Archive pour août, 2014

L’Assomption – Prières à Marie

 

assomption

L’Assomption est une fête catholique instituée au 15 août. C’est aussi le jour de fête de toutes les Marie ainsi qu’un jour férié donnant souvent lieu à un pont.

Le week-end de l’Assomption

Le jour de l’Assomption est férié pour la plupart des pays de tradition catholique, comme la France, la Belgique, la Suisse, le Luxembourg. Notons également que l’Assomption est jour de fête nationale pour l’Acadie, une région francophone du Canada. 

Pour l’année 2014, l’Assomption tombe un vendredi, ce qui permet à beaucoup de salariés de partir en we prolongé lors de l’Assomption ! De ce fait, c’est aussi une période particulièrement chargée sur les routes. Alors si vous avez prévu de prendre la voiture durant le week-end du 15 août, soyez prudents, adaptez votre conduite à la densité du trafic et faites des pauses régulièrement.

Processions, fêtes du 15 août

L’Assomption est célébrée dans beaucoup de grandes villes par des processions aux flambeaux durant lesquelles la statue de la Vierge est transportée sur les épaules des porteurs à travers la ville. Ces processions magnifiques, comme celles de Lyon ou Marseille, attirent autant les fervents Catholiques que les touristes. Des traditions à la fois religieuses et folkloriques sont également liées à l’Assomption, comme les fêtes de la moisson mais aussi et surtout les célébrations maritimes. Ainsi dans de nombreuses villes portuaires ont lieu le 15 août des bénédictions de la mer et des bateaux de pêche. Il est vrai qu’autrefois Marie était considérée par les femmes de pêcheurs comme la protectrice à laquelle elles recommandaient leurs époux partis en mer ! 

Une fête chrétienne ou catholique ?

L’Assomption commémore le rappel à Dieu de Marie et son élévation miraculeuse au ciel. Le récit de la mort de Marie ne nous est pas connu par les évangiles, mais par des textes dits « apocryphes », c’est-à-dire des écrits dont l’authenticité n’est pas établie. Cependant, un dogme établi par le pape Pie XII en 1950, proclame que l’Assomption fête la présence corporelle au ciel de la Vierge Marie après sa mort. Les Orthodoxes fêtent eux aussi la mort et la montée au ciel de la Vierge Marie au 15 août, mais sans se référer au dogme de l’Assomption. Quant aux Protestants, ils n’ajoutent pas foi au dogme de l’Assomption et ils ne célèbrent donc pas cette fête.

Prières à Marie

L’Assomption est une fête dédiée à Marie, alors pourquoi ne pas en profiter pour découvrir ou re-découvrir de jolis textes qui lui sont consacrés ? 
Nous commencerons par une prière à Marie écrite par Jean-Paul II, dont la version illustrée en carte virtuelle vous est également proposée. Nous continuerons ensuite avec le célébre Magnificat, le cantique chanté par la Vierge Marie aprés l’Annonciation lors de la Visitation. également appelé Cantique de Marie, ce chant vient de l’évangile selon Saint Luc (chapitre 1, versets 46 à 56). Enfin, nous terminerons avec le Salve Regina, une ancienne prière en latin, chantée, dont nous vous proposons une traduction en français.

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Prière à Marie de Jean-Paul II

« O Mère des hommes et des peuples, 
toi qui ressens d’une façon maternelle toutes les luttes entre le bien et le mal qui secouent le monde contemporain,
reçois cet appel que nous adressons directement à ton Coeur. 
Avec ton amour de Mère et de Servante du Seigneur,
embrasse notre monde humain que nous t’offrons et te consacrons, 
pleins d’inquiétude pour le sort terrestre et éternel des hommes et des peuples… »

Jean-Paul II, extraits de la prière du 25 mars 1984.

Magnificat : Luc 1,46-55

« Mon âme exalte le Seigneur,
Exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur.

Il s’est penché sur son humble servante,
Désormais tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles,
Saint est son nom.

Son amour s’étend d’âge en âge,
Sur ceux qui le craignent.

Déployant la force de son bras,
Il disperse les superbes.

Il renverse les puissants de leur trône,
Il élève les humbles.

Il comble de biens les affamés,
Renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël son serviteur,
Il se souvient de son amour.

De la promesse faite à nos pères,
En faveur d’Abraham et de sa race à jamais.

Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit,
Pour les siécles des siécles. Amen. »

Cartes à envoyer pour la Sainte Marie, le 15 août

Salve Regina

« Je te salue, O Reine, Mère de miséricorde,
toi qui es pour nous vie, douceur, espérance. 

Vers toi, nous les fils d’Eve,
nous crions dans notre exil,
Vers toi nous soupirons
gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes. 

Toi, notre Avocate,
tourne vers nous tes yeux pleins de bonté,
Et Jésus, ton fils béni,
montre-le nous au terme de cet exil.

O clémente, ô si bonne, ô douce, Vierge Marie. »

Publié dans:PRIERE |on 15 août, 2014 |Pas de commentaires »

D’après nature

Par Lee Jae-Hyo

Sphères de bois ou nébuleuses de pierres, les sculptures de l’artiste sud-coréen lui sont soufflées par la nature. Une fidèle complice qu’il respecte infiniment.

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A Yang Pyung où il vit, dans la province de Geonggi, au sud de Séoul, la forêt et la rivière Han ne sont jamais très loin. La nature est sa plus fidèle complice. « J’éprouve un immense respect pour la nature. C’est elle qui me souffle mes œuvres. Je ramasse les rondins de bois dans les forêts, les pierres viennent du lit de la rivière. Choisir les uns ou les autres détermine déjà l’œuvre à venir », explique Lee. L’énergie de la nature, l’épure de ses lignes, l’humilité de ses éléments, décident des formes. « Je ne sais pas vraiment qui, du matériau ou de l’artiste, commande l’autre ! C’est comme si ma main suivait la pensée de la matière… Le bois possède ses caractéristiques propres. Je ne travaille pas contre lui, mais avec lui. C’est le matériau lui-même qui dicte mon geste, sa texture qui décide de la forme. On ne peut pas l’imposer de l’extérieur. » Et la forme parfaite, récurrente dans le travail de Lee, est la sphère « qui se cherche dans la plupart de mes œuvres », dit-il. 

Souvent monumentales, ses pièces requièrent un long et dur travail physique. Lee fait alors appel à ses voisins, « qui ne connaissent rien à l’art », pour l’aider à les manier. Une belle connivence s’est instaurée entre eux. Le plus souvent, Lee façonne ses œuvres dans son atelier, même s’il préfère les voir exposées en plein air. « La plupart sont en bois, un matériau vivant, sensible au climat. Comme pour les hommes, le temps patine l’œuvre. C’est important. »  

Il faudrait pouvoir les toucher, éprouver la caresse du bois poli, tellement poli qu’il est aussi lisse qu’une soie. Les sentir aussi, humer les veines du bois, le métal des pierres. « Certaines de mes œuvres “en creux” sont utilisées comme des sièges ou des sofas. Je ne fais pas de pièces de design à proprement parler. Mais pourquoi pas ? La frontière est parfois incertaine entre le design et l’art. Le plus important, c’est de vivre l’œuvre. » 

Lee Jae-Hyo n’est pas seulement un créateur. Il est un intercesseur, capable de révéler, au travers de ses œuvres patiemment élaborées, la nature intime de la matière, son essence quasi spirituelle.  

www.leeart.name

lee Jae-Hyo Né en 1965, Lee a grandi dans l’usine de briques de son père. « La cour était mon terrain de jeu. Les outils et les matériaux naturels, mes premiers jouets », se souvient le plasticien, nourri des maîtres du land art, diplômé en arts plastiques de l’université Hongik et lauréat du prix international de la sculpture en paysage forestier en 2002.

Publié dans:NATURE |on 13 août, 2014 |Pas de commentaires »

LES CHIFFRES MAGIQUES

51uSAfckXAL._Les chiffres sont des énergies et chacun d’eux véhicule une énergie particulière qui a une fonction spécifique dans l’univers. La clé des chiffres nous ouvre les portes mystérieuses de leur magie opérative, de leur  puissance, de leur pouvoir, de l’insondable mystère qu’ils représentent dans l’invisible. 

Chaque domaine de notre vie peut être harmonisé par un chiffre. Leur nombre est infini et pas un détail de la Création n’échappe à leur influence. Toujours positive, leur fonction est une et multiple : maintenir l’harmonie où qu’elle soit et la rétablir chaque fois qu’elle est détruite. 

L’être humain qui souhaite activer ces chiffres pour son harmonie personnelle, pour sa santé ou pour celle de ses proches peut le faire sans risque, en toute sécurité car aucun chiffre n’est négatif en soi et tous sont énergies d’amour au Service de la Lumière divine qui les a créés. 

Un bien petit nombre ici vous est proposé mais il est suffisant pour faire déjà beaucoup de bien à celui qui les activera. Ils ont été classés par thèmes ou domaines de vie : 

La réussite 499 :

Pour qu’il arrive ce que l’on souhaite.

Ne pas activer sur les enfants, sur les personnes violentes ou sur les personnes dépressives. Chiffre de réussite très puissant, il peut concerner n’importe quel domaine de la vie : santé, réussir un examen, obtenir un travail, augmenter sa clientèle… Il agit à très court terme comme à plus long terme. Activer le matin, il agit comme une bénédiction sur la journée qui s’annonce afin qu’elle se déroule selon vos souhaits et dans la plus grande harmonie. 

449 :

Pour la réalisation d’un projet dans n’importe quel domaine de la vie.

C’est un chiffre qui fait avancer les choses. 

359 :

Aide à la réalisation d’un projet matériel. 

777 :

Pour que la situation nous soit favorable, se retourne en notre faveur. 

888 :

Pour obtenir un bienfait de la vie, un cadeau du Ciel. 

468 :

Pour activer la réalisation d’un projet. 

Le travail, les finances, la situation matérielle

441 :

Aide à débloquer une situation financière.

Pour en connaître plus, je conseille de lire le livre : Chiffres et Formules Magiques pour Vivre Heureux au Quotidien – par MIDAHO aux Editions L’Arbre Fleuri

 

Publié dans:CHIFFRES |on 13 août, 2014 |1 Commentaire »

Au Nom du Coeur

 

Entretien réalisé par Jef Gianadda
Le Matin, Octobre 97

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            Entretien avec Paule Salomon

A la veille de ses stages et conférences en Suisse romande, la philosophe et thérapeute française Paule Salomon nous éclaire sur  » La brûlante lumière de l’amour « 

Dans son nouveau livre, Paule Salomon affirme que « l’amour est une brûlure et quand cette brûlure est acceptée, elle peut se transformer en lumière ». Eclairage.

- « Apprendre à aimer est sans doute la tâche la plus importante de toute une vie. » Pourquoi, selon vous, y rencontrons-nous tant de difficulté ?

- Je pense que la difficulté d’aimer vient essentiellement de l’ego. Chacun d’entre nous a une grande partie de énergie orientée vers l’ affirmation de soi et de sa valeur. Nous héritons tous d’une grande difficulté relationnelle, celle d’ouvrir son coeur, parce que nous nous défendons contre toutes les agressions extérieures qui nous catalogueraient. Ce sont les jugements des autres, puis les nôtres, portés sur nous, qui vont être, d’une certaine façon, les écrans les plus forts entre nous et notre capacité d’aimer.

- Vous parlez de « l’infirmité du coeur (qui) est une maladie plus répandue qu’il ne semble ». Comment la guérir ?

- En s’ouvrant à l’ amour de soi et à celui, plus vaste, de la vie, dimension très intérieure qui a à voir avec l’âme. Si l’amour est un mystère, c’est bien parce qu’il procède de la vie intérieure, une dimension atrophiée dans notre monde actuel. L’amour ne peut pas se passer d’une conscience vaste.

- Vous dites aussi : « La rencontre du sacré et du profane est sans doute la grande affaire des décennies à venir « . Croyez-vous à une prise de conscience suffisamment authentique et universelle permettant d’y parvenir ?

- J’y crois, parce que jamais autant de gens ne se sont tenus à la frontière de ce possible. Nous sommes de plus en plus nombreux à prendre conscience du processus.

- Votre définition de l’amour ?

Une vibration qui vient du coeur et qui se transforme en sensation physique, sans être forcément liée à une seule personne. Au fur et à mesure que cette dimension se développe chez quelqu’un, elle va s’étendre à tout le monde. C’est ce qu’on appelle la compassion dans le bouddhisme. C’est le meilleur de chacun qui peut entrer en relation avec le meilleur de chacun. Il se passe quelque chose qui donne une profonde satisfaction ; tout le contraire du manque et de la frustration.

- Vous posez une série de question dont :  » Allons-nous quitter la souffrance et la crucifixion pour entrer dans le plaisir d’exister ?  » Qu’en pensez-vous ?

- C’est une intuition que j’ai eue très jeune, qu’après s’être nourrie et enrichie à travers la souffrance, la civilisation allait découvrir que le bonheur et le plaisir étaient des sources de créativité bien aussi grandes, que de plus en plus de créateurs découvriront l’immensité de l’extase. J’y, crois encore, mais après avoir moi-même traversé les écueils de ma vie, je me rends compte qu’être quelqu’un qui ne fait pas entrer la souffrance dans sa vie demande beaucoup de connaissance de soi. Ce n’est pas si simple.

Entretien réalisé par Jef Gianadda

Le Matin, Octobre 97

Publié dans:AMOUR, DEVELOPPEMENT |on 11 août, 2014 |Pas de commentaires »

Tolérance ou déni de reconnaissance

- Chez certains philosophes, la tolérance est définie de manière différente. Michael Walzer (1998) distingue ainsi plusieurs « régimes de tolérance », de « l’acceptation résignée de la différence dans l’intérêt du maintien de la paix » (la tolérance dans une acception stricte du terme), jusqu’à « l’ouverture à l’autre, une certaine curiosité à son égard », et même « l’adhésion enthousiaste à la différence ». Une acception aussi large du concept de tolérance apparaît évidement discutable.

images (1)S’agissant cependant des attitudes ou dispositions des populations, elle permet de poser la question du type de « tolérance » nécessaire à – ou qui tout au moins favorise – la réalisation de certains objectifs: paix ou cohésion sociale, « vivre ensemble » harmonieux, mais aussi égalité effective entre les divers groupes composant une société donnée. La stricte tolérance de certaines minorités – au sens de la reconnaissance de leur droit de vivre et d’exister, quand bien même elles suscitent par ailleurs des attitudes négatives – ne constitue certainement de ce point de vue qu’un pis-aller.

La « tolérance » au sens strict apparaît en effet compatible avec des comportements constituant, de manière parfois indirecte, un préjudice pour les minorités ethniques et qui contribuent au maintien d’inégalités entre ces minorités et le reste de la population. Ainsi, d’après plusieurs auteurs – qui reprennent notamment les acquis de la psychologie sociale – le « déni de reconnaissance » de certaines minorités constitue un véritable préjudice et une source importante d’inégalités entre groupes différents (Taylor, 1994). Ce « déni de reconnaissance » se traduit en effet en actes, par des comportements qui sont parfois subtils: manières d’éviter ou de « ne pas voir », de « rendre invisibles » certains individus en fonction de leur origine, en ne leur adressant pas, dans les interactions quotidiennes, les signes, les marques tacites (attitudes faciales, regards) de la « reconnaissance », du respect ou de l’estime (Honneth, 2006).

Ces comportements, qui peuvent paraître anodins, renvoient aux individus qui en font l’objet une image dégradée d’eux-mêmes, la mésestime de soi participant de la démobilisation – individuelle (s’agissant des stratégies personnelles de « réussite » ou de promotion sociale) ou collective (mobilisation politique contre des injustices vécues) – des individus appartenant à certaines minorités. De même, la stricte « tolérance » n’empêche pas l’existence de stéréotypes concernant les minorités ethniques. Ces stéréotypes favorisent la persistance, dans les démocraties contemporaines, de discriminations, sur un mode éventuellement indirect ou involontaire, au sens où celui qui discrimine n’a pas toujours conscience de mobiliser, dans ses comportements ou ses choix, les stéréotypes auxquels il adhère (attitudes et conduites analysées par certains sociologues ou psychologues sociaux comme des formes de « racisme symbolique »).

Une acception extensive, et par là exigeante, de l’idée de tolérance attire ainsi l’attention sur un certain nombre d’attitudes qui, si elles ne sont pas à proprement parler xénophobes, « intolérantes » (au sens strict) ou racistes, ne s’opposent pas moins à la réalisation d’un « vivre ensemble » harmonieux, ou d’une égalité effective entre les groupes composant une société donnée. Il conviendrait d’interroger, de ce point de vue, les conséquences de certaines formes d’indifférence à l’endroit des difficultés que rencontrent certaines minorités ou, a contrario, les attitudes solidaires ou altruistes pouvant favoriser certaines formes d’action et d’implication politique (Boltanski, 2007). S’agissant des attitudes relatives aux minorités ethniques, la focalisation des recherches, dans les dernières décennies, sur la question du « nouveau racisme » a peut-être empêché l’émergence d’une réflexion sur la question de l’indifférence et de la solidarité, de leurs conséquences et de leurs causes.
[...]

Extrait de l’article « Tolérance » du Dictionnaire Historique et Critique du Racisme, sous la direction de Pierre-André Taguieff

Publié dans:TOLERANCE |on 11 août, 2014 |Pas de commentaires »

La maladie permet de se ressourcer

 

 

téléchargement (3)Les médecins taoïstes positivent plus que nous la maladie. Pour eux, au-delà d’un message du corps en détresse, elle offre la possibilité d’un ressourcement dans le « Vide médian », qui unit le Yin au Yang, le silence à la parole, le féminin au masculin.

Spécialiste de Sumer mondialement reconnue, linguiste maniant une vingtaine de langues anciennes, Marguerite Kardos est naturopathe et pratique l’énergétique chinoise traditionnelle. Elle est aussi, avec Jean-Yves Leloup, Michel Cazenave ou Christian Jambet, l’une des personnalités fortes de l’Institut Transdisciplinaire de Recherches et d’Etudes Comparées (ITREC) et participe depuis le début aux activités de « Terre du Ciel ». Nous lui avons demandé de nous parler des passerelles entre le corps, l’esprit, l’âme, et de nous dire quel sens a cette vision tripartite de la nature, notamment pour les Chinois auprès de qui elle a appris à soigner.

N C : Lorsque nous sommes fatigués, déprimés, est-ce parce que nous manquons d’énergie ou parce que nous la bloquons – les praticiens de l’énergétique chinoise comme vous cherchant à la refaire circuler ?

Marguerite Kardos : L’énergie a constamment besoin de se relancer, de se renouveler, de se raviver. Elle est UNE, mais ses expressions sont multiples et différenciées : il y a de l’énergie originelle, l’énergie ancestrale, l’énergie alimentaire, respiratoire, l’énergie de défense… Les Chinois l’appellent Qi, ce qu’on pourrait traduire par Souffles(au pluriel). Le Qi est l’un des « trois trésors », qui sont: Jing, Qi, Shen.

Le Jing est le principe vital « silencieux, ineffable, insondable » qui constitue le tréfonds de toute matière, la matrice de toute forme, c’est la trame yin très profonde de toute vie. Sa fluidité est comparée à l’eau. Mais le Jing serait inerte sans l’ardeur du Shen qui est pure lumière et liberté créatrice, qui va pénétrer le Jing pour le dynamiser. L’énergie ne se promène donc pas toute seule, sans support, c’est un système ternaire. Nous sommes en constante métamorphose, les « Trois trésors » produisent Hua, la transformation. L’homme est un « nœud » de jonction, d’échange, un lieu d’interaction des souffles du Ciel et de la Terre. La conception chinoise de l’univers est organique et unitaire, tout se relie et tout se tient par le « Souffle primordial ». Son mouvement est ternaire : souffle yin (la douceur réceptive), souffle yang (le dynamisme actif) et le souffle du vide médian (ce qui se passe « entre » et permet au deux de se dépasser). Cet espace de rencontre devient un lieu de transformation, de métamorphose. Le vide médian est une actualisation du Vide originel du « Ciel antérieur ». François Cheng sait en parler à merveille !

Toute vie peut être comprise comme un couplage yin/yang, dont le rapport est assuré par le vide médian. Je ne pourrais pas vivre si je n’étais en permanence ressourcée par ce vide profond qui règne entre deux respirations, dans l’échange entre deux regards, entre deux mots, entre l’origine et le retour, entre le oui et le non. Ce vide médian se forme constamment, il m’informe, me transforme et renouvelle toute relation. A l’origine de mon être, bien avant ma conception et même avant le cosmos, ce vide est une potentialité d’existence – dont l’astrophysique moderne commence à parler quand elle évoque la matière/énergie qui existe en puissance dans le vide primordial, dont elle dit qu’il est « poissonneux »!

Quand on se plaint : « Je manque d’énergie », on pense souvent au yang, à l’énergie que l’on aimerait déployer pour aller travailler, ou faire ses courses, se rendre utile, bref agir.

Mais notre économie interne nous garde bien de dilapider toutes nos potentialités vers l’extérieur, comme nous aurions tendance à faire. L’alternance jour/nuit, ou inspir/expir, ou yin/yang, permet l’échange des polarités en moi : ma part visible doit régulièrement se ressourcer dans ma part invisible. Dit autrement, je tiens debout, en position verticale par mon axe Nord-Sud, que la médecine chinoise appelle l’axe reins-cœur (reins et cœur sont garants de l’immortalité dans l’ancien Egypte, on ne les retirait jamais des momies). Cet axe représente mon intériorité profonde, intime, secrète qui est constamment « testée », vérifiée par le plan horizontal Est-Ouest: mon être au monde. L’état hépato-biliaire, pulmonaire et intestinal dévoilent les difficultés relationnelles que nous vivons avec les autres, dans la vie professionnelle, familiale, psychologique, sociale, amoureuse, artistique, religieuse, métaphysique.

Les énergies se croisent, s’échangent et se conjuguent en Cinq éléments, en cinq mouvements. A chaque élément appartient une « entité viscérale » avec un rôle spécifique , – l’âme chevillée au corps. Si l’organe est en souffrance, certaines difficultés émotionnelles vont apparaître et bien sûr vice-versa, quand l’état émotionnel est secoué, l’énergie de l’organe en pâtit.

Donc, quand je dis : « Je manque d’énergie » pour assumer tout ce que je devrais faire, cette fatigue me questionne autant sur le sens de ma vie psychique et spirituelle que sur une meilleure répartition de mes heures de travail et de repos, sur mes aspirations profondes ou sur mes dépenses et de mes dépendances, sur une nourriture plus équilibrée en yin ou en yang – et cela comprend aussi ma façon de me nourrir d’images, de sons, de paroles ou de pensées.

L’Occident découvre de plus en plus que l’extérieur commence dans la profondeur à l’intérieur, et le visible par l’invisible. Le Qi s’enracine dans le Jing infiniment obscure…

N. C. : Mais aussi, donc, que le shen lumineux l’inspire.

M. K. : Oui, heureusement. Le Shen, c’est l’étincelle d’amour qui chante dans nos cellules, qui rayonne à travers nos yeux, qui maintient le monde en cohésion. C’est l’inspiration, la créativité, le don de partage, d’être éveillé par la beauté, par la musique… ou par une rencontre : si en ce moment, tous les deux, nous communiquons, c’est parce qu’il y a du shen qui nous unit. Communiquer avec un comateux, en lui faisant entendre la voix d’un être cher, c’est l’œuvre du shen. Mais comment le shen se manifesterait s’il n’avait pas de base, s’il n’était pas accueilli par une matrice ? La base, cette matrice est le jing, l’insondable mystère féminin comparé à l’eau, sans laquelle aucune graine ne peut pousser, même si brille le soleil d’un shen magnifique. Quand vous rencontrez quelqu’un, la brillance de son regard et sa façon de vous serrer la main révèlent immédiatement comment le shen mobilise son Qi. Les thérapeutes savent que le plus souvent il faut commencer par recharger le jing.

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N. C. : Si le jing est comme l’eau et le shen comme le soleil, à quoi se compare le Qi, qu’ils mettent en branle et dont nous parlons de plus en plus souvent en Occident ?

M. K. : Le Qi est comparé au vent, les souffles circulent entre les différents plans. Je ne suis pas seulement un être biologique appartenant à une famille, à une société, à une culture dont je suis responsable. Je suis également faite d’énergie incréée, non substantielle. De quelle manière j’en suis responsable ? J’ai, comme nous tous, un « mandat céleste », une tâche individuelle à accomplir sur cette terre, et pour cela, il me faut incontestablement de l’énergie. Il se trouve que, souvent, nous ne savons pas entendre, venant du fond de nous, la voix qui nous inspire notre tâche singulière. Or, la maladie peut précisément nous servir à affiner cette écoute, à faire le point. Quand on me demande quelles maladies je soigne, je réponds que non, je ne soigne aucune maladie, je ne soigne que la santé. Or, dans le mot « santé », ma pratique me montre depuis trente ans, qu’il faut y inclure les phases sombres autant que les phases lumineuses. Seules les difficultés peuvent nous faire mûrir, grandir, évoluer, nous rendre plus humble, nous permettre d’entrer plus profondément dans le questionnement essentiel, à percevoir notre propre « scénario » de vie.

Chez les Sumériens, le thérapeute devait aider son patient à pouvoir répondre à tout instant à la question que lui poserait son ange gardien au moment de sa mort, au nom de l’Absolu : « Qu’as-tu fait de ma gloire ? » Celui qui ne peut pas répondre ne passe pas le seuil ! Autrement dit : avons-nous transformé les ténèbres rencontrées en nous-même et autour de nous en plus de compassion, en plus d’amour, en tendresse, en écoute, en pardon, en tolérance, en joie ? À Sumer, le mot maladie n’existe pas, on dit : enténèbrement. Tomber malade, c’est perdre la « lumière de gloire ». Et guérir (symbolisé par l’idéogramme du serpent), c’est traverser les épreuves, acquérir une nouvelle force grâce à la maladie. Nous ne sommes pas sur terre pour ne pas tomber malade, mais peut-être pour apprendre à franchir des ponts, des épreuves, et à transformer, chacun à sa manière unique, l’obscurité en lumière.

N. C. : La parabole christique des « talents » reprend cette idée…

M. K. : Oui, en demandant : qu’as-tu fait de tes talents  ? Les as-tu utilisés pour ta propre gloire, ton narcissisme, ton confort, ton désir de séduction, ta gourmandise d’acquérir toujours plus ? Les as tu gaspillées ? Ou as-tu su les utiliser pour sonder ce nom secret, cette vibration infiniment profonde qui existe en chaque cœur ? On ne peut pas formuler ce « mandat céleste » qui attend de nous sa réalisation, mais on le sent. C’est justement cela le shen : le feu de l’intuition, de l’inspiration, l’ange qui nous guide. Des tablettes sumériennes nous parlent de « réveiller le secret du cœur ». Telle est la tâche du thérapeute : pas seulement soulager un mal de tête ou une diarrhée, mais relier son patient à son enracinement dans l’invisible, au secret de son être. Dans le cœur éveillé, dans un commencement, un état auroral. Ce n’est pas spectaculaire, on constate une pacification : « Je ne tombe plus dans la victimisation », ou « J’aime mieux mes enfants », ou « J’ai décidé de chercher un nouveau travail », ou « Je réponds à des besoins en moi, auxquels je n’avais jamais accordé d’espace, danser, ou peindre, ou partir en randonnée, avant j’étais trop accaparé par mon travail, ma famille, mes soucis. Soigner, c’est donc beaucoup plus mystérieux et plus fort et plus exigeant que de juste vouloir rétablir une situation confortable. Si l’on reçoit une épreuve, c’est pour évoluer, pour grandir, se transformer, voir plus grand, plus large, plus profond, c’est pour renouveler tout de l’intérieur, avec plus d’amour, plus de patience, plus de force. Aujourd’hui, on cherche peut-être trop une efficacité à courte durée. Alors qu’il peut s’avérer excellent d’entrer en soi grâce à une grippe, à une fracture, ou à un autre trouble. Me sentir petit, me retrouver dans ce « vide médian » entre l’ancienne situation et une situation future, peut m’aider à voir mon devenir à partir de ce secret infini que je porte, innommé et innommable, inaudible, imperceptible, et pourtant extrêmement dense, intense, impérieux en chacun de nous, comme une mise à l’impératif de l’être, une exhortation à se mettre debout !

N. C. : Mais la crise ou la maladie peut aussi nous écraser…

M. K. : C’est bien pourquoi il faudrait soigner le yin, par prévention. Par exemple les reins sont porteurs de la volonté de vivre, de la confiance en soi, de la possibilité d’avoir une assise ! Beaucoup de nos contemporains « flottent », par manque de terre et d’eau : ils n’ont pas les pieds sur terre. En médecine chinoise, on dit qu’ils ont la racine -les reins- faibles. « S’adosser au yin », c’est d’avoir les reins solides, on peut les fortifier par exemple par le chi-gong ou le taï-chi-chuan. Les reins correspondent à l’intériorisation. Quand l’ours se retire dans sa grotte, à l’arrivée de l’hiver – temps de la tortue noire, c’est pour se renforcer les yin. Nous devrions faire de même. Pour nous renforcer la racine, descendre un peu plus « amoureusement » dans notre intériorité, dans le temple du silence, remercier nos ancêtres, leur pardonner leurs inaccomplissements, nous réconcilier avec eux – et nous ressourcer en pratiquant la respiration méditative… . Mais nous vivons désormais comme si les cycles des saisons ou du jour et de la nuit n’existaient pas. Nous voudrions travailler autant en hiver qu’en été, la nuit que le jour ! Moi aussi, bien sûr ! Trop d’affaires en cours et nous oublions de nous replier dans le silence intérieur, écouter notre voix profonde, et refaire nos réserves en hiver. Nous sommes donc menacés d’épuisement, parce que nous avons perdu la perception subtile des rythmes naturels, sur lesquels sont fondées, par exemple, les prières des grands systèmes religieux, qui dépendent de l’angle du soleil à la surface de la terre.

N. C. : Et quand arrive le printemps ?

M. K. : C’est le temps du dragon vert, avec l’éveil du yang. L’énergie renaît, bourgeonne, ressort. Les organes maîtres sont alors le foie et la vésicule biliaire, on les appelle « boucliers ». Egalement : « général de l’armée » et « chef de guerre », pour dire qu’on bouillonne facilement, on est prompt à la colère, à l’irritation, au jugement, à l’intolérance par trop de bile chaude. Au printemps le désir de la Quête se réveille, les projets de voyages – particulièrement si les reins ont été reconstitués en hiver ! La créativité surgit alors avec audace et impétuosité, tant pis pour l’entourage ! On refait le monde.

La phase montante du shen nous emmène dans l’été, en cette saison le cœur est sous la protection du phénix rouge. Les Anciens confirment qu’il y a un cœur émotionnel et un cœur « empereur ». Seul le « cœur vide a puissance sur toute chose ». Il est générosité, miséricorde, bienveillance, joie, – pas seulement durant l’été !

Puis, le yang décline doucement et l’automne arrive, c’est le temps du tigre blanc, une saison pour engranger, faire le bilan, le deuil aussi, à s’occuper des poumons et du gros intestin, à trouver son espace individuel, tout en respectant l’autre, à se libérer des dépendances émotionnelles périmées. Notre tâche, difficile, consiste à transformer la tristesse en compassion et en espérance. Il en faut du shen pour ça !

Au centre de l’entrecroisement des saisons se trouve la Terre. Elle s’occupe, à travers la rate et l’estomac, de la digestion, de la transformation, de la transmutation, de la compréhension, de l’intégration, du renouvellement… Mais si la Terre est trop forte en moi, elle va déborder sur le Feu et l’éteindre, me coupant de la Grâce, du shen ming en chinois, de « la lumière de l’Esprit ».

N. C. : Quand donc la Terre est-elle « trop forte » en moi ? Quand je suis vorace, cupide ?

M. K. : Pardon, je voulais dire qu’elle peut être fort « encrassée » par trop de pensées et de soucis, trop d’aliments sucrés et par l’alcool. Les compensations consolatrices incitent à la stagnation, ne favorisent pas beaucoup le dialogue transformateur… Comment entendre l’appel du shen, le « secret du cœur », si je suis emmurée dans ma vérité monolithique, ma certitude infaillible ? Le blocage de la Terre empêche les autres éléments à circuler : l’Eau est indispensable pour la confiance, le Bois pour l’élan créateur; le Métal pour l’acte juste, le Feu pour la Vive Flamme.

Y a-t-il de pire calamité que de ne jamais se remettre en question ?

Justement, selon la médecine sumérienne, la santé se repère à trois critères : avoir le don de remercier (pour tout ce qui nous arrive)le don de pardonner, et être joyeux.

La cause de la maladie est principalement le non-pardon à soi-même ou à quelqu’un d’autre. Le patient devait examiner ce qui l’empêchait de pardonner. Après quoi, on en venait à décrire son trouble, ses symptômes. Il fallait replacer son histoire personnelle dans une méta-histoire, symbolique, mythique, ce qui a opéré une délivrance. Et le thérapeute lui indiquait comment soigner sa santé, en visant les trois critères dont nous venons de parler. Etre responsable, autant que possible, de sa santé, par respect à son entourage peut être un acte de bienveillance. C’est pourquoi, dans toutes les médecines sacrées, qu’elles soient sumérienne, égyptienne, ayurvédique, chinoise, etc, il est conseillé un suivi, particulièrement aux changements de saison, aux équinoxes et aux solstices, et pour chacun le jour de son anniversaire. Pour célébrer et nourrir le Nouveau qui se prépare. Pour transformer l’épreuve en « berceau de la joie ».

La science occidentale petit à petit a saucissonné l’homme, en de nombreuses spécialités : psychologie, biologie, émotions… avec une impuissance à rassembler les fleurs en un bouquet, on y perd le fil. Même dire que nous sommes un triangle « corps-âme-esprit » apparaîtrait trop schématique et réductif pour des Sumériens ou des Chinois.

N. C. : La tripartition « corps-âme-esprit » n’est-elle pas au centre de la vision chrétienne, à laquelle vous n’êtes pas insensible ?

M. K. : Justement, Jésus a soigné la santé ! Chacun de ses gestes, chacun de ses mots était guérisseur, libérateur, transformateur. Derrière chaque guérison on sent briller des interrelations extrêmement riches. C’est probablement la pensée grecque qui a synthétisé et résumé de cette façon l’expérience des Anciens, sur les neuf corps qui nous constituent. Les neuf enveloppes de Tout-Ankh-Amon témoignent de cette perception à la fois cosmique, transfigurante et ascensionnelle de l’Homme. Le résultat actuel, c’est que, finalement, le pneuma grec, qui faisait penser au chi chinois, s’est retrouvé dans l’Église, mais il a déserté la médecine. On ne peut pas parler, dans nos facs de médecine, de l’Esprit Saint ! Alors que, chez les Chinois, même après cinquante ans de dictature maoïste, allez interroger des jeunes de vingt ans sur les « trois trésors », ils vous répondront impeccablement ! Cela m’a d’ailleurs énormément surprise, la première fois. J’ai demandé : « Mais… comment savez-vous cela ? » Ils m’ont répondu : « Mais enfin, nous l’apprenons à l’école ! » Ils apprennent que nous sommes faits d’invisible et que la matière extérieure est comme une expression figée d’une dynamique profonde, faite d’un entrecroisement de souffles ! Cela correspond bien sûr à ce qu’enseigne l’énergétique chinoise.

Vous et moi, nous sommes liés en quelque sorte, par « Dialogues avec l’ange » qui évoque cette tripartition. Me permettriez-vous d’en rappeler un court passage ?

« Tout est corps. Ce qui est insaisissable pour toi, l’âme, pour moi est un mur épais. L’âme est le vin, elle porte l’ivresse. » (18 L)

« L : Parle-moi de l’interdépendance du corps, de l’âme, de l’esprit. – Si tu dépends du corps, tu n’es que corps. Si tu dépends de l’âme, tu n’es que corps animé. Si tu dépends de l’esprit, tu n’es qu’un homme. Si tu
dépends de LUI, tu es tout. Ne dépends que de LUI, alors corps, âme, esprit et LUI seront unis ! A sa dépendance, tu peux reconnaître chacun. » (33 L) 

« Chaque organe de ton corps est l’image d’une force de l’Univers. C’est d’elle qu’il reçoit sa force. Le battement de cœur de l’Univers est un avec le battement de ton cœur. Chaque organe est sacré. (24 L)

Vous savez qu’un thérapeute qui pratique l’énergétique chinoise traditionnelle, « mesure » ce « battement » de la vitalité de son patient en lui prenant les pouls « chinois », aux poignets, aux carotides, aux pieds… ce qui lui permet de faire un bilan énergétique, puis de « réaccorder » la personne, comme un instrument de musique. Le thérapeute ne peut pas écrire votre « partition » (c’est-à-dire votre « mandat céleste »), mais il peut vous aider à la jouer sur un instrument accordé. Quant à l’intensité de votre façon de jouer, j’ai pu me rendre compte au fil des ans, combien elle dépendait de l’écoute que vous êtes capable d’accorder au sens profond de votre vie.

téléchargement (2)De plus en plus d’Occidentaux, y compris médecins, s’intéressent sincèrement et passionnément à tout cela, avec une exigence grandissante, qui me rend optimiste. De toute façon, les évènements nous obligent à évoluer. Savez-vous que la médecine spatiale russe a été obligée de renoncer aux antibiotiques et aux corticoïdes ? C’est qu’ils ont failli perdre des cosmonautes, en les soignant avec ces procédés très lourds, alors que, dans l’espace, les molécules se modifient de façon incontrôlable – si bien qu’un abcès dentaire a pu dégénérer en septicémie en très peu de temps et qu’il a fallu rapatrier d’urgence un gars qui venait tout juste de décoller – vous imaginez le coût de l’opération ?! Eh bien, devinez comment ils se soignent, maintenant, dans leur station orbitale ? Par acupuncture ! C’est la seule médecine vraiment sûre et efficace dans l’espace !

Cela dit, même l’acupuncture peut servir à des fins égoïstes. Or, finalement, la seule question qui compte est de savoir si je sers la vie, donc l’amour. C’est en assistant, médusée, à l’écrasement de la révolte de Budapest par l’Armée Rouge, en 1956, que je me suis posée des questions métaphysiques et que j’ai eu envie d’aider l’autre à guérir. Chacun de nous tombe, un jour ou l’autre, sur la question : « Sais-tu aimer ? »

Propos recueillis par Patrice van Eersel

Cet article a été diffusé la première fois dans le magazine CLE, en mars 2006.

Publié dans:GUERISON, MALADIE |on 8 août, 2014 |Pas de commentaires »

Le monde est moins violent

 

 

téléchargement (1)Le monde nous est présenté comme toujours plus hostile. pourtant, les statistiques contredisent notre ressenti : Partout, la violence recule. 

Pourtant, autour de 10 % de nos concitoyens déclarent se sentir en insécurité. Seraient-ils mal informés ? La réponse est oui. La violence est un thème à haute rentabilité politique et médiatique : bien mise en valeur, elle rapporte des électeurs frileux et nombre de lecteurs ou téléspectateurs. Ne suffit-il pas d’un seul meurtre de joggeuse au coin d’un bois, comme à Nîmes en janvier dernier, pour nourrir l’ouverture des journaux télévisés plusieurs jours de suite ?

Sans doute qu’une bonne partie de ceux qui lisent ces lignes ne voudront pas les croire exactes ou honnêtes. Affirmer que la violence est au plus bas va à rebours des discours et des gros titres. Or, en France, les homicides sont rarissimes, et c’est peut-être une des raisons pour lesquelles ils sont montés en épingle par les médias. Quand, après la Seconde Guerre mondiale, un meurtre était commis dans une ville de province, seul le journal local le relayait. Aujourd’hui, c’est un événement national sur nos écrans. Mais les faits sont têtus : le monde est moins violent, heureusement. 

Il est vrai que la violence est inscrite dans la nature humaine. Les psychologues et anthropologues expliquent, statistiques à l’appui, qu’elle est essentiellement le fait de jeunes hommes, entre 15 et 30 ans, et que seules 10 % des violences sont perpétrées par des femmes. Même si les gangs de filles se multiplient et de ce fait inquiètent, ils ne pèsent guère dans les chiffres.

Le principal problème de nos sociétés éprises d’ordre et de sécurité réside dans le contrôle de la violence des jeunes. Car notre part animale et masculine nous pousse en effet à l’agression, au conflit, à la castagne, à la baston… bref, au combat, singulier ou collectif. La « chair à canon » n’avait-elle pas accueilli avec exaltation la déclaration de guerre en août 1914, avant de partir se faire faucher par les mitrailleuses ? Aujourd’hui, des supporters des clubs de foot vont aux matchs moins pour le score que pour en découdre avec ceux d’en face. Ils ont besoin de satisfaire leurs pulsions agressives sur des semblables qui ne leur ont pourtant rien fait. 

Ces comportements, comme celui des casseurs en fin de manifestations, ne concernent qu’une minuscule fraction de la jeunesse et sont rarement meurtriers. Le sport n’est-il pas d’ailleurs un des moyens, dans nos sociétés, de sublimer la violence et de canaliser les énergies aux âges où elles risquent de déborder ? Freud nous explique la sublimation comme le moyen d’éviter les conséquences destructrices de notre agressivité naturelle. Il faut la transformer en autre chose, depuis le combat de boxe jusqu’à la création littéraire. Pour Freud, tout cela fait partie de la libido, et donc de notre énergie vitale qui peut tout aussi bien construire que détruire.

Devant la violence, nous avons tendance à demander davantage de moyens répressifs, de policiers, de systèmes de contrôle et de surveillance. Mais le plus efficace n’est-il pas que chacun intègre, par l’éducation, les valeurs qui permettent de vivre ensemble ? Le cinquième commandement, « tu ne tueras point », a formulé la première condamnation absolue de la violence, une novation pour l’époque. Il aura néanmoins fallu des dizaines de siècles pour que ça fonctionne à peu près. Ainsi les duels, longtemps considérés comme formateurs pour les jeunes nobles porteurs d’épée, n’ont été interdits que par Richelieu. Et avec des résultats inégaux, comme nous l’a narré Alexandre Dumas. L’infanticide, le crime des crimes, n’a été condamné par la loi qu’au XVIIe siècle. Quant à l’interdiction de la torture et de la peine capitale, une bonne partie du chemin reste à faire à l’échelle du monde. 

Le vrai progrès, récent puisqu’il ne date que du siècle dernier, est d’avoir collectivement compris que notre gendarme intérieur, appelé « surmoi » par Freud, est bien plus puissant que celui portant le képi. Ce qui, en passant, plaide en faveur du projet Peillon de cours de morale à l’école. Maintenant qu’on n’envoie plus les enfants au catéchisme, qui a pris le relais pour inscrire le cinquième commandement dans les jeunes cerveaux ? Ce ne sont plus les instituteurs, trop rarement les familles. 

Un carton au box-office

Dans le même temps, la mise en scène de la violence a atteint son paroxysme. Entre les films où la brutalité se fait de plus en plus crue, les jeux vidéo toujours plus destroy, les affiches de cinéma dont au moins une sur deux montre un homme tenant une arme, on représente la violence comme normale, et même valorisante. C’est un miracle, dans une atmosphère pareille, que la criminalité continue à régresser. Une véritable schizophrénie sociale. 

Ceux qui font commerce de ces images arguent que la violence symbolique métabolise nos pulsions. Difficile à croire quand on constate la précocité des jeunes délinquants. Qui leur présente des contre-exemples ? La douceur, le calme, la maîtrise de soi et la discussion ne font pas de bons scores au box-office. La violence, comme le sexe, rapporte tellement plus. 

Si la violence diminue partout, elle rôde toujours dans les têtes. Nous devons vivre avec, socialement et politiquement. 

Les viols restent la forme de violence la plus répandue et celle qui baisse le moins vite. Plus de 200 par jour, 75 000 par an en France. Sans compter que seuls un dixième d’entre eux sont déclarés, 80 % ayant lieu dans un cadre privé, du fait d’hommes connus de la victime, souvent membres de la famille. De nos jours et partout dans le monde, si les violences entre hommes régressent, celles à l’égard des femmes résistent et souvent ne sont même pas réprimées. 

Pour toutes les autres formes de violence, y compris les vols, destructions de biens et incendies de voitures, la tendance est à la baisse. Pourtant, les petits larcins, vols à la tire et pickpockets restent une source de craintes dans les villes et les lieux touristiques. Paris est même considéré comme dangereux par les Asiatiques, les jeunes voyous ayant repéré que les Chinois portent sur eux de grosses sommes en liquide. Cependant, au fur et à mesure, on trouve les moyens de faire face. Ainsi, il y a quelques années, les succursales des banques étaient braquées en nombre chaque jour. Désormais, on n’y trouve plus de cash, et les distributeurs de billets ne se laissent pas intimider par une arme. Les braquages ont chuté. 

L’insulte, plus agressive qu’un coup de poing

Objectivement, les menaces sont faibles dans nos pays paisibles, mais cela n’empêche pas la peur, attisée par le fait que le moindre acte violent est rendu public, monté en épingle et devient un argument polémique. C’est pourquoi la violence perçue est devenue plus importante que la violence en chiffres.

Habitués à une société plus paisible, notre seuil de tolérance à toute forme d’agressivité s’est fortement abaissé. Désormais, une insulte nous paraît plus brutale qu’un coup de poing il y a un siècle. Ce que nous ressentons comme violent dans notre quotidien relève plus des incivilités qui, elles, augmentent d’autant plus que les bases du vivre ensemble ne sont plus enseignées. 

Avec la crise, s’ajoute une vulnérabilité sociale accrue qui fait craindre à 40 % des Français d’être déclassés, voire de tomber dans la pauvreté. Un monde où les soutiens financiers se font plus étriqués et où le chômage s’accroît est forcément perçu comme plus brutal. 

L’unique forme de violence physique qui résiste, et augmente même dans certains pays, est celle que l’on retourne contre soi. Aux Etats-Unis, par exemple, le taux de suicide croît, depuis le début de ce siècle, en particulier chez les 35-54 ans, du fait de la crise et de l’affaiblissement du lien social. Un Américain sur trois, âgé de plus de 45 ans, ne déclare-t-il pas souffrir de solitude chronique ?

images (4)Il suffit de consulter le tableau de l’Organisation mondiale de la santé sur les causes de décès pour comprendre que, dans neuf cas sur dix, ils sont dus aux violences auto-infligées, de l’alcoolisme au suicide. Sans oublier les desperados de plus en plus nombreux qui, depuis vingt ans, entraînent des innocents dans leur mort. Si le monde reste violent au XXIe siècle, c’est d’abord de notre fait. Et face à ça, la police ne peut rien.

Qui, parmi les Occidentaux, n’a pas eu un sourire indulgent et sceptique à l’égard des militants non-­violents à la Gandhi ? Il n’aura pourtant pas fallu trop longtemps pour que la non-violence soit, dans les faits, dominante. 

Offrons le dernier mot au Dalaï-lama, le visionnaire souriant : « La violence est démodée. Laissons les valeurs féminines s’épanouir dans nos sociétés afin de changer les mentalités. C’est essentiel pour construire une paix durable et le futur de l’humanité. » 

 

extrait de l’interview de  par Jean-Louis Servan-Schreiber

 

Publié dans:TOLERANCE |on 8 août, 2014 |Pas de commentaires »

Contre le vampirisme

 

 images (3)Nous ne sommes jamais victime de rien, car nous ne sommes jamais une victime. Tout ce qui se trouve en nous et à l’extérieur de nous, tout ce que nous vivons, traversons, toutes les personnes que nous rencontrons et les expériences par lesquelles nous passons, ne sont que ce que nous attirons à nous et donc ce que nous créons. 

Dans cette compréhension des choses, comment peut-on alors expliquer le phénomène des entités (vivantes ou désincarnées) qui peuvent nous vampiriser et se nourrir de notre énergie jusqu’à en ressentir les conséquences parfois terribles ? 

J’en ai fait l’expérience récemment et c’est pour cette raison que je voudrais partager ça avec vous aujourd’hui…

Les entités sont des « énergies » et pour continuer à survivre elles doivent se nourrir d’énergie, mais pas de n’importe qu’elle énergie.

Lorsqu’une personne décède, une partie d’elle-même, son âme, se détache de son corps et quitte la terre, mais quelques fois, pour ne pas dire très souvent, certaines zones d’ombres, des parties d’énergies négatives sont incapables de se dissiper dans la lumière. Ces parties sont des croyances ou des formes pensées que la personne a entretenu durant son existence. Elles peuvent être des énergies de colère, de peur, de tristesse, d’attachement,… toute sorte de chose ayant une densité très lourde et donc incapable de se dissoudre lors de la mort.

Chaque zone d’ombre, au cours du temps, est devenue une sorte d’énergie autonome et vivante. Lorsque chacune d’entre elles  était encore attachée à l’aura de la personne en vie, elle se nourrissait de ce que cette personne lui donnait en continuant à maintenir des pensées et des croyances négatives, mais lorsque la personne décède, elle a besoin, pour continuer à vivre, de se  nourrir de cette même énergie dont elle émane. Elle va donc se mettre à rechercher une proie alimentant le même type d’énergie afin qu’elle puisse continuer à se nourrir.

Quand une entité s’immisce dans le champ vibratoire de quelqu’un, c’est qu’elle a trouvé une faille quelque part. En aucun cas elle ne peut se nourrir de notre lumière, c’est de notre ombre dont elle va se nourrir et précisément de celle dont elle est porteuse (peur, colère, sentiment d’injustice, …). Ce qui signifie que si une entité arrive et s’installe chez nous, c’est que nous sommes celui ou celle qui, soit était déjà en train d’alimenter une énergie sombre  de même fréquence que la sienne, soit que subsiste chez nous une faille qui, lorsqu’elle s’y introduit, lui permet de facilement faire renaître en nous cette énergie dont elle a besoin.

Il va de soi que lorsqu’une entité se met à nous habiter, nous pouvons voir notre comportement changer. Nous allons être fatigués, mais aussi souvent plus nerveux, ou dépressifs, ou encore, en colère. Nous pouvons même ne plus nous reconnaître et sentir que nous ne sommes plus nous-mêmes, mais sachez que si cette entité arrive à ce résultat, c’est uniquement parce qu’il subsiste chez vous un moyen de développer toute cette énergie dont elle a besoin pour se nourrir, et si ce moyen existe, c’est que cette énergie est bien présente chez vous.

C’est par la loi de la résonance que cette entité arrive chez vous. Elle ne choisit jamais quelqu’un par hasard, elle va aller se nourrir là où elle trouvera le plus de nourriture… 

Ce qui est assez difficile pour nous, c’est d’admettre que nous ne sommes pas une victime dans ce phénomène, car cela signifie que c’est parce que nous avons résonné cette énergie que nous avons attiré à nous cette entité.

Je voudrais aussi éclaircir une chose, j’ai souvent entendu dire que plus on est lumineux et on plus on attire les ombres et les entités. C’est vrai, mais pas dans le sens où nous l’entendons. L’histoire qui dit que c’est parce que nous montons en lumière ou parce que nous sommes très lumineux que ces entités s’accrochent à nous afin d’essayer de nous nuire comme si c’était une guerre de l’ombre et de la lumière n’est pas juste. C’est notre compréhension des choses parce que nous pensons et réfléchissons dans une structure de 3D et de dualité. Dans cette logique, nous sommes encore en train de nous positionner en victime : « nous sommes lumineux alors nous nous faisons attaquer par l’ombre ». En réalité, ce qui arrive c’est que plus nous montons dans notre conscience/notre évolution/notre lumière, plus nous allons être confrontés à nos ombres les plus profondes (et ce, pour pouvoir continuer à évoluer). Nous sommes comme l’arbre, plus il va grandir, plus il aura besoin de laisser ses racines descendre plus profondément dans le sol pour le soutenir. C’est la loi de l’équilibre qui régit l’univers et nous n’en sommes pas épargnés. Plus nous voudrons évoluer, plus nous serons amenés à descendre dans les profondeurs pour les transcender.

Quoiqu’il arrive, et je parle par expérience, essayer de « dégager » une entité n’est jamais une solution en soi, car si cette faille existe, une autre entité viendra et à moins de recommencer sans arrêt la démarche, vous ne serez jamais libre. 

Si vous portez une entité, prenez cela comme un chemin d’évolution, car elle vous donne une opportunité de voir les énergies sombres que vous alimentez de façon inconsciente.  Car souvent, nous ne sommes pas conscients de ces énergies, elles sont totalement refoulées et ne peuvent remonter à la surface que par l’intermédiaire de ces entités.

Le vrai travail n’est donc pas de « dégager » ces entités, mais de les percevoir comme une aide nous permettant de comprendre et de libérer les énergies lourdes encore présente en nous. Lorsque nous parvenons à nous libérer de ses zones d’ombre, de ses mémoires, car ce sont bien des mémoires, alors ces entités partiront, car elles ne trouveront plus de quoi se nourrir chez nous et de notre côté, nous aurons corrigé nos failles et repartirons plus légers de cette aventure.

C’est une manière unifiée de voir les jeux d’ombres et de lumières et c’est dans cette direction que nous devons maintenant commencer à aller, c’est de cette façon que nous devons comprendre la vie, car elle n’est pas duelle,  ce n’est que notre perception qui l’est. 

Caroline Blanco du site http://www.guerisonintuitive.com

Publié dans:ESPRITS, MAITRISE |on 8 août, 2014 |Pas de commentaires »

Sous influence de nos vies antérieures

 

  téléchargement (5)  Beaucoup de ceux que nous croisons au quotidien sont des âmes que nous côtoyons en fait depuis plusieurs vies. 

    Des régressions rapportent que des liens avec des proches peuvent remonter à plusieurs centaines d’années. Aussi, bien de ceux avec qui nous nous sentons le plus proche, avec lesquelles le contact s’établit facilement au premier abord (comme si en fait nous les connaissions déjà !), celles pour qui nous nourrissons un attachement affectif inné… mais aussi toutes les inimitiés, surtout celles pour lesquelles il ne semble pas y avoir de raison particulière à première vue, sont sans aucun doute des retrouvailles karmiques. 

Il découvre qu’il était déjà marié à sa femme, 400 ans plus tôt ! 

    C’est l’expérience qu’a pu faire Robert1. Marié dans les années 70, père d’une petite fille, Robert va découvrir au cours d’une séance de régression qu’il a déjà été le mari de sa femme et le père de sa fille… quatre cents ans environ plus tôt.

Châtelains, ils subirent une violente colère paysanne dont l’issue fut fatale à l’épouse. Pour Robert, il s’ensuivit un veuvage au rapport tendu avec sa fille qui le rendait responsable de la perte de sa mère. Retrouvés dans cette vie-ci, ils ont là l’occasion d’explorer et de vivre pleinement les relations d’une vie familiale épanouie et de renouer des liens brisés par le passé. 

Un amour inconditionnel depuis l’aube des temps 

    Cet autre exemple montre à quel point des liens tissés entre deux êtres, malgré des obstacles insurmontables, sont si puissants qu’ils survivent au-delà du temps, parfois d’époques si lointaines qu’elles nous semblent faire partie de l’histoire de l’Humanité.  Ces amants karmiques, mus par un amour très fort, peuvent se retrouver au cours de plusieurs vies. 

    C’est ce qu’a découvert Pierre2 lors de régressions, quelques années après avoir croisé le chemin d’une jeune femme qu’il ne parviendra pas à chasser de sa mémoire. 

    Dès la première séance, Pierre se remémora une vie antérieure commune pendant la guerre d’Espagne. Officier de l’armée napoléonienne, c’est à l’occasion d’une soirée qu’il fit la rencontre d’une jeune noble espagnole, Maria. Issus de milieux totalement différents – qui plus est, lui est un Occupant – rien n’est possible entre eux. Pourtant, Pierre s’évertuera à passer outre les obstacles. Il le paiera hélas de sa vie, assassiné par la main du frère de Maria. 

    Lors d’une autre séance, Pierre retrouva le souvenir d’une vie de soldat en Grèce, sous les couleurs d’Alexandre le Grand. Il se remémora une liaison avec une vestale en qui il reconnaît celle qu’il a retrouvé précédemment en Maria. Très vite, la passion les emporte. Seulement, une vestale ne peut renier ses vœux sans se perdre. Ils fuiront pour construire une nouvelle vie, en vain. Ils seront retrouvés puis condamnés… 

    Bien que tragiques, ces expériences démontrent combien nous emportons avec nous un capital affectif qui peut influer nos rapports avec les autres et qui, à travers le temps et l’espace, reste suffisamment vivace pour se faire ressentir plusieurs vies durant. 

 Souvenirs et régressions : ce qu’il faut savoir

Se souvenir de ses vies antérieures, c’est possible  

    Chacun porte en soi la mémoire de ses incarnations. A l’état latent, ces souvenirs sont toutefois dissimulés sous un voile d’abstraction. Vivre au quotidien avec des références d’un passé, remontant parfois à plusieurs siècles, serait déroutant. Tout comme il serait complexe de nous repérer à travers les multiples personnalités de ceux que nous avons été. Ou bien encore si nous devions indéfiniment porter sur nous le poids d’actes culpabilisants. 

    Si l’accès permanent à ce capital mémoriel serait ingérable, il est cependant bien regrettable de se priver de son histoire, de sa véritable histoire ; celle du parcours de son âme. 

    Riche en expériences et événements de toutes sortes, il est bien évident que nous en apprendrions beaucoup sur nos vies antérieures mais aussi sur ceux que nous avons été. Ce vaste univers de souvenirs demeure pourtant à notre portée. 

Les régressions : un moyen sûr de se remémorer ses vies antérieures  

    Diverses techniques régressives rendent possible ce « voyage intérieur ». Une régression (séance qui s’apparente à une relaxation profonde au cours de laquelle notre état de conscience se modifie et ouvre ainsi l’accès aux souvenirs de nos vies antérieures) peut en effet nous permettre de remonter de vie en vie et de nous attarder sur un événement en particulier. Elle s’effectue généralement sous la conduite d’un praticien. 

    Ce dernier utilisera une technique telle que l’autosuggestion ou l’hypnose, pour ne citer que celles-ci et veillera au bon déroulement de la séance. Sans danger aucun, il est cependant important de préciser qu’il est préférable de s’assurer du sérieux du praticien. Une régression ne laisse pas indifférent. Il est souhaitable qu’il soit suffisamment expérimenté pour que le participant ne ressorte pas perturbé par des souvenirs désagréables. Etre confronté à des scènes de son propre passé éveille des émotions qui leurs sont liées. Il est bien évident qu’au cours de nos vies nous n’avons pas toujours traversé des moments plaisants.    

images (16)Des thérapies s’appuient déjà sur des régressions 

    Des thérapeutes, soucieux d’apporter des réponses adaptées à leurs consultants, se sont penchés sur le phénomène des vies antérieures et de leurs conséquences. Ils les ont ainsi intégrées à leurs séances. Leurs travaux ont permis de démontrer la tangibilité de la réincarnation. Nous leurs devons de nombreuses publications, constituées parfois au terme de plusieurs années de recherches.     

    Au fil de leurs régressions, beaucoup de leurs participants sont remontés à des temps très anciens établissant ainsi que chacun conservait en mémoire la trace de vies pouvant s’être déroulées plusieurs siècles auparavant. 

    La somme de leur travail a par ailleurs mis en évidence que bien des troubles (émotionnels, relationnels ou comportementaux mais aussi certaines phobies) trouvaient une explication dans des expériences karmiques souvent pénibles, si ce n’est traumatisantes. Les revivre aiderait à mettre le doigt sur une causalité qui, une fois identifiée, permettait bien souvent de s’en libérer. 

    Beaucoup de régressions ont été rendues publiques. Elles conservent toutefois, pour des raisons compréhensibles, l’anonymat de ceux qui y ont eu recourt. Ces expériences apportent des éléments qui éclairent le phénomène de la réincarnation. Très précis, certains témoignages permettent de mieux saisir l’influence que peuvent avoir nos vies antérieures sur notre quotidien et notre santé… mais aussi à prendre conscience que nous avons tous en nous un « bagage karmique » souvent insoupçonné.  

Références :

1. Patrick Drouot, Des Vies Antérieures aux Vies Futures, p. 108-109, Monaco, Editions du Rocher

2. Patrick Drouot, Des Vies Antérieures aux Vies Futures, p. 111-125, Monaco, Editions du Rocher

https://sites.google.com/site/memoiredesviesanterieures

 

Publié dans:VIES ANTERIEURES |on 7 août, 2014 |Pas de commentaires »

Sur les traces des apparitions de Marie

 

images (14)Tout commença le 2 avril 1968, lorsqu’une forme humaine blanche apparut sur la coupole centrale d’une petite église copte de Zeitoun, un quartier populaire au nord du Caire. La journée finissait et de nombreux mécaniciens se trouvaient encore dans le garage de bus en face de l’église. « Le Monde copte » a préservé le nom des premiers témoins, tous musulmans : Farouk Mohammed Atwa, chauffeur de bus, Hussein Awwad, mécanicien, Abed-el-Aziz Ali, gardien et Mahmoun Afifi, chauffeur :

« En voyant distinctement cette forme blanche, ils crurent être en présence d’une religieuse en habit blanc. Etant donné qu’elle se tenait sur une surface arrondie et glissante, ils lui crièrent de faire attention et d’attendre. L’un d’eux, craignant qu’il ne s’agisse d’une personne voulant se suicider, avertit la police. Un autre frappa à la porte de l’église. Ce fut Adel Youssef Ibrahim qui lui ouvrit, garçon de 18 ans et fils du Père Youssef Ibrahim, l’un des prêtres de la paroisse. Ayant constaté l’apparition, il prévint son père, qui, à son tour, en avertit le Supérieur le Père Constantin Moussa. Pendant ce temps, une grande foule s’étant amassée devant l’église, la circulation dut être interrompue dans la rue Touman-Bey. »

Sur le coup, les gens n’ont pas pensé à noter combien de temps avait duré l’apparition, d’autant qu’elle disparaissait pour réapparaître une ou deux heures plus tard. Ainsi, dans la nuit du 3 avril, la Vierge s’est manifestée à nouveau vers 3 heures du matin. D’ailleurs dans ces cas-là, l’expérience prouve que les estimations de la durée peuvent varier considérablement d’une personne à l’autre.

Le Père Moussa attendit que se produisent plusieurs apparitions avant de rédiger un rapport :

« La Sainte Vierge apparut de nouveau le 9 avril. La nuit suivante, aussi bien les soeurs d’une école voisine que mon fils aîné me dirent l’avoir aperçue de nouveau. Je me précipitai sur la place et je vis l’apparition, cette fois sous la forme d’un buste dans l’une des ouvertures du dôme, du côté nord-est de l’église. C’était un corps lumineux doré.»

L’église Sainte Marie est dédiée comme son nom le précise à la Mère de Dieu. Au départ, il s’agit plutôt d’une chapelle familiale construite en 1924 par Khalil Ibrahim Pacha à l’angle formée par la rue Shari Tuman Bey ( l’artère principale de Zeitoun ) avec une toute petite rue adjacente qui porte précisément le nom de Khalil. Consacrée en 1925 par Amba Athanasios, évêque de Beni-Soueif, l’église est censée occuper le lieu de l’une des étapes du voyage de la Sainte Famille en Egypte. En réalité, elle s’en trouve éloignée de quelques centaines de mètres, mais la coïncidence n’en est pas moins frappante. D’après la tradition, le père de monsieur Pacha aurait eu vers 1918 une apparition de la Vierge au cours de laquelle elle lui avait demandé de construire une église à son nom à cet endroit précis où elle avait fait halte lors de sa fuite, lui promettant qu’elle y apparaîtrait 50 ans plus tard.

Les apparitions commencèrent effectivement le 2 avril 1968 et cessèrent en juin 1971, soit pendant un peu plus de trois ans. Les plus éclatantes eurent lieu entre le 27 avril et le 15 juin 1968. A partir de 1970, elles furent moins fréquentes, environ une par mois, même si certaines furent très spectaculaires, notamment celles du 6 janvier, du 14 février et du 5 mars 1970. La dernière, qui eut lieu le 29 mai 1971, fut même rapportée par la presse américaine.

La fréquence des apparitions varia dans le temps. Au début, elles eurent lieu presque chaque nuit. Ensuite, elles s’espacèrent peu à peu pour en arriver à une moyenne de trois par semaine. De plus, la Vierge semblait tenir aussi compte de ses fêtes liturgiques qui, dans l’Eglise copte, sont assez nombreuses : 32 dans l’année. Il était donc impossible de savoir de façon certaine quand la prochaine apparition aurait lieu. Les fidèles, qui venaient parfois de loin, se trouvaient ainsi contraints de prévoir plusieurs jours et surtout plusieurs nuits d’attente pour être sûrs de voir la Mère de Dieu. Du coup, toutes les maisons avoisinantes s’étaient un peu transformées en hôtel ou en auberge afin que la famille ou les amis qui venaient d’Alexandrie ou de la Haute Egypte puissent y dormir.

La durée des apparitions était très variable : dans les premiers mois, elles duraient généralement plus longtemps. Mais ensuite, si certaines se limitaient à quelques minutes, d’autres prenaient une heure, voire deux, et parfois plus. Ainsi, dans la nuit du 8 au 9 juin 1968, l’apparition commença à 21 heures pour finir à 4h30. Parfois, après s’être montrée un certain temps, la Sainte Vierge disparaissait, pour reparaître un plus tard dans la même nuit.

Ces apparitions étaient donc totalement imprévisibles. Elles avaient presque toujours lieu la nuit, mais il y eut des exceptions. Vous trouverez dans ce livre un témoignage sur une apparition « en plein jour et en plein soleil » donc sans qu’ « aucune lumière artificielle » ait pu intervenir.

En effet, dès le début, des sceptiques tentèrent d’expliquer ces formes lumineuses par des reflets. Certains ont même escaladé les murs pour arracher les fils électriques. D’autres grimpèrent dans les arbres pour secouer leurs feuilles, parce qu’ils pensaient qu’elles envoyaient des reflets. Une nuit, voulant prouver que cette lumière venait des réverbères, la police en cassa un, sans pour autant perturber l’apparition. Une autre fois le courant fut coupé, plongeant tout le quartier dans l’obscurité. L’apparition eut quand même lieu.

Ensuite, les arbres ont été soit abattus, soit taillés et transformés en poteaux, sans que les apparitions cessent pour autant. La police mena une enquête rigoureuse dans toute la zone, parfois très loin de l’église, pour découvrir si éventuellement ces apparitions lumineuses pouvaient être produites par une quelconque installation technique. Résultat : néant. Quelques uns allèrent même jusqu’à soupçonner une opération du Ministère du Tourisme égyptien pour attirer plus d’étrangers !

téléchargement (4)La plupart des apparitions de la Vierge eurent lieu au-dessus de la petite église de Zeitoun. Mais, sur ce point aussi, il y eut des variantes : une fois elle semblait circuler entre les coupoles, une autre elle paraissait suspendue dans l’air, largement au-dessus.

Plusieurs témoins l’ont vue à travers l’une des arcades à la base de la coupole, ce qui implique que l’apparition se trouvait cette fois dans l’église même, à la hauteur de la coupole. On l’a même vue sortant directement d’un des vitraux. La Vierge est apparue à l’intérieur de l’église, plus souvent, semble-t-il, sous la coupole qui surplombe son icône. Elle s’est parfois manifestée aussi sur les arbres, un palmier et un petit olivier qui se trouvent près de l’église. Une de ces apparitions a ainsi duré 3h 30 et les feuilles de l’arbre sous ses pieds scintillaient comme de gros diamants. Mais elle est aussi apparue loin de tout bâtiment, loin de ces arbres, flottant simplement en l’air, à très faible hauteur. Sa forme aussi était très variable : parfois, il ne s’agissait que d’une forme lumineuse, assez vague, comme une sorte de nuage  nettement ses vêtements, le voile qui couvrait sa tête, tantôt blanc, tantôt bleu. Certains témoins ont même vu d’autres couleurs, du rose, du vert, mais toujours pâles. De nombreuses personnes ont précisé que la vision leur rappelait les représentations habituelles de la Vierge de Fatima.

Au moins une fois, elle est apparue sans voile, ses cheveux descendant jusqu’à ses épaules. Il lui est même arrivé de se manifester portant une couronne. On distinguait alors nettement ses traits et même l’expression de son visage. Les fidèles ont noté qu’elle était toujours douce, souvent souriante, mais quelquefois aussi, grave et triste. Sa taille pouvait aussi changer et pas seulement d’une apparition à l’autre mais au cours de la même apparition, donnant l’impression de grandir, jusqu’à deux fois la taille normale.

La Vierge s’est manifestée au moins une fois comme une petite fille de douze ou treize ans, ses cheveux châtains tombant sur ses épaules, une robe courte s’arrêtant au-dessous du genou, avec une ceinture nouée sur le côté.

Elle disparaissait parfois brusquement, mais pouvait aussi s’estomper peu à peu, devenant progressivement transparente, en commençant par le bas. Souvent, elle s’évanouissait comme elle était apparue, c’est-à-dire semblant sortir d’un nuage et s’y résorber, ou comme sortant par une porte mystérieuse ouvrant sur une autre dimension et repartant par la même ouverture sur l’au-delà.

La mère de Dieu était presque toujours comme lumineuse. Il arrivait que cette lumière fût si intense qu’il fallait quelque temps pour arriver à distinguer le visage qui s’en détachait. Elle pouvait même être comme entourée d’un halo lumineux « phosphorescent » ou seulement d’une auréole autour de la tête. L’un et l’autre pouvaient d’ailleurs disparaître brusquement au cours de l’apparition. Mais il lui est arrivé, bien que très rarement, d’apparaître aussi sans lumière, comme un corps opaque normal.

Certains témoins ont aussi parlé de la lumière de ses yeux. C’est pour tout cela que la Vierge de Zeitoun est appelée indifféremment en Egypte « Notre-Dame de Zeitoun »ou « Mère de la Lumière » ( Om-el-Nour ), ce dernier terme convenant particulièrement bien puisque, selon le prologue de l’Evangile de saint Jean, le Christ ou Verbe de Dieu« était la lumière véritable qui éclaire tout homme».

La Vierge ne restait pas immobile. Elle se déplaçait sur la coupole de l’église, se tournant de droite et de gauche pour que tous puissent la voir. Elle ne semblait pas marcher, mais plutôt glisser dans l’air. Elle s’inclinait même vers la foule massée dans les rues voisines, puisque l’église se trouve à l’angle de deux rues. Elle s’agenouillait devant la croix de la coupole centrale, ou se présentait les mains jointes  droit pour bénir la foule, brandissant ainsi parfois une branche d’olivier ou une croix. Les témoins racontent que ses vêtements suivaient alors ses mouvements ou semblaient flotter au vent. Avant de disparaître, elle faisait souvent une sorte de signe d’adieu.

Il lui est arrivé également de se manifester portant le Christ enfant dans ses bras. On a même des récits où elle semblait le lancer gentiment en l’air pour le reprendre dans ses bras, comme on le fait en jouant avec un enfant. Mais parfois aussi, la Vierge et l’Enfant sont apparus plus solennels, le Christ semblant âgé d’une douzaine d’années, et tous les deux portant des couronnes. Au moins une fois, saint Joseph s’est montré avec eux et l’ensemble correspondait tout à fait aux images pieuses de la fuite en Egypte, la Vierge assise sur un âne et saint Joseph marchant à ses côtés avec un bâton. On l’aurait vue aussi entourée de deux, trois, quatre et même une fois cinq « petits anges ».

La plupart du temps, l’apparition de la Vierge était précédée de différentes apparitions lumineuses, comme des éclairs silencieux ou comme une chute d’étoiles. La lumière s’étendait souvent pendant l’apparition sur les coupoles elles-mêmes, en suivant leur courbe, comme on le voit souvent sur les icônes orthodoxes où cette lumière est représentée par l’ «assiste », c’est-à-dire de l’or en fins filaments dorés. Mais la lumière pouvait aussi aller et venir plusieurs fois le long des coupoles.

Parfois elle balayait le mur de l’église dans le tiers ou les deux-tiers de sa partie supérieure. Quand l’image de la Vierge se tournait vers l’une des croix en ciment, celle-ci pouvait devenir lumineuse. D’autres lumières pouvaient aussi apparaître, comme des étoiles, mais beaucoup plus grandes. Une fois, ce fut une boule de lumière rouge, d’environ un mètre de diamètre : une traînée de lumière semblait en sortir et prit peu à peu la forme de la Mère de Dieu. Même la croix de la coupole centrale, pourtant normalement opaque, pouvait devenir lumineuse  placer dans le ciel, au-dessus de la Vierge.

Avant, pendant et après les apparitions, on a aussi vu des oiseaux, plus grands que des colombes, d’une blancheur éclatante, ailes déployées mais sans battements et pourtant très rapides. Leur couleur dépassait le blanc, c’est-à-dire qu’ils semblaient émaner de la lumière, comme illuminés de l’intérieur. Ils pouvaient même se manifester lors des nuits sans apparition de la Vierge. Ces oiseaux ne se posaient jamais, ni sur l’église, ni sur les arbres. Ils semblaient parfois sortir de l’une des coupoles, alors que celles-ci ne possèdent pas d’ouvertures, seulement des vitraux qui ne peuvent même pas s’ouvrir. On ne les voyait pas arriver, ni s’éloigner pour disparaître. Ils apparaissaient et disparaissaient d’un coup, sur place.

Ces oiseaux étaient plus ou moins nombreux selon les nuits, deux, trois, six ou même sept, formant une grande croix, par douze sur deux rangées de six. Parfois, l’une de ces colombes semblait plus importante que les autres, comme si elle les guidait, les autres glissant dans le ciel en formation, mais à une certaine distance. Ils volaient en formant souvent différentes figures, couronne autour de la croix de la coupole centrale, ou croix dans le ciel. Mais, comme pour la Vierge elle-même, il est arrivé qu’ils aient l’apparence de pigeons normaux. Pourtant, les pigeons ne volent jamais la nuit car ils ne voient rien dans l’obscurité, sauf une espèce très rare, mais qui ne se trouve pas dans cette région de l’Egypte.

Souvent au cours des apparitions, des parfums d’encens de rose émanaient de l’église, et la fragrance persistait longtemps après. Quelquefois même, ce phénomène se manifestait avant l’apparition, mais il pouvait aussi bien ne se produire qu’après le départ de la Vierge. Il était si dense qu’il constituait une sorte de brouillard qui enveloppait complètement l’église. Ce parfum était extrêmement fort. L’évêque copte Gregorios le vit un jour sortir des vitraux ( pourtant scellés ) de la base du dôme central, et il en parvenait tant « qu’il aurait fallu », dit-il, « des millions d’encensoirs pour en produire autant ». Ce brouillard est chaque fois décrit comme extrêmement épais, roulant de tous côtés vers l’église pour finalement la recouvrir complètement. Il était parfois rouge sombre et pouvait prendre directement la forme de la Vierge.

Père Brune

Père Brune

Des clichés ont été pris par différents photographes. Les plus nombreuses sont celles où n’apparaissent que ces oiseaux. Lorsque la Vierge elle-même se matérialisait, la surprise était telle que la plupart des personnes munies d’un appareil photo n’y pensaient même plus. Comme ils le disent souvent eux-mêmes, ils se retrouvaient comme « hors du temps » ou « hors de ce monde ». De plus, la pellicule n’arrivait pas toujours à fixer ce que les yeux pouvaient voir. La lumière était trop diffuse sur les photos et la nuée lumineuse qui entourait souvent la Vierge rendait les images obtenues encore plus floues.

Beaucoup ont cherché à compenser ce problème en dessinant ou en peignant ce qu’ils avaient vu. On dispose cependant de photos où l’on voit très nettement la silhouette de Marie. Comme d’habitude, pour ce genre de phénomènes, lorsque l’image n’est pas assez nette, les sceptiques disent « elle ne prouve rien » et quand elle est nette « il y a forcément eu truquage ». Je crois que la plupart sont vraiment authentiques, car on en connaît les auteurs, et tout à fait probantes puisque ceux qui avaient assisté aux apparitions ont dit : « c’est tout à fait ce que j’ai vu ». En outre, plusieurs photographies ont été examinées dans des laboratoires spécialisés qui ont affirmé qu’il n’y avait eu aucune retouche.

 

Extrait du Livre : La Vierge de l’Egypte par Père François Brune aux Editions Le jardin des Livres 2004

Publié dans:ESPRITS, MEDIUM, POUVOIR |on 7 août, 2014 |Pas de commentaires »

Si on ne connaissait que l’Amour

Sylvie Ouellet, auteure, conférencière et formatrice

 Et si nous ne connaissions que l’amour?

Si notre âme pouvait spontanément s’exprimer à travers notre être, je crois qu’elle dirait : « Ton esprit ne connait ni la peur ni le vide, ni le mensonge ni le désespoir. Il ne connait que l’amour. Il ne sait qu’aimer et dans ce seul mouvement, toute la vie s’exprime en lui et autour de lui. Cet amour est la sécurité, la vérité, plénitude et la confiance que l’ego cherche dans chaque expérience humaine.»

Nous savons toute cela en notre for intérieur et cette vérité est si simple et si accessible qu’elle en est pratiquement déconcertante. Pourtant, quand nous sommes face à une difficulté, quand une situation opposée à l’amour survient, quand l’incertitude nous ronge, nous oublions que nous sommes fondamentalement AMOUR. Nous ignorons notre essence profonde. Nos actions et réactions sont dictés en fonction du regard de l’ego et non plus du regard de l’âme. 

Si nous pouvions alors seulement prendre un temps et nous demander: «Si dans ma nature divine, je ne connais que l’amour, pourquoi est-ce que je suis en lutte en ce moment? Qu’est-ce qui fait que je n’arrive pas à aimer dans la situation présente? Pourquoi je ne parviens pas à exprimer ce que je suis fondamentalement? Qu’est-ce que cette expérience de non amour vient m’apprendre sur moi? Comment serait notre vie si nous parvenions à ce niveau de lâcher prise? Que ressentirions-nous alors en se souvenant de qui nous sommes vraiment? 

Cette mémoire d’Amour pur est imprégnée en nous. Elle est notre guide, notre ultime souvenir qui éclaire note voie et nous intime à vivre la plus fabuleuse histoire qui soit ici-bas… une histoire d’amour… une vraie de vraie! Une rêve, diront certains. Je suis persuadée qu’elle est bien plus proche de la réalité que nous pouvons même l’imaginer. Mais pour toucher cette réalité, il faut simplement tourner notre regard vers celui de l’âme. C’est ce que je nous souhaite à tous.

Pour entendre cette chanson: http://youtu.be/b8xoAMDZySE

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Ce texte m’a été inspiré en entendant la chanson «I only know how to love » du groupe The Tenors (https://www.facebook.com/tenorsmusic ) Mille mercis pour ces moments d’intense bonheur. 

Sylvie : www.sylvieouellet.ca

Publié dans:AMOUR, VIDEOS à voir |on 6 août, 2014 |Pas de commentaires »

Héritages d’une précédente vie

 

    3AA l’instar de certaines pathologies, une marque corporelle peut s’avérer être la « cicatrice mémorielle » d’une blessure subie dans une vie passée ; au cours d’un acte particulièrement violent généralement. Profondément ébranlée par cette expérience, ou plus exactement par la souffrance physique et émotionnelle ressentie avant de quitter son corps, l’âme emporte avec elle ces sensations qui font alors, en quelque sorte, partie intégrante de son essence. 

    Tout comme les défauts et qualités qu’elle transmet à sa nouvelle personnalité, elle peut alors transférer à cet autre corps des marques aux endroits mêmes où sa précédente enveloppe de chair a été blessée. Elle en exprime ainsi le souvenir sous forme de taches de naissance ; un peu comme si l’épiderme portait des stigmates dont l’origine serait d’ordre psychosomatique. 

    Dans un de ses ouvrages, Patrick Drouotrelate le cas étonnant d’un homme qui, dans une autre vie, avait péri sous la torture. Réincarné sans avoir évacué ni surmonté le traumatisme subi, il conserve au fond de son âme le souvenir résiduel de sa souffrance qui se manifeste, entre autres, par des taches de naissance là où son ancienne incarnation se révélera avoir été meurtrie au fer rouge. 

    Outre le fait que la publication de ce phénomène attire ainsi l’attention sur la possibilité qu’une simple tache de naissance, en apparence si anodine, puisse être en fait la conséquence d’une blessure antérieure, elle dénote également combien la souffrance corporelle peut imprégner l’âme et la suivre dans ses vies futures. Le degré de douleur présagé par la présence de telles marques devrait par ailleurs inciter leurs « porteurs » à faire une régression. Ceci afin d’en retrouver l’événement karmique et à en surmonter ainsi le traumatisme ancré au fond d’eux, même si, en apparence, ils ne semblent pas en conserver le souvenir. 

    Bien plus que de simples témoignages sur l’évidence des vies antérieures, de tels cas tendraient également à mettre en évidence qu’une âme ne se détache pas de ses tourments par le simple fait de se désincarner. Il semble au contraire qu’il lui faille surmonter ses blessures, voire se reconstruire, et ce au fil de ses expériences karmiques, d’où l’avantage certain de l’aider à s’en libérer par un travail de régression ; un peu comme le ferait une psychothérapie pour des troubles plus actuels. 

    Il est bien évident que plus tôt l’âme se sera affranchie du poids qui l’oppresse, moins elle pâtira des conséquences de ces épreuves qui freinent, à l’évidence, son évolution ; son besoin d’extérioriser ainsi ces anciennes blessures montrant combien elle en est encore perturbée… 

Références :

1. Patrick Drouot. Nous sommes tous immortels, p. 98, Editions Age du Verseau

 https://sites.google.com/site/memoiredesviesanterieures

Publié dans:VIES ANTERIEURES |on 6 août, 2014 |Pas de commentaires »

La Migraine et pharmacopée chinoise

Maux de tête, migraines, voila un état dans lequel nous détestons être et pourtant entre 10 et 15% de la population souffre à longueur d’année.

En médecine traditionnelle chinoise ce mal se produit lors d’un manque ou d’un excès de l’Essence qui nourrit l’ensemble de nos organes. Physiologiquement, les douleurs peuvent être unilatérales ou bien prendre toute la tête et être accompagnées d’autres symptômes particulièrement désagréables comme des nausées, vomissements, photophobie et troubles visuels…

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 Causes

Les Causes des maux de tête peuvent être internes ou externes :
– le climat (vent, froid, chaleur, humidité…)
- une mauvaise hygiène alimentaire
– Traumatismes, pollutions
– facteurs émotionnels, excès d’activité physique ou mentale…
– la localisation du mal de tête

 En cause, le Foie et la Rate sont les deux organes en cause de ce phénomène.

Le Foie permet à l’énergie et au sang de circuler librement dans le corps. Lorsque l’énergie du Foie se congestionne, elle ne peut plus circuler et cette stagnation se transforme en chaleur. Une pression interne s’installe et l’excès d’énergie remonte à la tête, provoquant des douleurs, principalement au niveau des tempes. Plus la congestion est grande, plus la pression est forte et pires seront les douleurs. Dans les cas les plus aigus, on observe des douleurs pulsatives sur le dessus de la tête. Ce sont souvent les frustrations de toutes sortes et l’incapacité de s’adapter à un stress qui entraînent le blocage de l’énergie du Foie. Chez la femme, une énergie du Foie qui ne s’écoule pas librement entraîne des migraines prémenstruelles. Un excès d’énergie du Foie pourra aussi attaquer l’Estomac ou la Rate et créer d’autres types de migraines ou de maux de tête.
En médecine traditionnelle chinoise, la fonction énergétique de la Rate est de transformer et de transporter les éléments nutritifs dans tout le corps. Si cet organe est affaibli, différents désordres digestifs apparaissent, les liquides stagnent, s’accumulent et bloquent la libre circulation de l’énergie.

La fatigue et de mauvais choix alimentaires entraînent un déséquilibre de la Rate. L’Humidité se développe et le Qi (ou Énergie vitale) ne peut circuler librement et donc nourrir le corps. Des maux de tête frontaux accompagnés de sensations de lourdeur à la tête et de difficultés digestives montrent une déficience de l’énergie de la Rate et une accumulation d’Humidité dans le corps.

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Quelques explications concernant les types les plus fréquemment rencontrés :

  • Mal de tête avec sensation de vide, vertiges, acouphènes, insomnie = syndrome « vide des Reins»
  • Migraines d’une douleur intense et pulsative au niveau frontal = excès de chaleur dans l’Estomac
  • Maux de tête frontaux avec une sensation de lourdeur à la tête = Humidité interne et une déficience des fonctions digestives (Rate et Estomac).
  • Mal de tête avec une douleur intense mais saccadée = « Stase de sang»
  • Migraines, douleurs aiguës et pulsatives au niveau du front (d’un seul côté en général) = Excès de l’énergie du Foie
  • Mal de tête avec irritabilité et vertiges = « montée de yang du Foie»
  • Migraines qui se manifestent sur le dessus de la tête =  excès de chaleur dans le Foie

 Diagnostic

Afin de poser le bon diagnostic, le thérapeute peut poser quelques questions concernant votre posologie en terme de douleur :
- la durée, l’évolution, la fréquence
- les caractéristiques de la douleur et son influence sur votre quotidien
- le moment d’apparition (une saison particulière, état de tension, un climat particulier, le matin, le soir, après les repas…)
- Les symptômes émotionnels et physiques accompagnants 

La Médecine Traditionnelle Chinoise
contre la migraine

 Diététique

Pour améliorer l’énergie du Foie, il faut éviter les excitants : chocolat, alcool, café, thé.
L’alimentation doit être riche : céréales, légumes verts et racines, légumineuses, poissons, viandes
Lorsque le patient est très migraineux à cause d’un déséquilibre du Foie, exclure : betterave, poireau, pêche, safran, marjolaine, basilic, gingembre. Préférez les aliments amers qui aident le foie.
Si c’est l’énergie de la Rate qui est faible, on va privilégier la carotte, le navet, l’oignon, la citrouille, la patate douce, les céréales, le bœuf.

Nous conseillons de prendre les trois repas dans le calme et de favoriser le repos le plus possible.
Peu connu, il faut savoir que les bains chauds dispersent et épuisent l’énergie du corps
Pour les femmes les méthodes de contraception supprimant l’ovulation entraînent la stagnation de l’énergie du Foie et peuvent contribuer aux migraines.

Le froid ou les aliments glacés compriment les vaisseaux ce qui provoque la mauvaise circulation de l’énergie.
L’activité physique fait circuler l’énergie et le sang, elle prévient les stagnations et permet d’évacuer la pression: une activité cardiovasculaire pratiquée tous les deux jours est donc très libératrice. 

 Acupuncture

Par le biais de ces quatre points, le thérapeute arrive à trouver les méridiens adaptés à votre migraine :
• L’observation
• Audition, Olfaction
• Interrogation
• Palpations abdominale et du pouls à l’artère radiale 

Les points choisis dépendent de la sensibilité du patient, de sa réactivité aux traitements et du bilan fait en médecine chinoise.

51860580-7de4-461d-8988-6fb221c6a3f2Céphalée par « montée de yang du Foie » > VB 20, F 2, DM 20,  GI 4
Céphalée par « vide de Qi » > E 36, GI 4, V 20, V 21, 6 Rte
Céphalée par « vide des Reins » > V 11, V 23, F 3, R 3, VB 39
Ces points sont poncturés en « dispersion » ou « tonification » selon les besoins. Il s’agit de techniques d’aiguilles : insertions, retraits, rotations etc… Chaque séance peut durer entre 20 et 40 minutes selon le thérapeute et la technique utilisée.

Voir liste des praticiens ici

 Pharmacopée chinoise

Xiao Yao Wan est principalement utilisé pour soulager les maux de tête et migraines, soigner les hépatites, la fibromyalgie.
Son principe en médecine chinoise tonifie la rate, nourrit le sang et harmonise le foie et la rate.
Prise : 8 patents matin, midi ou matin, midi et soir pendant 1 à 2 mois minimum.

Principaux ingrédients : Buplévre chinois, Pivoine blanche, Pachyme, Gingembre, Angélique chinoise, Atractylode, Réglisse de l’oural, Menthe chinoise

Source : Newsletter 31 des Laboratoires Bimont

Publié dans:GUERISON, PLANTES |on 2 août, 2014 |1 Commentaire »

L’amour est plus qu’un sentiment

 

images (5)Contrairement aux autres sentiments qui agiteraient seulement quelques aires émotionnelles du cerveau, l’amour agiterait l’ensemble des réseaux cérébraux… Et si l’amour était bien plus qu’un sentiment ? (Lu sur Planète-Santé)

Plus qu’une simple émotion, telle que la joie, la tristesse ou le mépris, l’amour est une « fonction supérieure » avance le Dr Francesco Bianchi-Demicheli, psychiatre sexologue, travaillant au Département de Gynécologie et Obstétrique, aux Hôpitaux Universitaires de Genève. En collaboration avec Stéphanie Ortigue, chercheuse à l’université de Syracuse, à New York, il est parvenu à mettre en lumière la sublime fonction de l’amour grâce à ce qu’ils appellent la neuroimagerie de l’amour, soit l’analyse des réactions du cerveau face au sentiment amoureux. 

Le fait d’aimer en appellerait selon eux à bien au-delà des simples aires émotionnelles du cerveau. Lorsque l’amour apparait, c’est en effet presque la totalité du cerveau qui s’agite. « Il est bien entendu que les aires émotionnelles se réveillent, mais la neuroimagerie a pu démontrer que les aires les plus évoluées du cerveau, là où se font les processus cérébraux les plus complexes, s’éveillent également, explique le spécialiste. L’amour n’est donc pas qu’une émotion, c’est bien plus que cela. » 

Pour mener à bien leur étude, qui s’insère dans une ligne de recherche et une collaboration scientifique entre Genève et les Etats-Unis, le Dr Bianchi-Demicheli et sa collègue se sont intéressés au cerveau de 36 femmes, âgées en moyenne de 20 ans, et amoureuses. Un amour qui a pu être définit grâce à une échelle très précise : l’échelle de la passion Hatfield & Spracher qui permet, selon différents critères, de comprendre si l’on est en présence d’amour passionnel ou d’un amour « compagnon »« Nous avons alors pris des personnes passionnément amoureuses contre des personnes qui avaient un amour ‘compagnon’, que l’on peut définir par un attachement, un lien de confiance, ou de l’amitié, explique le sexologue. Nous avons alors envoyé des stimuli liés à la personne aimée de manière aléatoire et randomisée. A l’apparition de celle-ci on pouvait constater l’activation de certaines zones du cerveau, les mêmes pour tout le monde. Nous avons tenté la même expérience avec des mots en lien avec l’être aimé et le résultat était le même. En faisant des stimulations très rapides, même si concrètement la personne ne voyait pas distinctement les images qui lui était proposées, son cerveau quant à lui réagissait, et ce de manière bilatérale. Nous avons donc pu construire notre étude sur la base de ces résultats. » 

En opérant des activations corticales, ils ont ainsi pu déceler qu’en tout une douzaine d’aires du cerveau était activée sous l’effet de l’amour. Considérer alors l’amour comme un simple sentiment, reviendrait à ignorer tout ce que l’état amoureux fait sur notre cerveau. « L’amour est un réseau distribué dans le cerveau,surenchérit le Dr Bianchi Demicheli. C’est un phénomène dynamique ! » 

Parmi les aires touchées, l’amour va mettre en mouvement le système cognitif de l’individu, les aires liées à la motivation et à la récompense, ainsi que celles impliquées dans la cognition sociale, soit la capacité qu’a un individu à socialiser. En parallèle, il a été noté que les aires connues pour être en lien avec la peur ou l’agressivité se désactivent sous l’effet de l’amour. Le réseau de l’attention et surtout l’aire du « self » sont également très actifs. Enfin, le gyrus angulaire compris dans les compilations mathématiques les plus complexes et impliqué dans des fonctions langagières très avancées, telles que la sémantique, se réveille lui aussi. 

L’amour devient alors un concept très complexe que le cerveau traite à partir de sensations physiologiques, psychiques, du vécu d’un individu, de concepts culturels, ou d’une expérience personnelle ancrée dans la mémoire. 

Lire l’article sur Planète-Santé

Publié dans:AMOUR |on 2 août, 2014 |Pas de commentaires »

L’illusion de la mort

 

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La mort est une porte d’entrée vers Dieu. Elle est le seul phénomène à avoir échappé à la corruption humaine. Elle demeure pure, incorruptible, inviolée. Tant que l’être humain n’acceptera pas la mort comme étant inséparable de la vie, il demeurera un être incomplet. Lorsqu’il l’acceptera, il deviendra un être entier. Depuis des siècles, on nous enseigne que la mort est à l’opposé de la vie. C’est pour cette raison que nous vivons dans la peur. Nous ne pouvons nous détendre, nous laisser aller devant la mort. Et si, au contraire, la mort était le point culminant de la vie ? Craindre la mort nous condamne à craindre la vie. Pourtant, la mort est une des choses les plus sacrées qui soit.

Lorsque l’on meurt, un chapitre de notre vie meurt, mais pas le livre. On tourne la page et un nouveau chapitre commence. Dans la pensée chrétienne et musulmane (qui découle de la conception juive selon laquelle nous n’avons qu’une vie), tout devient une course contre la montre. Il en résulte une telle tension que nous vivons continuellement dans un état de stress. La vie est tellement empoisonnée par la pensée de mort, que le bonheur est presque impossible. Toute source de joie est entachée par l’impression de perdre son temps. À cause de l’idée qu’on ne vit qu’une fois, la méditation, tellement indispensable à un bon équilibre, devient inaccessible. On n’a tout simplement pas le temps de méditer.

Et pourtant, comme la vie pourrait être une fête si on reconnaissait que la mort est une expérience fabuleuse, peut-être même la plus extraordinaire qui soit. Selon notre conception occidentale, la mort est la fin de la vie, alors que dans la conception orientale, elle n’est qu’un évènement dans le long processus de la vie. Il y aura d’autres morts, innombrables même. Et chaque vie atteint son apogée dans la mort, avant le début d’une autre vie. Le sentiment de brièveté de la vie est néfaste, car il apporte de l’angoisse et parfois, du désespoir. L’accumulation des richesses n’apporte aucun réconfort, car dans la mort, on entre nu et dépouillé. Sauf pour celui qui a accumulé des richesses intérieures, telles la paix, l’amour, la sérénité, la joie sur lesquelles la mort n’a pas d’emprise. Elles servent de base pour le départ d’une autre vie.

Chaque mort qui survient dans notre entourage, nous rappelle notre propre mort. Comme elle est fréquente, elle engendre la peur. Le seul moyen de nous libérer de la peur est celui de nous libérer de la mort. La mort n’est qu’une idée, elle n’est pas une réalité. On voit quelqu’un mourir et tout ce que l’on voit, c’est une personne qui ne respire plus, son cœur s’étant arrêté de battre. Mais ce processus constitue-t-il la fin de la vie ? La vie est-elle seulement une respiration ou une pulsation cardiaque ? Si la vie se résumait à respirer, pourquoi continuer de respirer ? La vie est quelque chose de bien plus grand que la respiration. Au plus profond de nous-mêmes, nous savons cela. Nous savons que nous sommes immortels. C’est comme pour l’amour qui ne consiste pas seulement qu’à s’embrasser ou à se tenir par la main. On ne connaît l’amour que lorsque l’on est soi-même immergé dans l’amour, imprégné d’amour.

Pour apprécier la vie, il faut se débarrasser de l’idée de la mort. Alors toutes les autres peurs disparaissent. La culpabilité également, car cette dernière n’est qu’un artifice des religions. Celles-ci ont rendu l’homme coupable de tout et de rien. Elles l’ont tellement traumatisé qu’il lui est difficile de jouir de la vie. Le sentiment de culpabilité empoisonne tout. Toutes les religions ont conspiré contre l’homme pour lui faire croire qu’il est coupable, car un être non troublé par la culpabilité, ne peut être tenu en esclavage. Or, les religions ont besoin d’esclaves pour satisfaire les ambitions démesurées de quelques individus assoiffés de pouvoir.

images (4)Les religions et la mort marchent main dans la main. Si la mort n’existait pas, à quoi serviraient les religions ? Ce n’est pas la vie qui incite à être religieux, c’est la mort. Cette dernière pousse les gens à chercher quelque chose qui leur échappe. Imaginons un instant un monde où la mort ne serait pas reconnue. La question : « Et après la mort ? » perdrait toute signification. L’idée du paradis et de l’enfer n’aurait plus aucun sens. C’est la crainte de la mort qui a engendré les religions. Comme il est facile pour le religieux de contrôler son prochain ! L’homme qui croit à la mort a besoin du religieux pour s’accrocher à une bouée, à quelque chose qui l’éloigne de sa plus grande crainte : la mort.

Le dévot, dans n’importe quel temple, synagogue ou église, s’humilie et humilie le dieu qui est en lui. Le dieu intérieur n’a pas besoin d’un dieu extérieur à adorer. Seuls suffisent l’éveil, la conscience, la connaissance de notre être profond. L’homme qui prend conscience de ce qu’il est vraiment, cesse d’être mortel : il devient immortel. Il l’a toujours été, mais dans son ignorance, il s’est imaginé en entité mortelle, en un être qui va mourir. Le corps physique est mortel, mais la vie en nous, la conscience en nous sont immortelles. La mort n’est qu’une illusion !

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Source :

Bhagwan Shree Rajneesh. La mort, l’ultime illusion ; traduit de l’anglais par Anand Raji. Paris : Le Voyage Intérieur, c1988, 141 p. (cote Dewey : 294.523 R161m)

Publié dans:La MORT, VIDEOS à voir |on 2 août, 2014 |Pas de commentaires »
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