Le gluten peut-il nous poser un problème
● Les apports nutritionnels du gluten
En ce qui concerne notre santé, le gluten ne nous apporte pas de nutriment indispensable que l’on ne saurait trouver par ailleurs.
Qu’on se le dise : un régime sans gluten ne provoque pas la moindre carence… Mais une alimentation riche en gluten… Qu’en est-il ?
● La transformation des céréales
Lorsque l’on dit que le gluten est une colle, il est facile d’imaginer ce qu’il va faire une fois dans notre système digestif : il va coller.
Le problème est d’autant plus aigu que l’industrie agro-alimentaire est passée par là. Ainsi, le blé actuel contient trois fois plus de gluten (et de chromosomes !) que le blé d’origine. Quel a été ce processus ?
« Apparu » il y a 10 000 ans dans le bassin mésopotamien, le blé comptait alors 14 chromosomes. Il y a d’abord eu les sélections naturelles bien sûr, inhérentes à toutes les espèces vivantes.
Ensuite l’homme est intervenu. Il a d’abord choisi, puis domestiqué les variétés les plus avantageuses pour l’agriculture, les plus résistantes. La logique agricole a intensifié cette sélection : seuls les plus beaux grains étaient gardés pour être replantés, d’où les premières mutations génétiques. L’homme a ensuite croisé, combiné les variétés. Si l’ingrain (le seul blé cultivé il y a 4 000 ans environ) portait un seul grain, l’amidonnier des Egyptiens en offrait déjà deux ou trois fois plus. Notre blé commun se targue de six rangs de grains…
Le milieu naturel a eu également son mot à dire : les différents sols et climats ont influencé les sélections de blé lors de leurs « voyages » d’une région, d’un pays, d’un continent à l’autre.
Aujourd’hui, on refuse de parler d’OGM pour le blé. Pourtant, bien des manipulations ont encore été effectuées depuis les années 70. Ainsi, le blé moderne présente 42 chromosomes…
● L’impact de ces transformations sur notre organisme
Deux conséquences majeures apparaissent.
D’une part, notre organisme n’a pas évolué à la même vitesse que le blé ou autres céréales à gluten. Les manipulations génétiques des céréales font que le gluten n’est jamais complètement digéré. Le Dr Seignalet souligne également que la cuisson de ces protéines entraîne des transformations nuisibles pour notre corps.
D’autre part, certaines études ou expériences montrent à quel point l’alimentation peut influer non seulement notre terrain, mais aussi notre ADN. Ainsi, deux études indépendantes menées sur l’épigénétique – par les universités de Duke (Etats-Unis) en 2010, et de Groningen (Pays-Bas) plus récemment – ont non seulement montré que notre alimentation avait un impact sur notre ADN, mais que cet impact se répercutait sur les générations suivantes… Ces études ont par ailleurs été corroborées par des épisodes historiques, comme le développement de certaines intolérances alimentaires chez les jeunes populations (1), suite aux famines subies par les mères (par exemple l’augmentation de l’intolérance au lactose suite à la disette hollandaise de la Seconde Guerre Mondiale), ou l’apparition de certaines maladies suite aux modifications des habitudes alimentaires (phénomène largement rencontré en Asie dans les dernières décennies, et bien illustré dans le film documentaire « La santé dans l’assiette »). Dans son livre « Le syndrome entéro-psychologique », le Dr Natasha Campbell-Mc Bride a d’ailleurs expliqué que les déséquilibres intestinaux (dysbioses, porosités, intolérances alimentaires, etc.) se retrouvent de façon de plus en plus prononcée d’une génération à l’autre.
Si l’on détecte aujourd’hui plus d’intolérances ou de sensibilités au gluten, c’est donc tout simplement parce que notre organisme n’a pas eu le temps de s’adapter, que ce soit face à la quantité de gluten ingérée ou à la transformation des céréales en elles-mêmes, et que cette inadaptation s’accentue à chaque génération. Il est alors possible de se trouver face à quatre types de situations, que nous allons détailler.
Alors, gluten or not gluten ?
Face à toutes les problématiques engendrées par le gluten moderne, il est bien tentant de conseiller une éviction du gluten de l’alimentation. Toutefois, changer son alimentation sans conseil thérapeutique n’est pas forcément une bonne idée… Effectivement, les symptômes présentés par une sensibilité au gluten peuvent être communs avec d’autres pathologies. Il vaut donc mieux savoir ce qu’il en est plus exactement. Des examens médicaux permettront de faire le point.
• Si l’on pense être sensible au gluten, mieux vaut requérir les conseils d’un naturopathe. Enlever le gluten de son alimentation ne suffit pas à régler totalement un problème de santé ou retourner vers l’équilibre. Il s’agit aussi de réinoculer la flore, réparer la muqueuse (par des moyens naturels bien sûr), et tous les autres dégâts ; une chélation des métaux lourds (en toute sécurité, sans faire de bêtises) peut s’avérer nécessaire. Enfin, enlever le gluten de son alimentation ne signifie pas que l’on mange bien : respecter un bon équilibre alimentaire reste primordial.
• Ainsi, si l’on se contente de remplacer les produits contenant du gluten par des produits sans gluten, cela peut devenir très vite onéreux : mieux vaut modifier certaines habitudes alimentaires (en limitant sa consommation de pâtes et de gâteaux, par exemple, même s’ils sont sans gluten !) Cela peut même se retourner contre nous. La mode du sans gluten faisant son apparition, nombre de produits présents sur le marché sont très peu qualitatifs, compensant l’absence de gluten par des taux de sucre, conservateurs ou colorants frisant l’indécence…
• Si bien des problèmes de santé ont été réglés après une éviction du gluten et que l’on souhaite le réintégrer dans son alimentation, il est important de suivre certaines règles, sous peine de retrouver des symptômes de départ intensifiés. Si rien n’a été fait pour préparer le corps à ce retour du gluten, l’organisme va réagir fortement à la réintroduction d’une molécule qui a posé problème à un moment donné.
• C’est pour cette raison que certaines personnes critiquent les régimes sans gluten. Or les problèmes de santé extérieurs qui se retrouvent lors de cette réintroduction mal menée du gluten ne font qu’illustrer toutes les perturbations internes engendrées par le gluten initialement.
• Par expérience, la question de la sensibilité au gluten est très largement présente chez les personnes que je reçois en cabinet. Je me suis aussi aperçue d’une chose : plus les personnes sont réceptives aux différentes énergies, et plus elles sont sensibles à la qualité des aliments : que ceux-ci soient liquides (qualité de l’eau), ou solides (et dans ce cas la transformation et la mutation des produits comme les céréales pose souvent problème).
Conclusion
L’intolérance au gluten n’est pas un effet de mode : l’industrie agro-alimentaire ainsi que nos modes alimentaires, nos choix de consommations, ainsi que d’autres facteurs aggravants comme le stress ou les métaux lourds font qu’un nombre de plus en plus important de personnes sont sensibles ou intolérantes au gluten.
Ces difficultés face au gluten sont difficiles à comprendre, car les effets ne sont pas forcément immédiats, et, les symptômes peuvent être très variables d’une personne à l’autre.
La sensibilité est aussi décriée parce que difficile à détecter médicalement. Les études et validations scientifiques sont encore en cours (des recherches américaines sont menées depuis février 2015). La méthode la plus fiable est celle des tests de peptidurie, qui sont toutefois peu reconnus en France et payants, car non pris en charge par la Sécurité Sociale.
Ce seront les personnes qui ont souffert de leur intolérance ou sensibilité au gluten, qui l’auront enlevé de leur alimentation et procédé aux différents rééquilibrages qui en parleront le mieux : parce que rien ne vaut l’expérience et la santé retrouvée !
Extrait du site Energie Santé, à lire en son entier sur le site : http://www.energie-sante.net/fr/nt/NT021_gluten-ou-pas.php

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