Mot, Dieu de la Mort Ougaritaine
Mot est le dieu de la mort dans la mythologie ougaritaine, et plus largement dans la Syrie antique. Son nom signifie littéralement « la mort ».
Dans la dernière partie du récit dit du « Cycle de Baal », il affronte le dieu-héros de l’histoire, le dieu de l’Orage Baal, à qui il conteste la souveraineté sur les dieux. Après un combat difficile, Mot finit par se soumettre à Baal.
Ce mythe montre Mot comme représentant la sécheresse qui frappe de manière récurrente les régions du Levant, alors que Baal est lui le dieu qui fait pleuvoir. Quand il est retenu aux Enfers, où réside Mot, la terre est d’ailleurs frappée de sécheresse, signe de la victoire (temporaire) de Mot.
La société ougaritique est d’après les textes divisée en deux groupes : les « hommes du roi » et les « fils d’Ougarit ».
Les premiers sont les membres de l’administration palatiale, dépendant donc du souverain. Ils exercent un métier en relation avec le palais. Ce sont donc des administrateurs, des artisans, des marchands, qui sont rétribués en rations ou en champs de subsistance. Dans ce dernier cas, la terre est attachée au service, même s’il semble que ces terres tendent à être appropriées par les tenanciers qui tentent de les faire passer à leur successeur. Le second groupe est composé essentiellement de ruraux, vivant dans des communautés villageoises et travaillant pour leur propre compte sur des champs leur appartenant.
Ces deux ensembles ne sont pas strictement opposés : certains personnages de rang notable peuvent exercer un service pour le compte du souverain, et donc rentrer dans la première catégorie, tout en ayant à côté des propriétés qu’ils exploitent librement.
À côté du groupe des hommes libres, il existait aussi une classe servile, sans doute assez limitée en nombre.
La religion d’Ougarit est surtout connue par des sources textuelles, même si les fouilles des divers temples situées dans la capitale du royaume nous renseignent sur des pratiques cultuelles, notamment les offrandes. Les textes exhumés sont pour une part des rituels, des textes d’offrandes, mais aussi des mythes, dont une partie notable est propre à Ougarit, et témoigne d’un fonds religieux souvent appelé « cananéen », qui présente plusieurs parallèles intéressants avec des passages de l’Ancien Testament.
Le dieu principal d’Ougarit est Baal, le dieu de l’Orage, qui dispose d’un grand temple sur l’Acropole de la ville. Son nom, signifiant « le seigneur », est en fait une épithète, son nom originel étant Haddu/Hadad. Baal est le héros du plus grand texte mythologique ougaritéen, le Cycle de Baal. El est l’autre grande divinité de la mythologie ougaritique, l’ancien roi des dieux, supplanté par Baal. Les déesses les plus importantes du panthéon sont Anat, la sœur de Baal, Athtart, la déesse de l’amour et de la guerre (version locale d’Ishtar ou Astarté), Shapash, la déesse-soleil, et Asherat, la parèdre d’El.
