Manifestation intelligente

Pour qu’une manifestation soit intelligente, il n’est pas nécessaire qu’elle soit éloquente, spirituelle ou savante, il suffit qu’elle prouve un acte libre et volontaire, exprimant une intention ou répondant à une pensée. 

Assurément, quand on voit une girouette agitée par le vent, on est bien certain qu’elle n’obéit qu’à une impulsion mécanique, mais si l’on reconnaissait dans les mouvements de la girouette des signaux intentionnels, si elle tournait à droite ou à gauche, vite ou avec lenteur au commandement, on serait bien forcé d’admettre, non pas que la girouette est intelligente, mais qu’elle obéit à une intelligence. C ‘est ce qui est déjà arrivé…. 

Les faits, renouvelés à volonté par des milliers de personnes et dans tous les pays ne pouvaient laisser de doute sur la nature intelligente des manifestions. C’est alors que surgit un nouveau système selon lequel cette intelligence ne serait autre que celle du médium, de l’interrogateur ou même des assistants. La difficulté était d’expliquer comment cette intelligence pouvait se réfléchir dans un objet et se traduire par des coups ; dès qu’il était avéré que ces coups n’étaient pas frappés par le médium, ils l’étaient donc par la pensée ; or, la pensée frappant des coups, c’était un phénomène plus prodigieux encore que tous ceux dont on avait été témoin. 

L’expérience ne tarda pas à démontrer l’inadmissibilité de cette opinion. En effet, les réponses se trouvaient fort souvent en opposition formelle avec la pensée des assistants, en dehors de la portée intellectuelle du médium, et même dans des langues ignorées de lui ou relatant des faits inconnus de tous. Les exemples sont si nombreux, qu’il est presque impossible que quiconque s’est un peu occupé de communications spirites n’en ait pas été maintes fois témoin. Nous n’en citerons qu’un seul qui nous a été rapporté par un témoin oculaire…. 

Sur un navire de la marine impériale française, en station dans les mers de la Chine, tout l’équipage, depuis les matelots jusqu’à l’état-major, s’occupait de faire parler des tables. On eût l’idée d’évoquer l’Esprit d’un lieutenant de ce même vaisseau, mort depuis deux ans. Il vint, et après diverses communications qui frappèrent tout le monde d’étonnement, il dit ce qui suit, par coups frappés : « Je vous prie instamment de faire payer au capitaine la somme de … (il indiquait le chiffre), que je lui dois et que je regrette de n’avoir pu lui rembourser avant sa mort« . Personne ne connaissait le fait ; le capitaine lui-même avait oublié cette créance assez minime du reste ; mais en cherchant dans ses comptes, il y trouva la mention de la dette du lieutenant, et dont le chiffre indiqué était parfaitement exact. Nous demandons, de la pensée de qui cette indication pouvait être le reflet. 

On perfectionna l’art de communiquer par des coups alphabétiques, mais le moyen était toujours très long ; cependant, on en obtint d’une certaine étendue, ainsi que d’intéressantes révélations sur le monde des Esprits. Ceux-ci en indiquèrent d’autres, et c’est à eux que l’on doit le moyen des communications écrites, puis verbales.. 

L’écriture était aussi courante, aussi rapide et aussi facile qu’avec la main, mais on reconnut plus tard que tous ces objets n’étaient, en définitive, que des appendices, véritables porte-crayons dont on pouvait se passer, en tenant soi-même le crayon ; la main, entraînée par un mouvement involontaire, écrivait sous l’impulsion imprimée par l’Esprit et sans le concours de la volonté ni de la pensée du médium. 

Dès lors, les communications d’outre-tombe n’eurent pas plus de bornes que la correspondance habituelle entre vivants. 

Lorsqu’on a la volonté d’agir matériellement sur un point quelconque placé à distance, c’est la pensée qui veut, mais la pensée seule n’ira pas frapper ce point ; il lui faut un intermédiaire qu’elle dirige ; un bâton, un projectile, un courant d’air, etc… remarquez même que la pensée n’agit pas directement sur le bâton, car si on ne le touche pas il n’agira pas tout seul. La pensée, qui n’est autre que l’Esprit incarné en nous, est unie au corps par le périsprit ; or, elle ne peut pas plus agir sur le corps sans le périsprit, qu’elle ne peut agir sur le bâton sans le corps ; elle agit sur le périsprit, parce que c’est la substance avec laquelle elle a le plus d’affinité ; le périsprit agit sur les muscles, les muscles saisissent le bâton, et le bâton frappe le but. Quand l’Esprit n’est pas incarné, il lui faut un auxiliaire étranger ; cet auxiliaire est le fluide à l’aide duquel il rend l’objet propre à suivre l’impulsion de sa volonté. 

On ne peut expliquer que par une cause semblable le phénomène singulier, dont on a vu plusieurs exemples, d’une jeune personne faible et délicate, soulevant avec deux doigts, sans effort et comme une plume, un homme fort et robuste avec le siège sur lequel il était assis. Ce qui prouve une cause étrangère à la personne, ce sont les intermittence de la faculté. 

Puisque le fluide vital, poussé en quelque sorte par l’Esprit, donne une vie factice et momentanée aux corps inertes, que le périsprit n’est autre chose que ce même fluide vital, il s’ensuit que lorsque l’Esprit est incarné, c’est lui qui donne la vie à son corps, au moyen de son périsprit ; il y reste uni tant que l’organisation le permet ; quand il se retire, le corps meurt. 

Qu’elle lumière cette théorie ne jette-t-elle pas sur une foule de phénomènes jusqu’alors sans solution ! Que d’allégories et d’effets mystérieux n’explique-t-elle pas ! 

Manifestation intelligente tfx7f1zr

~ ~ ~     Notions préliminaires d’Allan Kardec   ~ ~ ~      

Publié dans : ||le 1 août, 2010 |Pas de Commentaires »

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