 3 nations créée par les Iroquois qui s’appelaient alors les Haudenausée, ce qui qui signifie « Peuple de la maison longue ».

En 1722, les Tuscaroras seront la sixième nation de la ligue, avec les mêmes droits que les premiers. Originaires des Appalaches. Ils ont migré (de force) au Canada où ils vivent dans l’exode permanent. Etant de pacifiques agriculteurs, ils sont un peu les gitans de l’Europe. Les Mawahks, par exemple, sont beaucoup plus nombreux et de nature combative ; de ce fait, ils ont davantage de moyens pour réagir. L’exode s’est fait dans trois directions ; les Appalaches, l’état de New York et le Canada.

Le gros problème de la Caroline du Sud est d’avoir un sous-sol qui regorge de gaz. Les autochtones ont été expulsés dès la fin du XVIIIème et début du XIXème siècle à cause de l’exploitation du gaz par les Etats-Unis. Aujourd’hui, à New York, deux chefs représentent la nation Tuscarora : Start Paterson pour le clan des castors et Kenneth Paterson pour le clan des loups. Ce sont eux qui sont habilités à traiter entre le Conseil tribal et les autorités gouvernementales.

Aujourd’hui, certaines familles Tuscaroras se sont fédérées avec des familles Haïdas Gwaii afin de mener conjointement des projets et ainsi de mieux se faire entendre.

—————————————-

Pendant qu’un moine bouthanais réalisait un mandala de sable dédié à la guérison de la Terre, Erich Lancaster éclairait les bouleversement terrestres au travers des « Vision Quest » (Quête de vision qui font partie intégrantes des traditions amérindiennes depuis des millénaires.

Il commença par préciser que les phénomènes de pollution et d’exploitation excessive par l’homme n’expliquaient pas, à eux seuls, cette étape terrestre si cruciale. Il ne s’agit pas uniquement d’un problème environnemental causé par l’homme, mais d’un véritable cri de la Terre-Mère. Ce qui est en train de se dérouler n’appartient pas simplement à notre époque. Cela s’inscrit dans un plan bien plus vaste. Dans la tradition Tuscarora, Terre-Mère se manifeste régulièrement. Les cycles sont d’environ 60 ans. Il y a déjà des milliers d’années, la Terre-Mère avait poussé un cri en voyant les Hommes s’éloigner d’elle. L’un des cris eut lieu quand les nations deviennent sédentaires, c’est-à-dire à l’arrivée des Espagnols, lorsque ceux-ci implantèrent leur agriculture et leur élevage. La majorité des Amérindiens était auparavant nomade. En 2004, La Terre-Mère a de nouveau alerté les humains par des bouleversements importants car ses précédents appels n’avaient pas été entendus.

CONSCIENCE ORIGINELLE

Des bouleversements planétaires liés à un processus de nécessaire d’ouverture de conscience pour l’humanité; cela a légèrement fait sourire notre homme car pour les Tuscaroras ? tous les êtres humains naissent avec une conscience : « La Terre-Mère ne met pas au monde des enfants sans conscience. C’est plus tard, devenu adulte, que l’homme choisit ce qui’ veut faire de sa conscience ». Le grand chef Seattle a dit : « Les adultes sont des enfants qui portent des costumes ». Cela a beaucoup fait rire les autochtones, mais derrière cette phrase se cache une grande vérité. Enfant, nous avons la conscience puis en devenant adulte, nous faisons des choses de plus en plus intellectuelles qui s’appuient beaucoup sur le mental et nous nous éloignons de cette conscience originelle.

Que ce soit en Europe, en Afrique ou en Australie, la difficulté, aujourd’hui, pour les hommes qui traitent des problèmes complexes, est de ne plus être relié à leur conscience. Pour certains, ils ignorent même le chemin pour la retrouver.

Aujourd’hui, beaucoup de personnes cherchent des racines dans d’autres traditions ou dans d’autres pays. C’est ainsi que certains traversent l’Atlantique jusqu’à des nations amérindiennes pour en retrouver le chemin. Les nations amérindiennes respectent et sont admiratives des racines de toutes les traditions, mais cette démarche occidentale reste un étonnement pour eux.

VISION TUESCARORAS sur les bouleversements terrestres d’aujourd’hui

En cherchant davantage de liberté, les enfants de la Terre se sont coupés de leurs racines. La Terre-Mère ne reconnaît plus ses fils. Ce cri présent de Terre-Mère est lié, chez les Tuscaroras, à la prophétie de la loutre.

Il y a très longtemps, les loutres sont apparues dans le plus ancien village de l’île de la Reine-Charlotte, là où il n’y en avait jamais eu. Elles ne trouvaient plus de quoi se nourrir. Pour les autochtones, ce fut un signe de Terre-Mère car un esprit qui se manifeste montre qu’il souffre et est en danger. Il est nécessaire de ré-accorder au Grand Esprit. Aujourd’hui nombre d’espèces comme les baleines sont en voie de disparition… autrefois, les îles de la Reine-Charlotte en regorgeaient.

L’agriculture et l’élevage intensifs sont arrivés aux limites du vivant. Les sols sont détériorés, voire morts sur une grande superficie planétaire. Comment la Terre peut-elle nourrir ses enfants si ces derniers la tuent ?

Les cultures intensives ne respectent pas la terre et les hommes l’exploitent sans conscience.


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INTERVIEW avec Erich Lancaster

Sacrée Planète : Comment répondre au cri de Terre-Mère ?

Erich Lancaster : En étant fier de ses racines et en respectant nos ancêtres qui ont toujours viellé sur Terre-Mère.

SP : Quel est le message que vous voulez communiquer en faisant des conférences en France ?

E.L : Le grand Esprit cherche à rassembler les peuples au-delà de leurs religions, de leurs traditions ou de leurs dogmes. Pour sauver Terre-Mère, il semble nécessaire d’abandonner provisoirement, les séparations que les différentes croyances ont peu à peu créées. Cela signifie de garder nos valeurs fondamentales et d’accepter de laisser de côté les formes que celles-ci ont prises. Principalement, les formes qui génèrent des discriminations. Il devient urgent de nous rassembler. Mon message est tout à fait positif. Toutes les traditions et les religions sont concernées. Cela implique une plus grande ouverture.

SP : Les religions en sont arrivées à une forme qui ignore les liens de l’être humain avec Terre-Mère ? Pourquoi ?

EL : Parce que l’homme s’est cru supérieur à la Nature. C’est pourtant la Terre qui l’a mis au monde et le nourrit chaque jour. L’homme a cherché à la dominer, à la maîtriser. Les différents courants spirituels ont poussé l’homme à regarder vers le ciel, oubliant ses pieds, ses racines. Il est nécessaire de retrouver un équilibre avec la tête dans le ciel et les pieds sur terre. Certaines voies spirituelles ont nié le corps humain. Il faut nourrir autant le corps que l’esprit et retrouver l’équilibre entre les deux. Terre-Mère pleure, et l’énergie essentielle à la vie est plus importante que tous nos concepts spirituels, qu’ils aient pris la forme d’une religion ou d’une philosophie.

Savez-vous pourquoi les Amérindiens luttent contre l’alcool ? C’est parce qu’il fait perdre l’esprit, certes, mais également perce qu’il fait souffrir le corps. Il est temps de reprendre conscience que la nature est primordiale dans l’évolution de l’Homme. Terre-Mère supporte toutes les civilisations et le réveil est aujourd’hui planétaire. L’humanité retrouve de plus en plus sa conscience.

SP : Pourquoi les Amérindiens lancent-ils un message au monde ?

EL : Parce que nos gardiens de sagesse n’ont jamais coupé le lien avec Terre-Mère. Ils ne se sont jamais coupés de leurs racines. Les traditions autochtones ont ce savoir depuis toujours, mais qui les écoute ? Il est très intéressant de remarquer qu’aujourd’hui, même le XVIIè Karmapa Orgyen Trinley Dorjé s’intéresse ouvertement à l’écologie.

SP : Comment les Tuscaroras vivent-ils ces grands bouleversements ?

EL : Timbergen, un chef de 83 ans, des Wide Wini (groupe de chamans), élu au Conseil tribal de New York, a exposé la question cruciale sur le rassemblement des différentes nations amérindiennes pour pouvoir répondre plus efficacement à cet appel de la Terre. Les familles autochtones sont aujourd’hui dispersées et les voyages coûtent cher. Les gardiens de la tradition orale sont de moins en moins nombreux. La grande question, pour nous, est : « Pouvons-nous garder la tradition orale ou faut-il écrire pour pouvoir travers ces temps bouleversés ? » Il devient important de préserver les tribus les plus pauvres, car ce sont elles qui restent les plus proches de nos racines et de nos origines. Elles ont un lien évident et nourri avec Terre-Mère. Au Canada, le gouvernement a donné des subventions aux Inuits parce que l’Unesco a médiatisé leurs grandes difficultés… Mais cette aide a engendré des répercussions désastreuses pour toutes les autres nations amérindiennes du Canada. En ffet, le gouvernement ne donne plus aucune aide aux autres nations, allant même jusqu’à leur enlever des droits pourtant acquis il y a très longtemps. Pour les Tuscaroras, ce sont certaines terres données dans le passé qui sont aujourd’hui reprises.

La réponse au cri de Terre-Mère commence par le rassemblement des différentes nations amérindiennes. Les querelles identitaires ne peuvent pas prendre le pas sur la souffrance de Terre-Mère. Cela demande de savoir abandonner certains principes et traditions. La vie de tous les êtres humains en dépend. C’est ensemble que nous trouverons des solutions pour Terre-Mère. En 2010, les actions sont menées avec le concours de Judith Christensen (Suède) en charge des missions pour l’UNESCO sur Paris-Etats-Unis-Canada et Tahiti. Nos actions sont d’ordre politique et elles visent principalement la protection historique des lieux ayant appartenus à nos ancêtres et à d’autres nations. C’est une façon pour nous de conserver des territoires contre toute destruction. Malheureusement, les Etats-Unis se sont récemment désengagés financièrement des projets de reforestation de ces terres menés par l’UNESCO et son sortis du système.

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SP : Quels sont les projets et réalisations que vous menez aujourd’hui ?

EL : D’importantes superficies de nos anciennes terres ont été achetées par de très grosses sociétés d’exploitation du bois et la Caroline du Sud subit une intense déforestation. Le Conseil tribal a décidé de mettre l’effort sur la reforestation… Même si les terres ne nous appartiennent plus. C’est bien là un épineux problème car le Conseil tribal a voté pour ce projet et l’état fédéral ne l’a pas entériné. L’UNESCO a reconnu le projet du Conseil tribal des Wide Wini (Tuscaroras et Haïdas) et a nommé une représentante internationale, Madame Audemard. De mon côté, grâce à mes liens avec la France (je suis marié à une Française et vis la plupart du temps en France) je participe au projet en faisant des conférences et lorsque je reçois des dons, je les transmets à Madame Audemard.

Je fais des conférences en France parce que Grand Esprit me l’a demandé et non pour répondre à la demande d’une organisation. C’est ma « Vision Quest ». Mon action est déterminée par un appel du Grand Esprit.

Le projet de la fédération entre certains Tuscaroras et Haïdas est de reboiser l’île de la Reine-Charlotte, avec des cèdes rouges. Si vous voulez nous aider, vous pouvez faire un don pour un arbre. C’est l’essentiel pour nous aujourd’hui ; le reforestation qui aidera Terre-Mère et qui permettra notre survie. Pour vos dons, reportez-vous à l’article « HAIDAS GWAII« . J’ai créé l’association « Terres et racines » pour recueillir les dons qui sont intégralement reversés à Madame Audemard de l’Unesco.

SP : Pourquoi la reforestation est-elle si importante pour vous ?

EL : Les cèdres rouges font partie de rituels très importants dont celui de la cérémonie du Kayac. Il nous a été donné par le Grand Esprit. Il faut presque 400 ans pour qu’un cèdre rouge soit à maturité pour ce rituel. Il permet une pêche auspicieuse en lien étroit avec les Esprits et assure de la nourriture pour subvenir aux besoins des familles. Nous sommes des peuples insulaires, donc des pêcheurs. Nous préparons du poisson séché car la fumigation purifie l’animal des mauvais esprits. Ce n’est pas simplement pour avoir du poisson durant la saison hivernale. Nous ne pensons pas ainsi. Cela part toujours d ‘une quête de vision qui est bien plus importante que des contingences humaines. Les rêves prédominent toujours sur les « pourquoi » et les « comment » humains.

SP : Un rituel comme celui du kayac a-t-il toujours un sens aux XXIème siècle ?

EL : Les autochtones Tuscaroras ne pêchent pas dans le seul but de se nourrir. Ils sont des passeurs d’âmes. Le grand Esprit leur a confié la mission de libération de l’âme des poissons. Il n’y a pas qu’un rapport de nourriture entre les animaux et les hommes. Ce n’est pas aisé pour un occidental de comprendre ce mode de pensée, mais nous ne demandons pas d’être compris. Nous demandons d’être respectés dans notre culture et libres de vivre comme nous l’entendons. Il faut dire aussi que certains de nos savoirs doivent rester secrets afin de pérenniser nos traditions.

SP : C’est notre mode de pensée différent qui rend l’entraide parfois délicate. L’aide occidentale peut parfois involontairement, causer des torts. Qu’en dites-vous ?

EL : L’aide internationale pense elle-même à nos besoins sans prendre le temps de nous consulter. Il ne faut pas oublier que ce qui est donné aujourd’hui, a forcément une conséquence sur demain. Il faut que l’aide s’inscrive dans la durée. Lors des dernières catastrophes climatiques, par exemple, il a été envoyé du riz aux autochtones sinistrés… Mais une fois que nous n’avons plus eu, il nous a fallu en redemander.. Ce n’est pas cela que nous souhaitons.

Ce qui semble bien pour vous dans l’instant, n’est pas forcément bon pour nous le lendemain. Il faut toujours penser à demain. Sans compter que nous n’avons pas le même temps que vous. Vous êtes toujours pressés alors que nous, nous avons « l’indian time »…

SP : Est-ce juste de vous aider alors ?

EL : Oui, si vous prenez la peine de nous demander, de nous écouter et de nous laisser libres de nos choix d’aide… A Alberta, dans le Conseil, il est dit que les solutions aux problèmes amérindiens peuvent venir de l’autre côté de l’océan. Déjà, dans le passé, ce sont des Hollandais qui ont attribué certaines terres aux autochtones. Il est vrai que les aides américaines sont vraiment très difficiles à obtenir pour nos peuples. Avec un don de 22 euros, un cèdre sera planté et nous pourrons payer l’ouvrier qui s’en occupera dans la durée. Ainsi nous donnons du travail et une rémunération aux jeunes autochtones. C’est important que nos jeunes puissent recevoir un salaire généré par leur travail. 

Publié dans:AMERINDIENS, TERRE |on 2 juillet, 2014 |Pas de commentaires »

Les peuples de la Forêt Amazonienne

Déforestation, barrages : le combat sans fin du chef Raoni

téléchargement (10)La première fois qu’il est venu en France, c’était en 1989. Le chanteur Sting l’avait tiré de son coin de nature. Très vite, Raoni Metuktire, chef suprême du peuple kayapo, est devenu l’emblème d’une forêt amazonienne qui souffre de l’exploitation massive de ses ressources. À l’époque, sa tournée n’avait pas été vaine. Différents dirigeants, dont François Mitterrand, s’étaient mobilisés pour mettre au point le PPG7, un programme de conservation de la forêt vierge brésilienne. Sous le patronage de la Banque mondiale, un demi-milliard de dollars avait été mobilisé en 1992 pour protéger, jusqu’à aujourd’hui encore, des millions d’hectares et les peuples qui y vivent.

Aujourd’hui, carte à l’appui (voir vidéo), le chef Raoni, accompagné de son neveu et successeur, le cacique Megaron Txucarramãe, souhaite remobiliser les esprits à l’occasion de la Coupe du monde de football, organisée au Brésil. Il n’appelle pas à boycotter l’événement, au contraire : il veut y voir un relais précieux pour les idées qu’il défend, sans relâche, depuis un quart de siècle. Outre la déforestation galopante, dopée par le commerce illégal de bois, bien trop peu régulé selon les deux Kayapos, les projets d’infrastructures hydrauliques font peser des risques bien réels sur leur peuple et leur mode de vie. 

Plusieurs entreprises françaises – EDF, GDF mais aussi Alstom – ont déjà investi ou aimeraient le faire dans des projets de grands barrages en Amazonie. Le plus emblématique est celui du Belo Monte, dans le nord du pays, dont la mise en service est prévue pour cette année. Il est situé en dehors des territoires indiens, mais il gênerait déjà le cours des poissons dont se nourrissent les Indiens. De plus, la zone inondable pourrait « tuer des Indiens » qui ne sont « même pas informés » du projet, estime Megaron Txucarramãe.

Peu de solutions sur la table

Sauf que le chef Raoni n’a plus la même énergie que par le passé : il se dit fatigué, il a dépassé les 80 ans. Il est tombé malade à Paris et a dû écourter certaines de ses interventions. Chaque interview, chaque déplacement, aujourd’hui en France, demain aux États-Unis ou au Japon, lui coûte un peu plus alors qu’il préférerait « manger du poisson frais » et « se baigner avec sa famille ». Même si la relève est assurée, sa cause n’a plus de parrain aussi médiatique que par le passé. L’époque elle-même ne semble plus aux grands mouvements : « Des peuples peuvent être détruits, mais cela n’est que peu ou pas relayé. On touche pourtant là à des choses essentielles », reconnaît Gert-Peter Bruch, président de l’ONG Planète Amazone, qui accompagne le cacique Raoni dans sa tournée.

Alors qu’il l’avait déjà reçu en 2012, François Hollande a cette fois décliné la sollicitation du chef indien. Pourtant, ce dernier aurait bien besoin du soutien de la France pour porter la seule initiative qui pourrait mieux sanctuariser le poumon vert de la planète : élargir le champ de compétences de la Cour pénale internationale. « Aujourd’hui, il n’y a pas de possibilité juridique de stopper des projets qui provoquent des écocides », plaide Valérie Cabanes, juriste et bénévole pour l’ONG. Il faudrait voter un amendement aux statuts de la CPI pour qu’elle puisse juger ce qui relève des crimes contre l’environnement. On aurait pu ainsi condamner l’utilisation de l’agent orange, pendant la guerre du Vietnam. » Et aussi, espèrent-ils, faire reconnaître la déforestation massive comme un acte « quasi génocidaire ». Ce projet d’amendement sera présenté à l’ONU en 2015, mais il a besoin du soutien d’au moins 81 pays pour être adopté. À part cette éventuelle mesure, les caciques indiens, malgré les applaudissements de nos députés, sont bien démunis face aux défis qu’ils dénoncent. 

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Le code forestier de 1965 limite l’usage agricole des terres en obligeant les propriétaires de forêts à en préserver une partie intacte, jusqu’à 80% en Amazonie. Elle protège également des zones sensibles comme les rives des fleuves, les sommets et les côteaux des collines.

Le puissant lobby agricole brésilien a remporté une victoire au détriment des écologistes avec l’approbation par les députés d’un projet de loi polémique assouplissant la protection de l’Amazonie. Après deux ans de discussions, la révision du code forestier de 1965 a finalement été approuvée mardi soir et ce projet de loi devra maintenant passer devant le Sénat.

Avide de repousser les frontières agricoles, le secteur agricole et de l’élevage réclamait une réforme de la loi.

Immense pays de 8,5 millions de km2, le Brésil possède aujourd’hui 5,3 millions de km2 de forêts, essentiellement en Amazonie. « La Chambre des députés a transformé la loi de protection des forêts en un passeport pour la déforestation et l’expansion débridée de l’agriculture et de l’élevage », a déploré Greenpeace dans un communiqué.

« Les secteurs agricole et de l’élevage célèbrent les progrès obtenus », s’est félicité au contraire la présidente de la Confédération nationale de l’Agriculture, Katia Abreu. « Ce qui est en jeu, c’est la production d’aliments au Brésil, qui soutient l’économie nationale », a-t-elle fait valoir.

Le Brésil est l’un des principaux producteurs et exportateurs au monde de soja, de céréales et de viande mais la déforestation massive a fait du Brésil le cinquième plus grand émetteur de gaz à effet de serre du monde.

Ce vote, contre l’avis du gouvernement, est considéré comme la première défaite de la présidente Dilma Rousseff au parlement. La ministre de l’Environnement, Izabella Teixeira, a prévenu toutefois que Mme Rousseff pourrait mettre son veto aux points les plus controversés du projet de loi.

Le point le plus critiqué légalise les zones forestières déboisées illégalement jusqu’en juillet 2008 et permet l’activité agricole dans des zones sensibles. « C’est un message comme quoi les crimes écologiques ne sont pas punis et cela encouragera les déboisements », a déploré à l’AFP le militant de Greenpeace, Paulo Adario.

Le code forestier de 1965 limite l’usage agricole des terres en obligeant les propriétaires de forêts à en préserver une partie intacte, jusqu’à 80% en Amazonie. Elle protège également des zones sensibles pour l’écologie comme les rives des fleuves, les sommets et les coteaux des collines.

Respecter à la lettre le code forestier signifierait replanter 600.000 km2 de terres – un peu plus que la superficie de la France -, a dit l’auteur de la réforme, le député Aldo Rebelo, qui estime que plus de 90% des propriétés rurales du pays ne respectaient pas les quotas de reboisement exigés par la loi.

« Le code devait être modifié. Il manquait des mécanismes encourageant l’effort de protection des forêts (…) mais on ne devait pas amnistier ceux qui ont déboisé dans le passé », a déclaré à l’AFP Paulo Moutinho, analyste à l’Institut de recherches d’Amazonie. Le Brésil a réussi à ralentir le rythme de la déforestation de l’Amazonie depuis 2004 mais la semaine dernière, une hausse spectaculaire est intervenue au moment où le parlement examinait le code forestier et un cabinet de crise contre la déforestation a été mis en place à Brasilia.

Publié dans:AMERINDIENS |on 6 juin, 2014 |Pas de commentaires »

Langues amérindiennes

 

 

220px-NSRW_Natives_of_North_AmericaLes langues amérindiennes sont les langues indigènes d’Amérique, parlées par les différents peuples amérindiens depuis l’Alaska et le Groenland jusqu’à la Terre de Feu. Les linguistes qui en sont spécialistes sont appelés américanistes.

Les langues amérindiennes ne forment pas une famille de langues unique, mais comprennent de nombreuses familles de tailles très variables, ainsi que des langues isolées. Diverses hypothèses rassemblant ces divers groupes en un plus petit nombre de superfamilles ont été formulées, avec un niveau d’acceptation très variable parmi les américanistes. Les Indiens des Plaines avaient développé une langue des signes auxiliaire pour communiquer par-delà la variété de leurs langues maternelles. Beaucoup de langues amérindiennes sont aujourd’hui menacées de disparition.

Les langues amérindiennes ne forment pas une famille de langues unique, mais comprennent de nombreuses familles de tailles très variables, ainsi que des langues isolées. Diverses hypothèses rassemblant ces divers groupes en un plus petit nombre de superfamilles ont été formulées, avec un niveau d’acceptation très variable parmi les américanistes.

Les Indiens des Plaines avaient développé une langue des signes auxiliaire pour communiquer par-delà la variété de leurs langues maternelles.

Beaucoup de langues amérindiennes sont aujourd’hui menacées de disparition.

 

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Publié dans:AMERINDIENS |on 23 avril, 2014 |1 Commentaire »

découvertes Amérindiennes

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On notera cependant des découvertes qui remettent en cause le schéma général de la colonisation de l’Amérique par les Amérindiens. Certains spécialistes pensent que le peuplement du continent américain n’a pas une seule origine :

  • Un squelette entier de type europoïde, l’homme de Kennewick, datant de plus de 9 000 ans a été découvert dans l’État de Washington en juillet 1996, sur les bords de la Columbia.
  • Les ossements de la Femme de Peñon (environ 13 000 ans), découverts près de Mexico présentent aussi des caractéristiques europoïdes.
  • Des momies furent exhumées sous plusieurs mètres de dépôts de guano dans la caverne de Lovelock en 1911 par des exploitants-récolteurs. Elles étaient du type europoïde. Elles furent datées d’environ 5000 ans par l’analyse au radiocarbone 14. D’autres furent découvertes en 1931 de même type non loin de la caverne de Lovelock.
  • 75 crânes, dont le crâne de Luzia, ont été mis au jour au Brésil datés de près de 35 000 ans, soit plus que le site de Clovis, au Nouveau-Mexique, considéré jusqu’alors comme le plus ancien du continent ; ils sont d’aspect africain ou aborigène australien.
  • 250 crânes et squelettes du site de Cerca grande, sont âgés de 9 000 ans à 1 000 ans et sont également de type mélanésien et africain.

L’autre question problématique est celle de la date du peuplement. Là encore, le travail des archéologues semble repousser l’origine du peuplement à des époques plus anciennes qu’on ne l’a longtemps cru :

  • En 2005, dans une ancienne carrière située près du volcan Cerro Toluquilla (Puebla au Mexique), des traces humaines vieilles de 38 000 ans ont été découvertes par une équipe britannique sur une couche de cendres fossilisées.
  • Sur le territoire des États-Unis, l’homme de Folsom trouvé au Nouveau-Mexique aurait 20 000 ans. En 1997, l’analyse au carbone 14 de fossiles amérindiens trouvés en Virginie les fait remonter à 17 000 ans avant J.-C. Les Algonquins seraient apparus il y a 4 500 ans. Des traces de maisons en rondins iroquoises sont attestées pour le Xe siècle av. J.‑C.

Sur les cas atypiques, voir aussi Chasseurs de Sibérie ou marins d’Océanie, l’énigme des migrations précolombiennes

 

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Publié dans:AMERINDIENS |on 6 septembre, 2013 |Pas de commentaires »

Qui sont les TUSCARORAS (amérindien)

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Originaires de la Caroline du Sud, ils sont de langue et de cultures iroquoises. Chasseurs et cultivateurs de maïs, de courges et de haricots, ils habitaient dans de longues maisons rectangulaires. En 1708, leur chef, King Hancock se montra amical et bienveillant avec les colons anglais qui arrivaient. Cependant, ces derniers leur prirent les meilleures terres et en firent des esclaves.

Ces rapts et raids guerriers firent beaucoup de morts. En 1712, les colons, aidés d’autres indiens Catawbas, assiégèrent le village principal de K. Hancock. Il se rendit contre un engagement de ne pas prendre des Tuscaroras pour esclaves. Les engagements ne furent pas tenus.

En 1713, les survivants fuirent vers le Nord où ils demandèrent de l’aide à la ligue des 5 nations créée par les Iroquois qui s’appelaient alors les Haudenausee, ce qui signifi e «Peuple de la maison longue». En 1722, les Tuscaroras seront la sixième nation de la ligue, avec les mêmes droits que les premiers. Originaires des Appalaches. Ils ont migré (de force) au Canada où ils vivent dans l’exode permanent. Étant de pacifi ques agriculteurs, ils sont un peu les gitans de l’Europe. Les Mowahks, par exemple, sont beaucoup plus nombreux et de nature combative ; de ce fait, ils ont davantage de moyens pour réagir. L’exode s’est fait dans trois directions : les Appalaches, l’état de New York et le Canada.

Le gros problème de la Caroline du Sud est d’avoir un sous-sol qui regorge de gaz. Les autochtones ont été expulsés dès la fi n du XVIIIe et début du XIXe siècle à cause de l’exploitation du gaz par les États-Unis.

Aujourd’hui, à New York, deux chefs représentent la nation Tuscarora : Stuart Paterson pour le clan des castors et Kenneth Paterson pour le clan des loups. Ce sont eux qui sont habilités à traiter entre le Conseil tribal et les autorités gouvernementales. Aujourd’hui, certaines familles Tuscaroras se sont fédérées avec des familles Haïdas Gwaii (7) afi n de mener conjointement des projets et ainsi de mieux se faire entendre.

Publié dans:AMERINDIENS |on 30 août, 2013 |Pas de commentaires »

Tradition amérindienne – témoignage

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En juin 2010, lors des journées «portes ouvertes» au centre Avicenne  en Dordogne sur l’environnement, plusieurs intervenants ont exprimé leur compréhension de nos temps chaotiques et les conséquences, tant pour la planète que pour l’humanité. À cette occasion, Erich Lancaster nommé «Erich Water Standing Bear», Amérindien demi-sang Tuscarora, a partagé la vision de sa tradition.

Pendant qu’un moine bouthanais réalisait un mandala de sable (2) dédié à la guérison de la Terre, Erich Lancaster (E. L.) éclairait les bouleversements terrestres au travers des « Vision Quest » (Quêtes de vision (3))qui font parties intégrantes des traditions amérindiennes depuis des millénaires.

Il commença par préciser que les phénomènes de pollution et d’exploitations excessives par l’homme n’expliquaient pas, à eux seuls, cette étape terrestre si cruciale. Il ne s’agit pas uniquement d’un problème environnemental causé par l’homme, mais d’un véritable cri de la Terre Mère. Ce qui est en train de se dérouler n’appartient pas simplement à notre époque. Cela s’inscrit dans un plan bien plus vaste. Dans la tradition Tuscarora, Terre-Mère se manifeste régulièrement. Les cycles sont d’environ 60 ans. Il y a déjà des milliers d’années, la Terre-Mère avait poussé un cri en voyant les Hommes s’éloigner d’elle. L’un des cris eut lieu quand les nations devinrent sédentaires, c’est-à-dire à l’arrivée des Espagnols, lorsque ceux-ci implantèrent leur agriculture et leur élevage. La majorité des Amérindiens était auparavant nomade. En 2004, La Terre Mère a de nouveau alerté les humains par des bouleversements importants car ses précédents appels n’avaient pas été entendus.

Conscience originelle

Lors de ce séminaire, certains intervenants (4) ont parlé des bouleversements planétaires liés à un processus nécessaire d’ouverture de conscience pour l’humanité. Cela a légèrement fait sourire notre homme car pour les Tuscaroras, tous les êtres humains naissent avec une conscience.

«La Terre-Mère ne met pas au monde des enfants sans conscience. C’est plus tard, devenu adulte, que l’homme choisit ce qu’il veut faire de sa conscience». Le grand chef Seattle a dit : «Les adultes sont des enfants qui portent des costumes». Cela a beaucoup fait rire les autochtones, mais derrière cette phrase se cache une grande vérité. Enfant, nous avons la conscience puis en devenant adulte, nous faisons des choses de plus en plus intellectuelles qui s’appuient beaucoup sur le mental et nous nous éloignons de cette conscience originelle.

Que ce soit en Europe, en Afrique ou en Australie, la difficulté, aujourd’hui, pour les hommes qui traitent des problèmes complexes, est de ne plus être reliés à leur conscience. Pour certains, ils ignorent même le chemin pour la retrouver.

Aujourd’hui, beaucoup de personnes cherchent des racines dans d’autres traditions ou dans d’autres pays. C’est ainsi que certains traversent l’Atlantique jusqu’à des nations amérindiennes pour en retrouver le chemin. Les nations amérindiennes respectent et sont admiratives des racines de toutes les traditions, mais cette démarche occidentale reste un étonnement pour eux. En cherchant davantage de liberté, les enfants de la Terre se sont coupés de leurs racines. La Terre-Mère ne reconnaît plus ses fils. Ce cri présent de Terre-Mère est lié, chez les Tuscaroras, à la prophétie de la loutre.

Il y a très longtemps, des loutres sont apparues dans le plus ancien village de l’île de la Reine-Charlotte, là où il n’y en avait jamais eu. Elles ne trouvaient plus de quoi se nourrir. Pour les autochtones, ce fut un signe de Terre-Mère car un esprit qui se manifeste montre qu’elle souffre et est en danger. Il est nécessaire de se ré-accorder au Grand Esprit.

Aujourd’hui nombre d’espèces comme les baleines sont en voie de disparition… Autrefois, les îles de la Reine-Charlotte en regorgeaient.

L’agriculture et l’élevage intensifs sont arrivés aux limites du vivant. Les sols sont détériorés, voire morts sur une grande superficie planétaire. Comment la Terre peut-elle nourrir ses enfants si ces derniers la tuent ?

Les cultures intensives ne respectent pas la terre et les hommes l’exploitent sans conscience.

Article paru au magazine sacrée planète  oct/nov. 2013

Publié dans:AMERINDIENS |on 30 août, 2013 |Pas de commentaires »

Le Grand Esprit ou Supra-mental

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Au-delà du mental, il y a ce que Hegel appelle le supra-mental et que les Indiens nomment le Grand Esprit. Il peut agir lorsque le mental est calmé. Le chaman est un allié du Grand Esprit. Il est en état constant de relation amoureuse. Le chaman ne regarde pas un arbre en attendant que l’Esprit y descende. Il le regarde pour informer l’Esprit que c’est dans le bois qu’il va descendre. Ca se passe instantanément car son mental inférieur, qui sait que c’est du bois, il l’utilise comme associé. Lorsqu’il descend, est-ce le Grand Esprit qui descend dans la Matière, ou le Grand Esprit caché, tapi dans le mystère de la conscience humaine qui se révèle ? C’est là la grande joie, le mystère de l’arbre, aussi !.

Le mental inférieur est un excellent ouvrier, un excellent outil pour explorer le monde. Son lieu de vie est le temporel, il n’est pas dans l’éternel, dans l’infinitude. Il ne peut pas pénétrer dans le domaine de l’intuition pure, de la raison objective, de la captation. S’il est livré à lui-même, il n’est qu’un serviteur qui se prend pour le maître. S’il est relié, s’il est au service du Seigneur, il est noble. Il peut servir d’intermédiaire, de messager. Si le mental inférieur est dans le croire, l’intuition sensitive est dans le savoir. Attention, il ne s’agit pas d’un savoir possessif, il s’agit d’un savoir ancré dans l’absolu. Le mental inférieur a besoin de preuves, l’intuition sensitive ne se soucie d’aucune justification ni d’aucun raisonnement.

Pour passer du mental inférieur au supra-mental, il faut une préparation. Si vous branchez un appareil de 100 volts sur du 220, il claque. Tout réveil prématuré par la drogue, ou par des expériences chamaniques inopinées en pleine Amazonie, est extrêmement dangereux, parce que ceux qui s’y livrent, poussés par l’avidité, entrent en contact avec des choses qui sont d’une autre fréquence, très haute.

Le sentir est une dilation de l’organisme et le mental est la réduction de tout à des concepts.

Le corps est un immense radar des tons vibratoires dans lequel le ton vibratoire de la pensée occupe une certaine place mais pas toute la place.

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La pensée du monde ordinaire, mécanique, contient trois niveaux : la pensée comparative, la pensée cumulative, la pensée possessive. La créature qui vit sous leur emprise sécrète des angoisses qui s’ankylosent jusqu’à former des kystes où s’enracinent le mal-être et la maladie. S’informer, apprendre, avoir des diplômes, être reconnu… Nous nous privons de la grâce pour avoir le mérite. C’est d’eux-mêmes que les gens ont peur. Le premier travail est de vaincre sa peur. Peur de se libérer de ses opinions. Peur de changer le niveau où s’opère sa conscience et d’être privé de repères. Peur de perdre ses droits qu’il pense avoir sur autrui, ou des prérogatives purement fantasmatiques, car elles n’existent qu’à l’ombre de cette sorte de réduit qu’il croit être le monde. Il faut savoir que nous pouvons, si nous le voulons, pénétrer dans un royaume magique à l’intérieur de nous-mêmes, animés par la force de l’amour qui nous aime.

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Le chaman est un individu simple, naturel, qui, pour avoir développé sa dimension féminine par le sentir, est entré de plain-pied dans l’alchimie profonde de l’être. Qui s’intègre à la mémoire de toute chose et non pas au concept ou à l’opinion qu’il peut avoir des choses. 

Maître Eckhart a dit : « L’œil par lequel je vois et l’œil de Dieu sont un seul et même œil ».

Saint-Augustin a dit : « L’amour est spirituel parce que charnel et charnel parce que spirituel ». Il n’énonçait pas des concepts, il parlait d’expérience. Il est entré dans la vibration de la cellule, sentant les échos de ce qu’il appelait la fréquence de l’esprit dans l’incarnation de sa propre matière. Il annonçait déjà la grande découverte du XXème s.: il n’y a pas d’énergie sans matière.

Le dénominateur commun entre la voie soufie et le chamanisme est, dans les deux cas, un travail à l’intérieur de l’expérience du sentir amoureux, dans le présent, au moyen d’actions sans récompense ni châtiment futur, opérant sans culte visible, libre de tout dogme et qui, en général, se voilent avec art dans les aspects les plus ordinaires de la vie. 

Si les Seigneurs le désirent, Ils viendront et se révèleront pour donner à chacun ce dont il a besoin pour continuer sa route. Chacun reçoit selon ses nécessités et son destin. On ne mange pas tous dans le même plat, et pas forcément non plus la même nourriture. 

« Reste dans le sentir de ton Cœur. Ne pense plus ta vie, retourne dans le temple de ta substance chaque fois que tu respires et l’Amour viendra… Il te cherche ! Sors de ta souffrance. Brise la cage où gît la peur de tes ancêtres. Libère ton esprit et rejoins le mon des hommes qui se sont engagés sur le sentier de la joie dans l’éphémère. Joue sans peur ave l’Aigle. Ecoute-le lorsqu’il te parle, il le fait avec Amour en te chuchotant à voix basse ses secrets, ceux qui sont gardés dans la mémoire des pierres. Retourne au minéral, au végétal, à l’animal et avance. Avance jusqu’à toi et, de là, vole avec l’Aigle. Ne cherche pas à piller ses Secrets, ils te seront donnés au fil de ta vie, au fur et à mesure que ton être grandira en habileté, en expérience, en ruse. C’est cela, la voie royale que tu cherches, la voie du guerrier. Au banquet des initiés, veille à devenir, par l’amour, digne de participer au premier secret, CELUI DU PARTAGE.

Sort de la mort, cesse de rêver, frappe aux cinq portes de tes sens et opère avec le vent. Appelle le Seigneur caché dans le secret de ta substance. Ton propre corps est ton tabernacle. Je suis toi-même. Sors de ton histoire. Ecoute les légendes et le parfum des dieux. Elles ont pénétré le monde afin d’aider les hommes. Colle-toi au feu d’amour et deviens le fils de sa lumière ».

L’homme vient au monde formé à la fois d’une créature charnelle et d’un être spirituel. Dépendant des lois de l’ampleur qui règnent sur la planète, il est inexorablement poussé par l’instinct à croître et à se multiplier. Parallèlement, des réminiscences de l’Etre en lui l’attirent vers des sentiments nobles et altruistes et des états de conscience élevés. La racine de la souffrance humaine est là, dans le voisinage de ces deux natures qui , enfermées dans le même corps, se disputent le droit à la vie plénière. Dans ce triangle infernal de l’Affirmation et de la Négation, l’homme doit apporter, souverainement, la Réconciliation ».

Sagesse Amérindienne

Source : Livre de Henri Gougaud (Les sept plumes de l’aigle)

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La première chose qu’on apprend à l’enfant dans la tradition amérindienne, c’est qu’il est un fils de la Terre, qu’il doit respecter la Pacha Mama. Le premier centre de l’homme, c’est la Terre Sacrée. Non pas le Terre Promise, la Terre Sacrée, celle que l’on a sous les pieds. La terre est là, ce n’est pas une promesse, c’est une évidence !. De la matière palpable créée par le Créateur. Car Il est là, lui aussi ! Dans  le mystère de la matière, dans les secrets organiques du corps. Mon corps est la Maison de Dieu. La cause principales des problèmes psychiques et émotionnels de l’Occidental réside dans le fait qu’il vit dans une négation presque totale de sa matérialité et donc du vivant dans son propre corps. Il ne faut pas chercher Dieu dans le Ciel, mais sur la Terre.

Il faut devenir l’ami de son corps, écouter ses besoins, ses désirs. Pas avec sa tête, mais avec ses sens. Il est symptomatique en effet que c’est par ce que l’Eglise a appelé « les parties honteuses », c’est-à-dire le sexe, que passe la Création Divine !.

Rûmi, grand Maître Soufi a dit : « Dans une goutte de sperme, il y a l’Univers ».Dans le soufisme, on dit que le secret se protège de lui-même. Il faut donner, il faut partager, oui, mais avec qui ? Avec celui qui est capable de porter ce que vous allez donner. Il ne faut pas donner au collectif ce qu’il est incapable de comprendre.

L’affect veut que l’autre soit pareil tandis que respecter l’autre, c’est dire : nous sommes différents. Le détachement et l’humilité permettent de ne pas être « affect », donc sans discernement.

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ne grande partie des peurs et des angoisses de l’humanité vient de l’affirmation de la prédominance de l’intellect sur les cinq sens. Alors que les cinq sens sont un moyen d’appréhension d’une réalité cachée, d’une mémoire cosmique, galactique, universelle. 

L’état dans lequel l’humanité passe le plus clair de son temps se situe à un niveau vibratoire très bas que l’on appelle conscience ordinaire ou sommeil éveillé. Nos réactions partent d’un centre situé dans la partie émotive de notre personnalité. L’égo. La conscience ordinaire subit passivement les impacts extérieurs. Elle a d’abord été formée par les informations que nous transmettent les sens. Ensuite, elle a été façonnée, dans sa partie émotionnelle, par des croyances, sous forme de préceptes, de dogmes, de promesses et de menaces. Elle est soumise au  mental inférieur, qui est réducteur…Il est difficile à la conscience ordinaire de se détacher de cet état de dépendance. Il arrive cependant que l’on ait  des contacts avec un état de conscience « éveillé ».

Publié dans:AMERINDIENS, VIDEOS à voir |on 18 juin, 2013 |Pas de commentaires »

A l’écoute des Indiens Kogis

quand les indiens Kogis nous parlent de la Terre

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Les Indiens kogis mènent une existence secrète et isolée, au cœur de la Sierra Nevada, une île montagneuse étrange et mystérieuse cernée par la mer et les déserts de Colombie. Cette terre leur a transmis le code moral et spirituel qui régit leur civilisation. S’efforcer d’être en harmonie avec soi-même et avec le monde, telle est la devise de ce peuple de sages. « Pour nous la terre est notre Mère, nous sommes venus d’elle. Nous y vivons mais actuellement, nous pensons qu’elle ne va pas bien, qu’elle est malade… » nous raconte l’un des deux Indiens kogis, venu en France du 9 au 25 grâce à l’association Tchendukua pour une tournée de conférences.

Et si l’homme avait négligé le lien qui le relie à la nature, aux animaux, à l’essence même de la vie ? 

Nombreux sont ceux aujourd’hui à le penser. Les questions d’écologie sont devenues en 20 ans l’une des plus grandes préoccupations des scientifiques et des environnementalistes : « La situation est d’une telle gravité que les lanceurs d’alertes, ceux qui tentent de forcer la société à passer à l’acte, à changer, sont nécessaires. » disait Nicolas Hulot, l’un des invités exceptionnels de ces rencontres avec les Kogis. Et si la crise profonde que nous vivons nous invitait à nous regarder un peu tels que nous sommes ? C’est principalement ce que nous encouragent à faire les Kogis : oublier les frontières pour regarder l’humanité comme une grande famille, qui partagerait ses craintes comme ses savoirs : « Notre message est aussi de transmettre les enseignements de nos sages aux « petits frères ». En tant qu’humains, nous souhaiterions continuer à réfléchir ensemble pour éviter que le monde ne disparaisse. Quelles sont les lois de la nature ? Comment prendre soin de notre Terre ? Beaucoup de gens sont intéressés par ces questions. Nous venons faire des conférences pour partager notre savoir avec vous » nous confie l’un des Kogis. « Les anciens ont pris grand soin de la Terre, avec beaucoup de respect, mais depuis l’arrivée des nouvelles technologies, nous avons affaire à la destruction ».

Mais que représente réellement la Terre aux yeux des Kogis, et qui sont ces Indiens, derniers héritiers des civilisations précolombiennes ? Eric Julien, fondateur de l’association Tchendukua, a été sauvé d’un oedème pulmonaire par les Indiens Kogis alors qu’il découvrait leur territoire au cœur de la Colombie. Il y reviendra plusieurs fois, des années plus tard, et sortira de ces rencontres profondément transformé : « De rencontrer une communauté qui vit sans frigo, sans voiture, sans télévision, et qui a l’air plutôt heureuse de porter des valeurs fortes, de partager un sens collectif et d’avoir des valeurs de coopération, sur un territoire qu’elle semble respecter et avec lequel elle vit en harmonie, c’est vrai que c’est troublant. Les Kogis portent un sens que nous avons oublié. Ils ont un accès au savoir qui est déroutant, ils défendent un système de médecine préventive alors que nous sommes plutôt dans un système de médecine curative… ». Une connaissance qui oriente leurs comportements : « En fonction de ce qu’ils savent, ils agissent pour protéger la nature… Ils ont d’ailleurs tout un système de divination pour cela. Et ce qu’ils ne comprennent pas, c’est que malgré notre savoir, car nous « savons » aussi, nous faisons un tas de rapports et un tas de films qui nous expliquent que la planète ne va pas très bien, et pourtant rien ne change. » Et si le moment de changer, c’était maintenant ? Cela commence par ces prises de conscience, ces rencontres exceptionnelles qui nous invitent à transformer notre rapport à ce qui est pour vivre en harmonie avec les autres, avec la nature, avec la Terre.

Pour suivre la tournée de conférences et soutenir l’association Tchendukua »

Publié dans:AMERINDIENS, VIDEOS à voir |on 21 avril, 2013 |Pas de commentaires »

Amérindiens et Galactiques


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Les échanges entre Amérindiens et civilisations galactiques existent depuis la nuit des temps. À l’approche du changement terrestre, ces contacts se renforcent et se multiplient.

 Les êtres des étoiles sont depuis des temps immémoriaux invoqués par les Amérindiens lors de certains rituels sacrés. Selon différentes traditions sioux, hopis, yaquis ou cherokees, mais aussi aztèques, mayas et laponnes, le langage de la plupart des peuples amérindiens avait au départ été conçu pour faciliter et stimuler la communication télépathique avec les extraterrestres.                     

Le chef sioux Standing Elk fait partie de ces êtres étranges, à la fois guides spirituels, guérisseurs, visionnaires et prophètes que les Amérindiens appellent les « hommes-médecine ». À la suite d’un rituel initiatique, son peuple lui a conféré la fonction et le titre de « gardien des Lakotas de l’autel sacré de l’étoile à six branches ». Il dit que, dans un proche avenir, il deviendra connu du monde entier sous le nom de « Wambdi Zizi » (Aigle Doré). Il affirme avoir déjà rencontré à plusieurs reprises physiquement des extraterrestres de très grande taille (plus de 2 m 30) dans une immense salle de vaisseau remplie de lumière et renfermant des ordinateurs connectés directement à leur pensée. Selon lui, les « hommes-médecine » du Lakota, du Dakota et du Nakota seront prochainement amenés à partager avec le reste de l’humanité certaines de leurs connaissances qu’ils tiennent directement des Nations des étoiles, car ce n’est que grâce à elles que nous pourrons, tous ensemble, venir à bout de la pollution et décontaminer notre planète. 

Standing Elk dit aussi que Jésus venait des étoiles, que des êtres des étoiles sont régulièrement envoyés sur notre Terre pour nous enseigner, stimuler notre croissance spirituelle et nous préparer aux changements terrestres qui arrivent. Selon lui, les Amérindiens ont le même ADN que certains peuples d’outre-espace. Il reconnaît cependant qu’il y a parmi les extraterrestres des renégats qui ont accepté de collaborer avec le « Gouvernement de l’Ombre », tout en affirmant que le temps qui leur avait été accordé touche maintenant à sa fin, et que les méfaits qu’ils continuent de commettre sur notre planète sont les derniers crimes qu’ils soient autorisés à accomplir. 

La Nation Lakota-Dakota-Nakota (Sioux), dont Standing Elk est l’un des chefs spirituels, reçut il y a plusieurs siècles la visite physique d’un merveilleux être d’aspect féminin, dont la pureté du visage n’était pas sans évoquer Marie, celle que l’ésotérisme christique considère comme la Vierge Cosmique. Cette femme extraordinaire, irradiante de Lumière, était habillée à la mode indienne d’une robe de daim blanc. Ils l’appelèrent White Buffalo Calf Woman, c’est-à-dire « la Femme Bison Blanc » (Cf. illustration ci-contre). Elle apporta aux Indiens Lakotas de très hauts enseignements spirituels et leur transmit un rituel de paix symbolisé par la fameuse « Chenupa » (le Calumet de la Paix), et destiné à être partagé avec toutes les autres tribus de « Turtle Island » comme les Indiens appellent l’Amérique du Nord, sans distinctions de races ni de territoires.

Après le passage de Buffalo Calf Woman, des prophéties furent révélées à diverses tribus amérindiennes. Elles annonçaient que l’homme blanc viendrait bientôt, qu’il détruirait non seulement leur civilisation, mais peut-être aussi la planète toute entière. Puis viendrait ensuite le temps de la « Nation du Bison », fusion dans l’unité et l’harmonie de la race rouge avec une partie des races blanche, noire et jaune. 

La « Nation du Bison » serait le ferment d’une nouvelle société de paix, de justice et de fraternité. Les prophéties annonçaient que la création de la « Nation du Bison » coïnciderait également avec le retour sur la Terre des « Nations des Étoiles » (civilisations des autres systèmes stellaires). Elles révélaient enfin que le commencement de cette Nouvelle Époque serait annoncé par la naissance d’un bébé bison blanc femelle, dont la robe changerait de couleur, pour devenir jaune, rouge et noire. 

Or, en 1995 naquit dans le Wisconsin un bison blanc femelle nommé « Miracle ». Ce bébé bison était la première femelle au poil entièrement blanc à naître depuis des générations. C’est Floyd Hand, un « homme-médecine » Lakota qui révéla cette naissance à la presse américaine, ajoutant : « Pour nous les Indiens, c’est comme le Retour du Christ pour les Blancs ». Comme pour confirmer l’imminence de la réalisation des prophéties, d’autres bisons blancs femelles naquirent après « Miracle », dont l’une dans une réserve indienne du Dakota. Devant ces signes patents, Arvol Looking Horse, le « Gardien de la dix-neuvième génération du Calumet Sacré de la Femme Bison Blanc pour la nation Lakota-Dakota-Nakota », décida de réunir différents chefs religieux, notables et dignitaires amérindiens, mais également des Occidentaux, en particulier des représentants du courant New Age et de différents mouvements pacifistes internationaux. 

Il se rassemblèrent le 21 juin 1996 dans le Wyoming à Grey Horn Butte au pied de l’endroit nommé « Devil’s Tower », qui est la montagne sacrée des Cherokees (rendue célèbre par Spielberg dans son film « Rencontres du 3ème type »).

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Publié dans:AMERINDIENS |on 15 février, 2013 |Pas de commentaires »

Feu Sacré Chamanique

  par Patrick Dacquay

 

L’élément Feu est sans doute le plus voyant dans les pratiques Chamaniques. En effet, dans les cérémonies traditionnelles, un Feu est allumé, il est le centre de toutes les intentions des officiants et des participants. Les cérémonies ont lieu le plus souvent la nuit, le Feu apporte la lumière et permet d’échapper, au sens propre et symbolique, à l’obscurité.

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  Le Feu est symbole de régénérescence, il consume ce qui n’est plus nécessaire de garder en soi, pour laisser la place à la renaissance qui tend vers une nouvelle perspective de vie. 
Le Feu est considéré par les Celtes comme un peuple à part entière avec ses Esprits inférieurs et supérieurs. C’est donc avec respect, mais aussi avec une certaine crainte, que le gardien du Feu (l’homme qui a pour responsabilité d’accompagner les cérémonies Chamaniques), remplit son office. 

L’allumage du Feu nécessite beaucoup de précautions et chaque Tradition « monte le Feu » selon une architecture précise. 

Dans notre Tradition, une croix égalitaire est construite en fondation. Elle est composée de neuf bûches solides dans sa verticale, et entourée de trois bûches par la droite et par la gauche dans son horizontale. Le tout formant une formidable croix Celtique égalitaire. 

Par la suite, le Feu est bâti sur un multiple de trois, six et neuf bûches qui forment sa super structure. Le Feu forme un cône majestueux prêt à s’enflammer. Le gardien attentif dirige ses nombreux assistants, offrant des feuilles de tabac en remerciement. La conscience qui est mise dans le montage d’un Feu présage de la qualité de la cérémonie. 

Le silence qui baigne cette préparation illustre l’importance de l’action entreprise. Le Feu devient l’axe du Monde qui prend sa force dans le bois (le végétal, qui lui-même ancre ses racines dans la Mère Terre). Les flammes, comme des danseuses en extase, montent vers le Ciel et projettent vers les étoiles des pétales embrasés de lumières oranges, rouges, jaunes et blanches.

Le Feu a donc pour mission dans le Monde du milieu, celui de la Création, de purifier et de réduire en cendres ce qui n’a plus d’utilité. Cette fonction symbolique et pourtant réelle, illustre la puissance du troisième élément

Le Feu assis sur la Terre, se nourrit de l’élément Air qui vient tournoyer avec les flammes. L’Air et le Feu dansent ensemble, s’attisent, se calment, se dévorent, s’aiment et se combattent selon les instants magiques de la cérémonie. 

La Tradition Celte n’oppose jamais les éléments et quand un Déo souffle la flamme d’une bougie, il remercie le peuple du Feu qui fait l’amour avec le peuple de l’Air. Cette union tantrique a pour conséquence d’apaiser les contraires et de laisser la place à la paix et l’harmonie. La flamme éteinte par l’Air est la tranquillité d’après l’acte d’amour. Les éléments, après s’être étreints, s’apaisent et se reposent. 

  Les cérémonies de marche sur le Feu 
L’expérience est inouïe et concrétise les sensations décrites précédemment. 
Je me souviens de ma première marche sur le Feu, où après une longue préparation, nécessaire pour éteindre mon mental, je marchais sur un long ruban de braises. Mon coeur s’ouvrait et j’avais l’impression de marcher sur une épaisse moquette de coton. Cet état de félicité et de bien-être est inoubliable. Bien sûr, mes pieds n’avaient aucune brûlure, ce qui demeure un mystère pour la science. 
Cette cérémonie ne peut pas s’improviser et doit être dirigée par un Chaman compétent et dans un cadre traditionnel. Le Feu est un principe androgyne qui, au cours de la cérémonie, exprime le masculin qui nourrit et le féminin qui reçoit. Il mange et il nourrit. Le Feu peut détruire, mais régénère et alchimise. Grâce à lui, dans de telles cérémonies, l’impétrant renait de ces cendres. 

Dans les danses autour du Feu, le danseur va offrir à ce dernier tout ce qu’il ne veut plus et les flammes qui bougent avec lui, vont illustrer la progression de sa guérison psychique ou émotionnelle. Le Feu est à son image fou ou calme, serein ou agité, il est le miroir de son âme. 

J’étais dans la Cordillère des Andes, en Equateur, dans le pays d’Otavallo et je marchais avec empressement vers la maison d’un vieux Chaman. Il m’attendait pour diriger une cérémonie de purification Quetchoua. Le bâtiment était une sorte d’accumulation de vieux parpaings, coiffée de tôles rouillées. L’atmosphère était reposante et bienveillante et un Feu éclairait la pièce. 

Une petite communauté de vieilles femmes et de jeunes hommes accompagnaient le rituel. On me demanda, après de longues préparations chantées, de me déshabiller. J’étais confiant, mais inquiet car un des assistants alluma une torche impressionnante et tout en chantant, soufflait le Feu sur mon corps. Je sentais le « cochon brûlé » car quelques poils s’étaient embrasés. Les chants redoublaient d’intensité. Le Feu grandissait à la fois inquiétant et rassurant. 

La cérémonie dura le temps de toute une vie et quand elle fut interrompue, je n’étais plus qu’un « chamallow » tout mou. Je me sentais sans force et plus aucune tension dans mon corps ne subsistait. J’étais dans un bien-être rarement connu. Le Feu avait purifié tout ce qui devait l’être et j’étais délesté de mes scories. 

Le Chaman put continuer son travail de guérison. Il fixait constamment la flamme d’une bougie qu’il avait au préalable passée sur tout mon corps et après m’avoir flagellé délicatement avec des herbes piquantes comme les orties, il chanta de concert avec la flamme de la bougie qui s’agitait. Son chant semblait être l’écho de ce que lui disait le Feu. Ce dernier « ce grand-homme-médecine » officiait et le Chaman lui obéissait, il était au service du grand Feu sacré. 

  Le Feu est donc une clé de voûte des pratiques Chamaniques 
Les Celtes, le 21 juin, à l’occasion du Solstice d’été, franchissent le Feu en sautant à travers les flammes. Les vertus purificatrices et transformatrices de ces dernières permettent aux participants de renaître transformés. 

La fête fut reprise, hélas dénaturée de son contenu, par les Chrétiens qui l’appelèrent le Feu de la Saint Jean. Les Chrétiens ont d’ailleurs beaucoup assimilé le Feu à l’Enfer, ce dernier étant le gardien de la maison du Diable. On comprend leur crainte envers la puissance du Feu et l’obligation, pour eux, de faire courir la rumeur de son rôle démoniaque. La force du Feu est telle que celui qui se l’approprie, devient inatteignable et libre de toute emprise. On voit bien l’utilité de diaboliser le Feu afin qu’il ne puisse livrer ses secrets au plus grand nombre. 

Mon Grand-Père me disait : « Va toujours où on te demande de ne pas aller, car il y aura sûrement un secret que personne ne doit connaître ». 

En Bretagne, tous les lieux puissants de l ’Ancienne Sagesse ont été diabolisés… La Roche du Diable, l a M a r e a u x Sorcières, le Bois aux Esprits… Et cela pour éloigner les paroissiens des lieux de culte anciens. Le Feu n’a pas échappé à cette manipulation. Bien sûr, il n’est pas l’arme du Diable, mais au contraire la puissance manifestée du Ciel et de la Terre unifiés. 

«  Le feu androgyne est le sang des Esprits », me disait un vieux Chaman.

Le Feu est le gardien de toutes les cérémonies, bienveillant pour les adeptes respectueux et terrible pour les profanateurs. 

Il est un rempart entre le Monde profane qui méprise les lois de l’univers et le Sacré qui honore ces dernières.

www.cercledesagesse.com

Publié dans:AMERINDIENS |on 8 février, 2013 |Pas de commentaires »

Code de l’Ethique des Autochtones

 Code de l'Ethique des Autochtones dans AMERINDIENS indien

  1. Chaque matin lors de se lever, et chaque soirée avant le sommeil, mercis d’élasticité pendant la vie chez vous et pendant toute la vie, pour les bonnes choses que le créateur vous a donné et pour que l’occasion accroisse un peu plus de chaque jour. Considérez vos pensées et actions du jour passé et les chercher pour que le courage et la force soient une meilleure personne. Recherchez pour connaître les choses qui bénéficieront à d’autres.
  1. Respect : Le respect signifie « pour sentir ou montrer l’honneur ou l’estime pour quelqu’un ou quelque chose » : pour considérer le bien-être ou pour traiter quelqu’un ou quelque chose avec la déférence ou la courtoisie « Montrer le respect est une loi fondamentale de la vie ».

a)    Traitez chaque personne de l’enfant le plus minuscule à l’aîné le plus ancien avec le respect à tout moment.

b)    Le respect spécial devrait être donné aux aînés, aux parents, aux professeurs, et aux chefs de la Communauté.

c)    Aucune personne ne devrait être incitée pour se sentir « dépossédée » par vous ; évitez de blesser d’autres cœurs car vous éviteriez un poison mortel.

d)    Ne touchez rien qui appartient à quelqu’un d’autre (particulièrement les objets sacrés) sans permission, ou un arrangement entre vous.

e)    Respectez l’intimité de chaque personne, ne vous imposez jamais sur le moment tranquille ou l’espace personnel d’une personne.

f)     Jamais intervenir entre les personnes qui conversent.

g)    Jamais interrompre quelqu’un qui parle.

h)    Parlez dans une voix douce, particulièrement quand vous êtes en présence des aînés, des étrangers ou d’autres à qui le respect spécial est dû.

i)      Ne parlez pas à moins d’y être invité aux rassemblements où les aînés sont présents (à moins que ce soit pour demander ce qui est prévu de vous, si vous êtes dans le doute).

j)      Ne parlez jamais au sujet d’autres personnes d’une manière négative, qu’ils soient présents ou pas.

k)    Traitez la terre et tous ses aspects en tant que votre mère. Montrez le respect profond pour le monde minéral, le monde d’usine et le monde animal. Ne faites rien qui pourrait polluer notre mère, une élévation vers le haut avec la sagesse pour la défendre.

l)      Montrez le respect profond pour la croyance et la religion d’autrui.

m)  Écoutez avec la courtoisie ce que d’autres indiquent, même si vous estimez que leur énonciation est sans valeur. Ecoutez avec votre cœur.

n)    Respectez la sagesse des personnes au Conseil. Une fois que vous donnez une idée à une session du Conseil, elle ne vous appartient plus. Elle appartient au peuple. Le respect exige que vous écoutiez attentivement les idées des autres au Conseil et que vous n’insistiez pas sur le fait que votre idée règne. En effet, vous devriez librement soutenir les idées des autres si elles sont vraies et bonnes, même si ces idées sont tout à fait différentes de celles auxquelles vous avez contribué. Le désaccord des idées apporte l’étincelle de la vérité.

  1. Une fois qu’un Conseil a décidé quelque chose dans l’unité, le respect exige que personne ne parle secrètement contre ce qui a été décidé. Si le conseil a fait une erreur, cette erreur deviendra évidente à chacun dans son propre temps.
  1. Soyez véridique à tout moment, et dans toutes les conditions.
  1. Traitez toujours vos invités avec l’honneur et la considération. Faites partager votre meilleure nourriture, vos meilleures couvertures, la meilleure partie de votre maison, et de votre meilleur service à vos invités.
  1. Le mal d’un est le mal de tous, l’honneur d’un est l’honneur de tous.
  1. Recevez les étrangers avec un cœur affectueux et comme membres de la famille humaine.
  1. Toutes les courses et tribus dans le monde sont comme les différentes fleurs colorées d’un pré. Tous sont beaux. Comme des enfants du créateur ils doivent tous être respectés.
  1. Servir les autres, pour être utiles à la famille, à la communauté, à la nation, et au monde est l’un des buts principaux pour lesquels des êtres humains ont été créés ; ne vous remplissez pas de vos propres soucis de soi et n’oubliez pas vos entretiens plus importants ; le bonheur vrai vient seulement à ceux qui consacrent leurs vies au service des autres.
  1. Observez la modération et l’équilibre dans toutes les choses.
  1. Sachez ces choses qui mènent à votre bien-être et ces choses qui mènent à votre destruction.
  1. Ecoutez et suivez les conseils donnés à votre cœur ; attendez-vous à ce que les conseils viennent sous beaucoup de formes : dans la prière, dans les rêves, en période de solitude tranquille, et dans les mots et les contrats des aînés et des amis sages.

 sun dans AMERINDIENS

Si tout le monde prenait le temps de lire ces 12 paragraphes et si ils les appliquaient, la vie serait différente, mais là c’est une autre histoire. A vous d’en juger à votre âme et conscience.

Publié dans:AMERINDIENS |on 1 février, 2013 |Pas de commentaires »
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