le curcuma ou « safran des Indes » pour une bonne digestion
La croissance exponentielle des études scientifiques publiées à son sujet prouve l’intérêt de cette plante digestive, si souvent employée en cuisine.
Un peu de botanique
Connu depuis des millénaires, le curcuma est une plante herbacée et vivace. Le rhizome (la tige souterraine) donne naissance à une tige portant à la base des gaines foliaires et de très grandes feuilles pétiolées, acuminées et oblongues. Les fleurs apparaissent au niveau du sol et possèdent trois sépales soudés et trois grands pétales jaunes.
Originaire d’Inde, cette plante ne supporte pas le gel et elle exige une culture sous climat tropical (Asie tropicale, Afrique et Antilles). La récolte du rhizome est pratiquée une fois que les parties aériennes sont fanées, soit environ 8 à 10 mois après la mise en culture. C’est cette tige souterraine qui est employée en médecine.
Principales propriétés pharmacologiques
Le curcuma a constitué l’un des piliers essentiels de la médecine ayurvédique indienne. Son rhizome contient notamment des polyphénols (molécules organiques complexes), des polysaccharides (sucres complexes) solubles dans l’eau, des huiles essentielles et d’autres lipides.
L’Agence du médicament reconnaît qu’il a des propriétés cholagogues (facilitant l’évacuation de la bile) et qu’il stimule l’appétit. Mais il a également une activité anti-inflammatoire et antioxydante prouvée par différentes études. Le curcuma freine aussi le processus athéromateux qui obstrue les artères, en diminuant les dépôts lipidiques aortiques et les teneurs sanguines en graisses oxydées. Qui plus est, cette racine horizontale protège le système digestif et notamment le foie en cas d’agression.
Usages les plus fréquents
Rien ne vaut le curcuma pour lutter contre les troubles fonctionnels intestinaux (douleurs abdominales, ballonnements, diarrhée, constipation ou alternance des deux). Le rhizome de ce « safran des Indes » est un puissant antioxydant et anti-inflammatoire à visée générale et digestive. Il cicatrise la muqueuse intestinale et restaure ses fonctions. Antispasmodique, il améliore le travail du foie, de la vésicule biliaire et du pancréas.
Il se mélange avec l’artichaut, le radis noir et la fumeterre en cas de constipation d’origine biliaire (nausées, digestion difficile). Et avec le pissenlit, voire avec la gentiane, en cas de selles dures ou rares, notamment avec ballonnements. Quant au noyer, c’est un complément utile en cas de diarrhée.
Pour combattre les douleurs et brûlures intestinales, il est conseillé d’y ajouter de la réglisse, puissant anti-inflammatoire de la muqueuse.
D’autre part, il permet de combattre l’arthrose et les rhumatismes inflammatoires. Et l’ingestion d’un extrait alcoolique de curcuma pendant 30 jours abaisse les taux du mauvais et augmente ceux du bon cholestérol.
Précautions d’emploi
Comme toutes les plantes agissant sur le flux biliaire, le curcuma est à consommer avec prudence en cas de présence de calculs dans la vésicule biliaire. De plus, il est déconseillé lors de la prise de médicaments anticoagulants, ainsi que chez les femmes enceintes (mais pas celles qui allaitent).
À savoir
Le curcuma est également une épice très prisée. C’est l’un des constituants du curry, avec la coriandre, la cannelle, le piment de Cayenne, le girofle, la muscade et le gingembre. L’une de ses molécules actives, la curcumine, est un colorant jaune (E100) très utilisé dans l’alimentation (les moutardes, les fromages et les pâtisseries).
Monographie de l’Institut européen des substances végétales (IESV)
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