L’Amour…
L’amour, c’est cette énergie en nous qui nous pousse à vouloir retrouver l’unité originelle.
Nous rêvons tous de perdre conscience dans les bras de l’autre, de s’oublier simplement pour être dans un état d’équilibre parfait. L’amour humain permet aussi de dépasser ses limites érigées par ses pensées, ses réflexions, ses accumulations d’expériences passées. Il permet de perdre la tête, de se voir agir hors contrôle de la raison. Il donne la possibilité de grandir quand tout semblait stagner. Il est un partage d’énergie, la découverte de nouvelles empreintes. Il nous force à vouloir posséder l’héritage de l’autre. Il désorganise nos plans d’avenir et fait entrer dans nos vies une part d’imprévu qui nous transforme en quelqu’un d’autre, pire ou meilleur. Le résultat fera que quoique nous étions avant l’amour, on ne sera plus le même après.
L’amour est cette recherche du Je originel d’avant la conscience du Nous.
Mais ce désir de retourner à la perfection d’avant la chute, cette nostalgie absolue n’a de sens que dans son désir. On ne peut retourner dans le ventre de sa mère qu’en passant à nouveau par la mort. La fin d’une manifestation est suivie d’une renaissance dépouillée de toute mémoire consciente. Renaître à une nouvelle réalité, c’est ce que nous faisons à chaque vie, à chaque matin, à chaque respiration. L’amour est donc aussi une mort en apparence d’un moi limité qui renaît dans un moi plus vaste. L’individu figé dans ses habitudes égocentriques redécouvre, grâce à l’amour, son vrai soi dépouillé de ses masques, de ses costumes et peut aspirer à trouver l’essentiel.
Cependant le Divin n’a pas découvert ses multiples facettes de lui-même pour ne pas convenir du progrès qu’elles contiennent. Alors, il y a un temps pour s’oublier et un temps pour se reconnaître.
Il y a un temps pour donner et un temps pour recevoir. L’expansion vers les autres nous fait ressentir notre soi éternel, présent en toute chose. La concentration sur nous-mêmes nous fait ressentir la nature transitoire de notre moi mais qui sans lui, la conscience n’existerait pas. Inspiration, expiration.
Dans l’expiration, on meurt en soi pour se donner à l’univers. Dans l’inspiration, on se nourrit de l’univers pour renaître à soi-même. Les deux mouvements sont nécessaires à la vie.
On ne peut éternellement se donner sans se vider de son essence et on ne peut recevoir indéfiniment sans s’alourdir de trop d’amour. L’amour se trouve à la frontière de ses deux pôles; entre l’oubli de soi pour explorer des mondes nouveaux et la conscience de nos richesses accumulées. La force de l’amour, c’est de faire ressentir à chacun le lien qu’il y a entre nous. Le pouvoir de l’amour, c’est de transcender nos limites, nos faiblesses, même nos erreurs pour nous ouvrir à plus grand, à plus harmonieux.
Il n’y a rien de bien ou de mal dans l’univers. C’est un point de vue d’une conscience limitée dans un espace et un temps donné. Tout profite à quelqu’un. Tout est source de prise de conscience, donc de progrès. Le jour ou l’instant que vous comprendrez votre rôle dans votre environnement, vous pourrez changer à votre guise et votre rôle et votre environnement. La peur, les maladies, la haine, les guerres ne disparaîtront pas de votre monde tant que vous n’aurez pas comblé l’espace qu’il y a entre vous et vos contraires. Votre trop-plein de haine ou d’amour doit s’équilibrer avec celui de vos frères et de vos soeurs. Les contraires doivent se combler mutuellement alors c’est seulement à ce moment-là que votre monde s’élèvera. Il n’y aura plus de méchantes personnes quand il n’y aura plus de bonnes personnes. Il n’y aura plus de bourreaux quand il n’y aura plus de victimes car à ce moment-là, les contraires se seront fusionnés dans un nouvel équilibre.
En attendant, chacun redéfinit ses acquis au contact de ce qui est semblable dans l’autre et découvre ses potentiels au contact avec ce qui est contraire dans l’autre. Parfois, on se croit plus fort que l’autre et on cherche à le transformer en le saturant de notre univers et voilà que c’est le contraire qui se passe. C’est lui qui transforme notre univers.
Je ne suis pas un être de bien en rapport à ceux qui sont des êtres de mal. Je ne viens pas ici en être supérieurement évolué pour aider des êtres inférieurement évolués mais comme un être de trop-plein de tout qui doit donner à ceux qui en ont encore trop peu. Seuls mes contraires peuvent me délester de mon trop lourd bagage de poids car malheureusement, mes semblables ont le même bagage que moi. Quand on se tient trop longtemps ensemble, nous souffrons tous d’embonpoint.
Remarquez qu’il y a beaucoup d’embonpoint ou de rachitisme chez les groupes d’entités qui ne fréquentent que leurs semblables.
Extraits du livre NAJA L’ILLUMINÉ - PREMIER PORTRAIT À L’ORIGINE DE TOUT CANALISÉ PAR
COLIN CHABOT – retrouvez les écrits en son entier ici :http://www.music-close-to-silence.net/a_lorigine_de_tout.pdf