Archive pour octobre, 2013

Les CINQ ETAPES de la Cocréation


Les CINQ ETAPES de la Cocréation dans AME ruines-204x300Les messages des Maîtres de Sagesse sont transmis pour nous permettre de nous impliquer davantage dans l’expression de notre pouvoir personnel. Il nous appartient de les passer à l’épreuve de notre quotidien. Ce que nous expérimentons par nous-mêmes fait de nous des « connaissants » car l’expérience libère et transforme notre potentiel spirituel. Analysons comment chacun de nous peut travailler à devenir cocréateur, c’est ç dire agir en totale osmose avec les plans divins. Parmi les très nombreuses pistes proposées par les Maîtres, voici les cinq étapes qui permettent d’entrer en cocréation avec la univers :

ETAPE 1 : Respecter les choix de l’âme.

L’outil dont nous disposons pour respecter les choix de l’âme est notre amour. En réalité, les guides nous voient comme des « cœurs aimants » au service de l’âme. Nous sommes donc l’écrin qu’elle a choisi pour que s’accomplisse la volonté du Créateur. De plus, sachant que notre âme respecte toujours les conditions de vie que nous lui offrons – des plus misérables aux plus sublimes – l’obéissance à l’âme est source de joie et de plénitude. Ce cœur aimant est donc fait pour exprimer la gratitude et la reconnaissance envers une âme respectueuses de ce qu’elle a décidé de vivre. Nous pourrions dire que l’âme respecte ses engagements, quel que soit le champ d’expériences que nous lui offrons. Nous sommes son sanctuaire au cœur de l’existence humaine, le lieu où chaque méditation et chaque prière nous aident à comprendre l’enseignement qu’elle veut nous engager à vivre. Ce « saint des saints » est le lieu de l’offrande véritable ; ce que nous devenons grâce aux expériences de la vie.

ETAPE 2 : Décider de notre futur

Nous sommes cocréateurs par les qualités de notre âme, par nos valeurs et non en luttant contre les démons du passé. Pour décider de notre futur, nous devons constamment revenir à la question centrale : « Qu’est-ce que je veux vraiment et qui donne du sens à ma vie ? » Notre cerveau fonctionnant principalement par images, désirer une vie différente demande de projeter un nouveau film dans notre rêve. Nous devons retrouver notre capacité à rêver, à oser nous voir et nous ressentir selon notre désir le plus ardent. Alors les images viennent et le cerveau dispose d’un nouveau modèle pour créer la réalité désirée. Très souvent, notre façon de penser est tellement conditionnée que nous n’osons même pas envisager la moindre démarche. C’est oublier un peu vite que les forces de la vie sont toujours en train de nous accompagner et que, si nous décidons de vivre le meilleur de nous-mêmes, nous leur permettons de cocréer un nouveau décor favorable à notre réalisation. L’âme est et devient ce qu’elle regarde, disait Plotin. Décider de notre vie, c’est offrir à l’âme la possibilité de libérer les images de beauté et harmonie liée au monde divin auquel elle est toujours reliée. Nous avons tous la capacité de saisir, puis d’interpréter les synchronicités de la vie qui ne répondent qu’à notre âme. La meilleure façon d’entrer dans le processus de cocréatrion est de rêver notre futur.

ETAPE 3 : Etre présent à soi

Our entrer dans la conscience de soi, nous devons cultiver la « présence à soi » qui, au fil du quotidien, nous permet d’augmenter l’intensité de notre rayonnement par lequel l’âme agit. Pour cela, portons notre attention sur trois acitons ismples :

1. Se regarder vivre ; tout changement s’amorce quand on est capable de s’observer dans le quotidien. Constater ce qui motive nos actions est indispensable pour démêler le vrai qui émane de l’âme, du faux qui nous fait agir par intérêts égotiques.

2. S’écouter penser : une manière simple de reprendre le contrôle est de « s’entendre penser ». A partir de quelles informations intérieures et extérieures pensons-nous ? Les pensées qui surgissent nous appartiennent-elles ?

3. Réagir : passer à une action différente de celle menée avant. Cela m’évoque le livre de Stéphane Hessel, « Indignez-vous ! » et que je ramènerais à l’échelle individuelle ; qu4est6ce que je devrais changer en moi et qui perdure, Qu’est-ce qui m’indiffère en moi et agace tant les autres ? Etc. Nous devons mener cette insurrection pacifique à partir de nos propres constats.

ETAPE 4 : Accepter d’être cocréateurs

La cocréation est l’énergie intelligente à laquelle nous consacrons notre désir, nos sens, notre corps, nos prières et notre motivation. Elle est uniquement une question d’énergie à mettre en mouvement, comme le compositeur fait jaillir les notes de la mélodie qui hante son esprit. Nous sommes des énergies intelligentes liées à la Source de la Création, c’est pourquoi nous sommes des cocréateurs. Rappelons-nous que, dans tout processus de changement ou de transformation, l’acceptation est la phase psychologique qui survient après avoir traversé toutes les autres, du déni à la dépression, en passant par le chantage et la colère. L’acceptation est donc cet instant de lucidité extrême qui nous fait accueillir l’intelligence en lieu et place de l’ego !

Accepter d’être des cocréateurs du futur est une phase du processus de croissance après nous être libérés du passé et avoir fait notre bilan personnel. Nous devons reconnaître que, globalement, nous avons fait déjà un certain travail et il est possible désormais de passer à une cocréation délibérée. Notre acceptation nous place alors au cœur de cette intelligence qui, seule, donne vie à nos idées, les concrétise et nous montre un savoir-être inné. Créer le futur se fait à travers une nouvelle façon de penser, peut-être même à travers une nouvelle technologie, tant que le cœur reste relié à la Source. Même si nous devons utiliser notre trop courte vie humaine, le futur dont il s’agit concerne les 2160 ans de l’ère du Verseau, pas seulement les quelques décennies à venir.

ETAPE 5 : Pratiquer !

Pour être efficaces, nous devons pratiquer ce que nous avons dans le cœur et que notre âme nous confie. Nous ne devons dépendre ni nous préoccuper de l’opinion d’autrui, mais agir selon notre ressenti. Pas question de se laisser enfermer par toutes formes d’illusions qui en appellent davantage à notre incompétence qu’à nos talents. L’efficacité au service de l’action positive garde toujours le mensonge à distance. Le cœur est alors livre et ce que l’âme nous inspire devient une stratégie à appliquer. Notre intelligence est l’outil d’adaptation à toutes les situations auxquelles nous aurons à faire face à l’intérieur (de nous) comme à l’extérieur. Devenir familier de l’intelligence  de l’âme demande de la pratique, nous fait grandement revoir nos manques et accepter nos qualités. N’en revient-on pas au célèbre adage socratique : Connais-toi toi-même ?

Laisser agir la magie de l’âme

Notre mission de cocréateurs est donc une mission de premier plan que nous ne pouvons remplir que dans l’amour de soi et de l’autre. Elle nous demande de poser dès à présent un regard nouveau sur la réalité de notre existence afin de laisser agir la magie de l’âme.

Si l’homme est à l’image du monde par son corps, il es t l’image de Dieu par son esprit et son âme, avec laquelle il peut donner naissance à un monde nouveau. Ce que Sainte Hildegarde de Bingen nous a transmis dans la formulation suivant : « O homme, tu as en toi le ciel et la terre, fais de ce monde un ciel sur la terre ».

- SOURCE : Par J.Claude Genel, Spécialiste de la démarche mystique, des états de conscience élargis et de la quête de sens. Jean-Claude Genel s’inscrit dans la lignée de ceux qui ont su trouver, au-delà des traditons et des dogmes, l’enseignement direct du guide intérieur. Il anime depuis 1985 des activités d’éveil aux valeurs de l’âme.  Contact : www.gproductions.fr

J.C Genel reçoit en canalisation des messages des Maîtres de la Fraternité de Shambhalla. http://universite-libre-des-valeurs.fr/  

Publié dans:AME, CO-CREATION |on 22 octobre, 2013 |Pas de commentaires »

Visites spirites entre personnes vivantes


Visites spirites entre personnes vivantes dans ESPRITS esprit-50Du principe de l’émancipation de l’âme pendant le sommeil, il semble résulter que nous avons une double existence simultanée : celle du corps qui nous donne la vie de relation extérieure, et celle de l’âme qui nous donne la vie de relation occulte ; cela est-il exact ?

 » Dans l’état d’émancipation la vie du corps cède à la vie de l’âme ; mais ce ne sont pas, à proprement parler, deux existences ; ce sont plutôt deux phases de la même existence, car l’homme ne vit pas doublement. « 

Deux personnes qui se connaissent peuvent-elles se visiter pendant le sommeil ?
 » Oui, et beaucoup d’autres qui croient ne pas se connaître se réunissent et se parlent. Tu peux avoir, sans t’en douter, des amis dans un autre pays. Le fait d’aller voir, pendant le sommeil, des amis, des parents, des connaissances, des gens qui peuvent vous être utiles, est tellement fréquent, que vous l’accomplissez vous-mêmes presque toutes les nuits. « 

Quelle peut être l’utilité de ces visites nocturnes, puisqu’on ne s’en souvient pas ?
 » Il en reste ordinairement une intuition au réveil, et c’est souvent l’origine de certaines idées qui viennent spontanément sans qu’on se les explique, et qui ne sont autres que celles que l’on a puisées dans ces entretiens. « 

L’homme peut-il provoquer les visites spirites par sa volonté ? Peut-il, par exemple, dire en s’endormant : Cette nuit je veux me rencontrer en Esprit avec telle personne, lui parler et lui dire telle chose ?
 » Voici ce qui se passe. L’homme s’endort, son Esprit se réveille, et ce que l’homme avait résolu, l’Esprit est souvent bien loin de le suivre, car la vie de l’homme intéresse peu l’Esprit quand il est dégagé de la matière. Ceci est pour les hommes déjà assez élevés, les autres passent tout autrement leur existence spirituelle ; ils s’adonnent à leurs passions ou restent dans l’inactivité. Il peut donc se faire que, selon le motif qu’on se propose, l’Esprit aille visiter les personnes qu’il désire ; mais de ce qu’il en a la volonté étant éveillé, ce n’est pas une raison pour qu’il le fasse. « 

Un certain nombre d’Esprits incarnés peuvent-ils se réunir ainsi et former des assemblées ?
 » Sans aucun doute ; les liens de l’amitié, anciens ou nouveaux, réunissent souvent ainsi divers Esprits heureux de se trouver ensemble. « 

Par le mot ancien, il faut entendre les liens d’amitié que l’on avait contractés dans d’autres existences antérieures. Nous rapportons au réveil une intuition des idées que nous avons puisées dans ces entretiens occultes, mais dont nous ignorons la source.

Une personne qui croirait un de ses amis mort, tandis qu’il ne le serait pas, pourrait-elle se rencontrer avec lui en Esprit et savoir ainsi qu’il est vivant ? Pourrait-elle, dans ce cas, en avoir l’intuition au réveil ?
 » Comme Esprit elle peut certainement le voir et connaître son sort ; s’il ne lui est pas imposé comme épreuve de croire à la mort de son ami, elle aura un pressentiment de son existence, comme elle pourra avoir celui de sa mort. « 

Issu du livre d’Allan Kardec : Le livre des Esprits – Livre II

Publié dans:ESPRITS |on 22 octobre, 2013 |Pas de commentaires »

Action des Esprits sur les phénomènes de la nature.

 

 Action des Esprits sur les phénomènes de la nature. dans ESPRITS images-12Les grands phénomènes de la nature, ceux que l’on considère comme une perturbation des éléments, sont-ils dus à des causes fortuites, ou bien ont-ils tous un but providentiel ?
 » Tout a une raison d’être, et rien n’arrive sans la permission de Dieu. « 

- Ces phénomènes ont-ils toujours l’homme pour objet ?
 » Quelquefois, ils ont une raison d’être directe pour l’homme, mais souvent aussi ils n’ont pas d’autre objet que le rétablissement de l’équilibre et de l’harmonie des forces physiques de la nature. « 

- Nous concevons parfaitement que la volonté de Dieu soit la cause première, en cela comme en toutes choses, mais comme nous savons que les Esprits ont une action sur la matière, et qu’ils sont les agents de la volonté de Dieu, nous demandons si certains d’entre eux n’exerceraient pas une influence sur les éléments pour les agiter, les calmer ou les diriger.
 » Mais c’est évident ; cela ne peut être autrement ; Dieu ne se livre pas à une action directe sur la matière ; il a ses agents dévoués à tous les degrés de l’échelle des mondes. « 

La mythologie des Anciens est entièrement fondée sur les idées spirites, avec cette différence qu’ils regardaient les Esprits comme des divinités ; or, ils nous représentent ces dieux ou ces Esprits avec des attributions spéciales ; ainsi, les uns étaient chargés des vents, d’autres de la foudre, d’autres de présider à la végétation, etc. ; cette croyance est-elle dénuée de fondement ?
 » Elle est si peu dénuée de fondement, qu’elle est encore bien au-dessous de la vérité. « 

- Par la même raison, il pourrait donc y avoir des Esprits habitant l’intérieur de la terre et présidant aux phénomènes géologiques ?
 » Ces Esprits n’habitent pas positivement la terre, mais ils président et dirigent selon leurs attributions. Un jour, vous aurez l’explication de tous ces phénomènes et vous les comprendrez mieux. « 

Les Esprits qui président aux phénomènes de la nature forment-ils une catégorie spéciale dans le monde spirite ? Sont-ce des êtres à part ou des Esprits qui ont été incarnés comme nous ?
 » Qui le seront ou qui l’ont été. « 

- Ces Esprits appartiennent-ils aux ordres supérieurs ou inférieurs de la hiérarchie spirite ?
 » C’est selon que leur rôle est plus ou moins matériel ou intelligent ; les uns commandent, les autres exécutent ; ceux qui exécutent les choses matérielles sont toujours d’un ordre inférieur, chez les Esprits, comme chez les hommes. « 

Dans la production de certains phénomènes, des orages par exemple, est-ce un seul Esprit qui agit, ou se réunissent-ils en masse ?
 » En masses innombrables. « 

Les Esprits qui exercent une action sur les phénomènes de la nature agissent-ils avec connaissance de cause, en vertu de leur libre arbitre, ou par une impulsion instinctive ou irréfléchie ?
 » Les uns oui, les autres non. Je prends une comparaison ; figure-toi ces myriades d’animaux qui, peu à peu, font sortir de la mer des îles et des archipels ; crois-tu qu’il n’y ait pas là un but providentiel, et que cette transformation de la surface du globe ne soit pas nécessaire à l’harmonie générale ? Ce ne sont pourtant que des animaux du dernier degré qui accomplissent ces choses tout en pourvoyant à leurs besoins et sans se douter qu’ils sont les instruments de Dieu. Eh bien ! de même, les Esprits les plus arriérés sont utiles à l’ensemble ; tandis qu’ils s’essayent à la vie, et avant d’avoir la pleine conscience de leurs actes et leur libre arbitre, ils agissent sur certains phénomènes dont ils sont les agents à leur insu ; ils exécutent d’abord ; plus tard, quand leur intelligence sera plus développée, ils commanderont et dirigeront les choses du monde matériel ; plus tard encore, ils pourront diriger les choses du monde moral. C’est ainsi que tout sert, tout s’enchaîne dans la nature, depuis l’atome primitif jusqu’à l’archange, qui lui-même a commencé par l’atome ; admirable loi d’harmonie dont votre esprit borné ne peut encore saisir l’ensemble. « 

Issu du livre d’Allan Kardec : Le livre des Esprits – Livre II

Publié dans:ESPRITS, NATURE |on 20 octobre, 2013 |Pas de commentaires »

la pécheresse pardonnée

 

la pécheresse pardonnée  dans MARIE-MADELEINE telechargement2Le Christ vient, il est invité chez Simon le pharisien. Marie-Madeleine prend cette opportunité pour aller à sa rencontre. Elle la prépare. Elle ira troubler le repas. Elle surgira dans la salle où les convives seront rassemblés. Peu importe si son acte scandalise, la ridiculise, l’humilie. Elle ira vers lui pour déposer à ses pieds tous ses péchés. Et s’il est vraiment le médecin des âmes, il la relèvera.  Le soir venu, alors que tous les convives écoutent le maître parler, Marie-Madeleine surgit. Elle se place derrière Jésus, et s’installe à ses pieds. Elle s’agenouille. Elle baisse la tête et fond en larmes. Ses larmes sont abondantes. Elles sont le reflet de tous ses péchés commis jadis. Elle voit le temps des larmes défiler tous les actes de sa vie dans lesquelles elle a fourvoyé et son âme, et son coeur, et son corps. Elle voit dans ce moment où elle est aux pieds du Christ, tous les actes posés, dépourvus de bon sens et appauvris de moral, irréfléchis. Elle voit tous ses actes qui ne regardaient que le bien personnel de l’instant présent et non le bien qui construit et qui élève l’âme et celle des autres. Elle n’a aux pieds de Jésus qu’une seule raison d’être, tout déverser. Elles sont abondantes, ses larmes. Le moment est venu d’essuyer les larmes déposés sur les pieds du Christ. Pour ce faire, elle a prévu de prendre ce qui l’a rendu si belle et si attrayante pour beaucoup. Elle veut se servir de ce qui la rendait si éclatante aux yeux du monde et des hommes. Elle veut utiliser ce qui lui prenait le plus de temps et de soin pour l’éclat de sa beauté. Elle délie ses cheveux, les pose sur les pieds du Christ, essuie les pieds de Jésus. Ses cheveux, à ce moment, ne sont plus là pour séduire mais pour montrer son ardeur à vouloir changer de vie, de manière de penser, de manière d’agir, de manière d’être. Après avoir versé ses larmes et après avoir essuyé les pieds du Christ avec ses cheveux, Marie-Madeleine dépose sur les pieds du Christ autant de baisers qu’elle en a déposé sur les hommes qui sont tombés sous le charme de sa beauté. Tous les baisers donnés sur ses amants n’étaient que le reflet de sa solitude, de son manque de vrai amour. Par les baisers qu’elle dépose sur les pieds du Christ, elle guérit toute sa sensualité, tout son désir d’un plaisir effréné de séduction. Les baisers déposés sur les pieds du Christ marquent  un nouvel élan d’amour véritable vers celui qui est son sauveur et son médecin. Vient enfin le moment tant espéré et tant médité où elle va déverser le parfum qu’elle a acheté pour le Christ. Elle prend le flacon qu’elle avait apporté. Elle l’ouvre. Sans même en verser une goûte, l’odeur agréable de ce nectar si précieux embaume toute la salle où les convives sont assis. Elle a choisi chez le parfumeur le plus précieux parfum. Dans ses folles années, elle n’avait encore jamais choisi un parfum si pur. Aucun de ses amants n’avait eu la chance de sentir sur son corps une si délicate odeur. Ce parfum, Madeleine l’a réservé pour le seul homme à qui elle va offrir sa vie comme lui va offrir sa vie pour tous les hommes. Elle reconnaît en Jésus toute la puissance miséricordieuse et divine qui permet à tout homme qui le veut la guérison et de l’âme, et du coeur, et du corps. Ce parfum est précieux mais il ne vaut pas le prix du baume que le Christ applique pour guérir tout coeur blessé par les péchés. 

Nous pouvons nous demander si Marie-Madeleine avait tout prévu ? Oui, sa venue est pour le coup pensé, mesuré, réfléchi. Sinon, elle serait déjà partie. Elle n’aurait pas eu le courage de supporter aux pieds de Jésus le regard méprisant des invités et de Simon, le maître de maison. Ce dernier n’ose rien dire mais il n’en pense pas moins. Si Jésus était prophète, il saurait que cette femme est une pécheresse publique. Comme prophète  Jésus lit les pensées de Simon, et il prend la défense de Madeleine. Le Christ réagit aux pensées de Simon. Regarde cette femme, lui dit le Christ, depuis que je suis arrivé, elle n’a pas cessé de me montrer la haine qu’elle a envers son péché et le désir qu’elle a de changer de vie. Elle n’a pas cessé de me dire combien elle a honte d’avoir aimé aussi facilement les plaisirs et combien, elle désire, maintenant, se mettre à l’école de Dieu pour aimer véritablement comme Dieu aime. Elle n’a pas cessé depuis que je suis là de pleurer, d’essuyer ses larmes sur mes pieds avec ses cheveux, d’embrasser de sa bouche mes pieds, d’y déposer ce si précieux et si fin parfum. Elle vient car elle a compris que je suis le médecin de son âme. Je peux arrêter la source de ses larmes. Je peux par le baume de la miséricorde cicatriser les douleurs d’un coeur triste, révolté et désordonné. Je peux par ce baume rendre la joie à son coeur attristé. Je peux par ce baume apaiser la révolte de son coeur divisé. Je peux par ce baume unifier son être. Oh Simon, ne sois pas si dur avec elle. Regarde comme cette femme aime. Ouvre ton intelligence aux merveilles de la puissance du Seigneur, ton Père et mon Père, notre Père. Comme mon Père m’a envoyé vers cette femme, il m’envoie aussi vers toi. Comme elle, tu as besoin de te reconnaître pécheur et tu as besoin de la miséricorde de mon Père.

Texte issu du site … 

 

Publié dans:MARIE-MADELEINE |on 20 octobre, 2013 |Pas de commentaires »

Le sommeil et les rêves


 

 Le sommeil et les rêves dans REVES images1L’Esprit incarné demeure-t-il volontiers sous son enveloppe corporelle ?
 » C’est comme si tu demandais si le prisonnier se plaît sous les verrous. L’Esprit incarné aspire sans cesse à la délivrance, et plus l’enveloppe est grossière, plus il désire en être débarrassé. « 

Pendant le sommeil, l’âme se repose-t-elle comme le corps ?
 » Non, l’Esprit n’est jamais inactif. Pendant le sommeil, les liens qui l’unissent au corps sont relâchés, et le corps n’ayant pas besoin de lui, il parcourt l’espace, et entre en relation plus directe avec les autres Esprits. « 

 Comment pouvons-nous juger de la liberté de l’Esprit pendant le sommeil ?
 » Par les rêves. Crois bien que lorsque le corps repose, l’Esprit a plus de facultés que dans la veille ; il a le souvenir du passé et quelquefois prévision de l’avenir ; il acquiert plus de puissance et peut entrer en communication avec les autres Esprits, soit dans ce monde, soit dans un autre. Souvent, tu dis : J’ai fait un rêve bizarre, un rêve affreux, mais qui n’a aucune vraisemblance ; tu te trompes ; c’est souvent un souvenir des lieux et des choses que tu as vus ou que tu verras dans une autre existence ou à un autre moment. Le corps étant engourdi, l’Esprit tâche de briser sa chaîne en cherchant dans le passé ou dans l’avenir.

« Pauvres hommes, que vous connaissez peu les phénomènes les plus ordinaires de la vie ! Vous croyez être bien savants, et les choses les plus vulgaires vous embarrassent ; à cette question de tous les enfants : qu’est-ce que nous faisons quand nous dormons ? Qu’est-ce que c’est que les rêves ? Vous restez interdits.

« Le sommeil délivre en partie l’âme du corps. Quand on dort, on est momentanément dans l’état où l’on se trouve d’une manière fixe après la mort. Les Esprits qui sont tôt dégagés de la matière à leur mort ont eu des sommeils intelligents ; ceux-là, quand ils dorment, rejoignent la société des autres êtres supérieurs à eux : ils voyagent, causent et s’instruisent avec eux ; ils travaillent même à des ouvrages qu’ils trouvent tout faits en mourant. Ceci doit vous apprendre une fois de plus à ne pas craindre la mort, puisque vous mourez tous les jours selon la parole d’un saint.

« Voilà pour les Esprits élevés ; mais pour la masse des hommes qui, à la mort, doivent rester de longues heures dans ce trouble, dans cette incertitude dont ils vous ont parlé, ceux-là vont, soit dans des mondes inférieurs à la terre, où d’anciennes affections les rappellent, soit chercher des plaisirs peut-être encore plus bas que ceux qu’ils ont ici ; ils vont puiser des doctrines encore plus viles, plus ignobles, plus nuisibles que celles qu’ils professent au milieu de vous. Et ce qui engendre la sympathie sur la terre n’est pas autre chose que ce fait qu’on se sent, au réveil, rapproché par le coeur de ceux avec qui on vient de passer huit à neuf heures de bonheur ou de plaisir. Ce qui explique aussi ces antipathies invincibles, c’est qu’on sait au fond de son coeur que ces gens-là ont une autre conscience que la nôtre, parce qu’on les connaît sans les avoir jamais vus avec les yeux. C’est encore ce qui explique l’indifférence, puisqu’on ne tient pas à faire de nouveaux amis, lorsqu’on sait qu’on en a d’autres qui nous aiment et nous chérissent. En un mot, le sommeil influe plus que vous ne pensez sur votre vie.
« Par l’effet du sommeil, les Esprits incarnés sont toujours en rapport avec le monde des Esprits, et c’est ce qui fait que les Esprits supérieurs consentent, sans trop de répulsion, à s’incarner parmi vous. Dieu a voulu que pendant leur contact avec le vice, ils pussent aller se retremper à la source du bien, pour ne pas faillir eux-mêmes, eux qui venaient instruire les autres. Le sommeil est la porte que Dieu leur a ouverte vers leurs amis du ciel ; c’est la récréation après le travail, en attendant la grande délivrance, la libération finale qui doit les rendre à leur vrai milieu.

« Le rêve est le souvenir de ce que votre Esprit a vu pendant le sommeil ; mais remarquez que vous ne rêvez pas toujours, parce que vous ne vous souvenez pas toujours de ce que vous avez vu, ou de tout ce que vous avez vu. Ce n’est pas votre âme dans tout son développement ; ce n’est souvent que le souvenir du trouble qui accompagne votre départ ou votre rentrée, auquel se joint celui de ce que vous avez fait ou de ce qui vous préoccupe dans l’état de veille ; sans cela, comment expliqueriez-vous ces rêves absurdes que font les plus savants comme les plus simples ? Les mauvais Esprits se servent aussi des rêves pour tourmenter les âmes faibles et pusillanimes.

« Au reste, vous verrez dans peu se développer une autre espèce de rêves ; elle est aussi ancienne que celle que vous connaissez, mais vous l’ignorez. Le rêve de Jeanne, le rêve de Jacob, le rêve des prophètes juifs et de quelques devins indiens : ce rêve-là est le souvenir de l’âme entièrement dégagée du corps, le souvenir de cette seconde vie dont je vous parlais tout à l’heure.

« Cherchez bien à distinguer ces deux sortes de rêves dans ceux dont vous vous souviendrez ; sans cela vous tomberiez dans des contradictions et dans des erreurs qui seraient funestes à votre foi. « 

Les rêves sont le produit de l’émancipation de l’âme rendue plus indépendante par la suspension de la vie active et de relation. De là une sorte de clairvoyance indéfinie qui s’étend aux lieux les plus éloignés ou que l’on n’a jamais vus, et quelquefois même à d’autres mondes. De là encore le souvenir qui retrace à la mémoire les événements accomplis dans l’existence présente ou dans les existences antérieures ; l’étrangeté des images de ce qui se passe ou s’est passé dans des mondes inconnus, entremêlées des choses du monde actuel, forment ces ensembles bizarres et confus qui semblent n’avoir ni sens ni liaison.

L’incohérence des rêves s’explique encore par les lacunes que produit le souvenir incomplet de ce qui nous est apparu en songe. Tel serait un récit dont on aurait tronqué au hasard des phrases ou des parties de phrases : les fragments qui resteraient étant réunis perdraient toute signification raisonnable.

Pourquoi ne se rappelle-t-on pas toujours les rêves ?
 » Dans ce que tu appelles le sommeil, ce n’est que le repos du corps, car l’Esprit est toujours en mouvement ; là, il recouvre un peu de sa liberté, et correspond avec ceux qui lui sont chers, soit dans ce monde, soit dans d’autres ; mais comme le corps est une matière lourde et grossière, il conserve difficilement les impressions qu’a reçues l’Esprit, parce que l’Esprit ne les a pas perçues par les organes du corps. « 

Que penser de la signification attribuée aux rêves ?
 » Les rêves ne sont point vrais comme l’entendent les diseurs de bonne aventure, car il est absurde de croire que rêver de telle chose annonce telle chose. Ils sont vrais en ce sens qu’ils présentent des images réelles pour l’Esprit, mais qui souvent n’ont pas de rapport avec ce qui se passe dans la vie corporelle ; souvent aussi, comme nous l’avons dit, c’est un souvenir ; ce peut être enfin quelquefois un pressentiment de l’avenir, si Dieu le permet, ou la vue de ce qui se passe à ce moment dans un autre lieu et où l’âme se transporte. N’avez-vous pas de nombreux exemples que des personnes apparaissent en songe et viennent avertir leurs parents ou leurs amis de ce qui leur arrive ? Qu’est-ce que c’est que ces apparitions, sinon l’âme ou l’Esprit de ces personnes qui vient communiquer avec le vôtre ? Quand vous acquérez la certitude que ce que vous avez vu a réellement eu lieu, n’est-ce pas une preuve que l’imagination n’y est pour rien, si surtout cette chose n’était nullement dans votre pensée pendant la veille ? « 

On voit souvent en rêve des choses qui semblent des pressentiments et qui ne s’accomplissent pas ; d’où cela vient-il ?
 » Elles peuvent s’accomplir pour l’Esprit, sinon pour le corps, c’est-à-dire que l’Esprit voit la chose qu’il désire parce qu’il va la trouver. Il ne faut pas oublier que, pendant le sommeil, l’âme est toujours plus ou moins sous l’influence de la matière, et que, par conséquent, elle ne s’affranchit jamais complètement des idées terrestres ; il en résulte que les préoccupations de la veille peuvent donner à ce que l’on voit l’apparence de ce que l’on désire ou de ce que l’on craint ; c’est là véritablement ce que l’on peut appeler un effet de l’imagination. Lorsqu’on est fortement préoccupé d’une idée, on y rattache tout ce que l’on voit. « 

Lorsque nous voyons en rêve des personnes vivantes, que nous connaissons parfaitement, accomplir des actes auxquels elles ne songent nullement, n’est-ce pas un effet de pure imagination ?
 » Auxquels elles ne songent nullement, qu’en sais-tu ? Leur Esprit peut venir visiter le tien, comme le tien peut visiter le leur, et tu ne sais pas toujours à quoi il pense. Et puis souvent aussi vous appliquez à des personnes que vous connaissez, et selon vos désirs, ce qui s’est passé ou se passe dans d’autres existences. « 

Le sommeil complet est-il nécessaire pour l’émancipation de l’Esprit ?
 » Non l’Esprit recouvre sa liberté quand les sens s’engourdissent ; il profite, pour s’émanciper, de tous les instants de répit que lui laisse le corps. Dès qu’il y a prostration des forces vitales, l’Esprit se dégage, et plus le corps est faible, plus l’Esprit est libre. « 

C’est ainsi que le demi-sommeil, ou un simple engourdissement des sens, présente souvent les mêmes images que le rêve.

Il nous semble quelquefois entendre en nous-mêmes des mots prononcés distinctement et qui n’ont aucun rapport avec ce qui nous préoccupe, d’où cela vient-il ?
 » Oui, et même des phrases tout entières, surtout quand les sens commencent à s’engourdir. C’est quelquefois un faible écho d’un Esprit qui veut communiquer avec toi. « 

Souvent, dans un état qui n’est pas encore le demi-sommeil, lorsque nous avons les yeux fermés, nous voyons des images distinctes, des figures dont nous saisissons les plus minutieux détails ; est-ce un effet de vision ou d’imagination ?
 » Le corps étant engourdi, l’Esprit cherche à briser sa chaîne : il se transporte et voit ; si le sommeil était complet, ce serait un rêve. « 

On a quelquefois pendant le sommeil ou le demi-sommeil des idées qui semblent très bonnes, et qui, malgré les efforts que l’on fait pour se les rappeler, s’effacent de la mémoire ; d’où viennent ces idées ?
 » Elles sont le résultat de la liberté de l’Esprit qui s’émancipe et jouit de plus de facultés pendant ce moment. Ce sont souvent aussi des conseils que donnent d’autres Esprits. « 


- A quoi servent ces idées et ces conseils, puisqu’on en perd le souvenir et qu’on ne peut en profiter ?

 » Ces idées appartiennent quelquefois plus au monde des Esprits qu’au monde corporel ; mais le plus souvent si le corps oublie, l’Esprit se souvient, et l’idée revient au moment nécessaire comme une inspiration du moment. « 

L’Esprit incarné, dans les moments où il est dégagé de la matière et agit comme Esprit, sait-il l’époque de sa mort ?
 » Souvent il la pressent ; quelquefois il en a la conscience très nette, et c’est ce qui, dans l’état de veille, lui en donne l’intuition ; de là vient que certaines personnes prévoient quelquefois leur mort avec une grande exactitude. « 

L’activité de l’Esprit pendant le repos ou le sommeil du corps, peut-elle faire éprouver de la fatigue à ce dernier ?

 » Oui, car l’Esprit tient au corps, comme le ballon captif tient au poteau ; or, de même que les secousses du ballon ébranlent le poteau, l’activité de l’Esprit réagit sur le corps, et peut lui faire éprouver de la fatigue. « 

Issu du livre d’Allan Kardec : Le livre des Esprits – Livre II

Publié dans:REVES |on 20 octobre, 2013 |Pas de commentaires »

Le dogme de la réincarnation

Le dogme de la réincarnation dans ACCORD a

Le dogme de la réincarnation, disent certaines personnes, n’est point nouveau ; il est ressuscité de Pythagore. Nous n’avons jamais dit que la doctrine spirite fût d’invention moderne ; le spiritisme étant une loi de nature, a dû exister dès l’origine des temps, et nous nous sommes toujours efforcés de prouver qu’on en retrouve les traces dans la plus haute antiquité.

Pythagore, comme on le sait, n’est pas l’auteur du système de la métempsycose ; il l’a puisée chez les philosophes indiens et chez les Egyptiens, où elle existait de temps immémorial. L’idée de la transmigration des âmes était donc une croyance vulgaire, admise par les hommes les plus éminents. Par quelle voie leur est-elle venue ? Est-ce par révélation ou par intuition ? Nous ne le savons pas ; mais, quoi qu’il en soit, une idée ne traverse pas les âges et n’est pas acceptée par les intelligences d’élite, sans avoir un côté sérieux. L’antiquité de cette doctrine serait donc plutôt une preuve qu’une objection. Toutefois, comme on le sait également, il y a, entre la métempsycose des anciens et la doctrine moderne de la réincarnation, cette grande différence que les Esprits rejettent de la manière la plus absolue la transmigration de l’homme dans les animaux, et réciproquement.

Les Esprits, en enseignant le dogme de la pluralité des existences corporelles, renouvellent donc une doctrine qui a pris naissance dans les premiers âges du monde, et qui s’est conservée jusqu’à nos jours dans la pensée intime de beaucoup de personnes ; seulement, ils la présentent sous un point de vue plus rationnel, plus conforme aux lois progressives de la nature et plus en harmonie avec la sagesse du Créateur, en la dépouillant de tous les accessoires de la superstition. Une circonstance digne de remarque, c’est que ce n’est pas dans ce livre seul qu’ils l’ont enseignée dans ces derniers temps : dès avant sa publication, de nombreuses communications de même nature ont été obtenues, en diverses contrées, et se sont considérablement multipliées depuis. Ce serait peut-être ici le cas d’examiner pourquoi tous les Esprits ne paraissent pas d’accord sur ce point ; nous y reviendrons plus tard.

Examinons la chose sous un autre point de vue, et abstraction faite de toute intervention des Esprits, mettons ceux-ci de côté pour un instant ; supposons que cette théorie ne soit pas leur fait ; supposons même qu’il n’ait jamais été question d’Esprits. Plaçons-nous donc momentanément sur un terrain neutre, admettant au même degré de probabilité l’une et l’autre hypothèse, savoir : la pluralité et l’unité des existences corporelles, et voyons de quel côté nous portera la raison et notre propre intérêt.

Certaines personnes repoussent l’idée de la réincarnation par ce seul motif qu’elle ne leur convient pas, disant qu’elles ont bien assez d’une existence et qu’elles n’en voudraient pas recommencer une pareille ; nous en connaissons que la seule pensée de reparaître sur la terre fait bondir de fureur. Nous n’avons qu’une chose à leur demander, c’est si elles pensent que Dieu ait pris leur avis et consulté leur goût pour régler l’univers. Or, de deux choses l’une, ou la réincarnation existe, ou elle n’existe pas ; si elle existe, elle a beau les contrarier, il leur faudra la subir, Dieu ne leur en demandera pas la permission. Il nous semble entendre un malade dire :  » J’ai assez souffert aujourd’hui, je ne veux plus souffrir demain.  » Quelle que soit sa mauvaise humeur, il ne lui faudra pas moins souffrir le lendemain et les jours suivants, jusqu’à ce qu’il soit guéri ; donc, s’ils doivent revivre corporellement, ils revivront, ils se réincarneront ; ils auront beau se mutiner, comme un enfant qui ne veut pas aller à l’école, ou un condamné en prison, il faudra qu’ils en passent par là. De pareilles objections sont trop puériles pour mériter un plus sérieux examen. Nous leur dirons cependant, pour les rassurer, que la doctrine spirite sur la réincarnation n’est pas aussi terrible qu’ils le croient, et s’ils l’avaient étudiée à fond ils n’en seraient pas si effrayés ; ils sauraient que la condition de cette nouvelle existence dépend d’eux : elle sera heureuse ou malheureuse selon ce qu’ils auront fait ici-bas, et ils peuvent dès cette vie s’élever si haut, qu’ils n’auront plus à craindre de retomber dans le bourbier.

Nous supposons que nous parlons à des gens qui croient à un avenir quelconque après la mort, et non à ceux qui se donnent le néant pour perspective, ou qui veulent noyer leur âme dans un tout universel, sans individualité, comme les gouttes de pluie dans l’Océan, ce qui revient à peu près au même. Si donc vous croyez à un avenir quelconque, vous n’admettez pas, sans doute, qu’il soit le même pour tous, autrement où serait l’utilité du bien ? Pourquoi se contraindre ? Pourquoi ne pas satisfaire toutes ses passions, tous ses désirs, fût-ce même aux dépens d’autrui, puisqu’il n’en serait ni plus ni moins ? Vous croyez que cet avenir sera plus ou moins heureux ou malheureux selon ce que nous aurons fait pendant la vie ; vous avez alors le désir d’y être aussi heureux que possible, puisque ce doit être pour l’éternité ? Auriez-vous, par hasard, la prétention d’être un des hommes les plus parfaits qui aient existé sur la terre, et d’avoir ainsi droit d’emblée à la félicité suprême des élus ? Non. Vous admettez ainsi qu’il y a des hommes qui valent mieux que vous et qui ont droit à une meilleure place, sans pour cela que vous soyez parmi les réprouvés. Eh bien ! Placez-vous un instant par la pensée dans cette situation moyenne qui sera la vôtre, puisque vous venez d’en convenir, et supposez que quelqu’un vienne vous dire :  » Vous souffrez, vous n’êtes pas aussi heureux que vous pourriez l’être, tandis que vous avez devant vous des êtres qui jouissent d’un bonheur sans mélange ; voulez-vous changer votre position contre la leur ?  » – Sans doute, direz-vous ; que faut-il faire ? – Moins que rien ; recommencer ce que vous avez mal fait et tâcher de faire mieux. – Hésiteriez-vous à accepter fût-ce même au prix de plusieurs existences d’épreuve ? Prenons une comparaison plus prosaïque. Si, à un homme qui, sans être dans la dernière des misères, éprouve néanmoins des privations par suite de la médiocrité de ses ressources, on venait dire :  » Voilà une immense fortune, vous pouvez en jouir, il faut pour cela travailler rudement pendant une minute.  » Fût-il le plus paresseux de la terre, il dira sans hésiter :  » Travaillons une minute, deux minutes, une heure, un jour, s’il le faut ; qu’est-ce que cela pour finir ma vie dans l’abondance ?  » Or, qu’est la durée de la vie corporelle par rapport à l’éternité ? Moins qu’une minute, moins qu’une seconde.

Nous avons entendu faire ce raisonnement : Dieu, qui est souverainement bon, ne peut imposer à l’homme de recommencer une série de misères et de tribulations. Trouverait-on, par hasard, qu’il y a plus de bonté à condamner l’homme à une souffrance perpétuelle pour quelques moments d’erreur, plutôt qu’à lui donner les moyens de réparer ses fautes ?  » Deux fabricants avaient chacun un ouvrier qui pouvait aspirer à devenir l’associé du chef. Or il arriva que ces deux ouvriers employèrent une fois très mal leur journée et méritèrent d’être renvoyés. L’un des deux fabricants chassa son ouvrier malgré ses supplications, et celui-ci n’ayant pas trouvé d’ouvrage mourut de misère. L’autre dit au sien : Vous avez perdu un jour, vous m’en devez un en compensation ; vous avez mal fait votre ouvrage, vous m’en devez la réparation ; je vous permets de le recommencer ; tâchez de bien faire et je vous conserverai, et vous pourrez toujours aspirer à la position supérieure que je vous ai promise « . Est-il besoin de demander quel est celui des deux fabricants qui a été le plus humain ? Dieu, la clémence même, serait-il plus inexorable qu’un homme ? La pensée que notre sort est à jamais fixé par quelques années d’épreuve, alors même qu’il n’a pas toujours dépendu de nous d’atteindre à la perfection sur la terre, a quelque chose de navrant, tandis que l’idée contraire est éminemment consolante : elle nous laisse l’espérance. Ainsi, sans nous prononcer pour ou contre la pluralité des existences, sans admettre une hypothèse plutôt que l’autre, nous disons que, si nous avions le choix, il n’est personne qui préférât un jugement sans appel. Un philosophe a dit que si Dieu n’existait pas, il faudrait l’inventer pour le bonheur du genre humain ; on pourrait en dire autant de la pluralité des existences. Mais, comme nous l’avons dit, Dieu ne nous demande pas notre permission ; il ne consulte pas notre goût ; cela est ou cela n’est pas ; voyons de quel côté sont les probabilités, et prenons la chose à un autre point de vue, toujours abstraction faite de l’enseignement des Esprits, et uniquement comme étude philosophique.

S’il n’y a pas de réincarnation, il n’y a qu’une existence corporelle, cela est évident ; si notre existence corporelle actuelle est la seule, l’âme de chaque homme est créée à sa naissance, à moins que l’on admette l’antériorité de l’âme, auquel cas on se demanderait ce qu’était l’âme avant la naissance, et si cet état ne constituait pas une existence sous une forme quelconque. Il n’y a pas de milieu : ou l’âme existait, ou elle n’existait pas avant le corps ; si elle existait, quelle était sa situation ? Avait-elle ou non conscience d’elle-même ; si elle n’en avait pas conscience, c’est à peu près comme si elle n’existait pas ; si elle avait son individualité, elle était progressive ou stationnaire ; dans l’un et l’autre cas, à quel degré est-elle arrivée dans le corps ? En admettant, selon la croyance vulgaire, que l’âme prend naissance avec le corps, ou, ce qui revient au même, qu’antérieurement à son incarnation elle n’a que des facultés négatives, nous posons les questions suivantes :

1. Pourquoi l’âme montre-t-elle des aptitudes si diverses et indépendantes des idées acquises par l’éducation ?
2. D’où vient l’aptitude extra-normale de certains enfants en bas âge pour tel art ou telle science, tandis que d’autres restent inférieurs ou médiocres toute leur vie ?
3. D’où viennent chez les uns, les idées innées ou intuitives qui n’existent pas chez d’autres ?
4. D’où viennent, chez certains enfants, ces instincts précoces de vices ou de vertus, ces sentiments innés de dignité ou de bassesse qui contrastent avec le milieu dans lequel ils sont nés ?
5. Pourquoi certains hommes, abstraction faite de l’éducation, sont-ils plus avancés les uns que les autres ?
6. Pourquoi y a-t-il des sauvages et des hommes civilisés ? Si vous prenez un enfant hottentot à la mamelle, et si vous l’élevez dans nos lycées les plus renommés, en ferez-vous jamais un Laplace ou un Newton ?

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Publié dans:ACCORD, LOI NATURELLE, REINCARNATION |on 19 octobre, 2013 |Pas de commentaires »

Incarnation dans les différents mondes.

Incarnation dans les différents mondes. dans ESPRITS d

Nos différentes existences corporelles s’accomplissent-elles toutes sur la terre ?
 » Non, pas toutes, mais dans les différents mondes : celle d’ici-bas n’est ni la première ni la dernière, et c’est une des plus matérielles et des plus éloignées de la perfection. « 

L’âme, à chaque nouvelle existence corporelle, passe-t-elle d’un monde à l’autre, ou bien peut-elle en accomplir plusieurs sur le même globe ?
 » Elle peut revivre plusieurs fois sur le même globe, si elle n’est pas assez avancée pour passer dans un monde supérieur. « 

- Ainsi nous pouvons reparaître plusieurs fois sur la terre ?
 » Certainement. « 

- Pouvons-nous y revenir après avoir vécu dans d’autres mondes ?
 » Assurément ; vous avez déjà pu vivre ailleurs et sur la terre. « 

Est-ce une nécessité de revivre sur la terre ?
 » Non ; mais si vous n’avancez pas, vous pouvez aller dans un autre monde qui ne vaut pas mieux, et qui peut être pire. « 

Y a-t-il un avantage à revenir habiter sur la terre ?
 » Aucun avantage particulier, à moins d’y être en mission ; alors on avance, là comme ailleurs. « 

- Ne serait-on pas plus heureux de rester Esprit ?
 » Non, non ! On serait stationnaire, et l’on veut avancer vers Dieu. « 

Les Esprits, après avoir été incarnés dans d’autres mondes, peuvent-ils l’être dans celui-ci sans y avoir jamais paru ?
 » Oui, comme vous dans les autres. Tous les mondes sont solidaires : ce qui ne s’accomplit pas dans l’un s’accomplit dans un autre. « 

- Ainsi, il y a des hommes qui sont sur la terre pour la première fois ?
 » Il y en a beaucoup, et à divers degrés. « 

- Peut-on reconnaître à un signe quelconque quand un Esprit en est à sa première apparition sur la terre ?
 » Cela n’aurait aucune utilité. « 

Pour arriver à la perfection et au bonheur suprême qui est le but final de tous les hommes, l’Esprit doit-il passer par la filière de tous les mondes qui existent dans l’univers ?
 » Non, car il y a beaucoup de mondes qui sont au même degré, et où l’Esprit n’apprendrait rien de nouveau. « 

- Comment alors expliquer la pluralité de ses existences sur le même globe ?
 » Il peut s’y trouver chaque fois dans des positions bien différentes qui sont pour lui autant d’occasions d’acquérir de l’expérience. « 

Les Esprits peuvent-ils revivre corporellement dans un monde relativement inférieur à celui où ils ont déjà vécu ?
 » Oui, quand ils ont à remplir une mission pour aider au progrès, et alors ils acceptent avec joie les tribulations de cette existence, parce qu’elles leur fournissent un moyen d’avancer. « 

- Cela ne peut-il pas aussi avoir lieu par expiation, et Dieu ne peut-il envoyer des Esprits rebelles dans des mondes inférieurs ?
 » Les Esprits peuvent rester stationnaires, mais ils ne rétrogradent pas, et alors leur punition est de ne pas avancer et de recommencer les existences mal employées dans le milieu qui convient à leur nature. « 

- Quels sont ceux qui doivent recommencer la même existence ?
 » Ceux qui faillissent à leur mission ou à leurs épreuves. « 

Les êtres qui habitent chaque monde sont-ils tous arrivés au même degré de perfection ?
 » Non ; c’est comme sur la terre : il y en a de plus ou moins avancés. « 

 En passant de ce monde dans un autre, l’Esprit conserve-t-il l’intelligence qu’il avait dans celui-ci ?
 » Sans doute, l’intelligence ne se perd pas, mais il peut n’avoir pas les mêmes moyens de la manifester ; cela dépend de sa supériorité et de l’état du corps qu’il prendra.  » (Voir Influence de l’organisme).

Les êtres qui habitent les différents mondes ont-ils des corps semblables aux nôtres ?
 » Sans doute ils ont des corps, parce qu’il faut bien que l’Esprit soit revêtu de matière pour agir sur la matière ; mais cette enveloppe est plus ou moins matérielle selon le degré de pureté où sont arrivés les Esprits, et c’est ce qui fait la différence des mondes que nous devons parcourir ; car il y a plusieurs demeures chez notre Père et pour lors plusieurs degrés. Les uns le savent et en ont conscience sur cette terre, et d’autres ne sont nullement de même. « 

Pouvons-nous connaître exactement l’état physique et moral des différents mondes ?
 » Nous, Esprits, nous ne pouvons répondre que suivant le degré dans lequel vous êtes ; c’est-à-dire que nous ne devons pas révéler ces choses à tous, parce que tous ne sont pas en état de les comprendre et cela les troublerait. « 

A mesure que l’Esprit se purifie, le corps qu’il revêt se rapproche également de la nature spirite. La matière est moins dense, il ne rampe plus péniblement à la surface du sol, les besoins physiques sont moins grossiers, les êtres vivants n’ont plus besoin de s’entre-détruire pour se nourrir. L’Esprit est plus libre, et a pour les choses éloignées des perceptions qui nous sont inconnues ; il voit par les yeux du corps ce que nous ne voyons que par la pensée.

L’épuration des Esprits amène chez les êtres dans lesquels ils sont incarnés le perfectionnement moral. Les passions animales s’affaiblissent, et l’égoïsme fait place au sentiment fraternel. C’est ainsi que, dans les mondes supérieurs à la terre, les guerres sont inconnues ; les haines et les discordes y sont sans objet, parce que nul ne songe à faire du tort à son semblable. L’intuition qu’ils ont de leur avenir, la sécurité que leur donne une conscience exempte de remords, font que la mort ne leur cause aucune appréhension ; ils la voient venir sans crainte et comme une simple transformation. La durée de la vie, dans les différents mondes, paraît être proportionnée au degré de supériorité physique et morale de ces mondes, et cela est parfaitement rationnel. Moins le corps est matériel, moins il est sujet aux vicissitudes qui le désorganisent ; plus l’Esprit est pur, moins il a de passions qui le minent. C’est encore là un bienfait de la Providence qui veut ainsi abréger les souffrances.

En passant d’un monde à l’autre, l’Esprit passe-t-il par une nouvelle enfance ?
 » L’enfance est partout une transition nécessaire, mais elle n’est pas partout aussi stupide que chez vous. « 

L’Esprit a-t-il le choix du nouveau monde qu’il doit habiter ?
 » Pas toujours, mais il peut le demander, et il peut l’obtenir s’il le mérite ; car les mondes ne sont accessibles aux Esprits que selon le degré de leur élévation. « 
- Si l’Esprit ne demande rien, qu’est-ce qui détermine le monde où il sera réincarné ?
 » Le degré de son élévation. « 

L’état physique et moral des êtres vivants est-il perpétuellement le même dans chaque globe ?
 » Non ; les mondes aussi sont soumis à la loi du progrès. Tous ont commencé comme le vôtre par être dans un état inférieur, et la terre elle-même subira une transformation semblable ; elle deviendra un paradis terrestre lorsque les hommes seront devenus bons. « 

C’est ainsi que les races qui peuplent aujourd’hui la terre disparaîtront un jour et seront remplacées par des êtres de plus en plus parfaits ; ces races transformées succéderont à la race actuelle, comme celle-ci a succédé à d’autres plus grossières encore.

Y a-t-il des mondes où l’Esprit, cessant d’habiter un corps matériel, n’a plus pour enveloppe que le périsprit ?
 » Oui, et cette enveloppe même devient tellement éthérée, que pour vous c’est comme si elle n’existait pas ; c’est alors l’état des purs Esprits. « 

- Il semble résulter de là qu’il n’y a pas une démarcation tranchée entre l’état des dernières incarnations et celui de pur Esprit ?
 » Cette démarcation n’existe pas ; la différence s’effaçant peu à peu devient insensible comme la nuit qui s’efface devant les premières clartés du jour. « 

La substance du périsprit est-elle la même dans tous les globes ?
 » Non ; elle est plus ou moins éthérée. En passant d’un monde à l’autre, l’Esprit se revêt de la matière propre de chacun ; c’est d’aussi peu de durée que l’éclair. « 

Les purs Esprits habitent-ils des mondes spéciaux, ou bien sont-ils dans l’espace universel sans être attachés à un globe plutôt qu’à un autre ?
 » Les purs Esprits habitent certains mondes, mais ils n’y sont pas confinés comme les hommes sur la terre ; ils peuvent mieux que les autres être partout . « 

Issu du livre d’Allan Kardec : Le livre des Esprits – Livre II

Publié dans:ESPRITS, REINCARNATION |on 19 octobre, 2013 |Pas de commentaires »

Marie-Madeleine ~ la grâce qui guérit

 Marie-Madeleine ~ la grâce qui guérit dans MARIE-MADELEINE images-1

Marie-Madeleine a, de par sa naissance, eu beaucoup de facilités. Tous les biographes admirent en elle sa beauté, sa délicatesse, son intelligence. Elle devient l’incontournable hôte de chaque festin donné dans le milieu branché de l’époque. Quand elle apparaît à chaque fête, tous les regards se rivent sur elle. Petit à petit, elle en vient à y prendre goût et l’esprit du monde l’emprisonne. Son désir de la chair, son désir du gain, son désir des honneurs viennent entraver son esprit. Au départ, elle y prend goût puis petit à petit, elle se dessèche intérieurement jusqu’au moment où elle se sent vide et si malheureuse. Qui pourrait la sortir de ce milieu, de cet enfermement. 

Dans son chemin, entre Béthanie et Magdala, elle entend parler d’un homme qui lui aussi va de chemin en chemin, de Jérusalem à Capharnaüm, de Samarie en Galilée. Elle entend dire de lui qu’il opère prodiges sur prodiges : il guérit, il parle avec autorité, il pardonne. Des hommes viennent à sa suite comme ce célèbre publicain véreux, Lévi. Certains pharisiens sont outrés par l’attitude de cet homme du nom de Jésus. Il se prend pour qui, pour le Fils de Dieu ! Qui est-il ce juif pour manger à la table des pécheurs? Qui est-il ce Jésus pour pardonner les péchés ? Jésus, celui qui sauve, réplique aux pharisiens : Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin de médecin, mais les malades; je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs, au repentir (Lc 5, 31-32). Cette phrase est décisive dans la vie de Marie-Madeleine. Elle reconnaît humblement qu’elle est malade et pécheresse. Peut-être se dit-elle, il peut me guérir. Je vais aller à lui, j’irai le rencontrer et s’il est vraiment le médecin de toute âme alors il me guérira. 

La chance de le rencontrer survint quand Marie-Madeleine entend dire qu’il est invité chez Simon le pharisien. Elle se prépare à y aller. Elle va à sa rencontre. Elle surgit en plein milieu du festin. Elle se jette à ses pieds et dépose sur ses pieds toutes les larmes de son repentir. avec humilité, elle prend ses cheveux et essuie les pieds du Christ. Elle les embrasse et y dépose un parfum d’un grand prix. Le Christ, face aux pensées de Simon qui juge cette femme, prend sa défense et dit à Simon : ses nombreux péchés lui sont pardonnés parce qu’elle a beaucoup aimé. Marie-Madeleine, le Christ s’adresse à elle : tes péchés sont pardonnés.

Texte issu du site … 

Publié dans:MARIE-MADELEINE |on 16 octobre, 2013 |Pas de commentaires »

Un philosophe peut-il consulter un médium ?

Un philosophe peut-il consulter un médium ? dans MEDIUM images

Denis Marquet : : Le chemin spirituel exige deux dimensions d’égale importance : l’ouverture et l’orientation. Alors oui, plutôt rester fermé que de s’ouvrir en étant mal orienté !

Car on s’ouvre alors à des dimensions basses du monde psychique, qu’une humilité insuffisante fait confondre avec des manifestations spirituelles. La mythologie judéo-chrétienne nomme d’ailleurs très précisément cette confusion : c’est celle du « porteur de lumière », Lucifer, le singe de Dieu qui, bien que coupé de la lumière divine et ayant chuté dans les ténèbres, demeure tout à fait capable d’imiter celle-ci. Vous me direz qu’au XXIe siècle, parler du “diable” a quelque chose de désuet. Je vous répondrai que, plus l’époque se rouvre aux anges et aux prophètes, plus nous avons besoin de prendre garde aux faux prophètes et aux diableries ! Cela étant dit, je n’oublie pas que la fermeture au spirituel est la maladie qui caractérise le mieux nos sociétés actuelles, et que l’humanité peut en mourir. Nous avons un urgent besoin d’ouverture ! Mais pas de n’importe quelle ouverture…

N. C. : Où l’on s’aperçoit que les instances ecclésiastiques remplissaient aussi une fonction de discernement !

D. M. : Tout à fait. On a beaucoup insisté, à juste titre, sur la censure, souvent abusive, qu’elles exerçaient, mais elles remplissaient aussi une fonction d’encadrement très précis. Longtemps les hommes ont vécu avec une conception de la vie et du monde à peu près universelle, défendue par toutes les instances religieuses, et bien résumée par la notion hindoue du Dharma. Ce mot, qui est fréquemment traduit par “loi” et qui désigne l’ensemble des règles et prescriptions morales qui s’appliquent à l’humanité. Il signifie d’abord : “ce qui soutient”, “ce qui étaye le monde pour lui éviter de sombrer dans le chaos”. Les innombrables règles, interdits, obligations et préceptes du système religieux traditionnel de l’Inde, mais aussi les commandements de la Torah hébraïque et je crois tous les systèmes moraux de l’humanité pré-moderne reposent sur l’idée qu’il existe un ordre juste qu’il faut respecter, sous peine de voir le monde sombrer dans le chaos.

Or, depuis deux ou trois siècles, et d’une manière qui va en s’accélérant, l’humanité s’est mise à vivre à l’opposé de ce qui est traditionnellement considéré comme juste. Individualisme, matérialisme, effondrement des valeurs transcendantes, règne de l’apparence et des forces de l’argent… Les fameuses lois de Manou hindoues, pour décrire l’Âge sombre à venir (Kali-Yuga), brossent par anticipation un tableau saisissant de notre époque ! Du point de vue des civilisations qui nous précèdent, toute la modernité est une rupture avec l’ordre juste. On comprend que les traditionalistes se lamentent, persuadés que nous courons droit à la catastrophe. Et le risque existe, car l’individu contemporain, conscient ou non, doit affronter le chaos d’une manière inédite. Ce que les intégristes ne peuvent pas voir, parce qu’ils ne sont tournés que vers le passé, c’est l’extraordinaire potentiel qui se trouve derrière tout cela – vers l’avenir ! Si l’individu s’avère suffisamment armé pour affronter son propre chaos, une évolution fantastique peut s’opérer, un processus d’accomplissement humain absolument inédit.

Il faut juste se rappeler que le danger est à la hauteur du potentiel.

N. C. : On ne peut tout de même pas exclure que, parmi toutes les expériences psy-spi qui se vivent en ce moment, certaines soient réellement en rapport avec ce que la tradition appelle l’Esprit.

D. M. : Mais les expériences spirituelles authentiques elles-mêmes ne sont pas sans danger ! Il faut y être préparé. C’est le mythe du voleur de feu. Ce que celui-ci dérobe est véritablement le feu divin. Mais au lieu de s’être disposé, par un patient travail intérieur, à le recevoir, il s’en empare… Et le voilà entièrement consumé ! On ne peut recevoir l’Infini dans les étroites limites de l’ego. Autrement dit, la capacité de discernement ne doit pas seulement nous servir à distinguer l’expérience spirituelle de son simulacre psychique. Elle nous sert aussi à sentir les étapes préalables, le rythme juste d’une ouverture à l’Esprit. Le discernement repose sur la connaissance de soi. Et particulièrement de ses limites : se connaître soi-même, c’est être humble, et le discernement est un exercice d’humilité.

N. C. : Prenons, un exemple d’ouverture audacieuse : un philosophe digne de ce nom peut-il sans problème consulter une voyante ?

D. M. : Je vous répondrai en trois temps. D’abord, un philosophe digne de ce nom a, en principe, une culture historique. Il sait donc qu’en trois siècles nous avons construit la première et la seule civilisation qui rejette comme superstitions des phénomènes psychiques unanimement admis, reconnus par les autres cultures. Son devoir de philosophe est de prendre du recul et de se questionner : nous, hommes modernes, avons-nous raison contre tous ? Sommes-nous vraiment l’aboutissement le plus éclairé de l’histoire, ou notre vision matérialiste du monde ne nous a-t-elle pas privés d’une connaissance plus profonde ?

Un philosophe saura que si la voyance existe, elle fonctionne exclusivement dans son domaine propre, qui est l’avenir prévisible. De même que la science peut prédire un système d’effets à partir d’un système

de causes, ainsi tout être humain est dans une certaine mesure prévisible – dans la mesure où il est conditionné. C’est-à-dire dans la mesure où il n’est pas libre.

Mais, troisième point, être philosophe, n’est-ce pas justement travailler à se rendre imprévisible, c’est-à-dire à vivre non plus depuis des conditionnements, mais depuis une liberté qui rend, par définition, toute prédiction impossible ? Si donc un philosophe va voir une voyante, ce sera seulement pour être éclairé sur ses conditionnements ! Mais a-t-il besoin d’une voyante pour un travail qui est l’essence même de la philosophie ?

N. C. : Mais Socrate a consulté la pythie de Delphes ?

D. M. : Il est vrai que Socrate, le premier des philosophes a commencé son cheminement à la suite d’un oracle prononcé par la pythie de Delphes ! Mais, là encore, il faut distinguer.

La pythie était moins une voyante qu’une sorte de prophétesse, considérée comme porteuse d’une parole divine. Un channel officiel, en quelque sorte, formé, encadré et authentifié par de solides instances religieuses. Dans son Apologie, Platon témoigne que Socrate la considérait comme “la parole du dieu”, ce qui n’est guère étonnant pour celui qui affirmait être guidé par la voix de son maître intérieur, le fameux “daïmon”. L’attitude questionnante, l’étonnement et l’émerveillement s’avèrent d’excellentes préparations à l’expérience spirituelle, car elles ont un pouvoir dissolvant vis- à-vis du mental !

N. C. : Vous avez plusieurs fois cité le “mental”, comme un niveau où notre conscience s’embourbe…

D. M. : Ce qu’on appelle le mental est une puissance en nous, qui a une obsession : transformer toute souffrance en problème – et tout le problème en solution. Le mental, synthèse humaine de l’instinct animal de survie et de la volonté de toute-puissance, n’est rien d’autre que la pulsion de mort freudienne ! Pour provoquer l’anesthésie, le mental se maintient dans une cogitation permanente, toujours à proposer des solutions. Il est cette force en nous qui ne cherche pas la vérité, mais le confort du moi. C’est pourquoi, face à l’expérience spirituelle, le mental ne peut que nous leurrer. Y compris quand il prétend trouver “Dieu”.

Car ce dieu-là, qui n’est que la projection d’une super-solution définitive à tous les problèmes existentiels humains, un simulacre vide. Repérer les manigances du mental, qui adore se déguiser en expérience spirituelle, est un aspect essentiel du juste discernement ! Et pour se libérer de ce fonctionnement compulsif et retrouver un peu de clarté, il s’agit de revenir à une expérience très simple, charnelle de soi-même. La présence à soi la plus élémentaire – la respiration, les sensations…
Tout peut repartir du corps ? Seul un corps sentant et vivant engendre une pensée claire.

L’une des stratégies du mental, pour “résoudre” le problème de la souffrance, est d’anesthésier le corps, pour nous désincarner. À l’inverse, rendre le corps à la sensation permet de neutraliser une bonne partie de cet incessant discours mental. Le mental refuse le corps car le corps souffre. Mais c’est aussi le corps qui jouit, receptacle de la joie d’exister ! Là encore, le discernement est nécessaire pour distinguer la vraie joie de son simulacre, le soulagement.

N. C. : Que voulez-vous dire ?

D. M. : Derrière les apparences d’un culte du corps, la société actuelle prône l’adoration d’un corps-objet qui ne vit pas, ne sent pas et ne se focalise que sur les apparences. Avec ces deux figures fétiches que sont la femme anorexique (le plus mince possible) et l’homme culturiste (le plus musclé possible), notre civilisation aboutit en réalité à l’inverse de ce qu’elle prétend : sous le masque d’une adoration du corps-apparence, elle nie les manques, les sensations, la vie du corps vécu. De même, la demande inconsciente que notre temps adresse à cette déesse toute-puissante qu’est la Science, c’est de nous faire accéder à l’immortalité. Les délires d’une secte comme celle de Raël, au sujet de l’immortalité grâce au clonage, sont en ce sens un symptôme de l’esprit du temps. Mais un corps qui ne peut pas mourir est un corps qui ne vit pas ! Vivre, c’est mourir et renaître sans cesse, et le refus de la mort est un refus de la vie. Notre culture moderne, avide de sécurité et de sensations faibles, est marquée par un profond refus de la vie. La spiritualité, c’est d’abord être pleinement vivant !

N. C. : Alors, que pourrait être une spiritualité vivante ?

D. M. : D’abord, une lutte contre ce que j’appellerais la tentation gnostique. Les gnostiques, dans les premiers temps du christianisme, affirmaient que la vie spirituelle devait se cultiver en opposition à la matière et au corps.
Ils enseignaient que la création du monde était le fait d’un dieu mauvais, et que l’incarnation était une chute. Il s’agissait de s’en libérer. Sortir de son corps, en finir avec la vie incarnée, tel était leur idéal, dans lequel on peut lire un triomphe du mental, un refus de la vie déguisé en attitude spirituelle… Eh bien, paradoxalement, le matérialisme contemporain peut être considéré comme le degré le plus élevé de l’attitude gnostique. L’homme se vit comme un esprit triomphant au centre d’un monde d’objets, virtuels ou non, à sa disposition, au premier rang desquels se trouve son propre corps, qui n’est plus le lieu d’une expérience de vie, mais un objet à dompter, à modeler à son idée, à neutraliser aussi pour qu’il ne souffre plus, ne meure plus, ne nous limite plus.

Dans cet hyper-contrôle fondé sur la peur de se sentir vivant, il devient impossible de vivre une spontanéité vivante, celle où la présence au corps rend possible l’acte juste, inspiré, fécond. Nous vivons actuellement une civilisation gnostique par excellence, qui n’a même plus besoin de l’alibi spirituel pour nier le corps et condamner la vie.

Plus profondément, la rupture avec le Dharma, l’ordre juste, engendre comme on l’a vu un chaos humain inédit et très dangereux, mais qui est aussi un formidable potentiel. Car le chaos, c’est l’émergence à la lumière d’une matière humaine que nous portons tous en nous, et que nous pouvons désormais travailler en conscience. À condition toutefois que chacun accepte de reconnaître ce chaos en lui-même, et ne le projette pas sur l’autre en l’appelant le “mal”…

À lire de Denis Marquet : 
Le triller Colère , au Livre de Poche et un essai sur son expérience de Père, éd. Albin Michel.