Sai Baba, l’instructeur miraculeux

par Michel Rousseau

Paru dans le magzine Les 3 Mondes – juillet/août 2001 n°24

Sai Baba, l’instructeur miraculeux dans CHANNELING images-7Depuis soixante cinq ans, Sathya Sai Baba rencontre invariablement deux fois par jour ses fidèles venus pour recevoir sa bénédiction dans son ashram du sud de l’Inde (Puttaparthi dans l’état de l’Andra Pradesh), nommé « Prashanti Nilayam » (demeure de paix  suprême) . Certains repartent avec un peu de cendre sacrée matérialisée pour eux, d’autres se voient offrir toutes sortes de présents que le maître à la couronne de cheveux touffus semble extraire directement de l’espace. Le voir, pour le croire !                                                                  

« C’était en 1993, j’avais entendu parler de Baba et de ses miracles. Comme une petite fille devant un arbre de Noël, je décidais de me rendre à Puttaparthi. Mes moyens financiers ne me permettaient pas de m’offrir un tel voyage et à l’instant où je pris la décision de passer outre ce problème, la somme exacte représentant cette dépense me fut offerte spontanément d’une façon complètement inattendue. Deux semaines plus tard, en présence de Sathya Sai Baba commençait une transformation qui se poursuit depuis. » Ainsi s’exprime Nelly Lewin, la traductrice du livre Sai Baba, le Seigneur.

Pour Raymonde, biologiste-ingénieur de formation, l’expérience a été directe puisque Baba l’a reçue en privé et lui a matérialisé une bague ornée d’un diamant. Elle raconte: « Je suivais un stage en France et diverses personnes me demandèrent si je connaissais Sathya Sai Baba, dont à l’époque je n’avais jamais entendu parler. Je demandai de qui il s’agissait. Il me fut répondu: c’est un Avatar (1). Lorsque je vis sa photo, au dos d’un livre, je fus mal à l’aise: je ne le trouvai pas très « christique ». Pour comble, le livre s’ouvrit directement sur une photo de Baba avec des yeux bleus. Ma réaction fut très vive, je lançai le livre contre le mur, avec la sensation d’être bernée. Six mois plus tard, j’étais en Inde. Faire l’expérience de la puissance d’amour de cet être était la réponse à toutes mes questions formulées ou non. D’ailleurs, il s’arrêta un jour devant moi et, me regardant intensément, je pus voir ses yeux devenir aussi bleus que sur la photo qui m’avait tellement dérangée. Après un grand sourire, il continua sa route. En plus de la matérialisation de la bague devant mes yeux, j’ai eu l’occasion de vivre des expériences de matérialisation et de dématérialisation d’autres objets en réponse à des questions formulées. Je remarquai que le plus souvent, les miracles se produisaient quand la personne n’était ni dans l’attente de ceux-ci, ni en état de demande.

Pendant ce séjour, je rencontrai une jeune femme scandinave qui, l’année précédente, était arrivée là en chaise roulante. Lors d’un accident de voiture, elle avait perdu l’usage d’une de ses jambes, les muscles ayant été déchiquetés. Poussée par des amis, elle avait fait le voyage sans grande envie. Son premier contact avec Sai Baba l’avait en fait beaucoup dérangée : le côté kitsch indien du décor l’avait fait violemment réagir. Elle l’interpella intérieurement : »Hey, Man, you make a good show!«  (Hé, mon gars, tu fais du bon spectacle). Instantanément, Baba se retourna vers elle et lui fit un clin d’œil. Trois jours après cela, elle marchait comme avant, les muscles étaient reconstitués.« 

Le B. A. BA du message

Qu’y a-t-il de nouveau sous le soleil spirituel de l’Inde ? Sai Baba ne prétend pas apporter une nouvelle doctrine ni fonder une religion supplémentaire. Pour lui, l’unité de la foi et l’amour doivent se démontrer par un service actif envers l’humanité. Les disciples sont invités à invoquer le nom de Dieu sous ses noms traditionnels et à honorer toutes les religions. Mais, si la prière et la méditation constituent une voie de purification indispensable, le but ultime demeure conforme à l’idéal traditionnel de l’Inde : atteindre la libération. « Eteignez les désirs, dit Sai Baba, et l’illusion disparaîtra, et ce qui apparaîtra sera votre propre divinité. » Mais, pour l’instructeur miraculeux, il est hors de question de chercher à s’évader du monde. Au contraire, il faut travailler et construire ici-bas pour améliorer le sort de l’humanité. L’éducation et la médecine sont des domaines qu’il privilégie en tant que voies de service. Si les sceptiques peuvent douter des miracles opérés par Sai Baba, il faut reconnaître que ses réalisations concrètes sont assez surprenantes, telles de nombreuses écoles et universités dans le pays tout entier, entièrement gratuites comme tout le système d’éducation, ainsi que ce système d’irrigation en eau potable à l’usage d’un million et demi d’habitants de l’Andra Pradesh, ou bien ce deuxième hôpital gigantesque (ouvert à Bangalore), le premier se trouvant à Puttaparthi. Ce sont de véritables temples de la guérison. Tout y est gratuit, y compris les soins qui y sont dispensés.

La légende de Sai Baba

Sathyanarayana est né le 23 novembre 1926 dans une famille modeste du sud de l’Inde. Très tôt, il réunit ses premiers disciples parmi ses petits camarades. Un jour, il demanda à chacun quel était son fruit préféré et, au fur et à mesure des réponses, il fit apparaître dans un arbre toute la variété des fruits énumérés. Le tamarinier fut nommé « l’arbre des désirs ». Bientôt, les villageois et même ses professeurs formèrent le premier cercle de ses fidèles. Le 23 mai 1940, il déclara être un Avatar ayant reçu la mission de ramener les valeurs essentielles. Comme on lui demandait de donner les preuves de ses qualités spirituelles, il prit des fleurs de jasmin qu’il lança en l’air, et celles-ci retombèrent sur le sol en formant le nom Sathya Sai Baba en écriture télégou. Il annonça à sa famille qu’il renonçait aux liens familiaux et terrestres. Il aurait alors démontré qu’il était la réincarnation d’un Gourou (Maître Spirituel) – Shirdi Sai Baba – en réalisant des guérisons et des manifestations miraculeuses. Il aurait même opéré un malade à l’aide d’instruments chirurgicaux spécialement matérialisés pour l’occasion. La légende était née.

Dans un discours du 6 juillet 1963, Sai Baba déclara que son incarnation actuelle s’inscrivait dans une trilogie dont le but est de rétablir les valeurs morales de toutes les religions sur une période de 250 ans. Dans sa vie précédente, en tant que Sai Baba de Shirdi – du nom d’une bourgade de la région d’Hyderabad – il aurait assuré la transmission de l’énergie de Shiva (2), jusqu’à sa mort en 1918. Il s’est réincarné 8 ans plus tard, sous le nom de Sathya (Vérité) Sai Baba, dans l’énergie Shiva/Shakti. Sa réincarnation a déjà été annoncée. Sous le nom de Prema Sai, elle débutera 8 ans après son « départ » prévu pour 2020, à l’âge de 95 ans. Prema Sai devrait se faire connaître à l’âge de 20 ans, en 2048, afin de manifester « Prema », l’aspect amour et douceur (Shakti). Voilà donc un programme qui ne laisse rien au hasard. Pour démontrer la véracité de ces prédictions, certains disciples anciens ont affirmé qu’ils avaient continué avec Sai Baba des conversations commencées dans sa précédente incarnation en tant que Sai Baba de Shirdi.

Baba en ligne directe

Dans un premier livre, Graciela Busto relate son expérience de communication télépathique et médiumnique avec Sai Baba. A toutes les questions qui la préoccupent, le gourou répond par le canal d’une transmission qui ne laisse place à aucun doute dans l’esprit de la disciple. Cet acte de foi ne se discute pas.

Certains pèlerins revenus de l’ashram de Sai Baba expriment leur réserve envers ce qu’ils considèrent comme de l’idolâtrie : « Le moindre événement de la vie ordinaire est interprété comme survenant par la volonté du maître. A-t-on perdu ses clefs et voilà qu’on interprète l’incident comme une épreuve envoyée par Baba ou une de ses facéties amicales. Et lorsqu’on les retrouve, c’est bien entendu grâce à son intervention ». Sans doute, à force de projeter sur Sai Baba l’image d’un sauveur suprême, on risque la déception si l’âge d’or se fait attendre au-delà de 2015. Cette date annoncée par certains comme le début de l’âge d’or, constituant une ère de paix relative et d’opportunités spirituelles, non la fin de l’âge de fer – Kali-Yuga – dont les Ecritures prévoient qu’il doit durer encore 432000 ans. En ce domaine, les avis des diverses écoles divergent grandement. A moins que Sai Baba ne nous réserve des surprises ? Ce dernier passe davantage son temps à attirer notre attention sur les outils qui sont à notre disposition pour évoluer et atteindre la libération (réalisation, illumination) dans cette vie qu’à lancer des prédictions…

Sai Baba incite l’homme à faire l’unité à l’intérieur et à l’extérieur de lui. Il en résulte une exacerbation momentanée des dualités. Dans ce contexte, tout le spectre des réactions se trouve présent et il est facile d’alimenter les controverses. Comme nombre de mouvements qualifiés d’hindouistes souvent à tort, l’association Sri Sathya Sai rencontre en France des difficultés, depuis la parution du très controversé rapport parlementaire sur les sectes. Mais, la diffamation médiatique et la persécution administrative qui frappent un certain nombre de disciples ne sont fondées sur rien d’autre que l’allergie de la France rationaliste à toutes formes de manifestations surnaturelles et de spiritualité chaleureuse. L’expression « Faut pas rêver » n’est-elle pas typiquement française ?

1. Envoyé divin qui s’incarne sur la Terre à certaines époques cruciales.
2. Divinité détruisant l’illusion (Maya).

Publié dans : CHANNELING, CO-CREATION, POUVOIR |le 12 novembre, 2013 |Pas de Commentaires »

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