La clairvoyance chez nos ancêtres médiums
Les documents des premiers siècles chrétiens abondent en faits de clairvoyance et de clairaudition. Lorsque Polycarpe mourut à Smyrne comme martyr, Irénée qui se trouvait alors à Rome entendit une voix résonner comme une trompette qui annonçait : « Polycarpe est mort martyr ! ». Quand à l’écriture médiumnique, beaucoup de dirigeants chrétiens d’alors avouaient avoir été inspirés par les esprits en écrivant.
La clairvoyance, la clairaudition, accompagnées de sensations tactiles, olfactives et gustatives étaient des phénomènes fréquents parmi les chrétiens des premiers siècles. Dans le livre d’Hermas, la clairvoyance et la clairaudition occupent une place importante. Hermas perçoit et apprend la plupart des choses par lucidité visuelle ou auditive. Une forme féminine qu’il voit et entend lui explique les vérités de l’au-delà. Elle lui sert de guide comme Béatrice servait de guide à Dante. Dante, en effet, avait vu par clairvoyance l’essentiel de sa vision épique décrite dans sa « Divine Comédie ».
Le martyr Polycarpe vit à l’avance sa mort par clairvoyance. Il s’était réfugié dans une retraite suburbaine. Il y séjournait avec quelques amis et passait ses jours et ses nuits à prier pour toutes les communautés du monde entier. En oraison, il eut une vision trois jours avant sa capture, il vit son oreiller qui brûlait. Il s’adressa à ceux qui étaient présents et leur dit : « Dieu a décidé que je meure brûlé vif. »
Le plus souvent, les croyants qui sont également des voyants perçoivent des visions de lieux et de formes de l’au-delà. Ils voient tout cela comme un monde semblable au monde d’ici-bas, mais spirituel et non matériel. Les voyants païens avaient évidemment des visions identiques. La clairvoyance est un don de l’esprit humain dû à une nature particulière du fluide de son périsprit, ce qui fait qu’il voit de la même manière qu’un esprit non incarné. Ce que le voyant aperçoit est une image toute aussi réelle que les images du monde matériel qui sont captées par l’oeil. Les esprits peuvent faire apparaître ces images à volonté devant les yeux du voyant.
La présence de l’esprit, bon ou mauvais, qui produit la vision des choses de l’au-delà dépend exclusivement de la disposition intérieure du clairvoyant. Par contre, en ce qui concerne le destin des choses d’ici-bas, il est inscrit dans le rayonnement du périsprit des créatures terrestres et peut donc être vu par tous les voyants quelque soit leur disposition intérieure. Voilà pourquoi les voyants païens pouvaient prévoir les destins d’ici-bas, aussi bien que les voyants chrétiens, même si les chrétiens leur reprochaient de côtoyer les démons.
La formation des médiums de ce temps
La formation des médiums de l’époque consécutive à celle des apôtres était identique à celle des médiums des premières communautés chrétiennes. Elle se déroulait à l’occasion des assemblées du culte.
Selon Hermas, l’état de « pneuma » d’un prophète survenait lorsque la communauté prie à l’unisson. La congrégation priait tandis que tous les assistants se tenaient symboliquement par la main. Le courant fluidique ainsi généré par tous les périsprits fournissait au monde des esprits l’énergie requise, soit pour former de nouveaux médiums, soit pour la transmission de message à travers des médiums déjà formés.
Quiconque a assisté à la formation de médiums aujourd’hui comprend très bien les phénomènes médiumniques du passé. Ils sont identiques autrefois comme maintenant. Lorsque Eusèbe rapporte que l’Eglise interdisait de se laisser former comme prophète ou de se faire prophète soi-même, ces phénomènes sont clairs pour celui qui les connaît. De même qu’un homme pouvait être formé comme médium lors des assemblées du culte, il se passait parfois la même chose lorsqu’une personne douée de facultés médiumniques se réunissait avec d’autres pour célébrer un culte privé ou se recueillait toute seule, en privé. Il n’existait qu’une seule différence. La formation d’un médium dans un grand groupe harmonieux était plus rapide qu’en comité restreint ou qu’en privé. En effet, la concentration de l’énergie fluidique d’une assemblée plus nombreuse facilite le travail des esprits sur les médiums, beaucoup plus que l’énergie fluidique produite par les périsprits des membres d’une assemblée limitée ou par celui d’une personne seule. Peu à peu, l’énergie fluidique se renforce chez les participants qui savent se recueillir. Elle devient si intense que ces personnes peuvent également être formées comme médiums, mais au bout d’un temps plus long.
Source : SOURCE : Encyclopédie Spirite – Mars 2006
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