Archive pour le 10 juin, 2014

Le barreur de feu

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Une prière murmurée accompagnée de quelques gestes des doigts : voici le 
« médicament » qu’applique gratuitement René Blanc à ses patients. « Je fais corps avec les personnes que je soigne et à qui j’ai le plaisir d’ôter la douleur », nous dit-il. Enquête sur un barreur de feu.

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Nuit et jour, le téléphone sonne chez ce grand savoyard au regard clair, pas moins de six appels quotidiens, de France, de Suisse, mais aussi d’Espagne, d’Italie, de Belgique, et même parfois des Etats-Unis. A l’en croire, René a un secret, « le secret », comme on a coutume de dire en Haute-Savoie, pour désigner le don des barreurs de feu : quelques paroles murmurées accompagnées de gestes discrets qui peuvent atténuer le feu des brûlures et accélérer la cicatrisation, parfois à des centaines de kilomètres de distance. Pour cela, René n’a besoin que du prénom de la personne et de la localisation de la zone blessée.
« Je ne peux pas dévoiler les secrets de l’intervention, mais je sais que je suis quelquefois surpris moi-même de ce que je fais et des résultats que j’obtiens », confie le « retraité », qui travaille essentiellement par téléphone, sans connaître le visage de ceux qu’il aide et sans rien leur demander en échange.

Comme tout secret qui se respecte, celui des barreurs de feu se transmet. René tient le sien de sa mère, qui l’avait elle-même reçu d’une grande-tante. Au-delà, la trace se perd. Les parents de René avaient une boulangerie-épicerie dans la Vallée Verte, à une trentaine de kilomètres du village où il habite aujourd’hui. Quand elle n’était pas occupée à tenir la comptabilité du commerce ou à prendre soin de ses enfants, sa mère « barrait le feu », grâce à des prières contenues dans « un paquet d’enveloppes » remis sans cérémonie à son fils René, âgé alors d’une vingtaine d’années. A l’intérieur, des mots écrits de sa main, que René recopiera à son tour lorsque les feuillets commenceront à s’abîmer.

Jusqu’au début des années 70, René Blanc emploie son don « à une petite échelle ». A cette époque, il commence à travailler à l’hôpital de Thonon. C’est une religieuse qui dirige les urgences. Un jour, un grand brûlé arrive en ambulance. René Blanc barre discrètement le feu, avant que le blessé reparte vers Lyon. Le lendemain, l’ambulancier demande à la religieuse : « Qu’est-ce que vous lui avez fait au petit hier ? Sur le trajet, il ne se plaignait plus. » Elle comprend vite que René est intervenu. Par la suite, elle fera souvent appel à lui, imitée par ceux qui lui succèdent à la tête du service.
A cette reconnaissance succède une renommée, venue sans que René ne s’en rende compte. Il y a environ cinq ans, une émission de la radio suisse romande le fait connaître. Une chaîne de télévision française prend le relais. Quelques heures après la diffusion du reportage, le standard téléphonique de l’hôpital de Thonon est saturé.

Un rôle qui est pour lui une obligation parfois pesante

Beaucoup appellent pour des soins, d’autres pour connaître les fameuses formules. Ceux-là se heurtent à un mur : « Je ne veux pas donner mon secret parce que j’y tiens et parce que je pense que si je le divulguais, il aurait peut-être moins d’effet. Quant à en tirer un profit, je n’en vois pas l’utilité, j’aurais peur au contraire que ça limite mes pouvoirs. »

Ce secret, ce sont des prières, « je me concentre énormément sur la personne que j’imagine et intérieurement, je dis quelque chose qui correspond à ce dont elle souffre. » Certains appellent lorsqu’ils sont brûlés, d’autres, en radiothérapie, lorsqu’ils reviennent d’une séance de rayons. « Je fais corps avec les personnes que “je soigne”, et à qui j’ai le plaisir d’ôter la douleur. Je sens profondément ce que les personnes ressentent.»

Responsable des services d’hygiène à l’hôpital de Thonon à partir de 1970, René Blanc a également été pompier volontaire pendant 35 ans. Jeune, il a été marqué par la vision de la souffrance, motocyclistes écrasés contre des arbres, restes humains ramassés près des rails du chemin de fer. Cela lui a « forgé le caractère ». « Toute ma vie, j’ai aimé le secours, dit-il. C’est une vocation, comme celle de religieux ou de médecin. »

Il se défend pourtant d’être l’égal de ce dernier. « Je ne conseille rien, je ne demande rien, je ne propose rien. Je me retire derrière le médecin. A chacun son rôle ». Un rôle qui est pour lui une « obligation », parfois pesante. Lorsque René veut échapper aux appels téléphoniques, il laisse derrière lui son téléphone. Récemment, raconte-t-il, « je suis parti à Saint-Etienne avec un ami, j’ai laissé mon portable à ma femme, eh bien, ils ont appelé sur celui du copain. » Il arrive qu’il en ait marre, après une journée particulièrement chargée. « C’est comme une bonne course en montagne. En cours de route, vous vous dîtes – qu’est-ce que je fous là, à m’esquinter ? Et puis vous passez une nuit au refuge et le lendemain, vous êtes encore plus gonflé que la veille. »

article INREES

 

Publié dans:ENERGIES, POUVOIR |on 10 juin, 2014 |6 Commentaires »

Animaux et extraterrestres

  
défricheurs de conscience

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Et si nous nous mettions, l’espace d’un instant, à la place des animaux maltraités par l’homme ? C’est ce que propose le philosophe Richard David Precht à son fils dans son livre « Pourquoi j’existe ? », à travers une petite histoire qui ouvre les yeux plutôt deux fois qu’une !

Après avoir bien joué dans le parc d’à côté, Oskar a faim et nous nous dirigeons vers la Schönhauser Allee où nous nous achetons chacun une saucisse au curry que nous dévorons sur place, devant le stand. Et c’est à ce moment que me vient l’idée de poser une question à Oskar. Est-ce que ce que nous faisons en ce moment, manger une saucisse, est bien correct ? Car la saucisse est faite avec de la viande. Et cela nécessite que l’on tue des animaux, en l’occurrence des cochons. A-t-on le droit de faire ainsi mal aux animaux… ? Je raconte à Oskar l’histoire suivante : 

Imagine qu’un jour des êtres inconnus venus de l’espace débarquent sur notre planète. Des êtres comme dans le film américain à grand spectacle Independence Day : incroyablement intelligents et largement supérieurs à l’être humain. Comme on n’a pas toujours sous la main un président des Etats-Unis prêt à se sacrifier dans un avion de chasse et qu’il n’y a pas cette fois de génie méconnu pour paralyser les ordinateurs des extraterrestres grâce à des virus terrestres, ces êtres inconnus ne mettent pas longtemps à vaincre l’humanité et à la parquer dans des lieux fermés. Commence alors une période de terreur sans précédent. Les extraterrestres se servent des êtres humains à des fins d’expérimentations médicales ; avec leur peau, ils font des chaussures, des sièges d’automobile et des abat-jour ; ils utilisent même leurs cheveux, leurs os et leurs dents. En plus, ils mangent les humains, surtout les enfants et les bébés, parce qu’ils sont bien tendres et que leur chair est délicate. 

Un humain fraîchement tiré de son cachot afin de servir de cobaye pour la médecine se met à invectiver ces créatures venues d’ailleurs : « Comment pouvez-vous faire des choses pareilles ? Vous ne voyez donc pas que nous avons des sentiments, que vous nous faites mal ? Comment pouvez-vous prendre nos enfants pour les tuer et les manger ? Vous ne voyez pas à quel point nous souffrons ? Vous ne vous rendez pas compte à quel point vous êtes cruels et barbares ? Vous n’avez donc aucune pitié et aucun sens moral ? »

Les extraterrestres hochent la tête. « Oui, oui, dit l’un. Il est possible que nous soyons un peu cruels. Mais voyez-vous, poursuit-il, il se trouve que nous sommes très supérieurs à vous. Nous sommes plus intelligents et plus raisonnables, et nous pouvons faire un tas de choses dont vous êtes absolument incapables. Nous sommes une espèce qui vous dépasse et notre existence se situe à un niveau bien différent du vôtre. Regardez à quel point notre culture est fantastique ! Nos vaisseaux spatiaux volent à la vitesse de la lumière ! Et regardez maintenant votre misérable existence ! Il n’y a pas de comparaison ! Voilà pourquoi nous avons le droit de faire tout ce que nous voulons de vous. Comparée à la nôtre, votre vie n’a pas grande valeur. En plus, à supposer même que notre comportement ne soit pas très correct, il y a quand même une chose qui ne fait aucun doute et qui, pour nous, est plus importante que tout : vous êtes drôlement bons ! Miam ! »

Pourquoi j’existe ? , Richard David Prechtcouvmax_1829
Editions Belfond (Mai 2014 ; 160 pages) 

 Résumé :   Dans la lignée du Monde de Sophie, une initiation à la philosophie accessible, émouvante et pleine d’humour, pour petits et grands. On dit souvent que les enfants sont les vrais philosophes ; incroyablement curieux, ils veulent comprendre le pourquoi de toute chose et n’ont de cesse de connaître la réponse. Mais que dire à votre enfant quand il vous demande d’où vient la vie, pourquoi les gens ont des soucis ou ce que ça fait d’être une chauve-souris ? Dans ce petit livre passionnant, le philosophe Richard David Precht s’inspire de ses discussions avec son fils Oskar lors de leurs promenades dans Berlin. D’où viennent les noms des animaux ? Comment sait-on ce qui est juste ? Pourquoi se reconnaît-on dans un miroir ? A-t-on le droit de se débarrasser de la tante Bertha ? Échangeant interrogations et anecdotes, père et fils proposent des pistes de réflexion autour des grandes questions philosophiques que nous nous posons tous.

source INREES

 

Publié dans:ANIMAUX, O.V.N.I et E.T. |on 10 juin, 2014 |Pas de commentaires »

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