Archive pour le 15 août, 2015

La symphonie de la Naissance

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Et ses 2 tempos majeurs

Lors du processus de la naissance, l’enfant va prendre deux décisions fondamentales pour son avenir :
– la décision de vivre pour continuer d’évoluer. Elle enclenche le processus d’accouchement
– la décision de s’engager activement dans la vie.Elle enclenche le processus d’expulsion

Je vais m’appuyer sur la première pour illustrer mes propos.

La décision de vivre


Qu’est-ce que cela représente pour lui ?

Le processus de la naissance s’enclenche lorsque l’enfant prend la décision de naître. Cela se passe, la plupart du temps, lorsque ses poumons et ses reins sont matures et qu’il est prêt à se lancer dans l’aventure de la vie sur Terre. De façon imagée, il se dit : « c’est OK, je suis prêt ! J’y vais. » Et il appuie sur le bouton qui enclenche l’ouverture de la porte.

Si ce temps n’a pas été respecté, l’enfant n’a pas intégré ce « je suis prêt ». Il peut en résulter qu’il se sent toujours bousculer, qu’il attende que d’autres lui disent que c’est le moment, qu’il n’ait pas accès à ses sensations…
Où en êtes-vous par rapport à cette sensation que tout est OK, que vous êtes prêt ?

Jusque-là, le petit enfançon s’est construit dans une matrice, véritable contenant protecteur qui lui a permis de grandir et de se créer. Cette matrice et celle qui le porte sont tout pour lui. Mais il arrive aux limites de cette matrice et, s’il veut continuer de vivre, donc de grandir et d’évoluer, il lui faut quitter celle-ci pour en trouver une plus appropriée. 

Nous passons notre temps à reconstituer des matrices (travail, couple, cercle d’amis, famille…) qui nous permettent de grandir et d’évoluer jusqu’à un certain stade. Quelles sont vos matrices actuellement ? Comment vous sentez-vous dedans :
- Quelles sont celles qui vous permettent encore d’évoluer ? 
- Celles où vous vous êtes installé dans une routine confortable ?
- Celles dans lesquelles vous vous ennuyez ou qui commencent à vous peser ?

Plusieurs choix se présentent alors à lui :

– Décider de vivre et enclencher le processus tout en sachant qu’il ébranle ainsi cette précieuse matrice (donc sa mère). Dans ce cas il écoute son vivant et fait confiance à l’autre dans sa capacité à gérer les secousses qu’il va créer. Le fait de le vivre au moment de sa naissance encourage l’enfant dans ce processus surtout si sa mère s’ouvre et se lance dans l’aventure de l’accouchement.
– Choisir de préserver la matrice (donc sa mère) en se couper de son vivant. Dans ce cas, soit on déclenchera le processus pour lui (artificiellement ou par césarienne), soit il se laissera mourir. Dans ce cas (comme dans le cas où on ne lui laisse pas le temps de sa décision), il n’a pas l’information qu’il peut être acteur et poser sa décision ou il cherchera toujours à épargner l’autre quoi qu’il lui en coûte.

Que faites-vous lorsque vous arrivez à la limite d’une matrice ? Est-ce que :
- Vous vous endormez tranquillement dans cette matrice confortable même si elle est un peu étroite ?
- Vous vous effacez et vous soumettez à tout ou partie de la matrice ?
- Vous explosez tout et cherchez une nouvelle matrice qui sera probablement similaire ?
- Vous vous positionnez avec justesse quitte à ce que l’autre se « cabre » en offrant la possibilité e faire évoluer les choses ?

Je rencontre bien souvent des personnes qui préfèrent se couper de leur vivant plutôt que d’ébranler la matrice par peur de la blesser ou par peur de se lancer dans l’inconnu et de perdre ce contenant rassurant. De quoi ont-ils besoin pour prendre de nouveau cette décision de vivre pour continuer d’évoluer au risque d’ébranler leur matrice ?

Qu’est-ce que cette décision implique profondément ?

Cette décision implique :
– d’être à l’écoute de notre vivant (donc de notre plaisir profond)ou de ce qui nous gêne (résistance, douleur…) lorsque le contenant devient trop étroit. 
– de respecter notre vivant et d’avoir suffisamment foi en nous ainsi qu’en la vie pour nous lancer dans l’inconnu.
– d’accepter l’idée d’ébranler ce qui constitue la matrice (travail, couple, cercle d’amis, famille) au risque de les blesser voire de les perdre. 
– de faire confiance à cette matrice dans sa capacité à se mettre en mouvement pour grandir elle aussi et évoluer.

L’idée n’est pas de détruire la matrice mais bien d’aller au-delà pour grandir. Lors de la naissance, l’enfant, par sa décision donne la possibilité à sa mère de grandir et d’évoluer. Il n’est pas responsable de la manière dont sa mère va se lancer dans cette aventure : si elle s’ouvre ce sera simple, si elle résiste ce sera compliqué. S’il n’ose pas la bousculer, il ne lui donne pas cette possibilité de se mettre en mouvement. 

Il en est de même dans notre quotidien, à chaque fois que nous faisons des concessions pour ne pas perturber l’autre, pour ne pas le blesser… Nous risquons de ne pas lui donner une occasion de grandir. C’est ce qui se passe bien souvent dans les couples : soit nous faisons avec (nous nous laissons étouffer par cette matrice), soit nous explosons le couple (donc nous évitons le passage qui nous permet de grandir et risquons de reconstituer une matrice similaire avec des situations qui se répètent), soit nous nous positionnons et donnons au couple la possibilité de grandir.

Ainsi, la manière dont nous avons été soutenu ou simplement respecté dans cette décision de vivre influence bien des attitudes que nous avons dans notre quotidien.

Conclusion
Plus nous accompagnerons en conscience la vie de l’être qui va venir, plus nous l’accueillerons avec une noble qualité de présence, plus la vie qu’il va construire sera l’expression de ce qu’il a reçu à ce moment précieux. Ne va-t-il pas construire le monde dans lequel nous allons vivre demain ? 

En remettant à jour ces passages dans notre mémoire cellulaire, nous transformons ce qui nous a manqué afin de nous l’apporter aujourd’hui. Ainsi les enfants d’aujourd’hui, que ce soit les nôtres ou ceux que nous croisons sur notre chemin, pourront s’appuyer sur nous pour déployer leurs ailes. N’avez-vous jamais remarqué la puissance de ce regard que les jeunes enfants posent sur nous : ils téléchargent l’information de ce que nous avons transformer. Ils cherchent en nous le fait que c’est possible ! C’est possible de vivre dans un corps humain en rayonnant la puissance de son être essentiel.

Maïtie Trélaün
Sage-femme, auteur et praticienne en coaching thérapeutique www.naitre-femme.com

Publié dans:DEVELOPPEMENT, ENFANTS |on 15 août, 2015 |Pas de commentaires »

S’accorder aux cycles naturels

 

« Les quatre saisons changent et se transforment continuellement l’une en l’autre. C’est ainsi qu’elles peuvent accomplir la durée du temps » « Yi King », hexagramme 32

yi-king-tableau-des-hexagrammes 1

Toute chose vivante est soumise à des cycles de destruction et de régénération. Les événements n’échappent pas à cette loi de la mutation : chaque aventure de la vie a ses propres temps d’action et d’immobilisation. La thérapeute américaine Diane Dreher, auteur deThe Tao of Womanhood (Quill, New York) affirme que « la sagesse, c’est de savoir reconnaître la fin d’un cycle, de ne pas se battre contre l’incontournable et de savoir quand bouger ». Dans la journée, par exemple, à quelle heure nous sentons-nous au top de notre énergie ? A quel moment décline-t-elle ? Selon Diane Dreher, nous sommes plongés dans la confusion quand nous avons négligé de repérer à quel moment de son cycle en est telle ou telle relation affective ou situation professionnelle qui nous pose problème. Le tao peut alors se faire réconfortant puisqu’il nous chuchote à l’oreille : « Il n’y a qu’une chose qui ne change pas, c’est que tout change tout le temps. »

Résoudre les oppositions

« Sous la pluie, voir le soleil brillant. Dans les flammes, boire à la source fraîche », Anonyme

Pour nous cartésiens, qui pensons en termes de bien ou mal, noir ou blanc, le tao permet de délier les conflits cornéliens qui nous emprisonnent. « Le un se divise toujours en deux » : toute situation se déliera à un moment en une situation yin et une situation yang, rien dans la vie n’est univoque. Le tao nous propose donc de pratiquer la double vision. William Martin, auteur d’un bréviaire taoïste à l’usage des parents d’aujourd’hui (Parents’s Tao Te King - Marlowe and Company, New York), invite à prendre en compte cette dialectique des antagonismes dans l’éducation d’un enfant : « Si vous voulez que vos enfants soient généreux, vous devez d’abord les autoriser à être égoïstes. Si vous voulez qu’ils soient disciplinés, vous devez d’abord les laisser être spontanés. […] Une qualité ne peut être pleinement apprise sans la pleine compréhension de son opposé. »

La_Rebeyrolle,_(Creuse,_Fr),_sur_le_chemin_de_St.jacques

Vivre l’acte sexuel comme un puissant échange énergétique

« Pendant l’amour, l’homme prend le yin qui lui manque et la femme, le yang dont elle a besoin », Gérard Edde

Aujourd’hui, le « tao sexuel » apparaît comme une invitation à l’extase perpétuelle. En réalité, si les ermites du VIe siècle avant J-C ont mis au point ces techniques sophistiquées d’union sexuelle – qu’ils pratiquaient avec des prostituées et suivant un calendrier très précis –, c’était avant tout pour purifier leur énergie vitale. Rien de romantique donc, dans cette pratique qui, comme le qi gong ou la méditation, a pour but essentiel de favoriser l’union avec le tao : « La maîtrise et la rigueur nécessaires aux amants étaient liées à leur manque de passion amoureuse », analyse Gérard Edde. L’acte sexuel est vécu comme un puissant moment d’échange énergétique, ayant à ce titre des répercussions sur toute la vie : « Lorsque votre énergie sexuelle circule librement dans tout le corps (et pas seulement dans les parties génitales), vous vous sentez plus élevé spirituellement et davantage connecté à vos impulsions », déclare Doctor Barefoot.

Apprendre à « nourrir la vie »

« Les hommes d’autrefois respiraient profondément jusqu’aux talons », Tchouang Tseu

Les premiers taoïstes, qui affirmaient leur désir d’atteindre l’immortalité, ont mis au point des centaines de techniques de régénération interne. Ces pratiques millénaires n’ont pas bougé d’un pouce. Vivre dans le tao, à notre époque, revient encore à prendre conscience de l’énergie vitale qui est en soi et à la faire fructifier grâce à ces techniques raffinées : taï-chi, qi gong (les « gymnastiques de santé »), massages taoïstes, médecine chinoise préventive, acupuncture, respiration énergétique, etc. Aujourd’hui, les cours permettant de s’initier fourmillent. Mais n’oublions pas le défi essentiel sur lequel elles ont été conçues : chacun doit savoir se régénérer, et devenir ainsi de plus en plus autonome. A chacun son tao, donc.

Confucius remis en question

Le taoïsme est un courant philosophique né dans le sud de la Chine au VIe siècle avant J-C. La doctrine de Confucius avait alors le monopole en matière de pensée. Concernant aussi bien les mœurs que la politique, cet ordre établi du « bien pensant » fut remis en question par Lao Tseu (Vieille Oreille longue). Ancien conseiller de la cour royale, celui-ci refusa de cautionner plus longtemps le pouvoir impérial qu’il jugeait décadent, quitta la société et entreprit un voyage au cours duquel il écrivit le “Tao Te King” (“Le Livre de la voie et de la vertu”). Ce texte fondateur déroulant les préceptes clés de la philosophie taoïste est un recueil de maximes, d’aphorismes et de dictons, divisé en quatre-vingt-un chapitres. Les deux autres pères du taoïsme sont Tchouang Tseu et Lie Yukou.

 

A lire aussi

Les leçons de vie du tao  Si cette voie spirituelle séduit de plus en plus en Occident, c’est sans doute parce qu’elle répond avec simplicité et modernité à nos aspirations existentielles (…).

 

Publié dans:NATURE, SEXUALITE |on 15 août, 2015 |Pas de commentaires »

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