Archive pour octobre, 2015

Traverser nos peurs

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A la naissance, séparez un caneton des siens, élevez-le en laboratoire. Après quelques jours, projetez au-dessus de sa tête l’ombre d’un faucon : le caneton s’aplatit, corps et bec contre terre, signe qu’il a peur. Projetez l’ombre d’un oiseau migrateur : il n’a rien à craindre, et ne s’aplatit pas.

A l’instar des petits palmipèdes, chaque espèce a ses peurs, qui ont un sens en regard de sa survie. L’humain est ainsi naturellement prédisposé à redouter le noir, le vide, le froid, l’eau, la foudre, les animaux féroces, les regards fixes, les endroits clos… Mais qu’il développe une peur panique des coccinelles ou qu’il redoute le regard des autres au point de ne plus pouvoir sortir de chez lui, et l’on peut légitimement supposer que son « trouillomètre » est déréglé.

Pendant longtemps, l’explication dominante de ces terreurs incongrues a été celle de la psychanalyse. Freud voyait dans les phobies ou l’anxiété chronique la marque de l’échec du refoulement de pulsions sexuelles ou agressives inacceptables. Aujourd’hui, les comportementalistes privilégient plutôt l’explication « biopsychosociale ».

Ne pas dissimuler

D’un point de vue génétique, il semblerait en effet que le seuil d’acceptation physiologique et émotionnel de la peur varie d’un individu à l’autre. Dans cette perspective, les peureux seraient en réalité… des allergiques à la peur : s’ils paniquent à l’idée de prendre l’avion, ils redoutent plus que tout de ressentir les manifestations de la panique, convaincus qu’elle aura raison d’eux. Leur fragilité constitutive serait ensuite renforcée par des expériences malheureuses ou par une éducation qui surestime les dangers du monde et sous-estime leur capacité à y faire face.

Il n’est pas une peur que l’on ne puisse surmonter, même si son objet (les serpents, le regard des autres ou la mort) ne peut être effacé. Encore faut-il se résoudre à s’attaquer au problème. Malheureusement, le principal ennemi des grands anxieux et des phobiques, c’est la honte. Outre qu’ils consacrent une énergie colossale à éviter les situations anxiogènes, ils se compliquent terriblement l’existence en essayant de dissimuler leur peur à leur entourage. Leur vie devient ainsi une suite d’occasions manquées (un déplacement professionnel que l’on refuse par crainte de l’avion, un rendez-vous galant que l’on décline par peur de paraître idiot…) et beaucoup se réfugient dans la consommation d’alcool ou de psychotropes. Or, on est aussi peu responsable d’une peur maladive qu’on le serait de son diabète. En revanche, ce dont on peut prendre la responsabilité, c’est de se soigner.

S’exprimer

Parler de ses peurs permet de les dédramatiser. D’abord, parce que l’on a de fortes chances de constater que l’on n’est pas aussi seul qu’on le pensait. Ensuite, parce qu’il s’agit de sortir d’un monologue dans lequel on produit des pensées plus terrifiantes les unes que les autres (« Et si j’oubliais de me réveiller ? Et si j’avais laissé la porte ouverte ? Et si le ciel me tombait sur la tête ? »), auxquelles on apporte le plus souvent des réponses décourageantes (« Je ne m’en sortirai jamais, ce sera encore pire… »). Enfin, parce que ceux qui, dans notre entourage, sont parvenus à surmonter leur trac, leur phobie ou leur anxiété, ne manqueront pas de nous faire bénéficier de leurs stratégies. Ou de nous communiquer les coordonnées de leur thérapeute.

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Les mots de la peur

 La peur : c’est une réaction normale face à un danger réel (un molosse agressif, un ascenseur en chute libre…). Salutaire, elle permet de se protéger par l’immobilisation, la fuite ou le combat. Elle peut être surmontée par une explication logique ou lorsque le danger est circonscrit. 

L’anxiété : c’est l’appréhension d’un danger qui n’est pas encore apparu, qui peut ne pas survenir (tomber malade, échouer, ne plus être aimé…). Modérée, elle permet de prendre des précautions pour éviter les ennuis. Excessive, elle enferme le sujet dans une spirale d’inquiétudes et d’activisme destinés à réduire toute forme de risque. 

Le trac : c’est une anxiété d’évaluation déclenchée par le regard d’autrui : on craint d’être maladroit, jugé négativement. Elle devient maladive quand elle entraîne une véritable panique, une terrible honte de soi et un évitement chronique de situations banales (dîners, réunions, magasins). Le sujet souffre alors de phobie sociale. 

La phobie : c’est une peur disproportionnée devant ce que l’individu ressent comme un danger (un caniche joyeux, un ascenseur en fonctionnement…). Paniqué, le phobique perd tous ses moyens. Aucun raisonnement ne peut le rassurer. Sa liberté est restreinte par des stratégies d’évitement. 

A lire

Petites Angoisses et grosses phobies de Christophe André, illustrations de Muzo.
Pour affronter ses peurs avec humour, grâce à la pédagogie du psychiatre et le talent du dessinateur de BD (Le Seuil, 2002).

La Peur de tout d’Evelyne Mollard. 
Un ouvrage pointu, pour mieux comprendre les mécanismes de la peur et des thérapies comportementales et cognitives (Odile Jacob, 2003).

Arrêtez de vous faire du souci de Robert Ladouceur.
Agrémenté de tests et d’exercices, un guide pour s’aider soi-même (Odile Jacob, 2003).

 Francesca du blog http://channelconscience.unblog.fr/

Publié dans:GUERISON, PEUR |on 13 octobre, 2015 |Pas de commentaires »

17 raisons d’appeler à l’émergence d’une nouvelle conscience

 

. Ils sont astrophysiciens, biologistes, psychiatres, philosophes, enseignants, artistes, maîtres zen ou pionniers de l’écologie. Tous estiment qu’il est temps d’évoluer vers une nouvelle conscience, de soi et du monde.

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L’INREES leur donne la parole dans le hors-série n°1 d’Inexploré.

Et si vous oubliez tout ce que vous pensiez savoir des lois qui régissent le vivant ? XVIIe siècle, Newton décrit le monde comme un ensemble d’objets mécaniques et délimités, Descartes réduit le réel à ce qui est observable et mesurable – l’homme y compris. Emerge alors en Occident la représentation d’un univers fragmenté, déterministe, quantifiable. Tout devient maîtrisable, exploitable, consommable.

Au nom de quoi faire voler en éclat ces conceptions ? De la science elle-même. Depuis cent ans, des physiciens lèvent le voile sur de nouvelles dimensions. Trinh Xuan Thuan, astrophysicien : « Après avoir dominé la pensée occidentale pendant trois cents ans, la vision newtonienne a fait place à celle d’un monde holistique, indéterminé et débordant de créativité. L’avènement de la physique quantique et de la théorie du chaos a introduit les principes d’incertitude, d’imprévisibilité, d’influence entre l’observateur et le réel observé. Les atomes forment un monde de potentialités ou de possibilités, plutôt que de choses et de faits. Des phénomènes de mécanique quantique ne peuvent se comprendre avec les références classiques. Pourquoi par exemple, quand on sépare de plusieurs kilomètres deux photons qui étaient associés, l’un continue de savoir ce que fait l’autre, sans aucune communication ? Cela pose problème si on suppose que la réalité est morcelée et localisée sur chacune des particules. Le paradoxe n’a plus cours si on admet que les deux photons font partie d’une réalité globale, quelle que soit la distance qui les sépare. Ils sont interdépendants : chaque partie porte en elle la totalité, et de chaque partie dépend tout le reste. »

La réalité de cette nouvelle physique est multidimensionnelle, son univers constitué de matière, de flux d’énergie et d’information. Et si c’était le cas à tous les niveaux du vivant ? 

En biologie du cerveau, par exemple. Jean Becchio, médecin généraliste, président de l’Association française d’hypnose : « Dans les années 50-60, on pensait tout connaître du cerveau. Quarante ans plus tard, on est perdu ! La matière grise n’est plus considérée comme aussi primordiale : elle ne serait que le récepteur d’informations captées depuis l’extérieur, puis envoyées dans la substance blanche, où elles rencontrent d’autres informations issues du monde intérieur, de la mémoire, des émotions, des apprentissages… On vient aussi de trouver qu’il y a des neurones miroirs partout dans le cerveau, qui jouent un rôle important dans les phénomènes de sympathie, d’empathie et de compassion. Cette découverte fait évoluer la conception très robotique de l’humain ; il est d’abord un être relié aux autres. Le cerveau n’est plus étudié comme une boîte isolée, mais dans sa relation avec son entourage. »

Autre découverte de taille : le cerveau ne produirait pas la conscience. Pim Van Lommel, cardiologue, spécialiste des expériences de mort imminente : « Dans l’étude que j’ai menée sur des patients ayant survécu à un arrêt cardiaque, 18% rapportent une expérience d’expansion de conscience au moment où ils étaient en mort cérébrale. Ils ont perçu leur réanimation, peuvent avoir vu des souvenirs de leur vie entière, interagi avec des proches décédés… Des millions de gens dans le monde ont vécu ces phénomènes – 9 millions aux USA, 20 millions en Europe. Notre étude (la plus importante à ce jour) met en échec les explications matérialistes – manque d’oxygène, hallucinations, rêves, etc. Elle prouve que le cerveau ne crée pas la conscience ; il n’est que le catalyseur qui rend possible son expérience – comme le poste de télévision n’est qu’une interface pour accéder aux émissions. La véritable conscience est non locale, plus vaste que ce que nous percevons dans la vie quotidienne, et capable de survivre au corps physique. » 

Il existerait donc une conscience supérieure à la conscience ordinaire… Une hypothèse en voie de validation scientifique. Roger Nelson, directeur du Global Consciousness Project, chercheur en parapsychologie à l’Université de Princeton : « Nos expérimentations ont montré que les gens étaient capables, par la pensée, d’influer sur le contenu d’une séquence de nombres aléatoire. L’effet est ténu, pas suffisant pour ouvrir une porte de garage à distance, mais assez pour comprendre que l’esprit n’est pas confiné à la boîte crânienne et peut entrer en relation directe avec différents aspects du monde. Nos capteurs détectent aussi un changement lorsque les gens se retrouvent en communion, à l’occasion d’un événement fort. L’interaction des consciences individuelles induit un échange d’information et la création d’une cohérence de champ, qui n’existait pas auparavant, qu’on appelle la conscience de groupe. Nous avons plus de 400 enregistrements de ce type ; à partir de ce seuil, les critères scientifiques admettent la réalité d’un phénomène. »

Il serait même possible, par cette conscience non locale, d’accéder à des informations affranchies de l’espace et du temps. Stephan A. Schwartz, chercheur principal sur le cerveau, l’esprit et la guérison à l’Institut Samueli (USA) : « Les expériences que nous avons menées prouvent, protocoles scientifiques et données statistiques à l’appui, que nous avons la capacité de décrire des choses, des lieux ou des gens éloignés, comme s’ils étaient sous nos yeux. Nous pouvons également décrire un événement qui ne s’est pas encore produit. Les données recueillies sont de deux types : des impressions de sens – par le goût, le toucher, les odeurs – et une impression de connaissance : je ne sais pas comment, mais je sais que c’est vrai. Il n’y a rien de surnaturel là-dedans : vous vous ouvrez simplement à cette part non locale de votre conscience qui n’est pas limitée par le temps et l’espace. Cette compétence se développe, à condition d’en avoir la volonté. L’intention est un point clé. »

De quoi chambouler profondément nos visions du monde et de nous-mêmes. Comme l’ont pressenti nombre de sagesses traditionnelles, notre identité profonde ne serait pas nos corps ni nos esprits individuels, mais cette conscience connectée à un grand tout. Lynne McTaggart, journaliste scientifique : « Lorsque les particules subatomiques conversent, elles échangent de l’énergie. Quand vous multipliez cette infime quantité par tous les échanges entre toutes les particules de l’univers, vous obtenez une incroyable quantité d’énergie dans un espace vide. Ce champ permet de comprendre qu’il n’y aurait pas des objets séparés, mais un lien, c’est-à-dire une connexion si intriquée, si essentielle et si profonde qu’il est impossible de dire où une chose s’arrête et où l’autre commence. Notre environnement nous crée autant que nous le créons. C’est un processus coopératif, qui doit nous inciter à dépasser la polarisation terrible que nous observons aujourd’hui, et vivre selon une image plus organique et plus holistique. » 

Sortir du sentiment de maîtrise absolue, retrouver le sens de la globalité, de l’humilité et des responsabilités…

Dans le rapport à soi, d’abord, la manière dont on s’envisage et dont on se soigne.Thierry Janssen, médecin psychothérapeute : « En parallèle d’une médecine de plus en plus technologique, émerge un paradigme de santé issu de cultures traditionnelles, qui insistent davantage sur la prévention et, lorsqu’il s’agit de soigner, le font de manière globale, en ne réduisant pas la personne à un corps-machine. Il me paraît absolument pertinent de considérer l’humain comme un être indivisible, dont les pensées influencent le fonctionnement biologique et dont le fonctionnement biologique influence la pensée, sans tomber dans l’idée que toutes les pathologies sont causées par des conflits psychologiques et que la résolution de ceux-ci suffiraient à guérir. Dans une perspective intégrative, l’idéal serait de soigner les patients avec empathie, en développant des relations de respect, en les considérant comme des individus multidimensionnels, tout en profitant des merveilleux outils que la technologie nous offre. » 

Evolution, aussi, dans notre rapport aux autres, ce que l’on inculque et ce que l’on transmet. Antonella Verdiani, docteure en sciences de l’éducation, à l’initiative du Printemps de l’éducation : « Aujourd’hui, l’école est source d’inégalités car basée sur la compétition et non sur la coopération. Elle ne table pas sur l’échange et le partage des connaissances, mais sur un rapport autoritaire, qui n’autorise pas les enfants (et ils ne se l’autorisent pas eux-mêmes) à devenir auteurs de leurs propres vies. Notre époque n’a plus besoin des petits soldats de l’ère industrielle. Lorsque l’enseignant se positionne avec ouverture, en tant que guide et accompagnant, cela change totalement la donne. L’éducation intégrale, fondée sur le libre progrès de l’enfant, dans un cadre bienveillant, part du principe qu’il existe chez l’enfant une connaissance quasi-innée. Si on lui fait confiance, il sait très vite où il doit aller. Il faut stimuler le questionnement, les éveiller à leurs propres réponses. Y compris en matière existentielle, une dimension qui existe bel et bien chez les enfants. » 

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Autres aspect fondamental : notre rapport à la nature.  

Pierre Rabhi, pionnier de l’agro-écologie, fondateur du mouvement Colibris : « Au lieu de prendre conscience de la beauté infinie de la planète et de considérer la Terre comme une oasis perdue dans un désert sidéral dont nous sommes totalement dépendants, nous continuons de la sinistrer, en agissant comme si ses ressources étaient inépuisables, comme si nous pouvions nous affranchir de cette nature que nous appelons “environnement”, comme si nous n’en faisions pas partie. Si des extraterrestres nous observaient, ils concluraient que nous avons des aptitudes mais que nous sommes inintelligents ! Tant que nous ne modifierons pas notre regard, nous serons dans cette dichotomie, dans ce dualisme totalement artificiel. A partir du moment où je suis à l’école de la nature, je ne cherche plus à m’imposer à elle, à la dominer ni à l’empoisonner, je suis à son écoute, j’observe son processus et je le respecte. Etymologiquement, humus, humanité, humilité, c’est la même chose. »

Jusqu’à notre rapport à l’univers, en prenant la mesure que nous n’en sommes qu’un des composants. Morvan Salez, chercheur en astrophysique : « Grâce à l’amélioration de la technologie, on trouve de plus en plus de systèmes planétaires très semblables au nôtre. Environ 780 exoplanètes ont été détectées de manière certaine, plus de 2000 sont en attente de confirmation. Les très importants progrès effectués dans la compréhension de notre propre écosystème ont aussi permis de découvrir que les bactéries sont absolument partout, dans des régions où l’on pensait que c’était impossible. Pour arriver à la biosphère actuelle à partir de molécules organiques inertes, il a fallu des mécanismes incroyablement subtils. Face à ce constat, on peut considérer que les paramètres de l’univers sont tels que si on laisse le temps agir à partir de bons ingrédients de départ, des formes de vie sont vouées à apparaître, peut-être très différentes de la nôtre. Nous dire que nous ne sommes pas seuls, c’est un électrochoc, qui peut remodeler en profondeur notre conception de nous-mêmes et de notre place au sein du cosmos. »

Cette évolution n’est pas un luxe : si on ne change rien, la planète court à sa perte, et nous avec. La crise actuelle n’est-elle pas révélatrice d’un besoin criant de retrouver un supplément d’âme, un sens et une cohérence ? Frédéric Lenoir, philosophe : « Les derniers grands succès de la littérature et du cinéma, tels que l’Alchimiste, le Seigneur des Anneaux, Harry Potter ou Avatar, réhabilitent les mythes, la magie, l’imaginaire. Preuve qu’on crève dans un rationalisme desséchant et que les gens ont besoin de rêver, de se relier au monde à travers des symboles, des archétypes. L’âme n’a pas suivi la croissance du corps matériel de l’humanité. Pourquoi ? Parce que nous ne la cultivons pas. On a aujourd’hui de plus en plus d’outils qui nous permettent de comprendre, de discerner, mais on ne sait pas bien s’en servir. Nous avons besoin de rééquilibrer notre cerveau. De plus en plus d’individus sont en quête d’une expérience intérieure qui touche leur cœur, leur vie. Ils sont à la recherche d’un éveil, d’un changement de conscience. Je crois que l’existence a un sens et que chacun peut le trouver, s’il le veut. » 

Pas seulement en acceptant un nouveau paradigme scientifique – qui ne serait alors qu’une idéologie de plus. Au-delà des théories, certaines expériences sensibles ouvrent sur une perception, intime, d’un autre réel : une musique que l’on écoute, un film que l’on regarde, une poésie que l’on lit, un paysage que l’on contemple… Jean François Clervoy, astronaute : « La Terre vue de l’espace, c’est très beau ! On en a les larmes aux yeux, on en tombe amoureux. Et on s’aperçoit que la couche d’atmosphère est fine comme du papier à cigarettes ; notre vie ne tient qu’à ce filet ! Tous les astronautes reviennent des vols spatiaux bien plus sensibles au fait que la Terre est un vaisseau spatial en soi, aux ressources limitées. L’espace enrichit : sur le plan sensoriel, émotionnel, spirituel, existentiel. Quand on voit la beauté de l’univers, on se demande pourquoi c’est aussi beau, pourquoi on est si ému. Lorsqu’on regarde la Terre par le hublot, en apesanteur, on oublie qu’on a un corps, on a l’impression qu’on est simplement une conscience qui flotte, qui a le pouvoir de voir. Je crois que l’univers n’est pas limité à la matière, aux couleurs que je vois, aux émotions que je perçois. Il y a quelque chose de supérieur. »

Un quelque chose qu’il est possible d’explorer en lâchant la raison individuelle – et les postures sociales – pour laisser vibrer cette justesse d’intuition qui sommeille en nous. Jan Kounen, cinéaste : « Créer est un processus très intuitif. Tout à coup, une histoire résonne en moi et ne me quitte plus. Cette intuition compte beaucoup dans mes choix. Avant de prendre une décision, je surveille les signaux qui m’indiquent, physiquement et psychiquement, que je ne suis pas dans la peur, dans la détresse artistique. Sinon, la décision restera liée à l’énergie qui l’a fait naître. La pensée est créatrice, elle est liée à un monde énergétique que l’on nourrit, et qui nous alimente en retour. Je pense qu’il existe à l’intérieur de nous une intelligence plus efficace que notre seule intelligence mentale, laquelle est limitée par notre culture, notre vocabulaire, nos modèles, etc. Dans le monde indigène, l’imaginaire est un outil, qui permet d’accéder à des réalités différentes, qui toutes peuvent donner des informations importantes. »

Y compris en psychothérapie, où de nouvelles méthodes explorent l’invisible, au-delà de l’ego. Olivier Chambon, psychiatre : « Focusing, cohérence cardiaque, hypnose, TIPI… Ces techniques travaillent sur le monde de l’âme, du rêve, de l’imaginal, qui amène des compréhensions dépassant les connaissances habituelles. Lorsque la conscience est attirée vers l’ego, celui-ci la rétrécit, la ratatine et la conditionne. C’est en allant chercher des choses extérieures à lui qu’on permet à l’ego de trouver des voies de transformation qu’il ne trouve pas en lui-même. On apprend à faire attention à des choses inconnues, irrationnelles, éphémères, imprévues, incontrôlées. En voyage chamanique sous hypnose ou en EMDR, on accède à des parties du soi oubliées, des souvenirs qu’on ignorait avoir, des énergies nouvelles, ainsi qu’à un espace de pardon, de compréhension et de confiance, où l’on peut se voir et voir les autres sans juger ni blâmer. On obtient alors un rééquilibrage à tous les niveaux : physique, émotionnel, mental et spirituel. » 

Mais la prise de conscience ne suffit pas. Elle doit se cultiver au quotidien. Thich Nhat Hanh, maître zen : « Pour que la paix, la joie de vivre, l’amour et l’espoir puissent émerger, il faut prendre soin de l’instant présent, être conscient d’être vivant, qu’on est en train de marcher sur la planète Terre, d’entrer en contact avec les merveilles de la vie. Cela s’acquiert par une pleine conscience nourrie à chaque instant, de la concentration sur le présent, et une bonne gestion de ce moment. Réorganiser sa vie quotidienne, sa manière de travailler, de manger, de dormir, de respirer… Etre capable de préserver la paix, la compréhension et la compassion dans n’importe quelle situation, est une pratique spirituelle. Une fois qu’on est habité par cette vision juste, on existe en tant qu’être véritable, solide, libre et joyeux, et on peut avoir une influence sur le monde. Il n’y a pas de cloison étanche entre le soi et le non-soi. Chaque énergie que vous émettez en termes de pensée, de parole et d’acte, a un effet sur tout le cosmos. » 

Exemple très concret avec la MBSR, une méthode de réduction du stress par la pleine conscience, implantée dans 550 hôpitaux aux Etats-Unis (et 200 ailleurs dans le monde). Jon Kabat-Zinn, professeur de médecine, concepteur du programme : « Le MBSR met de l’énergie sous forme d’attention dans ce qui va en nous, plutôt que dans ce qui ne va pas. Le patient devient acteur de sa santé, en entrant en contact avec le paysage de son être. En habitant le moment présent, qu’il soit plaisant ou non, sans rien prendre personnellement, sans créer une narration sur sa douleur, on finit par voir les idées et les opinions pour ce qu’elles sont : des habitudes de l’esprit, qui ne sont pas la vérité. Je ne suis pas ma douleur, je ne suis pas mes pensées, je ne suis pas mon cancer. Sans médicament ni chirurgie, juste avec la pleine conscience cultivée comme un muscle, la MBSR permet de réduire durablement les symptômes. Ce type de pratique change non seulement l’activité cérébrale, mais la structure du cerveau. Et il n’est pas le seul à être plastique : vos chromosomes, vos cellules, tout en vous est capable de changer en fonction de la façon dont vous mangez, dont vous aimez, dont vous faites de l’exercice, du temps que vous prenez pour le calme et l’attention méditative. »

Direction le pays des Bisounours et de l’amour rose bonbon ? Non. Le but n’est pas de vivre perché bien au chaud sur un petit nuage, mais au contraire de trouver en soi la lucidité et la force de cerner la réalité sous toutes ces facettes, même les plus sombres, et passer à l’action contre tout ce qui nous désincarne, faute de sens et d’âme. Fabrice Midal, fondateur de l’Ecole occidentale de méditation :  

« On n’a jamais rendu les hommes heureux en les gavant de sucreries ! Seule la vérité apaise réellement le cœur humain. Si nous ne l’affrontons pas, nous ferons de la spiritualité un rêve de plus. Impossible de s’asseoir et de méditer un moment sans rencontrer la souffrance. Mais à mesure qu’on s’y engage, la conscience s’ouvre et devient assez vaste pour soutenir les défis et les difficultés. L’important n’est pas d’avoir les solutions toutes faites, mais d’ouvrir notre champ de vision et notre capacité à faire face. La spiritualité doit chercher à comprendre le pire, afin de trouver des manières justes d’y répondre. La méditation donne le courage de revenir à l’essentiel. Elle montre un autre rapport à tout, fondé sur l’attention et la bienveillance. Partout où il y a l’être humain, il y a la possibilité d’un acte gratuit qu’on ne peut commander, instrumentaliser ni pronostiquer. C’est cela qu’il nous faut reconnaître, préserver et cultiver. » 

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Publié dans:CO-CREATION, LOI NATURELLE, MAITRISE, NATURE |on 13 octobre, 2015 |Pas de commentaires »

Que subsistera-t-il de notre moi

 

Pourquoi meurt-on ? Que se passe-t-il après ?

porteDe la mort dans sa concrétude, on ne sait rien. Nous n’avons que des fantasmes, c’est-à-dire un savoir inventé pour se rassurer, insiste Françoise Dolto. Les religions – fantasmes collectifs, selon Freud – nous font espérer un au-delà, une survie de « l’âme » : expliquer que Dieu rappelle très tôt à lui ceux qu’il aime est une façon de mieux supporter ce scandale absolu qu’est la mort d’un enfant. Elles ont aussi insufflé l’idée que la mort est, à l’occasion, une libération, le remède le plus efficace aux blessures de la vie. Mais leur perte d’influence laisse l’Occidental d’aujourd’hui plus démuni que jamais. Il ne dispose plus des mots et des gestes qui permettaient jadis de faire face à la Grande faucheuse. D’où sa tendance à cloîtrer dans les hôpitaux, à éloigner de son regard malades et vieillards et à négliger les rites funéraires. 

Puisque la mort ne peut être pensée qu’à partir de l’unique expérience dont nous disposons – la vie –, l’illusion est nécessaire : après le moment fatal, quelque chose de notre moi subsistera. D’où nos préférences sur la façon dont sera traité notre cadavre. 

« Je tiens à être enterrée pour qu’on vienne me voir, qu’on se souvienne. Le nom sur la tombe continue de maintenir une sorte d’existence », explique Marie. « Je voudrais être incinérée pour que mes cendres soient dispersées, pour être libre, explique Laure. Léguer mon corps à la science ? Pas question d’être charcutée ! » Cette impossibilité de réaliser que, une fois morts, notre moi cessera d’exister, est à la base d’un fantasme très répandu : la peur d’être enterré vivant. Plus que la mort abstraite, c’est le « mourir » qui nous effraie. Evoquer ce moment de passage entre vie et trépas, où l’on se dirait « je meurs », donne le vertige. 

Mais au-delà de cette crainte métaphysique, il existe aussi la crainte très banale de la « sale » mort, celle qui fait souffrir. La plupart d’entre nous souhaite périr dans son sommeil, sans rien savoir de ce « mourir ». Mieux vaut une crise cardiaque brutale à la lente agonie qui laisse le temps de penser à l’inévitable. 

La mort, moteur de la vie

La mort impersonnelle, abstraite, nous la refusons tous : « Chaque individu veut mourir de sa mort “à lui” », constatait Freud dans ses Essais de psychanalyse (Payot, 1989). C’est pourquoi il agit, tente de se construire son propre destin. Selon les psychanalystes, c’est l’aiguillon de la mort qui nous pousse à faire des enfants grâce auxquels nous survivrons au-delà du néant. C’est lui aussi qui incite l’artiste à créer pour immortaliser son nom. James Joyce, auteur de textes particulièrement obscurs, l’affirmait clairement : « J’écris pour donner du travail aux universitaires pour les siècles à venir. »

En fait, vivre éternellement serait sans doute d’un ennui sans fin. Car le désir de vivre, de créer, d’aimer se nourrit d’obstacles. Et, sans l’horizon de la mort, cette énergie intérieure s’éteindrait probablement à tout jamais. Autrement dit, nous avons psychologiquement besoin de la mort pour vivre.

 Sur le blog de Francessca http://channelconscience.unblog.fr/

Publié dans:ASCENSION, CO-CREATION, La MORT |on 11 octobre, 2015 |Pas de commentaires »

Comment peut-on entendre clairement l’Esprit ?

 

IllichVotre guidance intérieure est forte et pourtant beaucoup d’entre vous se demandent comment fortifier leur guidance intérieure. Comment puis-je entendre mes guides, quel est leur nom ? En vérité, il nous est très difficile de vous entendre poser ces questions humaines car de notre côté du voile, le fait d’exercer des qualités humaines ne fait que limiter la véritable magnificence de la Source. Nous vous le disons, beaucoup de noms que vous recherchez ne peuvent se traduire dans les langages de la Terre. Soyez patients. Il ne faudra plus longtemps pour que vous entendiez très clairement. Sentez l’amour que nous vous portons car c’est ainsi que nous communiquons aujourd’hui le mieux.

Sentez-le lorsque nous venons derrière vous vous étreindre à notre manière, et acceptez l’amour que nous vous offrons. Parfois, nous avons envie de vous étreindre, de vous parler et de vous donner tout ce que vous demandez. D’autres fois, nous vous touchons au chakra du coeur de nos deux mains. Cet échange de vibrations nous émeut à l’extrême et la seule chose que vous sentez, c’est les poils de vos avant-bras qui se dressent. Sachez que nous sommes alors présents et que nous vous touchons. Imaginez si vous voulez que vous trouviez une âme désespérée et que vous savez que vous seriez capables de lui ôter cette illusion de désespoir si seulement elle consentait à vous laisser la toucher.

C’est souvent notre dilemme car malgré que nous vous étreignions, si ce n’est pas accepté, le mélange des vibrations ne se fait pas. A présent, nous vous demandons d’être des anges sur Terre. Parfois cela signifie donner une présence angélique sans qu’elle soit acceptée. Répandez cette énergie comme vous seuls savez le faire, approchez-vous tranquillement de quelqu’un et touchez-le comme les anges de la Source vous touchent. Faites-le physiquement chaque fois que vous le pourrez et si ce n’est pas approprié physiquement, faites-le par des paroles ou d’autres actes.

Offrez cette étreinte angélique de soutien avec votre énergie. En le faisant, vous sentirez les vibrations de la Source courir le long de vos propres veines avec une telle force que vous ne serez plus jamais le même. Devenez les anges humains et votre propre illusion de désespoir disparaîtra. En utilisant ces outils dans votre vie quotidienne, vous vous élevez, et l’humanité tout entière avec vous, à un niveau supérieur.

Francesca du blog http://channelconscience.unblog.fr/

Publié dans:ANGES, ENERGIES, ESPRITS |on 11 octobre, 2015 |Pas de commentaires »

Le Noir qui fait souvent peur

nuit-peurEn pleine nuit, il se réveille, traverse l’appartement. Pas de lumière, il faut faire vite : « Je crains de voir des yeux brillants dans la nuit ou des ombres sur les murs. Je me force à ne pas y penser, mais j’ai peur. » Pourtant, Paul est un grand garçon, il a 50 ans. Enfant, il pouvait appeler au secours, on le rassurait. Aujourd’hui, il n’en parle plus à personne : l’angoisse est restée, et la honte s’y est ajoutée. «Contrairement à la peur, qui avertit d’un danger réel, la phobie se développe sans raison apparente et provoque l’incompréhension de l’entourage », note la psychologue Béatrice Copper-Royer. Du coup, ceux qui en souffrent restent enfermés dans leur angoisse jusqu’au lever du jour. Le ventre noué, ils n’ont d’autre solution que de multiplier les stratégies pour éviter toute situation anxiogène : laisser les lumières allumées, regarder dix fois de suite sous leur lit, refuser de sortir seuls le soir… « Or, l’évitement ne fait que renforcer la peur, souligne le psychothérapeute Luis Véra. Les rituels mis en place pour se protéger finissent par devenir obsessionnels et empêchent de vivre normalement. » 

Une absence de repères

Mais de quoi ont-ils peur ? D’un agresseur au coin d’une rue, d’un monstre derrière le rideau… « Plus que tout, ils craignent d’être surpris, poursuit Luis Véra, de se retrouver démunis face à un danger imprévu et de perdre la tête. Et si, tout à coup, les monstres existaient réellement ? Et si l’irrationnel faisait irruption dans le réel, bouleversant ses règles et ses lois ? C’est cette perte de contrôle qui suscite l’angoisse. » Aussi, ces phobiques anticipent-ils le danger, croyant pouvoir y échapper. Ils sont vigilants à l’extrême car l’obscurité les prive de tout repère. « Ils se retrouvent face à eux-mêmes, explique le psychanalyste Paul Denis. Les conflits internes prennent alors toute la place. Le monstre ou l’agresseur symbolisent ces démons intérieurs. Qui viennent en outre combler un vide angoissant : avec eux, on n’est plus seul…» 

Un grand vide intérieur

« Pour l’enfant, la nuit est une rupture dans la relation avec sa mère, affirme Paul Denis. Pour retrouver celle-ci, il utilise ses ressources psychiques : il pense à elle et, même s’il ne la voit pas, il sait qu’elle est toujours là. » Il peut s’endormir tranquille, elle lui tient la main… Sauf quand le lien mère-enfant est trop distendu ou trop fusionnel : ces séparations sont alors source de profonde angoisse. « Une mère fragilisée ne peut pas communiquer à son enfant la sécurité intérieure suffisante pour lui permettre d’affronter la nuit et la solitude, remarque Béatrice Copper-Royer. Dans l’esprit de ce dernier, quand tout disparaît de son champ de vision, tout meurt. » L’angoisse de la mort, séparation ultime, se trouve donc au cœur de cette peur du noir. 

Chez certaines personnes, les terreurs nocturnes de l’enfance ne se sont jamais véritablement apaisées. « N’ayant pas reçu les armes nécessaires, l’adulte ne sait pas comment calmer son anxiété, constate Paul Denis. Il n’est, en fait, pas devenu une personne rassurante pour lui-même. » Chez d’autres, ces terreurs vont être brutalement réactivées par un accident de la vie – difficultés professionnelles, séparation, deuil. « Démuni, seul dans le noir, c’est alors l’enfant en eux qui appelle sa mère », conclut Béatrice Copper-Royer. 

Que faire ?

Luis Véra, psychothérapeute
« Apprivoisez le noir progressivement. Installez-vous d’abord pendant quelques minutes dans une pénombre relative. Respirez, réalisez qu’il ne vous arrive rien. Répétez l’exercice, en augmentant graduellement sa durée et l’intensité de l’obscurité. Chaque fois, ayez bien conscience de le faire dans un but thérapeutique. »

Paul Denis, psychanalyste
« N’ayez pas honte d’utiliser une veilleuse la nuit. Lisez un bon roman, pensez à vos projets de vacances : se nourrir d’images positives empêche de donner prise à la panique. Mais si l’angoisse perdure, consultez. Il faut en comprendre les causes profondes. »

Béatrice Copper-Royer, psychologue
« Interrogez-vous, seul ou avec un thérapeute. Ai-je connu une nuit effrayante ? Comment se passait le moment du coucher, enfant ? Remonter le fil de ses peurs permet de les désamorcer. »

 

Publié dans:PEUR |on 10 octobre, 2015 |Pas de commentaires »

Naître à la mort

 

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« L’expérience de la naissance est la première expérience de l’émergence de la mort », déclarait Françoise Dolto dans Parler de la mort (Mercure de France, 1998). Notre venue au monde nous installe parmi ceux qui vont mourir. Elle implique d’emblée une perte : celle du placenta protecteur vécu par le nouveau-né comme une part de lui-même. Dès l’âge de 2-3 ans, l’enfant peut réaliser qu’une personne de son entourage est morte. Mais il s’imagine qu’elle est partie habiter dans un autre univers d’où elle reviendra peut-être. Pour un petit, mourir c’est vivre autrement. Inutile de s’inquiéter s’il ne pleure pas toutes les larmes de son corps et manifeste surtout de la curiosité (« Où il est papy, maintenant ? »). La mort intrigue les enfants, comme la sexualité et la procréation. En revanche, une absence de questionnements de sa part signale une difficulté : l’enfant se tait pour ménager ses parents s’il saisit leur incapacité à parler de ce décès. Or ce silence risque de le rendre inapte, plus tard, à assumer la confrontation avec la mort… sans se mortifier.

La peur s’installe

C’est une étape normale du développement de l’enfant. Vers 7 ans, l’idée de la mort devient très active. « J’y pensais tous les soirs avant de m’endormir, se souvient Delphine. J’étais angoissée à l’idée que j’allais mourir un jour. Pour me rassurer, j’ai imaginé un personnage, Monsieur Tout-le-Monde, nécessairement promis à la mort. Puis je me suis identifiée à lui. Alors, j’ai pu me dire que mourir était une chose normale et ma peur s’est atténuée. » Certains enfants, eux, ne cessent de craindre que « maman meurt ». Cette inquiétude provient d’un malaise ressenti par le tout-petit qui, lorsque sa mère s’absente, a peur qu’elle ne revienne pas, analyse Ginette Raimbault, psychanalyste et auteur de L’Enfant et la mort (Dunod, 1998). D’ordinaire, ce type d’angoisse s’apaise avec l’apprentissage de la solitude. 

Très tôt la conscience de la mort donne lieu à une peur des morts inspirée, selon Freud, par la culpabilité : nos relations aux autres sont toujours teintées d’ambivalence, l’être le mieux aimé est simultanément haï. Aussi, quand une personne proche s’en va, nous nous sentons coupables – plus ou moins consciemment – des sentiments hostiles que nous lui portions. D’où les scénarios d’enfants et les dessins campant monstres et fantômes. Ceux-là mêmes que nous retrouvons dans la littérature fantastique et les films d’épouvante. Toutefois, sauf situation névrotique où la culpabilité demeure inentamable, notre psychisme sait aussi se protéger et transformer les morts en êtres bienveillants. Mais, d’une façon générale, les morts impressionnent. Les précautions oratoires adoptées pour les désigner témoignent de notre embarras. D’un défunt, on préfère dire qu’il est parti ou plongé dans le sommeil de l’éternité. Saint Paul nommait les morts « ceux qui dorment ».

Publié dans:La MORT, PEUR |on 10 octobre, 2015 |Pas de commentaires »

Un lien qui ne s’est pas créé

 

« Les animaux nous ramènent à la simplicité et apportent une affection constante, sans retenue », affirme la psychologue. Une idée difficile à accepter si l’on n’a pas été habitué précocement à leur contact. Une enfance passée sans animaux pourrait être l’une des explications à leur rejet. Car, comme le rappelle Annique Lavergne, les prémices de la capacité d’attachement se fondent, pour beaucoup, dans la petite enfance. Mais rien n’est immuable et on peut tout à fait apprendre à aimer les animaux. 

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Un miroir de nous-mêmes

« L’animal peut nous renvoyer à l’image que nous avons de nous-même », nous renseigne la psychanalyste Marjolaine Heymes. Etant avant tout « un être sensitif, il s’imprègne des traits essentiels de notre personnalité. Il peut alors jouer ce rôle de miroir puisqu’il est souvent la projection – inconsciente – de son maître. » Ainsi, quand une personne déclare détester, par exemple, les chats, qui sont des animaux indépendants, cela pourrait signifier qu’elle est en conflit, non pas avec cette espèce, mais avec ce qu’elle représente inconsciemment pour elle.
Deux cas de figure se présentent alors : soit l’individu n’a pas le tempérament qu’il attribue au chat et souhaiterait l’acquérir (il est trop dépendant – d’une personne, de son travail – et désirerait ne plus l’être) ; soit il possède ce trait de caractère mais il voudrait en changer (son indépendance l’isole et le fait souffrir).

Une difficulté à ressentir

« De nature instinctuelle, l’animal recherche le toucher. Il nous interroge donc sur notre propre capacité de contact », précise Marjolaine Heymes. Et comme celui-ci passe par le corps, lorsqu’une personne n’apprécie pas les animaux, cela peut signifier qu’elle est mal dans son enveloppe corporelle, coupée de ses sensations. Le contact et les échanges physiques deviennent ainsi, pour la personne qui n’aime pas les bêtes, une source d’appréhension, voire d’angoisse. Une peur d’investir son corps, et par là même de laisser trop de place à ses émotions, l’envahit, et c’est ce surinvestissement de son mental au détriment de son ressenti qui l’empêche d’avoir accès à l’animal. 

Faites preuve d’empathie
Essayez de vous mettre à la place d’une personne que vous connaissez bien et qui possède un animal. En vous plaçant de son point de vue, vous pourrez entrapercevoir ce que son compagnon lui apporte et saisirez ainsi mieux pourquoi votre ami l’aime. 
Peut-être commencerez-vous alors à considérer l’animal autrement et à estimer qu’il est digne d’intérêt, voire d’amour. Dites vous aussi que la tendresse peut s’apprendre.

Réappropriez-vous votre corps
Le contact avec un animal engage le corps. S’il vous est désagréable, c’est peut-être que le toucher d’une manière générale, celui des bêtes comme des humains, vous met mal à l’aise. Commencez par vous octroyer le droit de ressentir du plaisir par la peau. Le massage d’un professionnel, les caresses de votre compagnon ou les crèmes que vous appliquez sur votre corps peuvent vous donner accès à cette sensualité.

Conseils à l’entourage
Rien ne sert de juger celui qui n’aime pas les animaux, il a ses raisons. Vous pouvez en revanche essayer, doucement, de les lui faire apprécier. Pour ce faire, expliquez-lui ce que votre animal vous apporte. En comprenant l’importance de sa présence à vos yeux et de la tendresse qu’il vous donne, il saisira plus aisément le lien qui peut unir un être humain à un animal. Vous pouvez aussi approcher, petit à petit, votre compagnon de sa main en lui montrant les caresses que celui-ci affectionne particulièrement. L’essentiel est d’y aller progressivement.

Francesca du Blog http://channelconscience.unblog.fr/

Publié dans:ANIMAUX, PEUR |on 8 octobre, 2015 |Pas de commentaires »

Avoir moins peur de la vie et de la mort

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« Même pas peur ! » Dans les cours d’école, la formule marche encore. Mais, adulte, on a du mal à croire ceux qui font mine de ne rien craindre, car on a appris que s’engager dans la vie, construire, ne sont pas des chemins semés de roses. Sur notre route se présentent des petites peurs irrationnelles et gênantes : les insectes, le noir… Puis d’inévitables « dragons » : les changements imprévus, la maladie et, pour couronner le tout, celui devant lequel tous les autres s’inclinent, la mort. Bien sûr, on peut chercher à fuir nos peurs. Mais, généralement, celles-ci courent plus vite que nous et nous rattrapent. Qu’en faire, alors ? Certains optent pour une réponse spirituelle, d’autres, au contraire, aiment ressentir tant d’émotions. D’autres encore, prenant le risque de plonger dans leurs terreurs, s’en libèrent. Quelle sera votre stratégie pour ne plus avoir peur ?

Vous vous croyez épargné ? Pourtant, sans que nous en soyons toujours conscients, la peur est présente dès les premières heures de la vie. Rejetés du giron maternel, si confortable, si protecteur, nous naissons nus, vulnérables, et totalement dépendants. Comment ne pas être terrifiés ? Plus tard, grandir revient le plus souvent non pas à oublier la peur, mais plutôt à apprendre à avancer malgré ses freins : peur du loup, du noir, des grands dans la cour d’école, des examens, du premier baiser…

Et puis, à l’âge adulte, la peur de perdre son enfant. C’est en effet la réponse des internautes qui revient le plus souvent lorsqu’on les interroge sur leurs peurs. Parce que devenir parent, c’est aussi réaliser combien la vie est précieuse et précaire. 

Terrible paradoxe ! Plus nous nous installons dans la vie, plus nous prenons conscience de tous les risques qu’il y a à vivre… et plus nous nous rapprochons des trois « impensables », la maladie, la vieillesse, la mort, contre lesquelles nous ne pouvons rien. Et la boucle se referme : « Peut-être la peur de la mort n’est-elle que le souvenir de la peur de naître », disait l’écrivain russe Iouri Olecha (Pas de jour sans une ligne, L’Âge d’homme, 1995). 

Une peur peut en cacher une autre

Chacun a aussi son histoire personnelle avec la peur, une liaison qui s’est construite à partir des épisodes les plus marquants de sa vie. D’où les multiples objets sur lesquelles peut venir se « fixer » notre sentiment d’insécurité. 

Dans son dernier livre (Victime des autres, bourreau de soi-même, Robert Laffont, 2003), le psychanalyste Guy Corneau raconte qu’il avait été demandé aux participants d’un groupe thérapeutique d’établir une liste commune de leurs peurs. Au final, il en ressortait plus d’une centaine : celle de l’autorité, des OGM, des camions, ou encore d’être nu, de se salir, d’étouffer… La liste, bien que très variée, se rallongeait dès qu’un nouveau participant arrivait… avec ses propres sources d’angoisse. 

Pour Guy Corneau, l’exercice offrait un autre intérêt : montrer qu’une peur dite « de surface » ou circonstancielle nous protège toujours d’une autre plus profonde. Ainsi, la crainte obsédante de perdre ses cheveux préserve-t-elle l’un des participants du groupe thérapeutique d’entrer en contact avec sa peur de ne pas être aimé (une peur essentielle) qui, elle-même, masque sa peur existentielle de la solitude… Pour être apaisé, une seule solution : « Se délivrer des petites peurs pour aller vers des peurs plus grandes n’est pas, en soi, une perspective très alléchante, reconnaît le psychanalyste. Il s’agit pourtant du chemin que chacun est invité à suivre. » 

Cette lecture peut aussi aider à comprendre les paniques collectives, si irrationnelles. En effet, nos sociétés ont mis en place des systèmes perfectionnés pour sécuriser les populations – sécurité sociale, assurance chômage, antibiotiques… Rien n’y fait : notre sentiment de panique peut redémarrer dès le premier cas de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). Pourquoi ? Lorsqu’on ne prend pas conscience de ses petites peurs personnelles, les menaces collectives nous atteignent deux fois plus fort. 

Ne pas avoir peur de sa peur

Catherine Aimelet-Périssol (auteur de Comment apprivoiser son crocodile, Robert Laffont, 2002), psychothérapeute, docteur en médecine et disciple de Henri Laborit (biologiste spécialiste des comportements, notamment liés à la peur, et auteur, entre autres, d’Eloge de la fuite, Gallimard, 1985), milite contre la tendance naturelle de chacun à refouler ses peurs, et à « zapper » ses angoisses à coups de médicaments ou d’alcool… « Si l’on se place du point de vue du cerveau “reptilien” et de nos besoins fondamentaux, une peur est toujours fondée, explique-t-elle. Elle a une fonction vitale. Grâce à elle, l’être est informé qu’il ne se fonde pas assez sur ses propres ressources. »

Dans cet esprit, même nos petites peurs doivent être considérées avec bienveillance. Et même si elles sont gênantes et impuissantes à changer le réel, « mieux elles sont accueillies, “reconnues”, moins on se ment à soi-même, plus on est en accord avec soi… et moins on a peur ! » conclut la thérapeute. Il s’agit alors de ne pas se voiler la face… pour être encore vraiment dans la vie. Et continuer à avancer, comme dans les chansons d’enfants : « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup n’y est pas… Si le loup y était, il nous mangerait. Mais comme il n’y est pas, il nous mangera pas. » 

A lire

Guérir de ses peurs de Nathalie Jean.
Douze méthodes pour lutter contre les peurs paralysantes. Par une psychothérapeute, agoraphobe pendant treize ans (Le Dauphin blanc, 2003).

L’Audace de vivre d’Arnaud Desjardins. 
Imprégné par l’enseignement du sage indien Swâmi Prajnânpad, l’auteur, chercheur spirituel, explique pourquoi l’audace de vivre, c’est l’audace d’être soi-même (Pocket, 2000)

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Publié dans:La MORT, PEUR |on 8 octobre, 2015 |Pas de commentaires »

N’ayez pas peur du Noir

 

Alors que nous célébrons la deuxième récolte de Mabon et sentons l’air se rafraichir, nous commençons à peine à réaliser que l’été disparaît lentement pour laisser place à la saison sombre de l’année. Pour certains d’entre nous, c’est le temps de l’euphorie, où nous dansons à Samain avec la vraie nature de l’obscurité et nous nous préparons à vivre ce cadeau que représentent les fêtes de fin d’année quelques semaines plus tard. Ceux qui aiment les sports d’hiver et autres activités par temps froid passent à la vitesse supérieure et entrent dans un rythme effréné d’activités diverses.

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Cependant, pour beaucoup, la saison sombre de l’année représente un défi, non seulement pour les païens, mais aussi pour la société en général. En cette période de l’année, la détresse est si répandue que nous avons fini par légitimer les maladies et troubles actuels, tels que la dépression saisonnière, liée au manque de lumière survenant pendant les mois d’hiver. Les taux de suicide augmentent, particulièrement pendant les fêtes. Le stress lié aux attentes explicites et implicites, conjugué à la frustration face à des objectifs non atteints, peut davantage nous entraîner vers l’obscurité que vers la lumière. Même l’optimisme se dégageant des bonnes résolutions de Nouvel An est généralement de courte durée, et apporte sa propre contribution à cette période de désarroi dont peut s’imprégner un moment de l’année qui n’est objectivement pas plus sinistre que son homologue estival. Nous, peuple magique, résistons souvent, et ce à juste titre, à la tendance à diaboliser l’obscurité et à la confondre avec le mal. Même les enfants ont souvent une peur innée de l’obscurité.

Dans beaucoup de grandes religions, on entend associer «bon» à la «lumière», et «mauvais» à l’«obscurité». Nous soupirons et exposons la vérité au sujet de la magie «noire» et «blanche». Nous écoutons d’adorables novices expliquer qu’ils s’entourent d’une lumière blanche pour se protéger et chasser l’obscurité, ce qui est efficace certes. Mais cela l’est d’autant plus si l’obscurité est utilisée en tandem, pour sa capacité à effectivement absorber et neutraliser l’énergie négative, plutôt que de simplement la repousser.

Nous brandissons sans crainte le symbole du yin et du yang et sommes pleins de bon sens lorsque nous nous exprimons sur la nécessité et l’égalité des deux énergies, ainsi que sur ce point minuscule provenant de chacune d’elles et résidant dans le cœur de l’autre. Nous expliquons à nos étudiants que, pour marcher dans la lumière, nous devons comprendre l’obscurité, non seulement dans le monde et dans la magie, mais aussi en nous-mêmes. L’obscurité étant même parfois diabolisée par nos propres pratiques, n’est-il pas étonnant que la saison sombre soit un endroit effrayant ? Pendant des milliers d’années, la plupart des sociétés étaient basées sur l’agriculture; les villages s’organisaient autour du cycle des saisons et de la lune.

Ces deux forces célestes indiquaient la période à laquelle il fallait planter, récolter, réformer les troupeaux et, moment tout aussi important, laisser la terre en jachère. Il était peu probable que les difficultés psychologiques auxquelles beaucoup de gens sont actuellement confrontés pendant la saison sombre, surgissaient lorsque nous étions si attentifs aux cycles naturels. A Samain, nos ancêtres honoraient non seulement la mort de ceux qui partaient avant eux, mais aussi la mort de la récolte. On pensait que les cultures laissées dans les champs le 1er Novembre étaient touchées par le Trickster, un esprit malin et farceur, ainsi empoisonnées et impropres à la consommation. Nous savons, et probablement nos ancêtres le savaient tout autant, que les cultures laissées sur pied le 1er Novembre ne sont pas différentes de celles qui s’y trouvaient la veille. Mais nos ancêtres comprenaient aussi que l’homme a besoin de cycles.

De même que nous avons besoin de l’effervescence de la période de récolte, de même, nous avons besoin de calme et d’introspection pendant l’obscurité de l’année. Samain leur donnait une ligne de conduite bien définie, afin de respecter la transition vers la saison sombre. Ils étaient également encouragés à «battre le fer pendant qu’il est encore chaud», en faisant les foins et en s’efforçant de terminer les travaux de récolte tant que le soleil brillait. Samain leur a donné un enseignement; et si nous laissons son influence entrer pleinement dans nos vies, il nous montre quand vient le moment.

Il nous montre la délimitation entre la saison claire et la saison sombre de l’année. Il nous apprend à cesser de vouloir obtenir de l’Univers et à renoncer aux attentes et surtout, à modifier notre définition de la réussite et de la productivité pendant quelques mois. Durant cette période active de récolte, nous travaillons dur. Cela vaut parfois aussi bien pour les authentiques agriculteurs que pour ceux qui ne le sont pas littéralement, mais qui «cultivent» des objectifs dans leur vie et pendant l’année.

Durant la saison claire, les heures d’ensoleillement sont plus longues et le temps est plus clément, de sorte que nous augmentons naturellement nos heures productives et connaissons des périodes de travail actif plus longues. Lorsque les jours raccourcissent, nous pouvons sentir que notre corps a grandement besoin de repos et de calme. Avec la baisse des températures et de la lumière sur cette partie de la terre, même la nature nous conseille de rester à l’intérieur.

Dans cette optique, Il nous enseigne à accepter «ce qui est» et nous encourage à pleurer nos pertes, à admettre que ce que nous avons et qui nous sommes à l’instant pré- sent, est suffisant. Samain nous dit de renoncer à vouloir et convoiter des résultats et de laisser nos champs se reposer pendant un moment, le temps de nous adapter et de nous recentrer.

Malheureusement, la plupart d’entre nous ne menons pas une vie qui puisse accueillir sans difficultés une baisse de la productivité au cours de la saison sombre. Nous occupons en général des emplois exigeant le même résultat en hiver qu’en été. Nous créons un éclairage artificiel pour étendre nos journées de travail durant la nuit. Nous buvons des boissons énergisantes pour rester éveillés plus longtemps et du café pour nous réveiller plus tôt.

Dans de nombreuses sociétés de pays industrialisés, les expressions «allez, allez, allez» et «produire, produire, produire» reflètent ni plus ni moins un comportement considéré comme acceptable pour les adultes. Mon point de vue est qu’il est temps pour nous de redécouvrir l’obscurité et les dons qu’elle nous apporte. Même avec les exigences de la vie moderne auxquelles nous faisons face, nous pouvons apporter des changements subtils afin d’accueillir la saison sombre et de créer une alliance, nous permettant d’en tirer plein avantage. Comme peuvent vous le dire tous ceux qui ont déjà arpenté chaque recoin de leur esprit, l’obscurité a de la valeur et c’est en fait l’endroit où l’on apprend les meilleures leçons.

lumière

En tant que peuple magique, il est adroit de nous plonger dans l’obscurité de l’année et de travailler sur sa progression naturelle; mais cela est presque obligatoire. Alors que nous progressons vers la sagesse et développons notre énergie, nous gravitons naturellement ou sommes amenés à explorer complètement la lumière et l’obscurité dans toute leur gloire et tous leurs aspects. Les saisons sont tout simplement une représentation naturelle, fournissant des aspects distincts d’un même décor, dans lequel nous pouvons repousser nos limites et en apprendre davantage sur ces concepts.

Caractérisée par la planification et la contemplation calme : où nous en sommes et où nous voulons être. Tout comme les agriculteurs profitaient de cette période pour planifier les récoltes de l’année suivante, nous pouvons sérieusement évaluer ce qui doit changer dans nos vies et comment nous pouvons devenir de meilleures personnes ainsi que des représentations plus fortes des Dieux et des Déesses sur terre. Nous pouvons arriver à mieux nous connaître, en retirant les masques et les étiquettes que nous portons et en prenant conscience de notre Moi authentique.

Quels que soient les moyens que nous prenons pour rester reliés et en contact avec qui nous sommes réellement, les exigences et les frustrations du monde extérieur vont inévitablement nous distraire de temps en temps. La saison sombre est un moment idéal pour redéfinir qui nous sommes réellement et ce que nous représentons dans ce monde. Comment changeriez-vous votre vie pour honorer et accueillir la saison sombre ? La plupart des païens ont deux méthodes de prédilection de transition énergétique : les rituels, et brûler des choses, de préférence en conjonction l’un avec l’autre.

Notre Moi supérieur répond très favorablement au rituel, car il est un terrain d’entente parfaite pour la communication entre le Moi supérieur et le Moi conscient. Ritualiser la transition entre la saison claire et sombre de l’année permet à notre esprit, corps et âme de reconnaître le changement naturel et de faciliter le changement.

En revanche, ignorer le changement et agir comme si toute l’année avait la même saveur et le même objectif peut totalement détraquer nos processus énergétiques. Concrètement, afin de tirer le meilleur parti de la saison sombre, nous devons tenir compte de ce que nos ancêtres faisaient, car ce message est profondément ancré dans notre ADN et notre conscience collective. Une fois les dernières céréales récoltées et les champs brûlés pour l’année, le travail principal de la récolte s’achevait.

Tout au long du processus de récolte, la nourriture était «entreposée» au moyen de procédés tels que la mise en conserve et le stockage dans les silos. Quand ce travail était terminé, la moisson s’achevait et la vie changeait considérablement. En aucun cas la ferme n’était laissée en veille pour le reste de l’année. Il fallait encore s’occuper des animaux, préparer les repas, faire des réparations; mais l’énergie était orientée vers un autre type de productivité. Les hommes allaient à la chasse pour la viande, en complément de la récolte.

Les femmes ne travaillaient plus dans les champs avec leurs familles, mais s’adonnaient plutôt au tissage et à la création. Étant donné que la lumière diminuait, les gens dormaient plus, se levaient plus tard et allaient au lit plus tôt. Le froid réunissait les familles autour du feu, pour partager des histoires et souvent dormir ensemble pour se tenir chaud. Tout ce processus créait un sentiment de solidarité et renforçait les liens familiaux. C’était un temps où l’on partageait et apprenait les uns des autres.

S’adapter aux conditions naturelles de cette précieuse période de l’année est plus facile que la plupart des gens ne l’imaginent. L’instinct automatique est d’insister sur le fait que tout ce que nous faisons est vraiment essentiel et que nous ne pourrions pas prendre le temps de ralentir. Souvent, c’est notre ego qui parle et cache la réalité. Il y a toujours de la place pour créer une marge de manœuvre, laisser pénétrer le calme et renoncer aux activités inutiles. La première fois que j’ai travaillé sur cette période d’adaptation, j’étais mère célibataire avec quatre enfants et trois emplois, dont l’un était à temps plein. Je correspondais parfaitement à la définition d’une personne surchargée, surmenée, trop stressée, et débordée.

Je cherchais les moindres petits moments où je pouvais être calme. Je m’asseyais même dans les toilettes et respirais, laissant mon esprit ralentir en imaginant que je marchais dans l’obscurité. Quand la nuit, j’allais enfin me coucher, je me mettais en état de méditation, laissant mon esprit s’ouvrir aux leçons de l’obscurité et prenant le temps d’inspirer, d’expirer, et de sentir le calme se propager en moi. Même les plus petits moments de silence mis bout à bout peuvent nous aider à passer vers l’obscurité de manière efficace.

Laissez Samain vous montrer qu’il est temps de :

- Lire des livres

- Passer du temps avec la famille et les amis

- Explorer vos centres d’intérêts créatifs

 - Calmer consciemment les pensées et se détendre.

Cela peut souvent devenir tout un processus, car nous ne sommes pas habitués à le faire. – Boire des boissons chaudes et non stimulantes. – Prendre le temps de se reposer et de se remettre du stress de l’année. – Dire «non» aux activités et invitations ne favorisant pas le repos et la paix. Rationaliser votre calendrier et éliminer les activités qui ne sont pas essentielles.

- Écouter et redécouvrir votre musique préférée.

- Nettoyer et dégager votre espace de vie et décorer selon l’énergie de la saison, afin de fournir des repères visuels pour la transition énergétique.

- Vous entourer de symboles évoquant la saison et faisant appel à vos sens, tels que des huiles essentielles et encens, un autel, des aide-mémoires, des changements dans les choix musicaux, des produits frais de saison.

Lorsque vous célébrerez Samain cette année, outre vos autres centres d’intérêt, prenez le temps d’accueillir l’obscurité et les enseignements qu’elle vous apporte. Remerciez la saison claire et tout ce qu’elle vous a donné. Demandez aux Sages de votre choix de vous guider à travers les leçons de l’Obscurité et ouvrez-vous à sa sagesse.

Écrivez sur un bout de papier, un ruban ou des feuilles de maïs ce que vous voulez libérer du passé et brûlez-le afin de vous diriger nu et sans entraves vers la saison sombre. Dites à votre Moi supérieur que de suivre le courant naturel est sans danger, et que vous honorerez le besoin d’entrer dans l’obscurité pour y trouver ce qui est là pour vous. Accordez-vous une période de jachère pendant les six semaines séparant Samain du solstice d’hiver.

N’hésitez pas à rejeter toute activité inutile, allant même jusqu’à informer vos amis proches et la famille que vous avez besoin d’un congé. Faites aussi peu que possible et résistez à l’envie de planifier, de vous préoccuper, ou d’anticiper. Bien sûr, vous avez encore des obligations et vous devez les honorer, mais faites un sérieux bilan de votre investissement en temps et énergie et déterminez ce que vous pouvez réduire. Faites le strict minimum et refusez toute autre activité en surcroît de ce que vous devez déjà absolument faire. Lorsque le solstice d’hiver arrivera, laissez cette étincelle de lumière retourner vers le ciel et enflammer vos objectifs et vos aspirations pour l’année. Ré- fléchissez sur l’année de récolte précédente et sur ce que vous avez manifesté dans votre vie et imaginez ce à quoi vous voulez que votre vie ressemble le 1er Novembre de l’année prochaine. Ne vous laissez pas préoccuper par la façon dont ces changements vont se produire. Rêvez simplement et écrivez-le. Faites une liste que vous garderez et une liste que vous brûlerez en offrande au Dieu et à la Déesse, tel un testament pour l’année. Il n’y a pas besoin de planifier le voyage. Pour l’instant, vous êtes en train de créer la destination.

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Trouvez des moments de méditation pendant la journée ; profitez-en pour explorer les coins sombres en vous-même et engager le dialogue avec vos propres démons. Explorez doucement les entraves que vous créez à votre propre succès et trouvez le moyen d’améliorer vos relations ainsi que d’autres processus personnels.

Trouvez les mensonges que vous vous dites et objectivez-les jusqu’à ce que vous trouviez la vérité. Profitez de ce temps pour vous remémorer de vieilles expériences que vous percevez comme des échecs et commencez à les considérer comme des leçons essentielles de votre vie.

Observez avec du recul le travail des Dieux dans votre vie et voyez comme la sagesse et le don (même la trahison!) ont été créés dans l’adversité. Honorez vos forces et pardonnez vos faiblesses, en sachant que vous resterez maître de leur emploi l’année prochaine. L’hiver peut être un endroit très sûr et agréable lorsqu’il est correctement utilisé. Trouvez votre «rythme d’hiver» et portez-le jusqu’à l’équinoxe de printemps, lorsque la partie active de l’année recommencera. Votre chi vous remerciera.

par Katrina Rasbold, traduit par Catherine

(Magazine Lune Bleue/ LWE) et le lien : http://la-lwe.bbfr.net .

Publié dans:LUMIERE, MULTIDIMENSIONNALITE, PEUR, POUVOIR |on 6 octobre, 2015 |Pas de commentaires »

Dissoudre la souveraineté de l’égo et Donner la pouvoir à notre Divinité

Le 8 / 8 / 8 (le 8 août 2015) et la Mi-Août

inner vision

Depuis 2012, Nous progressons à la vitesse de la Lumière Les temps sont extrêmement bouleversants et à la fois immensément transformateurs. Grâce à tout le travail accompli depuis des années par les Artisans de Lumière, les Royaumes Célestes ont pu mettre en place d’autres plans divins qui permettent à l’Humanité de faire des bonds en avant vers sa Vérité Divine. Désormais, tout avance très, très vite et ce que nous traversons n’a jamais été expérimenté par l’Humanité. Depuis le portail 2012, nous sommes passés à un tout autre degré de conscience, même si le monde extérieur semble encore refléter tant de chaos. Nous sommes au cœur d’un processus de transformation colossal. Les 3 dernières années, nous avons grandement progressé.

2015 nous a offert des opportunités d’éveil au-delà de ce que nous pouvions imaginer et ce n’est pas fini. En effet, les Eclipses et le solstice (2015) ont été très puissants, provoquant des mutations cellulaires et bien d’autres formes de modifications. La Lumière que nous expérimentons maintenant est très intense et les Maîtres ont précisé que s’ils avaient dû déverser cette même lumière avant 2012, cela aurait très, très dur, voire même insoutenable pour une grande partie de l’Humanité.

Nos Présences Je Suis ont accéléré la vibration en nos cellules, nos atomes, nos électrons et nos ADN au plus haut degré de ce que nous pouvions tolérer. Cela a causé beaucoup de stress à tout niveau mais cela fait partie de la bascule. Nous savions que nous aurions à faire l’expérience de cette difficile métamorphose.. Nous avançons encore vers des événements très importants. Des millions de personnes le savent et sont réceptives à ces fabuleuses bascules. Le travail entrepris ces 50 dernières années nous a permis d’intégrer les fréquences de la Quatrième Dimension et nous savons tous que cela nous a obligé à faire face à de nombreuses épreuves. Il fallait vivre ce travail d’épuration, de recalibrage pour passer à l’étape suivante, celle d’intégrer enfin les énergies de la Cinquième Dimension.

« Pulvériser » l’ego par la lumière afin qu’il perde son emprise Depuis l’anniversaire de la Convergence Harmonique (Aout 1987), il y a 29 ans, Les Royaumes Célestes ont fait le bilan du chemin parcouru et ont minutieusement considéré comment ils pouvaient mettre à profit les très belles énergies que nous avons émises. Toute forme d’expression lumineuse a été capturée par les Maîtres (contemplation, prière, méditation, travail sur soi, compassion, générosité,..). Après toutes ces observations, les Maîtres ont fait le choix de tout mettre en œuvre pour « pulvériser » l’égrégore créé depuis trop longtemps par nos egos. L’ego a pris les commandes depuis des milliers d’années empêchant l’accès à notre héritage Divin. Parce que l’humanité a atteint une certaine masse critique, il est alors possible d’inverser ce processus de terrible domination.

L’Ascension ne peut avoir lieu tant que nous sommes encore sous le joug de cet ego qui n’est que l’expression d’une terrible absence d’Amour. Excessivement insidieux, l’ego nous freine dans notre évolution car il nous replonge en permanence dans nos peurs, nos comportements erronés et nos croyances ennemies. Il nous pousse, depuis la nuit des temps, sur les rivages de plaisirs médiocres et sur les terres de l’égoïsme, comme si cette incarnation avait pour unique objectif, celui de satisfaire nos sens. L’ego nous a fait dériver très loin dans l’ignominie et a conduit la Terre à son douloureux désordre actuel. L’ego nous a fait croire que le monde physique était la seule réalité. Dès lors et depuis longtemps, les combats ont été menés entre notre Divinité et notre ego. Une fois que la cristallisation de l’ego est « pulvérisée », les Présences Divines de chaque homme, femme, enfant de la planète, vont pouvoir, au fur et à mesure, tenir les rênes de notre destinée. Les particules de cet ego étant dispersées, elles ne pourront exercer cette forte emprise et petit à petit, disloquées, les vibrations de l’ego ne pourront reprendre leur pouvoir. Beaucoup pensent encore qu’il faut combattre l’ego, ce qui est une erreur car cela nous ramène à vivre la dualité entre le bien et le mal, le beau et le laid, le gentil et le méchant.

 Ainsi, nous nous épuisons à vouloir dominer une énergie qui connaît nos failles et qui sait très bien s’en servir. Je le redis : l’ego est vraiment l’expression de l’absence d’Amour… Nous devons nous rappeler que nous avons été tout ce que nous pouvons imaginer. Et toutes ces incarnations avaient pour but de corriger et de redonner les commandes à Notre Présence Divine.

L’emprise de l’Ego a été telle que nous avons éprouvé beaucoup, beaucoup de difficultés à nous souvenir et à nous unir à notre Puissance Divine. Cependant, on ne peut pas tuer l’ego, ce n’est pas ainsi que cela fonctionne. Nous n’avons pas compris cet ego, pas plus que nous avons su l’aimer. Nous n’avions pas les clefs pour le faire taire. L’ego a manipulé le monde et le monde de chacun..

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Notre travail n’est pas de le tuer mais de le dissoudre ! Cet ego a pris une telle « place » qu’il nous faut l’intervention de nos Frères et Sœurs de Lumière pour qu’il s’évapore pour toujours. C’est ce que nous vivons en ce mois d’Août : fragmenter l’ego, pour le neutraliser et le rendre inoffensif.. C’est le moment, car nous avons franchi d’importants paliers vibratoires. Et parce que nous avons la connaissance de qui nous Sommes, parce que nous oeuvrons avec Nos Présences JE SUIS, cette étape cruciale peut être enfin vécue par l’Humanité. Si les énergies cosmiques « pulvérisent » l’ego, notre travail consiste en parallèle à aimer toutes ces parties de nous-mêmes afin de les apprivoiser.

Réinitialiser nos quatre corps : Pour se faire, La Présence Je suis doit également ré-initialiser nos 4 corps afin que l’ego ne puisse plus avoir une telle emprise comme cela a été le cas depuis des éons. En effet, les Eléments qui nous constituent ont dû servir notre ego et aujourd’hui, ils vont enfin pouvoir être davantage au service de Notre Présence Divine.

Nous sommes des êtres Elémentaux car nous sommes constitués d’Eau, de Feu, de Terre et d’Air. Les Elémentaux vont donc participer à cette « pulvérisation ».

Les Elémentaux effectuent un travail colossal pour nous permettre de vivre, à tous les nouveaux. Dans un premier temps, ces précieux Elémentaux devaient manifester nos belles co-créations. Sauf que nous avons oublié que nous coopérions avec eux. Ces Elémentaux ont des ancrages dans nos corps physiques et ces « vortex », reliés au pouvoir des Elémentaux, vont être enfin véritablement réactivés. Ceci va favoriser une fabuleuse restauration de nos 4 corps physiques. Il suffit de demander à notre Présence JE SUIS, à notre Père/Mère Divin ainsi qu’à nos Elémentaux qui nous servent de guérir ces centres fondamentaux.

Il est bon de comprendre que tout cela se produit d’abord dans le monde de la cause pour se manifester ensuite dans le monde de la forme. Cette passation de pouvoir est subtilement orchestrée par notre Présence JE SUIS.

Les Maîtres nous confirment que rien ne peut stopper le processus. En revanche, la rapidité de la manifestation dépend du travail de chacun. Le travail reste à faire. Le portail du Lion Tous les 8 Août, certains initiés célèbrent depuis fort longtemps ce que l’on appelle « Le Portail du Lion ». En effet, un alignement solaire se produit au niveau de la galaxie. Les soleils au-delà des soleils s’alignent avec le centre de la galaxie ce qui crée un Vortex d’une immense puissance. Physiquement, ce portail se situe en Egypte où se trouvent les pyramides et le Sphinx mais la zone est bien plus vaste. (cela commence le 26 juillet et se prolonge jusqu’au 12 Aout).

Cette poussée énergétique a commencé le 22 Juillet, jour consacré à Marie-Madeleine, cette date amorce le signe du Lion. L’énergie s’est accrue jusqu’au 8 Aout. Le 8 symbolise : « Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut ». Ainsi les royaumes dans Haut et le royaume physique (la Terre) se relient, unissant l’esprit et le cœur. Symbole de l’infini, le 8 connecte dans notre cerveau les deux hé- misphères (gauche : le masculin et droit : le féminin).

Cette année, le jour 8/8/8, a connu un gigantesque influx de lumière, lequel se poursuivra jusqu’au 20/8/2105. Ces dates avaient été prédites depuis bien longtemps. Il existe de nombreuses représentations sur lesquelles figurent deux têtes de lion (représentant le passé et le présent) et au milieu se tient un portail symbolisant l’instant pré- sent. C’est intéressant d’observer la mobilisation planétaire qu’il y a eu pour le Lion Cecil. L’histoire de ce lion a touché des millions de personnes. Cette compassion globale a créé une force de lumière qui a permis de guérir tant de blessures perpétrées au monde élémental.

Nous sommes venus sur cette magnifique Terre pour apprendre à être de puissants co-créateurs. Le Je SUIS, qui est notre empreinte unique et divine, est l’expression de notre Masculin et de notre Féminin : Je = Masculin = alpha, Suis = Féminin = oméga (le début et la fin de tout ce qui est). Les mots JE SUIS sont des mots puissants qui nous relient instantanément à notre Père/ Mère Divin. Tout ce qui suit le JE SUIS est extrêmement créateur.

Ces deux énergies mélangées donnent un magnifique Violet qui active les glandes endocrines supérieures. Ceci permet de réveiller pleinement nos chakras et particulièrement le chakra coronal qui est la passerelle qu’emprunte notre Présence JE SUIS. Quand nous avons commencé à mesurer l’énergie nous avons impacté le monde élémental qui a reflété nos co-créations souvent dépourvues de bienveillance et d’amour. Puis, très rapidement, nous avons commencé à ressentir beaucoup de douleurs et de souffrances.

LES ELEMENTAUXPour ne pas sombrer dans l’agonie nous avons « fermé » notre chakra du cœur. L’énergie du féminin (de l’amour) a été déversée alors goutte à goutte au lieu de s’écouler en abondance. Notre hémisphère droit s’est atrophié et le chakra coronal s’est comme obstrué.. Notre aspect masculin a pris le dessus, imposant une domination dépourvue de noblesse et de grandeur. Nous aurions toujours dû maintenir cette relation : « en bas comme en haut ».

 Comme cela n’a pas été le cas, nous avons utilisé notre pouvoir masculin sans la fréquence du féminin sacré. Nous avons oublié alors que nous étions divins. Notre belle conscience a chuté très bas. A partir de là, nous avons créé les horreurs que nous expérimentons depuis des éons. Nous aurions toujours dû recevoir l’assistance des Maîtres. Mais nous nous sommes servi de notre pouvoir sans utiliser le pouvoir de l’amour. Le masculin s’est alors développé sans beauté et sans révérence.

C’est ainsi que l’ego a vu le jour. Qu’importe que nous ayons été des hommes ou des femmes, dans tous les cas, cette absence d’amour a conduit l’humanité à ce terrible naufrage. Avant 2012, les prophéties annonçaient la venue d’un nouvel âge. Cet âge de lumière ne peut s’imposer sans le retour du féminin sacré (l’Amour Inconditionnel) et sans la dissolution de l’ego. Les électrons qui ont été mal utilisés attendent depuis des éons ce moment de réparation.

Ce 8/8/8 a permis la reconstruction de ces centres, puis la pulvérisation de notre ego, vont entrainer une extraordinaire mutation (transfiguration). Ce travail se poursuivra jusqu’aux éclipses de septembre 2015. Grâce à tout cela, La Présence JE SUIS va reprendre sa souveraineté. Elle attend ce moment depuis la chute. C’est au-delà de notre compréhension, voilà le travail de ce mois d’Août. C’est une réparation que nous attendons depuis si longtemps…. Le temps est venu de créer la Vie que nous désirons au plus profond. Et attention car : dès lors que nous prononçons JE SUIS, nous devons exprimer une immense vigilance et une impeccabilité, car ce qui est verbalisé se manifeste toujours.

Inspiré par Patricia Cota-Roblès Ecrit par Dominique-Claire Germain

http ://www.dominique-claire-germain.com  

L’AME dans son cheminement

 

1varo imagePuisque beaucoup demandent d’exprimer sur l’âme, Grégory a donc tenté de la définir, tout en sachant que le vocabulaire humain ne contient pas les mots adéquats pour circonscrire pleinement ce concept. En effet, la Source qui, par essence, est ce qui est à la naissance de tout, englobe des réalités qui dépassent largement notre seuil de compréhension. Néanmoins, dans une démarche d’acquisition permanente de conscience, il peut être intéressant d’en approcher une description.

En premier lieu, la Source est conscience, c’est-à-dire qu’elle est un état d’être et non une manifestation physique. De ce fait, la Source est hors du temps et de l’espace. Dans l’intention de se connaître, la Source s’est reflétée en elle-même, en quelque sorte, et a engendré la Création, avec des interactions entre une polarité masculine et une autre féminine, entre des champs magnétiques, entre la lumière et l’ombre, entre l’amour et le non-amour, entre la Connaissance et l’ignorance. Et la matière a été créée, de la plus subtile à la plus tangible. Cette matière a introduit la notion d’espace car l’énergie tournant sur elle-même a commencé à délimiter des zones distinctes. Ces densités composées d’énergies différentes sont créé des mouvements et donc des enchaînements que l’on a appelé « temps ». Cette notion d’espace-temps appartient au monde de la matière, de la densité. L’espace-temps est une manifestation de la Source mais n’est pas la Source elle-même. C’est une séparation consciente de la Source.

Les différences de densité ont entraîné des frictions qui ont produit un « bruit ». Ce bruit est le son primordial, le OM, le fameux « Verbe » du commencement. Ce son est émanation de la pure Conscience et imprègne toute la Création, dans l’absolue éternité. Progressivement, les parties de la Source se sont cristallisées, de par cette intention initiale d’expérimenter ce qui n’est pas Unité, et se sont détachées d’Elle. C’est ainsi que sont nées les âmes, en tant que véhicules d’expérimentation de la Source.

Une âme n’a ni commencement ni fin ; pourtant ne dit-on pas de certaines âmes qu’elles sont plus anciennes que d’autres ? Ces deux aspects apparemment contradictoires coexistent néanmoins. Comme nous faisons partie de tout ce qui est, nous avons littéralement toujours existé ; pourtant, l’énergie individuelle qui est devenue « nous » s’est formée à un instant précis. Imaginons que la Source soit l’océan. Cet océan a toujours été. Maintenant, remplissons un verre d’eau en puisant dans cet océan. En cet instant, l’eau, bien qu’existant de toute éternité, s’individualise dans ce verre, en apparaissant dans une forme distincte. Voilà, de façon très imagée, comment une âme peut à la fois n’avoir ni commencement ni fin et présenter des caractéristiques temporelles.

Au sein de l’espèce humaine, il existe différents degrés de conscience de l’âme. Si l’on trouve, chez les âmes appartenant à la même bande de fréquence, une qualité de conscience commune, il y a cependant une différence au niveau de l’étendue de leur conscience. Un être dont le niveau de conscience est moins élevé n’est pas égal au sens strict du mot « égal » – à un autre possédant une conscience plus grande. Il existe véritablement une inégalité. Mais cet état est temporaire dans le flot de l’évolution.

Il est par ailleurs à concevoir qu’en répondant à cette impulsion à expérimenter la dualité, les âmes ont inscrit en elles une blessure ineffaçable ; celle de leur séparation d’avec la Source, quand bien même c’était cette envie d’expérimenter, d’agir, de comprendre, de vivre et d’inventer qui avait initié cette séparation. C’est cette même blessure qui servira d’impulsion à leur retour à la Source.

Tout au long de son parcours, l’âme s’est entourée de nombreuses enveloppes différentes avant de plonger dans le corps physique terrestre (son véhicule) c’est-à-dire avant de s’incarner dans le vêtement le plus grossier (qui passe successivement par tous les règnes – minéral, végétal et animal – avant d’expérimenter l’individualisation de l’âme humaine).

Nous sommes, pour la plupart, habitués à croire que notre participation au processus évolutif se limite à la durée d’une seule existence. Cette croyance est le reflet du point de vue à cinq sens de la personnalité. L’existence de notre personnalité n’est que l’une des myriades d’expériences de notre âme. L’âme, elle existe hors du temps. Son point de vue est incommensurable et ses perceptions ne sont pas limitées comme celles de la personnalité. Les âmes ayant choisi pour chemin d’évolution l’expérience de la vie physique, telle que nous la connaissons, ont incarné leur énergie d’innombrables fois, sous de nombreuses formes psychologiques et physiques. A chaque incarnation, l’âme a créé une personnalité et un corps différents. Cette personnalité a contribué, à sa façon, avec ses propres aptitudes et les leçons qu’elle a dû apprendre, de manière consciente ou inconsciente, à l’évolution de son âme.

L’Esprit demeure à jamais. L’âme même si elle a l’éternité pour évoluer, est cependant temporelle. Lorsque toutes les incarnations dans toutes les sphères sont achevées et lui ont permis toutes les acquisitions de conscience, alors l’âme se fond à nouveau dans la Source qui grandit en Connaissance d’Elle-même.

http://www.lasymphoniedesames.com

Publié dans:AME |on 5 octobre, 2015 |Pas de commentaires »

Les langages de Françoise Dolto

Françoise Dolto nous a quittés le 25 aout 1988. Comme le temps passe… Pourtant, son oeuvre reste omniprésente dans la psychanalyse des enfants…

Françoise Marette naît en 1908 dans une famille de grands bourgeois. Elle y reçoit une éducation étayée sur des principes rigoureux. Alors qu’elle a douze ans, sa soeur Jacqueline meurt d’un cancer. Ce drame ébranle l’histoire familiale…

C’est en 1942 que Françoise et Boris Dolto se marient. Ayant un cabinet en libéral où elle reçoit des adultes, Françoise Dolto assure aussi les consultations dans des institutions pour enfants : la Polyclinique Ney, le Centre Claude Bernard, l’Hôpital Trousseau, le Centre Étienne Marcel. Sa vocation, comme elle le dit elle-même, être médecin d’éducation, est animée du désir de relier le monde de l’adulte et celui de l’enfant par la communication. Figure charismatique et médiatique de la psychanalyse en France, tous s’accordent pour reconnaître – entre autres – à Françoise Dolto une intuition clinique remarquable.

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Le bébé est une personne…
De par sa pratique, Françoise Dolto acquiert la certitude que le bébé est une personne. Par cette approche innovante, elle affirme la fonction symbolique comme étant déjà à l’oeuvre chez le foetus. Il y a communication singulière précoce. Le nourrisson est par essence un être de langage ; bien que ne parlant pas encore, le bébé écoute et comprend. L’enfant pourra alors être apaisé par une parole à lui directement adressée. Une des constantes dans la relation intersubjective, pour Françoise Dolto, consiste à parler vrai à l’enfant dès sa naissance. C’est par le langage que le sens advient. Sans le langage, les impulsions agressives sont condamnées au refoulement et ne peuvent qu’émerger de façon tout à fait imprévisible en une décharge agressive. Toute souffrance « tue », non-dite, entraîne un déplacement qui prend forme gênante pour l’enfant lui-même et son entourage. C’est par un comportement déphasé, décalé, déstabilisé que l’enfant exprime, sans en avoir conscience, cette souffrance pathologique. Il s’agit du symptôme à déchiffrer. L’enfant souffre d’un danger fantasmé. Comprendre ledit symptôme par la parole qui l’explique lui permettra de s’en séparer. Cette parole vraie dénoue le symptôme invalidant ; elle est castration symboligène. Pour Françoise Dolto, cette castration singulière constitue une étape nécessaire à l’évolution de l’enfant ; ce peut être, parmi d’autres, la castration ombilicale, le sevrage, l’apprentissage de la propreté… L’enfant aura à dépasser une séparation d’avec la mère. Par-là, il s’inscrit alors dans une dynamique humanisante ; il renonce à la jouissance immédiate avec l’objet. Pour autant, la puissance maternelle, comme la dyade mère-enfant, n’exclut en rien, pour cette psychanalyste hors pair, que l’enfant se construise dans la triangulation précoce mère-père enfant. 


L’image inconsciente du corps
Clinicienne reconnue, cette grande dame de la psychanalyse, écoute l’archaïque, soit les singularités du développement de l’enfant, ce qui l’amène à élaborer le concept d’image du corps ; cette image est inconsciente. Selon ses observations, le corps de l’infans est le lieu de la communication précoce. Les soins corporels seuls, donnés au nourrisson, ne suffisent pas. Loin s’en faut. L’enfant se nourrit aussi, et surtout, de relationnel inscrit dans l’intersubjectivité. C’est de par la relation langagière, instituée par la mère, que l’ensemble soins corporels-langage suscite ces éléments essentiels à l’épanouissement heureux de l’enfant. L’un ne va pas sans l’autre quand il s’agit des conditions de base indispensables à l’évolution spécifique du petit d’Homme dans le cadre d’un bon maternage. L’enfant acquiert ainsi une représentation, une image de lui-même. Ainsi s’élabore le sentiment de soi, fondement primordial à la construction de son identité. Seulement alors, l’enfant peut au cours de son développement, tout au long des années, atteindre à la séparation symbolique. Celle-ci est garante de son identité et, par suite, de celles des autres qui lui sont proches. La confusion identitaire n’étant pas alimentée, chacun est à sa place dans l’ordre des générations. La relation transférentielle à l’analyste met au jour cette image du corps telle que le jeune patient la donne à voir, par exemple par des dessins. Tout le travail de la cure est d’en déchiffrer les failles ; elles donnent à voir ce qui a dysfonctionné au cours du processus de structuration du sujet. Là est la source de sa souffrance. Par le travail analytique, il pourra s’en affranchir.


La cause des enfants

Durant de nombreuses années, Françoise Dolto restitue la clinicienne que l’on sait. Puis, elle se consacre à diffuser ce qu’une expérience aussi riche l’aura amenée à déduire : c’est de la parole symbolique que procède la résolution des conflits psychiques. Son oeuvre témoigne de sa pratique par les nombreux cas qu’elle y expose. Mais un autre support de diffusion en fait la figure si connue de beaucoup : la radio. Après avoir participé anonymement dès 1967 à une émission où elle répond en direct aux auditeurs, c’est en 1976, dans l’émission « Lorsque l’enfant paraît » sur France Inter, qu’elle acquiert la renommée qui est toujours la sienne. Elle y répondait aux lettres des auditeurs. Elle prend alors sa retraite de psychanalyste, bien que conservant des consultations auprès de certains enfants. Outre de multiples activités dirigées vers le public, comme les émissions, publications ou conférences, elle se consacre aussi à la formation et au contrôle en groupe ou individuel. Mais son activité ne s’arrête pas là puisque quelques années plus tard, en 1979, elle fonde, avec une équipe restreinte, la « Maison Verte », structure d’accueil de la petite enfance dont la valeur n’est plus à démontrer. Nombre de pays ont maintenant leurs Maisons Vertes. Françoise Dolto décède le 25 août 1988. Tout au long de sa vie, celle qui fait figure de référence en matière de petite enfance se consacra ainsi à la cause des enfants.

 

Ecrit par Fabienne Leblanc

Publié dans:ENFANTS |on 5 octobre, 2015 |Pas de commentaires »

JESUS, notre Miroir

 

Jésus était un homme semblable à tous nos contemporains. Il a souffert, il a été tenté et éprouvé, tout comme vous souffrez de vos tentations et de vos épreuves.

Pendant son séjour sur terre, dans son corps physique, il passait quotidiennement plusieurs heures seul à seul avec Dieu. Il eut à franchir son adolescence comme nous la nôtre, et vous la vôtre aujourd’hui. Chacun doit triompher de la matière, des désirs charnels, des doutes et des craintes pour arriver à la conscience parfaite de la présence intérieure, à la reconnaissance du Père en nous, du Père à qui Jésus attribuait le mérite de toutes ses oeuvres.

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Il lui fallut apprendre comme nous, comme vous apprenez vous-mêmes aujourd’hui. Il lui fallut faire des essais et les recommencer comme vous et nous, tenir bon, serrer les poings et les dents en disant : « Je réussirai, car je sais que le Christ vit en moi. »

Nous reconnaissons que c’est le Christ intérieur qui fit de Jésus ce qu’il fut autrefois et ce qu’il est aujourd’hui. Mais chacun peut aboutir au même résultat. Nous ne disons pas cela pour le diminuer, car nous l’aimons d’un amour indicible. Il a subi la parfaite crucifixion de son moi pour amener son peuple à Dieu, pour lui montrer le chemin conduisant hors du péché, de la maladie et des malheurs, pour permettre à ses disciples de manifester le Père en eux, pour enseigner à tous que le Père vit en tous et aime chacun. Nul ne peut serrer de près la vie et la doctrine de Jésus sans l’aimer. Il est notre parfait frère aîné.

Mais si nous vendons notre droit d’aînesse, si nous négligeons ou traitons avec mépris les lois bienfaisantes de Dieu, nous tournons le dos à la demeure du Père et nous nous égarons en pays lointain. À quoi nous servent alors la chaleur et la gaieté qui abondent dans la maison natale).

Quand on est excédé des ennuis de la vie, quand on est lassé, quand on ressent le mal du pays, on peut revenir à pas chancelants à la maison du Père. Mais on peut effectuer ce retour soit par le chemin des expériences amères, soit par l’abandon joyeux des biens matériels. Peu importe la manière dont on acquiert l’intelligence et  le savoir, on finit toujours par tendre vers le but où l’on est appelé d’en haut.

À chaque pas on devient plus fort et plus audacieux. Finalement, on cesse de chanceler et d’hésiter. On recherche en soi-même son illumination et l’on comprend que l’on est chez soi dans la conscience ainsi éveillée. Telle est la divine omniprésence dans laquelle nous vivons et évoluons. Nous la respirons à chaque souffle, nous la vivons à chaque battement de coeur. Ne croyez pas qu’il vous faille venir à nous.

 Allez chez vous, dans vos maisons, dans une forêt,… une campagne… dans votre église, dans votre maison de prière, seuls à l’endroit que vous voudrez. Vous pouvez y recevoir l’aide de Jésus, le grand Maître de l’amour, et celle de tous les trépassés qui reçoivent le plus haut enseignement.

Tous essayent de vous aider là où vous vous trouvez à chaque instant. Comme nous voyons clairement Jésus et les autres toujours prêts à aider ceux qui les appellent ! Il vous suffit d’appeler, ils répondent avant la fin de votre appel. Ils se tiennent et marchent à vos côtés à chaque instant du jour.

Élevez seulement votre conscience pour voir et savoir que vous marchez à leurs côtés, et alors vous ne broncherez pas. Ils tendent la main en disant : « Venez vers moi et je vous donnerai le repos. » Cela ne signifie pas : Venez après la mort, mais bien : Venez maintenant, tels que vous êtes, élevez votre conscience à la hauteur de la nôtre, et voici, vous vous trouvez là où nous sommes ce soir, au-dessus de toute limitation matérielle, abondamment libres.

Paix, santé, amour, joie, et prospérité sont là. Ce sont les fruits de l’Esprit, les dons de Dieu. Aucune blessure ne peut frapper celui qui regarde Dieu, aucun mal ne peut lui advenir. Si nous ne regardons que Dieu, nous sommes guéris de nos infirmités au nom transcendant de la Loi, c’est-à-dire de Jésus-Christ.

Extrait de la Vie des Maîtres sur ChannelConscience 

Publié dans:JESUS |on 3 octobre, 2015 |Pas de commentaires »

Un voyage au cœur de la conscience du moment présent

 

LE PRESENT

Il est profondément satisfaisant de savoir que le Processus de la Présence est à votre disposition. Ce processus est conçu pour accueillir toute personne qui choisit de se reconnecter avec notre Présence commune.

Le processus est sûr, doux et facile à suivre. Ses bénéfices sont réels et ses effets sont durables. C’est un voyage guidé qui nous offre des techniques pratiques et les outils de perception nécessaires pour extraire notre attention des pièges d’une mentalité basée sur le temps, qui nous permet de progressivement entrer à nouveau dans le moment présent où notre expérience se déroule.

Le processus de la Présence est le résultat d’une quête qui a commencé consciemment dans le désert d’Arizona en 1996 par Michael BROWN.

Sa première rencontre significative avec la Présence et le rayonnement de la conscience du moment présent eut lieu en 1996 dans une hutte de sudation à Tuscon en Arizona, sous la guidance d’un homme médecine indien Yaqui. Pendant les heures qui ont suivi, il a expérimenté une connexion directe avec la Présence et le rayonnement de cet ETRE vibrant dans chacune des cellules de son corps physique, qu’il nomme son véhicule pour la manifestation de la Présence.

Sa seconde rencontre avec la Présence et la conscience du moment présent eu lieu quelques mois plus tard, facilitée par l’ingestion d’une infusion de peyotl. Le peyotl est l’une des substances les plus alcalines sur la planète. C’est également, et indiscutablement, l’un des liquides au goût le plus infect que sa bouche ait jamais rencontré.

Les Amérindiens autochtones qui ingèrent cette plante comme sacrement au cours de leurs cérémonies au sien de la Native American Church (l’Eglise des Amérindiens) s’y réfèrent comme étant « la médecine ». Sa première expérience d’ingestion de cette substance fut profonde. Après une heure de malaises empirant et de nausées, il s’est éveillé en ayant l’impression de sortir d’un rêve profond et obscure dans une expérience de conscience du moment présent. Bien qu’il fut fugace, l’indéniable sentiment d’unité qui se produit en se connectant intimement à la Présence, il s’est senti physiquement présent, mentalement clair, émotionnellement équilibré et « en harmonie » vibratoire.

Il était évident que des expériences telles que les huttes de sudation et le peyotl n’étaient pas à la portée de tout le monde. Les mécanismes d’un voyage dans la conscience du moment présent doivent être aussi naturels que possible – un chemin que tout le monde peut suivre, quelles que soient les situations. L’une des questions que Mickael BROWN a posée à la présence dut donc :

« Comment la conscience du moment présent peut-elle être réalisée essentiellement par un travail intérieur au lieu de dépendre de conditions extérieures, de substances, d’outils, de cérémonies, de rites et de rituels  » ?

Il fut alors introduit à la technique évidente, mais quelque peu oubliée, de la respiration consciente et connectée. La respiration consciente et connectée est une pratique de respiration délibérée, sans pause significative entre notre inspiration et notre expiration. En d’autres mots, il n’y a pas d’arrêt entre les respirations.

Ces séances de respiration apportaient également des intuitions fulgurantes. Par exemple, en se permettant d’expérimenter des moments de détachement par rapport à ses activités routinières quotidiennes. Cette pratique de respiration naturelle l’a aidé à discerner la nette différence entre ce qu’est la Présence et le déroulement de son expérience humaine. Pour identifier cette différence, il n’a pas eu la capacité de perception avant de commencer la respiration consciente et connectée. Il était tellement empêtré dans sa vie de tous les jours que ce qu’il traversait était devenue l’alpha et l’oméga de ce à qui il s’identifiait.

Atteindre la conscience du moment présent est une manière de vivre…. Une approche quotidienne de la vie sur cette planète et pas une solution unique et rapide. C’est un voyage et non une destination.

Mickaël BROWN nous raconte son expérience dans un livre intitulé : LE PROCESSUS DE LA PRESENCE paru aux Editions Ariane – 2012 – sur le blog de Francesca http://channelconscience.unblog.fr/

L’AMOUR en son sens premier

 

amourGrâce à la compréhension et au bon usage de l’Amour, grâce à son influence subtile et illimitée, toutes les blessures du monde pourraient être guéries… Le doux manteau de la compassion céleste pourrai recouvrir toutes les inharmonies, l’ignorance et les fautes de l’humanité. Quand l’Amour déploie ses ailes il recherche les lieux arides du coeur humain, l’endroit de la vie qui sont gâchés. Son contact rachète l’humanité et transforme le monde comme par magie.

L’Amour est Dieu, éternel, illimité, immuable, s’étendant à l’infini au-delà de toute imagination. Quant à son aboutissement, nous ne pouvons le connaître que par des visions.

L’Amour accomplit la loi de son propre esprit, achève son travail dans la perfection, et révèle le Christ dans l’âme humaine. L’Amour cherche continuellement une issue pour affluer dans le coeur humain et se répandre en bienfaits. Si la perversité et les pensées discordantes de l’homme ne le détournent pas, le fleuve éternel et immuable de l’Amour de Dieu s’écoule continuellement, entraînant dans le grand océan universel de l’oubli toute apparence d’inharmonie ou de laideur susceptible de troubler la paix des hommes.

L’Amour est le fruit parfait de L’esprit : s’avance pour panser les plaies de l’humanité, rapproche les nations dans l’harmonie, et apporter au monde la paix et la prospérité. Il est la pulsation même du monde, le battement de coeur de l’univers. Il faut que ce courant d’amour de la grande vie omniprésent remplisse l’humanité, si elle veut  accomplir les oeuvres de Jésus.

La pression de la vie s’exerce-t-elle fortement sur vous ?

Avez-vous besoin de force et de courage pour faire face à vos problèmes ? Êtes-vous malade, avez-vous peur ?

Si oui, élevez votre coeur et priez Celui qui montre le chemin. L’amour impérissable de Dieu vous entoure, il n’est plus besoin de craindre. Le Maître n’a-t-il pas dit : « avant que vous appeliez je répondrai, avant que vous ayez fini de parler j’aurai entendu » ?

Approchez audacieusement de son trône de grâce, renoncez à vos attitudes rampantes et suppliantes, priez avec une foi intelligente, sachez que l’aide dont vous avez besoin est déjà accordée. Ne doutez jamais. Faites plus, demandez. Proclamez, comme Jésus, votre droit de naissance de Fils du Dieu vivant.

Sachez qu’il existe une Substance invisible et universelle, au milieu de laquelle nous vivons et évoluons. En elles se trouvent toutes les choses bonnes et parfaites que l’homme peut désirer. Elles n’attendent que l’expression de sa foi pour en être dégagées sous forme visible et manifeste.

Lisez dans votre Bible ce que Paul dit de l’Amour dans Chapitre I, Corinthiens 13, en employant le mot Amour et non celui de charité.

Francesca Channel Conscience : http://channelconscience.unblog.fr/

Pourquoi les anges s’habillent en blanc

 

Entretien avec Youmna Tarazi

Affiche

Quel est votre parcours ?

J’ai toujours eu deux passions et un dilemme : le théâtre et le monde des lignes et des couleurs, laquelle des deux choisir entièrement afin de m’y consacrer le plus profondément possible ? Jusqu’au jour où un troisième centre d’intérêt inattendu et puissant est venu s’imposer avec évidence dans ma pratique, en créant le trait d’union entre mes deux premières passions. Au final ces 3 domaines cohabitent avec harmonie dans mon quotidien professionnel.

Après avoir été directrice artistique free-lance pour les métiers de la communication (depuis 2001) et après avoir suivi de nombreux stages d’acteurs, j’ai effectué un grand réajustement dans ma pratique en mettant en place des stages de connaissance de soi par le vêtement. Par la suite je crée à mes clients entrepreneurs une identité visuelle (logo, carte de visite, site) à l’image de leurs archétypes morpho-psychologiques liés au vêtement. La pièce de théâtre sur le vêtement a surgit le jour où j’ai lâché mes représentations sur ce qu’était le métier de comédienne.

Au final mes 3 activités se sont articulées autour de l’axe de l’image de soi et du processus identitaire. Une belle manière d’introduire le corps au centre des lignes, des couleurs, de l’image et de ma nécessité de transmettre en stage ou sur les planches.

Et si la vie était une grande garde-robe en bordel, que prendriez-vous d’essentiel ?

Que mettriez-vous comme vêtements dans votre petite valise pour vous rendre sur une île déserte ? Dans ce spectacle où je suis seule en scène je vous dévoile ce que j’ai emporté dans sa petite valise. Mais pas seulement ! Je vous propose des ateliers flashs qui ponctuent la représentation afin que vous découvriez aussi ce que vous emporteriez à votre tour. Je vous révèle par la même occasion les dessous de chacun de mes choix, vous inspirant à regarder ce qui se cache dans les plis de vos habits. Le vêtement est ce qui fait écho à notre corps entre la naissance et la mort. Pas assez grand, pas assez large, pas assez long, pas assez coloré, pas assez ajusté, pas assez moi ! Le vêtement signe notre quête identitaire. Dis-moi ce que tu portes, je te dirais qui tu es ! Ou l’inverse, de préférence ;-) .

Un spectacle qui mêle théâtre et transmission en guise de rite de passage.

Les vêtements essentiels emportés dans la valise sont les symboles de l’essence de l’être. Lâcher le superflu, le brouhaha des diktats de la mode pour nous relier à qui nous sommes.

Si le vêtement était le prolongement de votre corps, de quelle partie en serait-il l’écho ?

Lorsque j’ai rencontré Iaro, elle m’a proposé de choisir les passages essentiels que je choisirai de la première version de mon texte, telle une grande garde-robe en bordel. Par la suite, chacun de ces vêtements est rentré en résonnance avec une partie de mon corps et une partie de mon histoire. Ainsi les bottines sont clairement complices de mes pieds et de mes jambes. Elles me mènent dans l’exploration du monde et dans ma curiosité d’enfant. Ma robe est en résonnance avec ma peau et la sensualité qui lui est propre. La brosse me sert à démêler mes idées et à peindre mes couleurs intérieures. Le bijou choisi est en lien avec ma dignité et avec l’intouchable qui me constitue. Je vous laisse la surprise pour le reste ! Ainsi j’ai travaillé à laisser émerger de mon corps l’écho de chaque vêtement essentiel choisi de ma garde-robe.

Quelle est la place de l’identité dans ce spectacle ?

Dans le spectacle le vêtement traverse les mouvements des différents âges et habille tour à tour la petite fille, la femme, la mère et la femme sage. Les habits brodent notre histoire d’humain et tracent la mémoire de nos corps. Le geste révèle le vêtement. L’habit anime le corps. Le corps donne naissance au verbe. C’est ainsi que ma langue maternelle (je suis d’origine libanaise) a fait irruption durant le travail. L’évidence de parler et de chanter en libanais s’est imposée.

Il a suffit que je prononce l’alphabet arabe pour ressentir une émotion très forte et voir apparaître des images de mon enfance.

Je ne pouvais pas aborder la question du vêtement sans la question de l’identité. L’identité c’est l’écho de mes os. Cette structure solide et érigée avec vérité, sans états d’âme. Reliée à tous ceux qui m’ont précédée. Mes fluides ne sont pas qui je suis. Ils sont l’énergie que je choisi de canaliser dans le sens de ma structure osseuse. Ou pas. Ma chair est la terre à travers laquelle s’incarne mon âme pour jouer de sa musique le temps d’une vie. Elle se trouve entre mes habits et mes os. La question de l’identité a aussi réveillé la mémoire du corps qui m’a permis de remonter le fil de mon histoire et de retrouver le tricot de mes racines.

Quels sont vos projets à venir ?

Je souhaite faire une tournée en France et à l’étranger avec ce spectacle pour transmettre ma vision du vêtement. En offrant sur scène mon rite de passage vers un être plus authentique, je souhaite rentrer en résonance avec l’histoire des spectateurs afin qu’ils repartent avec des bouts de fil à tirer pour tisser leur propre identité.
Toute proposition de programmer le spectacle est bienvenue.
Contact : youmna.tarazi@gmail.com

A la fin de ce spectacle vous repartirez avec :
– La conscience des vêtements essentiels qui vous vont
– Des pistes sur les liens entre vos choix de vêtements et votre histoire
– Une piste de réconciliation avec votre corps
– Votre livret de spectacle contenant les exercices proprosés durant la représentation
– Un pot de partage est offert à l’issue du spectacle

Pourquoi les anges s’habillent en blanc ? 21 et 22 octobre 2015 à 20, L’Archipel – Paris
Réservez votre place ici

 Youmna Tarazi
1Experte en cohérence identitaire et image de soi
Par le vêtement et l’image de marque
Youmna aide les femmes entrepreneurs qui se sentent tiraillées entre leur image professionnelle et leur nature profonde à identifier la tenue qui leur permette de se sentir en confiance, belle et bien dans leur peau pour se connecter à leur source d’abondance, point de départ de leur réussite. 
Après un training d’acteur de plus de 10 ans et plusieurs mises en scène, Youmna livre ici le fruit d’un travail de création de plus de 18 mois de travail. A travers lequel elle traverse son propre processus identitaire à travers le vêtement.
www.youmnatarazi.com

Iaro Râsoma
Danseuse-Chorégraphe
Somapsychanalyste et Fondatrice de la Somapoétique®
2Dès son enfance, c’est hors des sentiers battus qu’elle est marquée par le sceau de son destin. L’expérience précoce d’une descente ascensionnelle en Soi et la lecture de Baudelaire à Valéry… lui révèlent de grâce, sa vocation. Et sa maïeutique se met en branle dans la singularité de la conscience qu’elle a, d’une vie qui se féconde sans s’attacher aux cadres qu’elle explore. De la danse contemporaine en passant par les arts martiaux, elle s’est formée à la danse thérapie (Artec) et à la danse butô à la Minako Seki Company à Berlin et auprès de chorégraphes dont Atsushi Takenouchi…
Iaro est fondatrice de la Somapoétique®, une approche de la danse avec une double focale: une recherche chorégraphique et une démarche thérapeutique. 
laro propose avec beaucoup de joie, d’honneur et d‘engagement, d’accompagner les personnes désireuses, de vivre la naissance de soi à travers la danse et celle de sa parole au coeur du corps.
www.bare-dance.com

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