Pour atteindre l’Amour spirituel
L’accès au plan de la sensibilité, qui mérite respect, est souvent paré d’une dimension paradisiaque et relativement illusoire. Il peut être abordé soit de l’inférieur-extérieur, soit de l’intérieur-supérieur.
Evidemment, la gestion en sera totalement différente. Ce qui est erroné dans la démarche de la plupart des gens et dans ce qui est présenté communément dans la société, c’est qu’en réalité les gens partent d’un monde complètement éclaté et matérialiste et se dirigent vers une dimension plus subtile. Ils ont parfois la chance d’atteindre un moment d’âme et d’émotion intense, qui leur donne effectivement une ouverture vers autre chose, une dimension plus sensible, plus subtile, un élan d’amour.
On tombe amoureux, on vit des moments extatiques frémissants, à la limite de la plus étonnante vibration qui soit dans l’être, et on pense qu’on est arrivé au summum du summum. On poursuit l’atteinte de ce summum de la relation humaine comme étant le pinacle de ce qu’on peut rencontrer de plus intéressant dans la vie. C’est tout à fait exact, mais c’est traité d’une manière complètement erronée. Malheureusement, les gens poursuivent l’atteinte de ce circuit et l’atteignent brièvement.
En réalité, il y a l’extériorité et il y a la possibilité de rapatriement de cette extériorité vers un foyer de recentralisation qui est l’objet de son amour. Quand vous trouvez un être qui a un magnétisme particulier, suffisamment attractif pour recentraliser votre extériorité, et qui a un type de présentation formelle ou énergétique qui résonne avec des archétypes de structure que vous portez en vous ou des résonances interdimensionnelles, il est certain que vous voyagez de l’extériorité vers une zone intermédiaire, entre l’extériorité et l’intériorité, donc, entre le formel matériel et l’antimatériel. C’est cette zone intermédiaire qui est effectivement le plan d e l’âme.
Ce qui est triste, le plus souvent, c’est que les êtres vivent ce moment fantastique qui les rapproche de l’âme, s’y arrêtent et ne vont pas plus loin. Ils vivent leur état d’amour. Ils ont eu leur petite émotion, ils s’attirent mutuellement, ils se rapprochent, ils s’accouplent parfois, ils éjaculent ensemble et ils s’extériorisent à nouveau en fabriquant un enfant du côté de la matière. Ils s’arrêtent à cet élan, qui les fait se rapatrier dans la zone intermédiaire et qui devait être une étape pour les faire avancer en direction de l’essence intérieure, l’axe de numération unitaire, pour rejoindre l’esprit supérieur.
Disons qu’ils sont un petit peu sortis de la matière, ils ont fait un petit voyage spatial jusque dans la zone intermédiaire, ils ont eu leur petite émotion romantique. On en a fait de grandes symphonies, on en a fait des pièces de théâtre, on en a fait des ouvrages sans nombre ; on fait un petit tour, on ressort vers l’extérieur et à nouveau on replonge dans la matière. Ce genre d’échange romantique peut être considéré comme assez litigieux parce que c’est une espérance du ciel, alors que c’est en fait un peu une escroquerie. On y va, et puis on se fait avoir encore plus profond, en finale, par une matérialisation.
La démarche qu’il faudrait plutôt envisager serait de se diriger vers cette zone intermédiaire, de rechercher cette possibilité d’élan et de rencontre avec le plan de l’âme, puis de continuer sur cet élan jusqu’à l’essence interne, jusqu’à l’axe de l’esprit, et là, trouver la centralisation interne qui permet de rejoindre l’esprit, la conscience supérieure et un amour spirituel pour la conscience supérieure.
Amour spirituel, c’est-à-dire amour intérieur à la conscience, alors que l’amour de sensibilité, de sensiblerie intermédiaire, est un amour extérieur à la conscience. Quand vous avez rejoint la conscience de contrôle entre la matière et l’antimatière, qui est un état très particulier, vous avez effectivement une vision instantanée du rapport entre la matière et l’antimatière. Vous savez que, physiquement, quand on réunit un proton et un antiproton, il se dégage une très importante énergie. Le rapport de matière et d’antimatière dégage beaucoup d’énergie.
L’amour intérieur est un rapprochement maîtrisé par la conscience entre un proton et un antiproton. A ce moment-là, il se dégage une énergie interne à l’opération qui est entièrement contrôlée par le système de conscience. Si on réussit cette opération, alors et alors seulement on peut envisager, si on a beaucoup de cette énergie de centralisation, de créer une aura autour de cette centralisation de conscience parfaitement maîtresse de la situation.
On peu créer une aura autour, qui va être une sensibilité, un amour romantique, un amour très délicieux, un respect très fin de l’autre, une délicatesse d’âme, mais complètement vécus à partir de l’intérieur. Si vous avez une force de centralisation intérieure, vous pouvez vous permettre d’être gentil. Il y a des gens qui disent ; « Ah non, non, il ne faut pas être gentil parce que, de toute façon on se fait marcher sur les pieds » etc. Ce sont des faibles.
Ceux qui sont vraiment forts, qui ont une très grande force de recentralisation, peuvent se permettre d’être gentils. Il faut être très fort pour pouvoir être gentil, parce que c’est une aura autour de la force. Il faut avoir une très forte centralisation à l’intérieur pour se permettre d’avoir une aura de gentillesse autour de soi. Il faut avoir une très forte liaison à la vérité, à la maîtrise, pour pouvoir se permettre d’aimer avec sensibilité, avec élan et spontanéité.
Il faut être très fort à l’intérieur.
Francesca du Forum « La Vie Devant Soi » : http://devantsoi.forumgratuit.org/
