Archive pour le 21 décembre, 2015

L’inconscient guérisseur

 

PLACEBO : Du latin « je plairai », l’effet placebo renvoie aux ressources extraordinaires de notre conscience dans le processus de guérison.

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Janis Schonfeld est une architecte d’intérieur âgée de 46 ans et vivant en Californie. Elle est au bord du suicide quand elle trouve assez de courage pour s’enrôler dans une étude clinique sur la dépression.

Après quelques examens préliminaires, elle est impatiente d’essayer ces nouvelles pilules si prometteuses. Et les promesses sont tenues: sa vie est repartie sur de bons rails, même si les effets secondaires pénibles comme la nausée sont bien présents, mais son infirmière l’a prévenue. À sa dernière visite à l’hôpital, le médecin lui annonce qu’elle est guérie de sa dépression, une authentique guérison.

Toutefois, elle fait partie du groupe contrôle de l’étude, celui qui a pris un placebo, autrement dit une pilule sucrée sans aucun effet pharmacologique. « Le seul médicament qu’elle avait reçu était une substance immatérielle et immortelle: l’espoir », écrit le neuropsychologue Mario Beauregard qui relate cette histoire dans son livre Du Cerveau à Dieu. « Dans l’effet placebo, les croyances de l’individu et ses attentes au niveau du traitement semblent influencer l’activité du cerveau dans la durée, explique-t-il.

On a donc une causalité qui s’exerce du mental au cérébral. » Et Mario Beauregard de citer une étude de l’université de Colombie britannique à Vancouver avec des patients atteints de la maladie de Parkinson (dans laquelle un groupe de neurones cesse de produire de la dopamine): « Les patients qui croyaient le plus à l’efficacité du traitement, soi-disant révolutionnaire, sont ceux dont le cerveau a produit le plus de dopamine, en quantité comparable avec des individus sains, alors même que leurs cellules à dopamine étaient détruites à 80 %. Il y a donc un lien entre ce qui est vécu au niveau mental et l’effet neurobiologique subséquent. »

L’effet blouse blanche

Tous les médicaments sont testés « versus placebo » pour démontrer que leur effet est supérieur, ce qui ne s’observe souvent qu’à la marge, comme avec les antidépresseurs. Le simple fait de voir un médecin en blouse blanche produit un effet placebo, qui peut être aussi négatif (on parle alors d’effet nocebo (contraire de placebo)).

Le Dr Bernard Thouvenin explique dans Les Voies de la Guérison que « pratiquement tous les symptômes de toutes les maladies peuvent réagir au placebo étudié en double aveugle, même le diabète, l’angine de poitrine (angor, souffrance du cœur) et le cancer. La douleur est particulièrement “placebo sensible”, même les douleurs cancéreuses, peut- être en raison de la libération d’origine psychique des endomorphines. »

Selon Mario Beauregard, l’effet placebo ne doit pas être confondu avec les processus naturels de guérison: « Il repose spécifiquement sur la croyance et la conviction mentale qu’un remède particulier sera efficace. »

Mais ce qu’il met en jeu, ce qu’il mobilise, relève bien d’une extraordinaire capacité d’autoguérison. Parmi les cas les plus spectaculaires, Mario Beauregard cite celui d’une personne invalide en raison d’atroces douleurs aux genoux, qui se retrouve guérie après une intervention chirurgicale « simulée ». On a pratiqué trois petites incisions au niveau du genou, immédiatement recousues… Lève-toi et marche ! Les sceptiques ont beau jeu d’attribuer à l’effet placebo toutes les guérisons inexpliquées, mais le problème est seulement déplacé, car encore faut-il comprendre comment il fonctionne et la réalité qu’il recouvre.

Issu du magazine Nexus 66- sur le blog de Francesca http://channelconscience.unblog.fr/

Publié dans:DEVELOPPEMENT, ENERGIES, GUERISON |on 21 décembre, 2015 |1 Commentaire »

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