contre les allergies saisonnières
Pour de nombreuses personnes, l’arrivée des beaux jours rime avec rhinite allergique. Heureusement, certaines plantes permettent de limiter ces désagréments.
Éternuements, écoulement nasal, larmoiements, brûlures à la gorge et aux yeux… Dès le mois d’avril, la kyrielle de symptômes de la rhinite allergique gâche les belles journées de printemps et d’été de ceux qui en souffrent. Dès les premiers beaux jours, c’est d’abord le pollen des arbres (cyprès, bouleau, thuya…) qui commence à grattouiller, puis les graminées passent à l’attaque (gazon, foins) jusqu’à l’été, suivis de la redoutée ambroisie, de l’armoise ou du plantain plus tard dans l’été.
Ces réactions immunitaires excessives, qui entraînent la libération d’histamine, révèlent une fragilité organique, immunitaire ou digestive, notamment. L’augmentation de la pollution serait aussi en cause, fragilisant les muqueuses et déroutant le système immunitaire en l’exposant à des combinaisons polluants-pollen. Les médecins phytothérapeutes proposent généralement des traitements agissant sur les symptômes et sur le fond en stimulant l’immunité et en drainant le foie et les intestins.
Bleuet et ortie
Tout d’abord, quelques précautions s’imposent pour limiter l’exposition aux pollens : aérer votre intérieur de préférence le matin ou le soir, éviter les longues balades lorsque le temps est sec et très venté, s’équiper de lunettes bien couvrantes, se laver les cheveux le soir… Ensuite, localement, on aura tout intérêt à nettoyer le nez avec du sérum physiologique régulièrement ou encore avec une décoction d’euphraise. Cette petite fleur est également utilisée en homéopathie (Euphrasia) et préconisée dans les cas d’éternuements fréquents et de larmoiements ou d’irritations oculaires. Respirer fréquemment certaines huiles essentielles comme l’estragon ou la menthe peut également soulager. Pour les yeux qui picotent, l’eau florale de bleuet en usage local apportera du réconfort. Cette jolie fleur bleue, qui porte aussi le nom de centaurée bleue, devient plus rare du fait des pesticides dans les zones agricoles. Elle est utilisée en collyre depuis le XIXe siècle pour ses effets apaisants sur les irritations oculaires, ce qui lui a valu le surnom de « casse-lunettes ». De récentes recherches indiquent que les extraits des fleurs de bleuet auraient des vertus anti-inflammatoires, modérant le système immunitaire et ses manifestations excessives, tels que les oedèmes.
Pollen bienfaiteur
Enfin, bien que ses pollens soient allergènes, le plantain possède une action antihistaminique connue et est fréquemment recommandé lors des rhinites allergiques. Cette plante si commune était déjà employée par les Grecs et les Arabes et faisait partie de la pharmacopée de Dioscoride et de Galien. Grâce à leurs molécules anti-inflammatoires et à leurs tanins protecteurs de la muqueuse, les feuilles de plantain soulagent les affections respiratoires, sont cicatrisantes et calment aussi bien les irritations des yeux que de la peau et des muqueuses. Il existe plusieurs variétés de plantain, et c’est généralement le plantain lancéolé qui est utilisé soit en infusion pour apaiser les voies respiratoires, soit sous forme de gélules, d’extrait fluide, voire de collyre pour les yeux. Tout comme le plantain, l’ortie piquante serait également un anti-inflammatoire efficace contre les symptômes des allergies saisonnières.
Cassis et églantier en toile de fond
Grâce à leur action polyvalente, les bourgeons de cassis (Ribes nigrum) ont une action de fond particulièrement intéressante et sont régulièrement recommandés aux personnes souffrant de rhinite allergique. En cas d’affection légère, ils remplacent avantageusement les corticoïdes, neutralisant l’histamine, sans leurs effets secondaires. En même temps qu’ils réduisent l’inflammation, ils stimulent l’immunité. On les recommande en cure sous forme de macérats glycérinés (pharmacies ou magasins de diététique). Pour les enfants, les bourgeons d’églantier (Rosa canina) ont une action tout aussi efficace mais plus douce.
Drainage du foie et des intestins
De nombreux médecins phytothérapeutes préconisent des drainages réguliers du foie et des intestins en cas d’allergies. À cet effet, on peut se tourner par exemple vers des cures de Chardon-Marie, d’artichaut ou de romarin, pris sous forme de tisane une ou deux semaines par trimestre. D’après Claudine Luu, docteur en pharmacie et fondatrice de l’Institut de formation aux plantes médicinales Imderplam, préserver une bonne écologie intestinale est également primordial. Pour cela, elle conseille une tisane comportant des semences de fenouil, de l’anis vert, de la coriandre, des feuilles de menthe poivrée et de frêne ainsi que des fleurs de camomille, en parts égales, à raison de quatre cuillerées à soupe du mélange pour un litre d’eau bouillante à boire tout au long de la journée. Enfin, optez pour les aliments antiallergiques, comme les radis, les carottes, la laitue, l’oignon, le persil ou le cerfeuil. En mettant en place ces différentes mesures, si possible avant les premiers symptômes, vous devriez traverser le printemps et l’été plus sereinement.
SOURCE : LePoint;fr

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