Archive pour le 12 septembre, 2015

Perception culturelle du monde et chamanisme

 Pablo Amaringo

image Pablo Amaringo

Le chamanisme ne peut pas se réduire à une simple vénération des forces cachées de la nature car il se veut avant tout une manière d’envisager le monde et d’interagir avec lui. Plus qu’une voie spirituelle quelque peu abstraite, il est un modèle de vie cherchant à mettre en pratique au quotidien l’alliance avec l’univers, une sorte de fusion totale qui conduit à des notions de temps et d’espace bien différentes de celles aujourd’hui couramment admises.

La pensée sauvage refuse notamment l’idée d’un monde extérieur, indépendant et hostile à la survie de l’individu. Elle se fonde au contraire sur un principe simple, traduit ici en termes occidentaux : l’univers contient l’homme et l’homme renferme l’univers. Abolissant toute idée de lutte, l’être humain n’est pas seulement dans la nature, il est la Nature. On a trop souvent voulu réduire cette position à une sorte de soumission de l’être humain aux forces de la nature. Or, il n’en est rien. Car à l’instar de la notion de « Terre-Mère » chère à tous les Amérindiens, c’est bien de complicité ou de connivence dont il faut parler. Ainsi à titre d’exemple, la foudre qui s’abat tout près du village n’est pas perçue comme un déferlement des puissances hostiles, mais sera interprété sous la forme d’un message adressé aux hommes, lesquels en sont peut-être la cause par leurs actes récents. De même, l’ours, le loup, l’anaconda ou le jaguar, animaux capables d’attaquer l’homme dans certaines circonstances, sont systématiquement considérés comme nos proches ancêtres avec la volonté évidente de forger une alliance avec eux plutôt que de verser dans une peur irrationnelle. Ici, les légendes ne racontent pas le monde, elles sont littéralement investies du pouvoir de créer la réalité, une réalité mouvante de par le mode de transmission oral, mais une réalité à la mesure des hommes et que les anthropologues ont appelée cosmovision.

Sans cesse à l’écoute des forces qui meuvent la nature, le sauvage entretient ce lien magique qui le relie à l’univers entier. Cette vision le transcende, il n’est plus seul mais en communion avec le « Grand Tout », une sorte de confident mystique de l’univers. Humble particule d’une fresque grandiose, il a su cultiver une certaine conception de la solidarité aujourd’hui inconnue en Occident : les hommes étant reliés entre eux et avec leur environnement, toute modification d’attitude de l’un d’eux ou événement naturel influencera leur propre vie. En terre sauvage, il y a comme de la prudence ou de la précaution à ne pas gêner l’équilibre du Grand Tout et un souci constant de se fondre avec celui-ci comme pour mieux profiter de son étonnante dynamique.

La pensée sauvage refuse aussi l’idée d’un temps linéaire déroulant son intraitable empreinte sur l’espace. Aux antipodes de cette conception, les peuples de la nature affectionnent dilater l’instant présent au point d’en oublier leur passé et de ne rien attendre du futur. Par exemple, pour beaucoup d’entre eux, le premier homme est né tout au plus deux ou trois générations avant les derniers aïeux qu’ils ont connus. Etouffer la marche du temps, c’est en quelque sorte rendre à l’espace son entière puissance. On parvient alors à saisir toutes les forces de l’univers concentrées en un seul instant dilaté et omnipotent. Celles-ci dansent une sarabande éternelle et l’homme pris dans son tourbillon se doit d’interagir avec elles pour maintenir le miracle de sa vie. Sauver sa vie n’est pourtant pas le sentiment qui s’en dégage. On pourrait presque dire qu’il faut savoir donner sa vie pour qu’elle existe vraiment. Aussi, il n’est pas étonnant de constater que pour tous ces peuples, le prestige et les valeurs morales ont plus d’importance que les aspects matériels. Conséquence incontournable de cette disposition d’esprit, la vie et la mort se côtoient en permanence. L’une et l’autre sont à l’oeuvre en même temps et rien ne servirait à repousser l’une au profit de l’autre, telle la surprenante attitude des peuples premiers pour qui la notion de survie est en elle-même inconcevable.

Le chamanisme est à n’en point douter l’héritier légitime de cette façon ancestrale de penser le monde. Il se propose de plonger au delà de nos sens à la recherche de cette autre partie du monde qui nous échappe. Voyages hallucinatoires, transes extatiques, envoûtements, c’est dans une sorte de « réalité profonde » que se meuvent les chamans. Mais leurs efforts seraient vains, si tout un peuple derrière eux ne se sentait pas concerné. En terre sauvage, il est du ressort de chaque homme, de chaque femme d’aller à la rencontre des signes annonciateurs du monde total. Plus qu’un devoir, cela est devenu le sens de leur vie comme de leur mort. Car cette réalité-là est perçue comme le cadre élargi de la vie, la véritable dimension dans laquelle il faut agir pour orienter le modeste destin de chacun.

source : http://arutam.free.fr/

Publié dans:AMERINDIENS, CO-CREATION, DEVELOPPEMENT, ESPRITS |on 12 septembre, 2015 |Pas de commentaires »

APPRENEZ A ETRE VIVANTS

ETRE VIVANT

Quand chacun connaît la Vérité et l’interprète correctement, n’est-il pas évident que toutes les formes proviennent de la même source ? Ne sommes-nous pas liés indissolublement à Dieu, substance universelle de la pensée ? Ne formons-nous pas tous une grande famille ? Chaque enfant, chaque homme ne fait-il pas partie de cette famille, quelle que soit sa caste ou sa religion ?

Exercez-vous à acquérir une conscience d’enfant.

Visualisez l’Enfant divin en vous-même. Avant de vous endormir, ayez conscience de posséder en vous un corps de joie spirituelle toujours jeune et beau. Pensez à votre intelligence, vos yeux, votre nez, votre bouche, votre peau, et au corps de l’Enfant divin. Tout cela est en vous, spirituel et parfait, dès maintenant, dès ce soir. Réaffirmez ce qui précède en le méditant avant de vous endormir paisiblement. Et le matin, en vous levant, suggestionnez-vous à haute voix en vous disant à vous-même : Eh bien, mon cher X…, il y a un alchimiste divin en toi. Une transmutation nocturne se produit par le pouvoir de ces affirmations. L’Esprit s’épanouit du dedans, sature le corps spirituel, remplit le temple. L’alchimiste intérieur a provoqué la chute des cellules usées et fait apparaître le grain doré de l’épiderme nouveau, perpétuellement jeune et frais. En vérité, la manifestation de l’amour divin c’est l’éternelle jeunesse. Le divin alchimiste est dans mon temple, fabriquant continuellement de nouvelles cellules, jeunes et magnifiques. L’esprit de jeunesse est dans mon temple dans la forme de mon corps divin, et tout va bien.

Om Santi ! Santi ! Santi ! (Paix, paix, paix !)

Apprenez le doux sourire de l’enfant.

Un sourire de l’âme est une détente spirituelle. Un vrai sourire possède une grande beauté. C’est le travail artistique de l’immortel Maître intérieur. Il est bon d’affirmer : « J’envoie de bonnes pensées au monde entier. Qu’il soit heureux et béni. » Avant d’aborder le travail du jour, affirmez qu’il y a en vous une forme parfaite, divine. « Je suis maintenant comme je le désire. J’ai quotidiennement la vision de mon être magnifique, au point d’en insuffler l’expression à mon corps. Je suis un Enfant divin, et Dieu pourvoit à mes besoins maintenant et toujours. »

Apprenez à être vibrant. Affirmez que l’amour infini remplit votre pensée, que sa vie parfaite fait vibrer tout votre corps. Faites que tout soit lumineux et splendide autour de vous. Cultivez l’esprit d’humour. Jouissez des rayons du soleil. Toutes ces citations proviennent de l’enseignement des Siddhas. Leur doctrine est la plus ancienne qui soit connue. Elle date de milliers d’années avant les temps préhistoriques. Avant même que l’homme connût les arts les plus simples de la civilisation, les Siddhas allaient, de-çà de-là, enseignant par la parole et l’exemple la meilleure manière de vivre. Les gouvernements hiérarchiques naquirent de cet enseignement. Mais les chefs s’écartèrent bientôt de la notion que Dieu s’exprimait à travers eux. Ils crurent être eux-mêmes les auteurs des œuvres…

Perdant de vue l’aspect spirituel, et oubliant que tout vient d’une source unique, Dieu, ils se manifestèrent sous un aspect personnel et matériel. Les conceptions personnelles de ces chefs provoquèrent de grands schismes et une extrême diversité de pensées. Tel est pour nous le sens de la Tour de Babel. Tout au long des âges, les Siddhas ont conservé la révélation de la vraie méthode par laquelle Dieu s’exprime à travers tous les hommes et toutes ses créations, se rappelant que Dieu est tout et se manifeste en tout. N’ayant jamais dévié de cette doctrine, ils ont préservé les grands fondements de la Vérité.

Pour rendre le ciel manifeste, sachez qu’il ne contient rien de matériel. Tout y est spirituel. Le ciel est un état de conscience parfait, un monde parfait sur terre, ici et maintenant. Il nous suffit de l’accepter. Il est là, autour de moi, attendant que j’ouvre mon œil intérieur grâce auquel mon corps deviendra lumière. Cette lumière n’est ni celle du soleil ni celle de la lune mais celle du Père, et le Père est là, au plus profond de mon être. Rien n’est matériel, tout est spirituel. Pour réaliser ce monde merveilleux donné par Dieu qui est là, ici et maintenant, il faut le connaître en pensée.

LA VIE DES MAITRES sur le blog de Francesca : http://channelconscience.unblog.fr/

Publié dans:EXERCICES DEVELOPPEMENT, HUMANITE |on 12 septembre, 2015 |Pas de commentaires »

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