Conseils pour une mort paisible


Le premier conseil que l’on peut donner est de se contrôler et de respecter le silence autour du corps de la personne qui se prépare à partir. Il s’agit de faire taire nos émotions violentes et d’apaiser notre nature affective.

Mis à part des cas particuliers, l’état d’inconscience n’est qu’apparent, car la personne est parfaitement consciente de ce qui lui arrive, et il est donc impératif de contrôler la nature des conversations. Il en est de même pour une syncope ou un coma.

Il convient d’utiliser la couleur jaune orangé (safran).

Conseils pour une mort paisible dans La MORT LaMortDeLadyOfShalott« Tout le monde reconnaît un moine bouddhiste birman ou thaïlandais, ou même un renonçant hindou, à la couleur safran de son habit. La raison est que cette couleur focalise les énergies praniques dans la tête, ce qui tend à défavoriser la vitalité des sens inférieurs au profit du sens intuitif le plus élevé. C’est aussi pour cette raison que les moines portent une robe de cette couleur, symbolisant leur profond détachement des objets du monde. Hindous et bouddhistes savent qu’au moment de la mort, il est indispensable, comme nous le disons souvent, que la conscience sorte par le sommet du crâne, et la focalisation des énergies par la couleur safran est une aide précieuse pour y parvenir. » (M. Coquet)

Dans l’avenir il faudra donc s’efforcer de remplacer les tentures noires par du jaune orangé.

« Mettre de la musique sacrée dans la chambre du mourant n’est valable que sur sa demande. Pour une personne qui ne peut être aidée occultement, certaines musiques peuvent être un soutien bienfaisant et rassurant. Le chrétien appréciera certainement un champ grégorien, et un Hindou un chant dévotionnel (‘‘bhajan’’). Cependant, lorsque le mourant tombe dans l’inconscience du plan physique, la musique n’est plus nécessaire et on privilégiera le silence ou des récitations ‘‘mantriques’’ appropriées.

Voilà peu de temps j’ai assisté à la cérémonie mortuaire de ma mère et de l’un de mes frères. A cette occasion des membres de la famille avaient choisi une très belle musique, mais qui, au lieu d’apaiser les cœurs souffrants, engendra une vague d’émotion douloureuse. Nous l’avons dit, tout ce qui génère des émotions doit être évité pour maintenir un sentiment paisible parmi l’assistance et soutenir le défunt dans cette phase de changement.

Il n’existe plus de science de la mort en Occident, mais en Inde, les brahmanes, sachant que l’âme est attachée au corps par le  »sutratma’’, utilisent certains sons ‘‘mantriques’’ (en sanskrit) de manière à en causer la rupture au niveau du coeur. » (M. Coquet)

L’un des plus importants mantras est bien entendu la prononciation du Verbe, le « pranava » AUM. 

« Un usage régulier du Mot Sacré, chanté à voix basse et dans une tonalité particulière (à laquelle le mourant sera sensible), pourra plus tard constituer aussi une partie du rituel de transition, en s’accompagnant d’une onction d’huile, comme cela s’est perpétué dans l’Eglise catholique. L’extrême-onction a une base occulte et scientifique. Le sommet de la tête du mourant doit aussi symboliquement être dirigé vers l’Est, et ses pieds et ses mains devront être croisés. » (Maître D. K.)

Qu’en est-il de la posture du corps ? Au moment de sa mort, Bouddha se coucha sur le côté droit, ce qui, écrit Michel Coquet, facilite la rupture du « sutratma », grâce à la pression particulière exercée sur le cœur.

Dans le cadre du processus de la mort, la pression sur certains centres, ou artères, « a toujours comme objectif de permettre au mourant de partir en pleine conscience ».

Le Maître D. K. a précisé que la « pression sur la veine jugulaire et certains nerfs importants dans la région cervicale, et sur un certain point de la ‘‘medulla oblongata’’ (cervelet) », s’avèrera utile et efficace.

« On établira plus tard certainement une science de la mort, mais seulement une fois que le fait de l’âme sera reconnu et que son rapport avec le corps aura été scientifiquement démontré. » (Maître D. K.)

Dans le rite religieux un seul parfum devrait être utilisé, celui du santal, un parfum « de premier rayon ». Le santal favorise la libération de l’âme hors de sa prison de chair. Mais il ne doit être utilisé que lorsqu’on sait, sans l’ombre d’un doute, que la mort est bien l’objectif de l’âme.

Image%20de%20la%20mort%20marraine dans La MORTIl faut savoir cultiver une attitude de détachement par rapport à notre monde terrestre. « Mon royaume n’est pas de ce monde », disait Jésus. Il enseigna que celui qui tient à sa vie la perdra. Michel Coquet note à ce sujet que l’individu qui cherche à exister dans ce monde en tant que corps « perdra de vue la vie de l’âme qui seule est capable de transcender la vie terrestre limitée ». Il est indispensable d’avoir, pendant nos années de vie, développé l’esprit d’abandon et accepté la mort comme partie intégrante de notre destinée.

La dernière pensée est importante en tant que germe conditionnant de la prochaine incarnation. Cette idée, cependant, ne doit pas être interprétée trop littéralement, mais c’est pourtant ce qui arrive souvent.

« Les écritures sont pleines de ces allégories qui soulignent l’importance d’une vie consacrée à penser à Dieu et non pas aux désirs multiples du monde, car alors nous exprimons notre nature animale, d’où la croyance en la métempsycose. Au contraire, une vie entière à penser à Dieu nous donnera plus de chance de penser à Lui au moment de notre mort et d’atteindre ainsi une sphère élevée de la conscience. » (M. Coquet)

Dans chaque religion les fidèles se choisissent une divinité tutélaire ou un saint instructeur qui servira d’intermédiaire entre lui et Dieu.

« Au moment de la mort, le mental, saturé de la forme de cette divinité, la restitue dans l’au-delà, amenant le mourant sur le plan de conscience que cette dévotion lui a permis d’atteindre. Ainsi l’Hindou qui se sera concentré sur Shiva se retrouvera dans son royaume, au mont Kailash, tout comme le chrétien se retrouvera au paradis en compagnie de Jésus et de Marie, et d’une pléiade d’anges et de saints. Ce que demande donc Krishna c’est de se concentrer sur lui en tant qu’Avatar de Vishnou (Christ), c’est-à-dire avec les attributs de sa divine personne. C’est ce qui est conseillé à ceux qui n’ont pas encore eu accès à la communion abstraite avec Dieu, sans attribut ni forme.

Donc, oui ! La dernière pensée est importante, comme elle peut l’être au moment de s’endormir. Elle sera toujours positive si le défunt a passé sa vie à cultiver le beau, le bon et le bien. Si, au contraire, le mourant fait partie de ceux dont la principale préoccupation est l’habillement, la nourriture et la distraction, ce sont des pensées de même nature qui émergeront dans sa conscience au moment de sa mort. » (M. Coquet)

On ne triche pas à cet instant du dernier souffle car, un peu avant la séparation du corps et de l’âme, l’individu perd le contrôle de sa forme, et quelque chose d’autre que lui-même semble le conduire là où il doit aller.

« Il pense mais ne peut plus agir, et c’est là qu’émerge dans sa pensée une impression synthétique de ce qu’il fut réellement sur Terre. C’est cette pensée qui conditionnera son avenir. Pour un disciple constamment concentré sur le Soi et tout ce qui s’y rapporte, les dernières sensations de la personnalité ne sont pas de première importance, seules les aspirations les plus profondes sont enregistrées. » (M. Coquet)

Pour l’individu moyen dépourvu de telles aspirations religieuses ou connaissances, les dernières impressions seront associées à son environnement immédiat, à ses désirs frustrés, à ses regrets.

« Certains s’endorment sans foi ni passion, ne laissant qu’une pâle pensée. D’autres au contraire, tels les fanatiques religieux, emportent une pensée puissante qui sera la note dominante de leur future incarnation. » (M. Coquet)

Le Mahâtmâ Gandhi a donné l’exemple de l’attitude juste. Lors de son assassinat il eut le temps de psalmodier : « Ram, Ram ! », le nom de Dieu pour certains Hindous.

Au moment de sa mort sainte Thérèse de Lisieux eut ces dernières paroles : « Oh ! je t’aime… Mon Dieu… je… vous… aime. »

Le 23 septembre 1968 à 2 heures 30 du matin, le padre Pio, alors assis dans son fauteuil, revêtu de son habit de capucin et serrant dans ses doigts son chapelet, murmura, lors de son dernier souffle, les noms de Jésus et Marie, et ajouta à l’intention du Monde qu’il avait tant aimé : « La Messa è finita, andate in pace… » (« La Messe est finie, allez dans la paix ! ».)

Pour avoir une telle pensée au moment de la mort, les sages enseignent que chaque personne, selon sa religion,« devrait avoir constamment dans son cœur et sur ses lèvres le nom de son Seigneur ».

« Cette pratique est connue en Inde sous le nom de ‘‘namasmarana’’ ou ‘‘nama-japa’’, le souvenir constant de Dieu par la récitation incessante d’un mantra ou d’une prière d’adoration. Ainsi au moment du dernier souffle, même lorsque l’on perd conscience, le mental peut continuer seul sa récitation. Il reste vrai que pour les initiés hindous, le Verbe OM est celui qui doit être sur nos lèvres au moment de la mort, afin d’être assuré d’une libération ou d’une réincarnation favorable. » (M. Coquet)

Source :  http://www.mondenouveau.fr/index.

Publié dans : La MORT |le 8 juin, 2012 |Pas de Commentaires »

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