Archive pour le 9 septembre, 2012

AIDE aux mourants

Entretien avec Denis Natan sur l’aide aux mourants

Quel est ton rôle à travers cette aide aux mourants ?

Mon rôle à travers cette aide aux mourants, qui fait partie intégrante de la structure des soins palliatifs prodigués à la personne malade en phase terminale, est axé principalement sur l’accompagnement et l’assistance de l’individu en fin de vie.

AIDE aux mourants dans La MORT trounoir-einsteinsCe service d’accompagnement offre un soutien émotionnel expérimenté et une guidance professionnelle et spirituelle à la personne demandant aide et réconfort lors du processus de la mort. Ce service spécialisé permet de fournir une compréhension plus éclairée du rôle de l’individu face à la mort et prépare celui-ci à la transition de son Âme vers des niveaux subtils de conscience. Lorsque j’assiste la personne mourante, le but de mon travail consiste à lui permettre de vivre pleinement cette étape capitale de sa vie, et de mettre l’accent sur ses besoins psychologiques, sociaux et spirituels visant à améliorer la qualité de sa vie et à atténuer sa souffrance morale et psychosociale caractérisée par cette phase terminal de la vie. Cela propose que le mourant conserve sa pleine dignité. 

Est-ce que tu fais partie d’une structure ?

Oui, j’adhère à une association qui offre ses services ou programmes d’aide aux mourants à divers niveaux en milieu hospitalier. Le portrait type de cette organisation est qu’elle s’inscrit comme un organisme de charité à but non lucratif et communautaire, qui est constitué d’un réseau de membres ayant participés à des activités de formation et de perfectionnement. Enfin, son financement s’appuie essentiellement sur les subventions de l’état, les dons qu’il reçoit et les cotisations de ses membres. Toute cette aide aux mourants est une action altruiste strictement bénévole. Je crois que cela doit être une responsabilité partagée par les particuliers et la collectivité, autant que par le système social et médico-hospitalier. 

Comment peut-on te contacter : on te contacte directement ou par l’intermédiaire d’une structure ?

Par l’intermédiaire d’une association structurée. Par contre, lorsque cela arrive à une personne de mon entourage de faire face elle-même à l’approche de sa mort, je suis alors rejoint directement pour offrir cet accompagnement.

Est-ce que la demande vient de la famille ou de la personne mourante ?

Cela vient à la fois de la personne malade, de sa famille. Ce processus est le plus souvent proposé aux personnes en cause par les instances médicales même.

Est-ce que ton aide se dirige aussi vers les familles ?

Oui, en plus d’être un service d’aide aux mourants, cela consiste également en une aide dirigée aux membres de leurs familles. J’apporte un soutien non seulement aux membres de la famille, mais ainsi qu’aux proches pendant cette période difficile, leur prodiguant une aide pour le deuil. De même, l’on doit considérer que cette aide se répercute également sur tout le personnel soignant en milieu hospitalier.

Est-ce que tu aides la personne juste avant son décès ou déjà l’accompagnes-tu depuis plus longtemps ?

Habituellement ce type d’aide commence lorsque la personne malade arrive au stade des soins palliatifs, ce qui survient, la plupart du temps, à une période relativement assez proche de la fin de sa vie. Normalement, la durée de cette période d’accompagnement ne dépasse pas quatre à six semaines avant le décès.

Est-ce que la religion a une place dans cette aide ? Fais-tu référence à Dieu ? Comment cela se passe-t-il lorsque la personne est athée ?

Oui, mais ce choix est toujours axé en fonction de l’orientation religieuse et spirituelle de la personne mourante, et non de celui de l’accompagnateur. Je fais référence à tout ce qui peut représenter le Divin pour cet individu mourant, peu importe ses noms et qualificatifs, que ce soit celui de Dieu ou de tout autre. J’éprouve autant de respect pour l’entité que l’on nomme Jésus-Christ que pour celles nommées Krisna, Bouddha, Mohammed, … De toute façon, selon moi le Divin possède autant de noms qu’il y a d’entités et de choses dans les Univers. Je n’ai personnellement encore jamais rencontré une personne qui étant très proche de la mort, persiste à avoir une pensée totalement athée. Récemment, j’ai accompagné un jeune homme dans la trentaine jusqu’à son trépas. Bien qu’il se définissait lui-même comme un athée pur et dur, il a pourtant eut le désir d’avoir foi en la survivance de l’âme durant les derniers jours de sa vie. Je l’ai vu quitter ce monde avec cette certitude dans le regard.

Qu’est-ce qui t’a amené à te diriger dans cette voie ?

Une profonde aspiration intérieure à venir en aide à d’autres individus, de leurs dispenser un amour inconditionnel et une grande compassion. Un désir prononcé à œuvrer dans le sens de l’amélioration de la qualité de vie de ces personnes à l’approche de la mort. Je dois absolument dire ici, que cette perspective d’empathie pour les autres c’est fortement accentuée depuis qu’une expérience spirituelle majeure c’est produite à un moment précis de ma vie.

Qu’est-ce que ces expériences t’ont apportées dans la vie ?

Une meilleure compréhension de la mort et de la vie. Chacune des personnes qui ont fais l’expérience d’acceptation totale de leur mort, ont été un Maître pour moi-même. J’ai le sentiment qu’elles m’ont toutes apportées beaucoup plus que ce que je leur ai donné. Il va de soi que toutes ces expériences me fournissent, inévitablement, l’occasion de me préparer moi-même face à ma mort éventuelle. C’est une chose très importante pour chacun de nous, que d’être bien préparés au moment de notre propre mort. Cela devrait faire parti des enseignements dans le processus de notre éducation, au même titre que notre compréhension de chacune des étapes de notre vie.

Qu’est-ce qui est le plus dur pour toi dans cette aide que tu leur apportes ?

Il existe plusieurs facteurs en lesquels je ne me sens pas à l’aise, et qui représentent une certaine difficulté d’acceptation de ma part. Surtout lorsqu’ils sont hors de mon contrôle et que je me retrouve ainsi impuissant à pouvoir y changer quoi que ce soit. Par exemple, lorsque la thérapeutique curative l’emporte sur la qualité de vie, où l’acharnement des soins médicaux ne sert qu’à prolonger la vie, parfois même dans des conditions inhumaines. Mais, ce qui m’est le plus dur, c’est lorsque la personne meurt sans avoir réussi à accepter sa mort. Il faut comprendre que le malade passe habituellement par une suite de réactions psychologiques lorsqu’il est confronté à sa fin de vie. Cela passe chronologiquement par le refus, la dénégation sous l’effet du choc, la colère, la révolte, l’agressivité, la culpabilité, le marchandage, la tristesse, la dépression, l’acceptation, la résignation et finalement le lâcher prise. Mais il arrive que la personne malade n’est pas le temps de traverser chacune de ces étapes avant son agonie, ou qu’elle stagne sur l’un de ces paliers. Cela augmente donc son désarrois et il m’est alors plus difficile de la parrainée adéquatement.

Si tu te retrouves dans une situation où tu peux choisir, est-ce que tu voudrais toi aussi être accompagné pour passer dans l’autre monde ?

Oui, définitivement. D’ailleurs, s’il est une chose dans notre vie qui doit être très bien préparé, c’est bien celle de notre mort. Personnellement, j’aimerais que cet accompagnement se fasse selon l’optique Tibétaine du passage en l’autre dimension de la vie.

En guise de conclusion et pour approfondir le sujet :

Les premiers programmes d’assistance aux mourants ont été mis en place dans les hôpitaux. Toutefois, ce réseau organisé s’étant étendu, prodigue maintenant des services actifs et humains aux malades en phase terminale à domicile et dans tout autre établissement de la santé. Cependant, je déplore le fait qu’il existe très peu de gens qui reçoivent ces services d’accompagnement face à leur mort, des études récentes ont évaluées qu’environ 5 p. 100 seulement des mourants ont accès à ce type d’aide. Encore trop de personnes doivent faire faces seules à cet état, en proie à la douleur et à la souffrance physique et psychique. Les réseaux d’assistance aux mourants manque de professionnels et de bénévoles, et la population n’est pas assez au courant des services offerts.

L’humanité doit se réappropriée  » l’art du mourir  » et lui redonner l’illustre place qu’il doit occuper dans le processus naturel de la vie afin de l’instituer en  » Science du mourir « . La Mort n’est pas la fin de l’être, mais le couronnement de sa vie. Ce n’est pas une porte qui se referme sur le néant, mais une porte qui s’ouvre sur l’éternité. La mort et la naissance sont deux moments privilégiés et sacrés dans l’existence de l’être, on peut y déceler un parallèle entre elles.

Je te remercie pour cet entretien.

SOURCE : GDL – source-lumiere.net – 2002-2007

Publié dans:La MORT |on 9 septembre, 2012 |1 Commentaire »

Un voyage au purgatoire

Les habitants de Liffré et des communes environnantes connaissent tous l’histoire du père Malvat, de Gosné, qui cependant est mort depuis longtemps.

Voici cette histoire, telle qu’on la débite à la veillée, et telle que le bonhomme la racontait lui-même.

C’était un honnête homme que le père Malvat, qui ne passait point pour un menteur, pas plus qu’il n’aurait voulu se moquer des gens qui l’écoutaient.

Or donc, voici l’aventure qui lui était arrivée.

Il s’en alla, à Noël, payer ses fermages à son propriétaire, qui l’accueillit bien comme de juste, qui le fit asseoir, compta son argent et le félicita d’être aussi exact à payer son terme.

Puis il ajouta :

— Mon ami, je suis trop occupé en ce moment pour te faire une quittance, tu viendras la chercher dans quelques jours.

— À votre volonté, notre maître, répondit le fermier, j’ai confiance en vous, et je viendrai la crir dimanche prochain en allant à la messe.

Grand Dieu ! faut-il avoir du guignon tout de même : le propriétaire de la métairie du père Malvat mourut, de mort subite, le lendemain du jour où il avait reçu ses fermages.

Un voyage au purgatoire dans La MORT logo-abductionLe malheureux fermier eut presque une faiblesse en apprenant cette nouvelle. Il courut bien vite déclarer aux héritiers du défunt qu’il avait payé son terme le jour de Noël ; mais ceux-ci lui répondirent :

— Vous avez un reçu ?

— Nenni, mon maître était occupé, et n’eut pas le temps de l’écrire.

— C’est malheureux pour vous, répondirent-ils, mais comme nous ne sommes pas obligés de vous croire, si vous ne produisez pas une quittance de votre paiement, il faudra nous apporter de l’argent.

— Ciel ! de l’argent ! où le prendrais-t’y ? Je n’ai plus un sou chez moi.

— Cela ne nous regarde pas.

Voyant qu’il n’obtiendrait rien de pareilles gens, l’infortuné vieillard s’en alla en pleurant.

Tous les jours suivants il ne cessa de sangloter dans les champs en gardant ses vaches.

Le pauvre homme dépérissait à vue d’œil.

Une vesprée qu’il geignait à fendre l’âme, il vit s’avancer vers lui un personnage étrange qui lui demanda ce qu’il avait ainsi.

— Ce que j’ai, répondit Malvat, je suis la plus malheureuse des créatures du bon Dieu.

— Si vous me faisiez connaître le sujet de vos peines, je pourrais peut-être vous être utile.

— Ah ! je ne le crois guère, car voilà ce qui me chagrine.

Et il raconta à l’étranger l’accident qui allait être cause de sa ruine.

Celui-ci, après l’avoir écouté attentive ment, et lui avoir fait répéter plusieurs fois le nom de son maître, lui dit :

— Mettez vos mains dans les miennes, et vos pieds sur mes deux sabots.

Le père Malvat obéit, et aussitôt il se vit enlevé de terre, et transporté, à travers les airs, dans un pays qui ne ressemblait en rien au bourg de Gosné.

Ils arrivèrent ainsi à la porte d’un palais dans lequel ils entrèrent.

Qu’on juge de la surprise du bonhomme lorsqu’en pénétrant dans un superbe appartement, il aperçut son maître qui était assis devant un bureau, en train de feuilleter des papiers.

— Ah ! notre maître, s’écria le père Malvat, que je suis aise de vous retrouver pour vous réclamer le reçu de mon argent, car vos héritiers veulent me faire payer deux fois.

— Rassure-toi, mon ami, j’ai prié mon ange gardien d’aller te chercher pour te remettre la pièce que voici, qui prouve que tu ne dois rien.

— Merci, notre maître, comme vous êtes bien logé, et que vous devez être heureux ici.

— Tu crois cela, Malvat, eh bien ! regarde ceci : il déboutonna son habit et montra, au paysan terrifié, la moitié de son corps qui était en flammes.

— Jésus ! Marie ! vous êtes donc dans le purgatoire ?

Il n’entendit pas la réponse à sa demande, car l’ange gardien lui fit signe qu’il était temps de retourner sur la terre et il lui tendit ses deux mains, en même temps qu’il lui montrait ses deux sabots.

Un peu plus tard, le père Malvat se retrouva seul dans sa prée, au milieu de ses vaches, avec sa quittance dans sa poche.

— Voilà cependant la pure vérité, disait-il, en racontant son voyage au purgatoire, et malgré tout il y avait encore des gens qui ne voulaient pas le croire.

(Conté par Marie Sauvé, femme de ménage à Liffré âgée de 48 ans.)

Publié dans:La MORT |on 9 septembre, 2012 |Pas de commentaires »

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