Archive pour le 25 avril, 2014

Êtes-vous bien incarnés ?

 

par Arouna Lipschitz

Afin d’évaluer notre rapport à l’élément terre, tentons de voir combien nous sommes heureux d’être incarnés ou combien nous sommes prisonniers de la nostalgie d’un paradis perdu.  »On ne peut se libérer de sa tristesse que si on aime cette terre d’une passion inébranlable », a dit Don Juan à Castaneda.

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Une fondamentale tristesse est ancrée dans le traumatisme de la séparation. Séparation du corps de la mère pour les psy., du corps de Dieu ou des étoiles pour les spiritualistes. La nostalgie qui en découle nourrit, dans tous les cas, un idéal de fusion, d’élévation visant à transcender « la vallée des larmes » que représente, pour de nombreuses traditions, notre passage sur terre. Comme si évoluer ne consistait qu’à fuir le monde et la dualité intrinsèque à la condition humaine. Et s’il fallait aujourd’hui involuer en même temps qu’évoluer ? C’est ce défi que lança un maître de sagesse occidental au swami en robe orange – femme prêtre dans la tradition hindoue – que j’étais devenue. Je n’aspirais alors qu’à transcender la souffrance, la déception, la frustration et autres effets incontournables de l’incarnation, en marchant vers les sommets nirvaniques et leur mystique sérénité (voir encadré). Comment tendre vers le ciel sans mépriser la terre, s’ouvrir au divin sans renoncer à son humanité ? En honorant la terre. C’est ce que nous rappelle la tradition chamanique, véritable gardienne d’une spiritualité, qui n’oublie pas que les racines célestes de l’Arbre de Vie que nous sommes ne peuvent se manifester, se concrétiser, sans une solide prise de terre.

Notre pouvoir de transformation

Comme elle transforme les graines, les déchets et le fumier, la terre nous modifie en permanence, via notre alimentation, notre respiration, nos échanges avec l’environnement. Personne n’échappe à cette grande école d’alchimie organique. Ainsi, volontairement ou à notre corps défendant, nous sommes tous soumis à la pression concrète de l’énergie matière et de son complice, le temps. On peut la subir avec tristesse et mélancolie, la fuir dans les joies transcendantales ou l’accompagner en développant en nous, par l’éveil et l’élargissement de conscience, son intrinsèque pouvoir de transformation.

Se sentir bien avec la terre, être bien dans sa peau, car le corps est notre terre personnelle, et, en ce sens, il est le plus fidèle miroir de notre acceptation de l’incarnation. Apprendre à gérer les contraintes de l’existence avec un grain de bonne humeur, sans se laisser emporter dans la spirale négative du mécontentement, aide à cela. Commençons par observer nos réactions face aux petits tracas ordinaires, aux contretemps qui s’enchaînent, aux harcèlements du répétitif, aux objets qui nous résistent et semblent nous narguer : de l’ordinateur qui crashe à la voiture qui ne démarre pas, des clés qu’on ne trouve plus, au plombier qui n’arrive pas, etc. Nos réactions sont le miroir de notre compétence à opposer une intention de régénération à chaque sensation d’impuissance, à transformer le négatif, à amplifier le positif. C’est cela incarner la paix, la joie, la lumière ici-bas, sur terre, dans le monde et avec le monde. Comment réagissons-nous à ce qui nous résiste ? Où en sommes-nous entre la passivité face à l’existence et aux autres, qui signale le côté « victime » de celui qui tend à subir et l’agressivité de celui qui préfère forcer, manipuler les événements et autrui ? Sommes-nous plutôt souples ou fermes face aux événements ? Du côté souplesse, sommes-nous dans l’énergie positive ou négative de l’élément terre ? Ne confondons-nous pas souplesse avec mollesse, détachement avec laxisme, docilité avec dépendance, être imperturbables avec être indifférents et froids ? Et lorsque nous équilibrons la qualité réceptive, la force imperturbable de la terre, en manifestant son aspect solide, ne confondons-nous pas solidité avec dureté, efficacité avec intransigeance, être affirmé avec être intraitables ?

En cas de dérapage

En cas de dérapage, enfoncer les doigts dans la terre pour lui demander de transformer, dans ses laboratoires alchimiques, le négatif, vos difficultés physiques, vos découragements, vos lourdeurs d’âme. A défaut d’un jardin, vous pouvez toujours consacrer une plante verte à cet usage et vous servir symboliquement de l’index comme conducteur. Si vous croyez aux anges, vous pouvez appeler l’ange de la terre pour qu’il vous assiste dans les transformations en cours. Il suffit de lui demander de nettoyer votre corps éthérique, ce double subtil du corps physique, de son poids de chagrins et de désespérances. Il ne vous laissera pas tomber dans ces chaos qui annoncent toujours un renouveau. Vous pouvez aussi répéter comme un mantra la fameuse formule de Marc Aurèle : « Mon Dieu, donnez-moi la sérénité d’accepter les choses que je ne puis changer, le courage de changer celles que je peux et la sagesse d’en connaître la différence. » Tout cela vous aidera à trouver une place tranquille sur la terre sans devenir austère, planant ou trop terre-à-terre. C’est tout l’art de vivre la tête dans le ciel et les pieds bien sur terre avec le goût de vivre, manifesté par la vitalité et l’enthousiasme pour alliés. C’est alors qu’on peut dire avec Guitta Mallaz que « porter le poids de la terre n’est pas un fardeau mais une grâce car c’est seulement ainsi que la lumière peut trouver sa bien-aimée, la matière en nous. »

 

Vivre le ciel sur terre

« Tout le monde veut être illuminé… c’est bien. Mais Dieu n’a pas créé cette terre pour voir ses enfants flotter dans un état de nirvana et, dans cette félicité, se détacher du reste du monde et de leurs frères humains… Vous devez comprendre qu’aujourd’hui, il faut une évolution spirituelle involutive, une descente… Il faut réussir à faire descendre l’esprit dans la matière. C’est cela la véritable réalisation de l’Esprit : amener la lumière dans nos pensées, nos sentiments, nos actions, et dans chaque cellule de notre organisme. Nous devons vivre le ciel sur la terre, la lumière dans la matière et dans notre vie. C’est comme cela que nous pourrons contribuer à la création d’une nouvelle Terre. »

Extrait de Dis-moi si je m’approche

Publié dans:REINCARNATION |on 25 avril, 2014 |Pas de commentaires »

Les secrets du mont Bugarach

 

L’énigmatique et fascinant mont Bugarach n’a cessé de faire parler de lui, notamment à l’aube du 21 décembre 2012 dernier. Quels mystères recèle-t-il? Découverte de ce haut lieu énergétique, entouré de légendes, avec le film «L’Enigme Bugarach».
Les secrets du mont Bugarach dans ELEMENTS EnigmeBugarach© Mercure Films
sur INREES

Le mont Bugarach… L’année dernière, alors que certains attendaient la fin du monde pour le 21 décembre 2012, la rumeur selon laquelle ce pic des Corbières serait le seul lieu sur terre épargné, allait bon train. Mais cette montagne était déjà un lieu de mythes et de mystères propagés à travers les âges, révélés parL’Enigme Bugarach, un film documentaire de William Duchene, Antoine Espagne, et Dominique Filhol. 

Rennes-le-Château, une petite ville qui jouxte Bugarach, a déjà sa propre légende. Un de ses lointains abbés, Bérenger Saunière, aurait vécu dans l’opulence grâce à un trésor caché fabuleux, qui aurait pu être celui des Templiers ou des Cathares ; mais plus encore, il aurait été détenteur d’un secret qui pourrait remettre en question l’histoire du Christianisme. Une légende qui a inspiré le célèbre Da Vinci Code, roman écrit par Dan Brown en 2003. 

D’après Thomas Gottin, anthropologue, Bugarach aurait également une réputation ufologique : « plusieurs soucoupes volantes auraient été répertoriées dans les années 70-80 » dans la région. Mais si le Bugarach attire et fascine, c’est surtout pour sa dimension énergétique tellurique. Ainsi, Susie Harrison, installée depuis de nombreuses années à Bugarach, ressent que l’endroit est « un lieu magique. Il y a un sacré dans le paysage, la montagne et les grandes formes que l’on peut discerner dans la roche, qui est resté intact. »D’après Patrick Burensteinas, alchimiste, le pic « est un lieu naturellement extraordinaire. » Selon lui, « il y a des choses qui se passent sur ce mont, c’est indéniable. Quand on y marche, il y a des endroits où il se passe des choses. Des endroits où on ne peut faire autrement que s’asseoir pendant des heures comme si on était collé à quelque chose. Des endroits où le temps ne semble pas s’écouler de la même manière »

Le pic serait-il en réalité un creuset alchimique ? Patrick Burensteinas explique que « l’alchimie permet de percer la réalité ordinaire ». Et il est certain que nombreux sont ceux qui viennent sur le mont se balader dans ses gorges et ses trous, explorer ses cavernes, ou communier avec son énergie. Seraient-ils en quête de la clef qui leur permettrait de réaliser cette expérience intérieure ? Pour Jenny Rivière, auteur de L’appel du Bugarach vortex de la terre, cela ne fait pas de doute : « dans des lieux sources comme celui-ci, on va pouvoir être réinformés, réinitiés, on va pouvoir retrouver des informations qui concernent notre âme. Et pour moi, le Bugarach est un lieu de fusion entre l’âme et la matière. » 

De nombreux autres sommets de la planète nous questionnent, comme le mont Shasta en Californie, ou encore le Snaefellsjökull en Islande. Un mont sur lequel le réalisateur Jean-Michel Roux s’est d’ailleurs penché dans un nouveau documentaire, suite de son premier film sur la terre de glace Enquête sur le monde invisible. Lieux de ressourcement, de magnétisme, de quête alchimique, ou portails vers d’autres dimensions ? Ces montagnes magiques sont loin de nous avoir révélé tous leurs mystères…

Des enquêtes à retrouver dans le DVD Deux montagnes magiques, disponible à partir du 6 novembre 2013 / découvrir http://www.inrees.com/articles/secrets-mont-bugarach/

Publié dans:ELEMENTS |on 25 avril, 2014 |Pas de commentaires »

L’Humain en devenir

Il était une fois l’espèce humaine… 
Vers une 6e extinction ?

Il est des évidences difficiles à concevoir. L’être humain est en train de provoquer ce que les experts appellent maintenant la 6ème extinction de masse. Comment ouvrir nos consciences à un besoin pressant de changement ?
L'Humain en devenir dans HUMANITE Extinction

En 1739, Charles Le Moyne, Baron de Longueuil, un militaire de la Nouvelle France, descend la rivière Ohio dans l’actuel Canada avec ses soldats. Il reviendra de cette campagne chargé d’un butin insolite. En effet, en traversant des marais, ses pisteurs Iroquois découvrent des centaines et peut-être même des milliers d’ossements gigantesques. Quelques échantillons sont rapportés, notamment une dent de plusieurs dizaines de kilos. Du jamais vu. A quel animal peut bien appartenir une dent aussi énorme ? Quelques mois plus tard, ces ossements sont présentés à Louis XV qui les installe dans son cabinet du Roi. 

A partir de là, les hypothèses vont bon train sur leurs origines. Eléphants, hippopotames, un mélange des deux ? Georges Louis Leclerc de Buffon est le premier à suggérer que certains ossements appartiennent sûrement à un animal encore inconnu. En 1796, l’anatomiste Georges Cuvier suggère qu’ils pourraient provenir d’une espèce animale dont nous ne trouvons « plus de trace vivante ». Pour la première fois, l’homme conçoit qu’il a pu exister par le passé des animaux qui n’existent plus. Dans notre cas : des mammouths. La notion d’extinction fait ainsi son entrée sur la scène scientifique. Elle ne la quittera plus. 

Soudaine ou graduelle ?

L’arrivée sur les planches du concept d’extinction est assez fracassante. Fort de cette compréhension que des espèces ont disparu, Georges Cuvier invente le catastrophisme. D’après lui, notre histoire est régulièrement marquée de bouleversements excessifs de type inondations ou séismes, au cours desquelles des espèces meurent. Toutefois, bien que cette vision soit en partie avant-gardiste, elle est vite tournée en dérision. Charles Lyell, un géologue britannique qui a par ailleurs beaucoup influencé Charles Darwin et sa théorie de l’évolution, affirme que les changements ne se font que progressivement. Pas d’extinction soudaine en vue. Cependant, au milieu du 20ème siècle une seule vision graduelle n’est plus tenable. Si les évidences géologiques montrent des progressions lentes, de nombreuses espèces semblent aussi avoir souvent disparu de manière rapide et, par moment, toutes en même temps. 

L’homme comprend alors qu’il y a eu, à certains moments de l’histoire, des disparitions massives. Ainsi, 5 grandes extinctions de masse - ayant des noms plus abscons les unes que les autres – sont identifiées dans l’histoire de la vie animale sur terre. La plus massive d’entre elles, l’extinction du Permien, il y a 245-252 millions d’années, a vu 95% de la vie marine disparaître ainsi que 70% des espèces terrestres. La cause de ces extinctions massives ? Changements climatiques, mouvements des plaques tectoniques… Les catastrophes n’ont pas dit leur dernier mot. 

A la fin des années 1970, le géologue américain Walter Alvarez découvre des traces d’iridium dans une toute petite couche de sédiment qui correspond à la période durant laquelle les dinosaures ont disparu. L’iridium est un métal quasiment absent de la surface de la terre mais présent dans les météorites. La collision d’un objet céleste avec la terre aurait-elle causé l’extinction massive qui a aussi couté la vie des dinosaures ? La théorie de l’impact est maintenant reconnue par la communauté scientifique internationale. 

Si étudier le passé pour comprendre les mécanismes de ces exterminations est une bonne chose, examiner le présent se révèle être maintenant urgemment nécessaire. Il y aurait un autre agent majeur à prendre en considération dans l’histoire des extinctions : l’homme. 

L’homme, une catastrophe à lui tout seul ?

Envahissant, conquérant même, l’homme est en train d’envahir tout l’espace vital disponible sur cette belle planète et de consommer les ressources naturelles (minéraux, végétaux et animaux) qu’il trouve sur son passage. Darwin avait déjà constaté la disparition totale d’espèces d’oiseaux sur certaines îles, causée par la chasse humaine. Mais la vraie difficulté est que nous avons réellement du mal à comprendre que nos actions locales ont des répercussions globales bien réelles. Car depuis Darwin notre impact sur notre environnement n’a fait que grandir et son effet est tout simplement exponentiel. Pour le dire simplement : notre croissance démographique, notre main mise sur les terres ou les mers sauvages, notre tendance à la surconsommation et notre activité industrielle, sont un désastre pour notre planète. 

Notre impact sur la terre entière est si important que pour certains scientifiques, nous sommes entrés dans une nouvelle ère géologique : l’Anthropocène. Est-ce réellement un honneur qu’une marque si importante dans l’histoire soit créée à cause de nous ? Cette période débuterait au début du 18ème siècle avec la révolution industrielle. Elle se caractérise par l’influence massive et néfaste de l’homme sur le système terrestre. « Nous sommes au milieu d’une 6ème extinction de masse, celle-ci est entièrement causée par la transformation de l’environnement écologique par l’homme », nous dit une déclaration gravée au prestigieux Musée américain d’histoire naturelle. C’est donc officiel. « Non seulement nous sommes témoins d’un événement des plus rares de notre histoire, mais nous en sommes la cause », souligne Elisabeth Kolbert dans son livre The Sixth Extinction

La 6ème extinction

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http://www.youtube.com/watch?v=WfGMYdalClU
« En 2050, le réchauffement aura condamné des millions d’espèces », dit le magazine National Geographic. 1/4 des mammifères, 1/6 des oiseaux, 1/5 des reptiles, 1/3 des requins et des raies, auront bientôt disparu. La déforestation anéantit une espèce toutes les heures, possiblement une toute les minutes. En 50 ans, le nombre de chimpanzés, de gorilles et d’orang outans sauvages est tombé de moitié. « Nous sommes en train de décimer notre arbre généalogique », dit Elizabeth Kolber. « Nous vivons dans un monde zoologiquement appauvri, duquel toutes les formes les plus grandes, sauvages et étranges ont récemment disparu », écrit le naturaliste Alfred Russel Wallace. Les pertes sont tellement généralisées que « si vous regardez bien, vous pouvez même les voir dans votre propre jardin », poursuit l’auteur de The Sixth ExtinctionSur les 130 millions de km2 de terres qui ne se trouvent pas sous la glace, il resterait seulement 30 millions de km2 de territoires dits « sauvages »« mais la Tundra est quadrillée de gazoducs, la forêt boréale de lignes sismiques, et la forêt tropicale est envahie de ranchs, de plantations et de projets hydroélectriques », poursuit Elizabeth Kolbert. Les catastrophes nucléaires telles que Tchernobyl ou Fukushima rendent inexploitables de larges zones pour des centaines d’années. Nous sommes la cause d’une pollution dont l’ampleur nous échappe, de l’épuisement des ressources naturelles dont certaines ne sont pas renouvelables, d’un réchauffement climatique qualifié par des experts d’irréversible. « Il y a une grande probabilité que le changement climatique à lui tout seul génère un niveau d’extinction égal ou supérieur aux extinctions moyennes connues par le passé », déclare le Pr Chris Thomas dans le magasine Nature en 2004. 

Nous pouvons toujours penser que l’extinction de masse que nous sommes en train de générer n’est pas la première tempête qu’essuie la vie sur terre. Et que cette vie trouvera le moyen de se renouveler. Mais le prix à payer à chaque destruction est extrêmement élevé : une imposante partie des espèces est littéralement anéantie. Et qui dit que, dans les pertes et fracas de cette 6ème extinction, nous serons nous-même exempts de toute atteinte ? L’équation est simple. Nous sommes dépendants de notre environnement. Détruire notre écosystème, c’est saccager la chaîne naturelle qui soutient notre propre survie. « En poussant les autres espèces à l’extinction, l’homme est en train de scier la branche sur laquelle il est assis », explique Paul Ehrlich, prix Nobel de medicine. « La vie a condamné sa plus belle création », s’exclame le père de la sociobiologie, Edward Osborne Wilson. Cette dernière déclaration est-elle trop radicale ? 

La conscience pour s’auto-réguler ?

L’homme est une espèce intelligente souvent considérée comme l’aboutissement de milliards d’années d’évolution terrestre. Il serait en quelque sorte un magnifique joyau de la création. Mais il se pourrait qu’il ait encore du chemin à faire. Dans son livre Requiem pour l’espèce humaine, Clive Hamilton, membre du bureau pour le changement climatique du gouvernement australien et professeur d’éthique à l’Université Charles Sturt, souligne la tendance humaine à nier la réalité. Nous aurions du mal à prendre conscience que nous sommes en train de générer la destruction de milliards d’autres espèces et peut-être même la nôtre. L’ampleur de la situation est tellement impensable, que justement nous n’arriverions pas à en prendre la mesure. Mais dernièrement encore, une étude du Centre des vols spatiaux Goddard de la NASA avance que notre civilisation moderne est condamnée. « La rareté des ressources provoquée par la pression exercée sur l’écologie et la stratification économique entre riches et pauvres ont toujours joué un rôle central dans le processus d’effondrement », avance les chercheurs pour qui notre civilisation industrialisée va s’effondrer. 

Alors, que faire ? Comment réveiller la conscience humaine ? Car si les faits scientifiques sont ce qu’ils sont, il reste certainement une marge de manœuvre. Nous pouvons soit continuer à accepter, dans une semi-conscience, de foncer dans le mur, soit ouvrir cette conscience dont la vie nous a fait cadeau, pour apprendre à nous auto-réguler et à respecter l’environnement dont nous sommes dépendants. Bien sûr, personne n’a dit que ce serait facile. Nous le savons, les habitudes reprennent vite le dessus et c’est une pratique qui doit s’installer dans tous nos gestes quotidiens. Moins consommer, recycler nos objets, choisir dans quoi l’on investit son argent et à quoi l’on accorde son attention, cultiver « une sobriété heureuse », propose l’agriculteur et philosophe Pierre Rabhi. Car une conscience pratique et incarnée, n’est-elle pas la force d’auto-régulation dont a besoin notre planète, et nous avec ? De tout façon, avons-nous le choix ? « Que les personnes se sentent concernées ou pas, ce n’est pas là l’important. Ce qui est primordial c’est que les gens changent le monde dans le bon sens », conclut Elisabeth Kolbert. Il va bien falloir que suffisamment d’homo sapiens sapiens – qui veut dire « l’homme sage sage » - évoluent de manière à ce que cette espèce cesse cette destruction massive. 

A LIRE  / couv_1591 dans VIDEOS à voirRequiem pour l’espèce humaine, Clive Hamilton
Sciences Po. Les Presses. (Octobre 2013 ; 265 pages) 

Publié dans:HUMANITE, VIDEOS à voir |on 25 avril, 2014 |Pas de commentaires »

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