Perdre son centre
J’ai remarqué dans ma vie que chaque fois que je ressentais une entité plus lourde dans mes énergies, cela survenait toujours après une expérience vécue où j’avais perdu mon centre, souvent en lien avec un jugement que j’entretenais envers moi-même.
Je me souviens d’une fois où j’avais rencontré un homme qui expérimentait un handicap physique qui m’incommodait. Je vivais un malaise à la vue de cette personne, sans vraiment savoir pourquoi. Au lieu d’accueillir ma sensation, je me suis plutôt détourné de cet être, cherchant à l’éviter. Quelque temps après, j’ai commencé à ressentir des entités dans mes énergies. Je ne comprenais pas ce qui s’était produit, jusqu’à ce que je revois le fil des événements. J’ai réalisé à ce moment que la vue de cet homme éveillait en moi le souvenir d’une vie passée où j’étais moi-même handicapé et où j’avais rejeté cette expérience, comme si elle n’avait jamais existé.
Au niveau magnétique, mon Âme avait attiré cet être pour réveiller en moi un souvenir que j’avais jugé et qui cherchait ma lumière. Il s’agit ici d’une expérience passée, mais je pouvais aisément retrouver des traces de ce malaise ailleurs dans cette vie-ci. Il n’était donc pas nécessaire de retracer ma vie passée pour entreprendre la guérison, j’avais des correspondances dans cette vie. Je le mentionne ici pour éviter d’interpréter qu’il faut percevoir ses vies passées pour se guérir. Ce n’est pas nécessaire, car chaque incarnation est aussi un tout en soi.
Les vies passées
Dans ma pratique de consultation, j’utilise surtout les vies passées pour sortir les gens (ou moi-même) d’un état de victime. Lorsqu’un être se sent impuissant ou victime d’un autre et qu’il se déresponsabilise de sa situation, il devient intéressant de lui présenter une autre vie où l’expérience était totalement inversée. Cela remet les choses en perspective et offre une compréhension nouvelle à l’expérience créée par l’Âme.
L’évolution n’est possible que si nous assumons l’entière responsabilité de notre vie, de tout ce que nos créons, consciemment ou inconsciemment. Ce que nous nommons « les autres » fait partie de nous et nous faisons partie d’eux. Croire que nous sommes séparés est une illusion. Les autres sont là pour nous aider à nous découvrir. Si nous attirons certaines facettes moins intéressantes « des autres », c’est parce que ces facettes recherchent notre lumière.
Revenons maintenant à mon expérience. Suite à la rencontre de l’homme handicapé, je me suis retrouvé rapidement « inondé » d’entités qui créaient beaucoup de malaises et de fatigue en moi. Je ne comprenais pas ce qui venait de se produire, mais je savais que quelque chose avait changé.
Quand j’ai croisé le regard de cette personne, un malaise inconscient s’est éveillé en moi. Le problème n’était cependant pas associé à la sensation ressentie, mais plutôt au fait que j’ai voulu l’occulter et me débarrasser de ce qui me dérangeait. C’est ce déni qui a ouvert la porte aux entités qui étaient présentes chez cet être et qui ont simplement « traversé » vers moi. Dès que j’ai conscientisé ma fuite et ma propre expérience passée reflétée par l’homme que j’avais croisé, j’ai repris mon pouvoir dans la situation. J’y ai ramené l’amour et j’ai ensuite pu proclamer ma souveraineté dans mes énergies. Les entités se sont alors éloignées.
Je ne fais aucun lien ici entre le fait que l’homme vivait avec un handicap et qu’il « transportait » des entités. Ces dernières s’associent aux êtres qui ont un état d’esprit plus lourd, peu importe la situation concrète qu’ils vivent.
Les cohabitations
Nous nous exposons tous à cohabiter de temps à autre avec des entités – ou de façon plus prolongée pour certains – car elles résonnent avec les thèmes qui ne sont pas pacifiés en nous. Dès que ces derniers remontent à la surface et s’inscrivent dans notre champ aurique, il est naturel que des entités s’y intéressent, car pour elles, ce sont des énergies familières. Et dès que nous conscientisons et éclairons la lourdeur qui se présente, l’entité s’éloigne naturellement de nous, car elle n’est plus autorisée à « demeurer » dans nos énergies. Notre souveraineté retrouvée la repousse.
Il ne faut pas non plus juger ces êtres « sans domicile fixe ». Ils vivent dans un monde parallèle à la Terre et tout ce qu’ils connaissent de la vie est associé à l’humain qu’ils étaient. Ils veulent donc poursuivre l’aventure terrestre et ils continuent d’interagir avec le seul plan qu’ils connaissent, soit celui de la Terre. Ils s’accrochent ainsi à ce qu’ils peuvent, ce à quoi ils ont encore de l’emprise. Mais ils n’ont aucun pouvoir réel, sauf celui que nous leur octroyons, consciemment ou inconsciemment.
Les plans subtils
Revenons maintenant au sujet principal de ce propos, soit le passage vers les plans plus subtils. Je disais donc qu’au départ, la plupart des gens qui décèdent continuent de vivre la vie qu’ils avaient sur Terre. Ils continuent de s’identifier à leur personnalité et à ce qu’ils aimaient, ainsi qu’à réagir à ce qu’ils n’aimaient pas.
À moins d’être ostracisés dans sa vie humaine et de craindre profondément les jugements de son entourage, tous les êtres assistent à leurs funérailles. C’est une invitation incontournable pour tout être qui souhaite compléter la boucle de son incarnation. Mais l’être n’est pas observateur comme s’il était « une étoile dans le ciel ». Il est vraiment là, présent aux côtés de ses proches. Il se promène concrètement dans la pièce avec son corps astral.
Quand mon père est décédé, je me souviens que j’étais dans un état second presque de transe. Il m’était alors possible de le percevoir et de l’entendre. Au salon funéraire, je l’entendais s’étonner des gens qui venaient le visiter. Il s’exclamait de joie en voyant les visiteurs arriver et il allait les accueillir à la porte. À un moment, je l’ai invité à « aller vers la lumière », tel que je l’avais appris dans les livres. C’était en 1996, alors que je débutais mon cheminement spirituel. Il m’a alors dit « je sais que la lumière est là et j’irai, mais pour le moment, laisse-moi vivre mon expérience ». Je n’avais pas compris qu’il était important de faire une transition, même dans l’astral. C’est pourtant quelque chose de si naturel sur Terre, pourquoi en serait-il autrement « de l’autre côté ».
J’ai compris depuis qu’il n’y a aucune urgence à « aller vers la lumière ». Il est même plutôt rare que des gens « traversent » avant une période d’au moins deux mois. Les êtres qui décèdent ont besoin d’un temps pour saluer leur proche une dernière fois (et parfois chercher à pacifier certains liens), visiter des lieux qui leur étaient chers, ou s’assurer que leurs dernières volontés soient adéquatement exhaussées. Ils ne peuvent plus rien y changer, mais beaucoup accompagnent tout de même leur exécuteur testamentaire dans ses fonctions. C’est une façon pour eux de passer le flambeau de leur vie à leurs proches et à leurs descendants.
extrait d’un texte de Simon Leclerc – LIRE L’intégralité de ce texte en cliquant ici.
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