Archive pour le 6 décembre, 2014

Prier avec le coeur

images (1)Éclaircissements sur le mode perdu de la prière

Aujourd’hui, plus qu’à toute autre époque de notre histoire, les choix que nous faisons auront de sérieuses conséquences planétaires pour les générations à venir. Malgré l’intensification des tensions planétaires, des études récentes offrent un nouvel espoir et ravivent les convictions de ceux qui croient qu’on peut « intervenir » contre le cycle séculaire de la violence dans l’espoir d’un l’avenir meilleur. 

Des statistiques ont démontré que lorsqu’un nombre déterminés d’individus unissent leur conscience en une prière de masse, même sans dénomination religieuse précise, cela produit des effets qui s’étendent bien au-delà de la pièce ou de l’édifice où la prière a été faite. Ce nombre correspond à la racine carrée d’un pour cent de la population concernée. Ces études s’ajoutent à un faisceau de preuves qui suggèrent que se concentrer sur des sentiments de reconnaissance et de gratitude, comme si nos prières avaient déjà été exaucées, a un effet mesurable sur la qualité de vie durant la période de prière. Suite à notre description du « mode perdu de la prière » dans le livre L’Effet Isaïe, vos courriels et vos appels ont réclamé plus d’éclaircissements sur cette méthode de prière. 

Manifestement, il n’y a pas de « bonne » ou de « mauvaise » façon de prier. Dans sa plus simple expression, la prière est la faculté très personnelle et innée en chacun de nous de communier avec notre monde, avec les autres humains et un être supérieur. Le mode « perdu » de la prière est simplement un autre outil à ajouter à notre coffre d’outils de prières. 

Description du mode perdu de la prière

Le mode « perdu » de la prière est une forme de prière qui n’a pas de mot, pas d’expression extérieure et qui est basé simplement sur le sentiment. Plus spécifiquement, ce mode de prière nous invite à ressentir dans notre coeur reconnaissance et gratitude, comme si nos prières avaient déjà été exaucées, même si le monde semble démontrer le contraire. Voici de quelle manière cette précision est importante : Puisqu’il est admis que notre monde intérieur et nos corps reflètent ce que nous pensons et ressentons, nous devons nous assurer que nos prières proviennent de notre coeur plutôt que de notre tête. 

Voici le fondement de cette réflexion:

La logique de notre cerveau fonctionne sur la polarité — côté droit/côté gauche, sombre/lumineux, bon/mauvais, acceptable ou rejetable, etc. Prier dans le but « d’obtenir quelque chose » engendre un sentiment puissant un courant de ce qui « devrait être » ou « ne devrait pas survenir ». Les lois de la physique démontrent qu’une réaction existe dans une partie polaire chaque fois qu’un courant traverse l’autre partie polaire, selon un principe d’équilibre. 

Voici pourquoi : Ce que signifie prier avec la tête :

Lorsque nous prions « pour » quelque chose, nous utilisons un processus mental de logique. Par exemple, bien que la prière mentale pour la paix en Iraq peut être bien intentionnée et sembler créer une paix temporaire ou une guérison en un endroit donné à un moment donné, elle peut  involontairement créer précisément  l’opposé de la paix souhaitée, en un autre endroit à un autre moment. 

Ce que signifie prier avec le coeur :

Par contre, notre coeur n’est pas polarisé. Dans les traditions amérindiennes, le mot « Shante Ista » (l’unique oeil du coeur) décrit l’objectivité non-polarisée du coeur; le coeur voit «ce qui est » plutôt que « ce qui devrait être ». Lorsque nous choisissons la paix ou la guérison à partir du coeur, aucune polarité n’est créée pour équilibrer notre choix puisqu’il n’y a pas de coeur gauche ni de coeur droit.

Venant du coeur, le sentiment est la prière ! Des études ont démontré que cette qualité de gratitude et d’appréciation pour la paix déjà existante crée un champ magnétique en présence de la paix et que tout ce qu’elle produit est aussi de la paix. 

Éclaircissements

Pour être très clair, cette forme de prière n’est PAS dirigée vers un endroit, une personne, une organisation, un pays, une ville ou un événement. Ce mode de prière ne tente PAS de « transformer » les choses avec lesquelles nous ne sommes pas d’accord. Les Anciens comprenaient qu’une telle utilisation de la prière est une « abomination » contre notre don de communier avec le monde.

Imposer notre idée de ce qui devrait ou ne devrait pas être n’importe où dans le monde ou pour une personne est une forme de manipulation et un mauvais usage de notre don de la prière. 

Au lieu de prier pour que quelqu’un «gagne » ou «perde », «souffre » ou «guérisse », nous devons plutôt ressentir de la reconnaissance et de la gratitude pour la paix et la guérison qui existent déjà. Le pouvoir de ce genre de prière transcende les notions de gains et pertes mesquines en nous invitant à élever les conditions de notre monde à un niveau bien au-delà de la médiocrité. De cette manière, nous ouvrons la porte à un principe subtil mais très puissant qui permet que la paix et la guérison soient présentes sans imposer notre volonté qu’il en soit ainsi. 

Le mode perdu de la prière

Aujourd’hui, les chercheurs contemporains identifient quatre modes de prières utilisés en Occident. Existe-t-il un mode additionnel de prière ? Y a-t-il un cinquième mode de prière qui nous permet de collaborer aux résultats des événements à l’intérieur de notre corps ainsi que dans le monde qui nous entoure ? Les découvertes récentes dans des temples éloignés où ces traditions subsistent aujourd’hui, combinées aux nouvelles recherches dans certaines traditions parmi les plus sacrées et les plus ésotériques du passé, m’amènent à croire que la réponse est «oui » ! L’essentiel de nos  conditionnements par les traditions occidentales des derniers 1 500 ans nous a invités à « demander » que les circonstances de notre monde changent par l’intervention divine; que nos prières soit exaucées. 

 Cependant, malgré nos demandes bien intentionnées, nous pouvons renforcer, sans le vouloir, les conditions mêmes pour lesquelles nous prions. Par exemple, lorsque nous demandons « Cher  créateur, faites que la paix vienne dans le monde», vous admettez en fait que la paix n’existe pas dans le présent. Les traditions anciennes nous rappellent que les prières-requêtes sont une forme de prière, parmi d’autres, qui nous donnent le pouvoir de trouver la paix dans notre monde par la qualité des pensées, des sentiments et des émotions que nous créons dans notre corps. 

 Une fois que nous créons les qualités de paix dans notre esprit et alimentons nos prières avec nos sentiments de paix dans notre corps, le cinquième mode de prière affirme que le résultat a déjà eu lieu.

Aujourd’hui, la science quantique pousse cette idée une étape plus loin en stipulant que la création réagit précisément à de telles conditions de sentiments en mariant le sentiment (la prière) de notre monde intérieur avec les conditions similaires du monde extérieur. Bien que le résultat de notre prière puisse ne pas encore être évident dans le monde, nous sommes invités à reconnaître notre communion avec la création et vivre comme si notre prière était déjà exaucée. Avec leurs formules d’une époque à présent révolue, les anciens nous invitent à considérer notre mode perdu de la prière comme une conscience en devenir plutôt qu’une forme prescrite d’action en certaines occasions. En un langage simple et élégant, ils évoquent le fait d’être «imprégnés » de la réponse à une prière et «immergés » dans la condition de vie choisie. En langage moderne, cette description suggère que pour induire un changement dans notre monde, nous devons d’abord sentir le changement comme s’il s’était déjà accompli. 

Tout comme la science moderne tend à démontrer la relation entre nos pensées, nos sentiments et nos rêves avec le monde qui nous entoure, il devient de plus en plus possible qu’un pont oublié relie nos prières avec notre expérience. La beauté d’une telle technologie intérieure est qu’elle est basée sur les qualités humaines que nous possédons déjà. Les prophètes d’antan qui nous ont vus dans leurs visions, nous rappellent qu’en honorant toute vie, nous assurons la survie de notre espèce et l’avenir du seul habitat que nous connaissons. Si ces clarifications apparaissent trop fastidieuses, je m’en excuse sincèrement. Le principe est simple : En présence de la paix, tout ce qui peut en découler est la paix. Mille mercis pour votre bonne volonté de créer un meilleur monde. 

Soyez bénis d’une paix véritable et durable

Gregg Braden

Publié dans:PRIERE ET MEDITATION |on 6 décembre, 2014 |1 Commentaire »

Et s’ils étaient partout dans le vivant

 

Les esprits ont-ils toujours une substance, une impression humaine ? Et s’ils étaient partout dans le vivant, de l’oiseau au rayon de soleil, avec chacun quelque chose à nous apprendre ? Dans son livre « Comment la terre s’est tue », David Abram nous partage cette vision des cultures orales.

téléchargementLa maison familiale avait été, comme la plupart des maisons sur cette île tropicale, bâtie à proximité de plusieurs nids de fourmis. Comme on faisait beaucoup la cuisine dans l’enclos (où demeuraient, outre le Balian, son épouse et leurs enfants, différents membres de leur nombreuse famille) et qu’on procédait aussi à la préparation minutieuse d’offrandes de nourriture pour les rituels et les fêtes dans les villages voisins, le sol et les bâtiments étaient vulnérables à l’invasion d’une population considérable de fourmis. De telles invasions peuvent aller d’une nuisance occasionnelle à un siège périodique, voire même permanent. Les offrandes quotidiennes servaient donc à empêcher de telles attaques de la part des forces naturelles qui entourent (et supportent) la terre familiale. Les dons de riz quotidiens gardaient les colonies de fourmis occupées et, vraisemblablement, satisfaites. Leur disposition régulière, au coin des différents bâtiments de l’enclos, semblait établir une certaine frontière entre la communauté des humains et celle des fourmis. Honorant cette frontière par des présents, les humains espéraient, semblait-il, pouvoir persuader les fourmis de la respecter elles aussi et de ne pas entrer dans les bâtiments. 

Pourtant je restais intrigué par l’affirmation de mon hôtesse selon laquelle il s’agissait de présents « pour les esprits ». Il faut reconnaître que, entre notre notion occidentale d’« esprit » (si souvent décrit en contraste avec la matière ou la « chair ») et les présences mystérieuses que les cultures tribales et indigènes respectent tant, une certaine confusion a toujours régné. J’ai déjà fait allusion aux malentendus grossiers liés au fait que les premiers à étudier ces coutumes aient été des missionnaires chrétiens qui n’étaient que trop disposés à voir des esprits occultes et des fantômes immatériels là où les membres de ces tribus offraient simplement leur respect aux vents locaux. Alors que la notion d’« esprit » en est venue à avoir, pour nous Occidentaux, des connotations avant tout anthropomorphiques ou humaines, cette rencontre avec les fourmis fut la première d’une série d’expériences qui m’ont suggéré que les « esprits » d’une culture indigène étaient avant tout ces modes d’intelligence ou d’attention qui ne possèdent pas une forme humaine.

En tant qu’humains, nous connaissons bien les besoins et les capacités du corps humain – nous vivons nos propres corps et nous connaissons donc, de l’intérieur, les possibilités de notre forme. Nous ne pouvons connaître avec la même familiarité et la même intimité l’expérience vécue d’une couleuvre à collier ou d’une tortue serpentine ; il nous est difficile d’avoir une expérience précise des sensations d’un colibri collectant, à petites gorgées, le nectar d’une fleur, ou d’un hévéa absorbant la lumière du soleil. Et, pourtant, nous savons ce que l’on sent en buvant l’eau fraîche d’une source ou en se prélassant et en s’étirant au soleil. Notre expérience peut être sans doute une variante de ces autres modes de sensibilité, néanmoins nous ne pouvons, en tant qu’humains, faire l’expérience précise des sensations vivantes d’une autre forme. Nous ne connaissons pas de manière tout à fait claire leurs désirs ou leurs motivations. Nous ne pouvons savoir ou ne pouvons jamais être sûrs que nous savons ce qu’ils savent. Pourtant, que la biche ait l’expérience de sensations, qu’elle soit porteuse de savoirs lui permettant de s’orienter, de trouver de la nourriture, de protéger ses petits, qu’elle sache comment survivre dans la forêt sans les outils dont nous dépendons, voilà qui est évident pour nos sens humains. Que le manguier ait la capacité de créer des fruits, et l’achillée millefeuille, le pouvoir de diminuer la fièvre d’un enfant, possèdent la même évidence. Pour les humains, ces Autres nous livrent des secrets ou sont détenteurs d’une intelligence dont nous avons nous-mêmes souvent besoin. Ce sont ces Autres qui peuvent nous aviser de changements de conditions climatiques inattendus, ou nous prévenir d’éruptions volcaniques ou de tremblements de terre imminents. Ils nous montrent, lorsqu’ils fourragent, où trouver les baies les plus mûres, ou alors, quelle est la meilleure route pour rentrer à la maison. En les regardant construire leurs nids ou leurs abris, nous recueillons des indications quant aux manières de renforcer nos propres demeures. Leur mort même couvmax_1368nous enseigne la nôtre. Nous recevons d’eux d’innombrables dons : nourriture, combustible, abri et vêtement. Mais ils restent Autres pour nous, habitant leurs propres cultures et déployant leurs propres rituels – jamais tout à fait compréhensibles. 

De plus, ce ne sont pas seulement ces entités que les Occidentaux reconnaissent comme appartenant aux « vivants » – pas seulement les autres animaux et les plantes – qui parlent en tant qu’esprits aux sens de ceux qui appartiennent à une culture orale. C’est aussi la rivière sinueuse où s’abreuvent les animaux, les pluies torrentielles de la mousson, et la pierre qui s’ajuste parfaitement au creux de la main. La montagne, elle aussi, a ses pensées. Et les oiseaux qui bruissent et jacassent alors que le soleil disparaît sous l’horizon sont les voix mêmes de la forêt tropicale humide.

Comment la terre s’est tue, David Abram
Editions La Découverte (Novembre 2013 ; 347 pages) 

 

 

Publié dans:ESPRITS |on 6 décembre, 2014 |Pas de commentaires »

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