Libre arbitre et univers « auto » conscient
Extrait des propos de David Icke
Dans le cadre de cette conception selon laquelle l’univers est une projection holographique de « quelque chose », nous allons tenter de définir ce qu’est ce « quelque chose ». Ou à tout le moins, quelle est la base de notre univers 3 Dimensions ou plutôt 4Dimensions/5 sens ?
En nous référant aux théories développées par Amit Goswami , un physicien d’origine indienne, nous découvrons que l’univers n’est pas purement mécaniste et qu’il est sous-tendu par un ordre très subtil. L’intéressé nous explique que nous sommes en présence de deux conceptions apparemment antagonistes. Expliquons-nous. L’univers de matière est constitué de cellules (pour le vivant), de composants chimiques et organiques qui eux-mêmes sont constitués de particules plus petites, les fameuses particules quantiques, à la fois particules et ondes. Tout phénomène serait donc la conséquence des réactions et interactions entre ces particules. De ce fait, nos comportements ne seraient rien d’autre qu’une suite d’opérations purement mécaniques dont nous dépendrions. Dans une telle perspective, notre liberté est une illusion : cette liberté « est seulement un épiphénomène ou un phénomène secondaire, secondaire au pouvoir causal de la matière « . C’est simplement parce que nous n’avons pas les instruments et la science nous permettant de « mesurer » et de prévoir le comportement de ces particules que nous croyons qu’elles sont imprévisibles. Si nous avions tous les instruments, nous pourrions tout expliquer, tout prévoir et nous ne serions que le fruit d’une simple mécanique très complexe certes, mais d’une vulgaire mécanique, comme un automate.
Le hasard n’existerait pas dans une telle vision, il ne serait que « l’inconnaissable », ce que nous ne sommes pas capables de connaître à cause de nos limitations. Il n’y a donc pas de place pour la créativité et le libre arbitre dans cette vision absurde. Voilà l’hypothèse hyper matérialiste. La matière (avec l’espace et le temps) est le support de tout, même de la conscience. C’est ce que l’on appelle le « super paradigme matérialiste ». Un modèle qui a la prétention de vouloir tout expliquer en affirmant que la conscience n’est rien mais en fait, c’est aussi un modèle qui se désintègre à la rencontre de la première anomalie quantique. Un modèle qui oublie un peu vite que la matière est une illusion en perpétuel changement dans un champ infini de possibilités. Heureusement, il y a, selon Goswani, une conception totalement inverse selon laquelle la conscience est à la source de tout et que l’étude des anomalies semble créditer. C’est d’abord la conscience qui met en route la matière et non l’inverse, nous affirme Goswani.
La matière a donc une source, un support, un moteur qui serait la conscience. Selon notre physicien indien qui lui aussi fut impressionné par la découverte d’Alain Aspect (voir début du texte), « très tôt, on a découvert que les particules quantiques (constituant la matière et les « objets quantiques ») n’étaient pas des ondes évoluant dans l’espace et dans le temps. En fait, on ne peut absolument pas les considérer comme des ondes dans l’espace et dans le temps car ces particules quantiques présentent des propriétés qui ne « collent » pas avec les ondes ordinaires. Alors, on a commencé à les considérer et à les identifier comme étant des ondes ayant des potentiels, des potentiels d’ondes, des possibilités d’ondes et ce potentiel est reconnu comme étant transcendant, au delà de la matière, quelque part… Les objets ont vraiment des connections au delà de l’espace et du temps « . En termes plus clairs, Goswami nous affirme dans cette interview donnée au site TWM (http://twm.co.nz/sitemap.html, un site vraiment indispensable mais en anglais) qu’au-delà de l’apparence de la matière, au niveau quantique, il y a un monde fait de possibilités, de potentialités, un monde qui ne s’est pas encore tout à fait manifesté, ou tout est encore indéterminé, où le libre arbitre règne, un monde qui est au-delà du temps et de la matière.
Notre monde est sous-tendu par un niveau au-delà du temps et de la matière et constitué uniquement d’informations et de potentiels dont il est donc une projection. Cela ressemble fort à un monde de conscience, à ces fameux champs morphogénétiques ou encore au monde des Idées de Platon .
C’est extraordinaire de penser que des philosophes de l’Antiquité comme Platon ou Démocrite avaient déjà des intuitions fulgurantes comme celles relatives aux mondes des atomes, des particules élémentaires, des univers virtuels. Sans outils scientifiques, sans microscopes électroniques, sans ordinateurs. Certains pensent que les philosophes de l’Antiquité avaient été mis en contact avec des civilisations hyper évoluées. Mais nous sortons du sujet. L’expérience d’Aspect nous montrait donc que les atomes émettent des photons, des particules quantiques qui réagissent entre elles instantanément. Donc plus rapidement que la vitesse de la lumière, ce qui était une impossibilité dans la théorie d’Einstein. Cela signifie que cette « communication » ou apparence de communication, de relation entre ces deux particules se fait à un autre niveau, au-delà du temps et de l’espace. Dans une autre dimension. Dans cette autre dimension qui n’est pas régie et étranglée par une mécanique liberticide, l’univers et les êtres qui le peuplent conservent alors le libre arbitre.
Autre argument en fonction du libre arbitre : le concept de flou quantique qui sous-tend l’univers. Le monde quantique ou plutôt, le comportement des particules quantiques qui est imprévisible a permis aux scientifiques de dire que l’on se trouvait dans un « flou quantique ». Dans un tel univers, il est impossible de déterminer les causes précises des choses en une suite d’événements prédictibles : l’événement A donnerait toujours l’événement B qui donnerait toujours l’événement C etc. Dans le monde quantique, tout est incertain jusqu’à un certain degré. Bien entendu, si tout était totalement incertain, nous serions incapables de construire des machines électroniques par exemple. Si l’on extrapole les choses, les causes de l’univers sont donc multiples et échappent à cette idée d’une suite de causes mécaniques précises. « Le flou quantique réfute l’idée d’un univers totalement déterministe » affirme le « moine » biologiste Mathieu Ricard.
lire le Vol 12, n°3, avril-mai 2005 de Nexus Magazine

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