Archive pour le 18 novembre, 2015

La lune et le calendrier

 

CalendrierPour évoquer cette question nous nous appuierons sur l’excellent travail du Druide Auetos : « Le calendrier des Druides » .

Par ses rythmes et ses changements d’apparence, la Lune encadre le temps sacré de la tradition druidique. Les traces de calendrier et en particulier le calendrier de Coligny nous indiquent que le temps traditionnel était déterminé par les cycles respectifs de la Lune et du Soleil. Nous parlons dès lors d’un calendrier druidique soli-lunaire dont le décours et les moments clefs découlent des rapports respectifs du Soleil et de la Lune. Dans le calendrier « sacré » des Druides, la Lune marque les mois. Ou plutôt les mois sont déterminés par le cycle lunaire et pour respecter ce dernier alternent les mois pairs en 30 jours et les mois impairs en 29 jours.

Les premiers sont qualifiés de « matus » (bons) les autres « anmatus » (incomplets et donc non-bons). Chaque mois lunaire est composé de deux parties, l’une dominée en son milieu par la pleine lune tandis que l’autre est dominée par la nouvelle lune. Si la déclinaison du calendrier Druidique sur des cycles pluriannuels demande de compléter ce modèle de base nous pouvons affirmer que la position et la forme de la lune dans le ciel nocturne sont des éléments constitutifs de la pensée philosophique si ce n’est religieuse des Druides .

De la forme et position de la Lune naissent différents équilibres ou déséquilibres à la base d’une harmonie ou d’une disharmonie cosmique . Les Hommes soumis au temps vivront selon ces rythmes des jours harmonieux et d’autres non harmonieux.

Ce que des  concepts plus tardifs nommeront fastes et néfastes. Cette polarisation constitutive se répète en permanence dès lors que l’on aborde la question du temps. Il y a ainsi le jour et la nuit, le ciel nocturne et le ciel diurne, le Soleil et la Lune, la saison claire et la saison sombre. Les rapports des uns avec les autres s’affinent encore lorsque l’on tient compte des périodes intermédiaires, crépuscules ou inter-saisons. Si nous consentons à simplifier les choses nous avons donc un premier couple nuit/jour. Ce couple, complété par les périodes crépusculaires génère 4 états : 2 états en apparence opposés et deux états intermédiaires, états d’équilibres qui correspondent symboliquement à des moments de mouvement, de passage ou encore de Vie/Mort.

Il en sera de même des aspects apparents de la Lune qui bien que soumis à une transformation linéaire sont reconnus par 4 aspects (quartiers). Le premier quartier est dit croissant, suit la pleine Lune, le décroissant puis la nouvelle Lune.

Pour les Druides le premier  quartier de Lune a une grande  importance symbolique et magique. C’est au 6ème jour de la Lune qu’ils font commencer leurs mois, années et siècles et c’est entre autre à ce moment qu’ils opèrent la cueillette rituelle du gui sur l’arbre sacré. Réactivant sans doute par là un fait mythique et cosmogonique .

Si le calendrier luni-solaire permet de marquer le temps, le caractère changeant de la Lune induit (de son propre fait) un certain nombre de combinaisons qui selon leur origine seront harmonieuses ou non harmonieuses. Pour dire les choses autrement, si le Soleil varie dans sa course, il ne varie pas dans sa forme.

 En revanche, la lune varie à la fois dans sa course et dans sa forme ce qui lui donnera une dynamique forte propre à désigner une qualité particulière de courte durée. Le cycle de luminosité apparente de la Lune est sans doute le plus apparent. Dans le mois, la Lune actualise et amplifie le cycle nuit/jour. La pleine Lune est la plus lumineuse et la nouvelle Lune la plus sombre. Les symboles et énergies associés aux formes visibles de la Lune seront donc importants et en capacité à supporter un système magico-religieux important .

 Il semblera donc logique de mener l’action lors de jours favorables et de s’abstenir lors des jours qui ne le sont pas. Certains mots apparaissant dans le calendrier de Coligny semblent désigner ces jours ou périodes « favorables à » ou « défavorables à ». Ce sont des jours en accord avec certaines opérations magiques, ou encore avec certains rites en dédicace aux Dieux. La traduction de certaines annotations disposées sur le calendrier de Coligny nous donne des indices sur ce qui pouvait être indiqué selon la nature des jours mais ne nous donne aucune indication détaillée. Chaque collège Druidique déclinera ceci selon sa propre tradition, sachant que ce qui les relie est bien le concept et la nature du temps réglés par les rapports réciproques des luminaires.

lune

Sur la base de ces quelques remarques il est aisé d’imaginer le calendrier lunaire comme un calendrier des rites. Le mouvement de la Lune est rapide, son cycle est mensuel. L’astre lunaire lui-même, se transforme comme s’il était soumis à ses propres lois. Tour à tour puissant, en devenir ou invisible, il semble changer de visage à l’instar de ces divinités celtiques aux visages multiples. Que la Lune ait été liée à la magie, aux transformations et aux mouvements de la vie était naturel. Qu’un calendrier lunaire ou soli-lunaire soit un instrument pour déterminer la nature, le moment et la vocation des rites est tout aussi naturel. Nous conclurons ce bref article sur ces mots en invitant le lecteur à se laisser inspirer par la magie de la Lune, de ses cycles, mouvements et métamorphoses. Il entendra alors sans doute le chant de la Vie dans toute sa diversité et sa richesse.

(Magazine Lune Bleue/ LWE) et le lien : http://la-lwe.bbfr.net .

Publié dans:LUNES |on 18 novembre, 2015 |Pas de commentaires »

Appel à la tolérance

 

À tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté.

tolerance 

Comme chacun peut le constater, l’humanité va mal et se déchire dans des divisions de tous ordres. Outre la crise financière, économique et sociale à laquelle elle est confrontée depuis plusieurs années, elle est en proie à nombre de tensions, de conflits et de guerres dont la plupart ont leur origine dans une faiblesse majeure de la nature humaine : l’intolérance. Cela laisse supposer que si la majorité des êtres humains faisaient preuve de tolérance dans leurs jugements et dans leur comportement, le monde irait beaucoup mieux et s’en trouverait considérablement apaisé, ce que chacun devrait souhaiter.

Mais qu’est-ce que la tolérance ? D’une manière générale, c’est l’aptitude à respecter les idées qui sont différentes des nôtres et même qui s’y opposent, et ce, dans tous les domaines : religieux, politique, culturel, artistique, etc. Je pense que le meilleur moyen de nous montrer tolérants dans la vie courante est de reconnaître que nous sommes imparfaits, que nous ne savons pas tout, et que nous sommes sujets à l’erreur. Cela n’est pas facile, car nous avons tous un ego, et celui-ci, en raison même de sa nature, nous incite généralement à croire que nous sommes, sinon parfaits, du moins bien meilleurs que nous ne le sommes. C’est également sous son influence que nous avons tendance à considérer que nous avons raison de penser, de dire et de faire ce que nous pensons, disons et faisons en telle ou telle circonstance.

L’un des domaines où l’intolérance crée le plus de dommages est la religion. Combien de crimes et de guerres a-t-elle générés au cours de l’Histoire ? Combien de divisions, de disputes et de fâcheries a-t-elle causées dans les familles ou entre amis ? Et malheureusement, il en est toujours ainsi. Pourtant, aucune religion n’a le monopole de la Foi, et aucune ne connaît la Vérité. Si Moïse, Bouddha, Jésus, Mahomet et autres messies ou prophètes du passé revenaient sur Terre, il ne fait aucun doute qu’ils condamneraient toutes les formes d’intégrisme et de fanatisme auxquels les religions, qui sont respectables en elles-mêmes, ont donné naissance au cours des âges. Et si Dieu existe, au sens qu’elles Lui donnent à travers leur credo respectif, Il est le même pour tous. Dès lors, comment penser qu’Il puisse soutenir ou cautionner la malveillance, la rancœur et la haine ?

S’il est essentiel que les dirigeants et les fidèles de toutes les religions se montrent tolérants les uns envers les autres et se considèrent mutuellement comme des croyants plutôt que comme des fidèles de tel ou tel culte, il faut également qu’ils respectent tous ceux qui ne croient pas en Dieu et ne mènent aucune quête religieuse ou spirituelle. Inversement, ces derniers doivent comprendre et admettre que l’on puisse être croyant et puiser dans la Foi, sinon une raison de vivre, du moins un idéal de vie. Malheureusement, comme c’est le cas de la religiosité, l’athéisme génère parfois des comportements intégristes, notamment lorsqu’il est militant et qu’il dévoie la laïcité à des fins laïcistes.

La politique est également un domaine où règne l’intolérance, avec tout ce qui en résulte en termes de tensions, de divisions, d’oppositions, de rivalités, etc, non seulement entre les citoyens d’un même pays, mais également entre les nations. Si tel est le cas, c’est parce que chacun projette en elle son vécu, ses pulsions, ses frustrations, ses convictions, ses aspirations, ses angoisses, etc. Mais là encore, aucun parti ni aucun système, aussi démocratique soit-il, ne détient la Vérité à l’exclusion des autres, d’où la nécessité de dialoguer, d’échanger et de puiser dans des points de vue différents une opportunité de remettre les nôtres en cause. En cela, le sectarisme politique est tout aussi destructeur que le sectarisme religieux, notamment lorsqu’il se confond avec le pouvoir.

Appel à la tolérance

Dans tous les pays, la plupart des gens aspirent à la paix, car ils savent, au plus profond d’eux-mêmes, qu’elle est indissociable du bien-être et du bonheur qu’ils recherchent. Mais celle-ci correspond à un état idéal qui ne peut être atteint que si chacun exprime le meilleur de lui-même, c’est-à-dire manifeste autant que possible les qualités les plus positives dont l’être humain est capable. La tolérance est l’une des plus importantes, ce qui fit dire à Nicolas Roerich (1874-1947), peintre et écrivain rosicrucien de renommée internationale, promoteur d’une «culture de la paix»:«Nous pouvons être de véritables coopérateurs de l’Évolution. En cela, la connaissance véritable est basée sur la tolérance réelle ; de la tolérance réelle vient la compréhension absolue ; de la compréhension absolue naît l’enthousiasme pour la paix, qui éclaire et purifie».

Naturellement, il n’y a pas que dans les domaines de la religion et de la politique qu’il faut s’employer à être tolérant. Chaque jour, nous sommes amenés à discuter avec d’autres personnes sur des sujets divers, que ce soit dans le cadre de notre vie familiale, de notre activité professionnelle, de nos relations sociales et amicales, etc. Au cours de ces discussions, des idées, des opinions et des avis différents et même opposés sont nécessairement émis. C’est précisément en de telles circonstances que nous devons savoir faire preuve d’ouverture d’esprit et de tolérance. Cela implique d’échanger avec nos interlocuteurs, sans vouloir absolument les convaincre que nous avons raison ou, ce qui revient au même, qu’ils ont tort. Et si nous sommes en désaccord avec eux, sachons leur expliquer pourquoi, calmement et sans agressivité.

Une remarque s’impose néanmoins : la tolérance ne consiste pas à tout tolérer. En effet, il y a des situations, des attitudes, des comportements, des propos, etc., qui sont intolérables. D’une manière générale, il en est ainsi de tout ce qui porte atteinte à la personne humaine et à la nature. L’accepter ou s’y résoudre ne relève pas de la sagesse, mais de la faiblesse, voire de la lâcheté. À titre d’exemples, le racisme comme la xénophobie ne doivent pas être tolérés, pas plus que l’esclavage et la tyrannie. Il en est de même des mauvais traitements infligés aux animaux et des ravages causés à l’environnement. Être tolérant, ce n’est donc pas être laxiste, permissif ou libertaire. Ceci doit vous sembler évident ; il est donc inutile d’insister davantage sur ce point.

L’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix, connu pour sa contribution à la culture et à la paix entre les peuples, a toujours eu pour devise : « La plus large tolérance dans la plus stricte indépendance ». En application de cette devise, il compte parmi ses membres des Chrétiens, des Juifs, des Musulmans, des Bouddhistes, des Hindouistes, etc., mais aussi des personnes qui ne suivent aucune religion particulière. De même, les Rosicruciens diffèrent par leurs opinions politiques, qui sont parfois opposées, sans que cela ne pose problème entre eux. S’il en est ainsi, c’est précisément parce qu’ils respectent le droit à la différence et s’évertuent à être tolérants les uns envers les autres. Ce qui est possible au sein d’une fraternité comme l’A.M.O.R.C. doit l’être également au niveau de l’humanité. Il s’agit essentiellement d’une question de volonté individuelle et collective.

Nous savons tous que notre planète est devenue un seul pays, et il paraît évident que les êtres humains sont appelés de plus en plus à se mêler, pour ne pas dire à se mélanger. Il s’agit d’un processus naturel qui s’inscrit dans l’évolution de l’humanité. Sous l’effet de ce processus, qui s’est accentué au cours des dernières décennies et qui ira en s’intensifiant, les races, les nationalités, les cultures, les religions, les partis politiques, etc., vont devoir coexister et même coopérer dans l’intérêt de tous et de chacun. Si nous voulons que cette coopération se fasse harmonieusement et paisiblement, nous devons la placer sous les auspices de la tolérance et cultiver en nous le désir de nous comporter véritablement comme des citoyens du monde.

Certes, ces quelques réflexions n’ont rien d’original en elles-mêmes, mais si vous les partagez et si vous souhaitez les soutenir, je vous invite à souscrire à cet «Appel à la Tolérance» en vous engageant personnellement, vis-à-vis de vous-même, à faire tout votre possible pour vous montrer tolérant(e) dans vos relations avec autrui. Dans ce cas, inscrivez vos nom et prénom sur ce blog, dans la rubrique concernée, ainsi que la ville et le pays où vous résidez si vous n’y voyez pas d’inconvénients. Le nécessaire sera fait pour que vous figuriez sur la liste des signataires. Naturellement, vous pouvez proposer à des personnes de votre connaissance de le faire également. Ensemble, nous manifesterons ainsi notre volonté d’œuvrer à l’avènement d’un monde où la tolérance n’aura d’égal que le désir d’instaurer l’unité dans la diversité, prélude à l’émergence d’une nouvelle humanité.

Dans les liens qui nous unissent au-delà de nos différences, recevez mes meilleures pensées.

Fraternellement.

Serge Toussaint
Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix sur son blog http://www.blog-rose-croix.fr

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ENGAGEMENT INDIVIDUEL

Sachant que la tolérance est un vecteur de compréhension mutuelle et de fraternité, je m’engage, vis-à-vis de moi-même, à faire tout mon possible pour respecter les autres, familiers ou « étrangers », et me montrer tolérant(e) à leur égard.

Publié dans:TOLERANCE |on 18 novembre, 2015 |Pas de commentaires »

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