Archive pour le 6 décembre, 2013

La Terre Mère

 

par Maud Séjournant

La cosmologie amérindienne nous permet de comprendre les deux aspects du mot Terre : celui de l’axe vertical Terre/Ciel, et celui du cercle horizontal que l’on appelle Terre de l’humanité ou « des humains qui fleurissent ». 

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Pour illustrer le premier aspect, il me vient une histoire qui m’a été transmise par Touhou Pouvou, chamane amérindienne.

« Autrefois, au commencement des temps, au temps d’avant, le Ciel qui contient tout l’univers avait accouché du Soleil. Celui-ci se promenait d’un pas régulier dans l’espace et se délectait de sa course. Au cours de ses pérégrinations, il se mit à remarquer cette belle planète qui se rapprochait de lui à intervalles réguliers. Il la regardait sans se lasser et s’émerveillait de la beauté de ses formes et de ses couleurs. Il finit par en tomber amoureux, et ne savait comment lui exprimer sa passion ; il continuait sa marche lente au fil des siècles tout en réalisant qu’il ne pouvait en altérer le cours pour pouvoir la toucher. Il devint tellement plein d’amour et de désir pour elle qu’il se mit à suffoquer et à sentir une rougeur lui monter au visage. Il ne put rien faire pour arrêter le processus. Un beau jour, il entra même en éruption ! De sa masse de feu, se détachèrent alors des étincelles qui descendirent sur la planète Terre. En touchant le sol, les étincelles de feu s’enfoncèrent dans la matière tendre et délicate ; le soleil crut qu’elles s’étaient éteintes et continua à envoyer tout son amour à la planète si belle et douce mais si lointaine : La Terre qui, elle aussi, aimait le Soleil garda les particules de feu dans son ventre, leur donna sa substance pour créer une forme qui entoure les précieuses étincelles venues de son amoureux fait de lumière. Un jour, quelques jours après pour le soleil, des millions d’années pour nous, le soleil crut percevoir un mouvement à la surface de sa planète bien-aimée ; il discerna des formes qui bougeaient là où étaient tombées les étincelles. Ces formes changèrent, changèrent et changèrent encore en laissant à chaque fois des traces dans le corps de la Terre ; ainsi naquirent les roches, les végétaux, les animaux et les humains, témoins des amours du Soleil et de la Terre. »

« Cette histoire, commenta Touhou Pouvou, nous dit un secret : la lumière a été recueillie dans le ventre de la Terre. Nous sommes ses enfants. Notre corps nous a été donné par la Mère Terre et chaque cellule abrite la lumière du Père Soleil. »


L’élément terre

La Terre a aussi un rythme bien à elle qui a pu être mesuré scientifiquement ; son cœur bat, disent les amérindiens ; le battement du tambour des cérémonies et danses amérindiennes nous le rappelle. Des recherches récentes ont révélé que les personnes qui sont exposées régulièrement au rythme d’un tambour ont une meilleure résistance aux infections. Ils retrouvent l’harmonie du rythme terrestre, de la voix de la Terre Mère qui leur rappelle leurs neuf mois de vie aquatique près du cœur de leur mère biologique.

Une femme indienne m’a dit un jour : « Sais-tu ce qu’est l’attraction terrestre ? » Et moi, bonne élève, de penser « gravitation, masse, distance » et de tâcher de trouver quelque loi physique qui décrive le phénomène. Elle me regarda lâcher mes bribes de souvenirs de cours de physique puis éclata de rire. Elle dit alors : « Non, je parle de la vraie chose : de l’amour qu’a la Terre pour nous. » Devant mon air ahuri, elle poursuivit : « Oui, la Terre nous aime tant qu’elle nous maintient sur la surface de cette planète, sur son corps, par la puissance de son désir de nous nourrir. Sans cela, nous volerions dans l’atmosphère, ajouta-t-elle avec un clin d’œil. Elle nous garde ainsi près d’elle pour que nous soyons près de tous les cadeaux qu’elle nous offre en permanence : son eau qui baigne chaque cellule de notre corps, son bois qui nous réchauffe et nous permet de construire des abris, ses minéraux pour renforcer notre corps et pour créer des outils. »

Je me remémore alors cette expérience d’enfant que j’eus un jour alors que je suivais mes grand-parents à la chasse. Je n’avais pu m’empêcher de me coucher dans un champ fraîchement labouré, fascinée par le sentiment de fertilité et d’accueil de cet espace où j’avais envie de me blottir à nouveau. C’était donc cela ! La Terre Mère avait parlé à l’enfant et je lui avais répondu en me laissant prendre dans ses bras. Mon amie indienne venait de mettre des mots sur l’impression puissante de cette générosité permanente qui m’avait alors touchée au cœur.

Le deuxième aspect est le niveau horizontal, celui du Cercle de l’Humanité ; c’est celui que l’enfant découvre lorsqu’il commence à marcher à quatre pattes et à se déplacer en regardant ce qui est autour de lui sur un plan horizontal. Nous sommes tous incarnés dans cette Roue naturelle qu’est la surface de la terre.

Sur ce plan, nous retrouvons les autres éléments qui vont venir compléter l’élément Terre sur la Roue de Médecine : l’Eau, si fluide et mouvante, l’Air, invisible et omniprésent et le Feu à l’alchimie si particulière. Même dans ce plan horizontal, la Terre garde son aspect sacré : C’est un potier indien qui me l’a fait comprendre. Alors que j’admirais un de ses pots qui avait une forme inhabituelle, il me dit simplement : « Ce n’est pas moi qui crée la forme, c’est l’esprit de la Grand-Mère Argile qui me guide et parle à mes doigts pour leur montrer ce qu’ils doivent faire. Et moi, je dois l’écouter avec mon cœur pour savoir ce qu’elle veut devenir. »

S’ancrer dans la terre

Cette substance apparemment si dense et prosaïque est habitée par un esprit qui est prêt à se manifester si nous savons l’entendre. Il me donnait là la clé pour ouvrir la porte de la relation aux éléments : savons-nous les écouter comme lui ? Dans cet espace, tout est basé sur le cercle qui, combiné avec le temps, crée la spirale ou le cycle ; cycle des saisons, de la journée, de la fertilité féminine liée au cycle de la lune. Le cercle a un centre, qui est celui où nous sommes à chaque instant ; il est fondamental de savoir se relier aux différents éléments de la Roue pour savoir où est notre vraie place. Le chemin pour devenir un humain n’est donc pas linéaire et ne mène pas à un but précis mais c’est en parcourant la Roue que nous apprenons qui nous sommes : c’est donc le processus même de recherche qui est la découverte. Lorsque nous sommes vraiment attachés à l’élément terre nous jouissons de chaque pas au lieu de nous précipiter vers le but. Les chamanes l’ont toujours su : ils savent s’ancrer dans l’élément terre avant d’entreprendre leur voyage dans le monde d’en bas ou dans le monde d’en haut, ainsi ils pourront revenir sur ce plan terrestre à l’issue de leur voyage.

Les chamanes sont souvent artistes et manifestent leur relation à l’esprit à travers un art. J’eus une conversation un jour avec deux amis. Nous avions convenu que les deux arts les plus proches de l’élément terre étaient la sculpture et la danse. L’un utilise l’élément terre à travers le bronze ou le bois, le métal ou encore l’argile comme les potiers. L’art de la danse utilise le corps humain qui a son origine dans l’élément Terre (et eau aussi).

« La danse, disait l’un, c’est donner du mouvement à la terre et la source de la musique vient du battement du cœur de notre Mère ; nous donnons de multiples formes à la vie à travers notre corps. La force vitale s’exprime là de la manière la plus directe. » Si l’on garde cette perspective, on peut alors voir comment les mots grâce et gratitude sont liés : la grâce du danseur est le reflet de sa gratitude d’avoir un si bel instrument, gratitude qu’il exprime à travers les mouvements de son corps.

Depuis, j’ai décidé de faire une danse de chaque mouvement avec la conscience de contribuer à la mouvance de l’esprit de l’élément terre : je lui donne une émotion. Chaque geste devient alors sacré, et chaque pas que je fais est une caresse de gratitude pour ma mère la Terre. Notre culture occidentale a oublié comment s’ancrer dans la Terre. Un conseil : cultiver quelques plantes en pot !

Paru au magazine http://www.gproductions.fr/presse

Publié dans:TERRE |on 6 décembre, 2013 |Pas de commentaires »

Melchisédech a dit

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Publié dans:CHANNELING, REINCARNATION |on 6 décembre, 2013 |Pas de commentaires »

des Plantes pour l’hiver

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Autant se faire une raison : les virus et les microbes sont partout ! Plutôt que de partir en guerre contre eux, mieux vaut faire confiance aux ressources végétales. D’abord, en intégrant régulièrement à vos plats des aromates : ail, oignon, échalote, ciboulette, thym, romarin, basilic, cumin, marjolaine, laurier, cannelle, clous de girofle… Ensuite, en se tournant vers des remèdes plus spécifiques sous forme de tisanes, gélules, gouttes de teinture ou d’extrait fluide de plantes standardisé (EPS) en respectant les précautions d’usage classiques (enfants, femmes enceintes, personnes sensibles ou sous médicaments…) La posologie est à déterminer avec votre médecin ou pharmacien. Le Point.fr vous confie sa liste de 7 plantes pour renforcer votre immunité.

Très populaire aux États-Unis et en Allemagne, c’est la première plante recommandée par les médecins phytothérapeutes dans la prévention des infections et des épisodes de récidive. Originaire d’Amérique du Nord, les Comanche et les Sioux l’utilisaient pour guérir les plaies infectées ou les morsures de serpent. Plus tard, au XIXe siècle, elle est importée en Europe, puis cultivée sur le continent. Depuis que les bactéries font de la résistance aux antibiotiques, elle fait l’objet d’un grand regain d’intérêt. De nombreuses études ont d’ailleurs cherché à comprendre son mécanisme d’action. Celui-ci demeure complexe – à l’image de notre système immunitaire -, car l’echinacea agit sur plusieurs domaines : stimulation des macrophages (cellules tueuses de toxines et d’intrus), augmentation du nombre de globules blancs, protection des cellules saines contre les germes… C’est surtout sous forme d’EPS qu’elle serait le plus efficace, de 6 à 8 semaines maximum, car au long cours elle diminue au contraire l’immunité. Elle est contre-indiquée pour certaines maladies (maladies auto-immunes, VIH/sida…) ou dans certains traitements (corticoïdes, chimiothérapie, etc).

Le ginseng (Panax ginsenget l’éleuthérocoque (Eleutherococcus senticosus)

La célèbre racine, panacée de la médecine traditionnelle chinoise depuis 2 000 ans, est surtout connue pour ses vertus anti-fatigue. De fait, c’est cette action dite adaptogène (qui aide l’organisme à s’adapter et à répondre aux agressions) qui en fait un précieux allié durant l’hiver. Ses capacités à réduire la fréquence des rhumes et de la grippe et à accroître l’immunité ont été bien étayées. On le trouve sous forme de gélules ou de décoctions et il est important de s’assurer de sa qualité, très variable selon son origine. À consommer le matin, avis aux insomniaques ! Quant à l’éleuthérocoque, c’est un cousin du ginseng qui stimule également l’immunité et augmente ainsi la résistance de l’organisme aux virus et bactéries.

Le sureau noir (Sambucus nigra)

On a oublié les bienfaits de cet arbuste commun en Europe, alors qu’autrefois on le considérait comme une véritable pharmacie des campagnes. Ses fleurs et ses baies sont utilisées en phytothérapie sous forme de tisane (fleurs uniquement), de teinture mère de sommités fleuries ou d’EPS de baies. Cet antiviral est surtout indiqué en cas de fièvre, de rhume, de refroidissement, de début de grippe, de rhinopharyngite et de toux sèche. Il est notamment reconnu par l’OMS (Organisation mondiale de la santé) dans son usage traditionnel « pour lutter contre la fièvre, soulager les symptômes du rhume et comme expectorant dans les infections mineures des bronches ». Ce stimulant naturel de l’immunité pourra être introduit dans une démarche préventive ou intégrée dans une tisane en début de rhume ou de grippe. On le retrouve aussi sous forme de sirop pour soulager les infections respiratoires. Il est contre-indiqué chez les personnes diabétiques.

Le cyprès (Cupressus sempervirens)

Cet arbre était jusqu’alors plutôt connu pour ses vertus circulatoires, et c’est assez récemment que l’on a découvert ses propriétés antivirales à large spectre (contre la grippe notamment) surtout sous la forme d’EPS. Ce procédé d’extraction n’existait pas auparavant et il permettrait aujourd’hui d’augmenter sa concentration en polyphénols par quinze. On peut utiliser le cyprès en tisane en prévention. En EPS, il sera plus puissant, notamment lors des affections virales aiguës.

Le thym (Thymus vulgaris) et la sarriette (Satureja montana)

Antiseptiques naturels, le thym et sa cousine la sarriette ont tous les deux leur place dans les tisanes familiales régulières durant l’hiver. Les agences de santé européennes reconnaissent au thym ses propriétés traditionnelles contre le rhume, les bronchites, les laryngites et les toux productives. Thym et sarriette n’ont pas de contre-indications particulières, sauf pour les femmes enceintes et les jeunes enfants par simple mesure de précaution. En revanche, sous forme d’huiles essentielles, ces deux plantes sont de véritables bombes végétales, puissantes, mais à manier avec prudence et sur conseil médical.

Publié dans:PLANTES |on 6 décembre, 2013 |Pas de commentaires »

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