Crise Spirituelle

Notre société en état de crise spirituelle

Par Philippe ABEL

 

 La Renaissance, le Siècle des Lumières, et la Révolution Industrielle des 19ème et 20ème Siècle ont engendré un progrès économique, social, technique, et scientifique sans précédent dans l’histoire de l’Humanité. Il se traduit par un bouleversement de nos modes de vie qui sont passés du stade agraire et rural au stade technologique et urbain (habitat- automobile…). La dernière révolution en date, celle des NTIC, a aboli le temps et l’espace, en nous projetant dans un village planétaire où tout événement petit ou grand dispose d’une caisse de résonance immédiate et universelle. Ce Progrès objectif s’accompagne d’une augmentation considérable de l’espérance de vie dans le monde qui devrait passer de 68 ans aujourd’hui à 81 ans en 2100. Le corollaire réside dans l’explosion démographique puisque le nombre d’êtres humains est passé de 600 millions vers 1700 à 1,76 milliard en 1900, 7 milliards aujourd’hui , pour une projection à 10 milliards en 2100. Une telle évolution exponentielle pose pour la première fois dans notre histoire la question du déséquilibre entre l’homme et son écosystème et la capacité de notre planète bleue perdue dans l’immensité de l’univers à assurer les conditions de survie de notre espèce « prédatrice »

Crise Spirituelle dans SOCIETE nouvelle-ascension-202x300 Loin de moi l’idée de m’engager dans une approche obscurantiste et de nier les progrès considérables de la période récente, du moins pour une partie d’entre nous. Cela mérite bien-sûr d’être nuancé pour le Tiers Monde et le Quart-Monde, mais aussi compte-tenu du bilan catastrophique des guerres (horrible guerre de 14- 18…) ou encore des pires dictatures de l’histoire au 20ème siècle (nazisme- fascisme- stalinisme- maoïsme…). 

 Aujourd’hui, la page de la marche en avant du Progrès se tourne, du moins tel qu’on le concevait jusqu’à présent. La dissémination des conflits dans un monde éclaté depuis la disparition des 2 grands blocs USA- URSS, la résurgence du racisme et de la xénophobie, les ravages de la haine et des intégrismes, et la persistance de « l’exploitation de l’homme par l’homme » attestent du fait que le progrès technologique ne s’est pas accompagné d’un progrès moral ou spirituel concomitant seul à même d’en assurer la viabilité.

 L’Humanité traverse actuellement une grave crise économique sociale, mais aussi écologique, culturelle et spirituelle. La différence par rapport à celles qu’elle a déjà connues dans l’Histoire, tient au fait que, cette fois, sa survie en tant qu’espèce est enà jeu. Elle dépend des choix moraux et politiques ( au sens noble du terme) que nous ferons ou non.

 Les causes de la Crise résident pour l’essentiel dans l’émergence d’un capitalisme financier mondialisé, non régulé et obsédé par le profit à court terme. Cette dérive vers la « financiarisation » de l’économie et le « court-termisme matérialiste » emporte 2 conséquences qui risquent de nous être fatales:

 l’accroissement des inégalités entre riches et pauvres au niveau mondial, et jusqu’au sein de nos sociétés protégées autrefois par les filets inspirés de la social-démocratie. Loin d’être un épiphénomène, ces nouvelles inégalités constituent le cœur même du système. Ce dernier ne peut survivre que par une fuite en avant visant à rentabiliser toujours plus et toujours plus vite le capital financier bénéficiant à une minorité au détriment de la valeur travail et de la création de biens durables et services pour tous. La cohabitation au grand-jour entre une richesse médiatisée, indécente, infondée et non distributive (nous sommes bien loin des anciens capitaines d’industrie) et d’une misère grandissante ne peut qu’être explosive.

L’épuisement et la pollution des ressources naturelles (eau, air, minerais, biodiversité…) générés par la marchandisation du monde. L’idéologie de la croissance productiviste liée à la société de consommation vise à rentabiliser notre environnement. Elle est consubstantielle au capitalisme financier, même si celui-ci n’en a pas le monopole, comme l’ont démontré les dégradations environnementales majeures causées par l’économie dirigée des ex-pays communistes. Pour la 1ère fois dans l’histoire de l’humanité, la question se pose à notre génération de savoir si nous allons continuer à brûler la chandelle par les 2 bouts pour laisser à nos petits enfants un immense dépotoir devenu au sens propre invivable.

 Un bon résumé de la situation actuelle tient dans la formule significative de la « privatisation des profits, et de la socialisation des pertes ».

 L’idéologie dominante génère une concurrence acharnée entre individus. Elle induit une perte de repaires au niveau individuel d’hommes et femmes en repli sur le principe de plaisir immédiat et le culte de l’égo inhérents au matérialisme de la société de consommation. C’est l’avènement de l’ère individualiste du « tous contre tous ». Or, comme le démontre Daniel COHEN, dans « homo economicus », le bonheur ne réside pas dans la course effrénée à l’argent et aux biens matériels qui procure une insatisfaction permanente, inhérente à l’évolution des besoins. L’étalage de son niveau de vie comme élément fondateur deà son statut social, en comparaison aux autres, ne saurait combler les aspirations profondes de l’individu. En outre, la crise sociale; économique et écologique fondée sur la peur ou le déni de l’avenir ( cf le « no future » des punks) se traduit naturellement en crise du sens et des valeurs dans l’esprit de chaque citoyen.

LIRE LA SUITE ICI ….  

 

Venez nous rejoindre sur le forum http://devantsoi.forumgratuit.org/

Publié dans : SOCIETE |le 15 décembre, 2012 |Pas de Commentaires »

Vous pouvez laisser une réponse.

Laisser un commentaire

Homosexualité dans la société |
madioucisse |
Les anniversaires des stars |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Sénégal Junior Intelligence
| Anglais pour non-spécialist...
| bobs3