Allergies : le bouleau
On assiste à une libération massive de différents pollens dans l’air en raison d’un printemps tardif. Notre carte des risques région par région.
Après un hiver terriblement long, seuls les allergiques aux pollens se plaignent de l’arrivée du printemps. Depuis quelques jours, ils éternuent par salves, se mouchent et pleurent beaucoup, car de nombreuses espèces végétales libèrent simultanément, en ce moment, leurs pollens. Et selon le dernier bulletin « allergo-pollinique » du réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), les passages pluvieux prévus pour le week-end et le début de la semaine prochaine seront une bénédiction pour les allergiques. Ces intempéries vont leur apporter un léger répit pendant la pollinisation, mais attention, celle-ci a toutes les chances (!) de revenir en force une fois les nuages dissipés.
Un record absolu a été établi par le site de Limoges pour la semaine qui vient de s’écouler : il a comptabilisé en une seule journée plus de 1 000 grains/m3 d’air de pollens de bouleau. Cela n’a évidemment pas échappé aux malheureux Limousins qui sont sensibles à ces allergènes particulièrement gênants. Pour les jours à venir, les pollens de peuplier, de charme et de saule seront présents après la pluie avec un risque allergique très faible à faible sur la France. Ceux de frêne pourront atteindre un risque moyen lors des périodes ensoleillées. Ceux de chêne seront très présents sur la côte atlantique de Bordeaux à Bayonne avec un risque allergique élevé et ceux de platane s’imposeront sur tout le sud du territoire. « Ces deux pollens seront de plus en plus présents sur l’ensemble de la France », prévient Charlotte Sindt dans son éditorial hebdomadaire. Enfin, les pollens de graminées seront aussi à surveiller. Le risque est pour l’instant faible, et principalement localisé sur un quart Sud-Ouest, mais il peut devenir plus fort si les conditions météorologiques favorisent la croissance de ces herbes.
Victimes du rhume des foins restez chez vous
« Le printemps est arrivé, sors de ta maison », disait la chanson. Or c’est le contraire que les médecins conseillent aux victimes du rhume des foins. Ils leur recommandent d’éviter de se promener ou de faire du sport aux heures chaudes de la journée, quand les pollens volent allègrement. Si tel n’a pas été le cas, les personnes les plus allergiques ont tout intérêt à bien secouer leurs vêtements avant de regagner leur domicile, ainsi qu’à prendre une douche et se laver les cheveux en arrivant chez elles. Elles doivent aussi suivre correctement leur traitement médical. Mais les « habitués » n’attendent pas les beaux jours pour agir. Bon nombre d’entre eux – les plus sévèrement atteints – ont recours à la désensibilisation préventive pour éviter de passer cette période un mouchoir à la main. Les autres devront y penser pour l’an prochain, car il faut plusieurs mois de traitement (voire plusieurs années consécutives) avant de commencer à en bénéficier.
Pollinisation de bouleau du RNSA