Conseils au guérisseur débutant
Le guérisseur débutant, enthousiasmé par une foi exaltée par les guérisons merveilleuses, peut se figurer qu’il suffit de faire certains gestes, de répéter certaines paroles et de vouloir avec force pour que les choses s’accomplissent. Il sera déçu s’il n’a pas pris conscience que les connaissances, l’amour, la foi, l’humilité, le désintéressement et l’élévation spirituelle sont nécessaires pour mériter l’assistance indispensable des esprits ! Le guérisseur doit comprendre que c’est à condition d’humilité qu’il conservera sa faculté, qu’il se méfie donc de lui-même et de l’orgueil qui le guette sournoisement…
La spiritualité n’implique pas que le guérisseur néglige quelques règles de bases.
La propreté de la personne et le lavage des mains, avant et après la séance, pour aussi, la symbolique de la pureté, sont souvent de mise. Une autre coutume veut que le guérisseur se « décharge » les mains en les secouant loin du malade et de lui-même autant que faire se peut, afin de faire partir les fluides nocifs, qui attirés par les mains de certains guérisseurs peuvent indisposer un organe délicat et transmettre d’autres malades.
Le régime alimentaire peut aussi avoir une influence sur certains guérisseurs. En tout état de cause, la sobriété et la tempérance (pas d’excès alimentaires) sont primordiales. Il s’abstiendra de tout excitant (alcool, drogue etc..).
De même les fatigues excessives laisseront le guérisseur sans force. Le médium guérisseur se tiendra dans une disposition d’esprit calme et bienveillant, un colérique ou un bouillonnant ne sera pas un bon guérisseur.
En cas de fatigue psychique, la marche au grand air, qui en même temps régénère les poumons (l’oxygène est source de vie) lui fera le plus grand bien. Le malade quant à lui, arrive au guérisseur souvent dans un état de total découragement. Il convient alors d’être à son écoute, de lui redonner espoir, de susciter en lui la foi en une puissance souveraine qui dispense la vie : DIEU. Et la foi en lui-même. Lui faire comprendre que son « genre » de vie, son caractère, son mental influent sur son état. L’apaiser, le calmer, le déculpabiliser parfois tout en lui donnant l’intime conviction qu’il existe bel et bien au-dessus de nous des forces d’amour et d’intelligence à qui on peut demander une assistance efficace.
En même temps le guérisseur doit gagner la confiance de la personne et manifester son dévouement désintéressé qui ne réclame aucun merci, aucune reconnaissance, aucune rétribution. L’abnégation totale, l’amour de l’autre. L’autre, son frère, partie de lui, partie du grand tout comme lui.
De même que pour le magnétiseur, le guérisseur spirituel aura soin de conseiller au malade de ne pas se soustraire aux soins médicaux traditionnels, de poursuivre ses consultations et son traitement, faisant preuve ainsi de son ouverture d’esprit : Science et foi ne sont pas contraires, elles sont complémentaires.
Après avoir éclairé le consultant de ce qu’on attend de lui, le guérisseur ne s’imposera pas davantage, il saura attendre que la personne soit demandeur de ses soins, forcer ne ferait que bloquer la personne et l’on sait que le refus psychologique implique l’échec. Comme pour toutes facultés, la guérison spirituelle connaît plusieurs niveaux et si nous parlons essentiellement ici des « grands » guérisseurs dont certains de nos jours sont très connus pour leur action salutaire, il n’en demeure pas moins que, beaucoup d’anonymes tout aussi dévoués pratiquent un peu partout dans le monde depuis la nuit des temps.
On pourrait résumer très succinctement quelques guérisseurs « types » :
- Magnétiseur clairvoyance spirite qui permet de voir l’entité dans les cas d’obsession,
- Magnétiseur doué de la clairvoyance médicale (vision des organes malades) ;
- Magnétiseur doué de la clairvoyance aurique (nous parlons de l’aura ci-dessous).
Un médium guérisseur peut posséder plusieurs facultés qui se développeront avec l’exercice.
Au fur et à mesure de son avancement, il abandonne de plus en plus le magnétisme humain soumis à sa propre volonté pour s’abandonner à celle de son guide qui dirigera sa main et l’inspirera. Les déclarations du consultant confirmeront ses indications, cette manière de faire lui servira de boussole, l’empêchera de s’égarer et ainsi lui permettra de progresser.
La clairvoyance de l’aura peut, comme on vient de le dire être un facteur d’aide à la guérison ; En effet, la partie du corps psychique (ou éthérique) contenu dans le corps matériel dépasse quelque peu de ce dernier et se nomme aura. Elle est plus importante chez les méditatifs que chez les personnes à tendance matérielle prononcée. Les premiers détiennent une réserve d’énergie suite à la concentration et l’élévation de leurs pensées, de l’économie vitale réalisée par leur mode de vie et peut-être aussi leur alimentation peu carnée. L’activité organique des seconds réclame la presque totalité de leurs forces psychiques disponibles, d’où une faible influence magnétique.
L’aura apparaît aux clairvoyants auriques (après entraînement) et aide à la compréhension de la maladie. Elle apparaît comme une buée laiteuse qui se colore d’après la qualité des aspirations de la personne. Pour certains l’aura n’est visible que lorsque la personne est placée dans l’obscurité la plus complète. On peut dire que pour le voyant chaque couleur correspond à un état :
- blanc : pureté
- or : calme
- vert : intelligence et savoir
- jaune : pouvoir cérébral
- mauve : bienveillance
- bleu : recherche de la vérité
- rouge : passion
- brun : dépression mentale
- gris : désespoir
- noir : idée de suicide, animalité
Cette « liste » n’est donnée qu’à titre d’exemple indicatif et ne peut être, elle non plus, tenue comme vérité.
Les pensées elles-mêmes se traduisent par des mouvements rectilignes ou tourbillonnants qui sont, eux, provoqués par une agitation mentale (colère, passion). Un manque de rayonnement dénote un manque de vie, indice d’une maladie dégénérescente (cancer).
Pour résumer ces exemples, nous dirons, sans l’affirmer, que lorsque le corps est en bonne santé l’aura est légèrement bleutée et striée de rayons rectilignes. Aux alentours des parties malades, les rayons s’estompent, tourbillonnent, s’entrecroisent ou s’affaissent.
C’est par la pensée que l’homme peut donner au fluide vital les qualités bonnes ou mauvaises selon sa nature, la valeur des pensées qui les provoquent et les dirigent. Ainsi le magnétiseur, avec foi et amour, pourra faire des prodiges. Par son action désintéressée et morale, il s’élèvera peu à peu vers le plan spirituel et obtiendra, même à son insu, l’assistance d’un esprit supérieur.
La pensée donne au fluide les qualités de calme ou d’excitation désirée. De même, les esprits donnent au fluide médiumnique, la forme, la couleur, la densité, la direction, les propriétés qu’ils désirent lui imprimer, ils « travaillent » le fluide du médium à l’aide de leurs pensées et de leur volonté. Son action terminée, l’esprit se retire et retourne à sa vie spirituelle.
Pour guérir, l’esprit travaille le fluide du médium auquel il adjoint le fluide spirituel. L’esprit dirige le fluide vital du médium auquel il donne des qualités spéciales en vertu de ses connaissances et de son élévation morale. Le médium guérisseur, n’est en fait qu’un instrument docile de l’esprit, un condensateur de forces et un collaborateur de bonne volonté.
« Le médium guérisseur est le fil conducteur », nous dit l’esprit.
Le fluide du guérisseur est quelque fois long à rendre sa santé à l’organisme, car aucune amélioration du corps ne peut se faire de façon rapide. Un peu comme dans la médecine traditionnelle où il ne sert à rien de donner en seule fois le sirop antibiotique, le fluide agit de même, et donné chaque jour, il modifie de façon stable la vitalité du consultant. Si la maladie est consécutive à une influence psychique ou spirite, l’action du médium guérisseur peut-être extrêmement rapide et la guérison parfois foudroyante.
Les fluides sont donc le véhicule de la pensée, comme nous l’avons vu plus haut et sont modifiés par la pureté des sentiments qui les animent. C’est donc avec foi que les fluides agissent et par amour qu’ils révèlent leur puissance.
Le corps humain, comme l’aimant, est polarisé (expériences établies grâce à des voyants sensitifs, entre autres, Durville). Le côté droit du corps, le front et la ligne médiane de la poitrine et du ventre sont positifs. Le côté gauche, la nuque et la colonne vertébrale sont négatifs. Mis en présence, les pôles de même nom (positifs avec positifs….) provoquent de l’excitation, de l’échauffement, de la force, le sommeil magnétique. Les pôles de noms contraires (positifs avec négatifs) calment, décongestionnent.
Un exemple d’application : la main droite placée à la nuque ou le long de la colonne vertébrale donne une impression de bien être, diminue les spasmes nerveux des organes qui se trouvent à la même hauteur et commandés par les nerfs de la moelle épinière. Comme pour le magnétiseur, l’action magnétique du guérisseur sera la même, à la différence près que le fluide de l’esprit lui sera adjointe pour les raisons déjà exposées. Ainsi, le guérisseur spirituel établira la mise en rapport, et travaillera comme il le sent (passes, jet fluidique, souffle etc.), souvent inspiré par l’esprit. Son action se réduit à deux actions principales : dispersion des fluides nocifs (dégagement) puis concentration et application de fluides bienfaisants. Il utilisera la ou les méthodes qui lui conviennent le mieux, parfois pour une raison inexpliquée puisque inspiré et assisté.
