Archive pour le 14 mai, 2015

L’effet des mauvaises pensées

 

     mauvaises penséesLes suggestions ou les mauvaises pensées d’un méchant compagnon sont semblables à la piqûre d’un insecte dans une feuille de chêne. Cette piqûre provoque la naissance d’une noix de galle lorsque la feuille est arrivée à maturité. Un serpent ne se fait pas de mal à lui-même en s’inoculant son propre poison, mais d’autres créatures inoffensives en sont affectées. Ainsi, un homme porté au mal a déjà le poison du péché en lui, de sorte que l’influence empoisonnée du méchant lui fait moins de mal qu’à un homme bien disposé.

     L’upas de l’arbre antjar ou anchar de Java ou le lierre empoisonné d’Amérique produisent une sorte d’huile ou de suc nocifs qui, emportés par le vent, propagent des maladies dangereuses et des épidémies dévastatrices dans les pays situés dans le rayon d’action de ces poisons. Ainsi, sans qu’on s’en rende compte, l’effet mauvais et empoisonné de la vie d’hommes méchants se répand autour d’eux, provoquant chez beaucoup des maladies spirituelles et la mort.

     On a observé que les insectes qui percent les troncs les plus épais et les vers marins qui perforent les pierres, sont extrêmement mous et délicats ; pourtant avec le temps, ils détruisent entièrement le bois le plus dur ainsi que les pierres. De même, si nous ne veillons pas et si, avec le secours de Dieu, nous ne chassons pas les mauvaises pensées et les mauvaises habitudes qui souvent nous semblent peu importantes, elles rongent notre vie spirituelle au point de n’en laisser que l’apparence. Les reptiles et les insectes nuisibles comme les serpents venimeux et les scorpions, attaquent et blessent, injectant dans les blessures qu’ils ont faites le poison sécrété par leurs glandes, causant ainsi la souffrance et la mort. Les mouches et la vermine ne sont pas tenues pour aussi dangereuses. alors qu’en réalité, elles provoquent la mort en transmettant les germes de maladies qu’elles répandent partout. De même, nous ne rangeons pas au nombre des criminels dangereux des hommes qui, pourtant, sans qu’on le remarque, sont tout aussi redoutables, car ils propagent autour d’eux, avec leur langue qui n’a pas été bridée, le poison de doctrines morbides.

     Certains insectes réussissent à se percer un chemin dans un fruit encore vert où ils déposent leurs oeufs. A mesure que le fruit se développe, le trou se referme à l’extérieur. Les oeufs éclosent et les petites chenilles se mettent à manger le fruit. A l’extérieur il n’en paraît rien, le fruit semble mûr, il est tentant, mais à l’intérieur il est vide et n’a aucune valeur. De même, les idées et les habitudes coupables que nous contractons dans notre enfance et dans notre jeunesse se développent progressivement et produisent au plus profond de notre âme la corruption de notre nature morale. 1l est donc absolument nécessaire que dès notre plus tendre enfance nous soyons sur nos gardes à l’égard du péché qui déprave notre nature.

     Au Mexique, il existe une sorte de fève nommée le grain dansant. Dès que les rayons du soleil la touchent, elle commence à se tordre et à tourner jusqu’à ce qu’elle trouve l’ombre d’une pierre ou d’un buisson. Cet étrange phénomène s’explique par la présence d’un insecte qui s’est introduit dans la fève, s’en est nourri et n’en a laissé que la cosse. Lorsque la chaleur du soleil l’atteint, l’insecte s’efforce de sortir de la fève et tourne continuellement dans la cosse jusqu’à ce qu’ayant atteint l’ombre, la fraîcheur met un terme à son agitation. De la même manière, lorsque des pensées et des désirs mauvais entrent dans le cœur de l’homme et que le soleil de justice répand sa lumière sur la vie impure d’un pécheur, celui-ci est troublé et cherche à se réfugier dans les ténèbres où les rayons divins ne luisent pas , ainsi il vit dans les ténèbres du dehors et ne jouit plus de la lumière et de la chaleur divines.

     Dieu ayant fait l’homme à sa propre image, il n’y a rien qui puisse gêner celui-ci s’il remplit cette seule condition que, dans l’usage de sa libre volonté, il ne tombe dans le péché. Nous ne faisons aucun tort à Dieu en péchant, mais nous nous en faisons à nous-mêmes et à ceux qui nous sont apparentés. Le Dieu d’amour désire que nous soyons sauvés du péché sous toutes ses formes afin que nous puissions jouir de sa communion. Le péché nous exclut de cette sainte union avec Dieu. Entre individus, les relations sont si étroites que le mal dont nous souffrons fait souffrir les autres et le mal des autres nous fait souffrir. Il n’a jamais été et il ne sera jamais possible de commettre le mal sans que d’autres en souffrent. A un degré quelconque les hommes sont affectés par le bien ou le mal que nous faisons, c’est pourquoi le résultat de la repentance doit être de nous amener à nous abstenir d’actes nuisibles à nous et aux autres par le secours et la grâce de Dieu, de faire comme Zachée, qui répara le mal qu’il pouvait avoir commis (Luc XIX, 8 à 10)

Extrait de Méditations sur différents aspects de la vie spirituelle par le SADHOU SUNDAR SINGH

Publié dans:PENSEE |on 14 mai, 2015 |Pas de commentaires »

La signification de l’art

 

CathedralCertes, une oeuvre d’art est avant tout une oeuvre d’imagination ; mais l’imagination chez l’artiste offre ce trait distinctif d’être créatrice de symboles et c’est précisément ce symbolisme qui donne à l’oeuvre d’art son sens profond et sa valeur propre. Sans doute, la création imaginative et sociale ; et l’on peut suivre son développement depuis les époques primitives où se sont formés les mythes populaires jusqu’aux temps modernes où triomphe la mécanique industrielle. Mais, si l’on doit admettre avec la psychologie contemporaine  que la fonction essentielle de l’imagination créatrice est de transformer toutes les perceptions en évocations sur la base d’analogies dont le choix est réglé par des facteurs d’ordre émotionnel, il faut reconnaître que cette faculté d’évocation ne trouve nulle part un terrain aussi propice à ses inventions que chez l’artiste.

     Ce n’est pas seulement parce que dans l’âme de l’artiste le rôle joué par le sentiment est prépondérant et dominateur ; c’est surtout parce que chez lui le sentiment est affranchi du besoin, du désir, de tout but égoïste et intéressé : il déborde le cadre de l’étroite individualité humaine pour se mettre en harmonie avec la Nature tout entière. L’âme de l’artiste vibre à l’unisson de tout ce qui vit, pense et souffre dans l’Univers et, ainsi, elle entre en relation immédiate avec l’essence intime et profonde des choses. Aussi les images concrètes qui constituent, les matériaux de l’imagination reproductive se transforment-elles dans le génie créateur de l’artiste, par une sorte de chimie mentale mystérieusement subtile, en des images symboliques, où s’expriment, non plus des sensations affaiblies et des souvenirs, mais des formes nouvelles et originales, représentatives ,de l’Idée et dont la signification acquiert de ce fait une portée universelle. Dans la création esthétique l’Idée se revêt d’images pour devenir symbole.

     Ce symbolisme des images, qui atteint dans l’art sa plus haute puissance, est déjà manifeste dans les mythes des civilisations primitives. Le mythe est le premier essai d’une forme de l’activité spirituelle qui, avec le développement de l’imagination créatrice, engendra les polythéismes et les philosophies. S’il nous apparaît à l’origine, confine un produit spécifiquement indigène, où l’âme populaire expose sans contrôle l’état de ses connaissances et la diversité de ses aspirations, il ne tarde pas à s’enrichir des résultats acquis par le progrès de la culture, et, grâce à une appropriation d’ordre esthétique qui est l’oeuvre de l’imagination créatrice, son réalisme spontané et naïf fait bientôt place à des représentations nouvelles et plus complexes qui tendent à substituer au simple mythe le pur symbole.

     Ce symbolisme, en se rationalisant, donnera naissance aux philosophies où il se revêtira, non plus d’images, mais de concepts, pour s’effacer finalement devant les exigences de l’intelligence abstraite ; mais il gardera dans les religions sa pleine valeur, confine s’il était l’équivalent de la réalité absolue. Aussi les religions restent-elles plus attachées que les philosophies aux formes de l’imagination créatrice. Alors que les philosophies réussiront, avec l’aide du mouvement scientifique, à se dégager de tout symbolisme pour ne plus parler que le langage de la raison pure, les religions continueront à y puiser la sève de leur vitalité. C’est dans ce symbolisme même que réside le principe de leur fécondité spirituelle ; et elles ont décliné, toutes les fois qu’elles ont essayé de s’en passer. Mais n’est-ce pas en même temps reconnaître qu’il y a dans l’essence de la religion un élément esthétique qui a sa source dans une création imaginative ? Et, s’il en est ainsi, ne sommes-nous pas, d’un autre côté, autorisés à chercher dans une inspiration religieuse la, condition première de toutes les grandes productions artistiques ?

     Tolstoï a pu dire sans exagération que la véritable destination de l’art est « de transporter une conception religieuse du domaine de la raison dans le domaine du sentiment, de conduire ainsi les hommes vers le bonheur, vers la vie, vers cette union et cette perfection que leur recommande leur conscience religieuse » . Guillaume Dubufe déclare pareillement que « jusqu’à présent et jusqu’à nouvel ordre pas une grandeur artistique n’a pu être isolée d’une idée divine » . William James estime à son tour que « la poésie et la musique n’ont d’intérêt et de valeur que si elles nous ouvrent les vagues perspectives d’une vie qui prolonge la nôtre, nous attire et se dérobe sans cesse ». « Cette sensibilité mystique, ajoute-t-il, est la condition nécessaire pour jouir de l’éternelle révélation de l’art ».  On peut poser en fait que l’art véritable, s’il ne se met pas lui-même au service d’un idéal religieux déjà établi, renferme dans son essence les éléments d’une religion nouvelle. C’est au mouvement de rénovation catholique inauguré par St François d’Assise qu’il faut rattacher la magnifique floraison de l’art italien à l’époque de la Renaissance. Par contre, le drame Wagnérien, du Vaisseau fantôme à Parsifal, enseigne une théorie de la théorie de la rédemption qui n’est pas moins bouddhiste que chrétienne et, enfin de compte, se suffit à elle-même en dehors de tout dogme et de toute confession religieuse. L’art nous apparaît ainsi dans son principe comme une représentation symbolique, issue d’une inspiration religieuse.

     Déjà Schopenhauer avait noté les multiples affinités qui rapprochent ces deux modes de l’activité humaine ; Richard WAGNER, à son tour, a traité le problème avec l’autorité que confère à son témoignage son labeur d’artiste. Selon lui, la religion ne fut pas autre chose, à l’origine, qu’une collection de Mythes par lesquels l’imagination populaire après avoir divinisé les forces redoutables et encore inexpliquées de la Nature, revêtit ces dieux nouveaux de formes humaines et leur inventa une histoire et des destinées. La genèse de la religion est due ainsi, en partie, à une faculté de création artistique que l’on retrouve à l’aurore de toutes les civilisations, alors que la pensée de l’homme ne conçoit rien que par images. Lorsque, dans la suite, le mythe, détaché de sa racine populaire et vivante, eût dégénéré en allégorie abstraite, vide de tout contenu psychologique et inaccessible au pur sentiment, le prêtre s’en empara pour l’imposer comme fondement de la croyance et l’ériger en dogme absolu : le mythe perdait à la fois, de ce fait, sa raison d’être et son sens profond.

     C’est à l’art qu’il devait être réservé, par la logique même des choses, de lui rendre son orientation primitive ; mais en transposant dans l’idéal l’expression originelle du mythe religieux, l’art convertit celui-ci en un symbole dont l’éternelle vérité vaut désormais pour tous les siècles et pour tous les hommes ; et, en même temps, cette idéalisation, alimentée au foyer même de l’imagination populaire, constitue pour l’art un élément nouveau d’invention puissante et féconde. Sous l’inspiration du symbolisme religieux, l’art acquiert une haute signification qui l’élève au-dessus des étroites limites du phénomène et lui ouvre l’accès à un monde supérieur, plus noble et plus pur, où la beauté esthétique reçoit finalement sa suprême consécration. Aussi WAGNER ne craint-il pas d’affirmer que la « faculté de créer l’idéal , qui caractérise l’essence de tout art véritable, a décliné chaque fois que l’artiste s’est éloigné de tout contact avec la religion ; et il conclut qu’un art qui n’est pas directement issu de ce symbolisme ne peut subsister qu’à la condition de valoir par lui-même comme un « acte religieux » et d’exprimer dans une forme immédiatement perceptible à l’intuition l’ardente aspiration de l’humanité à la rédemption libératrice : telle est précisément la musique, qui, dans un langage nouveau et profond, nous apporte plus parfaitement que tout autre oeuvre d’art, une révélation directe de l’essence intime de l’être. 

Extrait des ŒUVRES DE GABRIEL HUAN

Publié dans:ARTISTES PEINTRES |on 14 mai, 2015 |Pas de commentaires »

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