Et si la vie était vraiment extraterrestre ?

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Le Point.fr 

Un laboratoire parisien a reconstitué une comète artificielle et y a détecté des briques de la vie. Une découverte pleine de promesses.

Le secret des origines de la vie serait-il caché dans l’espace ? C’est une piste qu’il faut désormais prendre très au sérieux. Des chercheurs du CNRS viennent de mettre en évidence la formation spontanée de briques élémentaires de la vie – acides aminés – dans une comète artificielle soumise à un puissant rayonnement ultraviolet, comparable à celui reçu par ces corps célestes en un million d’années. Ce qui pourrait signifier que la vie, qui s’est épanouie sur Terre, est, au commencement, tombée du ciel…

La micro-comète, ou échantillon de glace interstellaire, qui a permis ces analyses a été créée dans un laboratoire parisien de l’Institut d’astrophysique spatiale, par l’équipe de Louis Le Sergeant d’Hendecourt. Dans des conditions similaires à celle de l’espace (- 200 °C et sous vide), les scientifiques ont condensé des éléments présents dans le milieu interstellaire – eau (H2O), ammoniac (NH3) et méthanol (CH3OH) – sur un morceau solide de fluorure de magnésium (MgF2). Une technique importée par l’astrophysicien des Pays-Bas. « Au départ, nous avons produit ces échantillons et nous les avons soumis aux ultraviolets pour étudier les caractéristiques de la glace interstellaire elle-même. Mais, lorsque nous arrêtions l’expérience, nous retrouvions systématiquement des résidus de matière organique. D’abord, nous n’y avons pas prêté attention. Puis nous avons fini par nous dire que cela avait peut-être son importance… », raconte Louis Le Sergeant d’Hendecourt. Il semble que les chercheurs aient été bien inspirés !

Un lointain ancêtre de l’ADN

De là, les fameux échantillons ont été confiés à l’équipe d’Uwe Meierhenrich et de Cornelia Meinert à l’Institut de chimie de Nice (université Nice-Sophia-Antipolis). Un laboratoire qui dispose, depuis 2008, d’un matériel de pointe pour l’étude de la composition moléculaire de mélange complexe : un chromatographe en phase gaz multidimensionnel… « Cet appareil est capable de détecter dix fois plus de molécules qu’un chromatographe traditionnel », précise Uwe Meierhenrich. « Pour faire simple, on solubilise les échantillons dans l’eau. On les injecte dans quelque chose qui ressemble à une colonne de distillation. Les molécules qui le composent montent le long de la colonne et, en fonction de leurs caractéristiques physiques, s’arrêtent à différents niveaux. On peut ensuite les récupérer et connaître leur masse de manière à les identifier », explique Louis Le Sergeant d’Hendecourt.

Grâce à cette technologie dernier cri, les chimistes ont ainsi pu déceler 26 acides aminés (composant des protéines) dans la comète artificielle. Parmi eux, un composé – la N-(2-aminoethyl)-glycine – serait l’un des constituants majeurs d’un lointain ancêtre de l’ADN : l’acide peptidique nucléique (APN). « Celui-ci serait, en fait, à l’origine des premières molécules capables de s’autorépliquer », indique Louis Le Sergeant d’Hendecourt. 

Ces résultats doivent servir la mission spatiale européenne Rosetta qui doit permettre d’étudier la composition de la comète Tchourioumov-Guerassimenko à partir de 2015. « Dans un premier temps, cela va nous permettre de savoir quoi rechercher », déclare Uwe Meierhenrich, également impliqué dans la mission Rosetta. Mais, à terme, les scientifiques espèrent trouver le moyen d’étudier dans quelles conditions (température, pression, acidité, etc.) ces briques élémentaires peuvent avoir formé des systèmes vivants. « Si l’on arrive à faire ça, on aura déjà une bonne idée de comment la vie est apparue sur Terre », estime Louis Le Sergeant d’Hendecourt.

Publié dans : O.V.N.I et E.T. |le 17 décembre, 2013 |Pas de Commentaires »

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