Les pièges sur la route du chercheur
Voici une liste des différents pièges dans lesquels je peux tomber, et me retrouver à nouveau à vivre l’enfer sur terre !
- Les tentations :
Je dois avoir conscience que si je reproduis mes comportements passés, j’aurai les mêmes résultats. Je dois donc prendre conscience de ce qui peut me faire revenir sur mes choix comme :
La facilité : par exemple, reprendre un travail que je n’aime pas parce que mon CV est bien fournit et que j’ai plus de chance de me faire embaucher dans ce que je faisais avant.
Le confort immédiat : prendre mes décisions parce que je suis trop pressé. L’ego veut et vite ! Je peux me décourager et tout plaquer en cas de difficultés.
Les habitudes : je n’ai pas envie de changer et quand j’adopte de nouveaux comportements, je ressens en moi ou autour de moi des résistances.
- La comparaison avec des idoles spirituelles :
Si je me mets en colère, ou que je suis déprimé, je me compare avec des maîtres spirituels. Mon ego me dit « tu ne devrais pas te mettre dans cet état si tu étais quelqu’un de spirituel ! ». La réalité c’est que je n’ai aucune idée de comment se comportent ou vivent les personnes que je juge plus avancées que moi. Au lieu de m’éveiller, ces images se retournent contre moi et je m’en sers pour me faire souffrir à nouveau.
- Être inconscient de mes choix :
Quand j’ai deux besoins qui se font la guerre, je choisis de donner priorité à celui qui me semble le plus juste sur le moment. Hors, une fois celui-ci comblé, l’autre besoin frustré fera son apparition et mon juge intérieur arrivera.
Par exemple : je suis en soirée avec des amis que je n’ai pas vu depuis longtemps. Le lendemain, je dois me lever tôt pour aller travailler mais j’aimerais rester et profiter de la soirée. Je choisis de rester plus tard. Le lendemain, me voilà très fatigué au travail, et mon ego fait surface et me culpabilise en me disant « tu vois tu aurais dû rentrer plus tôt » !
Si je fais le choix inverse, mon ego arrivera le lendemain en me disant « tu aurais pu rester plus longtemps et profiter de la soirée avec tes amis pour une fois » et me revoilà pris avec la culpabilité.
Dans les deux cas, je n’ai pas fais de choix conscient.
Un choix conscient implique que je sais qu’une fois que mon désir sera satisfait, il entraînera une frustration pour la partie de moi-même non comblée.
Sachant cela, je fais mon choix consciemment. Quand la frustration arrive, je peux l’accueillir avec sérénité et sans culpabilité car j’assume les conséquences de mon choix.
« Ok ce soir je fais ce choix, sachant très bien que demain, je serai frustré, mais c’est ok pour moi. »
- Confondre acceptation et refus d’évoluer :
Ce piège consiste à se dire « tout est parfait » alors que j’ai un défaut apparent et que je sais que je peux faire quelque chose pour y remédier. Dans ce cas, je dois faire de mon mieux, c’est-à-dire me donner à cent pour cent pour progresser et évoluer. L’acceptation sur ce que je ne peux pas changer pour l’instant se fait avec plus de sérénité si je sais que je me suis donné au maximum.
- Le piège du fanatisme
Parce que je fais confiance aveuglément à un enseignant ou à un livre, j’applique dans ma vie de nouveaux comportements alors que je suis sans expérience.
Par exemple, je peux lire que l’être évolué se détache de la sexualité, mais avoir une libido encore très ancrée. Si je m’empêche de vivre ma sexualité sous prétexte de mon évolution spirituelle, je suis rapidement confronté à la frustration et je rencontre des résistances terribles. C’est un peu comme si un enfant cassait ces jouets sous prétexte de vouloir grandir et devenir un adulte.
Ici, je n’obéis plus à mon propre rythme, et je m’impose une discipline spirituelle persécutrice et normative.
Si je me fais confiance, je peux distinguer, dans ce que je découvre, ce qui fait résonance avec mon vécu et ce qui m’encourage à continuer là où j’en suis dans mon instant présent, en fonction de mon état de conscience.
- Confondre jugement et constat
Lorsque mes illusions s’effondrent, mon ego peut se servir des outils de développement pour rester attaché aux mensonges. Je peux, par exemple, vivre une relation qui ne marche plus, et me dire lorsque je baisse les bras, « ce n’est pas le moment de passer à autre chose, car je suis sous des croyances et des jugements négatifs ». Ici, mon ego manipule les outils de développement pour éviter de se confronter à la réalité des faits, et évoluer.
- L’entourage ne comprend pas la démarche
Je cherche à vouloir convaincre les personnes autour de moi et je les juge du haut de ma spiritualité. Je suis agacé car je ne comprends pas qu’elles restent aveuglées. Ici, je me sers de mes outils spirituels pour me séparer de mes proches et m’estimer supérieur. Je n’ai pas à convaincre qui que ce soit, simplement à prêcher par mon exemple. Si je fais des choix qui font peur à ma famille, je les écoute et utilise la communication non violente.
- Rester dans une tour d’ivoire :
Le mutisme n’est pas la bonne solution non plus. Je n’ai pas à m’enfermer et à ne vouloir fréquenter que des personnes qui me servent dans mon évolution. Je n’ai pas à éviter des sujets de désaccords avec mes proches. Je peux partager ma vérité, et je prends conscience que même si une opinion n’est pas acceptée sur le moment, elle peut faire son chemin par la suite, lorsque l’autre sera prêt. Je me réjouis de partager ma vérité du moment, sans faire la guerre.
- L’attente de l’éveil :
Si je quête l’éveil, il ne viendra pas. En réalité, l’éveil est toujours là, c’est simplement qu’il ne se manifeste pas parce que mon esprit est occupé à le chercher (entre autre). Je fais l’expérience de la vie, je m’abandonne et je sais que cette expérience arrivera au bon moment pour moi, comme le fruit qui tombe dès lors qu’il est assez mûr. On ne tire pas sur les tiges d’une fleur pour qu’elle pousse plus vite !
Par Ange Beltane
Extrait du livre:
« Se défaire des autorités extérieures… pour enfin croire en soi«
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