Voilà les Mayas
Dans le tome IX, La Levée du Voile de Kryeon , Lee Carroll parle de son bref séjour à Xochicalco, un chantier archéologique petit et ancien, situé en territoire maya, près de Mexico….
En 2007, j’ai rencontré un ingénieur en train de recréer les circonstances ayant permis aux Mayas d’observer le ciel pour élaborer leurs fameux calendriers. En utilisant les mêmes observatoires souterrains, Jorge Baez a passé des centaines d’heures dans l’obscurité, à cet endroit précis. La caverne n’était éclairée que par un faible rayon de soleil ou de lune qui descendait de la surface, le long d’un tunnel vertical. Lorsqu’on la dirigeait par une série de petits trous que les Mayas avaient disposés sur toute la longueur, la lumière finissait par focaliser une image sur une table posée sur le sol en terre battue, où elle pouvait être analysée ; Formé à l’ingénierie, Jorge cherchait à découvrir ce que les Mayas ont vraiment vu à l’époque et comment ils ont pu l’interpréter. Les conservateurs archéologiques de Xochicalco lui avaient vraiment donné carte blanche.
Jorge a écrit un livre (en espagnol) que l’on peut traduire par « Le Secret de 2012 : l’énergie vitale du mouvement ». C’était le récit de son travail, qui consistait à rester dans ces ruines mayas pour voir ce que les Mayas voyaient alors. Malgré les limites de ses mesures, il rapporte qu’en se servant de leurs méthodes, il a vu osciller la Terre, tout comme eux. En astronomie, cette oscillation est appelée précession des équinoxes, et elle est reliée au temps fractal. Le calendrier maya était peut-être le modèle même du propos de Gregg Braden…
D’ailleurs, pour le plaisir et en guise de rappel, je mentionne encore que c’est à cet endroit même que nous avons mené l’expérience sur les orbes, dont j’ai parlé dans le tome IX de Kryeon. On peut encore le voir sur mon site Web, au www.kryon.com/orbs Peut-on vraiment créer les robes ? Que sont-ils ? Cette page Web ne répond qu’à la première question. Imaginez créer des orbes dans cet observatoire maya souterrain. Nous l’avons fait, et je vous invite à nouveau à jeter un coup d’œil à quelques photos très amusantes.
Jorge a fini par m’emmener des profondeurs de l’observatoire souterrain des Mayas vers la lumière du soleil pour y puiser d’autres leçons. Il a soigneusement montré et expliqué les glyiphes laissés sur les parois d’une petite pyramide maya. L’écriture était parfaite et très lisible (si on déchiffre le maya). C’était leur façon d’expliquer le temps fractal par un schéma répétitif de la conscience humaine potentielle. (Ce schéma était souvent représenté par des vagues de temps appelées pachacuti : une chronologie par segments de 500 ans chacun). Chaque pachacuti avait un commencement et une fin d’environ 30 ans, et constituait une période de changement immense pour l’humanité. C’est exactement là que nous nous trouvons à présent.
Le schéma était évident lorsqu’on examinait les glyphes avec le regard et l’expérience de Jorge ; les stries gravées sur les parois de la pyramide indiquaient les potentialités d’une chronologie de l’avenir dans laquelle la conscience de l’humanité avait peut-être connu des hauts et des bas, par cycles, comme l’avait prédit ce système. Les symboles et les glyphes mayas s’élançaient physiquement ver le haut et le bas d’une façon très imagée, montrant le même schéma de prédictions que leur calendrier. Je les ai photographiés et à ce jour, c’est l’une de mes images préférées parmi celles que je montre depuis des années dans mes séminaires. Cela n’était ni caché, ni mystérieux, ni dénué d’interprétations sérieuses. Quiconque savait lire le maya voyait ce qu’ils avaient prédit. D’ailleurs, il reste encore beaucoup de Mayas, et ils savent lire l’écriture ancienne ; c’est pourquoi je dis aux gens : « Si vous ne me croyez pas, demandez à un Maya ».
Cette information sur le potentiel de la conscience relative au temps n’a aucun lien évident avec notre avenir, à moins qu’on s’attarde à rassembler tout cela en compagnie d’un archéologue. Est-il possible que les Mayas aient découvert ce cycle de potentialités, celui-là même que Gregg Braden avait décrit (les moments de choix décisifs) ? Le cas échéant, pourquoi tout ce catastrophisme de la part des médias de masse ? Et pourquoi la chaîne Histoire (entre autres) vous a-t-elle dit que le calendrier maya se terminait en 2012 ?
La réponse est complexe, mais en vérité les Mayas avaient de nombreux prêtres, et ceux-ci ne concevaient pas nécessairement leurs calendriers de la même façon. Comme dans n’importe quelle culture, il y avait des complexités reliées aux personnalités, à la politique et à la structure du pouvoir. Il est fort naïf de notre part de croire qu’ils étaient tous, tout au long de leur histoire, unanimes et soumis aux doctrines d’un roi tribal. Pourtant, c’est ainsi qu’on les a souvent dépeints au cinéma (merci Mel Gibson). En vérité, leur leadership était constamment troublé, comme chez les Egyptiens et les Romains. Ces deux cultures avaient aussi des chefs absolus au pouvoir absolu, mais en étudiant l’histoire, on apprend qu’il y avait des mésententes, des complots et des changements de pouvoir.
Les assassinats étaient courants, et on se battait toujours pour être dans les bonnes grâces de celui qui était assis sur le trône, ou en fait, pour être sur le trône ou pour éviter de se faire tuer par le type assis sur le trône.
Même dans leur clergé spirituel, il y avait donc de la concurrence. Imaginez. Ils se disputaient à propos de spiritualité ? Quel scandale. Par conséquent, notre information actuelle sur les Mayas est un mélange de toutes ces idées et ces personnalités, qu’elles soient reliées ou non au calendrier. Les prophéties les plus célèbres sont celles du Chilam Balam, le prêtre-jaguar. Sombres, elles ont été développées en marge du travail sur le calendrier, principalement dans la péninsule de Yucatan. En fait, selon le prête qu’on écoutait, il y avait différentes prophéties mayas sur la fin du monde. Alors, qui avait raison ?
Dans la Riviera Maya, ou dans des ruines mayas, on voit souvent représenté un terrain de jeu de balle. Ce terrain servait à maintes cérémonies, parfois horribles. On amenait souvent des rois et des prêtres d’autres régions pour les décapiter au cours d’une fête victorieuse. On se livrait à des matchs pour déterminer qui allait vivre et qui allait mourir. Cette tradition permettait donc de déterminer quel prêtre avait reçu le bon « message de l’Esprit ». La question était tranchée au cours d’une partie d’un jeu d’équipe maintenant célèbre que les colonies mayas jouaient avec un petit ballon et un cerceau.
N’utilisant que la tête et les pieds, les genoux et les coudes, la première équipe qui faisait valider son information spirituelle détenait la victoire pour la journée. On utilisait donc le match pour laisse « le hasard » ou « le destin » régler le conflit et pour savoir qui allait vivre ou mourir dans les fêtes victorieuses ; mais c’était fréquent ; cela devrait vous indiquer à quel pont étaient variables les formes concurrentes d’information spirituelle.
La partie était sérieuse (c’était une question de vie ou de mort) et n’avait qu’un seul but (qu’on marquait en faisant passer le ballon par un cerceau) : remporter la partie. Elle se terminait par une cérémonie de mise à mort du capitaine de l’équipe perdante. Je suppose que la mort était pour lui un honneur (un peu comme leur sacrifice humain était censé l’être), mais je me demande vraiment si ce type se sentait ainsi au moment de la perte, lorsque le ballon de l’autre équipe traversait le cerceau.
Alors, tout ce brouhaha autour du fait que le calendrier maya aboutissait à 2012, était dû en partie à toute cette complexité. Après tout, l’information ne concernait pas uniquement le calendrier, car elle était mêlée en grande partie à leurs jeux et à de l’information provenant de prêtres intentionnés (et parfois victorieux).
D’ailleurs, on peut voir une reconstitution édulcorée de cette partie (sans la mise à mort finale) au parc Xcaret, à Cancun, au Mexique, où des touristes vont jouer et s’amuser. Si vous allez visiter presque n’importe quelle ruine maya, vous verrez ce qu’il reste des stades véritables où on livrait les matches. Au Mexique, je les ai surtout vus à Coba, à Xochicalco et à Chichen Itza. (un lien ici : http://www.visitmexico.com/fr/le-monde-maya )
Dans tout cela, il reste que le plus intéressant c’est que le solstice d’hiver 2012 s’avère être un moment décisif du temps fractal. C’était aussi l’année de l’alignement galactique. C’est-à-dire un point d’arrêt et de nouveau départ de la précession des équinoxes, un mouvement oscillatoire de l’axe de la planète qui dure 26 000 ans. Cet alignement commence et finit lorsque notre Soleil s’aligne parfaitement (vu de la Terre) sur le centre de notre galaxie (dans la mesure où on peut le discerner). Le solstice du 21 décembre 2012 représente donc un moment de choix du temps fractal.
Propos de Lee Carroll
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