Question : Pouvez-vous m’éclairer sur mes résistances à lâcher ma personnalité ?
Une partie de la réponse que je te ferai est donc issue de la question précédente. Je n’y reviendrai pas. L’attachement de la personnalité à elle-même est inhérent au principe de survie. La personnalité, pour exister, doit se croire éternelle, ce que, bien évidemment, elle n’est jamais puisque la personnalité apparaît et disparaît entre la naissance et la mort. Rien ne subsiste de la personnalité une fois que le sac de nourriture n’est plus et est rendu à la Terre. Ce qui persiste (et encore, pour vous, cela est une croyance, le plus souvent) est l’âme et l’Esprit. Mais l’âme et l’Esprit ne sont pas l’Absolu. Ils sont contenus dans l’Absolu. Les résistances de la personnalité, au-delà de toute notion psychologique, sont liées même à la présence de la projection de la conscience au sein de ce monde. Ainsi, il n’y a pas de spécificité individuelle, même s’il existe des programmations au sein de la personnalité, fonction de ta propre histoire, de ta propre mémoire. Au-delà de cela, il y a des archétypes, des fondements, des fondamentaux qui, chez tout être humain incarné, sont, par le principe de préservation de l’espèce, en quelque sorte, les garants et les garde-fous de la non-disparition de la personnalité avant un terme échu (que celui-ci soit la mort naturelle, une mort accidentelle, ou quoi que ce soit d’autre mettant fin à l’existence de la personnalité et donc, à la projection de la conscience dans son enfermement au sein de ce sac de nourriture). Ainsi donc, je ne peux te donner d’élément personnel concernant ce qui est commun à l’ensemble de l’humanité incarnée. Je te renvoie donc à ce qui a pu être dit, de différentes façons, concernant ce que vous nommez les 2 premiers chakras, où sont inscrits les principes de survie, les principes de survivance, ainsi que les principes d’illusion permettant de maintenir un semblant de cohérence au sein de ce qui est nommé la personnalité. Il n’y a donc pas de réponse qui te soit personnelle.
Que l’on soit au niveau du je, que l’on soit au niveau du Soi, que l’on soit au sein de la Présence Infinie ou de l’Infinie Présence, le mécanisme, si l’on peut dire, reste le même : il n’y a que dans le dépassement de la peur de la mort, de la peur de sa propre disparition, que l’Absolu apparaît comme quelque chose qui est là, de toute éternité. La projection de la conscience doit donc, le temps de ce qui n’est pas un passage mais bien une Transfiguration, cesser d’exister. C’est cette peur-là qui doit être vaincue. Non pas dans le sens d’un combat, non pas dans le sens d’une explication, mais bien dans un face à face. Au sein de l’Occident, ceci a été la rencontre avec le « Gardien du Seuil », vous permettant de vivre vos propres Ténèbres, votre propre Dissolution. Ceci est inscrit, encore une fois, dans le principe de préservation même du corps. Il ne peut exister d’élément, à proprement parler, psychologique, puisque nous sommes ici, directement, dans quelque chose qui est inscrit dans le sac de nourriture lui-même. Le sac de nourriture est persuadé, lui aussi, d’être immortel, alors que, bien évidemment, vous savez que cela est faux, du moins sur la surface de cette Terre. Il y a un moment où vous apparaissez. Il y a un moment où vous disparaissez. Ce qui apparaît et ce qui disparaît concerne exclusivement l’éphémère. Sous-tendu à cette apparition et cette disparition, il existe ce qui est nommé un observateur ou conscience du « je suis », Réalisant le Soi. Au-delà du « je suis », il y a le non-être. Le non-être est la cessation de toute projection de conscience au sein de ce monde, comme au sein de toute Dimension. Être Absolu définit des nouveaux cadres qui sont constitués par l’absence de cadre et l’absence de limite. Il n’y a plus de localisation, il n’y a plus d’enfermement, il n’y a plus de possibilité d’être limité, en aucune manière. La conscience peut se projeter, comme ne plus se projeter. La réintégration au sein de La Source, la pulsation (si l’on peut l’appeler ainsi, bien que cela ne corresponde à rien qui vous soit connu) de l’Absolu, est une émanation d’Amour, se contemplant elle-même. C’est ce que nous sommes tous : Amour se contemplant lui-même. Projection de l’Amour au sein de différentes strates Vibratoires, au sein de différentes fréquences, au sein de différentes expériences. Tant qu’il existe, au sein de la conscience (que cela soit du je ou du Soi), le besoin d’expérimenter, le besoin de se projeter, l’Absolu ne peut apparaître, alors qu’il est déjà là. Il faut donc qu’il y ait, en quelque sorte, une extinction totale de la conscience. Que cela soit la conscience fragmentaire de la personnalité, que cela soit la conscience élargie ou la Supra conscience du Soi, tout ceci doit cesser, comme si le temps s’arrêtait, comme si l’espace n’existait plus, afin que la conscience, elle-même, arrête de s’observer, arrête de se voir et arrête d’être vue, elle-même, dans quelque Dimension que ce soit. Ceci, réalisé, transforme totalement votre vie, ici comme ailleurs, parce qu’à ce moment-là, vous n’êtes plus (tout en étant dans l’Absolu) dans une forme, limité par cette forme, en aucune manière. Votre conscience, en quelque sorte, même dans ses projections, n’est plus limitée à ce corps, à cette Dimension, ou à toute autre conscience existante. Vous êtes vraiment, à ce moment-là, Absolu, dans la réalité, non pas de l’expérience mais, de ce que vous Êtes, de toute éternité. Je résumerai cela en disant que le seul obstacle à Être Absolu est la peur. Tant qu’existe en vous la moindre peur (concernant ce corps, concernant cette âme, concernant cet Esprit, concernant votre devenir, concernant vos attaches, vos croyances), l’Absolu ne peut aucunement être ce que vous Êtes et que pourtant vous Êtes, de toute éternité. Parce que la peur est une projection de conscience, au sein de la limitation, au sein de la peur de sa propre disparition ou auto-dissolution. Le même mécanisme se retrouve dans les mécanismes d’approche de la mort où, dès l’instant où vous savez que vous allez mourir, pour une raison précise, survient, au sein de la conscience, le refus. Ce refus est caractéristique de la conscience de la personnalité. Au sein même de la conscience du Soi, même si cette période de refus semble beaucoup plus légère, elle existe, néanmoins. Le refus n’est que le reflet et la conséquence de la peur.
La personnalité est construite sur le manque de Lumière, sur la falsification, sur l’amputation. De cette falsification, de cette amputation, résulte ce qui est nommé la peur. La peur n’est qu’un sentiment d’incomplétude faisant que, toute sa vie, la personnalité va chercher à se rassurer en essayant de créer des circonstances qui lui semblent éternelles et qui, bien évidemment, ne le seront jamais (que cela soit à travers une affection, que cela soit à travers un travail, que cela soit à travers une descendance) puisque, de toute façon, le jour où vous quittez ce monde, ce monde-là n’existe plus, pour vous. Bien sûr, il existe des moyens (limités) de contact entre ce côté-ci de la vie et l’autre côté de la vie appelé la mort. Mais l’un comme l’autre ne sont que des amputations de ce que vous Êtes, en Vérité. Il existe, au sein de la personnalité (et ceci est commun à tout humain), le besoin d’être rassuré, le besoin de trouver une stabilité au sein d’un monde où rien de tout cela ne peut exister, de par l’existence même du principe d’amputation et de falsification, ainsi que d’enfermement.