EDGAR CAYCE
Edgar Cayce était citoyen américain, né au siècle dernier, doué de capacités médiumniques extraordinaires. Durant sa vie, il a traité des milliers de cas, donnant des « lectures psychiques » en état d’auto-hypnose, traitant des maladies, mais parlant également des vies antérieures de ses patients, donnant les causes de certaines maladies ou problèmes psychologiques actuels en réponse karmique au vécu d’autres vies.
Edgar Cayce, reconnu actuellement comme un des plus grands médiums de notre siècle, a commencé à intriguer, puis à déranger son entourage en faisant des « lectures psychiques » sous auto-hypnose, méthode peu orthodoxe et suscitant la plus grande méfiance.
Lui-même ne comprenait pas ce qui lui arrivait et trouvait très bizarre les indications qu’il donnait à ses consultants alors qu’il était en état de transe. Il utilisait, à ces moments là, des termes médicaux qu’il n’était pas capable de comprendre à l’état éveillé, avait accès à des connaissances qui lui étaient inconnues, donnait des recettes à base de plantes, décrivait des états pathologiques, alors qu’il n’avait jamais étudié ces domaines de sa vie.
Enfant, il y avait eu deux événements étranges que lui et ses parents s’étaient dépêchés d’oublier :
Edgar était un écolier médiocre et souvent, son père essayait de lui faire apprendre ses leçons. Un soir, alors qu’après trois heures de travail, il ne pouvait toujours pas se souvenir de sa leçon, son père exaspéré lui donna une gifle et s’en fut dans la cuisine pour se calmer. Pendant ce temps, Edgar avait posé sa tête sur ses mains et s’était endormi sur son livre. Son père à son retour le gronda et le renvoya dans sa chambre. Mais Edgar, tout content, lui répondit qu’il connaissait maintenant sa leçon, qu’il avait seulement eu besoin de dormir un peu. En effet, il la connaissait par cœur, y compris les illustrations, et même les numéros des pages : il avait compris qu’il lui suffisait de dormir sur ses livres pour les savoir par cœur !
Une autre fois, dans la cour de l’école, un ballon l’avait frappé brutalement dans le dos. Le soir, en rentrant à la maison, il s’était senti tout drôle, s’était couché, puis avait sombré dans l’inconscience. Et voilà que tout d’un coup, dans son sommeil, il s’était mis à parler à voix haute pour dire à sa mère : « j’ai reçu un choc, c’est ce ballon… Pour me guérir, mettez-moi sur la nuque un cataplasme d’oignons et de maïs écrasés. » Sa mère, fit ce qu’il demandait. Le lendemain, Edgar était en pleine forme.
Des années plus tard, c’était en 1900, Edgar était représentant en papeterie. Pour gagner plus d’argent, il faisait d’autres petits jobs supplémentaires. A force de travaux mal payés, fatigué, il dut consulter un médecin pour prendre des calmants. A peine les avait-il pris qu’il tomba dans un état d’hébétude, erra dans les rues et fut ramassé dans une gare des environs. A son réveil, il voulut ouvrir la bouche mais plus aucun son ne sortit. Plusieurs médecins se succédèrent à son chevet mais rien n’y fit, il était devenu complètement aphone. Le corps médical déclara qu’il était incurable.
Un jour, dans sa ville, il y eut une conférence sur l’hypnose, menée par un professeur de grande renommée. Celui-ci proposa à Edgar de le soigner. Il accepta et se prêta à une séance, chez un médecin de sa ville.
Edgar se mit facilement en état hypnotique et répondit à voix haute durant son sommeil… mais sitôt éveillé, sa voix s’était de nouveau envolée.
Il avait dans son entourage un ami, Al Layne, qui lui dit que peut-être il était résistant à ces séances d’hypnose pour la bonne raison qu’il était capable de s’endormir tout seul à volonté et de se guérir lui-même. Al proposa de faire un nouvel essai.
Effectivement, Cayce s’allongea sur son canapé et s’endormit. Alors Layne lui dit ceci : « Regardez à l’intérieur de votre corps et décrivez ce qui ne va pas au niveau de la gorge… Parlez de votre voix normale ».
Quelques minutes plus tard, on entendit dire, à voix haute et intelligible :
« Oui, nous voyons le corps. Nous constatons une paralysie partielle des cordes vocales, provoquée par une trop forte tension nerveuse. Il faudrait suggérer au corps d’amplifier la circulation du sang dans la zone malade, pendant quelques minutes. »
Layne donna cette suggestion et les assistants purent observer à ce moment là une subite rougeur sur la gorge de Cayce. Cela dura deux ou trois minutes. Puis on entendit le dormeur affirmer : « La maladie est guérie, maintenant suggérez à la circulation sanguine de revenir à l’état normal puis au corps de se réveiller. »
Lorsque Edgar ouvrit les yeux, il ouvrit aussi la bouche et entendit le son de sa voix !
Al Layne, qui avait des problèmes de santé depuis des années demanda alors à Cayce de l’aider à le guérir de ses maux d’estomac.
Le lendemain, ils refirent une séance pour Layne, qui avait préparé une liste de questions à poser. Comme Edgar ne connaissait rien à la médecine, il la repoussa et demanda à Layne d’utiliser la même méthode que la veille, reprenant les termes que Cayce avait utilisés dans son sommeil : « Vous avez devant vous, présent dans la pièce, le corps d’Al Layne, vous allez l’examiner. Vous direz les causes de ses maladies et suggérerez les remèdes. »
Alors, la voix d’Edgar énuméra tous les symptômes, tous les malaises du petit homme assis devant lui, et toute une série de remèdes.
Une semaine se passa, Edgar était inquiet, se demandant si tout allait bien pour Layne. Celui-ci surgit bientôt chez lui, clamant qu’il était guéri ! « Tout le monde s’en est aperçu, on me félicite, on me demande ce que j’ai fait… Et tout le monde veut vous consulter ! On va ouvrir un cabinet, on va recevoir les malades, vous et moi ! »
Cayce était réticent, il finit par accepter, à condition qu’il ne verrait jamais le patient et ne saurait pas son nom avant de s’endormir.
Les malades vinrent en foule. Beaucoup étaient contents, revenaient ensuite remercier Layne de les avoir guéris et ils envoyaient leurs amis.
Layne prenait les rendez-vous, préparait lui-même les remèdes indiqués. Il avait une vaste connaissance des plantes médicinales et avait aussi étudié l’ostéopathie.
Edgar lui, vivait d’angoisses, car il redoutait d’être accusé d’exercice illégal de la médecine. S’il provoquait une seule mort, il serait traîné devant les tribunaux et accusé d’assassinat.
Pourtant, chaque fois qu’Edgar décidait d’arrêter les consultations, il perdait la voix. Il devait alors à nouveau se donner une consultation pour lui-même, il retrouvait la voix… à condition d’accepter de recevoir de nouveaux malades!
Edgar ne voulait pas d’argent, il refusera longtemps toute rémunération, obligeant les siens à vivre dans la gêne. Il considérait que c’était là le prix de l’honnêteté absolue.
Un jour, une patiente arriva en retard. Layne, pensant qu’elle arriverait d’une minute à l’autre, commença tout de même la séance, sans dire à Edgar que la patiente n’était pas encore là. Edgar n’en donna pas moins un superbe diagnostic. Il avait à peine fini, qu’elle sonnait à la porte.
Layne, intrigué par cette expérience, pensât que Cayce n’avait peut-être pas besoin de la présence physique de ses patients. Il fit quelques essais. Par exemple, il demanda à Edgar endormi de lui décrire ce que faisaient deux de ses amis, qui étaient partis à Paris. Edgar décrivit leur emploi du temps et donna même les noms de lieux en français. Layne put vérifier auprès d’eux que Cayce avait vu juste et avait décrit fidèlement leurs activités.
Il osa alors l’avouer à Edgar, qui entra dans une rage folle. Mais preuve était faite : cela fonctionnait fort bien comme ça.
Peu à peu, ils prirent donc l’habitude de donner des consultations pour des personnes qui étaient parfois très loin, dans une autre ville. On demandait à la personne de dire où elle se trouverait au moment de la lecture et si elle pouvait rester là pendant une heure, en priant ou en méditant.
A partir de 1924 Edgar Cayce se résigna à être ce qu’il était : un guérisseur médiumnique. Renonçant à la photographie, il se consacra désormais à la clientèle. Il finit par se résoudre à demander des honoraires.
Des amis le poussèrent aussi à avoir un hôpital à lui, avec des médecins qui comprennent ses traitements et sachent les appliquer tels qu’il le demandait.
Après bien des péripéties pour trouver de l’argent, l’hôpital Cayce fut construit, avec l’aide financière d’un jeune agent de change de New York, à Virginia Beach où Edgar et sa famille s’installeront en 1924. C’est là, encore aujourd’hui, que se trouve l’A.R.E. (Association for research and Enlightment) et la Fondation Cayce.
Un jour, on lui demanda pourquoi il utilisait le terme de « lectures » (readings). Il répondit qu’il allait chercher ses informations dans une mystérieuse bibliothèque, où tout ce qui existait depuis le commencement du monde était conservé. Pour désigner ce livre, il utilisait le terme indien « Akasha », qui exprime ce concept.
Il raconta plusieurs fois ce qui se passait quand il était endormi : « j’arrive dans un grand bâtiment, dans la salle des Archives, où une main me tend un livre, ouvert à la page qui concerne telle entité, ou tel évènement, et je n’ai plus qu’à lire ce qui la concerne… «
En septembre 1931, Edgar Cayce eut un rêve qu’il interpréta comme un encouragement à fonder un groupe de guérison par la prière. Ce groupe existe toujours à la Fondation Cayce. On s’y réunit pour méditer, prier, et ensuite, imposer les mains sur ceux qui désirent être guéris.
En 1923, Cayce voit arriver Lammers, non pour des problèmes de santé, mais qui s’interroge sur des questions auxquelles pense-t-il, un médium pourrait répondre. Il interroge Cayce sur l’astrologie, la cabale, l’alchimie… Edgar n’en pensait rien du tout, il ne s’était jamais posé ce genre de questions.
Lammers, très généreux, offrait beaucoup d’argent à Cayce pour lui consacrer quelques séances en réponse à toutes ses questions.
Il accepta et ils se retrouvèrent, accompagnés d’une secrétaire, qui devait transcrire les lectures en sténo.
C’est grâce à ces enregistrements sténographiés que Cayce pourra un jour être connu.
Lammers propose de commencer par l’astrologie. Edgar n’est pas chaud, car il ne connaît strictement rien à cela. Pourtant, une fois endormi, il analyse tout haut le thème de l’imprimeur. Lorsqu’il se réveille, Lammers est tout excité et lui dit qu’il a fait allusion à d’autres vies qu’il aurait vécues avant celle-ci. Il demande à sa secrétaire de lui faire la lecture des notes qu’elle a prises et voici les paroles de Cayce endormi : « il en est à sa troisième apparition sur ce plan. Autrefois, il a été moine. »
Cayce écoutait, atterré, ces deux phrases. C’est la première fois qu’il exprimait l’idée de réincarnation.
Plus tard, reviendront couramment dans ses lectures ces expressions bizarres : le « plan terrestre », ou le « plan matériel », ou ce « plan-ci », pour désigner la planète Terre.
De plus en plus de patients viennent demander des lectures psychiques, et au fil des cas, Cayce aborde des thèmes que l’astrologie, la numérologie, la science des couleurs, le pouvoir guérisseur des plantes ainsi que la réincarnation et des effets dans la vie actuelle de comportements tenus par la personne dans des vies antérieures.
Toutes ces lectures ont été consignées par sa secrétaire dans les rapports de la fondation Cayce, qui servent aujourd’hui de support à des études approfondies de la part de nombreuses équipes de chercheurs de par le monde.