la conversion – Marie Madeleine

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Allant sur les routes de Béthanie à Magdala, petit village sur le bord du lac de Galilée, elle entendait de plus en plus parler d’un homme qui lui aussi, allait son chemin de Jérusalem en Galilée, de Samarie à Capharnaüm, allant de village en village. Elle écoutait d’une oreille ce qui se disait sur lui. Il guérit les malades, il parle avec autorité, il expulse les démons. Plus son chemin avançait, plus elle entendait parler de lui, plus le désir de le rencontrer devenait fort. Plus elle entendait parler de lui, plus son coeur s’ouvrait aux  actes et aux paroles du Christ. Elle avait entendu dire qu’il avait appelé à sa suite des pécheurs et même le célèbre publicain Lévi. Elle avait eu vent du scandale qu’avait provoqué son repas chez ce dernier appelé par le Christ et de la réplique du Christ face aux murmures des pharisiens : Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin de médecin, mais les malades; je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs, au repentir (Lc 5, 31-32). Ce qui plaisait à Marie était cette arrogance du Christ face aux pharisiens pleins de leur loi et qui était incapable de l’appliquer, qui n’en comprenait que les aspects extérieurs. Lui, le Christ avait l’air plus compréhensif. Elle méditait sur ses paroles, je suis venu appeler les pécheurs. Pécheresse, je sais que je le suis. Pourrait-il me sauver, pourrait-il me guérir ? Serait-il le médecin que j’attends pour être guérie de mes maux? Serait-il mon sauveur qui pourrait expulser les démons qui m’assaillent et me dévorent? Trouverai-je auprès de lui cet amour véritable, plein de tendresse et de miséricorde. Serait-il le pasteur qui me conduira au bonheur? 

Marie-Madeleine est frappée par d’autres paroles du Christ qu’on lui rapporte. Il était descendu de la montagne où il était avec ses disciples. La foule l’avait appris et s’était précipité pour le voir. Après avoir guéri tant d’hommes et de femmes, il leur parle des béatitudes. Heureux sont ils les pauvres, heureux sont ils les affamés, heureux sont ils ceux qui pleurent, heureux sont ils les persécutés à cause de mon nom. Ils trouveront le bonheur véritable en Dieu. Ils accéderont au Royaume de mon Père. Ils seront dans la joie, l’allégresse et la paix. Ils seront rassasiés. Mais malheureux aux riches, aux repus, aux ironiques, à ceux à qui on ne fait que des éloges, ils croient être heureux et ne le sont pas. Ils croient détenir le vrai bonheur et ils s’engouffrent dans les ténèbres de la mort. Ces paroles du Christ furent comme une flèche touchant  l’intime de son âme et de son coeur. 

Ces paroles du Christ provoquèrent en elle la lumière. Elle reconnut en elle tout le malheur qu’elle vivait en attendant des autres les plaisirs, l’oisiveté, les honneurs. Non, la vie vaut beaucoup plus que tout cela. La vie n’est pas dans le superficiel. Dieu m’appelle à la dignité, au respect, à la beauté de la vie. La vie est digne d’être aimée comme Dieu la présente. Oh oui, je veux me convertir. Oh oui, je veux écouter et mettre en pratique les paroles qui sortent de la bouche du Christ. Il a pour moi, les paroles d’une vie bâtie sur de véritables fondements. Il sera mon appui, mon roc. Quand pourrai-je l’approcher? Quand pourrai-je le voir? 

« Si je ne rends mon front aussi dur que le fer, aussi dur que l’airain, je ne pourrai jamais sortir de cet océan de luxure où je demeure plongée. Eh bien, méprisons des insultes et des railleries d’un instant! Qu’importent les outrages? Montrons quelques moments encore une hardiesse qui, cette fois, a un principe honorable. C’est le courage d’un moment qu’il me faut, et ce moment ne m’est-il pas plus précieux que ces heures coupables où j’étalais aux yeux des hommes mon impudeur et mon effronterie? Alors, du carrefour où je tendais mes filets, ma voix appelait la jeunesse à des plaisirs criminels; parée de vêtements somptueux, je courais au-devant de ceux qui passaient; je peignais mes cheveux avec un art, un fard imposteur colorait mon visage; j’attirais ainsi dans le piège tout jeune homme imprudent en qui je voyais briller le charme de la beauté et l’éclat de la richesse. Oui, j’étais alors le réseau empesté où le démon jette les âmes qu’attend le jugement éternel. Maintenant mes efforts ont un autre but; je dois courir, je dois voler dans la voie du bien, et racheter mes crimes passés par mes bonnes oeuvres. En sortant d’ici, j’irai tomber aux pieds du Médecin qui accueille tout le monde et ne fait acception de personne. Je Lui avouerai tous les artifices dont j’ai usé pour séduire la jeunesse; je dénouerai mes cheveux dont les longues tresses ont enlacé tant d’hommes voluptueux et corrompus, et je m’en envelopperai comme d’un voile; mes paupières et mes yeux, si souvent exercés à des provocations honteuses, deviendront des sources de larmes; et je m’attacherai désormais à suivre les pas du divin Médecin aux pieds duquel j’humilierai ma vie passée. » (d’une homélie de saint Ephrem)

Texte issu du site … 

Publié dans : MARIE-MADELEINE |le 31 octobre, 2013 |Pas de Commentaires »

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