Informer et activer son ADN
Sans doute peut-il sembler étrange d’évoquer l’ADN dans un sujet consacré aux pensées, aux émotions et à la danse. Nous allons voir qu’il n’en est rien.
A une époque où tous ses collègues s’occupaient principalement du développement du projet de séquençage du génome humain et essayaient de savoir comment les gènes contrôlent les cellules, le docteur en biologie Bruce Lipton a, lui, choisi une autre voie et, en travaillant dès 1976 sur la culture des cellules-souches, il a étudié l’influence de l’environnement sur l’expression de la cellule. Il lui est apparu que le destin des cellules est contrôlé d’abord et avant tout par l’environnement dans lequel elles se trouvent.
De son propre aveu, ce fut une révolution et même un viol de ce qu’il appelle le dogme central, pilier de la biomédecine d’aujourd’hui, selon lequel le flux de l’information en biologie va de l’ADN à l’ARN jusqu’à la protéine. Et comme, toujours selon ce dogme, notre corps est formé de protéines, qui sont elles-mêmes codées par l’ADN, il en résulte que notre sort dans la vie est déterminé par les gènes que nous recevons dès notre conception. Vu sous cet angle, nous ne pouvons qu’être victimes de notre hérédité puisque nous ne choisissons pas nos gènes et que nous ne pouvons pas les changer. Le message de la science conventionnelle est donc que nous ne contrôlons pas notre vie et que nous pouvons toujours être victimes d’un mauvais gène.
Bruce Lipton pense que ce concept est totalement faux car il repose sur la physique newtonnienne s’exprimant dans la médecine.
Pour la physique quantique au contraire, qui s’intéresse aux particules, le fondement de l’univers n’est pas l’univers physique et mécanique mais une énergie invisible appelée champ. Elle affirme que c’est le champ qui contrôle la biologie. Einstein dit même que « le champ est l’âme qui gouverne l’action des particules ». Autrement dit, ce sont des forces invisibles qui donnent forme à la matière. En ce qui nous concerne, nous sommes certes des corps physiques mais nous baignons dans des champs magnétiques. Aussi, pour savoir pourquoi le corps est en bonne ou mauvaise santé, ce n’est pas seulement le corps qu’il faut comprendre mais aussi les forces invisibles qui le traversent, ce champ invisible que Max Planck a appelé la matrice. Étonnant, non ? C’est comme si, en définitive, la science n’avait rien fait d’autre, depuis quelques décennies, que d’introduire, réintroduire, enfin ! … un concept spirituel, celui des forces invisibles, dans le monde physique.
Non moins étonnant est le rapport que l’on peut établir entre la danse et la physique quantique. Participant, encore débutante, à mes premiers stages avec Malkovsky, je ne comprenais pas pourquoi il répétait sans cesse que ce que nous faisions avec lui (nos gestes, nos mouvements, nos pensées, nos émotions) influençait positivement les milliards de cellules de notre corps. Je ne comprenais pas à cette époque la relation qu’il pouvait y avoir entre le fait de faire rebondir une balle ou de la lancer en l’air, de tourner sur soi en dessinant des spirales, de tracer des courbes et des ellipses dans l’espace et les milliards de cellules qui constituent mon corps. Malkovsky avait, lui, saisi le rôle de la pensée, des émotions et de l’environnement sur l’être humain. Même si les probabilités qu’il ait connu la physique quantique à cette époque sont faibles, il devait savoir intuitivement que tous ces jeux servant de base au vocabulaire d’une danse, qu’il voulait libérée des codes de la danse classique permettent justement de se connecter à toutes les forces invisibles qui circulent dans la matrice, créent et animent les formes du vivant afin qu’elles puissent à nouveau influencer positivement nos cellules.
Par ailleurs, ce n’est sans doute pas un hasard si les cellules du corps ont une forme circulaire et l’ADN une forme de double hélice. Ainsi, lorsqu’en dansant on dessine ces figures, elles génèrent ce que l’on appelle des ondes de forme et il se produit un phénomène de résonance entre les formes identiques présentes dans le corps (microcosme) et celles de l’univers (macrocosme). Une telle résonance met alors les deux univers en cohérence et harmonise toutes les composantes du microcosme qu’est le corps avec le macrocosme. C’est en effet en se reliant de cette façon aux forces qui structurent et animent le vivant que l’être humain se met sous les influences les plus positives, donc bénéfiques pour lui. Agissant comme un baume apaisant, elles contrebalancent en lui les influences négatives que le subconscient et l’environnement familial ou sociétal sont susceptibles d’exercer. On peut noter que plus il y a de danseurs qui dansent ensemble, plus le ressenti est fort pour chacun car toutes les énergies micro-vibratoires créent une synergie, en l’occurrence ici un champ positif.
Le biologiste français Etienne Guillé rappelle lui aussi qu’il existe une catégorie d’ADN qui n’est ni l’ADN structurel servant à créer les cellules des différents éléments du corps ni celui qui sert à les faire fonctionner. Pour la plupart des scientifiques, cet ADN est une énigme et ils ne savent pas à quoi il sert mais Etienne Guillé pense qu’il donne une ouverture prodigieuse vers les différentes facettes du champ des forces cosmiques, source inépuisable de forces vives. Il affirme que, lorsque le contact s’établit avec le champ, on observe un véritable retournement du mode de fonctionnement de l’être humain. Il décrit les séquences de cet ADN comme participant alors à un ballet (oui !…).
L’être humain a donc le choix : soit vivre dans l’inconscience, c’est-à-dire (subir) sous la double influence de son subconscient et de son environnement immédiat (lesquels, rappelons-le, souvent responsables de malaises et de stress) et risquer de se maintenir sous des influences perturbantes et nocives susceptibles d’endommager les autres ADN et d’engendrer des maladies, soit entrer en contact avec la matrice, ce champ constitué par les forces invisibles qui modèlent l’univers, et laisser constamment la vie entrer en lui.
La danse Malkovsvsky mérite d’être essayée car elle donne l’opportunité à la fois de reprogrammer son subconscient en agissant sur l’interface qu’est le corps et de se connecter au champ des forces cosmiques, inépuisable source de vie.
Anne-Marie Bruyant
Professeur de Danse Libre, Mezy-sur-Seine, France
www.danse-libre.com
Anne-Marie Bruyant est l’auteure du livre « La danse libre, sur les traces d’Isadora Duncan et François Malkovsky« , éd. Ch. Rolland
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