Archive pour le 14 juillet, 2014

Cultivez vos germes de créativité

9CD2FB3869163401A7680F54D64Réveillez votre curiosité

• Le premier pas vers un réveil de la créativité consiste à cultiver volontairement votre curiosité, c’est-à-dire à consacrer de l’attention aux choses pour elles-mêmes. Chaque jour, laissez-vous surprendre par quelque chose. Ne partez pas du principe que vous savez déjà tout de cette chose ou qu’elle ne vous intéresse pas de toute façon. Ouvrez « les yeux qui sont dans vos yeux », comme dit le Talmud. Soyez ouvert à ce que vous dit le monde.

• Inversement, chaque jour, essayez de surprendre une personne au moins. Rendez-vous compte de vos routines. Elles peuvent être excellentes, pour économiser votre énergie. Mais elles vous rendent prévisible. Amusez-vous à rompre avec telle ou telle habitude. Par exemple, invitez quelqu’un à sortir dans un endroit où vous n’êtes jamais allé. Ou changez d’apparence.

• Ensuite, notez chaque jour par écrit ce qui vous a le plus surpris et comment vous avez surpris les autres. Plus tard, vous pourrez relire la suite de vos surprises et cela vous fera réfléchir. Prendre des notes rend l’existence moins fugitive. Au bout de quelque temps, vous pouvez voir apparaître des constantes dans vos intérêts, signalant des directions créatives possibles.

• Dès qu’une direction se dégage (l’éveil d’un réel intérêt), poussez plus loin. Est-ce une idée, une musique, une technique, un animal ? Ne dites pas que vous n’êtes ni penseur, ni musicien, ni ingénieur, ni zoologue ! Le monde entier vous concerne et nous sommes là pour apprendre, enquêter, inventer.

2. Érotisez vos activités

• Il ne s’agit pas de sexe, mais d’un plaisir beaucoup plus général et diffus. Il faut apprendre à aimer ce que l’on fait. Si possible tout ce que l’on fait. Vous pensez que c’est impossible ? L’une des clés de cette étape est de s’appliquer à bien faire tout ce que l’on fait. Que vous écriviez un poème ou fassiez le ménage, prépariez le repas ou appreniez une langue étrangère, plus vous y investissez d’effort, d’attention, de concentration, plus vous en tirerez de plaisir. Inversement, plus vous bâclez, négligez, pensez à autre chose et abandonnez devant l’effort, plus l’ennui vous envahira.

• Dans une logique proche du « changement à petits pas » de Robert Maurer, le Pr Csikszentmihalyi conseille de s’entraîner d’abord avec des gestes quotidiens les plus anodins, comme de se brosser parfaitement les dents (sic), puis de monter progressivement en complexité. Sinon l’ennui revient vite. Mais dès que l’intérêt et la passion entrent dans votre vie, le moindre domaine – du jardinage à la philosophie, de la menuiserie à l’approfondissement des relations intimes – devient si complexe qu’une vie entière ne suffirait pas à en faire le tour.

• Précisez ce que vous aimez et ce que vous détestez. Beaucoup de gens ignorent au fond ce qu’ils ressentent et pourquoi ils font ce qu’ils font. La personne créative vit en contact direct avec ses émotions ; elle s’en va vite si elle s’ennuie et s’investit intensément si elle apprécie la situation.

3. Cultivez vos germes de créativité

• Une fois l’énergie créative réveillée, il faut la protéger et la canaliser, sinon, distraction et négligence l’éroderont. Paradoxalement, l’une des façons de le faire peut être de s’accorder des zones de paresse. Einstein portait toujours le même vieux pantalon, se facilitant la vie au maximum sur le plan vestimentaire. Cela vous semble contradictoire avec la lutte contre les routines ? C’est qu’on franchit là une étape, où la concentration et l’attention consistent à abandonner tout contrôle. De la même façon, celui qui pratique la méditation élargit ses frontières en cessant de diriger ses pensées et en tentant de se fondre dans l’énergie qui sous-tend le monde des apparences.

• Prenez votre emploi du temps en main, si possible en fonction de vos propres rythmes. Il est temps de vous demander à quel moment vous préférez réellement manger, dormir, travailler, etc. Manger et dormir sainement compte beaucoup.

• Aménagez-vous des temps de non-agir. N’ayez pas peur de rester inoccupé à certains moments. Une agitation constante ne favorise pas la créativité. Observez régulièrement des pauses, pour faire un bilan et surtout pour laisser de nouvelles idées spontanément émerger. Trouvez aussi quel type d’activité tranquille (marche, jardinage, broderie, bricolage…) peut accompagner ces émergences.

• Organisez votre espace. Si vous le pouvez, il est évidemment préférable de vivre et de travailler dans un endroit où vous vous sentez bien. À l’intérieur même de votre lieu de vie, découvrez quel type d’aménagement et de rangement favorisent votre créativité.

4. Intériorisez vos structures créatrices

• Selon le Pr Csikszentmihaly, la créativité jaillir de façon préférentielle chez les gens dont le caractère est composite, ambivalent, voire contradictoire. Les chercheurs de l’université de Chicago ont relevé au moins dix sortes de contradictions fécondes. La personnalité créative est par exemple : extravertie et timide, ou orgueilleuse et modeste, lucide et naïve, masculine et féminine, forte et fragile, casanière et nomade, ordonnée et désordonnée… Il convient d’apprivoiser ces balancements en nous-mêmes, et surtout d’aider enfants et adolescents à les vivre – et les accepter tels !

• Progressez dans la complexité, sans confondre celle-ci avec la complication : la première est intégrée, c’est-à-dire vécue intérieurement, alors que la seconde est un collage chaotique qui reste extérieur à vous-même. Ici, pas de raccourci : seule une pratique régulière, existentielle, souvent longue, permet l’intégration.

• Enfin redéfinissez votre quête à intervalles réguliers….

 

Publié dans:CO-CREATION, EXERCICES DEVELOPPEMENT |on 14 juillet, 2014 |Pas de commentaires »

Sables émouvants

 

Jim Denevan par Virginie Luc

images (1)La plage est son refuge et sa page blanche. Inlassablement, l’artiste américain y trace des œuvres gigantesques et éphémères.

Jim est né le 27 juin 1961 à Santa Cruz, en Californie. Sa fascination pour les grandes étendues vient de l’enfance. « La plage est la page blanche sur laquelle je dessine comme je respire. C’est aussi mon refuge », dit Jim, surfeur émérite, issu d’une fratrie de neuf enfants élevés par leur seule mère, professeure de mathématiques.

Il a ainsi tracé des centaines de dessins sur le sable des plages de Californie, sur les lacs asséchés du Nevada ou la glace du lac Baïkal, en Sibérie. Seul, le plus souvent. Des heures, parfois des jours à inscrire des figures géométriques « presque parfaites » – la spirale du chiffre d’or, des cercles selon la séquence de Fibonacci… Des œuvres gigantesques, balayées en quelques minutes par la marée, le vent ou la neige. 

« Je n’assiste pas toujours à leur disparition. Ou seulement en partie. Je n’éprouve alors aucun regret. J’aime assez ce moment, quand la vague gomme le dessin. Il y a en moi un reste d’enfance, j’éprouve toujours le même émerveillement devant le spectacle de la nature. Elle est une œuvre en soi et un vivier d’œuvres possibles. » 

Depuis quelques années, les médias et galeries le convoitent. Il s’en étonne et s’en méfie. Quelques-uns de ses dessins ont été photographiés, mais jamais pour être vendus. « Ce qui m’importe, c’est l’acte en lui-même. Pour mon seul plaisir. Pour ma santé aussi. Je marche de longues heures en silence. C’est un travail très physique. Très solitaire. La plage boit mon inquiétude. »

« Mes dessins naissent d’une attraction, comme celle de l’océan et de la lune », dit Jim qui aime à vivre le temps « comme un présent continu », plus influencé par les philosophies orientales que par les théoriciens du land art. 

Goûter l’instant. Dans les tracés d’un dessin comme dans la préparation de mets succulents. Tout commence en 1999, quand Jim, alors chef cuisinier dans un petit restaurant de Santa Cruz, initie des dîners à ciel ouvert, dans des lieux improbables. Un minibus, une poignée d’amis, une grande table nappée et une cinquantaine de convives venus avec leurs assiettes. Le festin de Jim survient sur l’isthme de Puget Sound, au nord de Seattle, au moment précis où la marée transforme le bras de terre en une île. Puis un autre sur le delta de la rivière Sacramento qu’on rejoint au terme d’une heure de marche dans les marécages… Depuis, plusieurs fois par an, avec un succès grandissant, Jim organise ses banquets dans la nature, convie des chefs étoilés à cuisiner les produits des fermiers des environs pour une fête de tous les sens. 

Dans ses dessins ou dîners éphémères, ce qui se donne à vivre, c’est « une expérience de l’espace, du lieu, du temps et du mouvement », résume Jim, artisan d’instants aussi fugaces qu’inoubliables.  

www.jimdenevan.com

 

Publié dans:ARTISTES PEINTRES |on 14 juillet, 2014 |Pas de commentaires »

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