Terra Nostra : hommage

 

images (8)Imaginez les sons qui vous parviennent depuis une vieille demeure en pierre, derrière une lourde porte de bois entrouverte : des cliquetis, le bruit d’une scie, et une douce musique qui s’élève dans les airs, au rythme des tambours. Imaginez également les odeurs, la sciure du bois, la cire, les vieilles pierres qui constituent les murs de la pièce… Si vous poussez la porte, vos yeux se poseront sur un Atelier modeste. Au centre trône une table usée par les années, remplie de perles et de breloques, de baguettes, de pierres et d’autres merveilles. Au mur, des dizaines d’étagères pleines à craquer de coffrets et de tissus qui se soutiennent les uns aux autres. Là bas, tout au fond, il y a une   bibliothèque, dont les planches courbent sous le poids des livres accumulés depuis si longtemps. Chacun d’eux contient un rêve, un souffle, un murmure, une idée. Et même lorsque les tambours s’arrêtent, la Magie est encore là.» S’il fallait décrire Terra Nostra tel qu’il se présente dans ma tête,  s’il m’était demandé de vous faire ressentir ces images, ces sensations qui emplissent mon esprit, c’est ainsi que je le ferais, jamais autrement. «Terra Nostra», «Notre Terre» en français, est mon atelier d’artisanat Païen, un espace de partage quotidien et d’expérimentations créatives. Pourquoi ce nom ? Tout simplement parce qu’il évoque la Terre, bien entendu, Celle qui est à la base de tout, Gaïa, celle qui soutient nos pas jour après jour malgré nos erreurs et sans laquelle nous ne serions pas là aujourd’hui… Elle représente pour moi l’Energie primordiale, la Déesse au dessus des Dieux – s’il fallait la personnifier ; je ne connais rien de plus puissant, de plus enivrant ni de plus inspirant que sa force et son énergie.

Il faut la respecter, lui rendre hommage pour les cadeaux qu’elle nous offre. Parmi ces cadeaux se trouvent justement les matières naturelles avec lesquelles je travaille jour après jour : mes matériaux de prédilection sont la pierre et le bois, mais également les plumes, l’écorce, que je ramasse avec bonheur lors de mes balades en forêt. Enfiler des perles, pyrograver un symbole, poncer du bois, dessiner… Ce sont autant d’actes qui sont tout sauf dénués de sens.

En créant, on se concentre non seulement sur ce que l’on cherche à réaliser, sur la cohésion  d’ensemble, les matières et les teintes, les reflets et les formes, mais aussi sur soi. Plus longue est la création, plus longue est la réflexion. Il ne s’agit pas juste d’assembler trois pierres ensembles parce que-c’est-cool-et-hop-voila-c’est-fait, non, bien au contraire !

On met toujours un peu de soi dans ce que l’on fait, peu importe ce que l’on fait, comment on le fait et pourquoi on le fait. Et on prend le temps de réfléchir. Parfois, notre esprit divague, on pense à autre chose, on se remémore des faits, des gens, des images ou des paroles, et puis on revient à ce que l’on a entre les mains, on constate, on évolue, on change des éléments, tant sur le bijou/objet/autre que dans notre propre cheminement. On se met en relation avec ce en quoi nous croyons au plus profond de nous-mêmes et, parfois, en y mettant le coeur nécessaire, il est possible de percevoir un peu de cette énergie, de cette force qui anime nos croyances.

«Terra Nostra», c’est aussi un nom plein de mystère, élément qui, selon moi, manque trop souvent à nos vies quotidiennes, happées par la société d’aujourd’hui. Nous ne prenons plus le temps de rêver. Une fois tombés dans l’âge adulte, il nous est demandé de devenir raisonnable, d’oublier les contes de fées pour se concentrer sur la rentabilité, le marketing. Il faut consommer, consommer, consommer encore… Alors, une once de mystère, un peu de fantaisie, quelques gouttes de rêverie au milieu de tout ceci, ça ne fait pas de mal !

1Je me suis lancée dans l’aventure créative il y a maintenant plus d’un an. Après avoir crée depuis ma plus tendre enfance aux côtés de ma famille, qui m’a appris énormément, j’ai décidé d’allier ma spiritualité aux travaux manuels car j’ai la conviction que l’un ne va pas sans l’autre. Créer, c’est faire le lien entre Ciel et Terre, c’est relier esprit et matière, pour que l’un soit le résultat de l’autre et vice versa. Pendant un an, donc, j’ai partagé mes créations sur un blog, rencontré des gens fabuleux avec qui il m’a été donné de faire un petit bout de chemin. En un an de création, à savoir 365 jours de réflexion, de découvertes et d’échanges, beaucoup de choses se sont passées et ont changé tout naturellement en moi et autour de moi. Il y a quelques mois, je me suis retrouvée à la croisée des chemins, et j’ai dû faire un choix décisif pour la suite de ma vie. Je venais de finir mes études de graphisme/webdesign, mon contrat de travail avait touché à sa fin, et les offres dans mon domaine ne pullulaient pas trop (et ce n’est d’ailleurs toujours pas le cas…). Ainsi, un cycle se terminait pour laisser place à un autre et j’ai pris le temps de faire le bilan. Qu’est-ce que je voulais faire de ma vie ? Pour quoi étais-je réellement faite ? J’ai toujours aimé le graphisme, et j’aime toujours ce métier pour lequel j’ai été formée. Ce qui ne me plaît pas, en revanche, c’est tout ce qui l’entoure, ce brouillard informe et nauséabond d’hypocrisie, de stress et de profit qui plane au dessus de ce genre de métier. Comment me résoudre à créer des affiches publicitaires, à imaginer des story boards pour vendre à des inconnus ce dont moi-même je ne suis absolument pas convaincue ? D’autant que la plupart du temps, les gens n’ont vraiment pas besoin qu’on les matraque encore et encore d’images supplémentaires, alors que nous avons déjà l’esprit encombré de milliers d’entre elles dès que nous ouvrons les yeux au petit matin…

Je me suis toujours sentie en décalage avec la société actuelle. Mes aspirations ont toujours été simples, hors du cadre «normal» : apprécier la Nature, lire, flaner… et fuir les métros bondés ! Ce que j’aime par dessus tout, c’est donc la création, faire plaisir en me faisant plaisir, offrir des choses originales, différentes, être proche de ceux qui viennent me demander un coffret, une baguette ou  un collier rituel… J’aime essayer de donner vie à leurs envies, il n’y a rien de mieux que de travailler sur un bijou personnalisé qui vous tient à cœur, ou de décorer un objet selon vos goûts, avec l’appréhension de savoir si cela va vous plaire ou non lorsque vous le recevrez. A quoi bon être tous  différents si, lorsque nous cherchons par exemple un outil de pratique magique, nous nous retrouvons tous face aux mêmes créations, fabriquées à la chaîne par une machine qui se fiche plutôt pas mal de ce que nous sommes ? Nous sommes tous différents, et nous avons donc tous des envies et des besoins différents. C’est la base de tout.

En un an, j’ai eu la possibilité d’expérimenter de nombreuses choses, de tester de nouvelles techniques, d’observer l’évolution de l’Atelier, de voir si le projet était viable à long terme. Et je pense sincèrement qu’il l’est. Depuis le début du mois de novembre, j’ai fait de l’Atelier mon projet professionnel. Voilà, ça y est, le pas a été franchi. Je veux me lever le matin en étant heureuse d’«aller travailler», en faisant tous les jours un métier qui me plaît. Peut-être que ça marchera, peut-être que ça ne marchera pas, je n’en sais rien, et je ne veux pas le savoir. Mais dans tous les cas, j’essaie, et j’y crois fort ! Certains ont vu démarrer ce projet d’un œil bienveillant, m’ont même beaucoup aidée et donné des ailes pour aller de l’avant, et je les en remercie du fond du coeur car, sans eux, je pense que je ne serais pas là où j’en suis aujourd’hui. Mais d’autres en revanche n’ont pas mis longtemps avant de faire fuser critiques infondées et réflexions méprisantes alors qu’on ne se connaissait même pas. A ceux-là, je répondrais simplement que le monde est bien assez vaste pour qu’ils y trouvent leur place eux aussi, sans pour autant nuire à ceux qui souhaitent s’épanouir en toute quiétude. Mon but n’est pas de me faire de l’argent sur le dos des autres. Je ne souhaite pas devenir comme ces gens que je critique si fort. Ce n’est pas parce que je suis passée d’«amateure» à «professionnelle» que mes aspirations, idées et points de vue ont changé. Bien au contraire ! Mais ne nous leurrons pas, à chaque fin de mois, il faut payer des factures, faire des courses, payer un loyer… Vivre, tout simplement !

De «Rêves Païens», l’ancien nom de mon Atelier, à «Terra Nostra», j’ai souhaité garder la même ligne de conduite, la même proximité. Un nom qui change ne veut pas dire que la personne qui se cache derrière change elle aussi.  Terra Nostra, au final, c’est une multitude d’objets créés par vous et pour vous, qui évoluent constamment au fil du temps et des saisons, se parent de mille couleurs en  automne et d’un manteau blanc scintillant en hiver. Ce sont des encens aux senteurs multiples, faits de résines et d’herbes sélectionnées avec soin, ce sont des baguettes de bois, gravées de vos symboles, issues du cœur même de la forêt.

animée6Ce sont des coffrets aux multiples facettes, prêts à protéger vos propres trésors, mais aussi des bijoux magiques pour enchanter les Sabbats, prier la Lune ou Cernunnos. Ce sont aussi des créations plus fantaisistes, des boucles d’oreilles, des bracelets ou des pendentifs de pierres qui caressent du bout du doigt les mythes et légendes celtiques, nordiques ou chamaniques, soufflés par une mélodie, une image ou un murmure. Ce sont des cadres en bois pour orner vos murs, des plaques d’autel pour accueillir vos offrandes, des Runes, des Tarots, et tant d’autres choses encore…

Et si vous poussiez la porte de l’Atelier ?

Carnet d’adresse : La boutique : http://atelier-terranostra.net

La plateforme d’échange : http://blog.atelier-terranostra.net/

Contact : yuna@atelier-terranostra.net

Publié dans : ENERGIES, MAITRISE, POUVOIR, TERRE |le 27 janvier, 2015 |Pas de Commentaires »

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