La signification du Graal

 

Qui n’a pas entendu parler du Graal et tenu au moins une fois entre ses mains un livre traitant de cette question ? Toute personne en recherche a sans doute eu l’occasion de lire quelque chose à ce sujet. Depuis qu’un certain Chrétien de Troyes donna le « coup d’envoi » à la légende du Graal, ce symbole n’a cessé d’interroger et de solliciter l’imagination des meilleurs esprits. Cela s’explique dans la mesure où le Graal se réfère à une réalité spirituelle de nature universelle qui constitue le fondement même de l’Univers et de l’homme et dont on retrouve la trace dans toutes les traditions. Et qui se situe, par la même, au coeur de la spiritualité chrétienne. Le Graal est un mot connu de tous. Mais le mot ne fait pas la chose. Dès lors, le connait-on vraiment ? Les ouvrages consacrés au Graal, comme à la question templière, sont en nombre considérable. Une impression singulière demeure, que tout n’a sans doute pas été dit sur questions. Si le Conte du Graal, l’œuvre majeure de Chrétien de Troyes fut inachevé, nous dit-on, en ce lointain XIIe siècle, c’est pour signifier que le parachèvement de la parole templière du Graal était reporté, différé pour d’autres temps. Il fut différé pour faire signe à notre époque, inachevé comme il en est de l’Histoire. Ininterrompu mieux que rompu, la Parole qui est au Commencement n’étant point perdue mais seulement oubliée.

feu de la nature

La signification

S’agissant d’un symbole qui nous parle de la présence Divin en l’homme et dans le monde, on que l’on en retrouve la trace dans toutes traditions dont il constitue le noyau central. Par même des choses, les représentations symboliques dont se pare le Graal sont multiples signifiantes pour nous parler d’une spirituelle qui se tient dans les hauteurs du ciel aussi bien que dans les profondeurs de l’âme humaine et qui attend chacun d’entre nous. Les vertus attribuées au Graal sont fréquemment celles de la Pierre philosophale. Dans tous les cas, il s’agit d’un trésor que l’on découvre en un lieu réservé, au terme d’une recherche exigeante et que l’on dit périlleuse, à l’issue d’un processus de métamorphose de soi-même. C’est-à-dire d’une initiation. Le découvrir est un exploit. Les sources du Graal sont multiples. Pour les uns, il trouve son origine dans la tradition celtique et ce que l’on appelle « la matière de Bretagne». Pour d’autres, le Graal est d’origine orientale, transmis notamment au travers du creuset de l’islam. Sans oublier les sources méridionales du Graal dans le sillage de Guillaume d’Orange, ses liens avec les mystères de Mithra, le manichéisme et la spiritualité cathare. Toutes ces sources ont leur légitimité. Notre propos n’est cependant pas d’en analyser les mérites respectifs. Il est ainsi possible d’appliquer au Graal les principes d’une « théologie négative », selon laquelle, en effet, Dieu n’est pas ceci, et Il n’est pas cela non plus. C’est donc par une « docte ignorance » qu’il est possible d’aborder la connaissance du Graal, lequel n’est pas ceci et n’est pas cela non plus. Car « si quelqu’un croit savoir quelque chose, il n’a pas encore connu comme il faut connaître ». En réalité, il en est du Graal comme d’un arbre dont le tronc essentiel est celui de la Tradition spirituelle immémoriale, transmise d’âge en âge et qui se spécifie par ses branches dans le temps et l’espace. Le Graal est également semblable à la circonférence d’un cercle qui s’offre à la multiplicité des regards, mais qui est armé de l’intérieur par son point central ou réside la connaissance vivante et secrète. Ce point est le Graal de toutes choses, à propos duquel une antique maxime traditionnelle nous dit     « connais cela, ce par quoi tu connaîtras le Tout ». Ainsi, la Coupe du Graal est-elle aussi à entendre au sens géométrique du terme.

Le Graal, une question pour notre temps

Certains esprits pourraient s’étonner que la question du Graal, surgie au XIIe siècle, soit encore d’actualité au moment où l’humanité est confrontée à des bouleversements considérables et à des drames qui menacent sa survie même. En d’autres termes, le Graal est-il un sujet dépassé dans le monde technique et scientifique d’aujourd’hui ? Ou est-il au contraire de nature à redonner vie à la culture et à la spiritualité de notre époque dont le moins que l’on puisse dire est qu’elles sont gravement malades ? Le temps qui s’annonce, à l’aube du XXIe siècle, appelle une nouvelle Quête du Graal. Perceval est ici le symbole d’une élite de l’Esprit que nous avons qualifié   « d’humanité percevalienne ». A bien des égards, le siècle qui s’avance sous nos pas est un siècle précurseur qui appelle des hommes et des femmes d’une trempe nouvelle, capables d’orienter la barque du monde par avis de tempête. L’homme est inachevé, et il est en marche vers l’Homme véritable qui est la clé de voûte du devenir de l’humanité. Car c’est toujours l’Homme que l’on retrouve aux carrefours de l’Histoire. Il en est de notre époque comme d’un temps d’équinoxe, quand la mer se retire plus loin qu’à l’accoutumée, faisant apparaître des paysages jusqu’alors insoupçonnés, bouleversant les conditions climatiques aussi bien que culturelles de notre vie. De même que l’arbre chargé de fruits s’incline très bas, la Coupe du Graal est aujourd’hui appelée à s’incliner, pour nous dire qu’elle annonce un temps de déversement spirituel et une ère nouvelle de Vérité bouleversante…

Publié dans : ACCORD, ELEMENTS, HUMANITE, MAITRISE, NATURE |le 8 décembre, 2016 |Pas de Commentaires »

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