LES PROPHETIES SONT VOILEES
Je suis né en Californie, et j’ai passé une quarantaine d’années sans m’intéresser à l’ésotérisme, au nouvel âge ou à l’information d’origine autochtone. Comme la plupart des gens, je baignais dans ma culture et n’accordais qu’une attention modérée aux attributs religieux, mais même ainsi, en ne fréquentant l’église ou la synagogue qu’une fois l’an, comme d’autres, j’étais tout de même exposé à une conception fondamentale par rapport aux prophéties planétaires et à la fin des temps.
Au début, je me rappelle, des évangélistes venaient dans notre ville nous raconter comme le Moyen-Orient allait préparer le terrain… à l’horreur entière. Il était question du ravissement et de livres sur les « réprouvés ». D’après d’autres ouvrages, écrits par des spécialistes de la Bible, il allait se passer quelque chose d’important en 2000 – de massif et de mauvais (ou de bon, si on faisait partie des élus). Le plus effrayant, c’était qu’au fil des ans les actualités semblaient valider toute ces prophéties.
Le Moyen-Orient s’accordait tout à fait aux scénarios (d’épouvante) des évangélistes. Puis, il y a eu Nostradamus, un pseudo-astrologue qui canalisait l’avenir, mais cryptait ses quatrains pour déjouer la curiosité de ses collègues. Soigneusement interprétés par des érudits au fil des époques, ses écrits étaient plutôt conformes aux prédications des évangélistes. Alors, ça, c’était vraiment terrifiant. J’ai grandi dans ce climat.
A l’époque, nous avons tous entendu ces prédications de malheur, même avant que la chaîne Histoire se donne pour mission d’effrayer les gens pour des raisons commerciales. (Le mot « histoire », dans ce cas, n’est qu’un subterfuge visant à faire croire que ces gens ont développé une expertise à propos de l’avenir. Ce qui n’est pas le cas). Le catastrophisme prévalent se trouvait également dans toutes les librairies, parfois à la télé, et plus récemment sur Internet.
Tel était donc notre prophétie des temps modernes, et la plupart des lecteurs y ont été exposés. Il n’y avait pas grand-chose d’autre pour contredire ce qui pouvait se passer en réalité. En fait, même dans le nouvel âge, beaucoup ont suivi le « mouvement des fatalistes » !
Au cours des années 1980, une célèbre canalisatrice de Yelm, dans l’Etat de Washigton, disait aux gens de se préparer au prochain millénaire en construisant chez eux des abris souterrains et fort coûteux. Ceux-ci devraient être munis de systèmes de filtration d’air (pour se protéger des radiations) et servir à entreposer des conserves pour au moins un an. Pour éviter les radiations, cette pièce sécuritaire devait se trouver à au moins deux mètres sous la maison. Vous levez probablement les yeux au ciel et vous demandant qui pouvait bien construire ça. Beaucoup de gens, en fait. Encore aujourd’hui, à Yelm, des annonces immobilières indiquent si la propriété a un « UG » (pour underground : souterrain). Vérifier (dans certains cas, construire un UG peut coûter 150 000 euros). La peur est coûteuse.
Un autre célèbre auteur du nouvel âge invitait ses fidèles à aller se réfugier dans les montagnes (beaucoup l’ont fait, et un autre affirmait que la Terre allait se retourner sur son axe). J’ai toujours trouvé très drôle que l’on nous dise comment échapper à ce scénario, car il est nettement impossible de fait un tel bouleversement. Nous nous envolons tous dans l’espace avec l’atmosphère et les océans, sauf que ce genre de message apeurant n’a rien de scientifique. Mais tout cela est centré sur l’énergie sinistre du nouveau millénaire, de l’an 2000.
Zecharia Sitchin était une sorte d’historien autodidacte de la culture sumérienne, qui selon lui, datait d’environ 10 000 ans. Dans les années 1980, c’était l’un des rares individus capables de lire le sumérien. Son information était centrée sur une mystérieuse planète appelée Nibiru (la douzième Planète), qui allait entrer en trombe dans notre système solaire à partir d’une orbite en forme d’ellipse, allongée, et nous écraser en 2003. Ce n’est pas arrivé (autant que je sache), puis la prophétie a été mise à jour et reportée à 2012. Ce n’est pas arrivé non plus. En fait, CNN a parlé de sa prophétie au solstice du 21 décembre 2012. (Ils ne croyaient pas non plus que cela se produirait). Sitchin nous a quittés en 2010, sans avoir laissé une influence considérable sur des films de science-fiction, dont Cowboys et envahisseurs, en 2011, qui montrait, comme il l’avait suggéré, des extraterrestres venus extraire de l’or.
Voyez les similitudes. Peu importe à quelle approche spirituelle vous appartenez, chacune a son message sinistre, toujours centré sur les années précédant et suivant le nouveau millénaire. L’information était généralement la même ; nous n’allions pas nous en sortir, un point c’est tout. Ce thème omniprésent semblait provenir de presque toutes les sources spirituelles. Bien sûr, Hollywood ne pouvait rester imperturbable et, deux ans avant la fin du long décompte du calendrier mayas, il a produit un film catastrophe intitulé 2012. C’était une comédie (à mon avis).
Me voici dont à la fin de 2013 et nous n’avons pas péri (d’après mes souvenirs). Je le répète, parce qu’on me dit constamment que la vieillesse me fera perdre peu à peu une grande partie de ma mémoire.
Nous avons résolument dépassé la borne de 2012, mais les vieilles prophéties ne meurent pas. La grande série romanesque sur le ravissement, intitulée Left Behind, a été portée à l’écran, même si la date du ravissement est dépassée depuis longtemps. Des téléséries montrent des « survivalistes » qui se préparent à la fin – personne ne leur a dit qu’elle n’était pas arrivée, j’imagine. Comme il faut environ six ou sept ans pour vendre des projets de films et de téléséries, les producteurs ont donc proposé ces idées, puis les ont mises en scène après la date supposée de « la fin des temps ». Malgré les faits, la peur fait vendre ; même si toutes les dates de catastrophes sont passées – et plus d’une fois, dans le cas du ravissement – la caisse enregistreuse continue de sonner grâce à ceux qui adorent se faire peur, même avec les foutaises. Bienvenue à Hollywood.
Mon livre apocalyptique préféré des dix dernières années a été écrit en réponse aux discours catastrophistes chrétiens ; La passionnante série de romans Left Behind raconte la vie de ceux qui sont abandonnés après le ravissement. [Selon es groupes de chrétiens fondamentalistes, Dieu allait ascensionner les purs – c’est à dire eux – et laisser tous les autres vivre dans des conditions de grandes souffrances dans un monde en voie de destruction totale – NdE] Ces romans ont été coécrits par un pasteur baptiste fondamentaliste de ma ville, un nommé Tim Lahaye. Je l’ai rencontré à quelques reprises au cours de ma jeunesse (il est gentil). Mais le livre que j’adore, c’est I Want To Be Left Behind, de Ted Noel, un autre Pasteur chrétien qui soulignait l’erreur que Tim a commise en modifiant légèrement les Ecritures chrétiennes pour mieux vendre ses livres et les remplir de suffisamment d’actions pour qu’ils soient portés à l’écran. Quoi ? Il y avait une dissension d’opinions entre chrétiens ? Oui. Étonnamment.
Alors, ça continue. Toute une génération d’humains croit encore que la fin est proche, tout comme lorsque j’étais gamin. Nous craignions sans cesse de ne pas être prêts, et, encore aujourd’hui, j’entends ce message dans l’Eglise en général. Alors, j’imagine que « la fin est toujours proche », et dans certains cercles les gens craignent encore ce qui a été maintes fois démenti. Les dates de notre fin du monde continueront d’être repoussées, et il restera des gens avides d’information catastrophique, en contact étroit avec ceux qui leur perlent de ce Dieu très aimant qui va les vouer à une mort horrible par le feu s’ils ne font pas ce que leur disent les « autorités divines » souvent affublées de chapeaux et de costumes ridicules. (Eh au moins, je ne porte pas de costume bizarre quand je canalise).
A Moscou, en mai 2012, j’étais sur scène le jour même où, d’après un célèbre évangéliste nommé Harold Camping, le monde allait finir. Même à Moscou, on en avait entendu parler, mais il n’est rien arrivé. Malgré cela, il a repoussé la date de l’apocalypse au 21 octobre. J’imagine qu’il ne s’était pas suffisamment couvert de ridicule après le premier raté. Naturellement, une fois de plus, il ne s’est rien passé. Le ridicule l’a emporté sur la responsabilité.
Ce genre de chose va continuer jusqu’à ce que toute une génération soit mieux avertie. Encore là, il restera dans d’autres cultures des survivants qui dépendent de cette information pour se sentir coupables de v ivre, et ressentent le besoin de souffrir ou de s’inquiéter pour avoir un sentiment d’ordre spirituel. Je ne comprends pas pourquoi des gens qui ont été libérés de dictateurs et de gouvernements autoritaires voudraient y revenir. A mesure que je parcours le monde, j’observe avec intérêt des cultures « avisées » et d’autres qui sont prêtes à croire presque n’importe quoi de la part de n’importe qui.
Et si je vous disais qu’il y a eu une autre prophétie, connue de bien des gens qui ne se connaissaient même pas, et que cette information a précédé toutes les prophéties de votre enfance ? Elle est millénaire, beaucoup plus ancienne que le christianisme ou que la plupart des textes sacrés de la planète. Ça vous intéresse ? Moi aussi !
Cette prophétie véridique a toujours été là, sans avoir l’influence du catastrophisme modern. Elle n’était pas aussi prestigieuse, car elle parlait des potentialités positives d’un grand changement et d’un équilibre. Le plus emballant, c’est que presque tous les peuples de la planète la connaissaient ; Sauf qu’à l’époque, le cinéma n’existait pas.
Gregg Braden, un ami à moi, est l’un des meilleurs conférenciers de notre époque. Ce scientifique bardé de bonnes références a consacré la première partie de sa carrière à la conception de fusées. Plus tard, il a participé à la gestion de grands groupes de techniciens chez Cisco Systems. Je vous dis cela uniquement pour vous faire part de ses antécédents. Lorsque Gregg s’est mis à étudier les Anciens, ses recherches l’ont mené tout droit à une autre grande vérité connue depuis des millénaires. Au cours de ses conférences, Gregg fait part de certains de ces écrits anciens. Il guide personnellement des voyages au Tibet et au Pérou (des régions qui jouent actuellement un rôle important dans le changement énergétique planétaire), et il écrit sur ses découvertes en science et en histoire.
Dans ses livres et ses conférences, il affirme que sa recherche dans ces domaines l’a mené à la conclusion que l’histoire a tendance à se répéter par vagues (qui semble-t-il peuvent être calculées et prédites), et qu’il y a des « moments de choix décisifs » dans un cycle qui permettent à la civilisation en cours de briser les vagues répétitives de destruction.
Le Temps fractal (Ariane Editions 2010) est l’un des nombreux livres de Gregg dans lesquels il rapporte ses découvertes scientifiques. En utilisant l’information des Anciens, il applique ces nouvelles « lois » fractales à « d’anciennes vagues de temps ». Il propose que tout, de notre vieillissement à nos schémas relationnels en passant par les guerres entre nations, n’est que le retour par vagues de notre passé. Ainsi, chaque vague, en revenant, porte une version amplifiée d’elle-même. Quoi ? Existerait-il un système cyclique du temps et de la conscience ?
Propos de Lee Carroll, channel de l’entité KRYEON

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