Archive pour le 30 avril, 2014

Histoire d’espace

Jean-François Clervoy, astronaute français de l’Agence spatiale européenne, est allé trois fois dans l’espace. Un témoignage extraordinaire qui nous fait vivre l’espace de l’intérieur. Et quand on atterrit, les choses ne sont plus jamais les mêmes…

Histoire d'espace dans ASTROLOGIE vol1

La première nuit, nous décidons de faire semblant de nous coucher, en éteignant toutes les lumières dans la cabine à l’heure prévue. Grâce aux milliers de capteurs dont les données sont transmises par radio vers la Terre, le sol décrypte tout ce qui se fait à bord de la navette.

Face à leur console, les contrôleurs voient à distance jusqu’au maniement des interrupteurs : par exemple, ils visualisent très bien le trajet aller et retour d’un membre d’équipage qui se « lève » au milieu de son sommeil pour aller aux toilettes et allume les plafonniers sur son chemin. 

Nous avons donc tout préparé comme si nous allions dormir. Puis, à l’insu des contrôleurs de vol, nous sommes restés éveillés plus longtemps dans le cockpit supérieur, pour regarder et admirer la Terre pendant une heure ou deux. Le tour de la Terre se fait en une heure et demie. Nous faisons ainsi 16 tours du monde par jour. Pendant cette heure et demie, la Terre a tourné sur elle-même de 1/16e de 360°, soit 22°. Tout ce qu’on survolait à un moment donné s’est décalé vers l’est de 22° au passage suivant, une orbite plus tard. Depuis notre altitude de six cents kilomètres, on voit jusqu’à deux mille huit cents kilomètres à la ronde. En réalité, on ne voit nettement que la moitié la plus proche. Le reste, à l’horizon, est plus diffus. Depuis Cap Canaveral, dont la latitude est la même que celle du Caire, nous sommes partis en tirant plein est. Un quart d’orbite plus tard, on est sur l’équateur. Un quart supplémentaire plus tard, on est encore plus au sud, à trois mille kilomètres sous l’équateur. L’orbite alterne ainsi du nord au sud de l’équateur. On reste à survoler une bande qui fait six mille kilomètres de large à cheval sur l’équateur. Et le regard vers l’horizon porte encore plus loin. 

Comme la répartition des terres est inégale de part et d’autre de l’équateur, on voit défiler presque toutes les terres de l’hémisphère sud, mais une partie seulement de l’hémisphère nord, c’est-à-dire le sud de l’Europe, la côte méditerranéenne, les États-Unis, l’Asie mais pas le Canada ni la Russie, trop au nord. Du côté de la Terre éclairée par le Soleil, on se plaît à voir les terres émergées. Même du côté nocturne de l’orbite, le spectacle est riche : orages, étoiles filantes, lumières des villes, halo de la Lune et son reflet sur les océans et les nuages. 

Lors de cette première séance d’observation, nous sommes au-dessus de l’Afrique. La navette survole la zone subsaharienne, et on distingue bien, au nord, la côte méditerranéenne. On passe pas loin du Caire. Le Nil se découpe comme un fil noir posé sur le tapis d’or du désert égyptien. Cela contraste avec mes deux précédentes missions spatiales, au cours desquelles nous avions survolé l’ Europe. De nuit, on voyait des grandes villes un peu partout, reliées par des petits chapelets de tâches blanches, les villes éclairées plus petites. Chaque jour on ne manquait pas la moindre occasion de contempler notre astre de vie. Lors d’une autre séance d’observation, à la fin de la mission, la Lune était pleine. Elle n’ était jamais passée aussi près de la Terre depuis 200 ans. Elle l’éclairait superbement. On avait l’impression qu’une lumière artificielle tamisée nous entourait de partout. L’Amérique du Sud était comme phosphorescente. On reconnaissait les côtes, délicatement dessinées par un liséré de lumière parce que 50 % des Terriens vivent sur les côtes. J’aime reconnaître les paysages que je vois. En avion, je choisis toujours une place près du hublot. Cela m’arrive de sortir mon ordinateur portable. J’ai une carte détaillée de la Terre que je grossis jusqu’à ce que je repère où je suis. De l’espace, j’aimais aussi identifier chaque zone survolée. L’atlas dont on dispose n’est pas très détaillé, mais il y a des coins qu’on a envie de voir parce qu’ils sont connus et spectaculaires, comme l’ Himalaya ou la grande barrière de corail. Si l’on est de l’ autre côté de la Terre par rapport au Soleil, on peut voir les étoiles. Mais il faut tout éteindre dans le cockpit et tirer le rideau qui l’isole du pont inférieur. Sinon le ciel est uniformément noir. À part la Terre, le Soleil et la Lune, on ne voit rien. 

Une fois éteintes toutes les lumières de la cabine, quand les pupilles sont assez dilatées, on prend des jumelles et on s’installe près d’un hublot. Le spectacle devient magnifique et émouvant. C’est tout blanc d’étoiles. On ne voit pas vraiment plus d’ étoiles que du sommet d’une montagne en plein mois d’août par temps clair. Mais elles sont beaucoup plus nettes et de couleur plus distincte que depuis la Terre. Elles ne scintillent pas. La voie lactée est plus belle qu’on ne l’a jamais vue. Avec nos puissantes jumelles grossissantes, on admire Saturne et Jupiter plus colorées qu’observées depuis la Terre. Les quatre plus gros satellites de Jupiter sont nettement visibles. 

Dans ce magnifique planétarium, on observe les nébuleuses, on cherche à reconnaître les constellations. Le contraste est saisissant avec ce que l’on voit habituellement par les hublots pendant les périodes de travail, où le fond de l’univers apparaît désespérément noir, d’un noir d’encre. La possibilité d’éteindre toutes les lumières de l’habitacle est rare et exceptionnelle. Certains de mes collègues astronautes n’ont jamais vu les étoiles depuis l’espace ! 

Après avoir grappillé sur notre temps de sommeil pour observer ce spectacle inouï, on finit par se préoccuper du travail du lendemain. Au bout d’une heure d’observation, je redescends du pont supérieur. J’accroche mon sac de couchage au plafond, avec ses tendeurs aux quatre coins. Chacun vérifie que les interrupteurs d’urgence sont bien protégés, qu’on ne peut pas les activer par inadvertance. Chacun repère ceux qui vont servir à s’éclairer en cas de déplacement dans la cabine pendant la période de sommeil. 

Extrait du Chapitre 9 du livre « Histoire(s) d’espace : Mission vers Hubble »
Par Jean-François Clervoy (Editions Jacob-Duvernet)

couv_110 dans LOI NATURELLEHistoire(s) d’espace, Jean-François Clervoy
Éditions Jacob-Duvernet (Septembre 2009 ; 207 pages) 

Publié dans:ASTROLOGIE, LOI NATURELLE |on 30 avril, 2014 |Pas de commentaires »

Retour en Atlantide

Cette Atlantide redécouverte…

« Véritable cœur de l’Europe », le Doggerland, qui aurait compté des dizaines de milliers d’habitants, aurait disparu sous les eaux entre 18 000 et 5 500 avant J-C. Des scientifiques présentent à Londres jusqu’au 8 juillet les preuves de ce monde perdu qui se situait jadis entre la Grande-Bretagne et le reste de l’Europe.

images (3)Imaginez-vous : une cité perdue comme dans les livres et les films, remplie d’une faune incroyable, et d’une flore encore plus impressionnante. Une cité dans laquelle des hommes côtoieraient des mammouths, et d’autres animaux géants. Une cité qui aurait été engloutie par la mer il y a des milliers d’années. L’Atlantide, vous dîtes ? Plutôt le Doggerland. Mais contrairement à l’île mentionnée pour la première fois par Platon, le Doggerland a bien existé, lui. Et bien plus proche que vous ne pouvez l’imaginer.

Des scientifiques des universités de St. Andrews, de Dundee, d’Aberdeen et de Wales Triniry St. David présentent en effet à Londres jusqu’au 8 juillet les preuves de ce monde perdu qui se situait jadis dans la moitié sud de la mer de Nord actuelle, reliant la Grande-Bretagne au reste de l’Europe, s’étendant de l’Ecosse au Danemark.

L’exposition de la Société Royale des Sciences qui se tient à Londres raconte ainsi l’histoire de cette cité incroyable dévastée par un Tsunami. Un voyage dont on ressort plein d’images dans la tête…

« Le Doggerland est le véritable foyer de l’Europe, avant que le niveau de la mer ne monte et dévoile la côte anglaise telle que nous la connaissons aujourd’hui », explique Richard Bates, le géophysicien à l’origine du projet. Il ajoute : « Nous avons spéculé pendant des années sur l’existence de cette cité perdue à partir d’os récupérés par les pêcheurs partout dans la mer du Nord. Mais depuis que nous travaillons avec des entreprises pétrolières, nous avons pu recréer à quoi ressemblait ce territoire ».

Un territoire très vaste, et très complexe. L’équipe a en effet pu modéliser la faune et la flore du Doggerland, mais aussi se faire une idée de l’apparence des hommes qui peuplaient alors cette cité disparue entre 18 000 et 5 500 av. J.-C., et des terribles événements qui ont conduit à sa perte, de la hausse du niveau de la mer, a un tsunami dévastateur.

Le chercheur du département de géologie de l’Université de St. Andrews affirme en effet qu’« à partir de nombreuses nouvelles données apportées par des entreprises pétrolières et gazières, [ils ont] été capables de donner forme au paysage – et de comprendre pourquoi il y avait des mammouths, un rêne… »

Le Doggerland aurait donc été un territoire vallonné, rempli de collines, de marais, de lacs et de grandes rivières entraînant la formation d’une côte tordue. Mais tandis que le niveau de la mer montait, les collines seraient devenues un archipel isolé d’îles basses.

Le Doggerland n’a pas fini de dévoiler ses secrets. Et les recherches, qui durent depuis déjà quinze ans, pourrait donc continuer pendant encore quelques années. L’équipe de recherche continue en effet de rassembler plus de preuves de comportements humains, notamment de possibles lieux de sépultures, mais aussi d’intrigants rochers plantés dans le sol, ou encore un charnier de mammouths.

Richard Bates explique en effet que de nombreux objets trouvés « ne peuvent pas seulement s’expliquer par des causes naturelles ». Le chercheur fait notamment référence à des monticules entourés de fossés, mais aussi des souches d’arbres fossilisés sur les fonds marins. Mystères, mystères. Mais cette fois, nous pourrions bien avoir d’autres réponses plus rapidement qu’on ne le pense.

Lire l’article sur Atlantico.fr

Publié dans:ATLANTES |on 30 avril, 2014 |Pas de commentaires »

Les animaux et leur créativité

les animaux font de l’art

L’art animal est une réalité tangible qui se chiffre en milliards de dollars. Des toiles produites par des animaux se vendent de par le monde. Dressage ou talent spontané ? Les animaux sont-ils capables de faire de l’art ?
Les animaux et leur créativité dans ANIMAUX AnimauxCreatifs

Si pour certains la crédibilité des performances artistiques de nos amis les animaux est questionnable, elle est, pour les galeristes, les acheteurs et les experts en création animale, une réalité tangible. « La création animale est un domaine extrêmement lucratif. En 2010, on a estimé que les ventes d’œuvres d’art exécutées par des animaux atteignaient 100 milliards de dollars US annuellement à travers le monde », avance le Magazine Animalen novembre 2011. 

Les vidéos de dressage à la peinture d’éléphants thaïlandais ou les rumeurs de trucages photos de chats en train de peindre laissent présager que les animaux ne seraient pas capables de créer seuls. Les experts de l’art nous vendent-ils des mérites inexistants ? Peut-être pas. 

Certains animaux peignent sans contraintes. Ils prennent de la peinture et l’étalent sur des toiles. Ils restent concentrés le temps de leur performance. Ils répètent l’opération un grand nombre de fois. Si d’un point de vue esthétique leur production peut être questionnée, elle reste le résultat de leur désir… de peindre. 

Un singe entre dans l’histoire de l’art

En 1956, Desmond Morris, un zoologiste et peintre surréaliste anglais, offre un crayon et du papier à son chimpanzé. « Quelque chose d’étrange se dessinait au bout de son crayon. C’était le premier trait de Congo. Il l’a poursuivi un peu, puis s’est arrêté. Allait-il recommencer ? Oui. Il a recommencé, encore et encore », raconte le zoologiste. Son singe de deux ans aime dessiner et peindre. Il fait même preuve d’un certain sens de la composition. Lorsque Desmond Morris peint avec lui, Congo s’empresse de rééquilibrer la composition générale. Ce chimpanzé a le sens de la symétrie. Rapidement ses sessions de peinture deviennent régulières. Et si son maître essaie de lui retirer une toile avant qu’il n’ait fini, Congo se met à pousser des cris et à se débattre. « Alors que quand j’essayais de le persuader de continuer à peindre après qu’il ait considéré qu’une peinture était achevée, il refusait de manière catégorique ». Congo est maître de sa production. Il peindra plus de 400 toiles, qui attirent rapidement la curiosité du monde de l’art. 

Son travail suscite un tel intérêt qu’en 1957, l’Institut d’Art Contemporain de Londres monte une large exposition de ses toiles, jugées d’un style « expressionniste abstrait », s’il vous plaît. Le débat fait rage parmi les critiques. Est-ce de l’art ? Quoi qu’il en soit, une peinture de Congo trône dans le studio de Picasso. Miro et Dali comptent parmi ses collectionneurs. Congo décède en 1964 mais l’histoire ne s’arrête pas là. En 2005, trois de ses peintures sont présentées chez Bonhams, aux enchères. Elles sont vendues pour un total de 26 000 dollars, vingt fois le prix estimé au départ. A leurs cotés des œuvres de Renoir et Warhol sont retirées de la vente par manque d’offres . En 2010, la dernière toile réalisée par Congo se vend pour la somme de 10 000 dollars . « Les gens semblent penser que ces peintures sont une forme véritable de créativité », commente l’un des portes paroles de Bonhams. Pour Desmond Morris, il n’y a pas de doute, l’œuvre de Congo « est véritablement de l’art dans son sens le plus pur »

Un cheval expose à la biennale de Venise

Surnommé « Cholla cactus » à cause de son tempérament sauvage, ce mustang né en 1985 dans le Nevada ne se laisse pas dresser si facilement. Si bien qu’au bout de 5 ans, ses anciens propriétaires le vendent à Renee Chambers, une ancienne danseuse. Tranquillement, elle l’amadoue et gagne sa confiance. Un jour où Renée Chambers repeint son enclos, Cholla manifeste de l’intérêt pour cette activité qui semble lui plaire. Il se saisit d’un pinceau avec la bouche et se met tant bien que mal à peindre aussi. Amusée, la propriétaire propose des pinceaux, des aquarelles et une toile posée sur un chevalet à Cholla. A son grand étonnement, au lieu d’envoyer valser le matériel ou de mordiller le pinceau, il se met à peindre. Choisissant lui-même ses couleurs, il fait bouger le pinceau avec la langue ou en déplaçant la tête. « Il va sans dire que ce cheval n’a pas été dressé pour peindre », précise son galeriste italien. 

Cholla est-il un artiste ? Ce qui est sûr c’est que ses toiles d’un style épuré et graphique attirent rapidement l’intérêt des connaisseurs. Exposé de San Francisco à New York, le cheval reçoit en 2008 les « mentions d’honneur » au concours Artelaguna en Italie. Le président du jury souligne « la nature provocative du geste ». A peine un an plus tard, ses œuvres sont présentées à la Giudecca 795 Art Gallery lors de la Biennale de Venise, l’une des plus grandes manifestations mondiales d’art contemporain. Le succès est tel que la galerie décide de prolonger l’exposition de 4 mois et Renee Chambers de reverser une partie des ventes à des associations de défense des mustangs au Nevada. Cholla est mort en 2013. 

Première « dog » performeuse

Pour ses 30 ans, Archer Hastie reçoit un cadeau spécial. Tillamook Cheddar, « Tillie » pour les intimes, est une chienne Jack-Russel. Tillie a 6 mois lorsque son heureux propriétaire la voit en train de gratter la page de son bloc-notes de manière insistante. Il décide d’insérer dans son carnet une feuille de carbone pour rendre visibles les traces de griffes que sa chienne persiste à faire. Il est surpris par la qualité de l’image qu’il découvre. Archer Hastie met alors à disposition de sa chienne un morceau de papier enduit fixé sur un panneau de mousse ainsi que des peintures non toxiques. Tillie est ravie. Se plaçant sur le panneau, elle raie le support avec ses griffes, le lèche afin de mélanger les couleurs. Le tout est accompagné de grognements et d’aboiements de satisfaction. Sa technique est décrite comme étant « vigoureuse et frénétique ».

A 9 mois, Tillie fait sa première exposition à Brooklyn. Ses toiles seront montrées dans plusieurs pays dont la Belgique et le Japon. En 2002, elle apparaît sur la chaine de télévision CNN. En 2005, The Art Newspaperla décrit comme « l’animal artiste la plus accomplie ». Tillie bénéficie aussi d’une vie de famille, et l’un des petits auxquels elle a donné naissance en juillet 2005 sera gardé auprès d’elle. Ce jeune Jack-Russel ne manifeste aucune envie de créer comme sa mère. Tillie poursuit sa carrière en se produisant maintenant en direct. Depuis 2007, elle crée ses tableaux sur scène, accompagnée d’un images (2)groupe de jazz expérimental. Les aboiements de la chienne participant à la musique. Une biographie intitulée « Portrait of the dog as young artist », en référence à Bob Dylan, vient de lui être dédiée. 

De plus en plus d’animaux artistes seraient repérés de part le monde. Certains sont clairement dressés. Tous ne le sont pas. Un autre chimpanzé se serait mis à peindre au zoo de Niteroi au Brésil. Voyant Jimmy s’ennuyer dans sa cage, son soigneur aurait eu l’idée de lui apporter de quoi peindre. La démonstration quotidienne de Jimmy est devenu l’attraction de toute la ville. De nombreux chats ont peint sur des portes de frigos, de placards, ou sur des feuilles accrochées au mur – lorsque leurs propriétaires sont suffisamment attentifs pour détecter leurs envies artistiques. Il est difficile d’évaluer si ces animaux font de l’art. Il n’en reste pas moins qu’ils produisent des peintures de manière relativement spontanée et désintéressée, qui se retrouvent sur le marché de l’art. 

Publié dans:ANIMAUX, ARTISTES PEINTRES |on 30 avril, 2014 |1 Commentaire »

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