L’AME dans son cheminement
Puisque beaucoup demandent d’exprimer sur l’âme, Grégory a donc tenté de la définir, tout en sachant que le vocabulaire humain ne contient pas les mots adéquats pour circonscrire pleinement ce concept. En effet, la Source qui, par essence, est ce qui est à la naissance de tout, englobe des réalités qui dépassent largement notre seuil de compréhension. Néanmoins, dans une démarche d’acquisition permanente de conscience, il peut être intéressant d’en approcher une description.
En premier lieu, la Source est conscience, c’est-à-dire qu’elle est un état d’être et non une manifestation physique. De ce fait, la Source est hors du temps et de l’espace. Dans l’intention de se connaître, la Source s’est reflétée en elle-même, en quelque sorte, et a engendré la Création, avec des interactions entre une polarité masculine et une autre féminine, entre des champs magnétiques, entre la lumière et l’ombre, entre l’amour et le non-amour, entre la Connaissance et l’ignorance. Et la matière a été créée, de la plus subtile à la plus tangible. Cette matière a introduit la notion d’espace car l’énergie tournant sur elle-même a commencé à délimiter des zones distinctes. Ces densités composées d’énergies différentes sont créé des mouvements et donc des enchaînements que l’on a appelé « temps ». Cette notion d’espace-temps appartient au monde de la matière, de la densité. L’espace-temps est une manifestation de la Source mais n’est pas la Source elle-même. C’est une séparation consciente de la Source.
Les différences de densité ont entraîné des frictions qui ont produit un « bruit ». Ce bruit est le son primordial, le OM, le fameux « Verbe » du commencement. Ce son est émanation de la pure Conscience et imprègne toute la Création, dans l’absolue éternité. Progressivement, les parties de la Source se sont cristallisées, de par cette intention initiale d’expérimenter ce qui n’est pas Unité, et se sont détachées d’Elle. C’est ainsi que sont nées les âmes, en tant que véhicules d’expérimentation de la Source.
Une âme n’a ni commencement ni fin ; pourtant ne dit-on pas de certaines âmes qu’elles sont plus anciennes que d’autres ? Ces deux aspects apparemment contradictoires coexistent néanmoins. Comme nous faisons partie de tout ce qui est, nous avons littéralement toujours existé ; pourtant, l’énergie individuelle qui est devenue « nous » s’est formée à un instant précis. Imaginons que la Source soit l’océan. Cet océan a toujours été. Maintenant, remplissons un verre d’eau en puisant dans cet océan. En cet instant, l’eau, bien qu’existant de toute éternité, s’individualise dans ce verre, en apparaissant dans une forme distincte. Voilà, de façon très imagée, comment une âme peut à la fois n’avoir ni commencement ni fin et présenter des caractéristiques temporelles.
Au sein de l’espèce humaine, il existe différents degrés de conscience de l’âme. Si l’on trouve, chez les âmes appartenant à la même bande de fréquence, une qualité de conscience commune, il y a cependant une différence au niveau de l’étendue de leur conscience. Un être dont le niveau de conscience est moins élevé n’est pas égal au sens strict du mot « égal » – à un autre possédant une conscience plus grande. Il existe véritablement une inégalité. Mais cet état est temporaire dans le flot de l’évolution.
Il est par ailleurs à concevoir qu’en répondant à cette impulsion à expérimenter la dualité, les âmes ont inscrit en elles une blessure ineffaçable ; celle de leur séparation d’avec la Source, quand bien même c’était cette envie d’expérimenter, d’agir, de comprendre, de vivre et d’inventer qui avait initié cette séparation. C’est cette même blessure qui servira d’impulsion à leur retour à la Source.
Tout au long de son parcours, l’âme s’est entourée de nombreuses enveloppes différentes avant de plonger dans le corps physique terrestre (son véhicule) c’est-à-dire avant de s’incarner dans le vêtement le plus grossier (qui passe successivement par tous les règnes – minéral, végétal et animal – avant d’expérimenter l’individualisation de l’âme humaine).
Nous sommes, pour la plupart, habitués à croire que notre participation au processus évolutif se limite à la durée d’une seule existence. Cette croyance est le reflet du point de vue à cinq sens de la personnalité. L’existence de notre personnalité n’est que l’une des myriades d’expériences de notre âme. L’âme, elle existe hors du temps. Son point de vue est incommensurable et ses perceptions ne sont pas limitées comme celles de la personnalité. Les âmes ayant choisi pour chemin d’évolution l’expérience de la vie physique, telle que nous la connaissons, ont incarné leur énergie d’innombrables fois, sous de nombreuses formes psychologiques et physiques. A chaque incarnation, l’âme a créé une personnalité et un corps différents. Cette personnalité a contribué, à sa façon, avec ses propres aptitudes et les leçons qu’elle a dû apprendre, de manière consciente ou inconsciente, à l’évolution de son âme.
L’Esprit demeure à jamais. L’âme même si elle a l’éternité pour évoluer, est cependant temporelle. Lorsque toutes les incarnations dans toutes les sphères sont achevées et lui ont permis toutes les acquisitions de conscience, alors l’âme se fond à nouveau dans la Source qui grandit en Connaissance d’Elle-même.