L’aliment idéal
Marie-Françoise Tesson, au LAPATS (Laboratoire associatif pour l’application des tests sensibles), à Frechendets, dans les Hautes-Pyrénées, travaille surtout pour l’agriculture biologique et assure des stages d’initiation à la méthode. Les tests sont faits « en aveugle » – le manipulateur ne connaît pas la provenance des produits testés, ce qui évite tout biais inconscient. A l’oeuvre depuis sept ans, Marie- Françoise Tesson résume :
« On voit très bien l’affaiblissement vital dans les produits congelés, la farine ou le sucre raffinés, le lait U.H.T., les aliments cuits aux micro-ondes, et de manière générale dans les produits issus de l’agriculture dominante. Mais on ne peut pas systématiser : il nous est arrivé d’obtenir de piètres images avec des produits de culture bio elles indiquent alors un manque de savoir-faire ou des productions trop intensives, des cultures hors-saison. »
« L’aliment idéal doit présenter un équilibre entre la force de croissance, influencée par la terre, qui se voit à la densité des stries, et la force d’ organisation, dépendante du cosmos, révélée par la netteté de la structure. Les images les plus équilibrées viennent le plus souvent des produits de l’agriculture biodynamique. La culture biologique classique donne des images d’une grande vitalité, mais qui manquent un peu d’organisation. «
« Nous sommes toujours à la recherche de nouvelles pistes et de nouvelles comparaisons. Le domaine est immense, il faudrait que des laboratoires se multiplient et se spécialisent. La cristallisation peut révéler toutes sortes d’influences inattendues.
Par exemple, nous avons testé des pains pétris le même jour par plusieurs stagiaires. A partir des mêmes ingrédients, avec la même cuisson dans le même four, on obtient des images différentes. Certaines personnes bonifient la qualité du pain, d’autres pompent de l’énergie… «
Bientôt, le LAPATS proposera un « label », établi sur la base de contrôles réguliers, pour les producteurs qui le désirent. Et un jour, qui sait, on pourrait voir apparaître, sous forme de vignettes sur l’emballage, des photos de cristallisation sensible. Chacun pourrait alors se faire un jugement. Même si l’interprétation fine demande une formation spéciale, l’appréciation simplement esthérique se trompe rarement : comme par hasard, les plus belles images correspondent aux meilleurs produits I
Par Jean-Pierre Lentin
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